Pédiatrie r e v u e d e ... B :

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revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
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Pédiatrie
BRONCHIOLITE DU NOURRISSON : QUELS
SONT LES CRITÈRES D’HOSPITALISATION ?
L’hospitalisation du nourrisson atteint de bronchiolite s’impose en présence d’un des critères
de gravité suivants :
– âge < six semaines ;
– prématurité < 34 semaines d’aménorrhée,
âge corrigé < 3 mois ;
– altération importante de l’état général
(aspect “toxique”) ;
– cardiopathie sous-jacente, pathologie pulmonaire chronique grave ;
– fréquence respiratoire > 60/minute ;
– survenue d’apnée, présence d’une cyanose ;
– troubles digestifs compromettant l’hydratation, déshydratation avec perte de poids > 5 % ;
– saturation artérielle transcutanée en oxygène
< 94 % sous air et au repos, ou lors de la prise
des biberons ;
– présence d’un trouble ventilatoire confirmé
par une radiographie thoracique, pratiquée sur
des arguments cliniques ;
– difficultés psychosociales.
Concernant ce dernier critère, il convient de
souligner que le médecin doit informer la
famille de l’éventualité d’une dégradation de
l’état de l’enfant et s’assurer de la “bonne compréhension”, par celle-ci, des signes d’aggravation tels que :
– refus d’alimentation ;
– troubles digestifs ;
– changement de comportement ;
– détérioration de l’état respiratoire ;
– élévation thermique ;
qui imposent une réévaluation médicale rapide.
ANAES. Conférence de consensus : prise en charge de la
bronchiolite du nourrisson. La Lettre du Pneumologue,
IV, 1 : 24-9.
ÉPILEPSIE ET JEUX VIDÉO
Des nombreuses études qui ont été consacrées
à ce sujet au cours de ces dernières années, il
ressort essentiellement que :
– dans la tranche d’âge des 7 à 19 ans, l’incidence annuelle des crises épileptiques “vidéoinduites” est de 1,5 pour 100 000 ;
– l’immense majorité des sujets ayant fait une
crise d’épilepsie devant un jeu vidéo sont photosensibles ;
– les crises surviennent beaucoup plus fréquemment devant les consoles de jeu reliées à
un téléviseur que devant les jeux d’ordinateur
ou une console de jeu portable ;
– plus le sujet est près de l’écran, plus le risque
est grand (+++) ;
– certaines séquences de jeu paraissent plus
épileptogènes que d’autres : celles qui comportent des “patterns” (figures géométriques répétitives à haut contraste) ou des éclairs lumineux
violents sont incriminées ;
– les écrans de télévision conventionnels à fréquence de balayage à 50 Hz sont plus dangereux que les écrans de nouvelle génération à
fréquence de balayage à 100 Hz.
P. Masnou. Épilepsie et écrans de visualisation : quelles
précautions pour les épileptiques ? Les Actualités en
Neurologie, 2, 1/2 : 26-8.
Quelques brèves...
! Surdité de l’enfant : un problème de
santé publique
En France, de gros progrès restent à
accomplir en matière de dépistage des
surdités sévères et profondes de l’enfant ;
pathologie dont la fréquence est estimée
à 1/1 000 à la naissance et à 2/1 000 à un an –
soit davantage que certaines maladies faisant
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l’objet d’un dépistage systématique
(phénylcétonurie, hypothyroïdie) – et pouvant
retentir gravement sur l’avenir de l’enfant
(défaut d’acquisition du langage) en
l’absence d’une prise en charge... précoce !
! Pas de jouets à l’hôpital ?
I. de Gaudemar et al. 107e Congrès français d’ORL.
La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie, 258 : 5-12.
E. Lachassinne. 40th ICAAC.
La Lettre de l’Infectiologue, XV, 10 : 460.
Dans les services hospitaliers de pédiatrie,
certaines infections nosocomiales pourraient
avoir pour origine les jouets dont disposent
les enfants. Prudence !
Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3e et 4e trimestres 2001
! Dysmorphie et délinquance
L’existence d’anomalies physiques mineures
lors de la petite enfance exposerait
à un risque accru de délinquance violente
à l’adolescence.
E. Bacon. Anomalies physiques mineures
et difficultés familiales : facteurs de risque
pour la délinquance violente à l’adolescence ?
Psychiatrie, 17, 10 : 347-8.
! Traitement de la dépression
de l’enfant : pas facile !
E. Bacon. Pharmacothérapie du trouble dépressif
majeur chez les enfants et les adolescents.
Psychiatrie, 18, 1 : 7-8.
Dans le traitement du trouble dépressif
majeur de l’enfant et de l’adolescent,
l’effet des antidépresseurs tricycliques n’est
pas supérieur à celui du placebo.
Les premières études réalisées en ce domaine
avec les nouvelles classes d’antidépresseurs
et, notamment, avec la fluoxétine
et la paroxétine, aboutissent, pour leur part,
à des résultats contradictoires...
! Hormone de croissance et IRC
L’effet bénéfique de l’hormone de croissance
sur l’évolution staturale des enfants atteints
d’insuffisance rénale chronique (IRC) semble
maintenant bien établi.
M. Polak. Hormone de croissance, taille finale et
insuffisance rénale chronique. MétabolismesHormones-Nutrition, IV, 6 : 256.
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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3e et 4e trimestres 2001
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