L’essentiel sur la mécanique 1. Mécanique newtonienne 1.1. Le référentiel 1.1.1. Le référentiel galiléen Définition : Un référentiel est dit galiléen si, dans ce référentiel, tout corps isolé ou pseudo-isolé persévère dans son état de repos (s’il était initialement immobile) ou de mouvement rectiligne et uniforme (1ère loi de Newton). Pour décrire le mouvement d’un objet, il faut connaitre deux informations : - sa trajectoire : elle nous informe sur la position de l’objet au cours du temps ; sa vitesse : elle nous informe sur la rapidité avec laquelle l’objet se déplace (sur la trajectoire parcourue). 1.1.2. Les référentiels usuels Il existe des référentiels particuliers et « pratiques » : Le référentiel terrestre : c'est le référentiel constitué par la Terre (ou par tout ce qui est fixe par rapport à la Terre). Il est considéré comme galiléen si l’étude du système ne dépasse pas quelques minutes (pour négliger le mouvement de rotation propre de la Terre). On choisira ce référentiel pour étudier le mouvement d’un objet sur la Terre ou au voisinage de celle-ci. Le référentiel du laboratoire : c'est un référentiel lié à la Terre. Il est considéré comme galiléen dans les mêmes conditions que le référentiel terrestre. Le référentiel géocentrique : c'est le référentiel constitué par un corps solide fictif, de même dimensions et de même centre que la Terre mais ne tournant pas sur lui-même comme la Terre. Il est considéré comme galiléen si l’étude du système ne dépasse pas quelques heures (pour négliger le mouvement de révolution de la Terre autour du Soleil). On préfère ce référentiel (mieux adapté que le référentiel terrestre) pour étudier le mouvement de la Lune ou des satellites. Le référentiel héliocentrique : c’est un référentiel constitué par le centre du Soleil et des étoiles fixes. Il est considéré comme galiléen. On utilise ce référentiel pour étudier le mouvement des planètes. 1.2. Les forces usuelles Rappel : Un solide qui n’est soumis à aucune force est dit « isolé », un solide soumis à un ensemble de forces qui se compensent est dit « pseudo-isolé ». La force de gravitation L’interaction gravitationnelle entre deux corps ponctuels, A et B, de masses respectives mA et mB, séparés d’une distance d, est modélisée par des forces d’attraction gravitationnelles, FA/B et FB/A , dont les caractéristiques sont : d A mA FA/B = FB/A m × mB =G A d² FB/A FA/B B mB mA et mB = masses respectives de A et B (en kg) G = 6,67.10-11 N.m2.kg-2 (constante de gravitation) d = distance entre A et B (en m) FA/B et FB/A (en N) FA/B et FB/A ont donc même direction, même valeur mais sont de sens opposé. Le poids On identifiera le poids P d’un corps à la force d’attraction gravitationnelle FTerre/corps exercée par la Terre sur ce corps : FTerre/corps P m g L’intensité de la pesanteur terrestre dépend de la masse de l’astre et de la distance, h (altitude), entre le lieu considéré et le centre de l’astre : gT = G MT RT h 2 (h = 0 à la surface de la Terre) La valeur du poids d’un corps varie selon l’altitude du lieu où il se trouve. Force de Coulomb Loi de Coulomb : Deux charges électriques, qA et qB, exercent l’une sur l’autre des forces d’interaction électrostatique dont la valeur est proportionnelle à chacune des charges et inversement proportionnelle au carré de la distance d qui les sépare. qA et qB : charges (en C) FA/B = FB/A = k × k = 9 ×109 N.m2 .C 2 d distance entre qA et qB (en m) qA × qB d² FA/B et FB/A : intensités (en N) Caractéristiques : Signe des charges qA et qB FB/A A B qA qB d A FB/A qA Même signe Répulsives Même direction Sens contraires Même valeur (FA/B = FB/A) Signe contraire Attractives Même direction Sens contraires Même valeur (FA/B = FB/A) FA/B FA/B B d qB Forces Forces de contact entre solides Lorsqu’un corps est posé sur un support, il subit une une force appelée « réaction du support », notée R , qui se décompose en une somme de deux forces : - La réaction normale R n traduisant le fait que le corps ne s’enfonce pas dans le support ; - La réaction tangentielle R T , aussi appelée force de frottement solide, traduisant la résistance du support au mouvement du corps. Forces exercées par les fluides (liquide ou gaz) - La poussée d’Archimède, notée , verticale et orientée vers le haut, dont la valeur (intensité) est : ρVg - ρ masse volumique du fluide (en g.L1 ) V volume occupé par le corps immergé (en L) g intensité de la pesanteur (g 9,81 m.s 2 ) La force de frottement fluide, notée f , traduisant la résistance du fluide au mouvement du corps : c’est une forces de contact qui s’opposent au déplacement de l’objet. Tension d’un fil Il s’agit d’une force exercée par un fil inextensible, on la note T , sa direction est celle du fil et elle est orientée de l’extrémité en contact avec le système vers l’extrémité opposée du fil. 1.3. Les différents types de mouvements 1.3.1. Le mouvement rectiligne Un mouvement est rectiligne si la trajectoire du solide est une droite. 1.3.2. Le mouvement circulaire Un mouvement est circulaire si la trajectoire du solide est un cercle. Remarques : - Le mouvement circulaire non uniforme : Dans le cas d’un mouvement circulaire, à chaque instant, l’accélération peut se décomposer en deux vecteurs : a an a - a n : accélération normale, centripète ; a T : accélération tangentielle, tangente à la trajectoire et orientée dans le sens du mouvement. Dans le repère local (A ; u n , u τ ), est appelé repère de Frenet, on montre que les coordonnées des vecteurs vitesse et accélération sont : v2 a n r a dv a dt vn 0 v v v - (r = rayon de la trajectoire, en m) Le mouvement circulaire uniforme (MCU) : Dans le cas d’un mouvement circulaire uniforme, la vitesse est constante donc : a an v2 R 1.4. Les lois de Newton 1ère loi de Newton Énoncé : dans un référentiel galiléen , lorsqu'un solide est isolé ou pseudo-isolé, son centre d'inertie G est : soit au repos, si G est initialement immobile ; soit animé d'un mouvement rectiligne uniforme. Si vG 0 alors F ext 0 et réciproquement Autre formulation : Tout corps persévère dans son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme s’il n’est soumis à aucune action mécanique (système isolé) ou si les actions mécaniques qui s’exercent sur lui se compensent (système pseudo-isolé) et réciproquement. 2ème loi de Newton Énoncé : dans un référentiel galiléen , la somme des forces extérieures (ou résultante) qui s’exercent sur un système de masse m est égale à la dérivée par rapport au temps de son vecteur quantité de mouvement : dp(t ) dt F Si la masse se conserve F m a(t ) Remarque : cette loi est aussi connue sous la dénomination « théorème du centre d'inertie » ou « relation fondamentale de la dynamique ». 3ème loi de Newton Énoncé : lorsqu'un corps A exerce sur un corps B une action mécanique représentée par une force FA/B , le corps B exerce sur A une action mécanique représentée par une force FB/A . Ces deux forces ont même direction, même norme mais sont de sens contraire. FA/B FB/A Remarque : cette loi est aussi connue sous la dénomination « principe de l'action et de la réaction ». 2. Dynamique newtonienne Pour étudier un problème de mécanique, il faut effectuer un « rituel » avant de commencer sa résolution : - Définir le système étudié ; Définir dans quel référentiel le mouvement du système est étudié ; Faire le bilan des forces extérieures qui agissent sur le système. Ce « rituel » n’est pas systématiquement nécessaire ou demandé dans un exercice de Bac On ramène alors l’étude du mouvement système à celle de son centre d’inertie, noté, en général, G. Remarque : Pour étudier le mouvement du centre d’inertie G d’un solide dans un référentiel, il faut définir deux choses : - un repère d’espace orthonormé (ou repère cartésien) (O ; i, j , k ) (ci-contre), qui a pour origine O et pour vecteurs unitaires (i, j , k ) : la position du solide est donnée par son vecteur position OG à un instant t. - un repère de temps : le temps est compté à partir d’une origine à laquelle t = t0 = 0 s. Dans la suite de ce résumé de cours, ce référentiel (repère d’espace + repère de temps) servira de référence pour les différentes études. L’ensemble (repère d’espace + repère de temps) constitue un référentiel. 2.1. Énergie cinétique Définition On appelle énergie cinétique d’un mobile, l'énergie qu'il possède du fait de son mouvement. Pour un solide en translation (tous les points ont le même vecteur vitesse). Elle se note Ec et s’exprime en Joule (symbol : J) : Ec = énergie cinétique (en J) m = masse du solide (en kg) VG = vitesse du centre d’inertie du solide (en m.s-1) Ec 1 mVG2 2 Théorème de l’énergie cinétique : Définition Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un solide, entre les instants tinitial et tfinal, est égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux instants : 1 1 2 2 mV final mVinitial = 2 2 W(F ext ) 2.2. Énergie potentielle de psesanteur Définition L’énergie potentielle de pesanteur est l’énergie que possède un solide lorsqu’il est en mouvement. Elle se note EPP (ou EP) et s’exprime, dans le système internationale d’unité, en joule (symbole : J). Pour un solide en mouvement de translation, son expression est donnée par : m masse du solide en mouvement (en kg) EPP m g z Cte g intensité de pesanteur (9,81 N.kg 1 pour la Terre) z altitude du solide (en m) EPP énergie potentielle de pesanteur du solide (en J) « Cte » est une constante (Cte ℝ) prise par convention égale à 0 lorsque z = 0 m EP = 0 pour z = 0 m. Remarque : La variation de l’énergie potentielle de pesanteur Epp est toujours donnée par la relation : Epp = EppB EppA = mg (zB – zA) = – WAB( P ) ( §2.12.2) 2.3. Énergie potentielle élastique Définition L’énergie potentielle élastique est l’énergie que possède un ressort du fait de sa déformation. Elle se note EPE et s’exprime, dans le système internationale d’unité, en joule (symbole : J) : 1 EPE k x 2 2 k constante de raideur du ressort (en N.m1 ) x élongation (en m) EPE énergie potentielle élastique du ressort (en J) 2.4. Énergie mécanique Définition On appelle énergie mécanique d’un solide en interaction avec la Terre, la somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle, elle se note Em et s’exprime en Joule (symbole : J) : EM = EC + E P = 1 mv² + mg z 2 2.5. Le vecteur position Lorsque l’étude du mouvement d’un solide est réduite à celle de son centre d’inertie G, le vecteur position a pour coordonnées, dans le repère définie précédemment : xG (t ) OG yG (t ) z (t ) G x(t ) ou OG y (t ) z (t ) Que l’on peut aussi écrire : OG x(t ) i y (t ) j z (t ) k et OG OG x(t )² y(t )² z (t )² Les équations donnant x(t), y(t) et z(t) sont appelées équations horaires du centre d’inertie G du système. 2.6. Le vecteur vitesse 2.6.1. Vitesse moyenne Le vecteur vitesse moyenne v(ti ) à un instant ti est défini par : v(ti ) OG(ti 1 ) OG(ti 1 ) G(ti 1 )G(ti 1 ) OG(ti ) v(ti ) t ti 1 ti 1 ti 1 ti 1 Le vecteur vitesse v(ti ) d’un point mobile à un instant t est caractérisée par : - Sa direction : la tangente à la trajectoire au point considéré ; Son sens : celui du mouvement à l’instant ti ; - Sa valeur : G(ti 1 ) G(ti 1 ) , qui s’exprime en mètre par seconde (m.s–1). ti 1 ti 1 2.6.2. Vitesse instantanée Lorsque t tend vers zéro (durée infinitésimale) dans l’expression ci-dessus, la vitesse moyenne v (t ) tend vers une vitesse limite appelée vitesse instantanée qui est la vitesse moyenne entre deux positions infiniment proches. On montre que c’est la dérivée du vecteur position par rapport au temps, à l’instant t : v(t ) d OG(t ) dt Les coordonnées du vecteur vitesse instantanée v (t ) dans le repère (O ; i, j , k ) sont : dx(t ) vx (t ) dt dy (t ) v(t ) v y (t ) dt dz (t ) vz (t ) dt Que l’on peut aussi écrire : v(t ) 2.7. Le vecteur accélération 2.8. Accélération moyenne dx(t ) dy (t ) dz (t ) i j k et v(t ) v(t ) dt dt dt vx (t ) ² vy (t ) ² vz (t ) ² Le vecteur accélération moyenne a(ti ) à un instant ti est défini par : a(ti ) v(ti 1 ) v(ti 1 ) v(ti ) a (ti ) t ti 1 ti 1 Le vecteur accélération a(ti ) d’un point mobile à un instant t est caractérisée par : - Sa direction : identique à celle du vecteur v(ti ) au point considéré ; - Son sens : identique à celle du vecteur v(ti ) à l’instant ti ; - Sa norme (valeur) : v(ti 1 ) v(ti 1 ) qui s’exprime en m.s–2. ti 1 ti 1 2.9. Accélération instantanée Lorsque t tend vers zéro (durée infinitésimale) dans l’expression précédente, l’accélération moyenne a (t ) tend vers une accélération limite appelée accélération instantanée qui est l’accélération moyenne entre deux positions infiniment proches. On montre que c’est la dérivée du vecteur vitesse par rapport au temps, à l’instant t : a (t ) d v(t ) d ²OG(t ) dt dt ² Les coordonnées du vecteur accélération instantanée a (t ) dans le repère (O ; i, j , k ) sont : dvx (t ) ax (t ) dt dv y (t ) a (t ) a y (t ) dt dvz (t ) az (t ) dt Que l’on peut aussi écrire : a(t ) dv y (t ) d ² x(t ) d ² y (t ) d ² z (t ) dvx (t ) dv (t ) i j k i j z k ou a(t ) dt ² dt ² dt ² dt dt dt .. .. .. ou a(t ) x(t ) i y(t ) j z (t ) k et a(t ) a(t ) ax (t ) ² ay (t ) ² az (t ) ² 2.10. Les équations horaires d’un mouvement 2.10.1. Le mouvement de chute libre x x i i y O G y O G j j k k g0 g0 v0 z z Chute sans vitesse initiale Chute avec vitesse initiale Système : la balle Référentiel : référentiel terrestre Bilan des forces extérieures : - En considérant que seule agit l’action mécanique exercée par la Terre sur Intégration la balle (on néglige l’action mécanique de Intégration l’air ou force de frottements). P m g0 La 2ème loi de Newton permet d’écrire : m g 0 m aG aG g 0 Les équations horaires du mouvement sont : Vitesse initiale nulle ax (t ) 0 aG a y (t ) 0 az (t ) g 0 Vitesse initiale non nulle ax (t ) 0 aG a y (t ) 0 az (t ) g 0 Intégration Intégration vx (t ) 0 vG v y (t ) 0 vz (t ) g 0t Intégration x(t ) 0 OG y (t ) 0 1 z (t ) g 0t ² 2 x(t ) 0 vx (t ) 0 Intégration vG v y (t ) 0 OG y (t ) 0 1 vz (t ) g 0t v0 z (t ) g 0t ² v 0 t 2 Le mouvement est rectiligne uniformément accéléré. Démonstration : En projetant cette relation dans le repère (O, i , j , k ) , on a : g0 x 0 g0 g0 y 0 g0 z g0 ax 0 aG a y 0 az g 0 vx (t ) C1 vG v y (t ) C2 vz (t ) g 0t C3 x(t ) C1t C4 OG y (t ) C2t C5 1 z (t ) g 0t ² C3t C6 2 Les constantes C1, C2, C3, C4, C5 et C6 sont déterminées à partir des conditions initiales (à t = 0 s) qui sont : Chute sans vitesse initiale Chute libre avec vitesse initiale C1 0 C4 0 C5 0 C6 0 C2 0 C3 0 2.10.2. Le mouvement parabolique C1 0 C4 0 C5 0 C6 0 C2 0 C3 v0 Intégration Intégration Système : la balle Référentiel : référentiel terrestre Bilan des forces extérieures : - P m g0 En considérant que seule agit l’action mécanique exercée par la Terre sur la balle (on néglige l’action mécanique de l’air ou force de frottements). La 2ème loi de Newton permet d’écrire : m g0 m aG aG g0 Les équations horaires du mouvement sont : ax (t ) 0 aG a y (t ) 0 az (t ) g 0 vx (t ) v0 cos vG v y (t ) 0 vz (t ) g 0t v0 sin x(t ) (v0 cos )t OG y (t ) 0 1 z (t ) g 0t ² (v0 sin )t 2 avec v0 ; i Démonstration : En projetant cette relation dans le repère (O, i , j , k ) , on a : g0 x 0 g0 g0 y 0 g 0 z g 0 ax 0 aG a y 0 a z g 0 vx (t ) C1 vG v y (t ) C2 vz (t ) g 0t C3 x(t ) C1t C4 OG y (t ) C2t C5 1 z (t ) g 0t ² C3t C6 2 Les constantes C1, C2, C3, C4, C5 et C6 sont déterminées à partir des conditions initiales (à t = 0 s) qui sont : C1 v0 cos ; C2 0 ; C3 v0 sin ; C4 0 ; C5 0 ; C6 0 Équation de la trajectoire t g 1 x x ² (tan ) x z ( x) 2 0 2 v0 cos ² v0 cos Le mouvement du projectile est une parabole de sommet S. Portée du projectile : OP Intégration Intégration v 02 g0 1 (OP)² tan (OP) OP = sin 2 La portée est définie par z = 0 0 g0 2 v02 cos ² Flèche (altitude maximale atteinte) : S S est tel que : x v 2 sin² g 1 OP v02 x ² (tan ) x z S = 0 sin 2 z ( x) 2 0 2g 0 2 v0 cos ² 2 2g 0 Portée maximale OP v02 sin 2 est maximale si sin 2 est maximal sin 2 1 2 45 2 4 g0 OPmax = v 02 g0 et zSmax = v 02 4g 0 2.10.3. Particule chargée dans un champ électrostatique Référentiel : référentiel du laboratoire Système : particule ponctuelle de charge q et de masse m Bilan des forces : F q E Intégration Intégration On se place dans un repère d'espace orthonormé (O ; i , j , k ) associé à une repère de temps La 2ème loi de Newton permet d’écrire : q E m a(t ) a(t ) q E m Équations horaires du mouvement : ax (t ) 0 aG a y (t ) 0 az (t ) q E m vx (t ) v0 cos vG v y (t ) 0 vz (t ) q E t v0 sin m x(t ) (v0 cos )t OG y (t ) 0 1 qE z (t ) t ² (v0 sin )t 2 m Démonstration : l’étude est similaire à celle du mouvement parabolique Équation de la trajectoire t 1 qE x x ² (tan ) x z ( x) 2 m v02 cos ² v0 cos 2.11. Mouvements dans l’espace 2.11.1. Quantité de mouvement Définition À un solide, de masse m, animée d’une vitesse v (très inférieure à la célérité de la lumière) on associe une grandeur appelée quantité de mouvement. Elle se note p et s’exprime en kilogramme mètre par seconde (symbole : kg.m.s–1) : p mv m masse du système (en kg) 1 v vitesse de déplacement du système (en m.s ) p quantité de mouvement du système (en kg.m.s 1 ) Conservation de la quantité de mouvement Dans un référentiel galiléen, la quantité de mouvement d’un système isolé ou pseudo-isolé est une quantité qui se conserve (constante en fonction du temps) : F 0 dp 0 p constante dt 2.11.2. Mouvement des planètes et des satellites Pour étudier le mouvement d’une planète (ou d’un satellite), de masse m, autour du Soleil (par exemple), de masse MS, on se place dans le référentiel héliocentrique considéré comme galiléen. Système : particule ponctuelle de charge q et de masse m Référentiel : référentiel héliocentrique (ici) Bilan des forces : La planète n’est soumise qu’à une seule force, la force d’attraction - du Soleil F . On prend un repère de Frenet ( O’, u n , u τ ), associé à une repère de temps. On suppose que la trajectoire de la planète est un cercle de centre O et de rayon d (ci-contre). La 2ème loi de Newton permet d’écrire : G M m MS N m a a G 2S N 2 d d Comme la force de gravitation est dirigée vers le centre du Soleil, l’accélération est normale et donc l’accélération tangentielle est nulle : v2 a n d a a dv 0 dt (le mouvement de la planète ou du satellite est un mouvement circulaire uniforme) Vitesse de la planète ou du satellite D’après ce qui précède, on en déduit : v2 d G MS d 2 v G MS d Période de révolution d’une planète ou d’un satellite v 2πd T T 2π d3 G MS ( T = période de révolution de la planète autour du Soleil) Cas des satellites géostationnaires : Pour être géostationnaire, un satellite doit, dans le référentiel géocentrique, satisfaire à plusieurs conditions : - il doit décrire un cercle dans un plan perpendiculaire à l’axe des pôles qui contient l’équateur terrestre ; - le sens du mouvement doit être le même que celui de la rotation de la Terre autour de l’axe des pôles ; - la période de révolution doit être égale à la période de rotation propre de la Terre (1 jour sidéral) : T = 1 jour sidéral = 23 h 56 min = 86160 s Altitude d’un satellite géostationnaire : T 2π (R T h)3 G MT h 3 G MT T2 4π 2 RT A.N. : h = 3,58 104 km 36 000 km Vitesse d’un satellite géostationnaire : v G A.N. : v 6, 67 1011 5, 98 1024 6,37 106 3,58 107 MT (R T h)2 = 3,08 103 m.s–1 = 11088 km.h–1 2.11.3. Les lois de Kepler 1ère loi de Képler (ou loi des orbites) Énoncé : Dans un référentiel héliocentrique, la trajectoire d’une planète est une ellipse (ci-contre) et le centre du Soleil occupe un des foyers. L’orbite de la planète est elliptique. 2ème loi de Képler (ou loi des aires) Énoncé : Le segment reliant le Soleil à la planète balaye des aires égales pendant des durées égales. 2ème loi de Képler (ou loi des aires) Énoncé : T2 a3 T période de révolution de la planète (en s) a demi-grand axe de son orbite elliptique(en m) constante Remarques : - D’après la deuxième loi de Kepler, la vitesse d’une planète n’est pas constante : elle augmente lorsqu’elle se rapproche du Soleil et diminue lorsqu’elle s’en éloigne ; - La constante de la troisième loi de Kepler ne dépend que de l’astre attracteur : G 6,67 1011 m3 .kg 1.s 2 Mastre masse de l'astre attracteur (en kg) T2 4π 2 a3 G Mastre 2.12. Travail d’une force 2.12.1. Définitions Définition Le travail WAB( F ) d’une force F , lors d’un déplacement rectiligne de son point d’application du point A vers le point B, est égal au produit scalaire de la force F par le vecteur déplacement AB : WAB( F ) = F AB = F AB cos = F AB cos = angle entre les vecteurs F et AB WAB ( F ) = travail (en J) F = intensité de la force F (en N) AB = déplacement (en m) Travail moteur - Travail résistant Le travail est une grandeur algébrique ( qui a un signe) : WAB( F ) = F AB cos F = intensité de la force > 0 AB = distance parcourue > 0 cos est tel que : 1 < cos < 1 Si < 90° (angle aigu) alors la force F favorise le déplacement : WAB( F ) > 0, le travail est dit moteur Si = 90° (angle droit) alors la force F s’oppose au déplacement : F AB WAB( F ) = 0, le travail est dit nul Si 90° < 180° (angle obtus) alors la force F s’oppose au déplacement : WAB( F ) < 0, le travail est dit résistif ou résistant Forces conservatives ou non conservatives (2) F Mi M1 F est une force constante sur toute la durée du parcours Mi+1 (1) F A Mn B Lorsqu’une force est constante, son travail entre deux points A et B ne dépend pas du chemin suivi. On dit que la force est conservative. (1) (2) WAB (F) WAB (F) F AB Remarques : - Pour un solide en translation rectiligne, la somme des travaux des forces appliquées au solide est égale au travail de leur résultante : n W 1 - n Ai Bi (Fi ) Fiext AB F AB 1 Si le solide est en translation rectiligne uniforme alors la résultante des forces est nulle (1ère loi de newton) donc la somme des travaux des forces est nulle. 2.12.2. Travail du poids zB g Référentiel : référentiel du laboratoire Système : balle de masse m Bilan des forces : - P m g0 En considérant que seule agit l’action mécanique exercée par la Terre sur la balle (on néglige l’action mécanique de l’air ou force de frottements). zA On se place dans un repère d'espace orthonormé (O ; i , j , k ) associé à une repère de temps WAB( P ) = P AB Dans le repère orthonormé (O, x, y) on a : xB xA 0 et AB yB yA WAB( P ) = mg (zA – zB) P 0 mg z z B A Si zA > zB, le mobile descend et WAB( P ) > 0 : le poids effectue un travail moteur. Si zA < zB, le mobile s'élève et WAB( P ) < 0 : le poids effectue un travail résistant. 2.12.3. Cas d’une force électrique Une particule de charge électrique q se déplace dans un champ électrostatique uniforme E : Système : charge de valeur q Référentiel : référentiel du laboratoire Bilan des forces : - Fe q E Force électrique constante donc conservative Avec : q = charge électrique (en C) E = intensité du champ électrostatique (en V.m–1) Le travail de la force électrique est donné par : WAB( Fe ) = Fe AB Fe AC Fe CB = Fe AC q E AC = q E AC WAB ( Fe ) = q UAB 2.12.4. Cas d’une force de frottements Une force de frottements est une force non conservative. Le travail de la force de frottements, d’intensité constante f, sur une trajectoire rectiligne est donné par : WAB( f ) = f AB = f AB cos = – f AB (car = 180°) Frottements fluides Frottements solides f s’oppose au déplacement du solide. f s’oppose au déplacement du solide. Seule la réaction tangentielle exerce un travail résistant. 2.12.5. Puissance d’une force Définition Soit une force F qui effectue un travail WAB( F ) pendant une durée t. La puissance Pmoyenne de cette force est le quotient du travail par la durée mise pour l’effectuer : Pmoyenne = puissance moyenne de la force F (en W) WAB( F ) = travail de la force F sur le trajet AB (en J) t = durée du parcourt de la force F sur le trajet AB (en s) Pmoyenne WAB (F) t Cas d’un solide en translation rectiligne uniforme : Si pendant un intervalle de temps dt = tB - tA très court une force F effectue, au cours d’un déplacement très court dl , un travail dW = F dl très petit alors la puissance avec laquelle le travail de cette force est effectué s’appelle la puissance instantanée : Pinstantanée 2.13. dWdl (F) F dl dl F Fv dt dt dt Les oscillateurs mécaniques Définitions - Un oscillateur mécanique est un système animé d’un mouvement périodique de part et d’autre d’une position d’équilibre ; - Si le système oscillant est abandonnée à lui-même, les oscillations sont dites libres ; - La durée d’une oscillation (un aller-retour) est appelée période propre de l’oscillation et souvent notée T0 ; - Pour décrire le mouvement d’un oscillateur autour de sa position d’équilibre, on étudie l’évolution temporelle de son élongation et l’amplitude est la valeur maximale de l’élongation. 2.13.1. Le pendule simple Un pendule pesant est un objet en oscillation dans un plan vertical sous l’effet de la pesanteur. On le modélise par un pendule simple (ci-contre) qui est un système ponctuel G, de masse m, accroché à un fil de longueur ℓ. À l’équilibre, le fil est vertical et la position du pendule est repérée par l’écart (ou l’élongation) angulaire. Système : la masse m qui oscille Référentiel : référentiel du laboratoire Bilan des forces : - poids P ; - tension du fil T La poussée d’Archimède est négligée - frottements de l’air f Pour de petites oscillations (amplitude des oscillations inférieure à 20°), la période propre T0 d’un pendule simple de longueur ℓ est : T0 2π g g valeur du champ de pesanteur ( 9,81 N.kg 1 ) longueur du fil (en m) T période propre du pendule (en s) 0 Remarques : - Le tension du fil T est perpendiculaire à la direction du mouvement, son travail est donc nul (W( T ) = 0) ; - Pour des petites oscillations ( < 20°), la période propre T0 d’un pendule simple est indépendante de l’amplitude (on parle d’isochronisme des petites oscillations) et ne dépend pas de sa masse m ; - L’amplitude correspond à l’élongation maximale. 2.13.2. Le pendule élastique Un pendule élastique est composé d’un objet de masse m accroché à l’extrémité d’un ressort de constante de raideur k. À l’équilibre, le ressort n’est ni allongé, ni étiré. La position de l’objet est repérée par l’élongation x du ressort. Lorsque le ressort subit une déformation (ci-dessus), il exerce une force, appelée force de rappel, qui tend à le ramener dans sa position d’équilibre : F k 0 x allongement ou raccourcissement du ressort (en m) 1 k constante de raideur du ressort (en N.m ) F force de rappel (en N) La période propre T0 d’un pendule élastique (ressort) de constante de raideur k et auquel est accrochée, à son extrémité, une masse m est : m T0 2π k m masse accrochée au ressort (en kg) 1 k constante de raideur du ressort (en N.m ) T période propre du pendule (en s) 0 2.13.3. Transferts d’énergie 2.13.3.1. Oscillations non amorties Évolution des énergies potentielle, cinétique et mécanique au cours du temps : En l’absence de frottement, l’énergie mécanique garde une valeur constante, elle se conserve. L’énergie potentielle (de pesanteur ou élastique) est intégralement transférée en énergie cinétique et inversement. Em = EC + EP = cste L’oscillateur est dit non amorti. Remarque : pour un pendule élastique vertical, il faut tenir compte de la contribution de pesanteur à l’énergie potentielle. EP = EPE + EPP 2.13.3.2. Oscillations amorties Évolution des énergies au cours du temps : En présence de frottements, l’énergie mécanique diminue à chaque oscillation. Il y a transfert partiel de l’énergie potentielle en énergie cinétique ; une partie de l’énergie est dissipée, du fait des frottements, sous forme d’énergie thermique au milieu extérieur (dont la température s’élève). L’oscillateur est dit amorti. Lorsqu’un oscillateur mécanique subit un faible amortissement, son mouvement est toujours oscillatoire mais l’amplitude des ses oscillations diminue au cours du temps : Aucun amortissement Faible amortissement Très fort amortissement Régime périodique Régime pseudo-périodique (T = pseudo-période) Régime apériodique Le travail des forces de frottement étant résistant, (WAB( f ) < 0) alors, d’après le théorème de l’énergie cinétique, Em(A B) = WAB( f ) < 0 donc l’énergie mécanique diminue. 2.13.4. La mesure du temps « La seconde est définie comme la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux de l’état fondamental de l’atome de césium 133. » Le temps atomique international (TAI) est établi en effectuant la moyenne des informations provenant de plusieurs centaines d’horloges atomiques réparties en différents endroits du globe. C’est l’échelle de temps la plus précise jamais réalisée. L’horloge atomique de référence est celle au césium : Schéma de principe d’une horloge atomique au césium Horloge atomique embarquée dans un GPS