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L'emphysème lobaire
congénital
Les traumatismes thoraciques
Le drainage thoracique
Travail réalisé par
ADAM Marine
BIRAGO Madlyne
TADDEO Laura
Spécialisation en pédiatrie et néonatologie
Année académique 2015 – 2016
Tables des matières
1) L'emphysème lobaire congénital
 Rappels physiologiques
 Définition
 Causes
 Symptômes
 Diagnostic
 Diagnostics différentiels
 Traitement
2) Les traumatismes thoraciques
 Explications
 Particularités chez l’enfant
 Différents âges
 Prise en charge pré-hospitalière
 Tri et orientation diagnostic
 Prise en charge hospitalière
 Traitements
 Complication, évolution et pronostic
3) Le drainage thoracique
 Définition
 Rappel anatomique
 Indication
 Techniques de vidange
 Complications
 Surveillances infirmières
4) Bibliographie
1) L’emphysème lobaire congénital
Rappels physiologiques
Structure du poumon
L’homme a deux poumons, un gauche et un droit, reliés aux voies
aériennes supérieures par la trachée. Le poumon droit est composé de
trois lobes (supérieur, moyen et inférieur), alors que le poumon
gauche n’en possède que deux (supérieur et inférieur). Le poumon
gauche est aussi plus petit car il doit laisser de la place au médiastin
(cœur).
Les poumons sont enveloppés par des membranes de protection et de
recouvrement appelées les plèvres pulmonaires encadrant le médiastin,
l’ensemble repose sur le diaphragme.
La trachée se sépare en deux bronches, chacune se dirigeant vers un
poumon. Les bronches se divisent ensuite en bronchioles et finalement
en conduits alvéolaires jusqu’aux alvéoles.
Fonction du poumon
Les poumons sont contenus dans le thorax et jouent un rôle
fondamental dans la respiration en permettant les échanges gazeux.
Ces échanges ont lieu au niveau des alvéoles, où le sang est alors
appauvri en dioxyde de carbone et enrichi en oxygène. C’est la
différence de pression entre le CO2 et l’O2 entre l’alvéole et le capillaire
qui fait en sorte que cet échange se produise.
Le sang riche en dioxyde de carbone est apporté par l’artère
pulmonaire à partir du ventricule droit du cœur. Celui-ci va
s’oxygéner dans les poumons grâce aux échanges gazeux et y laisser
son CO² qui sera renvoyé dans l’air ambiant. Le sang maintenant
riche en O² repartira, via les veines pulmonaires, jusque dans
l’oreillette gauche du cœur où il pourra alors être envoyé dans la
grande circulation corporelle via l’aorte pour oxygéner tous les tissus.
L’inspiration est assurée par les muscles intercostaux et le diaphragme.
La dépression qui en résulte produit un appel d’air qui remplit les
poumons. L’expiration est un phénomène passif dû au relâchement
musculaire.
Les voies aériennes supérieures (larynx,pharynx) jouent à la fois le
rôle de réchauffeur pour amener de l’air au niveau des poumons à
37°C et la saturation en eau mais aussi de filtre pour éliminer
bactéries et poussières de l’air inspiré grâce aux cellules sécrétant du
mucus, aux glandes et aux cellules ciliées afin de fixer ces particules
pour protéger les poumons contre les agressions extérieures.
Outre les échanges gazeux, les poumons participent à d’autres
fonctions, comme par exemple la régulation du métabolisme acidobasique ainsi qu’un rôle de filtration du sang en éliminant de petits
caillots.
Développement embryologique
a) Le stade embryonnaire: (de 0 à la 5ème semaine)
C’est le développement des voies aériennes proximales.
b) Le stade pseudo-glandulaire : (de 5ème à la 16ème semaine)
C’est le développement des voies aériennes de conduction inférieures.
c) Le stade canaliculaire : (de 17ème à la 24ème semaine)
C’est à ce stade que se forment les acini (petites alvéoles) qui
permettront les échanges gazeux.
Le développement des capillaires pulmonaires précède celui des acini.
A la fin de cette phase, les capillaires commencent à recouvrir les
acini.
d) Le stade sacculaire : (de 24ème à la 37ème semaine)
Durant cette phase se développent les acini.
e) Le stade alvéolaire : (de la 37ème semaine jusqu’à trois ans)
C’est le stade du développement et de la prolifération continue des
alvéoles.
C’est au deuxième stade, le stade pseudo-glandulaire, que peut se
développer un emphysème lobaire congénital.
Définition
L’emphysème lobaire géant est dit aussi congénital par son caractère
néonatal et par la fréquence d’une malformation associée, est
caractérisé par une hyperinflation du parenchyme pulmonaire d’un
lobe qui est la conséquence d’une obstruction en amont.
Elle fait partie des malformations broncho-pulmonaires du stade
embryologique de l'intestin antérieur mais reste assez rare car elle ne
concerne que 3 à 15% des malformations pulmonaire donc, le
diagnostic anténatal est rarement fait. Il existe une nette
prédominance masculine: 60 à 70% des cas.
La cause est un rétrécissement de la lumière bronchique suite à
l’absence ou au caractère anormal du cartilage bronchique : ceci
entraîne un collapsus bronchique à l’expiration (bronchomalacie) et
la rétention croissante d’air dans le parenchyme d’aval.
L’anomalie du cartilage peut être due à:
une hypoplasie des cartilages bronchiques,
une anomalie de la composition du cartilage bronchique
(anomalie de l’élastine),
une fibrose intra-utérine de l’interstitium des parois bronchiques,
une compression bronchique extrinsèque par une volumineuse
artère pulmonaire durant la vie fœtale : les anneaux cartilagineux,
comprimés durant une longue période, sont malformés.
Dans 50% des cas, on ne trouve pas vraiment de cause et dans 10% des
cas, il existe des malformations associées, principalement des
cardiopathies congénitales.
L’affection se traduit par un lobe pulmonaire surdistendu qui
habituellement est unilatérale, le lobe supérieur gauche (41% des cas),
le lobe moyen droit (34% des cas) ou le lobe supérieur droit (21% des
cas). Il en découle donc un déplacement du médiastin et une
compression du poumon opposé.
Les signes cliniques sont variables car cela dépend du volume de la
dilatation du lobe pulmonaire qui peut obstruer le retour veineux
intra-thoracique.
Causes
Elles sont variables:
une immaturité du cartilage bronchique (67% des cas)
une obstruction intrinsèque: bouchon muqueux ou une atrésie
bronchique
une obstruction extrinsèque: arc vasculaire ou masse
médiastinale
aucune cause apparente n’est retrouvée dans 40% des cas
Symptômes
Les signes cliniques apparaissent à la naissance dans 33 % des cas et
avant l’âge d’un mois dans 50 % des cas.
Les symptômes sont similaires à ceux d'un pneumothorax sous tension
avec dyspnée sévère, signe le plus fréquent, souvent progressive et
évoluant dans un contexte d’apyrexie. Mais aussi cyanose, tirage,
sibilances et détresse respiratoire dont l’importance dépend du degré
de compression des structures normales par le parenchyme pulmonaire
dystrophique.
Diagnostic
L'emphysème lobaire congénital est très souvent découvert en période
néonatale mais, s'il y a peu de compression médiastinale ou que la
composante obstructive n'est pas prédominante, elle peut ne devenir
symptomatique qu’un peu plus tard dans l'enfance. Ces enfants se
présentent alors avec un lobe très clair, le plus souvent le lobe
supérieur gauche ou le lobe supérieur ou moyen droit.
Dans cette malformation le poumon est anormal mais sa
vascularisation est normale.
La radiographie du thorax:
La radiographie met en évidence la distension progressive du lobe
avec compression et déplacement des autres lobes entraînant une
détresse respiratoire. Elle permet de poser le diagnostic et précise le
lobe atteint.
La Tomodensitométrie (TDM) thoracique
Plus sensible que la radiographie, elle démontre la distension et les
caractéristiques des structures vasculaires étirées.
Elle permet de mieux localiser l’emphysème, de chercher une éventuelle
étiologie et de distinguer l’emphysème d’une autre lésion.
La scintigraphie pulmonaire
La scintigraphie pulmonaire de ventilation permet de visualiser, au
niveau du lobe emphysémateux, les lacunes à l’inspiration et un foyer
radioactif isolé à l’expiration. La perfusion est alors diminuée au
niveau du lobe atteint à cause de la compression des vaisseaux
sanguins par l’emphysème qui les entoure.
Bronchoscopie
La bronchoscopie a un intérêt étiologique et thérapeutique car elle
permet d’éliminer la présence d’un corps étranger intra-bronchique,
un bouchon muqueux ou de rechercher l’anomalie bronchique
pouvant être responsable de l’emphysème. Mais attention car elle peut
risquer d’augmenter l’hyperdistension.
Diagnostics différentiels
* Un pneumothorax : le moignon pulmonaire ratatiné au hile et
l’absence totale de vaisseaux et de bronches permettent de rectifier le
diagnostic.
* Un emphysème obstructif par un corps étranger : la bronchoscopie
permet de corriger le diagnostic.
* Une pneumatocèle post infectieuse : l’histoire clinique du patient
ainsi que la présence d’autres lésions de staphylococcie ne laissent pas
de doute.
* Un emphysème compensateur : diagnostic différentiel le plus tenace
car il est très difficile de les différencier.
Traitements
Dans les formes moins sévères avec une détresse respiratoire modérée,
on peut proposer un traitement conservateur, c’est-à-dire, assurer une
ventilation avec de faibles pressions et volumes pour éviter
l’hyperinflation du lobe atteint ou encore en effectuant une
intubation sélective du poumon sain de manière à laisser le lobe
atteint se vider progressivement.
Lorsque la détresse respiratoire est sévère, l'indication chirurgicale
devient très urgente. La chirurgie peut s'effectuer par thoracotomie
classique en décubitus latéral sur le côté sain ou par thoracoscopie.
Cette chirurgie consiste à effectuer une exérèse du lobe atteint. On
laisse ensuite en place un drain thoracique sous aspiration pendant 2
à 4 jours.
2) Les traumatismes thoraciques
Le traumatisme thoracique est une urgence qui nécessite une prise en
charge immédiate avec évaluation des fonctions vitales. Le recueil des
informations sur le mécanisme lésionnel est indispensable :
traumatisme direct, décélération brutale, explosion avec effet
« blast ». Ce genre de traumatisme peut provoquer des fractures
costales dont la topographie est importante en raison des lésions sousjacentes possibles. Des lésions intrathoraciques peuvent être associées
qui affectent le mécanisme ventilatoire
Particularité chez l’enfant
 Dichotomie entre une faible proportion des traumatismes de
l’enfant mais il reste cependant la seconde place dans les décès
d’enfant d’origine traumatique d’où l’importance de repérer les
cas nécessitant sans délai une prise en charge chirurgicale.
 Particularité anatomique : le thorax osseux est plus compliant et
plus flexible, le médiastin est plus mobile, la trachée courte et
étroite, ainsi qu’une capacité résiduelle fonctionnelle réduite. Il
y a une prévalence pour les contusions pulmonaires sur les fractures costales, atteinte d’organes intra thoracique sans signes externes, détresse respiratoire précoce avec hypoxémie rapide, plus
grande fréquence des pneumothorax sous tension.
 Fractures costales sont rares en traumatologie pédiatrique et
sont toujours témoins de traumatisme de haute énergie et souvent intégrées dans un polytraumatisme. Chez les enfants âgés
moins de 12 mois, la présence de fracture costales notamment
postérieures doit alerter sur l’éventualité d’un trauma infligé
 Les atteintes diaphragmatiques sont très rare (<1%)
 Mécanismes différents comparés à l’adulte :

Nourrisson et enfant non scolarisés victime de traumatisme
thoracique dans les accidents de véhicule ou par maltraitance

Enfant d’âge scolaire : accidents de transport (bicyclette,
scooter, skate-board, roller)

adolescent : accidents de la route de haute énergie.
 Dans les accidents de voies publiques avec impact thoracique, se-
raient prédictifs d’une atteinte d’organes thoraciques : une pression artérielle systolique basse, une tachypnée, des anomalies de
l’examen du thorax et /ou de l’auscultation pulmonaire, une
fracture du fémur associée et un score de Glasgow inférieur à 15.
 Dans 85% des cas, le traitement n’est pas chirurgical.
Prise en charge pré-hospitalière
Urgence
Prise en charge immédiate
 Lors de l’accueil infirmier
-
Installation en position semi-assise
-
Pouls, Tension artérielle, Saturation
-
Oxygénation au masque ou après intubation trachéale et si présence de détresse respiratoire majeur
ou signes de gravité hémodynamique (l’intubation
sera précédée d’une exsufflation à l’aiguille en cas
de pneumothorax suffocant)
-
Pose d’une voie veineuse pour un remplissage prudent
des enfants présentant comme seul signe de choc hypovolémique une tachycardie (peut témoigner d’une
contusion cardiaque sans syndrome anémique.

Signe de gravité nécessitant une prise en charge médicale immédiate
-
Détresse respiratoire
-
Etat de choc
Tri et orientations diagnostiques
L’existence de la triade : bruits du cœur assourdis, turgescence
jugulaire et hypotension témoigne d’une tamponnade péricardique.
Une ponction péricardique chez l’enfant ne s’envisagera qu’en cas de
détresse hémodynamique majeur liée à l’épanchement.
Antalgique en surveillant la dépression respiratoire induite par
certains analgésiques.
Drain thoracique : hémothorax et pneumothorax sont souvent
asymptomatiques chez l’enfant et découvert lors des explorations
radiologiques.
Assistance ventilatoire : une contusion pulmonaire (traumatisme le
plus fréquent) isolée nécessite rarement une assistance ventilatoire
comparée à la population adulte et 20% de ces contusions
développeront une pneumonie secondaire elle-même responsable
d’une détresse respiratoire sévère sans 15% des cas.
Prise en charge hospitalière
 Poursuite de la prise en charge précédente et stabilisation des
détresses pulmonaires et cardiocirculatoires si nécessaire (intubation, ventilation, oxygénation, drainage, voie veineuse, remplissage, amines vasopressives)
 Exploration : en premier lieu une radiographie thoracique. Le
scanner thoracique devrait être réservé aux patients suspects de
lésions intrathoraciques avec une radiographie thoracique normale et aux patients polytraumatisés.
 Les autres examens complémentaires comprennent :
 ECG et échocardiographie si suspicion de contusion cardiaque
(anomalie de l’ECG), TDM abdominale et crânienne (bodyscan si polytraumatisme)

Radiographie du rachis à la recherche d’une fracture de
Chance si syndrome de la ceinture de sécurité).

Prise de sang : plaquettes, groupe sanguin, troponine, enzyme
hépatique et pancréatique, urée et créatinine plasmatiques.

Gazométrie artérielle
Cas particulier : le commotio cordis
Profil de survenue : sportif recevant sur l’aire cardiaque en regard
du ventricule gauche une balle (baseball, softball, tennis, etc.) ou un
palet (hockey) au début de l’onde T (remplissage ventriculaire)
déclenchant une fibrillation ventriculaire suivie d’un arrêt
cardiaque.
Traumatisme
Thoracique
Douleur
thoracique
Respiration
paradoxale
localisée
Fracture de
côtes ou du
sternum
Volet costal
-Douleur
-Dyspnée
-Asymétrie
auscultatoir
e
Pneumothor
ax
Hémothorax
-Rupture
diaphragma
tique (rare
chez
l’enfant)
-Détresse
respirato
ire
Emphysè
me sous-
cutané
Hémoptysie
Rupture
trachéobr
onchique
-Etat de
choc
Distension
des
jugulaires
-Arythmie
cardiaques
Tamponna
de
cardiaque
-Plaie
d’un gros
vaisseau
-Contusion
Traitements
-
des antalgiques
-
une oxygénothérapie
-
un remplissage vasculaire en cas de trouble hémodynamique
-
un drainage pleural en cas d’épanchement
-
une intubation et une ventilation en cas de contusion pulmonaire entrainant un grave syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Complications, Evolution et Pronostic
-
-
Complication immédiate :

défaillance respiratoire

défaillance circulatoire
Complication secondaire : infection pulmonaire,
l’hypoventilation avec inhibition de la toux rendant le poumon
plus sensible aux infections.
3) Le drainage thoracique
Définition du drain thoracique
Le drain thoracique, c'est la mise en place d'un drain entre la plèvre
pariétale et la plèvre viscérale pour évacuer son contenu (eau, air,
sang, pu, lymphe) et ainsi rétablir une pression négative.
Rappel anatomique : Les plèvres
Il existe deux plèvres : la plèvre viscérale située contre le poumon et la
plèvre pariétale située contre la paroi thoracique.
Entre ces deux plèvres, il existe un espace appelé « cavité pleurale ».
Cette cavité est vide à pression négative, ce qui permet aux feuillets de
se coller et de glisser l'un sur l'autre. Ceci a pour conséquence une
expansion active du poumon lors de l'inspiration et une rétraction
passive lors de l'expiration.
Physiologiquement, à l'inspiration, la pression est de – 5 cm H2O. A
l'expiration, la pression est de 0 voire parfois + 2 cm H2O.
Lors d'un traumatisme thoracique, comme un pneumothorax, la
pression dans l'espace pleural devient positive, ce qui nécessite alors la
pose d'un drain thoracique pour pouvoir rétablir la pression négative
et ainsi récupérer une fonction respiratoire physiologique.
Indications
Pneumothorax ou épanchement aérien / gazeux
lié à un traumatisme (lors de la mise en place d'un
cathéter,...)
Épanchement liquidien
4 types :
épanchement liquidien séro-fibrineux
épanchement liquidien purulent
hémothorax (sang) souvent lié à un traumatisme chez
l'enfant
chylothorax (lymphe) souvent lié à un traumatisme chez
l'enfant
Techniques de vidange
1) Aspiration à l'aiguille (PleuroCath®)
Souvent peu utilisée car il y a un plus grand risque de perforer le
poumon. De plus, il est difficile d'évaluer la quantité d'air retirée.
Si c'est un épanchement liquidien, l'aspiration peut se faire soit par
simple déclivité, soit à la seringue mais l'aspiration est trop
importante.
Dans les deux cas, le placement d'un drain pleural sera probablement
nécessaire.
2) Mise en place d'un drain thoracique
AVEC ASPIRATION
Le drain thoracique est relié à un système de type « Pleur Evac® » qui
est le plus souvent utilisé.
Le « Pleur Evac® » est composé de 3 chambres :
une chambre qui permet de récolter des liquides (sang, lymphe,
pu)
une chambre de bullage (lors d'un pneumothorax, cette chambre
bullera sans arrêt)
une chambre pour régler la force d'aspiration préalablement
prescrite par le médecin. La force d'aspiration pourra être facilement
gérée en y ajoutant de l'eau stérile. Cette chambre est reliée à la prise
murale appelée « le vide ».
Les liquides et les les gazs vont d'un endroit de plus grande pression
vers un endroit de plus faible pression.
Poids
Force d'aspiration
Enfant prématuré
Nouveau-né
Enfant 4 – 10 kg
- 10 cm H2O
Enfant 10 – 20 kg
- 15 cm H2O
Enfant de plus de 20 kg
- 20 cm H2O
SANS ASPIRATION
Le même système de type « Pleur Evac® » est utilisé mais n'est alors
pas raccordé au vide (prise murale). Le liquide ou l'air se trouvant
dans l'espace pleural s'évacue par simple déclivité-
3) La valve de Heimlich
C'est un dispositif pratique lors des transports (examens,...) laissant
s'échapper l'air lors de l'expiration mais l'empêche de rentrer lors de
l'inspiration. Le valve de Heimlich ne convient pas pour les
épanchements liquidiens.
Comment place-t-on le drain thoracique ?
Le Médecin
Le drain thoracique se place toujours en antérieur car dans 96% des
cas c'est une réussite. Pour se faire, l'enfant doit se positionner sur le
côté.
L'endroit de ponction préféré sera le deuxième ou le sixième espace
intercostal pour des raisons cosmétiques.
L'infirmière
Préparation du champ stérile et du matériel nécessaire à la pose du
drain thoracique.
Préparation du Pleur Evac® de façon aseptique et connexion à la prise
murale.
Préparation du matériel pour la pose du drain thoracique :
set à pansement
drain pleural
champ de table stérile
champ troué stérile
bistouri
fil de suture
compresses
antiseptique
gants stériles
charlotte
(blouse stérile)
seringue + aiguille puiseuse + aiguille sous-cutanée +
anesthésique locale (type xylocaine®)
Ensuite habillage du médecin avec blouse stérile (en fonction de
l'hôpital), charlotte, masque et gants stériles. L'infirmière enfile
également une charlotte, un masque et des gants non stériles.
Lors de la pose du drain thoracique, l'infirmière assiste le médecin
dans ses gestes.
Après la pose du drain, l'infirmière réfectionne le pansement avec le
plus souvent de l'isobétadine. Elle y dépose sous le drain une compresse
cranté et sur le drain plusieurs compresses 10x10 cm. Ensuite le tout est
recouvert d'un absorbant et d'un collant type Mefix®.
Complications
Lors de la pose du drain thoracique
Douleur
Hémorragie car lésion d'une artère
Perforation pulmonaire
Embolie gazeuse
Malaise vagal
Risque de tamponnade
Risque d'atteinte du nerf phrénique
Fistule broncho-pleurale
Lors du drainage
Hypotension artérielle si le drainage est trop rapide
Douleur (clampage du drain, drain déconnecté)
Ablation accidentelle du drain
Surveillances Infirmières
Lors de la pose du drain pleural, l'infirmière surveillera :
l'état clinique de l'enfant : malaise vagal,...
la fonction respiratoire : fréquence respiratoire, amplitude
respiratoire, saturation en oxygène, couleur des téguments
la fonction cardio-vasculaire : tension artérielle, fréquence
cardiaque, couleur et chaleur des téguments
la douleur : échelle de la douleur
Après la pose du drain thoracique, l'infirmière surveillera :
les paramètres physiques de l'enfant : tension artérielle,
température, fréquence cardiaque, saturation en oxygène
la respiration : fréquence respiratoire, amplitude respiratoire,
difficulté respiratoire
Tension
Fréquence Température Fréquence
Saturation
artérielle cardiaque rectale
respiratoire
Nouveaux- 75/50
Nés
mm/Hg
90 – 180
mvts/min
36,2° – 37,8°
30 – 50 mvts >95%
/min
Enfants
100/60
mm/Hg
80 – 120
mvts/min
36,2° – 37,8°
20 – 30
mvts/min
>95%
Adolescents 120/60
mm/Hg
70 – 110
mvts/min
36,2° – 37,8°
12 – 20
mvts/min
>95%
Un des rôles principaux de l'infirmière est la surveillance du drain
thoracique. Tout d'abord, on regarde si le pansement est occlusif, non
souillé et non décollé. Ensuite, les tubulures ne doivent pas être
coudées ni déconnectées. Pour évitées ceci, on peut consolider la
jonction avec du collant ou des colssons. Après, on surveille le drain,
dans la première chambre on évalue la quantité de liquide récoltée et
on fait le COQA (Couleur Odeur Quantité Aspect). Dans la deuxième
chambre, on regarde si ça bulle, si c'est le cas c'est qu'il y a encore de
l'air dans la cavité pleurale. Enfin on évalue la troisième chambre
(chambre de force d'aspiration), on vérifie si il y a encore assez d'eau
stérile dans cette chambre pour respecter le prescription médicale. En
dernier lieu, on regarde si le Pleur Evac® est bien raccordé à la prise
murale et que celle-ci est bien sous-vide si le drain est prescrit sousaspiration.
Si l'enfant est en âge de comprendre, il est important de lui expliquer
que lors de la ré-expansion du poumon il peut ressentir une douleur
au thorax. Cette douleur est normale car elle correspond au réaccollement des deux plèvres. Le symptôme du ré-accollement des deux
plèvres est la toux.
Bibliographie
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Bourillon.A, Benoit.G, Delacourt.C : Collège national des
pédiatres universitaires. « Pédiatrie: réussir les épreuves
classantes nationles » 2014 Elsevier Masson 6eme édition.
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Collège National des Enseignant de
Réanimation «
Réanimation, urgences et défaillances
viscérales aiguës » réussir les épreuves classantes nationles.
2016 Elsevier Masson 5eme édition
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Ch. Prudhomme. Ch Jeanmougin. Nouveaux dossier de
l’infirmière « Processus traumatiques » UE 2.4 Maloine
Syllabus
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académique 2013-2014
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