I.3 Stab ilité e t va riabilité des génomes 5.1/6 . Méiose et brassage géné tique chez la d ros ophile La répartition des spores à l’intérieur des asques de Sordaria s’explique par la migration aléatoire des chromosomes ainsi que par l’existence de recombinaisons génétiques entre chromatides non sœurs (crossing-over) lors de la méiose. La méiose introduit donc une diversité. On cherche à retrouver et à expliquer cette diversité dans le cas d’un organisme diploïde : la drosophile ou mouche du vinaigre. Introduction. Chez un organisme haploïde comme Sordaria, le phénotype est le reflet direct du génotype car les allèles d’un gène ne sont présents qu’en un seul exemplaire dans les cellules. PAR EXEMPLE, IL NE SUFFIT QUE D’UN ALLÈLE (blanc ou noir) POUR DONNER LA COULEUR AUX SPORES. Chez les organismes diploïdes, c’est nettement différent : 1. Pour un gène, un organisme diploïde possède deux allèles dans toutes ses cellules (sauf les gamètes, bien entendu). 2. Ces deux allèles sont identiques si l’organisme est homozygote, différents s’il est hétérozygote. CE QUI SIGNIFIE QU’À PARTIR D’UN PHÉNOTYPE CONNU, ON NE PEUT DÉTERMINER PRÉCISÉMENT LE GÉNOTYPE !!! À partir de ces quelques notions, nous allons aborder un exemple de génétique diploïde chez la Drosophile. Le titre de l’activité est incomplet, mais c’est provisoire. Capacités Activité. Brassage chez la Drosophile. La drosophile (ou mouche du vinaigre) a, comme les Mammifères, un cycle diploïde. La phase haploïde du cycle ne correspond qu’aux gamètes. Cet Insecte est très pratique car il se reproduit… très rapidement. © http://www.infestation.ca/insectes/drosophiles-mouches-a-fruits.html On étudie le comportement de deux gènes (avec deux couples d’allèles) codant deux caractères phénotypiques : - La couleur du corps : gris ou ébène ; La taille des ailes : longues ou vestigiales (= courtes). Dans cet objectif, la souche sauvage (ailes longues, corps gris) est croisée avec une souche double mutante (ailes vestigiales, corps ébène). On précise que les parents sont de souche (ou lignée) pure, ce qui signifie qu’ils sont homozygotes. L’hypothèse à tester dans cette expérience vous est imposée : les deux gènes sont portés par des paires de chromosomes différentes. Par convention, on note les allèles : - vg+ [ailes longues] ; - vg [ailes courtes] ; - eb+ [corps gris] ; - eb [corps ébène]. Remarque : un génotype diploïde s’écrit dans ce cas vg+/vg+ ; eb+/eb+ (ou vg/vg ; eb/eb). - 1 – © 2004. Modif° © 10/2008 et 10/2009 http://lewebpedagogique.com/bouchaud © Belin TS 2002. On étudie ici la première génération, ou F1. L’objectif de ce premier croisement est de déterminer quels sont les allèles dominants et quels sont les allèles récessifs. Ecriture scientifique des 1. Compte tenu des informations précédentes, écrire le génotype de chaque parent. génotypes (gènes Schématiser en parallèle les formules chromosomiques avant réplication (prendre deux indépendants) couleurs différentes, une pour chaque parent et deux tailles identifiables). Ecriture scientifique des phénotypes Représentation chromosomiques (adultes, gamètes et fécondation) * Réaliser une observation à la loupe binoculaire : - Choix de l’éclairage et du fond d’observation ; - Choix de l’objectif (ordre croissant), netteté ; - Centrage sur l’objet à observer ; - Pas de casse et rangement après utilisation. 2. Écrire les génotypes des gamètes produits par chaque parent après méiose. Schématiser en parallèle les formules chromosomiques. Préciser la fréquence des gamètes produits par chaque parent. 3. Déterminer le génotype des drosophiles de F1 (donc après fécondation). Schématiser en parallèle les formules chromosomiques. Déterminer alors quels sont les allèles récessifs ; les allèles dominants. A cette étape du raisonnement, vous devez disposer : - des génotypes des parents (P1 et P2) ; - des génotypes des gamètes produits par P1 et P2 ; - des génotypes des drosophiles F1. Pour la suite du croisement, on utilise la technique du test-cross. Le problème est le suivant : un individu qui possède un phénotype dominant peut soit être homozygote, soit être hétérozygote (il possède 1 allèle dominant et 1 allèle récessif ; dans ce cas, l’allèle récessif ne s’exprime pas !). La technique du test-cross consiste à croiser l’individu à tester (l’hétérozygote F1 ici car on en est sûr) dont les allèles récessifs ne sont pas visibles dans le phénotype, par un homozygote récessif. Certains individus F2 issus de ce croisement exprimeront donc ces allèles récessifs, prouvant ainsi que les parents F1 possédaient bien les allèles récessifs !!! Les individus de F1 sont croisés avec des drosophiles aux ailes vestigiales et au corps ébène. © Belin TS 2002 En F2 - 2 – © 2004. Modif° © 10/2008 et 10/2009 http://lewebpedagogique.com/bouchaud On obtient un certain nombre de phénotypes en F2. Ces phénotypes sont présents dans les lames devant vous. 4. Identifier à la loupe binoculaire les différents phénotypes présents dans la génération issue du croisementtest (= test-cross) en utilisant les lames. 5. Faire la mise au point sur un représentant d’un des phénotypes issus du croisement-test et m’appeler pour vérification. 6. Figurer les critères de reconnaissance de chaque phénotype identifié sur la plaque du croisement-test, en complétant et légendant les schémas ci-dessous. CORPS : AILES : CORPS : AILES : 7. Dénombrer les mouches de chaque phénotype. Inscrire vos résultats dans un tableau bilan (exemple d’ébauche ci-dessous). Tableau des résultats. G1 G2 Nombre d’individus G3 G4… Phénotype Ailes longues, corps gris Ailes longues, corps noir Ailes vestigiales, corps gris Ailes vestigiales, corps noir Total 8. Écrire les génotypes, les phénotypes et les formules chromosomiques de chaque parent. 9. Écrire les génotypes des gamètes produits par chaque parent, leur fréquence. Associer les formules chromosomiques. 10. Compléter alors le tableau suivant avec vos résultats. - 3 – © 2004. Modif° © 10/2008 et 10/2009 http://lewebpedagogique.com/bouchaud Total Gamètes G G G G FC FC FC FC F G F F F G FC FC F Phénotypes F Gamètes Nombre Fréquence observée Interprétation des résultats. Note : - G : génotype - FC : formule chromosomique - F : fréquence 11. Il faut maintenant interpréter les résultats. Il a deux possibilités : - les fréquences attendues diffèrent fortement des fréquences observées : l’hypothèse présentée en introduction est rejetée. - les fréquences attendues s’accordent avec les fréquences observées : l’hypothèse présentée en introduction est validée. À partir de ces données, conclure. Clés : variabilité allélique ; hétérozygotie ; homozygotie ; dominance ; récessivité ; locus ; brassage interchromosomique ; méiose ; fécondation. Moralité, pour un exercice de ce type : « Rester rigoureux tu devras, sinon des erreurs tu feras » N’oubliez pas de schématiser les chromosomes en couleur. C’est pour que vous évitiez des étourderies éventuellement dramatiques. - 4 – © 2004. Modif° © 10/2008 et 10/2009 http://lewebpedagogique.com/bouchaud