PONT DE ROIDE LIBÉRÉ ! LEs LIBÉRaTEURs

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LES LIBÉRATEURS
Venus d'Afrique pour la plupart, ils forment la 3ème Division d'Infanterie
Algérienne et la 9ème Division d'Infanterie Coloniale, éléments de ce qui devient le
1er octobre la 1ère Armée Française.
"Le Blanchiment"
Il y a 70 ans… le mardi 12 septembre 1944
PONT DE ROIDE
LIBÉRÉ !
La première Armée Française et la VIIème Armée Américaine libèrent la Franche-Comté.
Depuis le 2 septembre, la première Armée Française, débarquée à Toulon le
15 août, combat dans notre région. Le 6, les premiers éléments de la 3ème Division
d'Infanterie Algérienne venant de Maîche ont atteint le maquis du Lomont. Ils
libèrent Pont de Roide le 12 après plusieurs essais infructueux.
Il s'agit de remplacer les troupes coloniales souffrant des rigueurs de l'hiver
par des européens. Cela se fait soit par
des engagements individuels, soit par
l'intégration de groupes FFI constitués,
comme le "Bataillon du Lomont" qui est
affecté à la 3ème DIA le 6 septembre puis
versé à la 9ème DIC le 18.
Trois tentatives
Citation A l'Ordre de
la Brigade
Vermondans
A apporté au cours de l'occupation une
aide efficace à la Résistance et hébergé
de nombreux réfractaires du STO et
des prisonniers anglais.
A eu 16 de ses habitants tués dont 2
morts en déportation et 29 immeubles
détruits.
Cette citation comporte l'attribution
de la Croix de Guerre avec Étoile de
Bronze.
A Paris, le 11 novembre 1948
Max Lejeune
Goumiers de la 3ème DIA
Char devant l'Hôtel des Voyageurs
Le 1er février 1949, la ville de Pont de Roide a obtenu une
"Citation de l'Ordre de la Division"
avec attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d'Argent
pour la magnifique conduite de sa population
lors des événements de septembre 1944.
Photographies René Mairot - Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon - Impression IJK-Baumann Pont de Roide
Réédition du doc. de 2004
Le 29 août des FFI et des parachutistes, arrivés
au Lomont 3 jours plus tôt, ont essayé en vain
de prendre la ville. Trois parachutistes sont
morts dans l'explosion de leur mortier, deux
FFI ont été blessés et un disparu. Les allemands
ont abandonné la rive droite du Doubs.
Deuxième essai le 7 septembre, c'est le 7ème
Régiment de Chasseurs d'Afrique avec ses
tanks destroyers qui passe à l'attaque. Les
allemands résistent et font sauter le pont de
Noirefontaine. Un tank destroyer détruit,
depuis Les Roches, d'un coup au but, un char
allemand stationné devant l'Hôtel des Voyageurs.
Enfin le 12, les allemands font sauter 2 arches
du pont. Les Tirailleurs Tunisiens passent à
l'attaque avec l'appui de leurs tanks destroyers
et guidés par des FFI rudipontains. Mais
l'artillerie allemande les fait battre en retraite.
Finalement les français reviennent vers
16 heures après une violente préparation
d'artillerie. A 17 heures 30 tout est terminé,
c'est l'allégresse et les rudipontains envahissent
le place et les rues immédiatement pavoisées
aux trois couleurs !
L'armée allemande à Pont de Roide
Ils étaient arrivés le 18 juin 1940. Une Kommandantur locale fut installée à Pont de Roide à l'Hôtel
des Voyageurs après la défaite. Elle n'a fonctionné que huit mois, les troupes d'occupation ont quitté la
commune fin février 1941. Mais au moment des combats de la libération, remontant du Sud les allemands
sont à nouveau plus nombreux. Ils sont environ 400 avec des blindés le 30 août 1944.
VERMONDANS N'A PAS PU ÊTRE LIBÉRÉ
malgré plusieurs assauts. Le front s'arrête donc entre les deux localités !
VERMONDANS TOUJOURS OCCUPÉ
14 novembre 1944, la 1ère Armée Française repart à l'offensive…
Le 15 novembre au matin,
"Maintenant à bout d'essence et de munitions, sinon de souffle, nous nous
heurtons aux résistances rapidement aménagées par les allemands en avant de
Belfort".
Maréchal de Lattre de Tassigny
Vermondans est libéré !
La marche en avant de la 1ère Armée Française
est arrêtée par des problèmes de logistique.
Carburant et munitions sont encore sur les plages
de Provence ou dans les vallée du Rhône car les
troupes ont avancé beaucoup plus vite que prévu.
Deux facteurs facilitent leur progression, à savoir,
l'aide précieuse des FFI et une relative retraite
allemande.
Les troupes allemandes se réorganisent sur le
sol comtois en défendant un territoire plus restreint. L'ennemi s'accroche fermement à l'approche
de la frontière de l'Allemagne. Ce qui explique les
difficultés des opérations de Libération à partir de
ce moment là.
Malgré la neige, le froid et le brouillard, la 10ème compagnie du 3ème bataillon
du 6ème Régiment d'Infanterie Coloniale a repris le village après de durs combats
qui ont coûté la vie à au moins 24 soldats français.
A Vermondans
Les 19 et 20 septembre
le 13ème Régiment de
Tirailleurs Sénégalais de la
9ème Division d'Infanterie
Coloniale tente un assaut.
Le combat est rude et
malgré l'appui des tanks
destroyers c'est un échec.
L'ennemi résiste
Fortement
retranchés
et décidés à résister, les
soldats allemands s'accrochent toujours place
de la Vaumaille.
Le 13ème RTS déplore
40 tués et 50 blessés.
Rue de la Vaumaille
Bâtiment de la colonie.
Poste de commandement allemand à Vermondans
Un autre danger
C'est alors 2 longs mois de duels d'artillerie quotidiens, qui chaque jour ravagent un peu plus le village.
Les allemands ont interdit tout départ de population civile espérant que cela gênera les artilleurs français.
Mais clandestinement le village se vide, il ne reste que 23 personnes sur 600 le 26 septembre.
Pont de Roide évacué
Le 26 septembre, les autorités militaires françaises décident l'évacuation des Rudipontains. Seuls le
Maire, le Curé et une trentaine de chefs d'îlots restent sur place pour éviter les pillages. Les allemands
décident, le 2 octobre, l'évacuation des civils restés à Vermondans.
Il reste des civils dans le no man's land ! Les habitants du quartier du chêne, situé sur la ligne de front,
ne seront évacués par l'armée française que le 6 novembre !
Le premier civil rentre à Vermondans le 17 novembre, mais il subsiste un terrible danger qui menace
toujours, ce sont les mines. Malgré les efforts des démineurs français, elles blessent et tuent longtemps
encore. Ce n'est que le 22 novembre que les rudipontains sont autorisés à rentrer chez eux.
Le prix de la Libération
27 civils ont été tués dans les combats de la libération, 18 à Pont de Roide et 9 à Vermondans.
Les durs combats, les 2 mois de duels d'artillerie ont fait de lourds dégâts aux immeubles des deux
localités. Il faut aussi déplorer les effets de nombreux pillages durant la période de l'évacuation.
D'autres victimes tomberont longtemps après les combats du fait des mines et autres explosifs.
Ainsi 5 enfants de Vermondans meurent tués par une grenade le 22 décembre 1944. Un habitant de
Vermondans et 2 prisonniers allemands, qui déminaient, meurent le 18 mars 1946 !
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