Bernard Maître, 20 ans, Résistant

Bernard Maître, 20 ans,
Résistant
Concours départemental de la Résistance et de la Déportation 2014
classe de CM1 de Navenne
Les élèves de CM1 de Mme Mailley ont réalisé ce livre racontant l’histoire de Bernard Maître,
l’un des 39 résistants ayant été fusillé le 16 février 1944, à la Combe Freteuille à Frotey lès Vesoul.
Ce travail leur a permis de remporter le 1er prix du concours départemental de la Résistance et
de la Déportation organisé par l’ANACR 70.
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Bernard Maître naît le 20 mai 1923 à Héricourt (Haute-Saône).
Son père, qui est d’origine suisse, a combattu avec les Français lors de la 1ère guerre mondiale.
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A 14 ans, Bernard Maître entre dans la Marine.
En 1939, il est admis à l’école des Mousses. Il devient spécialiste radio et intègre successivement
deux sous-marins : Le Casabianca puis le Sidi Ferruch.
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En 1942, il est en poste à Toulon quand dans la nuit du 27 au 28 novembre a lieu le sabotage
de la flotte.
Début décembre, alors que la ville est envahie par les Allemands, Bernard Maître quitte la
ville et...la Marine.
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Il retourne dans sa région natale. Il a besoin d’un domicile et d’un travail pour obtenir les
papiers obligatoires à son séjour en zone interdite et les cartes de rationnement nécessaires à
sa survie. Il réside chez sa tante à Cravanches (90) et devient artisan «mécanicien radio».
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Très vite, Bernard Maître tente de rejoindre un réseau de résistance. Il faut cependant rester
sur ses gardes :
Des collaborateurs pourraient le dénoncer.
Il faut des amis sûrs.
En juillet 1943, il est admis dans le réseau des Francs Tireurs Partisants.
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Cette compagnie créée par le «Commandant Camille» futur colonel Fabien est composée de
petits groupes d’hommes.
Leurs missions sont très variées :
Impression et distribution de tracts, vols de cartes de rationnement dans les mairies pour
nourrir les clandestins mais aussi sabotages et destruction de matériel pouvant servir à
l’ennemi, attaques d’officiers allemands...
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Bernard Maître va participer à de nombreuses actions entre septembre et décembre 1943 :
- Le 7 septembre, incendie de foin destiné à l’ennemi.
- Le 7 novembre, incendie d’une féculerie à Corbenay.
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- Destruction de pylônes électriques.
- Le 2 et le 6 décembre sabotage d’une grue en gare de Ronchamp et de Champagney.
- Réquisition d’explosifs.
- Attaques d’officiers allemand.
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Le 11 novembre, pour célébrer l’armistice de 1918 et avec l’aide de cheminots de la SNCF,
les FTP sabotent des locomotives dans les gares d’Aillevillers, de Lure et de Luxeuil,
ralentissant ainsi les trains de marchandises emportant les réquisitions vers l’Allemagne.
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Mais le groupe résistant est infiltré par un traître. Cet homme qui a su gagner la confiance des
chefs du réseau va pouvoir donner aux Allemands le nom de 21 résistants hauts-saônois.
Bernard Maître et ses camarades sont arrêtés les 17 et 18 décembre 1943. Emprisonné et
torturé à Lure, il ne livrera aucun nom.
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Les Allemands photographient ceux qu’ils appellent des «terroristes». Le 7 février 1944, 13
résistants sont jugés par un tribunal militaire allemand qui siège place Beauchamp à Vesoul.
Sur les 12 condamnations à mort prononcées, 8 seront exécutées.
Bernard Maître sera fusillé le 16 février 1944, à la Combe Freteuille à Frotey lès Vesoul.
Il avait 20 ans.
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Les rescapés de Büchenwald diront même après la guerre que c’est Bernard Maître qui les
réconfortait : «Ne vous en faites pas, vous êtes mariés, je suis célibataire, je prends tout sur
mon dos. Les dépôts d’armes, je leur dis que c’est moi tout seul».
Le jeune homme pense même à s’évader et glisse un mot en pointillés sur une étiquette de
son linge sale !
Le 20 janvier 1944 il est emprisonné à Vesoul.
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Bernard Maître, dans sa cellule, a réussi à écrire une lettre à ses parents.
Cette lettre, il l’a cachée dans ses mains attachées et il est arrivé à la jeter hors du camion qui
le menait à la Combe Freteuille.
Des habitants du quartier du transmarchement l’ont ramassée et fait parvenir à sa famille.
Bernard Maître est enterré au cimetière de Montgesoye (25).
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Elevé au grade de sous-lieutenant, attribution de la qualité de FFI, nomination au grade de
Chevalier de la Légion d’Honneur pour faits exceptionnels de guerre et de résistance.
Stèle inaugurée le 19 juin 1955 à l’initiative des associations des déportés et résistants à la
Combe-Freteuille en hommage aux 39 résistants fusillés de mai 1941 à juin 1944.
L’exemplaire n° 2657 du «Livre d’Or de la Résistance» a été imprimé à la mémoire de Bernard
Maître.
Une plaque commémorative a été inaugurée, place de l’Europe à Héricourt en 2004.
La 4ème promotion de l’Ecole des Mousses (2012-2013) porte le nom de Bernard Maître.
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Ce travail a été rendu possible grâce aux sites :
www.amedenosmarins.fr
www.auxmarins.net
et aux interventions de Mme Colette Gaidry. Merci à elle.
Les éléves de la classe de CM1 de Navenne : les rédacteurs, les dessinateurs...
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