Commission européenne - Communiqué de presse Conférence de Marrakech: le monde avance à grands pas dans l'action pour le climat Bruxelles, le 19 novembre 2016 La conférence sur le climat de Marrakech s'est conclue hier sur des résultats concrets permettant de mettre en œuvre l'accord de Paris sur le changement climatique. Près de 200 pays se sont réunis au Maroc pour la conférence annuelle des Nations unies, peu après la ratification rapide et l'entrée en vigueur de l'accord de Paris. Cet accord historique est devenu une norme de droit international le 4 novembre 2016, soit moins d'un an après son adoption, ce qui a permis à la conférence de Marrakech de convoquer la toute première réunion des parties à l'accord de Paris. Miguel Arias Cañete, commissaire chargé de l'action pour le climat et l'énergie, a déclaré à cette occasion: «Les progrès réalisés ici à Marrakech prouvent très clairement que le monde avance à grands pas dans l'action pour le climat à l'échelle planétaire. Le changement climatique dépasse largement les compétences d'un seul pays. Et, malgré toutes les incertitudes actuelles, nous retiendrons de la conférence de Marrakech un message très clair: nous soutiendrons l'accord de Paris, nous le défendrons et nous l'appliquerons. La transition mondiale vers une énergie propre est inéluctable, et l'Europe continuera de montrer la voie en direction d'une économie plus durable et plus compétitive.» La conférence sur le climat de Marrakech (COP22 ou COP sur l'action et la mise en œuvre), s'était fixé pour objectif de démontrer que les engagements pris à Paris l'année dernière sont en train d'être traduits en actes et d'agir comme un catalyseur pour l'action à venir. Elle a abouti à plusieurs résultats concrets. La proclamation d'action de Marrakech L'un des résultats concrets de la COP22, la proclamation d'action de Marrakech, appelle à un engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique. Elle envoie un message de détermination et d'unité à l'échelle mondiale pour atteindre les objectifs fixés à Paris et pour poursuivre la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone. Le programme de travail sur l'accord de Paris Les parties ont réalisé des progrès notables sur un ensemble de dispositions (Paris rule book) qui orienteront la mise en œuvre de l'accord et, en particulier, sur la transparence et le cycle quinquennal de révision du niveau d'ambition. Les parties ont convenu de la marche à suivre pour garantir que ces dispositions seront prêtes d'ici 2018. Dispositif de solidarité Financement de l'action climatique, y compris la feuille de route 2020: toutes les parties ont salué les efforts supplémentaires consentis par les pays en développement pour augmenter leurs contributions publiques au financement de l'action pour le climat. Dans le cadre de discussions sur le financement à long terme, les parties ont salué les progrès réalisés par les bailleurs de fonds en vue de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 et leur ont demandé instamment d'augmenter encore leurs contributions. La conférence a également pris note avec satisfaction de l'évaluation biennale réalisée par la commission permanente des finances en 2016, qui a mis en évidence l'augmentation des flux financiers en faveurs de l'action pour le climat. Fonds d'adaptation: les pays de l'UE ont montré leur volonté d'aider leurs partenaires les plus vulnérables à faire face aux incidences du changement climatique. Plusieurs États membre (l'Allemagne, la Belgique, la Suède et l'Italie) ont annoncé de nouvelles contributions à ce fonds, qui s'élève désormais à 81 millions de dollars. Les engagements de l'Union représentent plus de 90 % du montant total disponible au titre du fonds d'adaptation, qui soutient directement les pays en développement dans leurs efforts pour faire face aux effets du changement climatique. Renforcement des capacités: les éléments finaux ont été convenus pour permettre au comité de Paris sur le renforcement des capacités de commencer ses travaux en 2017. Ces travaux joueront un rôle important pour aider à développer et renforcer les compétences et l'expertise nécessaires dans les pays en développement afin qu'ils mettent en œuvre leurs plans nationaux en matière de climat. Mécanisme international de Varsovie sur les pertes et les dommages: une décision a été adoptée concernant la révision du mécanisme portant sur les pertes et dommages associés aux incidences du changement climatique. Il en résultera une augmentation de son potentiel et de son efficacité, par exemple à travers la collaboration avec un large éventail d'organismes et d'entités, aussi bien dans le cadre de la CCNUCC qu'en dehors de celle-ci. Cette décision confirme l'engagement commun des parties à se pencher sur les préoccupations des pays les plus vulnérables. Programme d'action À Marrakech, des pays, des États, des régions, des villes et des entreprises se sont réunis dans le cadre du programme mondial d'action sur le climat pour mettre en avant des initiatives en faveur du climat qui sont autant de sources d'inspiration. L'Union européenne a fait plusieurs déclarations durant les deux semaines qu'a duré la conférence, annonçant notamment une contribution de 40 millions d'euros de la part de l'Allemagne et une autre de 20 millions EUR de la part de la Commission européenne au bénéfice de l'initiative InsuResilience. Cette initiative du G7 a pour but d'accroître l'accès à un régime d'assurance directe ou indirecte contre les effets du changement climatique concernant jusqu'à 400 millions de personnes parmi les populations les plus vulnérables dans les pays en développement d'ici 2020. L'Union européenne a réaffirmé son rôle de premier plan pour soutenir le continent africain dans la lutte contre le changement climatique et dans la promotion des énergies renouvelables. D'ici 2020, l'Union a promis de faciliter les investissements qui augmenteront la capacité de génération d'électricité renouvelable d'au moins 5 GW, ce qui représente déjà la moitié de l'objectif de 10 GW établi par l'initiative africaine pour l'énergie renouvelable à l'horizon 2020. Le Maroc, l'Allemagne, la France, l'Espagne et le Portugal ont signé une feuille de route pour l'échange d'électricité propre qui vise à recenser les obstacles qui se posent aux échanges d'énergie renouvelable entre les cinq pays signataires et à proposer des solutions pour lever ces obstacles. L'Union continue de fournir des efforts considérables pour augmenter son soutien à l'action en faveur du climat: en 2015, l'Union et ses États membres ont déboursé 17,6 milliards d'euros pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique. Le plan d'investissement extérieur européen annoncé cet automne devrait générer des investissements publics et privés à hauteur de 44 milliards d'euros en Afrique et dans le voisinage de l'Union. Les parties à l'accord de Paris se réuniront de nouveau en 2017 pour examiner les progrès réalisés et les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de travail. Le délai d'exécution des travaux est 2018. Pour en savoir plus Communiqué de presse de la Commission et fiche d'information sur l'entrée en vigueur de l'accord de Paris: http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3589_fr.htm http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-16-3590_en.htm L'évaluation, par la Commission, de l'accord de Paris: http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-502_fr.htm https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2016/FR/1-2016-110-FR-F1-1.PDF IP/16/3841 Personnes de contact pour la presse: Anna-Kaisa ITKONEN (+32 2 29 56186) Nicole BOCKSTALLER (+32 2 295 25 89) Renseignements au public: Europe Direct par téléphone au 00 800 67 89 10 11 ou par courriel