Psychothérapies : quel impact au niveau cortical et sous-cortical ? J. COTTRAUX (1) INTRODUCTION Les psychothérapies ont été longtemps dominées par le modèle cartésien du dualisme. Il oppose l’esprit (res cogitans), entité spirituelle immatérielle, et le corps (res extensa), qui, lui serait régi pas les lois de la physique. Selon ce point de vue, il n’y aurait pas d’ancrage de la psychothérapie dans le cerveau. Bien qu’implicite et rarement énoncée comme telle, cette croyance demeure vivace chez beaucoup de personnes et de psychothérapeutes (15). Pourtant l’ensemble des données dures actuelles place l’esprit dans le cerveau et ses circuits complexes, dont petit à petit le fonctionnement se dévoile. Les méthodes d’imagerie fonctionnelle ont été utilisées dès leur apparition pour tester des hypothèses psychopathologiques mais aussi pour évaluer les effets des psychothérapies et tenter d’en expliquer les processus. Plusieurs études ont montré des changements identiques, ou très voisins lorsqu’on compare les effets des traitements pharmacologiques par antidépresseurs à ceux qui ont été obtenus par les psychothérapies. LES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS La première étape fut d’établir l’existence d’anomalies métaboliques chez les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC), comparés aux témoins durant l’état de repos. L‘étude initiale est due à Baxter et al. (1), qui ont utilisé la tomographie à émission de positions (TEP) avec la méthode au 18 Fluoro-déoxy-glucose (18-FDG). Ils ont comparé 14 patients ayant un TOC, selon le DSM III, à 14 patients déprimés et 14 sujets contrôles normaux. Ils ont ainsi montré que les TOC avaient une activité aug- mentée les deux noyaux caudés et également une hyperactivité dans le gyrus orbitaire gauche. Il existait aussi une tendance à l’augmentation sur le gyrus orbitaire droit. Cependant, il faut souligner que l’hyperactivité métabolique retrouvée avec la caméra à positons, représente un simple marqueur de l’état obsessionnel car il disparaît sous traitement pharmacologique ou psychologique. Il ne s’agit donc pas d’un trait c’est-à-dire une perturbation stable qui résulte d’une modification de structure cérébrale consécutive à une malformation qui résulterait d’une altération génétique ou d’une lésion acquise. De nombreux travaux sont venus ensuite confirmer, pour la plus grande part, ces premiers résultats, mais avec des nuances. Une revue des données (6) a constaté que le résultat le plus constant des diverses méthodes d’imagerie cérébrale est la mise en évidence de l’hyperfonctionnement des régions orbitofrontales, chez les TOC, aussi bien à l’état de repos que lors de la provocation de symptômes par des stimulations. Ce fait expérimental est retrouvé dans 70 % de 27 études. L’implication des ganglions de la base, et en particulier le noyau caudé, n’est retrouvée que dans 55 % de ces 27 études. De plus, même si le noyau caudé est impliqué les résultats divergent encore en ce qui concerne les modalités de cette implication. Dans certaines études, le côté droit est impliqué, dans d’autres c’est le côté gauche. Dans certaines études, le noyau caudé présente une activité augmentée, dans d’autres études elle est diminuée. Ces variations peuvent être dues à des fluctuations d’échantillonnage où des TOC de formes différentes (laveurs, vérificateurs, accumulateurs, obsessions-impulsions) ont été inclus dans les études ce qui pourrait expliquer les patterns d’activité cérébrale divergents retrouvés dans les études (5). (1) Psychiatre des Hôpitaux, Chargé de cours à l’Université Lyon 1, Unité de Traitement de l’Anxiété, Hôpital Neurologique, 59, boulevard Pinel, 69394 Lyon. S 48 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 48-52, cahier 2 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 48-52, cahier 2 Effets des traitements psychologiques sur l’imagerie cérébrale des TOC Une étude Baxter et al. (2) a été réalisée avec le 18FDG : deux groupes de 10 patients ont été inclus dans l’étude après avoir choisi leur traitement. Ils ont eu un examen à la TEP avant et après dix semaines de traitement. La TCC comportait les méthodes d’exposition et de prévention de la réponse, des méthodes cognitives et pour certains patients une thérapie de groupe. Les résultats ont montré le parallélisme d’action de la TCC et de la Fluoxétine sur des structures cérébrales impliquées dans le contrôle de l’activité motrice et qui pourraient être la base biologique des obsessions-compulsions. Chez les répondeurs aux deux formes de traitement il y avait une décroissance de l’hyperactivité métabolique dans le noyau caudé droit. Cependant il existait une différence entre la thérapie comportementale et la Fluoxétine, en ce qui concerne leur action sur les structures cérébrales. La Fluoxétine avait une action plus large car elle entraînait une diminution de l’hyperactivité métabolique non seulement dans le noyau caudé droit, mais aussi dans le cortex cingulaire droit, et le thalamus gauche. Alors que la thérapie comportementale, bien qu’égale au niveau de la réduction des symptômes, ne réduisait l’hyperactivité métabolique que dans le noyau caudé droit. Deux confirmations de cette première approche ont été publiées. Schwartz et al. (17) ont repris l’étude de Baxter et al. (2) et lui ont ajouté neuf sujets. Avec la TEP au 18 FDG, il montre que les répondeurs à la TCC avaient une décroissance bilatérale d’activité dans le noyau caudé, supérieure à celle des non-répondeurs. Avant le traitement, il y avait des corrélations significatives de l’activité cérébrale entre le gyrus orbitaire et la tête du noyau caudé, et entre le noyau caudé et le thalamus du côté droit. Il semble donc bien exister un circuit préfrontal cortico-striato-thalamique impliqué dans la médiation des symptômes des TOC. Il faut noter que le fait d’augmenter l’échantillon aboutissait à la conclusion que les deux noyaux caudés étaient impliqués alors que seul le droit l’était dans l’étude princeps de Baxter et al. (2). Nakatani et al. (13) ont étudié les effets de la thérapie comportementale sur le flux sanguin cérébral des TOC. Ils ont utilisé l’inhalation de Xénon pour mesurer le flux sanguin cérébral. La méthode de thérapie comportementale était l’exposition et la prévention de la réponse aidée par un thérapeute, associée au soutien et à la prévention des rechutes qui a été appliquée chez 31 patients réfractaires au traitement dont certains avaient des médicaments. L’étude de 22 répondeurs à la thérapie comportementale a montré une décroissance du flux sanguin cérébral dans le noyau caudé droit. Il n’y avait pas de différence, que les patients soient sous Clomipramine ou non. Psychothérapies : quel impact au niveau cortical et sous-cortical ? LES PHOBIES SOCIALES (ANXIÉTÉ SOCIALE) L’anxiété sociale est dominée par la peur du regard des autres forcément perçu comme critique ou réprobateur. L’anxiété d’agir ou de parler en public et une peur de l’évaluation négative en sont les manifestations cliniques les plus prégnantes. On comprend donc que le problème de la relation avec le visage d’autrui soit devenu un centre d’intérêt pour la recherche. De nombreux travaux utilisant la neuro-imagerie ont montré le rôle du noyau amygdalien dans la réponse de peur vis-à-vis des visages nouveaux, du regard d’autrui, ou ont cherché à mesurer l’aversion du regard (3, 8, 17, 18, 19). Il est possible qu’une perturbation du noyau amygdalien représente un marqueur de trait qui manifesterait ainsi un facteur de tempérament. Il serait repérable très précocement par l’IRM fonctionnelle lors de stimulation par la présentation de visages nouveaux et représenterait un endophénopytpe (16). Sur le plan thérapeutique, un travail de Furmark et al. (7) a été effectué avec la TEP utilisant l’oxygène 15 comme marqueur. Dix-huit patients ont été rentrés dans l’étude. Il s’agissait de patients qui présentaient une phobie sociale selon le DSM IV, qui ont été randomisés en trois groupes : Citalopram, TCC ou liste d’attente. Une tâche de prise de parole de deux minutes et demie, devant un public silencieux de 6-8 personnes servait de test provocateur d’anxiété, durant l’examen à la TEP. La comparaison de l’activité du Citalopram et de la TCC, après neuf semaines de traitement, dans les phobies sociales a montré une diminution de l’activité du complexe amygdalien chez les répondeurs dans les deux groupes. Il y avait aussi une diminution dans des structures limbiques : l’hippocampe et le cortex périamygdalien, rhinal et para-hippocampal. Le degré de l’atténuation d’activité amygdalienne limbique était associé à l’amélioration clinique, à un an de suivi. En somme cette étude montre la diminution chez les répondeurs de l’activité des régions dont l’activité sous-tend les réactions de défense et les émotions qui les accompagnent. PHOBIES SPÉCIFIQUES Les effets de la TCC sur l’IRM fonctionnelle dans les phobies spécifiques ont été étudiés par Paquette et al. (14) dans un article au titre stimulant : « changer l’esprit c’est changer le cerveau ». Douze sujets présentant une phobie des araignées ont été traités par TCC. La mesure était effectuée par l’IRM tout en étant confronté à un film représentant des araignées. Une comparaison était effectuée avec un groupe contrôle normal au pré-test seulement. Les résultats ont montré chez les normaux une activation occipitale moyenne gauche et temporale inférieure droite. En revanche chez les phobiques au pré-test, il y avait une activation dorsolatérale préfrontale qui pouvait correspondre selon les auteurs à une « métacognition adaptative ». Il fut retrouvé aussi une activation de la mémoire contextuelle en relation S 49 J. Cottraux avec la peur. Après TCC, on observait chez les phobiques d’araignées une disparition des activations préfrontales et hippocampiques anormales. LA DÉPRESSION Deux travaux originaux rapportent des résultats intéressants dans le domaine de la dépression avec la thérapie interpersonnelle. Un seul travail concernant la TCC a été retrouvé. L’Encéphale, 2006 ; 32 : 48-52, cahier 2 Les conclusions qu’on peut tirer de cet essai sont que les modifications métaboliques liées à la dépression qui atteignent le lobe temporal tendaient à se normaliser avec les traitements, quels qu’ils soient. Cependant, les auteurs soulignent qu’il faut interpréter avec beaucoup de prudence ces résultats, du fait des limitations de l’étude. En particulier l’échantillon reste petit, il n’y a pas eu de randomisation et il semble y avoir des réponses un peu différentes entre les deux groupes traités. Il faut donc envisager, maintenant, de reproduire cette étude à plus grande échelle. Venlafaxine comparée à la thérapie interpersonnelle Thérapie interpersonnelle comparée à la Paroxétine Brody et al. (4) ont testé les changements métaboliques chez les patients présentant une dépression majeure traitée soit par la Paroxétine soit par la thérapie interpersonnelle. Rappelons que la thérapie interpersonnelle est une thérapie pragmatique qui se fonde sur la modification des conflits interpersonnels par des techniques éclectiques de résolution des problèmes relationnels, dans le dessein de réduire la dépression. L’étude a été réalisée avec la caméra à positons selon la méthode au Fluoro-Déoxy-Glucose (18-FDG). Les sujets ont été testés deux fois, une fois avant traitement soit par la Paroxétine, soit la thérapie interpersonnelle et 12 semaines après traitement. Un groupe contrôle n’avait pas de traitement. Il faut remarquer que les patients ont été attribués non pas au hasard mais ont choisi soit la Paroxétine, soit la thérapie interpersonnelle ce qui représente un biais assez considérable. Il s’agissait de 24 patients présentant une dépression unipolaire majeure et de 16 contrôles normaux. Les résultats ont montré, avant tout traitement, que les sujets avaient une activité métabolique plus élevée que les contrôles dans le cortex préfrontal ainsi que dans le noyau caudé et le thalamus et un métabolisme diminué dans le lobe temporal. Il faut observer qu’après le traitement, les sujets qui avaient reçu la Paroxétine avaient une diminution sensiblement plus importante de l’échelle de dépression d’Hamilton (61 %) que les sujets traités par la thérapie interpersonnelle (38 %). Après traitement, les sujets ont eu des changements métaboliques qui allaient dans le sens d’une normalisation des régions que nous avons mentionnées. Cependant les deux groupes montraient une décroissance de l’activité du cortex préfrontal. Il y avait cependant des différences entre le médicament et la thérapie interpersonnelle. Le cortex préfrontal se normalisait de manière bilatérale chez les sujets traités par Paroxétine et uniquement du côté droit chez les sujets traités par la psychothérapie. On retrouvait aussi une diminution, dans les deux groupes traités du métabolisme dans le cortex cingulaire antérieur et un accroissement métabolique dans le lobe temporal gauche. L’activité métabolique était « normalisée », c’est-à-dire qu’elle correspondait à l’activité d’une région par rapport à l’ensemble des activités hémisphérique du même côté. S 50 Le SPECT est considéré souvent comme la caméra à positons du pauvre, car sa résolution est moins bonne. Néanmoins il a ses partisans car il est de maniement plus simple. Une étude réalisée par Martin et al. (11), avait des buts voisins de ceux de l’étude de Brody et al. La méthode utilisée de SPECT était le procédé au technétium. Les patients étaient 28 hommes et femmes âgés de 30 à 53 ans avec un trouble dépressif majeur et un score, à l’échelle de Hamilton de 17-items, de 18 ou plus. Ils n’avaient pas pris d’antidépresseurs pendant au moins six mois. Les patients ont été assignés au hasard à deux traitements : 13 ont reçu une séance hebdomadaire de thérapie interpersonnelle par le même thérapeute qui était sous supervision, 15 patients ont pris 37,5 mg deux fois par jour de Venlafaxine. Les examens par le SPECT ont été effectués après 6 semaines. Les deux groupes de traitement se sont substantiellement améliorés, mais plus avec la Venlafaxine qu’avec la thérapie interpersonnelle. Les patients n’avaient pas d’anomalie cérébrale structurale. Les résultats ont montré des patterns différents d’action du médicament et de la thérapie. Le groupe qui avait reçu la Venlafaxine avait une activation à droite dans les régions temporales postérieures et les ganglions de la base. Les patients qui avaient reçu la thérapie interpersonnelle avaient une activation limbique du côté droit dans le gyrus cingulaire et une activation, également du côté droit, des ganglions de la base. Les auteurs considèrent qu’il s’agit d’un travail tout à fait préliminaire qui a montré essentiellement un accroissement de l’activité limbique avec la thérapie interpersonnelle contrairement à ce qui s’est passé avec la Venlafaxine alors que les deux traitements montraient une augmentation de l’activité dans les ganglions de la base. Ils considèrent que l’étude est limitée puisqu’il s’agit d’une étude courte, avec un échantillon de petite taille, pas de groupe contrôle et surtout une différence de réduction des symptômes entre les deux groupes. Comme dans l’étude citée précédemment, on retrouve des patterns d’activation différents, mais il faut toujours faire des réserves qui sont liées aux méthodes. Les résultats divergent, de l’étude de Brody et al. (4), à celle de Martin et al. (11) ce qui est peut-être dû à la faible taille des échantillons et les différences entre caméra à positons et SPECT. Toutefois, il apparaît clai- L’Encéphale, 2006 ; 32 : 48-52, cahier 2 Psychothérapies : quel impact au niveau cortical et sous-cortical ? rement que des antidépresseurs différents et une forme particulière de psychothérapie agissent de manière voisine sur les réseaux de neurones qui sous-tendent les symptômes dépressifs. Enfin, il serait opportun que les études d’imagerie comparant psychothérapie et médicaments soient établies sur des échantillons de plus grande taille, impliquant de nombreux centres avec une méthodologie commune. Étude de la spécificité d’action de la TCC dans la dépression Références Goldapple et al. (9) ont effectué une étude avec la TEP et la méthode au 18-FDG. Il a ainsi établi la comparaison d’un groupe de 17 dépressifs unipolaires suivis en TCC avec 13 dépressifs unipolaires traités par Paroxétine. Quatorze patients ont répondu à la TCC et ont été analysés. Il n’y avait pas de randomisation, ce qui constitue un biais. L’étude des répondeurs montre que la Paroxétine module certains sites : il s’agit des régions préfrontales qui montrent une augmentation, tandis que les régions hippocampiques et subgenuales du gyrus cingulaire montrent une décroissance. Cependant, certains changements sont spécifiques de la TCC par rapport à ceux qui sont obtenus par des antidépresseurs : une augmentation dans l’hippocampe et le gyrus cingulaire dorsal, et une décroissance dans le cortex frontal dorsal, ventral et moyen. CONCLUSION Il s’agit de résultats préliminaires. Seulement deux formes de thérapies ont été étudiées : la TCC et la thérapie interpersonnelle. Quatre troubles seulement ont été étudiés : le TOC, l’anxiété sociale, les phobies spécifiques (phobie des araignées) et la dépression. Dans les TOC, les résultats montrent une diminution de l’hyperactivité du noyau caudé lors des TCC, dans trois études. La TCC modifie également l’hyperfonctionnement du noyau amygdalien dans le trouble anxiété sociale, dans une étude. Les résultats de la thérapie interpersonnelle et de la TCC dans la dépression apparaissent moins clairement et sont souvent contradictoires, dans trois études. Il est vraisemblable que la TCC possède un effet spécifique de modulation des voies cortico-limbiques. Les phobies spécifiques montrent des réductions dans les régions préfrontales et hippocampiques, dans une étude. L’étude de l’effet placebo serait intéressante à comparer à celui des thérapies « actives ». Une étude avec la TEP a comparé l’effet placebo avec celui des antidépresseurs dans un petit échantillon (quatre patients sous placebo, quatre sous Fluoxétine). La caméra à positons mesurait le métabolisme du glucose chez des hommes qui avaient été hospitalisés pour un trouble dépressif et qui recevaient soit du placebo soit de la Fluoxétine, selon un protocole de six semaines en double aveugle. Une des conclusions était qu’il y avait des modifications du métabolisme du glucose dans les mêmes régions cérébrales, aussi bien chez les patients qui s’amélioraient avec le placebo, que chez patients qui s’amélioraient avec la Fluoxétine. Certains changements étaient spécifiques des antidépresseurs (12). 1. BAXTER L, PHELPS M, MAZZIOTA J et al. Local cerebral glucose metabolic rates in obsessive-compulsive disorders. Arch Gen Psychiatry 1987 ; 44 : 211- 8. 2. BAXTER L, SCHWARTZ J, BERGMAN K et al. Caudate glucose metabolic rate changes with both drug and behavior therapy for obsessive-compulsive disorder. Arch Gen Psychiatry 1992 ; 49 : 681-9. 3. BIRBAUMER N, GRODD W, DIEDRICH O et al. fMRI reveals amygdala activation tu human faces in social phobics. Neuroreport 1998 ; 9 : 1223-6. 4. BRODY AL, SAXENA S, STOESSEL P et al. Regional brain metabolic changes in patients with major depression treated with either paroxetine or interpersonal therapy. 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