Autisme 2001 : Place aux nouvelles découvertes médicales! Première étude épidémiologique contrôlée sur l’autisme : une approche internationale Lothar A.J. Heinemann, MD, D.Sc. Des études descriptives menées dans divers endroits portent à croire que la fréquence des troubles autistiques a augmenté. La cause exacte n’a toutefois pu encore être établie, et il reste aussi à déterminer si cette prévalence accrue signifie que l’incidence de ce trouble dans la population connaît également une hausse. Voilà pourquoi, tout comme le Dr Spitzer le mentionnait d’ailleurs précédemment, il est nécessaire d’effectuer une étude épidémiologique bien conçue afin de déterminer les liens et causes. On mènera cette étude dans huit ou neuf pays (de trois continents différents). Il a été convenu qu’une étude cas-témoins représentait la manière idéale d’évaluer certaines hypothèses sur des facteurs de risque mentionnés par le Dr Spitzer, particulièrement le mercure et le vaccin RRO, qui permettraient également de vérifier tous les autres facteurs pouvant être pertinents. De nombreux cas bien définis d’autisme permettront en outre d’étudier l’évolution naturelle de ce trouble et de certains sousgroupes dans divers endroits dans le monde et de donner lieu à de nouvelles hypothèses. Dans certains centres qui bénéficient des ressources appropriées, des études sur la génétique seront menées de concert avec les organismes qui seront intéressés à y participer. Pour concevoir une étude épidémiologique complexe, il faut procéder à (a) une étude sur l’incidence des nouveaux cas d’autisme dans certaines populations à l’aide de méthodes normalisées qui permettent de recueillir les données venant confirmer l’analyse de la tendance temporelle, et (b) à une étude cas-témoins. La première de ces deux études devrait s’échelonner sur une période de 18 mois. Ce sera la première fois que des taux d’incidence fiables seront disponibles en vue de définir de façon claire les phénotypes des sous-groupes. Cette étude permettra également d’établir les méthodes qui seront par la suite utilisées pour l’étude cas-témoins et qui pourront s’appliquer aux différentes cultures et conditions retrouvées dans plusieurs pays. On a déjà élaboré la plupart des méthodes qui seront mises en application dans le cadre de ces études et il ne reste plus qu’à les mettre en pratique. Règle générale, on est parvenu également à un accord en ce qui concerne l’infrastructure de l’étude. On a en outre déterminé quels seront les centres qui apporteront leur collaboration, et ceux-ci sont prêts à commencer dès que la question du financement aura été résolue.