Anatomie_du_tube_digestif_partie_1_Word

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UE8 – Appareil Digestif
Dr. BEKKAR
Date : 05/02/2016
Promo : DFGSM3
Plage horaire : 14h-16h
Enseignant : Dr. BEKKAR
Ronéistes : HOUCHOIS Emeline
PASSALACQUA Fanny
Anatomie du tube digestif (partie 1)
I. Introduction:
organogénèse du tube
digestif
1) Constitution interne du
tube digestif
2) Organogénèse du tube
digestif
a. L’intestin primitif
b.Le canal anal
II. Anatomie de l’estomac
1) Configuration
2) Rapport anatomique
a. Face antérieure
b.Face postérieure
c. Grande courbure
d.Petite courbure
e. Le cardia
f. Le pylore
3) Vascularisation
a. Les artères
b.Les veines
c. Les lymphatiques
4) Innervation
III. Anatomie du
duodénum
1) Introduction et
généralités
2) Moyens de fixité
3) Rapports
anatomiques
4) Vascularisation
5) Innervation
IV. Anatomie du
pancréas
1) Introduction et
généralités
FIN DE LA PREMIERE
PARTIE
1
CECI EST UN NOUVEAU COURS FAIT PAR UN AUTRE PROF QUE CELUI DE L’ANNEE
DERNIERE !!!
En gris : ce qu’il y a sur les diapos mais que la prof n’a pas lu… A partir de la partie II.3.B, j'ai
mis les diapos quand la prof les commentait très peu pour les plus curieux, et tout ce qu'elle dit
est retranscrit. Les diapos sont souvent là pour la déco. En rouge ce sur quoi elle a insisté
I. Introduction
1) Constitution interne du tube digestif
L’appareil digestif correspond à l’ensemble des organes dont la fonction est la transformation
et l’assimilation des aliments. Il comprend :
- Un conduit : le tube digestif,
- Deux extrémités la bouche et le canal anal,
- Des annexes :
• Les dents,
• Les glandes salivaires,
• Le foie,
• Le pancréas,
• Innervation SN Autonome : ortho et para sympathiques (X = nerf vague).
Tout le tube digestif est constitué de 4 tuniques, avec quelques variations et spécificités selon
les organes. On peut retenir pour simplifier qu’il y a toujours une muqueuse avec un épithélium
pour l’œsophage et le canal anal, cette muqueuse étant plutôt de type glandulaire pour le reste
du TD.
Ensuite il y a une couche de sous-muqueuse richement vascularisée, puis une couche
musculeuse qui assure la contraction du TD et la propulsion du bol alimentaire du début vers la
fin. Cette musculeuse est en deux couches :
• Interne : fibres musculaires lisses circulaires,
• Externe : fibres musculaires lisses longitudinales.
Elle n’est pas sous le contrôle de la volonté (fibres lisses) donc les contractions se font
automatiquement sous l’effet des système nerveux ortho et parasympathiques.
On retrouve ensuite une séreuse qui s’appelle le péritoine viscéral, absente au niveau de
l’oesophage cervical et thoracique et au niveau rectum sous-péritonéal.
2) Organogénèse du tube digestif
2
Les organes digestifs dérivent de 3 feuillets :
- Endoderme : muqueuse du tube digestif et glandes digestives,
- Ectoderme : épithélium des VADS (voies aériennes et digestives supérieures) et
œsophage et canal anal,
- Mésoderme : tissu conjonctif, musculeuse et péritoine.
a. L’intestin primitif
L’intestin primitif, qui va grandir et allonger son tube, est divisé en 3 parties :
→ Intestin antérieur ou proentéron : pharynx, oesophage, estomac, partie proximale du
duodénum et le diverticule respiratoire.
→ Intestin moyen ou mésentéron : partie distale du duodénum, le jéjunum, l’iléon et le
colon jusqu’au 1/3 distal du colon transverse; le diverticule hépatique : limite intestin
ant et moyen.
→ Intestin postérieur ou métentéron : partie distale colon transverse, colon sigmoïde et
rectum.
(Elle passe vite sur cette partie, ne cite même pas les différents organes qui dérivent des 3 parties
et nous dit que si l’on veut aller plus loin, on n’a qu’a lire les diapos du coup je ne sais pas si
c’est très important mais dans le doute j’ai tout remis =))
L’intestin antérieur donne l’œsophage et l’estomac, va subir un
allongement puis des rotations, ce qui va donner la forme à nos
organes.
Intestin antérieur :
- Oesophage cervical, thoracique, abdominal,
- Estomac :
• Dilatation fusiforme
3
• Double rotation :
→ Axe longitudinal : le bord gauche devient antérieur et le bord droit
postérieur (trajet des nerfs X),
→ Axe antéro-postérieur : le cardia s’abaissant et se portant à gauche, le
pylore s’élevant et se portant à droite.
• Croissance différentielle : grande et petite courbures.
L’intestion moyen communique avec la vésicule
vitelline par le canal vitellin, qui donnera plus tard le
reliquat de l’ombilic. Selon qu’il se ferme plus ou moins
bien, ce canal vitellin peut donner des hernies
ombilicales (qui sont finalement +/- physiologiques).
Le TD qui est relié au canal vitellin, qui normalement
se libère lors de l’embryogénèse et donne un reliquat
embryonnaire qu’on appelle le diverticule de Meckel.
• Forme d’anse,
• Branche crâniale : duodénum, jéjunum partie proximale de l’iléon,
• Branche caudale : fin iléon (80 cm), caecum, colon transverse,
• Jonction : ancien canal vitellin : diverticule de Meckel,
• Développement branche crâniale +++,
• Hernie ombilicale physiologique.
Tout comme l’intestin antérieur, l’intestin moyen suit un allongement et des rotations dans le
sens anti-horaire (270°), ce qui pourra nous faire comprendre la position du TD par la suite.
Il est toujours vascularisé par le même vaisseau : l’artère mésentérique supérieure.
Position antérieure du colon transverse par rapport au duodénum
A la fin du 3e mois de l’embryogénèse, toutes les anses sont réintégrées à l’intérieur de
l’embryon (partie proximale du jéjunum en 1er, autres anses à droite).
Le caecum est le dernier à être réintégré. Il se place à la fin de sa rotation dans l’hypochondre
droite. Il est possible qu’il descende trop et se retrouve dans le pelvis, ce qui expliquerait les
4
positions variables de l’appendice, donc les douleurs qui ne sont pas forcement typiques des
appendicites (dans la fosse iliaque droite).
L’intestin postérieur va donner le canal anal, le
rectum ainsi que l’appareil urogénital.
S’étend du colon transverse dans son 1/3 distal à
la membrane cloacale.
• Vascularisé par l’A. mésentérique inférieure.
• Partie terminale : cloaque, en contact avec
l’ectoderme superficiel : futur canal anal.
• Septum uro-rectal divise cloaque en sinus
urogénital primitif et canal ano-rectal; entre les 2
: le périnée.
b. Le canal anal
Le canal anal a donc 2 origines : l’endoblaste (vascularisation
par A. mésentérique inférieure) et l’ectoblaste (vascularisation
par A. iliaques interne et externe).
A la partie supérieure l’endoblaste va avoir une muqueuse
recouverte d’un tissu glandulaire, qui en cas de
dégénérescence va donner des adénocarcinomes, alors que la
partie proche de la peau provient de l’ectoderme et donnera
donc des carcinomes épidermoïdes.
Jonction entre les 2 : ligne pectinée, vestige de la membrane
cloacale.
II. Anatomie de l’estomac
5
L’estomac est positionné dans la loge sous-phrénique gauche, au niveau de l’épigastre. Il se
projette sous les côtes ; il est donc très haut dans la cavité abdominale.
Cette cavité abdominale remonte jusqu’au diaphragme et est donc en partie protégée par les
côtes.
C’est un organe situé juste sous la peau, il est très superficiel. Au-dessous de l’estomac et
légèrement en postérieur on retrouve le colon transverse (diaphragme et lobe gauche du foie en
haut, région coeliaque en dedans).
Il a 2 extrémités :
- Le cardia : jonction entre l’œsophage et l’estomac,
- Le pylore : jonction entre l’estomac et le duodénum.
1) Configuration
Sa forme peut être assez variable en fonction de l’état de remplissage de l’estomac, de la
position de l’individu, de son âge de son sexe. On peut avoir des estomacs plus ou moins
distendus, allongés.
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Hypertonique
Orthotonique
Hypotonique
Atonique
Sa forme classique est en «J» ou cornemuse divisée en 2 parties :
– Portion verticale (2/3) et supérieure,
– Portion horizontale (1/3) et inférieure.
Sa direction = oblique de haut en bas, d’arrière en avant et de gauche à droite.
cardia
Grosse tubérosité
(funtus)
Corps (vertical)
pylore
• Dimensions :
– 25 X 12 X 8 cm,
– Capacité 1 litre 200.
• Morphologie
– Trois portions : grosses
pyloriques,
– 2 faces (ant et post),
– 2 courbures (grande,
– 2 orifices (cardia, pylore).
tubérosité, corps et antre
Antre pylorique
(région prépylorique)
petite),
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Les aliments arrivent dans l’estomac, sont au contact des plis, des (impétuosités ?) et de
l’acidité, sont broyés puis propulsés par l’épaisse couche musculaire de l’estomac vers l’intestin
grêle a travers le pylore.
Le pylore est un muscle, un renforcement de la paroi
musculaire. La jonction oeso-gastrique possède également
un système anti reflux.
La paroi interne est faite de nombreuses villosités et de
replis, qui vont permettre d’augmenter les échanges entre
les aliments et enzymes et sucs acides sécrétés par la paroi.
Pour rappel, comme tout le TD, l’estomac est composé
d’une séreuse, d’une musculeuse, d’une sous-muqueuse et
d’une muqueuse. La muqueuse a pour rôle de sécréter l’acidité, essentiellement au niveau de la
grosse tubérosité alors que l’antre est plutôt une zone alcaline.
La sous-muqueuse est richement vascularisée.
La musculeuse de l’estomac est très très épaisse. Elle est en 3 plans :
• Superficielle longitudinale,
• Moyen circulaire,
• Profond oblique.
L’estomac est un organe intra-péritonéal dans son ensemble et donc entièrement recouvert
d’une séreuse qu’on appelle le péritoine viscéral.
❖ Moyens de fixité :
- Ligament gastro-splénique,
- Les épiploons (péritoine) :
→ Petit épiploon ou ligament hépato-gastrique (s’arrime sur la petite courbure
de l’estomac),
→ Grand épiploon ou grand omentum (rattaché a la grande courbure de
l’estomac, il tapisse et protège les anses intestinales situées juste dessous),
→ Epiploon gastro-splénique.
Des renforcements péritonéaux viennent faire la faux gastrique de l’artère hépatique et la faux
de l’artère gastrique gauche.
2) Les rapports de l’estomac
a. Face antérieure
Organe thoraco-abdominal :
8
-
Portion sous-thoracique : la plus étendue, se projette sur la partie antérieure de
l’hémithorax gauche 5e, 6e, 7e, 8e et 9e côtes.
• Limite en haut = 5e espace intercostal,
• Limite en bas = rebord chondro-costal,
• À gauche = ligne axillaire antérieure,
• A droite = bord gauche du sternum,
- Rapport portion sous-thoracique :
• Entre le diaphragme et la paroi thoracique =
– Culs de sac pleural gauche,
– Base poumon gauche,
– Face inférieure du péricarde.
• Entre l’estomac et le diaphragme
– Lobe gauche du foie.
- Portion abdominale en rapport :
• En haut et à droite : bord antérieur du foie,
• En haut et à gauche : rebord chondrocostal,
• En bas : la ligne de Labbé,
• En avant : la partie haute des muscles grands droits.
b. Face postérieure
• Croisée par la racine du mésocôlon transverse (oblique de haut en bas et de gauche à droite),
• Face postérieure du fundus a des rapports avec le diaphragme par le ligament gastrophrénique,
• Partie supra-mésocolique répond par l’intermédiaire de la bourse omentale de haut en bas :
– Au pilier gauche du diaphragme,
– Capsule surrénale gauche,
– Rein gauche,
– Corps et queue du pancréas,
– Vaisseaux spléniques.
• Partie infra-mésocolique répond par l’intermédiaire du recessus omental inférieur
– Angle duodéno-jéjunal,
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– Premières anses jéjunales.
c. Grande courbure
• Segment fundique fixé au diaphragme par le ligament gastro-phrénique (renforcement du
péritoine),
• Segment vertical uni à la rate par le ligament spléno-splénique,
• Segment horizontal uni au côlon transverse par le ligament gastro-colique qui se poursuit par
le grand omentum (grand épiploon).
d. Petite courbure
Unie au foie par le ligament gastro-hépatique (ou faux de l’artère hépatique), anciennement
appelé «petit épiploon» (ou petit omentum). Ce petit omentum comprend trois parties :
– Pars vasculosa directement au-dessus du hile hépatique,
– Pars flacida qui est translucide,
– Pars condensa qui est plus épaisse.
• Incisure angulaire sépare les segments vertical et horizontal.
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e. Le cardia (ou jonction oesogastrique)
Il est situé en profondeur, à la partie supérieure de
l’estomac, et permet de faire une zone de jonction
anti-reflux pour éviter que les aliments ne remontent
vers l’œsophage.
Dans le thorax, on a une pression intra-thoracique
négative et les aliments pourraient facilement être
réabsorbés dans le thorax s’il n’y avait pas ces
renforcements musculaires et de péritoine du côté
thoracique de plèvres, tout cela formant des
membranes gastro-oesophagiennes ainsi que le
ligament gastro-phrénique.
• À 2 cm à gauche de la ligne médiane.
• Au niveau de T11 et se projette sur le 7ème cartilage costal.
• Répond en arrière au pilier gauche du diagramme et en avant au lobe gauche du foie.
f. Le pylore
Le pylore est la jonction de la fin de l’estomac vers le premier duodénum. C’est un
épaississement musculaire qui permet aux aliments d’avoir le temps d’être au contact des
villosités et de l’acidité de l’estomac avant de s’écouler. Donc le pylore se contracte et se
relâche. Il est situé au niveau de la première vertèbre lombaire et répond sur sa face postérieure
au lobe carré du foie.
• Sa face postérieure répond au pancréas par l’intermédiaire de la bourse omentale.
3) Vascularisation de l’estomac
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a. Les artères
Retenons que la petite courbure a sa propre arcade et que la grande courbure a la sienne.
L’arcade de la petite courbure naît de l’union de l’artère gastrique droite et de la gastrique
gauche.
L’artère gastrique gauche naît directement du tronc coeliaque (qui naît en T12 depuis l’aorte).
Le tronc coeliaque donne 3 branches :
- L’artère gastrique gauche,
- L’artère splénique,
- L’artère hépatique commune.
De l’artère hépatique commune, après la naissance de la gastro-duodénale, naît l’artère
gastrique droite.
La grande courbure naît quant à elle de l’union de 2 artères qu’on appelle gastro-épiploïque,
car cette grande courbure va donner des branches à destinée gastrique et épiploïque. La gastroépiploïque droite naît de l’artère hépatique commune alors que la gauche naît de l’artère
splénique.
• Artère gastrique gauche
– Origine : tronc coeliaque.
–Trajet : ascendante et rétropéritonéale puis s’incurve
vers le cardia pour descendre le long de la petite courbure.
– Terminaison : se divise en 2 branches descendantes
(antérieure et postérieure) qui forment le cercle artériel de
la petite courbure.
– Collatérale : rameaux oesophagiens et artère hépatique.
•Artère gastrique droite
– Origine : artère hépatique propre.
– Trajet : se dirige vers le pylore.
– Terminaison : se divise en 2 branches ascendantes
(antérieure et postérieure) qui forment le cercle artériel
de la petite courbure.
– Pas de collatérale.
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Artères gastro-omentales
–Artères gastro-omentale gauche
•Origine : artère splénique
•Trajet : vers la grande courbure
•Terminaison : s’anastomose avec l’artère gastroomentale droite pour former le cercle artériel de la grande
courbure
•Collatérales : artères omentales
–Artères gastro-omentales droite
•Origine : artères gastro-duodénale
•Trajet : vers la grande courbure
•Terminaison : s’anastomose avec l’artère gastroomentale gauche pour former le cercle artériel de la
grande courbure
•Collatérales : artères omentales
•Artères courtes de l’estomac
–Origine : artère splénique ou artère gastro-omentale
gauche
–Trajet : ascendant vers le fundus
–Terminaison : fundus
–Pas de collatérale
•Artère gastrique postérieure
–Origine : artère splénique
–Trajet : antérieur
–Terminaison : face postérieure du fundus
–Pas de collatérale
b. Les veines
−
Elles sont satellites des artères.
−
Se drainent dans le système porte, qui doit traverser et être d'abord filtré par le foie.
−
Les veines gastriques D et G se drainent directement dans le tronc porte.
−
Les veines courtes du fundus et la veine gastro-omentale G se drainent dans la veine splénique
(ou liénale).
−
La veine gastro-omentale (ou gastro-épiploïque) D et les veines de la grande courbure se
drainent dans la veine mésentérique supérieure.
− La veine gastrique G réalise une arcade de la petite courbure.
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− La veine gastrique G se jette directement dans le tronc porte, tandis que les veines gastroépiploïques (après avoir collecté divers autres systèmes veineux) se jettent dans la veine
mésentérique.
Rappel : veine mésentérique supérieure +
veine mésentérique inférieure + veine splénique OU tronc spléno-mésaraïque + veine mésentérique
supérieure => tronc porte => branches D et G => foie.
Important : il faut retenir l'existence d'anastomoses au niveau de la jonction oesogastrique entre les
système porte et cave. Application clinique : en cas d'hypertension portale => varices œsophagiennes,
pouvant saigner notamment chez les patients cirrhotiques.
c. Les lymphatiques (elle n'a pas lu la diapo, mais a fait les remarques cidessous)
− Les canaux lymphatiques se rejoignent en divers ganglions qui s'unissent à d'autres ggls pour
finalement se jeter dans la citerne du chyle ou citerne de Pequet.
− Citerne du chyle : reçoit tout le drainage lymphatique du tube digestif ; est situé sous le tronc
coeliaque, à la face postérieure de l'estomac.
− Nous retrouvons donc des ggls juxta-cardials, de la petite courbure, de la grande courbure,
du ligament splénique, sous-pyloriques et sus-pyloriques.
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4) Innervation (elle n'a pas lu les diapos)
15
−
Les innervations parasympathique et orthosympathique ont 2 origines.
−
Le nerf vague (X) a 2 branches : une branche G plutôt antérieure et une branche D plutôt
postérieure.
−
Ces branches du nerf X vont donner quelques anastomoses avec les plexus solaires, qui sont
situés juste sur le tronc cœliaque (les 2ggls sur le schéma).
−
Le tronc cœliaque est très profond au niveau T12 de l'aorte, à un endroit crucial de la cavité
abdominale, au contact de gros vaisseaux qui vont vers la rate, le foie, l'estomac, et également
au contact de la citerne du chyle et du plexus solaire.
III. Anatomie du duodénum
1) Introduction et généralités
−
Représente la portion initiale de l'intestin grêle.
−
Fait suite à l'estomac après le pylore et se continue par le jéjunum au niveau de l'angle duodénojéjunal.
−
Il présente des connexions intimes avec la tête du pancréas, avec lequel il partage sa
vascularisation. Il a la forme d'un cadre qui entoure et est fusionné à la tête du pancréas ; il est
impossible chirurgicalement d'enlever le pancréas sans enlever également le duodénum.
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−
Situation : profondément situé contre la paroi postérieure de l'abdomen (alors que l'estomac est
juste sous les muscles de la paroi), il se projette, en arrière, au contact du rachis, des vertèbres
lombaires L1 à L4, et en avant au-dessus de l’ombilic.
−
Forme : variable, dessine un anneau incomplet, ouvert en haut et à G, le plus souvent en forme
de "C".
−
Il comprend 4 parties :
o
supérieure (D1),
o
descendante (D2), verticale,
o
horizontale (D3), en avant du rachis et le moule,
o
ascendante (D4), est un peu plus antérieur et forme avec la première anse jéjunale
l'angle duodéno-jéjunal (DJ).
−
Il y a 3 angles : supérieur (entre D1 et D2, très aigu), inférieur D (entre D2 et D3, plus obtus)
et inférieur G.
−
Dimensions : 20-25 cm de long, diamètre de 4 cm.
−
Configuration interne :
o
Ouverture des conduits pancréatiques au niveau de la partie médiale de la portion
descendante (D2) du duodénum,
o
Papille majeure (inférieure, de plus grand calibre) = ouverture de l'ampoule hépaticopancréatique de Vater => s'y jettent à la fois enzymes pancréatiques et bile,
o
Papille mineure (supérieure) = conduit pancréatique accessoire.
− Le pancréas fabrique des enzymes qui vont participer à la digestion des aliments, et sont
déversées à travers ces 2 orifices.
2) Moyens de fixité
−
Partie du tube digestif la mieux fixée,
−
Seule la portion faisant suite au pylore est mobile,
17
−
Le duodénum est fixé :
o
au pancréas (qui est solidement amarré au rétropéritoine),
o
au rétropéritoine par le mésoduodénum,
o
le muscle suspenseur du duodénum de Treitz,
o
la racine du mésocôlon transverse et la racine du médentère qui plaquent le duodénum
à la paroi dorsale.
− Le duodénum est plaqué contre le rachis et quasiment rétro-péritonéal. Le péritoine pariétal le
recouvre uniquement par devant. Par derrière, il est directement au contact du rachis et des
vaisseaux. Finalement, le cadre duodénal est fixé, plaqué, à l'exception de 2 parties mobiles :
la jonction au pylore et l'angle duodéno-jéjunal ou angle de Treitz.
3) Rapports (elle commente très peu les diapos, je retranscris tout ce qu'elle dit)
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On peut soulever l'estomac puisqu'il n'a que deux points de fixité (jonction oesogastrique et le pylore),
alors que le duodénum est plaqué et ne peut être soulevé qu'en coupant le péritoine.
− Rapports du premier duodénum cités à l'oral :
o sa partie antérieure répond au lobe carré du foie,
o sa partie postérieure et G répond au pancréas.
−
Rapports de D2 cités à l'oral :
o
en arrière se trouve le canal cholédoque (canal transportant la bile depuis le foie
jusqu'à la papille majeure),
o
à droite du cholédoque, on retrouve la veine cave inférieure, et à gauche la veine porte
(donc D2 répond en arrière à la VCI à droite et à la veine porte à G).
Sur le schéma, on voit le cadre duodénal qui encadre le pancréas, dont la tête est traversée par le canal
cholédoque qui rejoint le canal pancréatique principal pour se jeter dans le duodénum.
non commenté
19
−
−
Rapports de D4 cités à l'oral :
o
se dirige vers le versant G de l'aorte à hauteur de L2,
o
comme il est tout au fond, il est recouvert par l'intestin grêle et le côlon,
o
le duodénum arrive du fond, par l'orifice encadré en rouge, et traverse tout ce méso pour
remonter vers l'aorte et former l'angle DJ,
o
en arrière, il répond aux vaisseaux gonadique,
o
il répond également au mésentère et au mésocôlon.
L'angle duodéno-jéjunal (DJ) :
o
est suspendu à l'aorte et au diaphragme par les fines fibres musculaires qu'on appelle le
muscle de Treitz (muscle digastrique donc qui a 2 renforcements),
o
autour de l'angle DJ, le péritoine forme des plis limitant les récessus duodénaux
supérieurs, inférieurs, rétroduodénaux et paraduodénaux.
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4) Vascularisation
Elle insiste : le cadre duodéno-pancréatique est plaqué contre le rachis et en rapport par sa face
postérieure avec le tronc porte, le cholédoque, la VCI.
a. Les artères
"Tout ça c'est très précis, retenez l'artère mésentérique supérieure, l'artère gastro-duodénale, les
ramifications du tronc coeliaque" => je mets quand même les diapos, surtout pour faire joli. :)
−
−
Le duodénum reçoit des branches de :
o
l'artère gastro-duodénale qui naît de l'hépatique commune (qui naît elle-même du
tronc cœliaque),
o
et de l'artère mésentérique supérieure, qui naît de l'aorte à la hauteur de L1.
Le tronc coeliaque a 3 branches :
o
gastrique G,
o
splénique,
o
hépatique commune, qui donne les artères gastro-duodénale, pylorique et hépatique
propre.
21
b. Les veines
−
Elle répète la formation du tronc porte (voir en rouge, partie II.3.B),
−
La veine mésentérique supérieure passe par-dessus le duodénum.
22
Elle ne mentionne même pas les lymphatiques mais commente la vue postérieure :
C'est une vue postérieure du cadre duodéno-pancréatique. Le cholédoque traverse le pancréas. L'artère
mésentérique postérieure passe devant le 3è duodénum mais donne en arrière des branches à destinée
du duodénum et du pancréas.
5) Innervation
L'innervation est encore à la fois sympathique et parasympathique, avec les plexus cœliaques ou solaires
(de forme semi-lunaire, à D et à G du tronc coeliaque) et myentériques supérieurs, juste en-dessous.
23
IV. Anatomie du pancréas
1) Introduction et généralités
Le pancréas est une volumineuse glande impaire annexe du tube digestif. Il est solidaire au duodénum.
C'est une glande exocrine (VIP, somatostatine, et attention, elle dit glucagon… à travers le canal
principal du pancréas dans le duodénum) dont la sécrétion est riche en enzymes digestives et une glande
endocrine (via le sang) assurant principalement la régulation de la glycémie (insuline ++).
−
Situation :
o Organe profond de la région épigastrique, rétropéritonéal,
o En avant des vertèbres lombaires L1 et L2,
o
Entre le duodénum et la rate, en arrière de l’estomac.
−
Direction : presque horizontale, il se dirige vers le haut et la G, s'incurvant contre la saillie de
la colonne lombaire
−
Forme : allongé transversalement et étalé, il présente une tête volumineuse, un corps et une
queue. Dans la partie inféro-gauche de la tête se détache le processus unciné qui a une forme
de crochet, et qui délimite avec le reste de la tête, l'incisure pancréatique.
− La queue du pancréas est presque plate à la coupe, tandis que le corps est triangulaire
transversalement (avec un bord supérieur et un bord inférieur), et la tête est plutôt ronde.
− Entre le processus unciné et le corps du pancréas passent les vaisseaux mésentériques
supérieurs, d'abord en arrière du corps, puis en avant du processus unciné.(voir schéma cidessous).
−
Aspect : de couleur chair, blanc-rosé (ou jaune-rosé, de couleur graisseuse), de consistance
ferme et d'aspect granuleux. Il est friable et se déchire facilement.
− L'ensemble des lobules du pancréas s'appellent les acinis, qui communiquent ensemble par des
canaux. Chaque canal se déverse dans le canal pancréatique principal = canal de Wirsung.
− Mesures :
o longueur : 15 cm,
o largeur : 2 à 7 cm (2 au niveau de la queue, 7 au niveau du corps),
o
o
−
épaisseur : 2 cm,
poids : 80g.
A la coupe, il est triangulaire et présente 3 bords : inférieur, antérieur et postérieur, et 3 faces :
supérieure, antérieure et postérieure.
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