Alerte : cherche urgemment un sens à son travail - Le Point

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Alerte : cherche urgemment un sens à son travail - Le Point
19 septembre 2013 | Mise à jour 16h24
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Le Point.fr - Publié le 16/09/2013 à 06:06 - Modifié le 16/09/2013 à 11:48
Alerte : cherche urgemment un sens à son travail
Certains salariés suivent des cours de karaté pour trouver la motivation pour accomplir leur
activité. Un phénomène profitant à certains professionnels.
Les salariés peinent à trouver une raison d'aller travailler. © Shannon Fagan / AFP
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Par PAULINE JACOT
"Qu'est-ce que je fais au boulot ? Pourquoi je me lève le matin ?" Pas de réponse. Enfin, pas souvent.
Au-delà de l'aspect financier, les salariés peinent à trouver une raison d'aller travailler toute la journée,
cinq jours par semaine, quarante-sept semaines par an, pendant quarante ans de leur vie. Signe de ce
mal-être, certains médecins du travail se retrouvent de plus en plus démunis face à des patients qui
pleurent dans leur cabinet, ne sachant plus à quel saint se vouer. Cette difficulté de projection, cette
quête de sens dans le milieu professionnel ont donné lieu à de nouveaux métiers, par exemple le
"consultant-philosophe".
"Le parcours du salarié est toujours un peu le même, raconte Jean Mathy, jeune président de Counseling
Philosophie, un cabinet d'accompagnement philosophique des entreprises. Il arrive avec un idéal puis
petit à petit il devient cynique en faisant des réflexions comme ce que fait l'entreprise est injuste, ma
situation est injuste, la vie est injuste. C'est une vraie souffrance, quelquefois ce va-et-vient entre
idéalisme et cynisme provoque un burn-out, un épuisement mental et physique."
Une des causes de cette quête de sens viendrait directement du manque de réflexion dans l'entreprise.
La journée s'enchaîne à toute vitesse et personne ne prend le temps de se poser des questions sur ce
qu'il fait. Il y a quelques semaines, un groupe d'entrepreneurs lyonnais a contacté Jean Mathy. "Ces
patrons ont décidé de s'organiser en club, pour rajouter une dimension éthique à leurs actions : au-delà
de la mise en réseau mutuelle, quel monde pouvons-nous bâtir pour demain, que pouvons-nous faire ?
C'est dans ces moments que l'on voit la philosophie accompagner la RSE" affirme le dirigeant.
Un formateur en kimono
Avec l'idée de redonner vie à l'esprit critique en entreprise, affaibli par l'application répétitive des tâches,
Thibaud Brière, philosophe en entreprise et ancien cadre chez Deloitte, a créé un concept : le karatéphilo. Il animait vendredi une formation à Strasbourg, dans l'entreprise Adidas, avec sept dirigeants. Des
réflexions en groupe sur le sens de leur travail sont entrecoupées de vingt minutes de karaté pour
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"incarner l'idée par le geste". On se salue puis on passe aux exercices.
Par exemple, pour apprendre à faire confiance à l'autre, les dirigeants doivent frapper l'autre au plus près
des abdominaux sans jamais toucher le corps de leur partenaire. "C'est marrant d'être en face d'un
formateur en kimono", témoigne un des participants. La surprise passée, et le bonheur de "prendre un
temps de respiration et se sortir le nez du guidon pendant quelques heures", il attend désormais les
conséquences concrètes de ce type de formation. "Honnêtement, les discussions philosophiques sont
assez denses, ça ravive des souvenirs très anciens de la terminale, il me faut du temps pour digérer tout
ça", admet le cadre, qui se voit désormais comme un "catalyseur d'énergie de son équipe".
L'accueil du public n'est pas toujours très chaleureux. "Oui, vous êtes bien rigolo avec votre discours, je
suis un humaniste, mais moi, mon boulot, c'est de virer des gens", a déclaré un cadre lors d'une
conférence animée par Jean Mathy. Le dirigeant lui a alors demandé ce qu'il voulait dire par humaniste.
Silence. "Une de mes priorités, c'est de clarifier les choses", souligne Jean Mathy. "Quand un manager
dit Catherine, il n'y a plus de papier dans l'imprimante, ça veut dire bon, Catherine, remets du papier
dans l'imprimante." "Le philosophe en entreprise est un dégonfleur de baudruches", met en avant de son
côté Thibaud Brière. La philosophie en entreprise ne convainc pas tout le monde. Les salariés et les
chefs d'entreprise sont en majorité sceptiques quant à ces formations. Beaucoup répondent : "Nous, on
est des gens sérieux, on fait des affaires." Les "consultants-philosophes", aussi, les formations coûtant
en moyenne 2 500 euros net pour deux jours.
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15
Commentaires
tigbott
le 17/09/2013 à 23:57
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yrham
le 17/09/2013 à 11:55
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Karaté philosophique
Notre civilisation est à bout de souffle. Cette idée me semble acquise par le
plus grand nombre maintenant. Alors que ceux qui mettent toute leur
énergie à maintenir en vie ce grand corps malade cherchent une raison à
leur travail, cela me parait le début de la lucidité. La question est de savoir si
ce karaté philosophique est là pour leur apporter de vraies réponses au
risque qu’ils baissent les bras ou pour continuer à les bercer d’illusions afin
qu’ils continuent vaille que vaille à maintenir ce monde à bout de bras aussi
longtemps que cela sera possible.
Soyons pragmatiques.
Qui travaillerait s'il pouvait gagner suffisamment d'argent pour vivre en ne
faisant rien ?
Moralement, mon métier ne m'apporte rien de positif. Le milieu dans lequel
j'évolue est hypocrite, dur et sans saveur, et je ne peux guère en changer.
Je vais au travail parce qu'il faut que je gagne ma vie pour vivre et faire
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vivre ma famille. Je pourrais me mettre en congé maladie mais je ne le fais
pas pour donner un exemple disons décent à mes enfants.
Travailler ne sert à mon sens qu'à finir par se détruire ou à écraser les
autres.
Tenor
le 17/09/2013 à 09:30
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Et si !
Si on devait prendre les chômeurs par exemple. Je ne parle pas de ceux qui
touchent au moins cinq mille Euros de prestations. Il faut bien qu'ils puissent
vivre aussi de la manière la plus digne. Le pôle emploi est un service que je
pense remplit bien sa fonction dans ce sens et que cela reste un avantage
pour ceux qui sont sans activités dans l'attente d'un nouvel emploi... Mais
nous pourrions malgré tout améliorer ce service aux personnes qui désirent
réellement travailler. Ceci sous entend que ceux qui ne veulent pas travailler
s'abstiennent aussi de manger.
Cette incitation à méconnaître le travail conduit à des dérives qui parfois
crée de grandes difficultés. Et cela n'attire guère les patrons qui les
recrutent, et par là même les difficultés ressenties par le service Pôle
emploi. Nous sommes tous dotés d'un esprit rénovateur, et pourquoi nous
nous priverions. Pour cela, il faut aussi savoir donner de l'impulsion à nos
ministères et qu'ils puissent dire, enfin, nous sommes dans une ère
nouvelle.
savoie
le 16/09/2013 à 19:21
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phil marsouin
le 16/09/2013 à 19:20
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Tenor
le 16/09/2013 à 17:15
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Le sens du karaté
C'est le sens de la cage thoracique, des muscles, des os, des articulations...
Du premier corps humain au dernier corps humain : l'intérieur des corps
humains. On apprend ça en médecine du sport.
Travailler pour vivre
Moi c'est simple, je travaille pour vivre. Malheureusement certains vivent
pour travailler. Le travail moderne a remplacé la chasse et la cueillette des
"peuples premiers". On vit pour "vivre", transmettre la vie, s'épanouir dans
des relations avec les autres. Le travail quel qu'i soit doit nous permettre
cela.
Bonne détente !
Moi, même si cela était gratuit, je ne trouverai pas de temps pour cette
discipline qui est le Karaté. Cela ne peut que faire du bien à sa peau à
vouloir pratiquer un sport philo. Si les patrons ont le temps, eux les ouvriers
après avoir terminer leur journée reprennent de la force pour le lendemain
sans se soucier le plus souvent que chaque jour suffit sa peine. Autrement
dit : Il existe un jour pour être malheureux et un jour pour être heureux. Tout
dépend ce dont pour lequel nous avons opté, si nous voulons être heureux
nous irons au travail et accepterons les conditions quelles quelles soient.
Cela afin de pouvoir gagner son pain heureusement.
Si nous voulons être malheureux, le travail n'a plus de sens effectivement et
nous ne mangerions du pain qu'occasionnellement. Le travail a un sens et
c'est important de travailler et de s'occuper, que de ne rien faire. Et on peut
tomber malade à ne pas travailler. Les patients en cabinet ne savent plus à
quel sain se vouer, et pourtant il faudra continuer à travailler. C'est qu'il nous
faut du courage et de l'endurance, et également pratiquer un sport pour se
détendre un peu si le temps le permet.
Il faut dix ans au moins pour atteindre un bon niveau dans cette discipline
qui est le karaté, je préfère donc la course à pied tout en étant à mon
rythme sachant que je ne suis pas pressé de passer la ligne d'arrivée,
même si je dois arriver en dernier.
cacest4vrai
le 16/09/2013 à 17:14
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Houla !
Le bizness du malheur des autres a encore frappé ! Les vautours sont sans
limite dans leur recherche du profit sur le dos des "perdus"...
Faire une activité annexe pour supporter son job est un non-sens !
Ce n'est qu'un accessoire ou un "doudou" (les diplômes aussi... Pour les
employeurs quand ils recrutent... ) pour se rassurer et tenter de supporter
l'insupportable... Ce qui ne peut durer longtemps.
Quand on ne supporte plus son job, il y a urgence a démissionner pour en
trouver un autre qui convienne... Sinon c'est le burn-out (ou "karuchi" au
japon), et au bout la dépression et potentiellement le suicide !
Il y a aussi quelque chose a bien comprendre concernant le travail :
malheureusement on en est réduit à se définir par son job que si on ne sait
pas qui on est... Le but est donc de découvrir qui on est. De là, il est facile
de trouver (ou changer) sa voie !
Indice sérieux : si le job qu'on fait sert juste à remplir le frigo... C'est pas le
bon !
Il vaut mieux manger 1 seul repas par jour (c'est mon cas) et faire ce qu'on
aime.
http://www.lepoint.fr/economie/alerte-cherche-urgemment-un-sens-a-son-travail-16-09-2013-1731332_28.php
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Ellipsoide
le 16/09/2013 à 14:38
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19/09/13 16:35
Le sens de la vie ?
Quel sens donnez-vous à votre vie ? Si vous savez répondre à cette
question, vous devriez pouvoir répondre au sens de votre travail. Ensuite,
trouver le job qui correspond le mieux est une question d'équilibre entre le
job idéal rêvé, le pragmatisme économique, et la conscience de sa
personnalité, ses capacités et compétences.
Deux remarques : Faire de l'argent avec du Karaté philosophique, c'est une
réponse individuelle assez intelligente à cette question du sens du travail
(ça fait déjà un insatisfait de moins... ), et puis se poser la question du sens
de son travail est un "problème de riche", la vaste majorité de l'humanité n'a
pas le choix. N'êtes-vous pas plus heureux (se) que vous ne le pensez ?
Jean-Louis
le 16/09/2013 à 14:08
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Sûrement que les karatéistes vont devoir tirer très fort…
…pour s’opposer à la dérive de deux continents… Entre le monde des
humanités, de l’enseignement général, qui d’une certaine manière,
enrichissent, élèvent encore ceux qui veulent s’en donner la peine…et le
monde du travail, hors métiers de l’enseignement, mais sait-on jamais…,
dont les rationalisations informatiques généralisées élaguent, amputent
absolument tout ce qui n’est pas générateur de valeurs ajoutées, par
l’utilisation inévitable de logiciels experts, dans tous les domaines
d’activités, installent, c’est sûr, des frustrations diverses, c’est là, aboutir à la
dépersonnalisation des salariés, parfois jusqu’au suicide…Ce n’est pas un
hasard si "Marisol Touraine découvre le suicide" dont on doit, ici, ajouter à la
longue liste des conditions de travail qui décrivent les pénibilités
traditionnelles, soyons précis, toutes les humiliations, toutes les pressions
psychologiques, tous les harcèlements, toutes les formes d’inutilités
ressenties ou vécues qui ne sont jamais mises à nus, avant les prises de
fonctions, et n’aboutir, qu’à charger la barque des salariés en leur arrachant
leur signature sur des contrats de travail, centrifugés, javellisés…, dont tous
les attendus des définitions de fonctions ont été bétonnés juridiquement à
coups de conseils juridiques, ici, c’est aussi psy qu’avec le bulletin de
salaire qui ne comporte généralement qu’une unique ligne de gain…, et
bientôt une bonne trentaine de soustractions diverses…
Voilà bien où nous en sommes arrivés, en précisant que le réservoir actuel
de chômeurs est tel et connus de tous, que toutes signatures de contrats de
travail n’est consciemment qu’un auto-enchainement forcé économique
relevant du simple instinct de conservation, consenti à contrecœur dans le
"On verra bien…" qui s’oppose bien à toutes velléités diplomatiques
d’aménagements individualisés, personnalisés des fonctions…
Enfin ce que ne précise pas, ici, Monsieur Jean Mathy, c’est la fréquence de
ces petits combats de 3 à 4 minute seulement… et dont il faudra sûrement,
vue l’ambiance actuelle, sonoriser avec du Arnold Schönberg ou encore de
l’Alban Berg….
Albator
le 16/09/2013 à 14:07
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Non mais
Devenez petit propriétaire, achetez vous des gadgets couteux, partez en
vacances bien organisées... ça devrai aller pendant quelques années, pour
la suite prenez un abonnement internet + câble + forfait illimité + machin
bidule et vous devriez pour vous passer totalement de toute réflexion inutile,
restez productif !
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