PROBLEME 1 A.1.a Soit t un nombre positif, nous avons 1+t ≥ 1. La décroissance de x 7→ 1/x sur ]0, +∞[ implique 1 1 ≤ 1. D’un autre coté (1 − t)(1 + t) = 1 − t2 ≤ 1. Le nombre 1 + t étant positif, 1 − t ≤ 1+t . 1+t A.1.b Soit x un nombre positif. Les trois fonctions impliquées dans les inégalités ci-dessus étant continues sur [0, x], elles sont intégrables. La croissance de l’intégrale donne : Z x Z x Z x dt (1 − t)dt ≤ dt ≤ 0 1+t 0 0 Le théorème fondamental de l’analyse nous assure que nous pouvons utiliser des primitives pour calculer ces intégrales. Ceci fournit les inégalités souhaitées. A.2.a La fonction g est un somme de deux fonctions : — le premier terme est x 7→ ln(x + 1). Par définition (ou presque) cette fonction est dérivable 1 sur ] − 1, +∞[, de dérivée x 7→ 1+x . 4 — le second terme, x 7→ −2 + 2+x , est une fonction rationnelle, elle est dérivable sur son domaine 4 de définition, ] − ∞, −2[∪] − 2, +∞[ de dérivée x 7→ − (2+x) 2. La fonction g est donc dérivable de dérivée g 0 : x 7→ 4 1 − 1 + x (2 + x)2 2 2 x −4−4x 0 = (x+1)(x+2) A.2.b Pour x positif calculons g 0 (x) = 4+4x+x 2 . Lorsque x est positif, g (x) est (x+1)(x+2)2 un produit et quotient de nombres positifs, il est donc positif. D’un autre coté x + 1 ≥ 1, x + 2 ≥ 2 ainsi le denominateur de g 0 est minorée par 4. Ceci prouve la seconde inégalité souhaitée. A.2.c De la même manière qu’en A.1.b, la continuité des trois fonctions ci-dessus sur tout intervalle [0, x] et la croissance de l’intégrale donnent Z x 2 Z x Z x t 0 g (t)dt ≤ 0dt ≤ dt 0 4 0 0 Le théorème fondamental de l’analyse donne alors : 0 ≤ g(x) − g(0) ≤ x3 12 A.3.a La fonction f est un quotient de deux fonctions dérivables sur ]0, +∞[ dont le dénominateur ne s’annule pas. Elle est donc dérivable sur cet intervalle. Le formules usuelles donnent f 0 définie par f 0 (x) = ln(1 + x) 1 − (1 + x)x x2 A.3.b Pour tout nombre positif, x, nous avons 0 < 1 + x/2 ≤ 1 + x. La décroissance de la fonction 1 1 x 7→ 1/x sur ]0, +∞[ donne x+1 ≤ 1+x/2 . En multipliant les deux membres de cette inégalié par −x −x −x qui est négatif, nous obtenons x+1 ≥ 1+x/2 = −2x .En ajoutant ln(1 + x) au deux membres de 2+x l’inégalité nous établissons l’inégalité demandée. Nous remarquons qu’en multipliant l’inégalité précédente par −1/x2 qui est négatif, nous obtenons −g(x) ≥ f 0 (x) x2 D’après A.2.c le premier membre est négatif. La dérivée de f est négative, d’après l’égalité des accroissement finis, f est décroissante. ln x ln x A.4.a Par croissance comparée lnxx → 0. Nous pouvons écrire f (x) = ln(x+1) = ln x+ln(1+1/x) , ln x x ln x x x→∞ la limite du premier facteur est 1 et celle du second est 0. La fonction f tend donc vers 0 en +∞. 1 A.4.b Reprenons l’encadrement (2) : 0 ≤ ln(1 + x) − 2x x3 ≤ 2+x 12 qui est équivalent à x3 2x 2x ≤ ln(1 + x) ≤ + 2+x 12 2 + x ainsi qu’à 3 2x x − 2+x x − ( x12 + x − ln(1 + x) ≥ ≥ x2 x2 x2 Puisque 2x 2+x = 2x+x2 −x2 2+x =x+ −x2 , 2+x 2x ) 2+x nous pouvons réécrire cet encadrement 1 x − ln(1 + x) x 1 ≥ − . ≥ 2 2+x x 2 + x 12 Par passage à la limite nous obtenons la limite souhaitée. A.4.c La fonction f est dérivable en 0 si x1 (f (x) − f (0)) tend vers un limite finie lorsque x tend vers 0 dans la domaine de définition de f . Si elle existe cette limite est appelée f 0 (0) . Dans notre cas le rapport vaut ln(1+x)−x et la question précédente donne la limite de cette expression lorsque x tend x2 0 vers 0 : f (0) = −1/2 La tangente à C au point d’abscisse 0 est : T = {O + x~i + y~j | (y − f (0)) = f 0 (0)(x − 0)} i.e. la droite d’équation y = 1 − x2 dans le repère (O,~i, ~j). En divisant par x dans l’inégalité (1) nous obtenons pour tout x positif, 1 − x2 ≤ f (x). Ainsi C est “au-dessus” de T . A.5 Les tracés doivent être éffectués au dimensions indiqués dans le préambule de la partie A. B.1.a Montrons par recurrence que pour tout entier n, un > 0. D’après l’énoncé u0 = c > 0. De plus si un > 0 alors 1 + un > 1, la croissance du logarithme donne un+1 = ln(1 + un ) > 0. Pour montrer la décroissance de la suite, il nous suffit de montrer que quelque soit l’entier n, un+1 ≤ un c’est-à-dire ln(1+un ) ≤ un . Nous avons montrer en A.1.b que pour tout x ≥ 0, ln(1+x) ≤ x. Nous venons de montrer que un est positif quelque soit n ∈ N. Tout ceci implique la décroissance de la suite. B.1.b La suite (un )n∈N est décroissante et minoré par 0. la théorème de convergence monotone implique qu’elle converge vers sa borne inférieure ` ≥ 0. La fonction logarithme étant continue en 1 + `, la limite de la suite vérifie ` = ln(1 + `) i..e. f (`) = 1. Nous avons montrer dans la partie précédente que f était décroissante sur [0, +∞[ et que f (0) = 1. Ainsi f est constante égale à 1 sur [0, `]. Si ` 6= 0, la dérivée de f en 0 serait nulle. Puisque ce n’est pas le cas (c.f. A.4.b) ` = 0. B.1.c En rentrant la récurrence sur un tableur on obtient les 6 premières décimales des nombres demandés : — u10 = 0.174828... et 10u10 = 1.74828... — u50 = 0.039257... et 50u50 = 1.9628... — u100 = 0.019857... et 100u100 = 1.9857... il semble que la suite (nun )n∈N tende vers 2. 1 un 1 n) n) − u1n = ln(1+u − u1n = uunn−ln(1+u = un −ln(1+u . Puisque B.2.a Calculons vn+1 −vn = un+1 ln(1+un ) (un )2 ln(1+un ) n) 1 un tend vers 0 le premier terme du produit tend vers 2 d’après (3) et le second terme tend vers 1 d’après (1). B.2.b Commençons par montrer l’indication. La première égalité est la mise sous le même dénominateur. 2x D’après A.2.c g(x) est positif ce qui se réécrit ln(1 + x) ≥ 2+x . Ces nombres étant strictement positif, ceci prouve l’inégalité annoncé. 2 Lorsque x ∈]0, 1], (2+x)2 ≤ 9 et g(x) ≤ x3 , 12 1 nous obtenons alors 12 + x1 − ln(1+x) ≤ 9 x3 4x2 12 3 x Ceci 16 (x+2)g(x) . 2x ln(1+x) = prouve la première inégalité demandée. La seconde inégalité provient de la positivité de B.2.c La suite (un )n∈N étant strictement positive décroissante de premier terme 1 elle est incluse dans ]0, 1], nous pouvons donc utiliser les inégalités précédentes en remplaçant x par un . la première partie 3 3 de la question B.2.a nous donne les inégalités (4). Puisque un ≤ 1, nous avons − 16 un ≥ − 16 > − 14 . Ainsi 1 1 1 − < vn+1 − vn ≤ 2 4 2 ce qui implique l’encadrement (5). B.2.d En sommant les n inégalités précedentes nous obtenons n X 1 k=1 n n X X 1 ≤ (vk − vk−1 ) ≤ 4 2 k=1 k=1 Le membre central est une somme téléscopique valant vn − v0 , les deux autres membres sont des sommes de termes constants ainsi n4 ≤ vn −v0 ≤ n2 . En revenant à un nous obtenons n4 +1 ≤ u1n ≤ n2 +1. Ces trois nombres sont positifs et la fonction x 7→ 1/x est décroissante sur ]0, +∞[ ce qui implique 1 ≥ un ≥ n 1+1 c’est-à-dire l’encadrement (6). n +1 4 2 R k+1 B.2.e Commençons par l’indication. Nous savons que k dtt = ln(k + 1) − ln(k). Sur [k, k + 1] 1 la fonction x 7→ 1/x est décroissante donc minorée par k+1 . La croisssance de l’intégrale donne R k+1 1 dt = k k+1 ≤ ln(k + 1) − ln(k). En sommant ces inégalités pour 3 ≤ k ≤ n + 2 nous obtenons : k+1 n+2 X k=3 n+2 X 1 (ln(k + 1) − ln(k)) = ln(n + 3) − ln 3 ≤ ln(n + 3) ≤ k+1 k=3 En reprenant les inégalité (4) et en les sommant nous avons n X 1 k=1 n n n X X1 3 X − uk−1 ≤ (vk − vk−1 ) ≤ 2 16 k=1 2 k=1 k=1 D’après (6) pour tou k plus grand que 1 on a uk−1 ≤ n X 1 k=1 et en effectuant les calculs : n 4 k+3 : n n X X1 3 X 4 − ≤ vk − vk−1 ≤ 2 16 k=1 k + 3 2 k=1 k=1 n n 3X 1 n ≤ vn ≤ 1 + 1+ − 2 4 k=1 k + 3 2 L’inégalité donnée comme indication puis la division par n permet d’obtenir 1 1 3 ln(n + 3) 1 1 1 + − ≤ ≤ + n 2 4 n nun n 2 Par puissances comparées le membre de gauche tend vers 1/2, celui de droite aussi. Ainsi nous avons montré la conjecture faite en B.1.c. 3