Les règles d`action collectives

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Licence 1 – Semestre 2
B.Grosjean
a/ Jouer sur la densité spatiale : réduire en attaque, augmenter
en défense.
b/ Faire varier l'incertitude : forte incertitude pour l'adversaire,
réduite pour les partenaires.
c/ Coordonner les actions : coopérer en attaque et en défense
dans le cadre du système de jeu choisi.
2-1- En attaque : 3 intentions collectives offensives fondamentales :
Règles d’action 1 : « conserver le ballon, pour préparer une ouverture
dans la défense adverse et/ou soustraire le ballon à l’adversaire pour ne
pas lui donner l’occasion de marquer ou de s’exprimer » :
R1a- coordination entre l’utilisation judicieuse du ballon et le
déplacement coordonné des partenaires.
R1b- jeu en mouvement continuel : toujours proposer deux ou
trois solutions au porteur de balle.
R1c- les NPB doivent occuper les espaces clé autour du PB :
solutions sur les côtés, en soutien et en appui, à distance de passe.
R1d- jouer sur la vitesse d’exécution et de décision pour éloigner
le ballon d’un danger imminent.
Règles d’action 2 : « pour déséquilibrer l’équipe adverse, on crée
et on utilise des espaces libres » :
R2a- grâce à un jeu en mouvement, en limitant les touches
de balle, en privilégiant le jeu dans les intervalles, et en alternant
jeu court et jeu long ;
R2b- par des fixations permettant d’attirer les adversaires
dans un endroit afin de libérer des espaces ailleurs (fixer dans
l’axe pour libérer les ailes ou fixer sur une aile pour libérer et
renverser le jeu de l’autre côté) ;
R2c- avec des changements de rythmes pour surprendre
l’adversaire.
Règles d’action 2 : « pour déséquilibrer l’équipe adverse, on crée
et on utilise des espaces libres » :
R2a- grâce à un jeu en mouvement, en limitant les touches
de balle, en privilégiant le jeu dans les intervalles, et en alternant
jeu court et jeu long ;
R2b- par des fixations permettant d’attirer les adversaires
dans un endroit afin de libérer des espaces ailleurs (fixer dans
l’axe pour libérer les ailes ou fixer sur une aile pour libérer et
renverser le jeu de l’autre côté) ;
R2c- avec des changements de rythmes pour surprendre
l’adversaire.
Règles d’action 3 : « pour être performant en phases de finition,
il faut coordonner les actions des PB et des NPB afin de permettre
aux joueurs d’arriver lancés dans la zone de finition en facilitant
l’accès à une position de tir favorable ou au duel contre le
gardien, tout en évitant de se retrouver hors-jeu » :
R3a- grâce à l’utilisation des écrans et des courses croisées
R3b- en provoquant des duels
R3c- en jouant sur la vitesse d’exécution
2-2- En défense : 3 intentions collectives défensives fondamentales :
Règles d’action 1 : « pour récupérer le ballon, il ; faut presser
collectivement le PB adverse et les receveurs potentiels pour
permettre l’interception ou le dégagement adverse ».
R1a- à la perte du ballon, le joueur le plus proche du PB va
le cadrer (zone-press).
R1b- ses partenaires se placent dans les intervalles de
passe pour dissuader le PB et l’obliger à dégager le ballon.
Règles d’action 2 : « pour s’opposer à la progression du ballon, il
faut : »
R2a- augmenter le nombre de joueurs dans l’espace proche
du ballon (densité renforcée).
R2b- fermer les intervalles (pour empêcher la passe).
R2c- créer un bloc défensif entre le ballon et la cible
(souvent 2 rideaux défensifs) pour empêcher le jeu en profondeur.
Règles d’action 3 : « pour protéger son but, il faut » :
R2a- augmenter le nombre de joueurs dans les zones les +
dangereuses (le couloir de jeu direct, l’axe du terrain, son propre
but) en marquant les adversaires (attaquants) de façon stricte et
en s’aidant mutuellement ;
R2b- dégager le ballon de préférence sur les côtés et loin
en cas de danger ;
R2c- utiliser la règle du hors-jeu pour éloigner l’adversaire
du but ou récupérer le ballon en cas de HJ adverse.
Il existe 4 grandes phases de jeu :
a/ Contre-attaque ou attaque rapide
b/ Attaque placée
c/ Repli Défensif
d/ Défense placée
3-1- Les 2 principales formes d’animation collective offensive :
3.1.1. La contre-attaque
La contre-attaque implique que l’équipe qui vient de récupérer le
ballon profite de la désorganisation adverse ou de la supériorité
numérique pour atteindre rapidement la cible.
L’objectif est de faire progresser rapidement le ballon vers le but
pour prendre l’adversaire de vitesse et marquer (avant que l’équipe
adverse soit replacée et organisée défensivement ».
On parle d’attaque rapide quand le ballon est récupéré haut et de CA
lorsque le ballon est récupéré près du but à défendre.
Règles d’action PB :
R1 : « dès la récupération du ballon, chercher à aller le plus vite
possible ».
R2 : « le PB joue vite en utilisant la longueur du terrain soit en conduite de
balle, soit en passe longue dans la profondeur (éviter les passes latérales et en
retrait)
R3 : « le PB utilise en priorité le jeu direct et transmet dans la course du
partenaire de manière à ne pas le freiner ».
R4 : « le PB doit utiliser peu de touches de balle : le ballon se déplace plus
vite que le joueur ».
Règles d’action NPB :
R1 : « les NPB font des appels en rupture (en profondeur) vifs en direction
du but à attaquer ».
R2 : « les NPB font attention de ne pas être en position de hors-jeu ».
R3 : au moins 4 NPB doivent suivre l’action pour soutenir le PB.
R4 : le bloc équipe doit remonter rapidement jusqu’à la ligne médiane.
3.1.2. L’attaque placée
On parle d'une attaque placée lorsque l'équipe qui défend est
organisée défensivement et positionnée de façon à faire obstacle à la
progression du ballon.
Pour marquer, l'équipe va devoir conserver le ballon et progresser en
vers le but adverse. Le plus dur va être de déséquilibrer l'équipe
adverse pour se créer une occasion de but.
L’objectif de l’attaque placée est de faire progresser le ballon de
façon construite vers le but adverse en utilisant la largeur du terrain
afin de créer et d’utiliser les espaces libres.
3.1.2. L’attaque placée
Principes de l’attaque placée :
P1 : fixer la défense d’un côté pour renverser le jeu à l’opposé
(côté faible)
P2 : fixer la défense dans l’axe pour la contourner (débordement
sur un côté).
P3 : alternance de jeu court / jeu long ; et de jeu latéral / jeu
dans la profondeur ; jeu indirect / jeu direct.
P4 : utilisation du jeu à 2 et du jeu à 3 (courses croisés,
dédoublements, écran…).
3-2- Les 2 principales formes d’animation collective défensive :
3.2.1. Le repli défensif
Le repli défensif est une organisation collective destinée à faire échouer la CA
adverse en permettant à son équipe de s’organiser en défense. Il s’agit de
freiner la CA adverse en dissuadant le jeu en profondeur. Les défenseurs ne
doivent pas tous se replier, mais se partager les rôles.
Règles d’action 1 : « le défenseur le + proche du PB adverse le harcèle pour
l’empêcher de progresser balle au pied ou de jouer long dans la profondeur
ET/OU pour ralentir sa progression ».
Règles d’action 2 : « les autres défenseurs dissuadent les passes dans l’espace
proche du PB en réalisant un marquage sur ses partenaires.
Règles d’action 3 : « les défenseurs les + éloignés se replient pour protéger leur
but ou jouent le hors-jeu en avançant s’ils avaient déjà reculés en défense.
3.2.2. La défense placée
La défense placée est une organisation collective destinée à construire des
obstacles pour rendre difficile l’accès à son but.
Règles d’action 1 : « en défense de zone chaque joueur a en charge un secteur
géographique à défendre.
Règles d’action 2 : « le dispositif se déplace en fonction du ballon et du but à
défendre (il flotte côté ballon en laissant un côté faible) afin de créer une
grande densité autour du porteur de balle ».
Règles d’action 3 : lorsque le porteur de balle se trouve sur un côté, le
défenseur latéral sort sur lui pour le cadrer et ses partenaires se placent en
couverture (pour protéger une défaillance de leur partenaire).
Règles d’action 4 : lorsque le porteur de balle se trouve dans l’axe, le
défenseur central sort sur lui pour le cadrer et ses partenaires se placent en
couverture (ils forment un triangle pour protéger l’axe du but).
4.1. Le rapport de force est favorable à l’attaque
C’est-à-dire que l’équipe attaquante est en surnombre (avantage
numérique) ou que le but est mal protégé (avantage spatial ou
temporel).
Règles d’action pour l’équipe en attaque : « réaliser une CA
en 1 phase, avec recherche directe de la finition »
Règles d’action pour l’équipe en défense : « défendre en
repli défensif »
Utilisation du recul frein pour gagner du temps et
permettre le retour de ses partenaires.
4.2. Le rapport de force est équilibré
Règles d’action pour l’équipe en attaque : « déclencher une
attaque placée en 2 phases avec recherche du déséquilibre
adverse puis de la finition ».
Règles d’action pour l’équipe en défense « s’organiser en
défense placée de barrage (bloc équipe coulissant sur la
largeur) ».
4.3. Le rapport de force est favorable à la défense
C’est-à-dire une équipe qui n’a plus le ballon mais qui est en
surnombre avec son but bien protégé et le but adverse peut être
découvert.
Règles d’action pour l’équipe en attaque : « réaliser une
attaque placée en 3 phases avec conservation initiale du ballon
puis recherche du déséquilibre adverse et finition»
Règles d’action pour l’équipe en défense « réaliser une
défense placée de récupération fondée à la fois sur le
harcèlement et le pressing (pressing sur le PB et dissuasion sur
les NPB)»
Lecture du document « Football :
s’entrainer pour gagner »
Rolf Wirhed ed Vigot.
Questions :
Donnez les muscles (leur rôle, fléchisseur, rotateur,
extenseur…) impliqués dans le shoot en football (armé +
frappe)
Donnez les facteurs limitant pour posséder une frappe
puissante. Autrement dit quelles sont les qualités
nécessaires pour pouvoir frapper fort ?
Quelques rappels anatomiques
* Contraction
= raccourcissement du muscle (jusqu’à
50%) : il devient plus court et plus épais (cf illustration
p7).
* L’extension
du muscle est empêchée par le tissu
conjonctif.
* La
force du muscle dépend du nombre de fibres
musculaires et de leur volume.
* Renforcement
du tissu conjonctif, de façon à résister
aux tensions que les fibres musculaires lui imposent.
* Muscles
antagonistes = muscles qui agissent sur la
même articulation mais avec des mouvements opposés (
un muscle extenseur du genou est l’antagoniste d’un
muscle fléchisseur du genou).
* Muscles
agonistes = muscles qui coopèrent pour
réaliser un mouvement.
Les muscles du Football
* Les
extenseurs de la hanche : grand fessier, sollicité
par un départ rapide, un saut, une accélération…
* Les
fessiers permettent de faire basculer le membre
vers l’arrière (extension de la hanche) ou vers l’avant
(flexion de la hanche).
* Les extenseurs du genou : droit antérieur : il étend le
genou et fléchit la hanche.
* Les muscles de la cuisse : quadriceps (droit antérieur,
vaste externe, crural et vaste interne) étendent le
genou.
* Les muscles du mollet : jumeaux et soléaire : permet de se
dresser sur la pointe des pieds, de shooter vers l’avant…
* Remarque
: un joueur puissant possède de forts mollets.
Tendon d’Achille exposé à de fortes contraintes.
* Les fléchisseurs
du genou : ischio-jambiers, contraction de
ces muscles entrainent une flexion du genou et une extension
de la hanche.
* Remarque : claquages fréquents des ischio-jambiers.
* Les fléchisseurs de hanche : psoas iliaque : responsable du
déplacement rapide de la cuisse vers l’avant, comme dans la
course.
* Les muscles de l’aine : adducteurs.
* Remarque
: si ces muscles sont trop faibles, des
blessures peuvent intervenir quand on coure vite, que
l’on shoote de l’intérieur du pied ou que l’on tacle.
* Les
muscles du dos : érecteurs du rachis : importants
pour stabiliser la colonne vertébrale (important pour
courir vite, shooter fort…)
* Les
muscles abdominaux : destinés à stabiliser le
rachis.
Question 1 : muscles impliqués dans la frappe
* Armé de la frappe :
*
biceps fémoral tire la jambe en arrière quand il se contracte
(flexion du genou) (cf illustration p16-17)
* droit antérieur (muscle antérieur de la cuisse : quadriceps)
s’allonge pendant ce mouvement.
* les fléchisseurs de la hanche (illiopsoas) et les inguinaux : bascule
maximale du fémur vers l’arrière.
* adducteurs : tirent la jambe vers le centre.
* La Frappe :
*
le droit antérieur se contracte vivement de sorte que la jambe est
poussée en avant.
* le muscle antagoniste en arrière de la cuisse suit en restant passif
sans gêner le mouvement.
* muscles du mollet : extension du dessus du pied.
Question 2 : facteurs limitant pour frapper fort
*
Ischio-jambiers courts : muscles qui se raccourcissent
progressivement lorsqu’on les utilise souvent (donc limite la
puissance)
maintenir leur longueur par des étirements pour
éviter les accidents.
*
les muscles postérieurs ne doivent donc être ni trop raides, ni trop
courts.
*
les muscles antérieurs doivent être puissants. Plus chacun de ces
muscles est épais et plus sa contraction est puissante, plus
l’accélération de la jambe est forte
épaisseur double du muscle
= force double = accélération double = vitesse finale du pied double
= force double du shoot.
*
Souplesse des adducteurs : pour tirer le genou d’avantage en
arrière
gain de puissance.
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