de la desindustrialisation

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L’INDUSTRIALISATION
• AU 19e SIECLE
•
- la machine à vapeur
•
- les sources d’énergie
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- les moyens de transports
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- les progrès scientifiques
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- les mutations économiques :
entreprises, banques
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- une nouvelle « structure
économique et sociale ».
20e SIECLE : GRANDEUR ET
DECADENCE
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- le développement industriel / la nouvelle agriculture
- la croissance /la consommation
- les crises / les guerres
- le pillage du Tiers Monde
- l’explosion des empires coloniaux
- les « Trente Glorieuses » - chant du cygne
- l’internationalisation du Capital
- les mutations énergétiques
- la nouvelle division du travail
- la financiarisation de l’économie mondiale
Entre 2009 et 2012 : 95 000 emplois industriels supprimés
Source - LE MONDE - 8 février 2012
Les emplois dans le secteur de l’industrie manufacturière
2009
2010
2011
Industrie manufacturière
-­‐79 870 -­‐14 294 -­‐5 105 Ensemble de l’économie
-­‐117 338 12 665 18 294 Quelques sous-secteurs ont continué à créer des emplois
2009
ConstrucBon aéronauBque et spaBale
2010
2011
Total
1 596 1 167 462 3 225 375 649 312 1 336 -­‐551 996 779 1 224 Industries alimentaires
Industrie du cuir et de la chaussure
Les secteurs qui ont supprimé des emplois
2009
Industrie automobile
2010
2011
-­‐22 825 -­‐5 717 -­‐798 Industrie pharmaceuBque
-­‐3 109 -­‐1 925 -­‐1 790 Matériel informaBque, électronique et opBque
-­‐6 509 -­‐428 340 Industrie chimique
-­‐5 623 -­‐361 -­‐564 Métallurgie
-­‐3 950 -­‐1 124 -­‐1 386 La baisse du nombre de sites industriels
2009
2010
2011
Total
CréaBons de sites industriels
139
213
142
494
Fermetures de sites industriels
397
286
196
879
Différence
-­‐258
-­‐73
-­‐54
-­‐385
Prise en compte des extensions de sites et des réductions d’effectifs
200
9
201
0
201
1
Tota
l
A – CréaBons de sites industriels
139
213
142
494
B – Extensions de sites industriels
204
326
341
871
(A+B) Sites industriels bénéficiant d’un invesFssement
343
539
483
1 365
C – Fermetures de sites industriels
397
286
196
879
D – RéducBons d’effecBfs sur un site industriel
745
276
151
1 172
(C+D) Sites industriels subissant un désinvesFssement
1 142
562
347
2 051
LA RAISON APPARENTE :
les délocalisations
•
Au sens strict, la délocalisation est le transfert à l’étranger, par une entreprise,
d’activités productives précédemment effectuées sur le territoire national en vue
de profiter de coûts (notamment salariaux) plus faibles.
•
Elles existent et sont destructrices des infrastructures industrielles et d’emploi.
• Mais :
• - Toute disparition d’infrastructure industrielle n’est pas synonyme de
délocalisation,
•
- Toutes les localisations d’entreprises à l’étranger ne sont pas des
•
- La délocalisation de certaines étapes de la production permet, parfois, de
garder l’essentiel de la production finale dans le pays.
délocalisations,
LA DESINDUSTRIALISATION, UN
CHOIX DELIBERE
•
•
•
Début des années 80; Ronald REAGAN et Margaret THATCHER
jettent les bases de la dérégulation mondiale et de la nouvelle
division du travail : au SUD les industries, au NORD les services
et la haute technologie.
Un renversement des priorités dans la gestion des entreprises :
innovation, emplois, conquêtes de nouveaux marchés étaient des
priorités… A partir des années 70 recherche de rentabilité et
diminution des risques.
Explosion de nouvelles activités aux contraintes différentes :
informatique, banques, services (extension du Tertiaire)… c’est
dans ces nouvelles branches que l’on espère créer des emplois.
LE SPECTRE DE LA
DESINDUSTRIALISATION
• L’industrialisation en Europe a marqué l’avènement du
« développement économique ».
• Celui-ci a été, et est, synonyme de « élévation du niveau
de vie ».
• La perte d’une grande partie de l’industrie apparaît
comme une faillite du modèle de développement
économique… un signe annonciateur du déclin.
• Ce modèle n’est pas qu’industriel,… il est aussi social.
PERTES D’EMPLOIS
INDUSTRIELS
•
•
En cinq ans en France : 350 000 emplois, 750 000 depuis 2002
Les délocalisations ne sont impliquées que dans 10 à 20% de ces
pertes.
•
•
Baisse de la production industrielle de prés de 20% en 2009 et 2010
Les causes essentielles :
. montée en puissance de nouveaux pays émergents,
. augmentation des services,
. faiblesse des nouvelles technologie et gains de productivité.
•
Comparaison structurelle France /Allemagne
. l’industrie représente en France 17% du PIB… 26% en Allemagne
. exportations industrielles : 27% du PIB en France,…53% en Allemagne
L’« ERREUR » DE LA
DESINDUSTRIALISATION
• Les services n’ont pas compensé, en terme d’emplois, la
disparition des industries;
• Le « libre échangisme » prôné par et pour la
désindustrialisation a déstructuré l’organisation mondiale
de la production : le Nord produit trop peu et consomme
beaucoup, alors que le Sud produit beaucoup et
consomme trop peu.
LA COMPETITIVITE
•
De manière générale c’est la capacité à faire face, pour une
entreprise ou un pays à la demande intérieure et à la concurrence
internationale.
•
Compétitivité par les prix – économie d’échelle et/ou progrès
technique permettent d’accroître les gains de productivité.
•
Compétitivité par les coûts de production – la diminution des
coûts (travail, matières premières) permet de rendre compétitif la
production… dans ce cas il n’y a pas « productivité au sens
classique ».
•
Monnaie et infrastructures entrent aussi dans la compétitivité.
Y A-T-IL « FATALITE »?
•
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•
•
•
Il y a une tendance historique au changement, lent mais inéluctable,
dans l’activité humaine.
La « désagriculturisation » de la société européenne s’est faite sans
émoi et sans effondrement de la société.
De moins en moins de main d’œuvre sera nécessaire, partout dans
le monde, pour produire des produits manufacturés.
La perte d’emplois n’est que temporairement relative… il va s’agir
de redistribuer le travail dans la nouvelle organisation.
On assiste, à terme, à une baisse des prix relatifs :
. en 1960 le SMIC était à 600 F et une 2CV valait 7000 F ( 12 mois de SMIC)
. aujourd’hui le SMIC est à 1 100 € et une Logan coûte 8000 € (7 mois de SMIC)
AU DELA DE LA
DESINDUSTRIALISATION
•
•
•
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Vouloir revenir à la situation antérieure est une chimère.
D’autres voies doivent être explorées.
- la vision libérale : politique de l’offre – le rapport Gallois
- la vision keynésienne : politique de la demande
« patriotisme économique »
• - la vision alternative
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