Maraîchage N°12 - 23 Juin 2015 Languedoc Roussillon A Publication de la Chambre Régionale d’Agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis Carretier Rédacteur en chef : Christel Chevrier Comité de rédaction : Lucille Guigal, Philippe Caillol, Leen Schoen, Christine Colas Rédigé en collaboration avec : Chambres d'agriculture, sperge Chenille à fourreau Le vol de la chenille à fourreau (Parahypopta caestrum) débute. Maladies fongiques aériennes Des symptômes de rouille (Puccinia asparagi) et de stemphylium (Stemphylium vesicarium) sont observés. Les conditions climatiques actuelles sont favorables au développement de la rouille (Puccinia asparagi). X. Dubreucq, Ets Escudier, CAPL, JEEM, CIVAM Bio 66, Green Produce Crédit photos : CENTREX, Chambre d’agriculture du Gard F. Lamy. X. Dubreucq, PH. Caillol. rouille Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. stemphylium M elon Sous abri Dans l’Hérault, la pression en acariens (Tetranychus spp.) a fortement baissé. Par contre, dans le Gard, les pucerons sont toujours très présents, notamment Macrosiphum euphorbiae. et Aphis gossipi. Même les variétés IR Ag (anciennement VAT) sont touchées. Mais, pour le moment, aucune observation de symptômes de virus n'est remontée. Il est possible de réaliser des lâchers d'Aphidius colemani (possibilité de les apporter via des plantes relais) et de Chrysopes. Quelques tâches d'oïdium sont observées sur les feuilles mais sans gravité pour le moment. Sous chenille Des dégâts de pourritures sur fruits sont observés. Dans les parcelles concernées, jusqu'à 20% des fruits sont touchés. Ces dégâts sont dus à Thanatephorus cucumeris (ancien nom: Rhizoctonia solani). Ce champignon se développe sur la partie du melon au contact du sol (lésion fauve à brune) avec de petits éclatements, puis le fruit pourrit complètement. Les conditions climatiques humides lui ont été favorables. Aucun moyen de lutte n'existe. Photo: C. Garcin Les premières taches d'oïdium sont observées dans des cas particuliers. Pour détecter les premières taches poudreuses blanches, il faut observer la face inférieure des feuilles. Des dégâts de larves de taupins sur fruits sont observés. La majorité des parcelles présentent des dégâts importants de chenilles de noctuelles défoliatrices sur écorce. La pression pucerons avait augmenté mais a nettement diminué après les orages. La faune auxiliaire est maintenant très présente dans les parcelles. Quelques parcelles sont atteintes par la fusariose (Fusarium oxysporum f.sp. melonis), la pression est faible. Sous bâche De nombreux foyer d'acariens (Tetranychus spp.) sont détectés, la pression est très forte. Il faut inspecter les feuilles à la base des plants car ce sont les premières attaquées. Des pucerons (Aphis gossypii) sont présents dans beaucoup de parcelles, il faut surveiller les parcelles. La faune auxiliaire est arrivée. Les premières taches d'oïdium sont observées. Il faut être vigilant car les conditions climatiques lui sont maintenant favorables. Pour détecter les premières taches poudreuses blanches il faut observer la face inférieure des feuilles. Impact des conditions climatiques de ces dernières semaines Des dégâts dus à la grêle et le vent sont observés. Feuilles grêlées Plants abîmés par le vent Des symptômes de verticilliose sont détectés. Ces derniers devraient s’estomper avec des journées chaudes. Niveau de risque mildiou Le niveau de risque mildiou annoncé par les simulations issues du modèle MILMEL (DGAL/Inoki®) est moyen à faible. Pour l'instant, aucune tache de mildiou n’est observée dans la région mais il faut rester vigilant. S alade - Languedoc Présence d'attaques de noctuelles notamment suite aux pluies de ces derniers jours. F raise sous abri - Gard La pression en Drosophila suzukii est toujours en augmentation et surtout sur les dernières cultures (Clery notamment). Le piégeage soit par pièges commerciaux ou « faits maison » (cf. BSV antérieurs) est toujours d’actualité. A rtichaud Les premières repousses sont bien apparentes. La présence d’oïdium (surtout sur Calico) est observée. L’oïdium est très présent sur les quelques parcelles non (encore) broyées. Des pucerons noirs sont également observés. Les parcelles sont à surveiller de très près. P omme de terre Des symptômes de Rhizonctonia sont observés dans les PyrénéesOrientales : sur tubercule, présence de sclérotes noires sur la peau, des crevasses et déformation ainsi que des tâches et trous (à ne pas confondre avec des dégâts de taupins). En Languedoc, des populations de doryphores (adultes, larve et œufs) sont observées. Dégâts Adulte Œufs Stade larvaires Dans le nord et sud du Gard, présence de dégâts d'alternaria. Présence de gale commune provoquée par une bactérie Streptomyces scabies. c ulture sous abri Tomate Avec les températures en augmentation, Tuta absoluta se développe rapidement. Pour contrôler sa présence et estimer l’importance de la population, les pièges à phéromones sont indispensables : 4 pièges/ha sont suffisants pour cet usage. Pour utiliser les pièges comme moyen de protection, 20 à 25 pièges sont nécessaires. L’introduction de Macrolophus pygmaeus est efficace si la population soit déjà installée. La pression en oïdium augmente, notamment sur les parcelles en agriculture biologique, mais sans causer trop de dégâts. Présence de quelques cas d'acariens dont certains provoquent de très fortes attaques. Chez les maraîchers ayant une trop forte pression, il est conseillé d’étêter les plants et de réaliser des lâchers de Macrolophus pygmaeus. Aubergine Des populations de pucerons sont toujours observées mais la situation est assez stable. Il est possible de réaliser des lâchers d’Aphidius ervi sur 3 semaines et d’Aphidoletes aphidimyza sur au moins 2 semaines. Il y a encore la présence de foyers d'acariens, en particulier en agriculture biologique. Il est nécessaire de renforcer les Phytoseiulus persimilis sur les foyers à raison de 100 individus/m², 2 lâchers à 8 jours. Présence également de quelques dégâts de doryphores. Concombre D’importantes voire très importantes attaques de pucerons (Myzus et Macrosiphum euphorbiae) sont observées en particulier en agriculture biologique. De nombreux auxiliaires sont présents mais ils ont du mal à régler les attaques car la pression est trop forte. Présence de tâches d'oïdium notamment sur les feuilles du bas. Toujours présence de symptômes de mildiou, en particulier en agriculture biologique. Présence d'acariens sous forme de foyers. Il est possible de réaliser des lâchers massifs de Phytoseiulus persimilis, 100 individus /m². Présence également de thrips. Il est possible de réaliser des lâchers d'Amblyseius swirskii. Poivron Présence de thrips mais pour le moment peu de dégâts. Présence de brûlures sur fruits, notamment au niveau des ouvrants. c ulture de plein champ Courgette Suite aux dernières fortes pluies, le Botrytis est observé sur les plantes et sur les fruits. Des tâches d’oïdium sont toujours observées et la pression augmente . Présence de pucerons et également de symptômes de virus. Aubergine Suite aux conditions climatiques de la semaine dernière présence de cas de vertilliciose. L'état des plantes s'améliorera avec le retour des journées chaudes. R èglementation Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. Source : DGAL-SDQPV – avril 2015 Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins d’information technique.