Maraîchage N°10 – 26 Mai 2015 Languedoc Roussillon A Publication de la Chambre Régionale d’Agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis Carretier Rédacteur en chef : Christel Chevrier Comité de rédaction : Lucille rtichaut Pucerons Les pucerons sont toujours présents et dans certains cas la population est importante. Dans le plupart des cas la présence d’auxiliaires devrait apporter une aide précieuse, veillez à les protéger. Apion (Apion carduorum) On trouve beaucoup d’adultes d’apion sur certaines parcelles. Guigal, Philippe Caillol, Leen Schoen, Christine Colas Rédigé en collaboration avec : Chambres d'agriculture, X. Dubreucq, Ets Escudier, CAPL, JEEM, CIVAM Bio 66, Green Produce Crédit photos : CENTREX, Chambre d’agriculture du Gard F. Lamy. X. Dubreucq, PH. Caillol. Mildiou (Bremia lactucae) Le mildiou continu sa progression sur toute variété confondu avec une contamination importante sur capitules dans certains cas... A sperge Mouche de l'asperge Le vol de la mouche de l'asperge (Platyparea poeciloptera) est en cours. Elle se reconnaît grâce à ses ailes blanchâtres avec une bande noire en zigzag. La femelle pond sur les écailles terminales de la plante et la larve creuse une galerie dans la tige. Celle-ci brunit le long de la partie attaquée puis jaunit et meurt. Pour limiter l'attaque l'année prochaine, il faudra lors du broyage de début d'hiver, couper les fanes le plus bas possible en dessous du niveau du sol, les évacuer et les brûler. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. M elon Sous abri Des pucerons (Aphis gossypii) sont présents dans la majorité des parcelles. La pression augmente. Photo 1 : puceron Aphis gossypii Adulte reconnaissable grâce à ses cornicules noires Les foyers d'acariens (Tetranychus spp.) détectés sont de plus en plus nombreux. Des cas d'oïdium sont observés. Il faut donc être vigilant actuellement. Photo 2 : oïdium à la face inférieure d'une feuille de melon Des symptômes de grille physiologique sont observés. Des dégâts de chenilles de noctuelles défoliatrices sur écorce ont été détectés dans quelques parcelles. Sous chenille Des dégâts de chenilles de noctuelles défoliatrices sur écorce sont détectés, ils ont été très importants sur certaines parcelles. Photo 3: Chenille de noctuelle et dégâts sur écorce On observe quelques attaques de verticilliose (Verticillium dahliae), la pression est faible pour l'instant mais risque d'augmenter. Les plantes atteintes flétrissent aux moments les plus chauds de la journée puis les feuilles jaunissent, se nécrosent (cf. photo) et meurent. Les hyphes du champignon envahissent les vaisseaux de la plante ce qui gêne la circulation d'eau. La plante réagit en bouchant ses vaisseaux pour arrêter le champignon. Photo 4 : Jaunissement internervaire du limbe en forme de « V ». Dans les parcelles à risque et sur plants francs, les symptômes de fusariose (Fusarium oxysporum f.sp. melonis) progressent rapidement. Photo 5 : Jaunissement unilatéral du limbe. Fusarium oxysporum Des pucerons (Aphis gossypii) sont détectés dans quelques parcelles après débâchage. Il faut être vigilant et arracher les plants concernés. Sous bâche De forts foyers de pucerons (Aphis gossypii) ont été détectés, il faut surveiller les parcelles. Photo 6 : Plant sous bâche fortement attaqué par Aphis gossypii Les premiers symptômes de fusariose (Fusarium oxysporum f.sp. melonis) apparaissent. S alades Pucerons La population de pucerons est toujours très importante. Plusieurs espèces sont présents, surtout Nasonovia ribis-nigri (rouge), Macrosiphum euphorbiae (vert). Bactéries Suite aux conditions climatologiques difficiles ces dernières semaines plusieurs attaques de bactéries ont été constatées. Plusieurs espèces sont présents (Erwinia sp., Xantomonas sp….) P omme de terre Le vent de ces derniers jours a causé beaucoup de dégâts sur pomme de terre avec des tiges cassées et de feuilles arrachées. De nombreuses nécroses sèches sur feuilles sont également observées. Ces blessures peuvent former des « portes d’entrée » pour différentes maladies dans des conditions humides. C oncombre Punaises (Lygus sp.) Plusieurs cas de présence de Lygus sp. sont rapportés. Ces punaises sont facilement reconnaissables avec leur écusson en forme de « cœur ». Les dégâts peuvent être importants sur les apex et perturber la croissance des plantes. Thrips (Frankliniella occidentalis) Le développement de la population de thrips est important. Les dégâts peuvent être considérable et la maîtrise de cette population doit être pris en compte dé la présence de cet insecte. L’introduction d’Amblyseius swirskii est efficace en introduction préventivement. Acariens Les acariens (Tetranychus urticae) se développent rapidement à ce moment. L’introduction d’auxiliaires est fortement recommandée. Les acariens prédateurs Neoseiulus californicus, Phytoseiulus persimilis et le diptère Feltiella acarisuga sont efficaces à condition de les introduire dés les premiers symptômes voire en préventivement. Il est d’une importance primordiale de repérer ces premiers foyers pour éviter la contamination de la serre entière. Surtout les serres qui ont fini la saison précédente avec ces ravageurs sont sensibles. L’acarien se « cache » dans les structures de serres ou sur les bobines des ficelles et descendent aussitôt la nouvelle culture présente. R èglementation Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. Source : DGAL-SDQPV – avril 2015 Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins d’information technique.