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RACHIS CERVICAL RHUMATOIDE:
APPORT DES DIFFERENTS MOYENS
D’IMAGERIE
INTRODUCTION
• La polyarthrite rhumatoïde (PR) est la plus
fréquente des rhumatismes inflammatoires
chroniques.
• Elle est classée parmi les maladies dites
systémiques et les maladies auto-immunes.
• La PR se caractérise notamment par la
prolifération pseudo-tumorale du tissu synovial.
La progression est parfois rapide aboutissant à la
destruction des structures articulaires.
• Le mode de début d'une PR est important à
connaître. Il s’agit le plus souvent d’une
q
qui se p
q
plaint de
femme de la cinquantaine
manifestations articulaires inflammatoires,
parfois dans les suites d’un traumatisme
physique ou psychologique.
• L’atteinte du rachis cervical est fréquente au
cours de
d lla polyarthrite
l th it rhumatoïde
h
t ïd (PR) ett se
distingue par sa gravité potentielle.
• Le but de notre travail est de déterminer la
prévalence de l’atteinte cervicale au cours de
y
trois types
yp d’imageries
g
:
la PR moyennant
radiographies standard, tomodensitométrie
(TDM) et imagerie par résonance magnétique
(IRM).
Critères de classification proposés par l’ACR 1987
Patients et Méthodes
• Etude prospective portant sur 40 patients atteints
de PR,
PR répondant aux critères de ll’American
American
College of Rheumatology.
• Tous les patients ont bénéficié d’un examen
clinicobiologique et d’un bilan d’imagerie : des
radiographies standard du rachis cervical (face,
profil,, face bouche-ouverte,, clichés dynamiques
p
y
q
en flexion et en extension), d’une IRM avec
réalisation de manoeuvres dynamiques et d’une
TDM du rachis cervical.
Résultats
• L’atteinte cervicale est objectivée chez 29 patients (72,5 %) sur
les trois moyens d’imagerie (radiographies standard dans 47,5 %,
TDM d
dans 28,2%
28 2% ett IRM dans
d
70 %) dont
d t cinq
i cas (17
(17,2
2 %) sontt
asymptomatiques.
• Cette atteinte cervicale est dominée par:
• le pannus C1-C2 objectivé dans 62,5% des cas .
• les subluxations atloïdo-axoïdiennes (SAA) dans 45% des cas.
Parmi les SAA, la SAA antérieure est la plus fréquente avec une
prévalence
é l
d
de 25% suivie par lla SAA llatérale
é l 15 %, puis verticale,
l
rotatoire et la subluxation subaxiale dans 10% des cas chacune.
• Des érosions de l’odontoïde sont objectivées dans 67,5% des cas
à l’IRM contre 41% sur la TDM et 12,5% sur la radiographie.
Résultats 2
• Les radiographies standard notamment en
incidences dynamiques ont détecté une SAA
antérieure dans neuf cas sur dix contre sept cas
sur dix à l’IRM.
• La TDM a permis de mieux mettre en évidence les
subluxations atypiques rotatoires et latérales.
• L’IRM a permis une meilleure étude du pannus
C1-C2 et des érosions de l’odontoïde ainsi qu’une
évaluation du retentissement neurologique des
différentes lésions rhumatoïdes.
SAA: subluxation atloïdo-axoïdienne ; SSA : subluxation subaxiale ; a :
antérieure; v : verticale ; l : latérale ; r : rotatoire ; p : postérieure.
DISCUSSION
• La prévalence de l’atteinte cervicale
rhumatoïde
h
t ïd retrouvée
t
é dans
d
notre
t étude
ét d estt de
d
47,5% pour les radiographies standard, 28,2%
pour la TDM et 70% pour l’IRM. Ces chiffres
concordent avec ceux de la littérature, qui
varient de 14 à 88%. Cette divergence des
résultats est due à la différence du choix des
critères d’inclusion (cliniques et radiologiques)
et à l’utilisation de différents moyens
d’imagerie.
SUBLUXATION ATLOÏDO-AXOÏDIENNE
• La prévalence des SAA est de 45% dans notre
étude et varie de 52 à 75% dans la littérature.
• les SAAa et les SAAv sont les lésions les plus
fé
fréquentes.
t La
L prévalence
é l
d SAAa
des
SAA varie
i de
d 12 à
70%, elle est de 25% dans notre étude.
• L’identification de la SAAa se base sur la mesure
de la distance atloïdo-axoïdienne antérieure ou
AADI notamment sur les clichés dynamiques.
L’AADI semble être un indice de sévérité de
LAADI
l’atteinte cervicale lorsqu’elle dépasse 9mm. Dans
notre étude, deux patientes avaient un AADI
supérieur à 9mm avec des signes neurologiques
associés.
• Le PADI est un meilleur indicateur d’instabilité et
source de complications neurologiques de façon
constante lorsqu’il est inférieur à 14mm. Dans
notre série, on a un seul cas de compression
médullaire correspondant à un PADI de 6mm et
un AADI de 13 mm.
• Dans notre série, la prévalence de la SAAv est de
10 %. La SAAv constitue la forme d’instabilité la
plus grave, son risque majeur était la mort subite.
Différentes mesures sont utilisées pour la
détection d’une SAAv dont les lignes de Mc
Gregor, de Mac Rae, de Chamberlain et les
méthodes de Ranawat, de Redlund-Johnell et de
Kauppi-Sakaguchi.
• Les autres formes de SAA sont plus rares.
Subluxation atloïdo-axoïdienne antérieure
Radiographie
du rachis
cervical de
profil :
subluxation
atloïdoaxoïdienne
TDM coupe axiale
l sur C1-C2 et
reconstruction sagittale et IRM
coupe sagittale pondérée T2 :
Subluxation antérieure atloïdoaxoïdienne
Subluxation atloïdo-axoïdienne latérale
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Radiographie de face bouche ouverte : déplacement de C1 sur
C2 de 4 mm à droite avec un pincement total C1-C2 à gauche.
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Reconstruction frontale (a) et coupe axiale (b) TDM : Subluxation latérale gauche
(déplacement de 2,5 mm).
Subluxation atloïdo-axoïdienne verticale
Radiographie du rachis cervical de profil neutre:
Ranawat = 13 mm, Ligne Mac Gregor ligne = 4,5
mm, Kauppi grade II, AADI = 13 mm et PADI= 6
mm , érosion postérieure de l’odontoïde
IRM en coupe sagittale pondérée T2 : Mac
Rae à + 3 mm, angle bulbo-médullaire =
125°, AADI= 10 mm, PADI= 4 mm, énorme
pannus antérieur, compression bulbomédullaire
et étranglement de la moelle en
C1-C2.
Subluxation atloïdo-axoïdienne rotatoire
TDM en coupe axiale
i l d
de l’l’articulation
i l i C1
C1-C2:
C2 déviation
dé i i
de l’axe de l’odontoïde et en reconstruction
frontale: asymétrie de l’espace entre la dent et les
masses latérales de C1 sans déplacement.
Subluxation atloïdoaxoïdienne postérieure
Coupe sagittale T2 : Aspect érodé de
la face antérieure de la dent et recul
de l’arc antérieur de C1 montrant la
subluxation postérieure.
Reconstruction TDM dans le plan
sagittal : Disparition de la
distance séparant l’arc antérieur
de l’atlas et l’odontoïde.
PANNUS SYNOVIAL
• La fréquence du pannus synovial C1-C2 est
très variable allant de 32 à 93% selon les
critères d’inclusion et les capacités de l’IRM.
Dans notre étude, le pannus synovial est
objectivé dans 62,5% des cas. Il revêt
différents aspects anatomopathologiques avec
g
caractéristiques
q
à l’IRM. Dans
des images
notre étude, nous avons rencontré trois types
de pannus : la synovite aiguë, le pannus
hypervascularisé et le pannus fibreux.
Pannus C1-C2 hypervascularisé
Pannus antérieur : signal intermédiaire en T2,
hyposignal en T1 et rehaussement après injection de
gadolinium et saturation de la graisse (pannus hyper
vascularisé), diastasis C1-C2 (AADI= 6 mm).
Pannus C1-C2 fibreux et synovite aiguë
IRM en coupe sagittale pondérée T1
sans (a) puis après (b) injection de
gadolinium : Pannus péri-odontoïdien
non rehaussé prédominant en
postérieur et responsable d’une
érosion de la dent : pannus fibreux.
IRM en coupe sagittale SET1 après
injection du PDC: Synovite antérieure C1C2.
SUBLUXATION SUBAXIALE
• L’atteinte du rachis cervical inférieur (RCI) est
dominée par les subluxation subaxiale (SSA)
d t la
dont
l fréquence
fé
varie
i de
d 5 à 55%.
55% Elles
Ell
surviennent après les SAAa et les SAAv dans
l’évolution
naturelle
de
la
maladie
rhumatoïde.
Subluxation subaxiale
Radiographie du rachis
cervical de en flexion :
subluxations subaxiales
étagées réalisant un
aspect en marche d’escalier
IRM en coupe sagittale pondérée
en T2 (flexion) : Subluxation
subaxiale et aspect irrégulier et
érodé en C5-C6.
SPONDYLODISCITES INFLAMMATOIRES
• Les spondylodiscites inflammatoires peuvent
se voir chez les patients atteints de PR dans 18
à 38% des cas et siègent surtout en C4-C5.
Spondylodiscite inflammatoire
Radiographie du rachis cervical de profil et IRM en coupe
sagittale pondérées T1 avant (a) et après injection de
gadolinium (b) : Erosions des plateaux vertébraux de C3-C4 avec
prise de contraste discale et des plateaux à l’IRM en rapport avec
une spondylodiscite inflammatoire.
ÉROSIONS DE L’ODONTOÏDE
• La fréquence
q
des érosions de l’odontoïde varie
de 20 à 40% sur la radiographie standard et
peut atteindre 90% sur l’IRM. Dans notre
étude, elle est de 12,5% sur la radiographie
standard et de 67,5%sur l’IRM.
Érosion de l’odontoïde
TDM en reconstruction
sagittale : Érosion
postérieure et antérieure
de l’odontoïde.
IRM en coupe sagittale
pondérée T1 après
injection de gadolinium :
Erosion postérieure de
l’odontoïde (hyposignal
juxta-cortical).
LES ARTHRITES
• Les arthrites atloïdo-occipitales et atloïdoaxoïdiennes sont rapportées dans 20 à 50%
d cas. Seules
des
S l les
l arthrites
th it C1-C2
C1 C2 ontt été
recherchées dans ce travail et sont retrouvées
dans 12,5% des cas.
Arthrite C1-C2
Radiographie (a) de face bouche
ouverte et TDM (b) reconstruction
frontale: Arthrites bilatérales C1–
C2 plus développée à gauche.
IRM en coupe axiale SE T1
après injection de
gadolinium et saturation de la
graisse : Arthrite
C1-C2 latérale droite
• Toutefois, toutes ces lésions rencontrées ne
sont pas toujours symptomatiques et les
atteintes du rachis cervical rhumatoïde
demeurent asymptomatiques ; 17,5%
17 5% des
malades explorés et dans 10 à 50% dans la
littérature.
• Les clichés standard du rachis cervical restent
première intention dans le
l’examen de p
dépistage des subluxations cervicales.
• Les clichés dynamiques sont très utiles, en
effet, tous les auteurs s’accordent sur
l’importance du bilan dynamique dans le
di
diagnostic
ti de
d la
l SAAa,
SAA certaines
t i
subluxations
bl ti
ne sont révélées que lors de la flexion de la
tête. L’IRM met en évidence moins de SAAa
que les radiographies standard comme c’est
probablement le cas dans notre série. La TDM
est très utile dans l’étude des subluxations
latérales et surtout rotatoires.
• Cependant, la supériorité de l’IRM par rapport
aux autres examens réside dans la détection
précoce de l’oedème médullaire, des érosions
osseuses et des atteintes synoviales
notamment le pannus rhumatoïde C1-C2 sous
ses différents aspects, mais surtout dans
l’évaluation du retentissement neurologique
des différentes lésions [6,7,43]. Les indications
d la
de
l TDM et de
d l’IRM
l’
sont orientées
é par la
l
clinique et les radiographies standard.
Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer.
CONCLUSION
• Atteinte cervicale rhumatoïde est fréquente (72,5%).
Elle est asymptomatique dans 17,2% d
d’où
où ll’intérêt
intérêt de
les rechercher de façon systématique.
• Les radiographies standard demandées de première
intention, ont montré leurs supériorités à l’IRM dans la
détection des subluxations antérieures.
• La TDM permet de confirmer une subluxation rotatoire
et les érosions de ll’odontoïde
odontoïde.
• L’IRM reste la technique de choix pour visualiser le
pannus synoviale et son retentissement sur l’axe
neural.
REFERENCES
•
•
•
•
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