LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE PARCS ET RESERVES D'AFRIQUE 2012 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 6.99€ Disponible sur AUTEURS ET DIRECTEURS DES COLLECTIONS Dominique AUZIAS & Jean-Paul LABOURDETTE DIRECTEUR DES EDITIONS VOYAGE Stéphan SZEREMETA RESPONSABLES EDITORIAUX VOYAGE Patrick MARINGE et Morgane VESLIN EDITION ✆ 01 72 69 08 00 Julien BERNARD, Alice BIRON, Audrey BOURSET, Sophie CUCHEVAL, Caroline MICHELOT, Charlotte MONNIER, Antoine RICHARD, Pierre-Yves SOUCHET et Marie-Anne LAMBADARIOS ENQUETE ET REDACTION Arnaud BÉBIEN MAQUETTE & MONTAGE Sophie LECHERTIER, Delphine PAGANO, Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Élodie CARY, Évelyne AMRI, Sandrine MECKING, Émilie PICARD, Laurie PILLOIS et Antoine JACQUIN CARTOGRAPHIE Philippe PARAIRE, Thomas TISSIER PHOTOTHEQUE ✆ 01 72 69 08 07 Élodie SCHUCK, Sandrine LUCAS REGIE INTERNATIONALE ✆ 01 53 69 65 50 Karine VIROT, Camille ESMIEU, Romain COLLYER et Guillaume LABOUREUR assistés de Virginie BOSCREDON PUBLICITE ✆ 01 53 69 70 66 Olivier AZPIROZ, Stéphanie BERTRAND, Perrine de CARNE-MARCEIN, Caroline AUBRY, Caroline GENTELET, Sabrina SERIN et Aurélien MILTENBERGER INTERNET Lionel CAZAUMAYOU, Jean-Marc REYMUND, Fiona TORRENO, Cédric MAILLOUX, Anthony LEFEVRE, Christophe PERREAU et Imad HOULAIN RELATIONS PRESSE ✆ 01 53 69 70 19 Jean-Mary MARCHAL DIFFUSION ✆ 01 53 69 70 68 Éric MARTIN, Bénédicte MOULET, Jean-Pierre GHEZ, Aïssatou DIOP, et Nathalie GONCALVES DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER Gérard BRODIN RESPONSABLE COMPTABILITE Isabelle BAFOURD assistée de Christelle MANEBARD, Janine DEMIRDJIAN et Oumy DIOUF DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS, Cindy ROGY et Aurélie GUIBON LE PETIT FUTE PARCS ET RÉSERVES D'AFRIQUE 2012-2013w 1re édition NOUVELLES ÉDITIONS DE L’UNIVERSITÉ© Dominique AUZIAS & Associés© 18, rue des Volontaires - 75015 Paris Tél. : 33 1 53 69 70 00 - Fax : 33 1 53 69 70 62 Petit Futé, Petit Malin, Globe Trotter, Country Guides et City Guides sont des marques déposées ™®© © Photo de couverture : Istockphoto.com_Ceneri Légende : Éléphant dans le Parc National du Serengeti ISBN - 9782746951877 Imprimé en France par Imprimerie de Champagne – 52200 Langres Dépôt légal : Février 2012 Date d'achèvement : Février 2012 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] Bienvenue dans les parcs et réserves d'Afrique Unique, surprenant, envoûtant, mémorable. Ce sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit après la rédaction de cette première édition du guide Parcs et réserves d’Afrique. On ne compte plus les merveilleuses découvertes que l’on peut faire sur ce continent, avec ses parcs, ses paysages et ses animaux, tous aussi différents les uns des autres et du reste du monde. Ce guide contient des invitations par dizaines à des spectacles uniques auxquels personne ne reste indifférent. L’Afrique est un continent gigantesque, avec 54 Etats depuis la naissance du Sud-Soudan en 2011. Un pays dont les parcs nationaux sont encore largement inexplorés par les touristes. Et pourtant ! Des hauts plateaux d’Ethiopie aux plaines du Serengeti en Tanzanie ; des paysages désertiques et lunaires de Namibie aux chutes Victoria du Zimbabwe ; des gorilles du Congo à ceux d’Ouganda, et du Rwanda jusqu’aux parcs les plus reculés de Centrafrique ; du Parc du W, qui serpente en Afrique de l’Ouest sur plusieurs pays le long du fleuve Niger, aux îles protégées de Guinée-Bissau ; des treks dans l’atlas marocain aux longues marches dans le sud de l’Algérie ; de la trentaine de parcs et de réserves en Egypte à l’Afrique du Sud, sans oublier l’océan Indien, à commencer par Madagascar... le menu est copieux ! Ce guide répertorie tout ce qu’il y a à voir et à faire, du A de l’Algérie au Z du Zimbabwe, dans les parcs et réserves du continent. Chaque page qui se tourne est un voyage dans des contrées magnifiques. Bienvenue à bord, et bonne lecture. Arnaud Bébien REMERCIEMENTS. Nos plus chaleureux remerciements à celles et ceux qui nous ont aidé à collecter les informations et renseignements indispensables à la réalisation de cet ouvrage. Sommaire w INVITATION AU VOYAGE Les plus ...................................................7 w DÉCOUVERTE Les parcs d'Afrique en 20 mots-clés .........................................10 État des lieux ........................................14 Faune et flore ........................................18 Le parc national ....................................48 Les différentes formes de séjours .................................51 w AFRIQUE DU NORD Afrique du Nord ....................................58 Algérie .................................................58 Égypte .................................................62 Maroc ..................................................69 Tunisie .................................................74 w AFRIQUE DE L'OUEST Afrique de l'Ouest .................................82 Bénin ...................................................82 Burkina Faso ........................................87 Côte d'Ivoire ........................................95 Ghana ..................................................99 Guinée – Guinée Bissau .....................104 Mali ...................................................106 Mauritanie .........................................108 Niger..................................................115 Sénégal .............................................117 Togo ..................................................123 w AFRIQUE DE L'EST Éthiopie .............................................128 Kenya ................................................137 Ouganda ............................................166 Soudan ..............................................181 Sud Soudan .......................................182 Tanzanie ............................................184 w AFRIQUE AUSTRALE Afrique australe ..................................210 Afrique du sud ...................................210 Botswana...........................................229 Madagascar .......................................244 Mozambique ......................................254 Namibie .............................................263 Zambie ..............................................279 Zimbabwe..........................................300 w AFRIQUE CENTRALE Afrique centrale ..................................322 Burundi ..............................................322 Cameroun ..........................................328 Congo Brazzaville ..............................331 République Démocratique du Congo ...........................................338 Gabon – São Tomé et Príncipe .........................342 République Centrafricaine ..................348 Rwanda .............................................351 Tchad ................................................354 w ORGANISER SON SÉJOUR Pense futé ...........................................358 Bagages ............................................358 Formalités, visas et douanes ..............359 Photo .................................................360 Santé .................................................361 Comment partir ? ...............................365 Partir en voyage organisé ............................................365 Partir seul ..........................................373 Index ...................................................375 Les plus Retrouver le temps Vous ne serez jamais mieux placé pour contempler le spectacle de la vie animale. Partout, dans les arbres et au sol, quelque chose bouge, frémit, rampe. Des singes dans les arbres, un oiseau par ici, une gazelle par là, près du buisson, des éléphants qui débarquent… Mieux qu’à la télévision, le safari apporte sa dose de réalité, d’images, de vécu, d’ébahissements. On se rend compte de la diversité du monde, et l’on prend conscience du fait qu’au milieu de la savane, désert humain, des espèces vivent et remettent tous les jours en jeu leur existence. Le prédateur n’est jamais bien loin… Souvent, nous croisons des touristes occidentaux en Afrique. Souvent, ils sont venus jusqu’ici pour retrouver le temps, disent-ils, et aussi se retrouver eux-mêmes. La vie en Europe défile à cent à l’heure. Un séjour dans un pays d’Afrique permet justement de souffler, de penser, de lire, de s’évader du quotidien. De faire le point sur sa vie, sur ses projets, sur ce que l’on aimerait faire… Derrière le voyage, si bien sûr il y a l’intérêt pour les régions visitées, il y a également ce temps que l’on veut se réapproprier quand le travail vous accapare. Des paysages à couper le souffle Se confronter à l’inconnu Un safari, c’est aussi l’occasion de découvrir la culture du pays visité. A travers les parcs nationaux on ne voit pas que défiler des animaux. Des personnes vivent à proximité, et même parfois encore à l’intérieur des parcs. Ces rencontres permettent de découvrir des modes de vie loin des nôtres où l’essentiel est ailleurs. Cette approche d’une nouvelle culture offre la possibilité de confronter la réalité à ce que l’on imaginait. De tordre aussi le coup aux idées reçues. Et de repartir avec autre chose que des photos. © ISTOCKPHOTO.COM/BRYTTA Fermez les yeux, et imaginez un peu tous ces merveilleux paysages que donne à voir le continent africain, si géant, si divers. Des déserts de l’Algérie, du Nil de l’Egypte et des hauts plateaux éthiopiens jusqu’à l’Afrique du Sud et à Madagascar, en passant par les plaines du Kenya et de Tanzanie, par les parcs ouest-africains, dont ceux du Cameroun, du Ghana, du Bénin et du Sénégal, sans oublier le Kalahari en Namibie et le Botswana, haut lieu du safari avec son mythique Okavango... Les images et les textes sont bien peu de choses. INVITATION AU VOYAGE Le spectacle de la vie animale Mont Meru, Arusha National Park DÉCOUVERTE Éléphant dans la région du Kilimanjaro. © ISTOCKPHOTO.COM/GRAEMES Les parcs d'Afrique en 20 mots-clés Autonomie Certains parcs, par leur configuration, exigent un minimum d’autonomie. Les distances sont grandes, le trafic est rare et l’on peut facilement se trouver isolé : une crevaison, un ensablement, un embourbement (à la saison des pluies) ou une heure trop tardive pour un approvisionnement en essence ou en nourriture… et vous voilà en plan. Il est donc préférable d’avoir constamment dans son véhicule au minimum deux roues de secours (surtout si on prend des pistes), une chambre à air (les stations reculées n’en ont pas toujours), un jerricane d’essence ainsi qu’une réserve en eau potable, quelques provisions alimentaires et le nécessaire pour dormir au chaud (les températures nocturnes sont parfois fraîches). Les pistes secondaires sont très peu fréquentées par les véhicules, et les régions éloignées sont très peu peuplées, voire pas du tout. Une autonomie totale est indispensable pour plusieurs jours si l’on sort des sentiers battus. Batteries Les amoureux de la photo l’oublient très souvent : on ne trouve pas de l’électricité dans tous les camps ! Prévoyez donc le coup pour vos batteries : chargez-les avant de partir et, une fois en safari, il vous faudra trouver une prise. Demandez autour de vous, ça vous évite de chercher pour rien. N’oubliez pas aussi que l’électricité en 220 V exige un autre type de prises que celles que nous connaissons en France. Il vous faudra donc un adaptateur pour recharger vos appareils photos. Si vous avez le temps, c’est facilement trouvable dans les grandes villes du continent. Big Five Les « Cinq plus grands » est le cercle des animaux les plus respectés par les chasseurs d’autrefois : le lion, le léopard (le plus difficile de tous à observer), le buffle, l’éléphant et le rhinocéros. Si l’on rencontre ces cinq-là lors du safari, alors celui-ci sera réussi. Si l’on dit que ce sont les cinq animaux les plus dangereux, il faut y apporter une nuance, car celui qui se montre le plus agressif et le plus meurtrier sur une année n’est autre que l’hippopotame ! En particulier quand on se place entre lui et l’eau ou, pire, entre lui et son rejeton. De plus, attendez-vous à avoir le sommeil perturbé, car l’hippopotame fait un bruit de tondeuse mécanique qui peut durer plusieurs heures… Biltong Le biltong est de la viande séchée selon une méthode bien particulière pratiquée un peu partout en Afrique australe. Bien pratique lorsqu’on part en brousse, le biltong provient généralement de la viande de bœuf ou de la viande de gibier comme l’oryx ou le springbok. Certains se délectent du biltong, notamment en apéritif avec une bière, et d’autres détestent ; on rencontre même des végétariens mangeurs de biltong ! Une expérience culinaire à ne pas louper. Biodiversité L’Afrique est plurielle. Elle étonne par la diversité des espèces végétales qui y poussent, grâce à un climat très changeant d’une région à l’autre. Entre les océans Indien et Atlantique, la population d’animaux marins est exceptionnelle, dont les stars sont les baleines et les requins blancs. Sur terre, vous aurez la chance de croiser des tribus de babouins, des autruches, des antilopes, et plein d’autres espèces dont toutes sortes de félins... Spectacles garantis. Braconnage Si la chasse parfois pratiquée par les populations locales pour se nourrir est excusable, la chasse à visée commerciale, en dehors des zones, des périodes et des espèces autorisées, est, elle, intolérable. Pour tromper la vigilance des rangers, les chasseurs remplacent de plus en plus souvent les armes à feu par des pièges © ISTOCKPHOTO.COM/TOBYCREAMER LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS √ 11 barbares. Des fils de métal sont tendus sur les chemins empruntés par les animaux. Lorsque l’animal est pris dans le piège et panique, un système de nœud coulant l’emprisonne et le mène lentement à l’agonie. Case Circulaires, carrées ou rectangulaires, de plain-pied ou à étage : les cases constituent l’habitat traditionnel. Construites la plupart du temps en briques de latérite, en paille et en bois de rônier (une variété de palmier), elles se différencient très nettement les unes des autres selon les populations qui les occupent. En fonction du climat, des techniques adoptées et des choix esthétiques de ses habitants, elles ont un style bien distinct selon chaque région. Un excellent exercice d’observation et de découverte culturelle. Conservancy Une conservancy est une organisation de fermes et de terres communautaires pour la protection et la mise en valeur de la nature. En général, il s’agit de mettre en commun les territoires de plusieurs fermes et d’abattre les clôtures. Les animaux sauvages s’y déplacent alors librement sans se trouver bloqués par les barrières. En général, les conservancies développent l’écotourisme pour rentabiliser ce retour à la nature. L’offre est telle que les possibilités sont infinies pour le voyageur. Des kilomètres carrés sont à leur disposition pour profiter du vide, de l’espace et de la beauté des lieux. Randonnées pédestres et équestres ou encore 4x4 permettent de parcourir ces espaces, et les naturalistes y trouveront leur bonheur pour des jours et des jours. Déforestation Les arbres sont coupés pour faire du bois de chauffage, construire des maisons, fabriquer du papier ou bien, pire encore, pour aplanir des terres afin de développer des activités commerciales. Partout sur le continent, le problème se pose. Régulièrement, les organismes environnementaux tirent la sonnette d’alarme, mais, en dépit de tous leurs efforts, la déforestation sauvage avance et, avec elle, le désert. Il est aujourd’hui devenu impératif de préserver ce bien universel, en se gardant d’oublier que ces millions de kilomètres carrés de forêts contribuent à l’équilibre de notre écosystème. Feu de brousse Les paysans pratiquent encore très largement la culture sur brûlis. Ne pouvant avoir recours, faute de moyens financiers, aux engrais pour enrichir leurs terres, ils perpétuent une technique ancestrale qui consiste à incendier les champs afin d’éviter leur appauvrissement et de les préparer à être à nouveau mis en culture. Malheureusement, le remède se révèle être parfois pire que le mal, car ces feux de brousse peuvent prendre des proportions inattendues, à la faveur du vent ou de la sécheresse ; ils échappent alors aux paysans qui les ont allumés et finissent par embraser la savane ou les forêts environnantes, provoquant des incendies dévastateurs et dégageant d’épaisses fumées. DÉCOUVERTE Lions du Selous Game Reserve. 12 ® LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS © S AUSTIN - FOTOLIA parmi les mammifères, ses sensations sont décuplées et son contact avec la nature plus intense. Une grande part du trek est consacrée à l’étude des traces et excréments laissés par les animaux et qui permettent de déterminer leurs comportements. On s’intéresse de plus près aux insectes et à la végétation, et les explications naturalistes du guide peuvent réserver de jolies surprises. Lodge Game-Drive. Game-drive Le principe du game-drive consiste à traquer des animaux (ou plutôt à chercher à les apercevoir ou à les surprendre dans leur élément naturel) à bord d’une voiture ou d’un 4x4 (selon l’état des routes et des pistes). Le game-drive est surtout pratiqué dans les réserves et les parcs nationaux, où le gibier se trouve en plus forte concentration et craint moins les bruits de moteur. Il peut également s’improviser au hasard du bush ou sur de grands axes, quand les routes traversent ou longent des zones protégées. Le game-drive est l’activité principale des camps et des lodges de brousse dont les 4x4 rivalisent de puissance et de confort. Dans ce cas, l’équipée est menée par un guide professionnel (ranger), qui a pour tâche de conduire le véhicule, de pister les animaux, de donner des explications sur la faune et la flore et de balayer la savane d’un spot à la nuit tombante, pour tenter d’apercevoir des mammifères nocturnes. Game walk Le trekking consiste à sillonner la brousse pour observer les animaux, mais à pied. On est généralement accompagné d’un ranger armé. Il est demandé aux participants de porter des vêtements de couleur neutre, afin de se fondre le plus possible dans le paysage et ne pas perturber les animaux. Pour la communication, le chuchotement est de rigueur. Comme les distances parcourues sont réduites, on observe moins d’animaux que lors d’un game drive (le facteur chance est prépondérant), mais dans des conditions autrement plus palpitantes. L’homme étant redevenu mammifère Les voyageurs qui sont sensibles à l’élégance et au raffinement choisiront ce type d’hébergement. Certains établissements, localisés au sein des parcs nationaux, tutoient parfois les 1 000 e la nuit, avec des finitions et une décoration stylisée, sans oublier les services souvent exotiques à de tels endroits (piscine, Jacuzzi, massages ou courts de tennis). Lunch box Qu’il y a-t-il au menu ? Vous vous posez certainement la question du déjeuner. La compagnie de safari vous envoie dans les parcs avec un chauffeur, mais aussi avec un cuisinier qui prépare chaque soir au camp votre lunch box du lendemain, une boîte cartonnée où l’on trouve un sandwich, un fruit, et un jus de fruit. Il cuisine la journée au camp le dîner du soir. Pour les safaris de luxe, c’est le lodge qui prend en charge le déjeuner avec une même lunch box. Le dîner du soir étant pris au lodge. Moustique Il est présent en Afrique, dans les régions humides, et pique le plus souvent à la nuit tombée. Prévoir de quoi se couvrir les bras comme les jambes, surtout en soirée. Plusieurs espèces de moustiques sont susceptibles de véhiculer le parasite Plasmodium, le vecteur du paludisme. Quatre espèces sont surtout connues après les travaux du Français Alphonse Laveran (prix Nobel de médecine 1907) : Anopheles gambiae, funestus , nili et moucheti. Le paludisme n’est pas mortel ; dépisté par une « goutte épaisse » et traité à temps, on en guérit très bien. Il est transmis par la femelle moustique. La plupart du temps, les médecins prescrivent de quoi se protéger et des sprays à diffuser dans la chambre à la nuit tombée avant d’aller dormir. Les hôtels et les lodges procurent quasiment tous des moustiquaires (en faire la demande au moment de la réservation). Pour le camping, ce n’est pas le cas, d’où l’intérêt d’avoir des sprays avec soi. LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS √ 13 Out of Africa Savane L’ambiance dans les campements des parcs nationaux se rapproche grandement de l’esprit du célèbre film de Sidney Pollack. Pour ceux qui choisissent de dormir sous tente, au milieu de la savane, mais avec des gardes armés tout de même, les sens sont exaltés. Le sommeil est léger : les animaux, eux, chassent la nuit. Tous ces bruits, proches ou lointains, suscitent l’imagination la plus débordante. Rassurez-vous, les accidents sont rarissimes, et les compagnies savent exactement ce qu’elles font en faisant dormir leurs clients, à tel ou tel endroit. Ecosystème caractéristique des zones dites tropicales où alternent la saison sèche et la saison pluvieuse. Elle se caractérise par un couvert de graminées (qui peuvent atteindre parfois 2 m de hauteur) clairsemé de grands arbres (savane arborée) ou d’arbustes (savane arbustive). Le long des cours d’eau, à l’humidité plus importante, la savane prend l’aspect de la forêt. C’est parfois avec surprise qu’on l’apprend, et cela peut être source de malentendus. Sachez donc que les pourboires donnés aux chauffeurs et aux cuisiniers sont partout devenus la norme. Autant s’y attendre : la moyenne des pourboires tourne à environ 10 US$ par jour et par personne pour le chauffeur et à 5 US$ pour le cuisinier. Cela peut être plus, si vous le décidez. Les pourboires sont en quelque sorte une réserve que se font les chauffeurs et cuisiniers en prévision de la basse saison, car ils ne travaillent pas équitablement toute l’année (juillet-août et décembre sont les mois les plus chargés). Par ailleurs, cela peut parfois compenser les bas salaires reçus. C’est le petit apéro que l’on prend pendant un safari au coucher du soleil. Les guides dressent une table de camping en plein cœur de la brousse et l’on vous sert le plus souvent du vin sud-africain, de l’Amarula, un gin-tonic ou une bière, accompagnés de cacahuètes ou de petits-fours, selon le standing du lodge organisateur. Les conditions sont alors idéales pour voir le ciel s’embraser et écouter les bruits nocturnes de la savane. Véhicule Attendez-vous à voir arriver à votre hôtel un Land Cruiser pour votre séjour dans les parcs. C’est en effet le véhicule utilisé pour le safari. Très pratique, son toit est rétractable : on peut donc faire des photos sans problème. On peut partir à un certain nombre dans un même véhicule, car il existe différents modèles. De 2 à 8 personnes, c’est un même véhicule qui vous emmène sur les pistes des parcs nationaux. Les coffres des Cruiser ont de grandes capacités, ce qui est intéressant si vous avez de gros sacs avec vous. Conseils de brousse w Signaler sa feuille de route à une personne qui pourra alerter les secours au cas où le point de chute ne serait pas atteint (le bureau du parc par exemple). w Étant donné que les pistes sont longues et difficiles et que la chaleur peut atteindre de 40 à 50 °C, emporter une réserve de carburant et surtout une grande quantité d’eau potable. Avoir quelques provisions alimentaires est également indispensable. w Ne pas quitter le goudron sans deux roues de secours, un cric adapté et une pelle. Une fois dans le parc, bien respecter les règles de sécurité et de conduite généralement affichées à l’entrée, et toujours se conformer aux conseils et aux ordres des guides ou pisteurs des parcs. w En cas de perte de la piste principale, se protéger du soleil et garder son calme. Commencer par monter sur le toit du véhicule pour observer les alentours, peut-être que la piste est en réalité toute proche. Aux heures plus fraîches, mais toujours de jour, essayer de revenir sur ses traces pour retrouver la piste. Si après plusieurs heures, la piste reste introuvable, signaler sa présence par un petit feu à allumer très précautionneusement, pour ne pas provoquer un incendie de brousse. Même sauvage, la région est habitée par plusieurs villages de brousse. w Avoir une trousse de premiers secours, car le premier centre médical n’est pas tout près ! DÉCOUVERTE Pourboires Sunset-drink État des lieux Historique L’histoire des parcs nationaux africains épouse celle de l’Histoire. Les pays colonisateurs du siècle dernier (France, Belgique et GrandeBretagne surtout) sont, en effet, à l’origine de la création des parcs nationaux sur le continent. C’est une conférence, à Londres en 1933, qui a créé le statut de parc et de réserve ainsi que les premières lois en la matière. Même si, dès la fin de la Première Guerre mondiale, les puissances coloniales se lancent dans la protection des espèces animales de leurs colonies respectives (la France est pionnière en Algérie, en Tunisie et au Maroc), il faut surtout attendre la fin des années 1930 pour voir les parcs nationaux se multiplier. Tout d’abord, c’est par un décret de 1935 que les zones forestières de l’Afrique de l’Ouest, alors françaises, sont protégées de toute exploitation. Au nombre de 600, sur une superficie de 5 millions d’hectares, elles sont interdites à la chasse. Dans les actuels Guinée, Sénégal, Côte d’Ivoire, Niger, Burkina, Bénin, Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville, et Centrafrique, les autorités créent des réserves animales et des parcs nationaux. Le même phénomène se produit à Madagascar où onze zones de préservation naissent dans les années 1930, sur une superficie totale de 500 000 hectares. Les Anglais, en Afrique de l’Est, font de même, par exemple avec le parc national du Serengeti en Tanzanie en 1951, devenu aujourd’hui l’un des plus visités et connus du continent africain. La majorité des parcs qui existent, aujourd’hui à travers le continent africain, ont donc été créés avant les indépendances, durant la colonisation. Et même si d’autres ont vu le jour depuis, la structure, l’organisation et les règlements des parcs ont été établis par les colons et repris par les pays africains au moment de leur indépendance durant les années 1960. Les parcs nationaux du continent furent, dès leurs débuts, très courus par les photographes et les réalisateurs de documentaires du monde entier, notamment pour les fameuses scènes migratoires. Aujourd’hui, de nouveaux parcs Tous les ans, des parcs sont créés à l’échelle du continent. Ne le cachons pas, derrière ces volontés légitimes de protection de l’environne- ment, c’est aussi pour développer le tourisme que l’on accroît le nombre de sites à visiter. Le tourisme est un secteur clé pour l’économie de certains pays d’Afrique, qui correspond à une part importante de leur Produit intérieur brut (PIB). Le Maroc a ainsi créé dix nouveaux parcs en 2010 afin de préserver les richesses naturelles du développement de l’industrie, des nouvelles activités économiques et de l’urbanisation croissante. En Afrique de l’Est aussi, le Kenya et la Tanzanie créent aussi régulièrement de nouvelles zones protégées. Le Kenya a ainsi pris cette décision en 2011 afin de protéger, voire d’accroître, sa faune sauvage. La Tanzanie, elle, voit ses parcs comme le cœur d’un large écosystème protégé. Dans de nombreux pays d’Afrique, nous l’avons vu, la création des parcs remonte à l’époque coloniale. Ainsi la volonté première de préservation du patrimoine naturel figure toujours dans les textes des pays disposant de parcs nationaux. Des organismes comme l’Unesco, qui attribue ses labels de patrimoine mondial de l’humanité, poussent et aident aussi certains Etats demandeurs à obtenir l’agrément de patrimoine mondial : la protection du site naturel en question se renforce et le tourisme se développe. Sur ce plan, c’est plutôt gagnant – gagnant pour les deux parties concernées. Parcs au Patrimoine mondial de l’Humanité Vingt-trois pays africains figurent dans la Liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco pour leurs parcs et réserves. Les premiers sites ont été inscrits à la liste en 1978. Dix critères existent pour appartenir à cette fameuse liste. Naturel, création de l’homme ou témoignage de l’histoire, le site doit correspondre à certains d’entre eux pour intéresser l’Unesco. A l’obtention du titre de patrimoine mondial, un cahier des charges est à respecter pour le conserver, et l’Unesco veille de très près au respect des règles. Les parcs et réserves africains figurant au patrimoine mondial sont les suivants : w Afrique du Sud : aires protégées de la Région du Cap (depuis 2004) ; dôme de Vredefort (2005) ; parc de la zone humide d’Isimangaliso (1999) ; parc national du Drakensberg (2000). ÉTAT DES LIEUX √ 15 w Zimbabwe : chutes Victoria (1989), partagées avec la Zambie ; parc national de Mana Pools (1984). Principales menaces Les menaces pesant sur les parcs nationaux africains n’ont jamais été aussi nombreuses. Il y a tout d’abord les menaces historiques, notamment celle de la cohabitation avec les riverains. Il n’est pas rare d’apprendre que des animaux ont attaqué, voire tué, des humains dans les environs des parcs. Il n’y a pas de frontières pour les animaux, et celles qui existent pour nous, sur les cartes comme sur le terrain, ne représentent évidemment rien pour de grands mammifères. Dans certains pays d’Afrique, confrontés à des problèmes de cohabitation, certains Etats ont mis en place des systèmes d’indemnisation pour les paysans dont les cultures ont été ravagées, par les éléphants notamment. De même, si un enfant ou un adulte est tué par un animal, la famille reçoit une compensation financière. Mais souvent, et c’est bien là le problème pour la conservation de la faune, les paysans locaux se font justice eux-mêmes : les cadavres d’animaux, trouvés en lisière des parcs, sont fréquents. © ISTOCKPHOTO.COM/HALECR DÉCOUVERTE w Algérie : Tassili n’Ajjer (1982). w Cameroun : réserve de faune du Dja (1987). w Côte d’Ivoire : parc national de la Comoé (1983) ; parc national de Tai (1982) ; réserve naturelle du Mont Nimba (1981), partagée avec la Guinée. w Egypte : la vallée des baleines à Wadi Al-Hitan (2005). w Ethiopie : parc national du Simien (1978). w Gabon : écosystème de paysages de LopéOkanda (2007). w Guinée : réserve naturelle du Mont Nimba (1982), partagée avec la Côte d’Ivoire. w Kenya : parc national et forêt naturelle du mont Kenya (1997) ; parcs nationaux du lac Turkana (1997) ; réseaux des lacs de la vallée du Grand Rift (2011). w Madagascar : forêts humides de l’Atsinanana (2007) ; réserve naturelle du Tsingy de Bemaraha (1990). w Malawi : parc national du lac Malawi (1984). w Mali : falaises de Bandiagara (1989). w Mauritanie : parc national du Banc d’Arguin (1989). w Niger : parc national du W du Niger (1996) ; réserves naturelles de l’Air et du Ténéré (1991). w Ouganda : forêt de Bwindi (1994) ; monts Rwenzori (1994). w République centrafricaine : parc national du Manovo Gounda Saint-Floris (1988). w République démocratique du Congo : parc national de Kahuzi-Biega (1980) ; parc national de la Garamba (1980) ; parc national de la Salonga (1984) ; parc national de la Virunga (1979) ; réserve de faune à okapis (1996). w Sénégal : parc national des oiseaux du Djoudj (1981) ; parc national du NiokoloKoba (1981). w Seychelles : atoll d’Aldabra (1982) ; réserve naturelle de la Vallée de Mai (1983). w Tanzanie : parc national du Kilimandjaro (1987) ; parc national du Serengeti (1981) ; réserve de Sélous (1982) ; zone de conservation du Ngorongoro (1979). w Tunisie : parc national de l’Ichkeul (1980). w Zambie : chutes Victoria (1989), partagées avec le Zimbabwe. Chutes Victoria et Zambezi river entre le Zimbabwe et la Zambie. 16 ® ÉTAT DES LIEUX En période de conflit, les animaux souffrent beaucoup. Un cas de figure que l’on retrouve surtout en république démocratique du Congo (RDC) où des conflits larvés – qui perdurent malheureusement depuis le milieu des années 1990 – mettent à mal la faune et la flore de certains parcs inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. En cela, la RDC est le pays le plus concerné : avec cinq sites naturels classés par l’Unesco, il est celui qui en compte le plus en Afrique. Mais ce pays, dont la stabilité politique est l’une des moins sûres du continent, rencontre aussi le plus de difficultés pour la préservation de ses sites. Pas évident, en effet, pour un Etat pauvre de gérer une superficie grande comme toute l’Europe. Les rebelles, particulièrement actifs dans la province du Kivu, voisine du Rwanda, se cachent dans les grandes étendues forestières, lieu de prédilection des gorilles. Si, au Rwanda, où la paix est revenue depuis le génocide de 1994, l’on prend soin des gorilles pour développer le tourisme et le pays, ce n’est pas la même chose en RDC où ils sont massacrés, tout comme les singes bonobos, par les troupes rebelles. Cette forêt congolaise – la seconde plus vaste de la planète après celle de l’Amazonie – est en plus ravagée par l’industrie du bois. Les grandes multinationales du monde entier s’y pressent pour couper les arbres. Et, comme si ça ne suffisait pas, l’industrie minière convoite également le sous-sol de la province du Kivu, riche en coltan. Ce minerai sert notamment à la fabrication des téléphones et des ordinateurs portables : les coupes sont gigantesques dans la forêt aux abords des sites miniers où l’on creuse toujours de plus en plus profond. La vie des primates y est devenue des plus compliquées. Cependant, loin de baisser les bras, l’Unesco se bat, en compagnie d’ONG internationales de préservation de l’environnement, contre la destruction de ces milieux naturels. Et tente de sensibiliser la population aux bienfaits du tourisme, générateur d’emplois. Dans une RDC à la pauvreté endémique, certains jeunes, s’ils peuvent se former, pourront ainsi devenir guide ou travailler dans des hôtels si le développement attendu se produit. Ils échapperont ainsi à l’oisiveté les faisant tomber dans la criminalité. Ce scénario n’est déjà plus un leurre du côté de Goma, dans la province du Kivu, où se trouve le parc national des Virunga. Ce magnifique site naturel hébergeant plusieurs centaines de gorilles accueille à présent des milliers de touristes qui payent cher pour apercevoir les primates : les sommes injectées dans l’économie locale représentent des dizaines de milliers d’euros. Et, si la situation venait à s’apaiser encore davantage, le nombre de visiteurs, fasciné par les gorilles, pourrait croitre. Et que dire du parc de la Garamba, dans le Nord-Est de la RDC, qui abrite les derniers rhinocéros blancs de la planète. Ces animaux rencontrent aussi une autre menace d’envergure : le braconnage. Ces dernières années ont surtout vu un trafic se développer de manière exponentielle : celui de l’ivoire. Les éléphants sont donc en première ligne. Les quantités de saisies d’ivoire, en Afrique de l’Est ou en Asie, sont impressionnantes, mais ne surprennent pas : les prix sur les marchés flambent pour atteindre plusieurs centaines d’euros le kilo pour les défenses. Mais le plus hallucinant concerne les cornes de rhinocéros : les prix atteignent en effet des sommets, parfois 50 000 dollars sur le marché asiatique où elles sont le plus courtisées. Les saisies se sont multipliées en 2010 et en 2011, dans des cargos en partance pour l’Asie du Sud-est. Cachées dans des conteneurs de poissons ou de plastique, elles sont introduites dans les navires mouillant dans les ports de Mombasa au Kenya, de Dar es-Salaam en Tanzanie, et dans certains du Mozambique. Comme le dit justement l’Association internationale de protection des animaux (IFAW), ces cargaisons saisies, parfois par hasard, ne sont que la face émergée de l’iceberg. Autrement dit, les quantités passant entre les mailles des filets sont gigantesques. Ce qui n’augure rien de bon pour les éléphants et les rhinos. Au Kenya, de nombreux éléphants ont été découverts morts ces dernières années, leurs défenses ayant été découpées à la tronçonneuse ! Enfin, malgré toutes les précautions prises, le tourisme est lui aussi un mal lancinant qui continue de faire disparaitre la faune. Trafic automobile, pollution et transmission de maladies à la faune sont en effet les causes évoquées. Au Rwanda, on limite ainsi à une heure la présence humaine avec les gorilles, ou à six heures pour les safaris à l’intérieur du Ngorongoro en Tanzanie. Au Kenya, certains scientifiques estiment qu’il n’y aura plus de lions visibles à l’horizon 2025. Les constructions de lodges sont aussi en cause, car ils empiètent sur les terres où vivent les animaux. Conscients d’un effondrement possible du tourisme s’ils ne font rien pour endiguer la disparition de la faune, certains Etats durcissent ainsi leur législation ÉTAT DES LIEUX √ 17 Les organismes en activité La richesse naturelle des parcs africains ont incité de nombreux organismes internationaux à mener des études et des actions de préservation et de conservation sur le continent. Plusieurs ONG et organismes sont installés et poursuivent leurs projets d’appui au gouvernement, notamment : AFRICAN PARKS CONSERVATION african-parks.org Cet organisme travaille en collaboration avec les gouvernements dans la gestion des parcs. Présent notamment au Tchad, Congo RDC, Congo Brazaville, Rwanda, Zambie et Malawi. IFAW www.ifaw.org Association internationale de protection des animaux. WCS www.wcs.org ONG fondée en 1895, pour la conservation et la protection de l’environnement, mais aussi largement impliquée dans l’écotourisme. Présente en Afrique centrale et de l’Est (Gabon, Cameroun, Congo RDC, Sud Soudan Tanzanie, Madagascar entre autres). WWF : FONDS MONDIAL POUR LA NATURE www.wwf.org ONG international pour la conservation et le développement des communautés locales. ZSL - ZOOLOGICAL SOCIETY OF LONDON www.zsl.org La Zoological Society of London (ZSL) est une organisation caritative britannique fondée en 1826 qui a pour mission de promouvoir et d’œuvrer pour la conservation des animaux et de leurs habitats à travers le monde. de protection de l’environnement, tout comme les peines encourues pour braconnage. C’est la moindre des choses. La préservation de la nature Plusieurs sites à degré de protection variable sont consacrés à la préservation de la faune locale. w Forêts classées. Elles s’étendent sur de petites aires ; leur statut est celui de protection partielle. On y autorise l’élevage, le pâturage ou la cueillette, mais les feux de brousse sont interdits et l’on y applique une coupe sélective des arbres au lieu de la taille simple qui nuit à la biodiversité. w Réserves partielles de faune. Elles ont un statut de protection étendu et, en principe, l’activité humaine y est strictement réglementée. La plupart de ces réserves partielles sont exploitées par des sociétés qui y organisent la chasse sportive par concession. w Parcs nationaux. Ce sont des zones strictement protégées où ne sont autorisées que les visites à caractère scientifique ou touristique réglementées. w Réserves totales de faune. Elles ont le statut le plus protecteur. Aucune activité n’y est tolérée, à l’exception des visites à caractère scientifique. w Les réserves privées, qui entourent les réserves et parcs nationaux, sont pour la plupart consacrées à l’élevage dans le passé se sont reconverties en réserves touristiques (majoritairement) ou de chasse (en net déclin). DÉCOUVERTE CONSERVATION INTERNATIONALE (CI) www.conservation.org Cette ONG américaine créée en 1987 agit dans la préservation des sites à fort intérêt faunistique et floristique ( hot spot ). Elle a noué des liens étroits avec les populations locales de ces sites. Faune et flore FAUNE Le principe de la classification des espèces animales, fondée au XVIIIe siècle par le Suédois Carl von Linné (1707-1778) sur des critères anatomiques, est toujours utilisé actuellement, bien qu’il soit sérieusement remis en cause par les généticiens, qui auront pourtant encore une somme colossale de travail avant de pouvoir décrypter des milliers de génomes. On distingue donc classiquement, du général au particulier, par exemple pour une hirondelle : le règne (animal), le phylum ou embranchement (vertébrés), la classe (oiseau), l’ordre (passériformes), la famille (hirondelle), puis le genre (premier nom latin), et l’espèce (deuxième nom latin pour préciser), ainsi qu’une éventuelle sous-espèce. Mammifères Les mammifères sont les moins nombreux des animaux. Ils sont généralement terrestres, quadrupèdes et poilus, leur température est élevée et constante, leur reproduction placentaire, et les femelles sont dotées de glandes mammaires. Jusqu’aux futurs progrès de la science génétique, on classera les mammifères selon des critères de ressemblance anatomiques : la forme de leur ongle et leur type de dentition, en rapport avec leur régime alimentaire. Les naissances des herbivores, tous en même temps chaque année à la même période, ont lieu en saison des pluies, lorsque l’herbe grasse permet aux mères de bien allaiter les jeunes, et à ces derniers de bien se nourrir après le sevrage. De plus, ces naissances groupées permettent à chaque espèce de survivre, car l’effectif des naissances est très supérieur aux besoins des prédateurs. Babouin Singe essentiellement terrestre, dont la tête, caractéristique, ressemble à celle d’un chien. Les babouins vivent en troupe de 40 à 80 individus, sur un domaine d’environ 25 km2. Ils mangent le matin et en fin d’après-midi, en se nourrissant d’herbes, de graines, de fruits (de figuiers et de baobabs), de tubercules, d’insectes et, plus rarement, d’oiseaux ou de petits mammifères. Le mâle est beaucoup plus gros que la femelle (35 kg contre 20 kg). En période de rut (le cycle ovarien est de 32 jours), les fesses des femelles, dépourvues de poils, sont enflées et rose vif. La queue des babouins est dite cassée (elle est d’abord dressée, puis se replie vers le bas). Le pelage du babouin est brun olive, mais on observe aussi des babouins jaunes, habitant davantage les bois que la savane. Le jeune babouin s’agrippe sous le ventre de sa mère en se retenant à sa fourrure puis, après 5 semaines environ, se tient à califourchon sur son dos. Le babouin peut vivre plus de 25 ans. La toilette mutuelle est un élément fondamental du lien social, indispensable à l’entretien des relations interpersonnelles et à la cohésion de la bande. C’est est une proie très appréciée du léopard. Une troupe de babouins peut cependant se défendre férocement, notamment grâce à leurs mâchoires puissantes et à leurs canines redoutables. Bonobo Le bonobo, ou Pan paniscus , fait partie de la famille des grands singes au même titre que ses cousins le gorille, le chimpanzé ou l’orangoutan. Il est le dernier d’entre eux à avoir été découvert, en 1929, par Ernst Schwarz. Par méconnaissance, il fut longtemps apparenté au chimpanzé, comme une sous-espèce. Pourtant, c’est bien une espèce à part entière et endémique de la république démocratique du Congo, dont le cheptel est limité à quelques régions dans les forêts du Nord du pays, juste sous la courbe du fleuve Congo. Le bonobo intéresse fortement les chercheurs, car son comportement social est tout à fait unique. Les bonobos vivent en communautés de plusieurs dizaines d’individus qui se dispersent durant la journée en petits groupes en recherche de nourriture. En fin de journée, les bonobos se lancent des appels et se regroupent. Certains scientifiques pensent que ces rassemblements pourraient être un échange d’informations sur les lieux de nourriture. Lors de rencontres entre différentes communautés, le rapport peut être tendu, avec poursuites et hurlements, puis peut s’apaiser tout à coup. Chez les bonobos, ce sont les femelles, et en particulier les mères, qui constituent le cœur de l’organisation sociale du groupe. La nouvelle venue est tout en bas de la hiérarchie du groupe des FAUNE ET FLORE √ 19 Bubale Buffle Bovin sauvage et très massif (il pèse jusqu’à 800 kg), vivant en troupeaux sédentaires de plusieurs centaines de têtes parfois, le buffle du Cap est un animal très dangereux. Herbivore chassé par le lion et par l’homme, il se sent facilement menacé et a pour système de défense la contre-attaque, bien souvent à plusieurs. Le danger est encore plus grand en forêt ou dans un bush épais, dans lesquels il peut être surpris. Le troupeau est très solidaire ; seuls les vieux mâles s’en écartent parfois. Les extrémités des cornes, en particulier chez le mâle, viennent se recourber sur le dessus, tandis que les deux bases sont quasiment jointives, ce qui forme un véritable DÉCOUVERTE Antilope d’environ 150 kg, au garrot beaucoup plus haut que la croupe, le bubale est beige ou fauve, et plus clair sur l’arrière-train. Il vit en petits troupeaux et s’associe parfois aux zèbres. Des éclaireurs s’établissent souvent sur un petit relief pour surveiller les environs pendant que les autres paissent. Il est une proie appréciée des lions. casque. Comme les autres bovidés, c’est un ruminant. La période de gestation chez le buffle est presque d’un an. Le buffle rouge, appelé buffle nain ou buffle de la forêt, est un buffle sauvage d’Afrique forestière, dont l’existence est menacée. C’est le plus petit des buffles (de 1,10 à 1,15 m au garrot) et le moins lourd (de 400 à 450 kg), et son pelage, magnifique, est brun roux, avec des tâches blanches dans les oreilles. Les buffles rouges aiment l’ombre et l’humidité et apprécient particulièrement les bains de boue. En forêt dense, ils se déplacent en harde de 5 à 10 têtes ; en savane limitrophe, ils peuvent être une trentaine. Ces buffles, qui sortent la nuit, sont les plus agressifs. Ils peuvent vivre jusqu’à 15 ans. Caracal Cette espèce nocturne, de taille moyenne mais robuste (une cinquantaine de centimètres de haut pour un poids d’une quinzaine de kilos), habite la savane, généralement dans les rochers. Il grimpe aussi aux arbres. Il est assez exceptionnel de l’apercevoir. Le caracal est un lynx et, à ce titre, ne devrait être confondu avec aucun autre : ses oreilles pointues sont prolongées d’un pinceau noir et son pelage est d’un fauve assez uniforme, sans tache noire (parfois de légères taches plus claires ou plus rousses). Ce prédateur, qui attaque jusqu’à l’outarde (il saute sur ses ailes) et jusqu’aux petites gazelles, se nourrit également de serpents très venimeux. C’est un animal solitaire. © ISTOCKPHOTO.COM/UZURI71 femelles et elle tente de s’y faire intégrer par une série de comportements auprès d’une femelle plus âgée par des attouchements d’intégration comme le toilettage et… les rapports sexuels. Même s’il arrive que, dans la communauté, des tensions se créent entre le groupe des femelles et celui des mâles, la société bonobo est toutefois régie par des principes de paix et d’égalité entre sexes. Le bonobo fut longtemps apparenté au chimpanzé. 20 ® FAUNE ET FLORE Céphalophe Petite antilope de moins de 14 kg pour moins de 60 cm au garrot, le céphalophe habite les forêts broussailleuses. Il vit seul ou en couple. Il a le dos arqué et tient sa tête courbée vers le sol. Ses cornes, de section triangulaire, sont petites et droites. Il se nourrit de feuilles, de jeunes pousses, d’écorces et de certains fruits. Les petits sont cachés sous des herbes. C’est un animal difficile à observer. Chacal Carnivore à allure de renard, le chacal appartient à la famille des canidés et vit généralement en couple. Il pèse jusqu’à 12 kg pour une hauteur au garrot de 40 cm. Il se nourrit d’insectes, de rongeurs, d’oiseaux, d’œufs, de reptiles, parfois de petites antilopes, et souvent de charognes. Il est principalement nocturne. Les petits sont nourris par régurgitation. On distingue trois types de chacals : le chacal commun (doré), le chacal à flancs rayés (plus gris et plus timide) et le chacal à chabraque (dont le dos est noir argenté). Le renard fauve en est un proche parent. Chat doré Félin très rare, à ne pas confondre avec le caracal et le serval : sa couleur est plus proche du roux, sa queue est beaucoup plus longue. Il pèse 12 kg environ, pour une taille de 40 cm. Il semble avoir à peu près le même mode de vie que le caracal et le serval. Chimpanzé Singe à la fois terrestre et arboricole, marchant debout sur de courtes distances, le chimpanzé vit sur un territoire, en bandes irrégulières, de 2 à 50 individus, qui peuvent se scinder à tout moment. Seule la relation mère-enfant est stable. Le mâle pèse en moyenne 50 kg et la femelle 40 kg. Leur espérance de vie est de 40 ans. Plus bruyants et bavards que les gorilles, ils communiquent par un grand nombre de sons, de mimiques et de gestes très variés. Diurnes, ils sont surtout actifs le matin, se reposent en général l’après-midi, et mangent à nouveau le soir. Omnivores, ils se nourrissent de fruits, de différentes sortes de noix, de feuilles, de pousses, d’insectes, et tuent même parfois des oiseaux, des singes d’autres espèces et de jeunes antilopes. Il arrive que de vieux mâles se livrent à des actes de cannibalisme sur des petits. Le chimpanzé mastique et avale parfois des espèces végétales au goût très amer, qui seront excrétées sans dégradation, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas une fonction alimentaire de fourniture d’énergie, mais ont pour effet de lutter contre certains parasites. La fabrication sommaire d’outils et leur utilisation, les luttes régulières pour le pouvoir et la reconnaissance d’autorité, les manœuvres d’anticipation du projet d’un autre spécimen et de dissimulation de nourriture sont des comportements fréquemment observés. Sachez que nous partageons tout de même 98 % de notre patrimoine génétique avec ce singe. La période de gestation est de 7 mois, le nouveau-né pèse moins de 2 kg. A 10 ans, il pèse plus de 35 kg. Civette Carnivore proche de la mangouste, au corps élancé, haute de 40 cm environ, la civette pèse une quinzaine de kilos, a un pelage blanc abondamment tacheté de noir, un museau pointu, et une queue présentant environ quatre rayures. Solitaire et essentiellement nocturne, elle attaque toutes sortes de petits gibiers. Les sécrétions huileuses abondantes de ses glandes anales, qui lui servent à marquer son territoire, sont soigneusement collectées sur des animaux capturés pour servir de base de parfum. Les civettes peuvent être parfois observées tôt le matin. Cobe Antilope très robuste d’environ 220 kg, aux cornes présentes seulement chez le mâle, fortement annelées et allant d’avant en arrière. Le cobe vit de préférence près de l’eau, ce qui lui permet non seulement de s’abreuver, mais aussi d’échapper parfois aux attaques de lions. Il lui arrive aussi de rester 3 jours sans boire. Il est grégaire (troupeaux atteignant 20 têtes) et sédentaire. On distingue deux espèces principales : le cobe à croissant, un peu plus petit, plus foncé et présentant un anneau blanc autour de la croupe (cet anneau passe au-dessus de la queue), et le cobe Defassa, dont la croupe (sous la queue) est blanche, et qui est aussi appelé cobe onctueux en raison des sécrétions grasses de sa peau, qui rendent sa viande peu appétissante. Colobe Singe arboricole de grande taille, le colobe a une longue queue non préhensile qui, grâce à ses longs poils blancs, sert en quelque sorte de parachute pour ralentir sa chute. Il a aussi la particularité de n’avoir que 4 doigts à la main, le pouce étant inexistant ou rudimentaire. Le colobe mesure environ 75 cm sans sa queue, pèse 10 kg, et aboie. Il se nourrit de feuilles et vit en troupe de 5 à 20 individus. Le colobe FAUNE ET FLORE √ 21 guéréza, d’Angola, et celui de Zanzibar ont longtemps été intensivement chassés. Damalisque Daman Petit mammifère de 3 à 4 kg, ressemblant à une marmotte sans queue, le daman est un proche parent de l’éléphant, aussi étonnant que cela puisse paraître. Les damans vivent en colonies de plusieurs dizaines. On distingue deux sous-espèces : le daman d’arbre, qui vit haut perché dans des branches et ne descend que la nuit pour aller chercher fruits et feuilles, et le daman des rochers qui fait, lui, des bonds prodigieux sur les blocs rocheux où il habite et auxquels il adhère grâce aux coussinets élastiques qu’il a sous les pattes. C’est une proie appréciée des léopards, des aigles et des pythons. Dik-dik Très petite antilope au museau allongé, le dik-dik vit en couple et reste d’ailleurs fidèle toute sa vie, ce qui est suffisamment rare dans le règne animal pour mériter d’être signalé. Le dik-dik pèse moins de 4 kg. Il habite en particulier le bush à acacias, où les épais buissons lui permettent de se réfugier lorsqu’il s’enfuit en zigzaguant. Les dik-diks ont l’habitude de déposer tous leurs excréments au même endroit, en tas. Leur nom vient sans doute du son qu’ils émettent en cas d’alerte. Éland L’éland du Cap, la plus grosse des antilopes, a l’apparence d’un bovin et pèse environ 800 kg, pour une hauteur au garrot de 1,75 m. Il est doté de longues cornes rectilignes torsadées. Les élands sont très craintifs, et donc difficiles à approcher. Ils vivent en troupeaux de plusieurs dizaines de têtes avec un mâle dominant, les autres mâles vivant en groupes à l’écart ; seuls les vieux mâles deviennent solitaires. L’éland est capable de faire des bonds Éléphant L’éléphant d’Afrique est plus grand que son cousin asiatique, a des oreilles plus larges, une peau plus ridée, un front plus pointu (et donc moins plat), des défenses plus longues, une trompe de 2 m dont l’extrémité, très sensible, est terminée par deux appendices ou lèvres symétriques faisant office de doigts, et un dos sans bosse, voire creux. Il ne se monte pas, bien que les Carthaginois l’aient fait à une époque. Il mesure jusqu’à 4 m au garrot, et pèse plus de 6 tonnes à la fin de sa vie. L’éléphant de forêt, plus à l’ouest de l’Afrique, est moins gros. Longtemps intensivement chassés, les éléphants ne sont plus aujourd’hui une espèce menacée. La chasse cependant continuant à éliminer les plus beaux spécimens, il est devenu rare de voir de très longues défenses. Ce matériau aux multiples qualités est intensément convoité depuis des millénaires, que ce soit pour les palanquins de Chine, les poignées de dague et les pièces de jeux du Moyen-Orient, les bijoux et les objets décoratifs ou religieux de l’Occident… Il nourrit encore aujourd’hui de nombreux trafics. Le commerce de l’ivoire a beau être interdit dans la plupart des pays depuis la conférence de Lausanne de 1979, organisée sous l’égide de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées), un peu de braconnage subsiste à cause de la résiliation de cet accord par le Japon, la Namibie, le Zimbabwe et le Botswana en juin 1997. Ce commerce passe en particulier par les pays voisins à la situation politique instable, et dont les trafics variés financent les conflits. De plus, même les chasseurs légaux sont toujours autorisés à garder leurs trophées. Les défenses, plus grandes chez le mâle, sont les incisives supérieures qui poussent pendant toute sa vie. Elles servent en particulier à creuser le sol pour trouver des sels minéraux et à arracher branches ou écorces pour se nourrir. Elles sont assez souvent abîmées ou asymétriques. Les éléphants vivent en troupeau de 10 à 20 têtes en moyenne, conduits par une vieille femelle et comprenant un mâle dominant. DÉCOUVERTE Antilope d’environ 120 kg, le damalisque ressemble au bubale, mais est légèrement plus petit, a des cornes moins rabattues en arrière, est de couleur brune plus foncée et a du noir sur la face et le haut des quatre pattes. Le garrot est, là aussi, bien plus haut que la croupe. Les damalisques vivent en troupeaux de plusieurs dizaines de têtes. Ils migrent avec les gnous, les zèbres et les bubales. Ils peuvent se passer d’eau pendant de longues périodes, pourvu que l’herbe soit abondante. Le lion est leur principal prédateur. prodigieux (on dit qu’un éland peut sauter par-dessus un autre à partir d’une position arrêtée). Il marque son territoire en frottant le toupet de son front dans son urine, puis contre des buissons et des arbres. Il broute, déterre parfois des tubercules avec ses sabots et se sert de ses cornes pour arracher de petites branches par un rapide mouvement du cou. 22 ® FAUNE ET FLORE Pendant les périodes de sécheresse, ils peuvent se rassembler en groupes de plusieurs centaines de bêtes. Parmi ces animaux très sociables, autant que le lion ou le babouin, seuls les vieux mâles deviennent parfois solitaires. Ils communiquent par des sons très variés, allant de l’ultrason portant à une dizaine de kilomètres au barrissement émis à la fois par la trompe et la bouche, en signe d’intimidation. Les différentes positions des oreilles et de la trompe expriment également leur humeur : la trompe dressée et les oreilles déployées annoncent, par exemple, la charge. Un battement régulier et paisible des oreilles est le signe d’une sensation excessive de chaleur : leur grande capillarité permet, par un brassage de l’air, de rafraîchir l’animal en régulant la température de son sang. On trouve des éléphants dans la savane et la forêt de montagne, jusqu’à près de 3 000 m. A l’époque romaine, on signalait leur présence jusqu’en Afrique du Nord. A partir de 12 ans, les femelles éléphants, un des rares mammifères aux mamelles situées entre les membres antérieurs, peuvent concevoir un petit. La période de gestation est de 22 mois. Elle accouche à l’écart du troupeau en compagnie de quelques autres femelles, et l’éléphanteau pèse à la naissance environ 130 kg, pour une hauteur de moins d’un mètre. L’éléphant peut dépasser les 70 ans, et peser jusqu’à 7 tonnes. Il se déplace à environ 7 km/h, mais peut atteindre les 40 km/h sur une courte distance. Se nourrissant d’herbes, de fruits de palmier, de branchages et d’écorces, il est capable d’avaler jusqu’à 300 kg de nourriture par jour, ce qui peut l’occuper plus de 15 heures durant. Dans les régions où leur densité est importante (un éléphant au km2 ou plus), la végétation est dévastée ; des arbres d’un mètre de diamètre peuvent être arrachés pour quelques feuillages, et d’autres, ayant perdu leur écorce, sont plus sensibles aux maladies et vulnérables aux termites. L’éléphant habite volontiers les rivières et les marécages le jour, les zones boisées la nuit. Dans la journée, il puise souvent l’eau fraîche en creusant avec sa trompe à des endroits où l’eau, non apparente, n’a pas été réchauffée par le soleil : il peut ainsi pomper et absorber plus de 200 l d’un coup. Il aime aussi à s’asperger, et prend des bains de boue : en séchant, la terre se craquelle sur la peau et entraîne avec elle les parasites qui aiment à s’y loger ; pour aider, il se gratte les côtés et le dos sur de gros arbres. L’éléphant jouit d’un bon odorat et d’une bonne ouïe. Chaque éléphant peut être reconnu à la forme de ses défenses et aux petites déchirures du pourtour de ses oreilles. Les mâles ont des testicules internes. Les glandes à musc sur le côté de la tête n’ont pas de rapport avec le rut. La plupart des combats non plus : ils ont plutôt pour objet la domination du troupeau. Les cimetières d’éléphants sont aussi un mythe ; on observe simplement un regret évident de ses congénères à abandonner le corps du défunt. Seuls les jeunes sont parfois attaqués, et uniquement par les lions. S’ils sont là, tous les adultes font bloc autour des petits, et les prédateurs n’ont plus qu’à renoncer. Les éléphants meurent parfois d’anthrax, une maladie infectieuse extrêmement contagieuse qui pousse les rangers à brûler leurs corps sur place, une fois décédés. Galago Primate primitif nocturne, proche des lémuriens de Madagascar, le galago appartient à la famille des prosimiens. De quelques centaines de grammes à 1,5 kg, il a la face poilue, de grands yeux et une queue plus longue que le corps. Il marque son territoire en étalant de l’urine avec ses mains. Il est connu pour ses cris stridents la nuit en forêt, qui peuvent faire penser à des hurlements de bébé, d’où son nom anglais. Il se nourrit de graines, de fruits, de sève, de fleurs, d’œufs, d’oisillons, d’insectes. Ses prédateurs sont surtout l’aigle, la genette et le serpent. Des groupes matrilinéaires occupent des territoires. Gazelle de Grant Antilope de taille moyenne (60 kg en moyenne et 80 cm au garrot), la gazelle de Grant a un pelage fauve beige assez pâle et de longues cornes annelées qui vont en s’écartant. Elle vit en troupeaux de 5 à 25 têtes, avec un mâle dominant pour environ une dizaine de femelles, et suit, en général, la grande migration, avec les gnous, les zèbres et les gazelles de Thomson. Comme ces dernières, les gazelles de Grant ont hérité leur nom d’explorateurs européens en Afrique noire au XIXe siècle. Gazelle de Thompson Petite antilope d’une vingtaine de kilogrammes pour 65 cm de hauteur au garrot, la gazelle de Thomson se distingue aussi de la Grant par ses cornes incurvées en arrière puis recourbées vers l’avant, par sa queue entièrement noire et par ses larges bandes latérales noires. Le ton général est également d’un brun roux plus soutenu. Elle se nourrit surtout d’herbes FAUNE ET FLORE √ 23 courtes. Cette gazelle très commune vit en troupeaux de 5 à 60 têtes, qui suivent souvent la grande migration. Les vieux mâles vivent souvent solitaires. En cas d’alerte légère, leur queue minuscule tourne vigoureusement, leurs flancs se mettent à trembler et leurs têtes se dressent vers l’endroit où une menace a été perçue ; leur ouïe est fine. Les lions, léopards, guépards, hyènes, lycaons, et parfois chacals, sont leurs prédateurs. Genette Girafe Mammifère de l’ordre des ongulés (elle a des sabots à 2 doigts), la girafe a 7 vertèbres cervicales comme nous, mais les siennes, très allongées, peuvent lui faire atteindre une hauteur totale de plus de 5 m, pour 3 m au garrot. Elle peut peser jusqu’à 1 700 kg, dont presque 60 kg pour la tête, et plus de 25 kg pour le cœur, afin de pouvoir propulser le sang tout là-haut. La girafe a deux cornes recouvertes de poils entre les oreilles, et une autre bosse entre les yeux, qui, étant bien plus développée chez le mâle, permet souvent de distinguer les deux sexes. La girafe vit en troupeaux de quelques dizaines de têtes, en savane sèche. Des peintures rupestres en Algérie et au Tchad attestent leur présence autrefois jusqu’au Sahara central. Les vieux mâles vivent souvent en solitaires. Comme le dromadaire, la girafe marche l’amble : les deux pattes d’un même côté sont envoyées en avant en même temps. En fuite, la girafe atteint les 40 km/h, mais semble courir au ralenti, car le cou et la tête sont balancés d’avant en arrière, tandis que les deux pattes postérieures sont lancées de l’arrière vers l’avant, à l’extérieur des pattes antérieures (vous pouvez le relire trois fois !). En même temps, la queue se tient enroulée au-dessus du dos. D’autres particularités l’apparentent encore au dromadaire : les sept vertèbres du cou, la longueur des jambes et la forme générale de la tête. La girafe mange presque exclusivement en hauteur : sa langue, d’une trentaine de centimètres de long, très Gnou Antilope de 1,30 m au garrot et de plus de 200 kg, le gnou à queue noire semble avoir le front écrasé. Les gnous sont 2 millions, à tourner en quasi permanence dans l’écosystème commun au Kenya et à la Tanzanie, et forment ce que l’on appelle la grande migration, en association avec les zèbres et les gazelles de Thomson notamment. Ils peuvent parcourir 50 km par jour. Leur mouvement précède les pluies, et reste pour cette raison mal expliqué. Ils remontent vers Maasaï Mara en juin, et reviennent en Tanzanie en août et septembre. A chaque passage des rivières Mara (en grande partie en Tanzanie, dans le nord du Serengeti) et Grumeti, la migration paye un tribut spectaculaire aux flots et aux crocodiles. Le gnou émet un beuglement grave. Son odorat est assez développé. Après 8 mois de gestation, plusieurs centaines de milliers de petits naissent, aux mois de janvier et de février. Les hyènes et les lions se servent abondamment dans cet immense réservoir de viande itinérant. La seule défense du gnou est la fuite : en faisant de soudains bonds de côté parfois accompagnés d’une ruade, le gnou semble en somme espérer qu’un autre que lui se fasse attraper. Quand il ne meurt pas mangé ou noyé, le gnou vit en général un peu plus de 15 ans. DÉCOUVERTE Animal nocturne ressemblant à un chat. Sa queue est rayée de 9 à 10 branches (contre 4 chez la civette, plus trapue). Il vit solitaire ou en paire, en logeant dans des anfractuosités rocheuses, dans des arbres creux ou sur de hautes branches. Il chasse à l’affût rongeurs, oiseaux, reptiles et insectes, mais se nourrit aussi de fruits. Il est connu pour être un gaspilleur qui ne mange pas une bonne partie de ses prises. maniable mais très dure, lui permet d’arracher les feuilles mais aussi les épines, notamment les épines d’acacia qu’elle mâche et avale aisément, bien que ces dernières puissent dépasser 5 cm de long. C’est un ruminant. Pour boire, elle est obligée d’écarter largement ses pattes avant, et même parfois de s’agenouiller sur ses pattes arrière (l’articulation du milieu de la jambe est le talon) : cette manœuvre délicate la rend très vulnérable, car elle n’est alors plus du tout mobile. Les mâles se battent fréquemment, au moyen de violents coups de tête et de dents. Ils ont l’habitude de récolter un peu d’urine de la femelle avec leur langue, ce qui détermine leur excitation sexuelle. Après une période de gestation de 14 à 15 mois, les petits naissent, en général entre décembre et février, en tombant au sol de la hauteur des jambes de leur mère. Ils pèsent environ 70 kg à la naissance : jeunes, leur poil est de couleur gris pâle. La girafe peut vivre environ 30 ans. Son ouïe et sa vue sont fort développées. Afin de se défendre et de défendre leurs petits contre les lions, les girafes sont capables de donner des coups de sabots très violents avec les pattes avant. © URYADNIKOVS - FOTOLIA 24 ® FAUNE ET FLORE Les canines inférieures de l'hippopotame peuvent mesurer 1m de long. Gorille Le gorille, ou Gorilla gorilla , est le plus grand des grands singes. Pouvant mesurer jusqu’à 1,80 m et peser 180 kg, les gorilles vivent en petits groupes d’une trentaine d’individus, femelles et jeunes sous l’autorité d’un mâle dominant reconnaissable par son dos au pelage argenté. Le groupe se déplace durant la journée à la recherche de nourriture, parfois à plus de 2 km. Le soir, l’animal construit un nid au sol pour y passer la nuit. Les gorilles se nourrissent principalement de feuilles avec quelques petits insectes. Longtemps, on a attribué aux gorilles toutes sortes de légendes comme celle de tueur d’hommes ou de forte agressivité, influencées en cela par le cinéma hollywoodien et des films tels que King Kong ou Tarzan . Ce grand herbivore est en fait d’un naturel placide et se laisse assez facilement approcher. C’est une espèce gravement menacée d’extinction. Si le trafic de gorilles vivants ou de trophées comme les mains et les têtes a diminué, cette espèce est encore braconnée pour sa viande de brousse. De plus, selon certaines estimations, beaucoup d’individus seraient morts à la suite de l’extension de l’épidémie de fièvre Ebola, en particulier dans les zones d’habitat du gorille de plaine. w Le gorille de montagne ( Gorilla gorilla beringei ). Cette espèce, appelée parfois « dos argenté » en raison de la toison de dos blanche très visible des mâles dominants, est en grand danger d’extinction. Ce gorille a été rendu célèbre grâce aux études de Diane Fossey qui a vécu dans un groupe durant plusieurs mois. w Le gorille de plaine ou gorille de Grauer ( Gorilla beringei graueri ), également en danger, se nourrit principalement de fruits, mais aussi de termites et d’autres petits insectes. En saison sèche, ce dernier se rabat sur des plantes. Guépard Grand félin élancé, au dos incurvé et à la taille fine, le guépard se distingue du léopard par ses taches noires pleines, des anneaux de couleur noire sur le pelage du bout de sa queue et une raie noire allant, un peu comme une larme, de chaque œil vers la bouche. Le guépard vit au sol dans les plaines et se place souvent sur de petits promontoires ou des termitières pour observer les environs ; sa vue est excellente. Ses griffes ne sont pas rétractiles, ce qui est inhabituel pour un félin et fait parfois confondre ses traces avec celles des hyènes. Le guépard adulte pèse 60 kg en moyenne et vit environ 12 ans. La période de gestation est de 3 mois et demi, et les portées sont de 2 à 4 petits, qui restent gris argenté pendant environ 3 mois. Mais plus de 92 % des petits meurent avant d’atteindre la maturité, notamment à cause des lions qui tuent parfois les jeunes guépards, lorsque la mère est partie à la recherche de nourriture. Le guépard vit en solitaire ou en petits groupes de moins de 6 individus ; les mâles ne rejoignent en général les femelles que pour s’accoupler. Le FAUNE ET FLORE √ 25 Guérénouk ou gazelle de Waller Antilope d’un peu moins d’un mètre au garrot, la gazelle de Waller a pourtant un cou très long qui lui permet d’atteindre les feuilles tendres et les jeunes pousses qui se trouvent assez haut, sur les jeunes arbres et les buissons, hors de portée des autres. Elle se dresse même souvent sur ses pattes arrière, ce qui augmente encore sa hauteur, ou se tient debout en équilibre ou bien encore s’appuie à un tronc d’une patte avant, tout en se servant de son autre patte pour amener les branches à portée de sa bouche. La gazelle de Waller ne pèse que 45 kg en moyenne. Seul le mâle a des cornes (comme chez l’impala et le cobe). Elle vit seule ou en très petits groupes, dans des régions assez sèches et même quasi désertiques, avec un peu de bush épineux. Lorsqu’elle court, son cou s’allonge dans le prolongement de son corps. Guib harnaché Antilope au pelage fauve rayé de blanc (d’où le nom), le guib harnaché vit en petits groupes familiaux ou en solitaire, sur des territoires clairement marqués, dans les taillis et les forêts épaisses. Il broute des feuilles et de jeunes pousses et déterre parfois des tubercules. Il pèse jusqu’à 75 kg et mesure plus de 80 cm au garrot. C’est une antilope assez batailleuse. Comme le sitatunga, ou guib d’eau, elle aboie. Hippopotame L’hippopotame est un mammifère semi-aquatique, de la famille des porcins, non ruminant malgré les 3 poches de son estomac. Ses pattes courtes se terminent par un sabot de quatre orteils sans griffes. Il mesure 1,50 m au garrot, plus de 4 m de long, pèse parfois plus de 3 tonnes. Ses défenses sont ses canines inférieures, en ivoire plus dur que celui de l’éléphant et mesurant parfois jusqu’à 60 cm. La période de gestation est de 8 mois, le petit pèse 50 kg à la naissance. L’espérance de vie des hippopotames est supérieure à 40 ans, Le jour, ils se reposent dans l’eau, en se rafraîchissant en permanence, y compris le dos qu’ils s’aspergent avec leur queue ou en effectuant un tour complet sur eux-mêmes. Ils peuvent rester sous l’eau environ 2 minutes et parfois jusqu’à 6 minutes. Ils sont très sédentaires et vivent en bandes de 5 à 30 têtes. La nuit, ils sortent de l’eau par des chemins réguliers, et s’éloignent quelquefois de plusieurs kilomètres de leur mare ou de leur rivière habituelle. Lorsqu’un hippopotame se perd en rentrant, ou lorsqu’il n’y a plus assez d’eau pour qu’il puisse s’immerger, sa peau, qui peut avoir 3 cm d’épaisseur, exposée sans protection au soleil et à l’air libre, se craquelle : de grosses crevasses se forment, qui s’infectent et mènent souvent à la mort. Les hippopotames sont herbivores (ils avalent jusqu’à 60 kg de végétaux par jour), mais profitent également d’un cycle naturel intéressant : ils défèquent dans l’eau en pulvérisant leurs excréments par une rotation rapide de la queue. L’eau ainsi fertilisée profite aux algues et aux planctons, qui prolifèrent et nourrissent l’hippopotame tandis qu’il boit. Rose à la naissance, l’hippopotame devient gris brun, notamment en raison des nombreuses sécrétions huileuses de sa peau. C’est un animal dangereux : il nage très bien, court très vite sur terre, en particulier pour charger lorsqu’un intrus se met entre lui et l’eau, et s’appuie parfois sur le fond sableux pour renverser des embarcations. Ses canines inférieures peuvent mesurer 1 m de long. Il est souvent accompagné de cormorans et d’aigrettes. Les lions et les crocodiles menacent en particulier les jeunes. Mais entre eux aussi les mâles s’infligent de sévères blessures avec leurs dents, blessures dont les cicatrices restent souvent visibles sur leur dos. Ils ouvrent la bouche pour bâiller, ou crient pour impressionner un autre hippopotame. DÉCOUVERTE guépard ne chasse pas à l’affût, mais s’approche doucement de sa proie et la poursuit à toute vitesse : c’est l’animal terrestre le plus rapide, il peut atteindre 115 km/h sur une distance inférieure à 500 m. Sa queue lui sert de balancier pendant sa course. S’il échoue malgré tout, il lui faudra alors plusieurs heures pour récupérer. N’étant pas capable de manger ses prises tout de suite, il se fait assez souvent dérober son repas par d’autres prédateurs. Avec son anatomie particulièrement élancée, il est plus fait pour la vitesse que pour le combat. Il attaque de petites antilopes, des phacochères, des lièvres, des pintades, des francolins, des outardes. La capture de plus grosses proies nécessite une chasse à plusieurs. Dans certains pays arabes ou asiatiques, le guépard a été apprivoisé sans problème. Mais dans les zoos du monde entier, la reproduction en captivité est très difficile, voire impossible le plus souvent : les zoos doivent donc acheter des animaux capturés dans la nature, contribuant ainsi à dépeupler les réserves. 26 ® FAUNE ET FLORE Hippotrague ou antilope rouanne 乍e t hippotrague noir © BIAMITI - FOTOLIA Antilope de 1,50 m au garrot, pesant 250 kg (la plus grande après l’élan et le grand koudou), la rouanne est de couleur brun fauve souvent clair, et a des cornes annelées recourbées vers l’arrière. L’hippotrague noir est légèrement plus petit : 1,20 m au garrot pour 220 kg en moyenne. Il ressemble à l’antilope rouanne, mais sa couleur est beaucoup plus sombre et ses cornes plus grandes, puisqu’elles atteignent plus de 1 m, avec 40 à 60 annelures. Comme son nom l’indique, l’hippotrague ressemble un peu au cheval par ses proportions. Les mâles se battent férocement, en s’agenouillant sur les pattes avant pendant les chocs pour pouvoir attraper par en dessous les cornes de l’adversaire. Ils habitent la savane légèrement boisée, et vivent en troupes de 3 à 15 individus sous la conduite d’une vieille femelle. Le territoire a une grande importance pour l’hippotrague ; il le marque en cassant des branches avec ses cornes et en le défendant vigoureusement. Le mâle dominant évince ses congénères de plus de 18 mois environ, allant même jusqu’à les tuer. Se nourrissant essentiellement d’herbes, les hippotragues peuvent se déplacer fréquemment. Leur espérance de vie est d’une quinzaine d’années. Ils sont chassés par les lions, les léopards, les hyènes, les lycaons, et par l’homme. Hyène Proche des canidés, la hyène a une croupe nettement plus basse que le garrot, haut de 80 cm. Elle pèse environ 60 kg. Ses griffes ne sont bien entendu pas rétractiles. Elle vit en meutes de 10 à 30 bêtes, dans la savane ; elle apprécie les bains de boue. Elle se déplace de manière erratique, en légers zigzags, en couvrant environ 3 à 4 km par heure, à la recherche de viande, mais peut atteindre les 60 km/h pour attaquer une proie. C’est d’abord un prédateur, caractérisé par sa mâchoire extrêmement puissante et son organisation en meutes. Elle peut, avec succès, disputer sa proie à un ou plusieurs guépards, à plusieurs lycaons, à un lion ou à un léopard. C’est en effet aussi un charognard, qui suit en particulier les lions en chasse et sait repérer le vol des vautours, qu’il dominera en général, de même que les chacals, pour le contrôle d’une charogne. Sa mâchoire lui permet d’arracher et de broyer des morceaux énormes, et de trouver ainsi la moelle des os. Les hyènes habitent des terriers : une grande cavité qu’elles creusent à 80 cm sous le sol. Leur cri caractéristique est un hurlement lugubre qui commence sur un ton bas et rauque et s’achève brusquement sur un ton aigu. Le rire s’entend plus rarement. Chaque meute a un territoire bien délimité par ses excréments (que l’on reconnaît à leur couleur verte, puis blanche lorsqu’ils ont séché), par ses urines (évacuées comme chez les chiens), par des traces creusées avec les pattes avant, et par les sécrétions de glandes situées autour de l’anus et que l’animal frotte sur le sol. La femelle est souvent confondue avec le mâle, car ses organes génitaux, assez volumineux, peuvent ressembler à un pénis. La hyène ne peut être tuée par les lions et les lycaons que lorsqu’il lui arrive de trop s’approcher d’une proie convoitée. On distingue la hyène tachetée, assez agressive et assez commune, la hyène rayée et la hyène brune, légèrement plus petites. Impala Antilope très gracieuse, de 1,40 m au garrot et de 70 kg, l’impala est très grégaire : un mâle dominant a pour lui jusqu’à 40 femelles et leurs petits. Les autres mâles vivent groupés à part, mais des combats opposent régulièrement le dominant à un contestataire. La maturité sexuelle est atteinte à un an et demi, pour une durée de vie de 12 ans, (période de gestation La hyène peut atteindre les 60 km/h pour attaquer une proie. FAUNE ET FLORE √ 27 de 6 mois et demi). Les cornes, présentes seulement chez le mâle, sont très grandes et en forme de lyre. En cas de grand danger (c’est une proie très appréciée du léopard et des lions), l’impala s’enfuit en faisant des bonds prodigieux, jusqu’à 9 m de long et 3 m de haut. Koudou Lamantin Le lamantin, grand mammifère au corps cylindrique, est doté d’une petite tête, sans oreilles externes ni défenses. Ses membres antérieurs forment des palettes natatoires et sa queue est aplatie horizontalement. Sa peau est grise, épaisse et nue, hormis au bord des lèvres. Son faciès lui vaut le surnom de « vache de mer ». Le mode de reproduction reste encore peu connu, la gestation dure environ douze mois et la femelle engendre un petit tous les deux ou trois ans. La maturité sexuelle est de sept ans. L’espérance de vie peut atteindre soixante ans. le lamantin peut atteindre 5 m et peser une tonne et demi. Selon les auteurs, le lamantin africain est monogame et vit en famille composée de deux adultes, d’un juvénile et d’un bébé. Plusieurs mâles peuvent courtiser la femelle en rut. Le lamantin est exclusivement herbivore, non ruminant, et consomme des herbes flottantes Lémurien Ce groupe fascinant de primates fait l’objet d’une attention de tous les instants et déplace les foules : scientifiques, équipes de télévision, touristes, écoliers… On les appelle babakoto (« petits grands-pères »), peut-être parce qu’ils représentent les plus proches descendants de nos ancêtres lointains. Pour peu qu’on les observe attentivement, on s’aperçoit que leurs comportements relationnels, leurs danses, leurs expressions et gestes sont empreints d’humanité ! C’est à Madagascar que l’on rencontre les variétés les plus diverses de ce mammifère qui a disparu partout ailleurs, à quelques rares exceptions. Le babakoto tient un peu du singe, un peu du panda, un peu du chat, un peu de l’écureuil, selon les familles… Il en existe de différentes couleurs, de différentes formes et de différentes tailles, depuis le « microcèbe », qui a la taille d’un écureuil (pas plus de 30 g), jusqu’à l’« indri indri », qui est grand comme un enfant (son poids peut dépasser 7 kg). Léopard ou panthère d’Afrique Félin musclé mais très souple, le léopard pèse jusqu’à 85 kg pour 70 cm de hauteur au garrot. Son pelage est fauve et marqué de nombreuses taches noires en forme de rosette. Les jeunes ont des taches plus indistinctes. Dans les régions montagneuses ou humides, le léopard est beaucoup plus foncé, parfois brun noir. Le léopard adulte vit solitaire, sauf pendant la saison de reproduction. Il chasse à l’affût, près des points d’eau, dans les rochers, où il cherche parfois à débusquer damans ou babouins, ou du haut d’un arbre : il saute d’un coup sur sa proie, la terrasse avec ses pattes puissantes et lui casse le cou ou l’égorge. Il hisse alors sa proie sur une haute branche, à l’abri des charognards (le léopard grimpe facilement des troncs verticaux, même avec une proie suspendue à la gueule) et se nourrit à son rythme, souvent en plusieurs fois. C’est un animal extrêmement puissant et rapide. Il mange francolins, pintades et, surtout, toutes sortes de mammifères, en particulier les chacals, les gazelles, les jeunes zèbres et les babouins. Son territoire est marqué par des traces de griffes et par son urine. Il a été décimé par la chasse. DÉCOUVERTE Antilope élégante avec ses cornes en spirale divergentes et ses rayures blanches verticales de son pelage fauve, le grand koudou mesure 1,50 m au garrot pour un poids de 280 kg (1,30 m pour 200 kg chez la femelle) et le petit koudou, espèce distincte, 1 m pour 100 kg en moyenne. Le koudou est apparenté à l’antilope cervicapre présente en Inde. Les femelles n’ont pas de cornes ; chez le mâle, les spirales apparaissent vers 2 ans et les cornes atteignent leur plein développement (c’est-à-dire deux rotations et demie sur plus d’un mètre de long) vers 6 ans, Les koudous aiment les broussailles épaisses et vivent en couple ou en harde de moins de 8 têtes, les mâles se regroupant généralement à part. La période de gestation est de 7 mois (un petit par portée). Les koudous sont capables de sauter des obstacles très hauts. Ils mangent toutes les plantes, mais rarement de l’herbe. Le petit koudou a des rayures blanches plus nombreuses et plus contrastées que le grand. Le koudou est la proie de la plupart des grands prédateurs, y compris de l’homme qui recherche les mâles pour trophées. ou immergées. Il vit en eau douce, fait partie des espèces menacées par la pêche et a totalement disparu de certaines zones de la planète. 28 ® FAUNE ET FLORE Lion Le lion est le plus gros félin d’Afrique. Il pèse jusqu’à 200 kg pour 2,20 m de longueur sans la queue et 1 m au garrot. La lionne, sans crinière, est plus petite. Il arrive que l’on confonde un jeune mâle avec une femelle : la crinière n’est en effet complète qu’au bout de 4 ans et demi environ. Le lion était présent autrefois dans toute l’Afrique, en dehors de la ceinture de forêt équatoriale, jusqu’au Sinaï, la Palestine (la Bible en parle souvent), l’Asie Mineure, la Grèce même, l’Iran, le Balouchistan, l’Inde septentrionale et centrale et, aux temps préhistoriques, l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Sud. En dehors de certains pays d’Afrique, il n’en reste plus que deux centaines à Kathiawar, dans le Nord-Ouest de l’Inde. Aujourd’hui, le lion habite la savane. C’est un animal assez territorial, bien que ce territoire soit en déplacement quasi permanent : 1 à 3 mâles, avec leurs femelles et leurs petits, occupent une zone mouvante pouvant mesurer jusqu’à plusieurs centaines de km2. Son rugissement, un grand cri rauque et descendant, suivi de 3 ou 4 coups brefs, s’entend à presque 10 km à la ronde : il l’émet en général pour éloigner les intrus de son territoire. Bien qu’il ait ses préférences (zèbres, phacochères…), le lion mange toutes les proies, telles que jeunes éléphants, hippopotames, crocodiles, et même parfois les jeunes de ses rivaux. Ce sont généralement les femelles qui chassent (rapportant environ 80 % de la nourriture), et de préférence en groupe, en utilisant parfois des tactiques de diversion. Après l’approche, la charge se fait à 60 km/h sur une courte distance (les poursuites sont rares). La lutte avec les buffles notamment est souvent violente : une femelle se jette sur son dos, s’agrippe en y plantant toutes ses griffes sorties au maximum, et le mord au cou, tandis que les autres l’attaquent aux cuisses et aux épaules. Le buffle se défend longtemps et férocement, en donnant de gros coups de cornes qui blessent parfois mortellement un assaillant. Les proies terrassées sont tuées par étouffement : soit une pression de la mâchoire sur la trachée-artère, soit carrément le baiser de la mort, c’est-à-dire le museau dans la gueule. Les lions peuvent chasser à toute heure de la journée, même si on les voit souvent se reposer à l’ombre l’après-midi. Faisant au moins un repas tous les 3 jours, ils ne représentent pas de danger particulier lorsqu’ils sont repus, et les herbivores peuvent alors parfois paître à proximité. Pendant la période de reproduction, le lion, polygame, reste avec une femelle pendant plus d’une semaine, et l’accouplement a lieu tous les quarts d’heure : la femelle se présente habituellement au mâle de dos, s’allonge à 1 m de lui ; le mâle s’accouple alors en position assise, derrière et au-dessus de la femelle ; puis la femelle va se rouler les 4 pattes en l’air pour se détendre. On attribue la fréquence des accouplements à la faible fécondité du mâle. La période de gestation dure 3 mois et demi, pour une portée de 2 ou 3 petits en général, qui pèsent moins de 2 kg. Les yeux s’ouvrent au bout d’une semaine, les dents apparaissent au bout d’un mois, et le lionceau est sevré vers 3 mois. Il pèse 20 kg à 6 mois, et environ 90 kg à 20 mois. Il atteint son développement physique maximal à 5 ans, et vit en moyenne presque 15 ans. Le lion n’a pas de prédateur à part l’homme, et lui-même pour les petits. Lycaon ou cynhyène Carnivore ressemblant à un chien sauvage haut sur pattes, le lycaon pèse 25 kg pour 70 cm au garrot. Son pelage porte de larges marbrures noires, marron, jaunes et blanches. Ses oreilles, tenues dressées, sont grandes et arrondies. Il présente une particularité intéressante, signe de grande primitivité : il a 42 dents, soit trois rangées de 14, dont deux à la mâchoire supérieure. Le lycaon vit et chasse en meutes de 5 à 30 individus. La meute nomadise dans un milieu naturel riche en gibier. Elle chasse à vue, commence par poursuivre une proie (notamment parmi les antilopes) à petite vitesse, puis accélère jusqu’à 50 km/h. A tour de rôle les lycaons se relaient alors à la tête de la meute pour harceler la victime choisie, tandis que les autres soutiennent et rabattent éventuellement sur les côtés. La proie est saisie par les membres postérieurs, puis par la gueule, mais elle ne meurt en général que par hémorragie, après que la meute l’a bien entamée. Le dépeçage est alors assez sanglant, car les lycaons enfouissent toute la tête dans le corps de la victime, laquelle disparaît très rapidement. Les lycaons figurent parmi les rares animaux qui se partagent la nourriture à peu près équitablement. Les petits ont aussi droit à leur part, par régurgitation. Chaque animal a besoin d’environ 5 kg de viande par jour. Il n’y a pas de formation de couples réguliers. La période de gestation dure 70 jours, et les portées sont en moyenne de 7 petits, dont deux fois plus de mâles que de femelles. Les petits ouvrent les yeux à 2 semaines, tètent pendant deux mois et demi, et apprennent à chasser vers 6 mois. Le lycaon vit une FAUNE ET FLORE √ 29 dizaine d’années, et n’a pas de prédateur particulier. Il a été longtemps chassé par les Africains comme animal nuisible alors qu’il touche rarement au bétail domestique. Il a été également décimé par la rage, sans doute transmise par des chiens domestiques. et dans la péninsule arabique. Il vit en couple ou en troupeau, rarement en solitaire. Cet animal se défend férocement en cherchant à empaler tout agresseur, mais l’espèce a été majoritairement décimée. Mangouste Appartenant à la famille des porcins, et ressemblant un peu à nos sangliers, le phacochère vit en famille et loge dans des terriers. Il pèse jusqu’à 140 kg pour le mâle et 75 kg pour la femelle, pour 60 à 80 cm de hauteur. Le phacochère présente deux grosses verrues de chaque côté de la face, l’une sous l’œil, l’autre un peu en arrière des défenses. Verrues et défenses sont moins proéminentes chez la femelle. Les défenses sont les canines de la mâchoire supérieure ; elles sont en forme de demi-cercle pointé vers le haut et atteignant parfois une longueur de plus de 50 cm. Le phacochère mange des herbes et déterre aussi des bulbes et des tubercules. Il se baigne dans la boue pour se laver et accepte la présence de pique-bœufs qui le débarrassent de ses tiques et autres parasites. La période de gestation est de presque 6 mois, et les portées comptent 3 ou 4 petits. Le phacochère, assez craintif, est une proie très appréciée du léopard et du lion. Okapi L’okapi, ou Okapia johnstoni, est un mammifère qui pèse de 200 à 300 kg à l’âge adulte et qui vit uniquement dans les forêts humides. La couleur de son pelage est brun foncé tirant sur le roussâtre, plus clair sur la tête. Les membres antérieurs et les cuisses portent des zébrures blanches et noires. L’okapi est un proche cousin de la girafe. Oréotrague Petite antilope (moins de 20 kg pour 55 cm de hauteur au garrot), ressemblant très légèrement aux chamois de nos Alpes, l’oréotrague habite les pentes rocheuses. Il se tient sur la pointe de ses sabots, qui laissent à chaque pas de fines traces doubles caractéristiques. La grande dureté de ses sabots lui permet de tenir sur des rochers fortement inclinés et de faire des bonds très aériens, tout en équilibre. L’intérieur de ses oreilles, larges et arrondies, semble rayé de blanc et de noir. Très craintifs, les oréotragues vivent généralement en petits groupes (moins de 5 individus) et mangent toutes sortes de plantes et d’arbustes. Dans certains groupes, les femelles n’ont pas de cornes. Oryx Grande antilope aux longues cornes droites (plus de 1 m), l’oryx pèse 200 kg pour une hauteur de 1,30 m au garrot. Il vit dans des régions arides. Il était autrefois présent jusqu’en Afrique du Nord, en Egypte, au Sinaï Potamochère Souvent appelé sanglier rouge des rivières, c’est un mammifère de la sous-famille des Suinae, seul parmi les grands mammifères à être présent à la fois sur le continent africain et à Madagascar. Trapu, couvert de soies courtes allant du roux au noir selon l’âge, son dos et ses joues sont hérissés d’une crête de soies blanches. Son groin est étroit et ses oreilles se terminent en une pointe garnie d’un long pinceau de poils blancs. Il peut mesurer jusqu’à 1,20 m, pour une hauteur au garrot de 75 cm en moyenne, et son poids peut atteindre 130 kg. Les défenses sont généralement invisibles lorsque la gueule est fermée, mais elles peuvent atteindre 19 cm pour les inférieures ; les supérieures viennent frotter continuellement les inférieures, de sorte que leur tranchant est parfaitement aiguisé. Le potamochère fréquente les forêts humides et marécageuses. Son corps massif et puissant lui permet de pénétrer en force dans les fourrés les plus épais. Ce très bon nageur vit en solitaire ou en petits groupes et passe la journée à dormir dans sa bauge. Il se nourrit de racines, de champignons, de fruits tombés, d’insectes et de petits reptiles. DÉCOUVERTE La mangouste se nourrit d’oiseaux, d’insectes (notamment de termites), de rongeurs, d’œufs (de reptiles ou d’oiseaux), de lézards et de serpents. Sa vivacité lui permet de sortir la plupart du temps victorieuse d’un combat avec ces derniers. Elle mesure de 25 à 50 cm et pèse de 700 g à 4 kg, selon les espèces. Egalement selon les espèces, les mangoustes vivent soit en couple ou groupe familial d’environ 4 têtes soit en petites colonies d’une quinzaine d’animaux, dans de vieilles termitières abandonnées par leurs insectes et qui prennent alors des formes érodées arrondies. Phacochère 30 ® FAUNE ET FLORE Rédunca et grand rédunca ou cobe 乍des roseaux Petite antilope assez rare et gracieuse (60 kg pour 75 cm au garrot), le rédunca est un herbivore qui vit sur un territoire à proximité de l’eau, en petits groupes familiaux. Ses cornes, bien particulières, forment des crochets vers l’avant. Le grand rédunca pèse 85 kg pour 1 m de hauteur et a des cornes beaucoup plus grandes et divergentes. Il a à peu près les mêmes comportements que le rédunca. Rhinocéros noir Faisant partie des ongulés, ayant 3 doigts par patte (de l’ordre des périssodactyles comme le zèbre), le rhinocéros porte sur le nez deux cornes pleines disposées longitudinalement, la plus en avant étant la plus grande. Ces cornes, développées à partir de la peau et sans lien avec le squelette, mesurant jusqu’à 1,20 m pour la grande, 60 cm pour la petite, sont la cause de son massacre : encore 30 000 à la fin des années 1960, ils sont aujourd’hui menacés de disparition (il y aurait un peu plus de 4 200 rhinocéros vivants pour l’ensemble du pays). A cause de l’inhabituelle durée (plus d’une heure) de l’accouplement de ces animaux, certains Chinois, de Hong Kong ou de Taïwan notamment, et certains Japonais, s’imaginent que la poudre de leurs cornes a des propriétés aphrodisiaques, ce qui a pourtant été scientifiquement démenti. Après avoir donc décimé les rhinocéros asiatiques (notamment ceux de la péninsule Indochinoise), ils se sont attaqués à ceux d’Afrique. Les riches Yéménites sont également de grands amateurs de manches en corne de rhinocéros pour leurs poignards traditionnels. Les Occidentaux ont cependant une responsabilité au moins aussi lourde que les Asiatiques, car la chasse inconsidérée, notamment jusqu’au début des années 1970, a très largement contribué à la disparition de ces animaux, avant que, paradoxalement, son interdiction (et la fermeture, pendant quelques années, des frontières au tourisme) ne parachève le massacre en permettant une prolifération massive et incontrôlée du braconnage. Il ne reste aujourd’hui que très peu de rhinocéros. Certains pays d’Afrique de l’Est les font venir par avion d’Afrique du Sud pour repeupler leurs parcs. Mais, là encore, seulement quelques mois après leur réintroduction, on découvrait la dépouille de certains, tués par des braconniers. Le rhinocéros noir, plus grand que le rhinocéros asiatique mais plus petit que le rhinocéros blanc d’Afrique, se distingue de ce dernier non pas par sa couleur (qui n’est chez l’un comme chez l’autre ni noire ni blanche, mais dépend de la terre dans laquelle il se roule), mais par la forme de sa gueule : le rhinocéros noir broute toutes sortes de plantes (plus de 150), tandis que le rhinocéros blanc ne mange presque exclusivement que de l’herbe. La bouche du rhinocéros noir est donc plus pointue, avec une lèvre supérieure préhensile en V, tandis que le rhinocéros blanc a une bouche plate et large et des lèvres horizontales. Le rhinocéros noir se distingue encore de son compère par un comportement très agressif. Il pèse jusqu’à 1 500 kg pour une hauteur au garrot de 1,80 m. Le mâle vit en solitaire. La femelle vit avec son petit, et marche devant lui (contrairement au rhinocéros blanc). Le rhinocéros sort en général de la forêt le matin, mange, se repose, souvent couché, tout l’après-midi, et mange à nouveau le soir, où il vient se mettre à l’abri sous les arbres. Il marque son territoire de ses excréments qu’il étale avec ses pattes postérieures. Dans les régions où il a été beaucoup chassé, c’est un animal assez agressif et très vif malgré sa lourdeur apparente : il peut faire demi-tour sur place et charger à 50 km/h. Sa vue est très mauvaise, contrairement à son odorat et à son ouïe ; voyant très mal, il perçoit surtout les intrus en mouvement, et charge alors tout droit. Lorsqu’on est surpris par un rhinocéros, on est perçu comme un agresseur potentiel, et le mieux est alors de rester complètement immobile. Les mâles se battent pour s’approprier une femelle, et s’accoupler avec elle pendant parfois plus d’une heure, en éjaculant à plusieurs reprises. La période de gestation est de 15 mois ; le petit pèse environ 40 kg et mesure 45 cm. A cinq mois, le rhinocéros pèse déjà 200 kg et mesure près de 1 m. L’absorption d’eau, les comportements territoriaux et le développement de la corne commencent à l’âge de quelques mois seulement. Complètement sevré à 1 an, il est adulte vers 5 ans et a une longévité potentielle de 40 ans. Les femelles donnent naissance avec régularité tous les 2 à 4 ans. Serval Félin de taille moyenne (12 kg pour 50 cm de haut) mais élancé, le serval a des oreilles grandes et ovales, une queue courte ornée d’anneaux noirs et un pelage fauve clair © ISTOCKPHOTO.COM/GUENTERGUNI FAUNE ET FLORE √ 31 parsemé de larges taches noires, alignées à peu près horizontalement. C’est un animal très agile mais craintif. Il chasse des insectes, de petits reptiles, des oiseaux (jusqu’à la pintade) et des petits mammifères (y compris de petites gazelles). Sa technique de chasse consiste à s’en approcher très doucement, puis à faire un haut bond pour capturer sa proie ; il joue alors volontiers avec elle avant de l’étouffer dans sa gueule. Il habite des trous dans la terre ou des anfractuosités rocheuses, en savane ouverte. La période de gestation dure 70 jours, et les portées sont de 2 à 4 jeunes. Le serval est adulte à 2 ans, et vit une douzaine d’années. DÉCOUVERTE Sitatunga ou guib d’eau Sitatunga Rare antilope de marais, ressemblant assez au guib harnaché, pesant une centaine de kilos, et présentant la particularité d’avoir des sabots très longs et légèrement palmés entre les onglons, ce qui lui permet de se déplacer aisément sur les sols mous, vaseux, sableux et boueux. Le sitatunga est plus grand que le guib harnaché, a des cornes plus longues, présentes seulement chez le mâle, des rayures moins marquées et une couleur plus grise. Il a l’arrière-train surélevé, ce qui lui donne une allure voûtée. Il sait nager, en particulier lorsqu’il se sent menacé, en ne laissant dépasser que ses narines. Mature à 2 ans, il vit une quinzaine d’années. Vervet ou grivet Singe d’une cinquantaine de centimètres de haut pour un poids d’environ 5 kg, le vervet a la queue raide, la face noire entourée d’une couronne et de favoris blancs, et le pelage gris brun clair, avec parfois des reflets un peu verts. Ses testicules sont d’un bleu fluorescent étonnant. Le vervet Johnstoni fut observé pour la première fois par un certain Pocock, en 1907. Il est assez répandu, dans les savanes un peu boisées et à la lisière des forêts pas trop humides. Il vit en bandes de 20 à 30 individus, dort dans les arbres, mais mange surtout au sol des fruits, des graines, des fleurs, des insectes, des œufs, des oiseaux et des lézards. Il se déplace très rapidement. Il est une proie appréciée des léopards, d’autres félins plus petits et de gros rapaces. La période de gestation est de 6 mois ; le jeune pèse 400 g environ à la naissance ; la mère lèche son nouveau-né, mange le placenta et coupe le cordon ombilical en le mordant. Le vervet vit jusqu’à 20 ans. Zèbre Seul animal rayé dans la famille des équidés, le zèbre est propre à l’Afrique. Il pèse jusqu’à 330 kg et mesure jusqu’à 1,40 m au garrot. Comme chez la girafe, les poils de la crinière sont toujours relativement courts, et dressés. On distingue le zèbre de Grévy, plus gros, aux rayures plus nombreuses, plus fines et moins distinctes, et le zèbre de Burchell, proche parent du Quagga (rayé sur la tête et la nuque uniquement), qui a été exterminé au XIXe siècle (le dernier spécimen est mort en captivité à Amsterdam en 1883). Avec le rhinocéros ou le cheval, il est de l’ordre des périssodactyles (mammifère ongulé herbivore présentant une réduction importante des canines et molaires, un intestin très long, et dont l’axe des 4 membres passe par le troisième doigt, très développé), et se distingue par là des ruminants, notamment de tous les bovidés, les giraffidés et les antilopes. Malgré son comportement apparemment peu craintif, c’est un animal extrêmement sauvage, qu’il est presque impossible d’apprivoiser. On dit que plus les bandes noires sont larges, plus le zèbre est âgé ; cependant on distingue deux individus principalement par la forme des taches au milieu du dos. 32 ® FAUNE ET FLORE Les zèbres sont nomades et grégaires : leurs troupeaux sont des regroupements familiaux, de 5 à 20 têtes, vivant en savane herbeuse. Ils paissent, mais broutent aussi plantes et arbustes, et déterrent des racines. Ils se déplacent en file indienne, et émettent une sorte de hennissement saccadé et répétitif en « i-a ». Les étalons se battent fréquemment à gros coups de dents et de ruades pour gagner le droit de s’accoupler avec une femelle. Les accouplements ont lieu toutes les une à deux heures, pendant un ou deux jours. La période de gestation est d’environ un an, et les petits naissent en général entre janvier et mars. Les jeunes zèbres sont une proie très vulnérable, mais de manière générale, tous, même les adultes, sont un mets très apprécié des lions en particulier, et des crocodiles, contre lesquels ils se défendent mieux que les gnous, en tentant de les mordre aux yeux pour les aveugler. Reptiles Les reptiles sont des vertébrés rampants, à respiration pulmonaire et à température variable, recouverts d’écailles kératinisées ; ce sont les plus proches parents des dinosaures, avant les oiseaux. On distingue les ophidiens (serpents), les sauriens (crocodiles, lézards, dont les caméléons) et les chéloniens (tortues). Ils sont dépourvus d’oreilles internes. Les œufs ne sont pas couvés mais enterrés, sauf ceux des pythons, autour desquels la mère se love. On n’observe chez les reptiles aucun comportement parental : les petits sont indépendants dès l’éclosion. Tous consomment du calcaire sous une forme ou une autre pour l’ossification. Les serpents ont des yeux dépourvus de paupières, une langue bifide exploratrice, de petites dents crochues aptes à retenir les proies et, en plus, dans certaines espèces, deux crochets reliés à une glande venimeuse par un canal ouvert ou clos, qu’ils utilisent pour se défendre ou pour capturer une proie. Ils sont capables d’ingérer des proies énormes qu’ils ne peuvent pas mâcher, et la digestion peut alors être une véritable épreuve physiologique durant plusieurs semaines. Leur peau est renouvelée d’un seul coup lors de la mue ; ils laissent alors de belles exuvies. Ils progressent par reptation, natation ou saut. Comme dans les œufs d’oiseaux, les embryons se nourrissent en absorbant tout le blanc de l’œuf, une grande partie du jaune, et un peu du calcaire intérieur de la coquille pour l’ostéogenèse. A l’éclosion, ils brisent la coquille au moyen d’un diamant, protubérance cornée sur la mandibule supérieure, qui disparaît en 48 heures. Caméléon Reptile appartenant aux lézards. Chaque patte à 5 doigts en forme de pinces, 3 à l’intérieur et 2 à l’extérieur, ce qui lui permet de s’accrocher à n’importe quelle branche. Sa queue est préhensile. C’est un animal territorial, au déplacement spécialement lent. Ses yeux sont absolument indépendants, et du fait de leur proéminence, ils permettent une vision stéréoscopique. On dit qu’il est homochromique ; mais sa couleur dépend davantage de son état émotionnel que du milieu où il se trouve. Pour se nourrir, il projette sa langue protractile, d’une longueur équivalente à celle de son corps, en 1/25e de seconde, sur ses proies, généralement des insectes, qui y adhèrent grâce à une salive visqueuse particulièrement collante. Les cornes que porte seulement le mâle, également plus mince, évoquent un peu le dinosaure tricératops : deux au-dessus des yeux, une au bout du museau. Son régime peut inclure de petits oiseaux, en plus des insectes. Son espérance de vie est inférieure à 1 an. Cobra Serpent noir à tête étroite, de la famille des élapidés (comme les mambas), le cobra cracheur est un naja qui peut atteindre les 2 m, pour une largeur maximale de 5 à 6 cm. En cas de menace, il peut dresser sa tête en la levant aux deux tiers de la longueur de son corps et, grâce à ses crochets, ou bien en mettant ses lèvres en forme de canal, cracher à plus de deux mètres, de manière extrêmement précise, dans les yeux de son adversaire, ce qui aveugle ce dernier instantanément (il est impératif de se rincer abondamment et immédiatement les yeux sous peine de cécité définitive). La morsure de cobra injecte un venin neurotoxique. Le cobra sort surtout la nuit et se nourrit essentiellement de rongeurs. Il est ovipare, c’est-à-dire que ses œufs sont couvés et n’éclosent pas dans l’utérus ou juste après la ponte comme chez les vipères. De 15 à 20 œufs peuvent être pondus à la fois, généralement à la fin de l’été. Les œufs, de forme ovale, mesurent quelques centimètres de long, et les petits font environ 10 cm de longueur à l’éclosion. L’espérance de vie du cobra est supérieure à 20 ans. Il est présent dans de nombreux pays d’Afrique. Crocodile du Nil En bon reptile, le crocodile se repose en se réchauffant au soleil, tout en ouvrant longuement la bouche pour évacuer parfois un éventuel excès de chaleur par transpira- FAUNE ET FLORE √ 33 Mamba Serpent de plus de 3 m à l’âge adulte, le mamba noir est de la même famille que les cobras : les élapidés, au venin neurotoxique très dangereux. Il est de section à peu près circulaire, d’un diamètre de 2 à 3 cm, ce qui est fin pour sa taille. Il habite des trous de termitière ou de troncs morts. Le plus rapide des serpents terrestres (15 km/h), il devient très agressif dès qu’il se sent menacé, c’està-dire, en fait, approché. Il se déplace la tête relevée au-dessus du sol, mais peut également se dresser d’un tiers de son corps en cas de menace. Il se nourrit généralement d’oiseaux et de rongeurs. Un mamba adulte peut mordre et injecter du venin une vingtaine de fois, mais pour l’homme, deux coups seraient mortels en quelques minutes. En safari, toutefois, il n’y a absolument aucun risque. Les crocs mesurent plus de 6 mm. Une proie est souvent dissoute par les sucs digestifs en moins de 10 heures. Les œufs sont pondus par douzaine ; ils mesurent chacun 7 sur 3 cm. C’est un serpent ovipare. A l’éclosion, les petits mesurent environ 40 cm. Le mamba vert est plus petit. Il vit dans les arbres et mesure au plus 1,80 m. Il est aussi beaucoup moins agressif, et beaucoup plus craintif. Il se nourrit surtout d’oiseaux et de leurs œufs. Python Très gros serpent ovipare, mesurant jusqu’à plus de 5 m pour parfois 70 cm de circonférence par endroits, et pesant jusqu’à 50 kg, le python n’a pas de venin, mais étouffe sa proie avec sa mâchoire ou en l’écrasant après s’être enroulé autour d’elle. Sa mâchoire peut atteindre un angle d’ouverture de 130 °, contre 30 ° chez l’homme. Il a longtemps été chassé à outrance pour sa peau. Il n’attaque pas l’homme (mais peut se défendre) ; il se nourrit de rongeurs, de lièvres et d’autres petits mammifères. Il a donc une action bénéfique en éliminant les animaux nuisibles aux cultures. Dans les rares cas où il s’attaque à la volaille domestique, les Africains le chassent parfois avec une technique assez particulière : un homme plonge sa jambe dans le terrier du python ; celui-ci essaie de l’avaler, et l’engloutit jusqu’au-dessus du genou ; on tire alors l’homme hors du trou, en entraînant avec lui le serpent que l’on tue. Mais la jambe de l’homme-appât est déjà attaquée par les sucs digestifs du python, et souvent en mauvais état. Le python a un reste de pattes atrophiées, qui lui sert surtout pendant l’accouplement. DÉCOUVERTE tion, et se cache sur les berges ou se met dans l’eau en embuscade. Il apprécie les cours d’eau lents, les embouchures et les marais. Il s’attaque à tous les types de proies, notamment à toutes sortes de gros poissons, qu’il chasse sous la surface grâce à une troisième paupière brillante qui lui permet de voir sous l’eau, à plusieurs herbivores (aux gnous et zèbres qui traversent fréquemment les rivières lors de leur migration) et à de grands oiseaux autour des points d’eau. Il prend environ un repas par semaine, car ses prises sont importantes et longues à digérer. Il est capable, sur la terre ferme, d’effectuer des bonds prodigieux ou de rattraper un homme et, dans l’eau, de faire des accélérations fulgurantes. Il brise tous les membres de sa proie par de grands coups de mâchoires, afin de pouvoir l’avaler. Il a 36 dents en haut, et 28 en bas, qui elles-mêmes ne sont pas faites pour broyer mais pour happer. En général, il stocke pendant quelques jours sa viande sous l’eau, où elle reste accrochée à des racines ou à des branches immergées à l’abri des charognards, afin de la faire faisander : la décomposition permet de détacher des fragments. Il avale des pierres qui le lestent et aident son tube digestif à broyer ses aliments. Il a une longévité de 60 ans, en moyenne. Les hommes le chassent pour la belle peau souple de son ventre. Les larmes de crocodile ne sont que le résultat de la compression de glandes lorsqu’il ouvre la bouche. Il vagit. Les accouplements ont lieu sous l’eau. C’est un ovipare : après 4 mois, la femelle pond ses œufs dans un trou de 1 m de profondeur, jusqu’à plus de 100 m du rivage, et les recouvre de terre ou de sable pour une incubation de 3 mois environ. Ce nid sert de protection contre les prédateurs et de régulateur thermique : la température ambiante va influencer le sexe. Entre 30 et 34 °C, la proportion de mâles sera très supérieure. Les jeunes sont une proie appréciée des échassiers, mais les adultes le leur rendent bien. Sa queue, qui représente environ d’un tiers à une moitié de toute sa longueur, est un battoir large et musculeux couvert de protubérances cornées formant deux carènes convergeant en une seule à l’extrémité ; elle est un prodigieux organe de propulsion. A l’avant, les plaques osseuses de sa carapace fusionnent avec les os du crâne. Sa croissance est continue tout au long de sa vie, environ 30 cm par an : il peut donc dépasser les 5 m, les records étant autour de 7 m. Son ouïe est très supérieure à sa vue. 34 ® FAUNE ET FLORE Le python pond environ 40 œufs à la fois, de près de 10 cm de diamètre et de 150 g chacun. La femelle les couve pendant presque 2 mois ; les petits mesurent plus de 50 cm à l’éclosion. Tortue Reptile existant depuis 300 millions d’années, sans doute le plus ancien vertébré terrestre. En brousse, on le rencontre sous trois espèces : une petite vert foncé et végétarienne, peu connue ; une grande mais plate, avec une carapace de brun roux à gris (tortue de Tornier, ou pancake tortoise), qui s’abrite des chaleurs excessives et se protège des prédateurs dans des anfractuosités rocheuses où elle peut aisément se faufiler. Elle est également herbivore, et cependant assez agressive. En raison de son anatomie peu épaisse, elle ne pond qu’un œuf à la fois. Enfin, une troisième, plus grosse encore (50 cm de long), carnivore, appelée tortue léopard en raison de sa couleur. Elle pond de 4 à 8 œufs sphériques d’un diamètre de 5 cm, posés en pyramide dans un trou creusé, proies très appréciées de nombreux petits carnivores. Ses ongles courts et ses pattes arrière plates ne l’aident pas à creuser. D’abord carnivore, elle mange des rongeurs, et est entre autres friande d’ossements et d’excréments de hyène ou de lycaon : elle trouve dans les os des proies avalées par les prédateurs le calcium nécessaire à sa propre carapace et aux coquilles de ses œufs. Elle avale aussi des insectes, des escargots, des fruits et des végétaux sauvages. Par temps froid, elle se cache dans des obstacles naturels, termitières, trous, rochers situés sur son territoire. 乍Proie facile malgré sa carapace et la puissance de ses muscles, ses prédateurs sont le varan, la chauve-souris, les serpents, quelques félins, et l’homme. Les tortues de mer ont de grandes pattes palmées ou des nageoires, ne peuvent pas rentrer leurs membres extérieurs dans leurs carapaces, mais ont une vision meilleure que celle des tortues terrestres et pondent des œufs beaucoup plus nombreux. En général, les tortues se dirigent avec le soleil, en fonction de l’orientation de la chaleur induite sur la carapace. Les plus grandes peuvent vivre 70 ans, Elles sont aussi capables de jeûner pendant plusieurs semaines, et leurs besoins en eau sont réduits, car leurs écailles les protègent de la transpiration et leurs excréments sont très secs. La température qui leur convient le mieux est de 28 °C ; on parle alors de posture d’insolation. A 15 °C, leur cœur ne bat plus qu’à une pulsation par minute, et à 40 °C, il atteint 30 pulsations par minute. Leurs sens perçoivent surtout la chaleur et les vibrations, mais elles ont aussi un odorat assez développé, même sous l’eau, et une vue assez bonne, percevant surtout le rouge orange et les mouvements. Elles ne perçoivent en revanche que les sons graves : leurs oreilles sont en arrière de l’œil, sans pavillons extérieurs, ce qui fait qu’elles ont le tympan au niveau de la peau. Leur carapace est une matière vivante, formée par épaississement du derme par accumulation de kératine, composée d’une dossière de 13 plaques au centre entourées de 25 autres plaques, et d’un plastron relié à la dossière par un pont sur chaque flanc. Elles se distinguent des autres reptiles par leur absence de dents, remplacées par un étui corné tranchant semblable à un bec. Le mâle se sert de ses griffes pour s’agripper lors de l’accouplement (seul moment où l’on peut entendre sa voix), après avoir fait sa cour en cognant sa carapace sur sa compagne, en lui mordant les pattes avant et en décrivant des cercles autour d’elle. Le mâle a une queue plus longue que la femelle. Les ovules sont mûrs au printemps, mais le mâle ne les féconde qu’en été, saison où il produit ses semences. Chez les tortues d’eau, la cour a lieu à terre, mais l’accouplement sous l’eau. Les œufs sont enfouis dans le sol et éclosent sur le côté. Bien que toutes soient protégées par la CITES de Washington (convention de 1973 pour la protection des espèces naturelles menacées), certains pays les chassent pour leur viande blanche et leurs écailles. Varan Gros lézard carnivore, d’allure préhistorique et mesurant jusqu’à 1,5 m de long, le varan ne s’attaque qu’à de très petites proies. Il se nourrit d’oiseaux, de rongeurs, de batraciens et d’œufs. Il peut se déplacer très rapidement. C’est un ovipare. On distingue le varan du Nil, semi-aquatique, plus long et plus fin, et le varan de savane, plus trapu, qui fréquente les rochers et les brousses sèches. Ce dernier est gris avec des taches jaunes, habite des terriers sous des pierres, dans des termitières, ou dans des cavités de rochers ou de troncs d’arbre creux. Il aime prendre des bains de soleil, et se nourrit d’insectes (bousiers, sauterelles, criquets…), de jeunes tortues, d’escargots et de charognes. Ses prédateurs sont les rapaces, et la mangouste qui dévore ses œufs. Il diffère des iguanes d’Amérique, qui sont végétariens. FAUNE ET FLORE √ 35 Vipère commune d’Afrique et vipère 乍du Gabon Oiseaux Les oiseaux constituent une richesse inouïe, encore très méconnue dans les pays de culture francophone. Ils descendent d’un reptile volant, le ptérosaure qui vivait il y a 200 millions d’années. Leurs poumons sont prolongés à plusieurs endroits du corps. Les pattes ont un revêtement écailleux semblable DÉCOUVERTE La vipère d’Afrique, de la famille des vipéridés, est un serpent d’environ 1 m de longueur et assez large. Sa tête plate est encore plus large que son corps. Sa peau est verte ou orange, rayée d’écailles jaunes en chevrons pointés vers l’arrière. Elle se déplace en général lentement, plus à la manière d’une chenille qu’en serpentant, mais est capable d’attaques très rapides, même à partir d’une position enroulée. Lorsqu’elle est dérangée, la vipère émet un sifflement, ou même un souffle, comme son nom anglais l’indique ; il faut alors ou bien déguerpir vivement s’il en est encore temps, ou bien s’immobiliser complètement. Les crocs de la vipère d’Afrique sont courbes et très longs (jusqu’à 1,8 cm), et pénètrent très profondément dans la chair de la victime (la morsure est d’autant plus grave). Après avoir mordu, et contrairement aux serpents élapidés (cobras…), elle retire ses crocs rapidement pour être prête à attaquer une deuxième fois. Au repos, elle replie ses crocs contre son palais. Contrairement encore à la plupart des autres serpents, elle ne fuit quasiment jamais, mais, pour se défendre, prévient les intrus et les mord si elle en sent la nécessité. C’est pourquoi, dans le bush et aussi près de l’eau, et dans l’eau, il faut toujours faire très attention où l’on marche. La vipère est à l’origine du plus grand nombre d’accidents dus aux morsures de serpent en Afrique. Comme beaucoup de serpents, c’est un animal essentiellement nocturne. La vipère étant vivipare, une trentaine de petits sortent de leurs œufs quelques minutes seulement après la ponte. Egalement présente en Afrique de l’Est, quoique moins répandue, la vipère du Gabon a les mêmes comportements, sauf qu’elle privilégie les forêts humides ou leur proximité. Elle est encore plus grande, puisqu’elle peut atteindre 1,80 m de longueur, sa tête 12 cm de largeur, et ses crocs jusqu’à 5 cm ! Ses écailles forment des taches vertes, bleues, brunes et jaunes qui la camouflent remarquablement bien, d’où le risque de la surprendre. Les jeunes mesurent 30 cm à l’éclosion. à la peau des reptiles. Les longues pattes nues des échassiers évitent à ces derniers de se mouiller les plumes lorsqu’ils cherchent larves, insectes, poissons ou amphibiens dans les rivières et marais. Les plumes servent à les isoler de l’humidité, du vent et du froid, à camoufler à la fois le prédateur et la proie potentielle, à communiquer en tirant parti par exemple de leur gonflement, notamment lors des manœuvres d’intimidation ou des parades bien visibles surtout chez les gros oiseaux (autruches, serpentaires, rapaces en vol), et, bien sûr, à voler, avec une technique et une efficacité que les ingénieurs ont encore du mal à reproduire.L’aile d’un oiseau fonctionne à la fois comme l’aile et l’hélice d’un avion. L’usure de leur extrémité donne une bonne idée de l’âge du volatile, par exemple chez les vautours. On distingue aussi les plumes de la queue, essentielles pour le contrôle de la stabilité de profondeur, les plumes de couverture, les plus nombreuses, et le duvet. Parmi les différents types de vol, citons le vol vibré, le vol battu, le vol à voile et le vol plané. Les poils à la base du bec sont aussi une forme primaire de plume. Chez la majorité des espèces, on assiste à deux mues : l’une, plutôt partielle, avant la période de reproduction, l’autre, parfois complète, après. Chez certaines espèces, cette mue ne se déroule pas progressivement, mais, au contraire, sur un court laps de temps, pendant lequel ils sont incapables de voler (comme chez les oies égyptiennes). Une glande, située près de la queue, sécrète une substance huileuse dont l’oiseau se sert pour enduire, au moyen de son bec, ses plumes afin de les rendre imperméables. Cette glande est très développée chez les oiseaux aquatiques, mais fait défaut chez l’autruche par exemple. Les couleurs parfois très vives des plumes sont dues à des pigments tels que la mélanine et les caroténoïdes lors de la croissance. Les oiseaux ont de 11 à 25 vertèbres cervicales contre 7 chez les mammifères. Leurs os creux, dépourvus de moelle permettent une légèreté propice au vol. Les oiseaux sont capables de bloquer les puissants muscles de leurs pattes même en dormant, ce qui leur permet, entre autres exploits, de rester sur une branche sans tomber.Leur vue, qui est leur sens principal, est en général excellente. Leurs yeux sont disposés latéralement (sauf chez les rapaces nocturnes), les axes optiques formant un angle de 90 degrés chez certains prédateurs, ce qui permet une vision binoculaire et le repérage de très loin des proies. 36 ® FAUNE ET FLORE Compensant la faible dimension du champ (à 145 degrés chez certains columbiformes), la mobilité du cou permet aux oiseaux de voir venir un agresseur par-derrière. Parmi les émissions vocales, on peut distinguer les cris et appels de contact (avec d’autres individus, pour signaler sa position, donner l’alarme…) et de cour (parade) ; le chant, surtout utilisé pour clamer ses prétentions sur un territoire ou pour faire la cour ; enfin, les gazouillements élémentaires des jeunes oiseaux en perfectionnement. L’étude des chants a montré qu’il existait des sortes de « dialectes régionaux », puisque les mêmes espèces n’émettent pas partout les mêmes types de chants. Les oiseaux se nourrissent sans aucune mastication. Ils ne coupent pas, mais déchirent, même chez les rapaces. Cela provoque une usure du bec progressive qui est compensée par une croissance continue. La diversité des formes de bec est considérable ; elle conditionne, bien entendu, le type d’alimentation. Plus une forme de bec est rare, plus l’habitude alimentaire est spécialisée, et donc plus la survie de l’espèce est fragile. Malheureusement, moins une espèce est étroitement liée à un milieu, plus son apparence est commune, et plus elle a tendance à accaparer les ressources alimentaires des espèces moins adaptables. Plus elle est donc nombreuse. C’est, par exemple, le cas des corbeaux, qui furent importés d’Inde par l’administration coloniale allemande pour nettoyer les rues. On n’est désormais obligé de les éliminer au moyen de coûteux pièges collectifs. La reproduction est en générale annuelle, mais à des périodes différentes selon les espèces et leur type d’alimentation. Si toute une couvée échoue, une tentative consécutive est faite. A la fin de l’incubation, l’oisillon brise sa coquille grâce à une petite dent en excroissance sur la mandibule (mâchoire) supérieure, qui disparaît ensuite. A la naissance, on peut distinguer les oiseaux nidicoles (pélican, martin-pêcheur, pic, rollier et passériformes), naissant à peu près nus et complètement dépendants, les oiseaux semiinaptes, couverts de duvet mais incapables de quitter leurs nids (rapaces, naissant les yeux fermés, et hérons, ibis, cigognes, procellariiformes), et les oiseaux nidifuges (oies, grues), naissant avec leur duvet, et pouvant, dans certains cas, picorer eux-mêmes leur nourriture. L’élevage peut durer de deux semaines chez des passériformes à de nombreux mois chez de grands oiseaux. Quant aux migrations, elles remontent sans doute à l’ère tertiaire (65 millions d’années à 2 millions d’années avant notre ère), lorsque les modifications saisonnières de climat purent provoquer sur les continents nouvellement formés des mouvements analogues des volatiles de l’époque. Les glaciations de l’époque quaternaire eurent sans doute des conséquences similaires. Si certaines espèces pratiquent l’itinérance, la plupart des migrateurs passent selon un rythme annuel, avec une grande régularité, d’un territoire de nidification à un territoire de repos, allant parfois choisir exactement le même arbre que l’année précédente. Aigle On en distingue 6 espèces en Afrique : l’aigle martial, marron dessus, blanc dessous, l’aigle ravisseur (tawny eagle, en anglais) tout brun, aux pattes et au bec jaunes, connu pour son habitude de s’emparer des proies déjà tuées par d’autres oiseaux ; l’aigle bateleur, au plumage marron, noir et blanc, au bec rouge, au moins à la base ; l’aigle pêcheur, au dessous blanc, aux ailes marron et noires, aux pattes et au bec jaunes à ne pas confondre avec la buse augure (l’aigle pêcheur vit, comme son nom l’indique, près de l’eau, il est plus grand – 75 cm – et a toute la tête blanche) ; l’aigle couronné, assez rare, dessous tacheté blanc et noir, dessus brun, aux serres blanc sale, à la tête couverte d’une double huppe foncée et aux yeux jaunes (il vit dans les milieux forestiers, chasse essentiellement jeunes singes, antilopes et damans ; les petits sont nourris pendant quasiment une année, ce qui fait que la reproduction n’a lieu que tous les 2 ans) ; et l’aigle de Verreaux assez rare, noir avec de petites parties blanches (vit souvent en couple, dans des régions plutôt arides). Les aigles adultes mesurent tous plus de 60 cm, avec environ 2 m d’envergure, pour un poids pouvant atteindre 6 kg. La femelle est environ 10 % plus grande. Ils sont capables de voler jusqu’à 160 km/h et parfois sur le dos ou en looping pour échapper ou parader. Ils ne tuent pas avec leur bec, mais avec leurs serres. Une chasse seulement sur cinq aboutit à une prise. Ils nichent dans un ou plusieurs nids volumineux, construits, selon les espèces, sur de grands arbres ou dans des parois rocheuses. Ils émettent des pelotes de réjection avec les os et les peaux qu’ils ne digèrent pas et des fientes liquides. Ils pondent environ deux œufs à chaque période annuelle de reproduction, incubent pendant environ FAUNE ET FLORE √ 37 45 jours, volent à partir de 2 ou 3 mois, sont adultes à 4 ans, et vivent en moyenne 25 ans, mais peuvent dépasser les 50 ans, Selon la densité des ressources alimentaires, il leur faut quelques milliers d’hectares de territoire par couple. Autruche Buse Oiseau de proie assez répandu, blanc dessous et noir dessus, y compris au niveau de la tête, et queue rousse. Bec et serres jaunes et noires. 55 cm de haut. Se nourrit presque exclusivement de rongeurs. Elle apprécie les terrains avec du relief. Elle capture des rongeurs, des damans, Flamant rose Echassier du même groupe que les cigognes et les hérons (ciconiiformes), vivant en groupes nombreux sur les lacs alcalins d’Afrique de l’Est, en particulier en Tanzanie, au lac Natron où ils se reproduisent. On distingue le flamant rose, mesurant 1,40 m, de couleur pâle, et qui mange aussi bien des algues que des microorganismes animaux, de petits insectes et de petits poissons, et le flamant nain, mesurant 1 m, au plumage et au bec rose, d’un rose bien plus foncé que chez le grand flamant, et qui se nourrit surtout d’algues spirogyres (bleu vert, en filaments torsadés) et de phytoplancton. Chez les deux espèces, le dessous des ailes est plus foncé. Pour se nourrir, il penche sa tête à l’envers, son bec doté de deux mandibules en position renversée, afin de filtrer l’eau et la vase des lacs : il aspire par l’extrémité et rejette latéralement en retenant les aliments. Comme les cigognes, les flamants se reposent souvent sur une seule patte, l’autre étant repliée ; l’articulation en supination, aux deux tiers de la hauteur des pattes, est l’équivalent de notre talon : le genou est sous les plumes. Ils sont capables de lover leur cou en huit, afin de lisser leurs plumes. Les flamants migrent fréquemment d’un lac à l’autre, en fonction de la salinité des eaux (donc des pluies), qui modifient la quantité de nourriture qui est disponible. Ils se fabriquent sommairement des nids en boue sur les berges, en forme de cône tronqué, au sommet concave garni de quelques plumes et de débris végétaux. La femelle ne pond qu’un œuf à la fois, et la mortalité est assez importante à cause de la prédation des marabouts, de la compétition avec le pélican blanc et des variations de niveau d’eau, qui assèchent tout ou envahissent les nids. Grue couronnée Superbe oiseau d’environ 1 m du bec à l’extrémité de la queue, la grue couronnée vit en plaines et le long des marais et rivières. Elle se nourrit essentiellement d’insectes et de graines et vit en couple, sinon en groupe. Elle est à la fois blanche, marron, noire, rouge sur les côtés de la face, grise et dorée sur sa grande crête. Elle est du même groupe que les outardes. L’Ouganda en a fait son emblème. DÉCOUVERTE Le plus grand oiseau vivant ne vole pas, mais peut courir à une vitesse de 50 km/h lorsqu’il se sent menacé, et ceci sur de très longues distances. La femelle, brune, mesure 2 m, tandis que le mâle, noir et blanc au cou rose, mesure 2,50 m de haut. Le mâle peut peser jusqu’à 150 kg. L’autruche n’a que deux doigts à chaque pied, comme la plupart des mammifères ruminants. Ses ailes lui servent notamment de balancier pendant la course, et d’accessoires pour la parade : elle fait partie des ratites, c’est-à-dire d’une catégorie d’oiseaux dépourvus de bréchet, l’os du sternum sur lequel s’insèrent normalement les muscles des ailes ; leur milieu n’exige plus qu’ils volent. L’autruche mange de tout, mais est un animal spécialement peu intelligent pour sa taille. Vers janvier et février, les femelles d’un groupe pondent toutes au même endroit choisi par une femelle principale, sans doute afin de dépasser ainsi les besoins des prédateurs. Le groupe pond souvent plus de 20 œufs à la fois, mais seuls une dizaine, légèrement enterrés au centre du nid pourront éclore : la femelle principale écarte ceux qui sont en excès, tout en reconnaissant et privilégiant les siens. Les œufs, chacun d’un volume équivalent à 12 œufs de poule pour une hauteur de 16 à 20 cm et un poids de 1,2 à 2 kg, sont couvés la nuit par les mâles. A l’éclosion, les jeunes mesurent environ 30 cm. Sachez que c’est interdit, mais pour obtenir un œuf dur, il faudrait 40 minutes de cuisson. L’autruche peut vivre environ 35 ans, et son bec peut asséner des coups mortels à l’homme. Contrairement à ce que l’on raconte, l’autruche ne se cache pas la tête dans le sable, mais simplement parfois le creuse afin d’y enfouir ses œufs. des lièvres, des serpents. Elle niche de préférence sur des arbres, parfois sur des rochers. 38 ® FAUNE ET FLORE Gypaète barbu Ibis Très grand oiseau de proie, avec 3 m d’envergure, cousin des vautours et proche parent de l’espèce réintroduite dans le Mercantour (Alpes du Sud françaises), le gypaète barbu a pour particularité comportementale de ramasser des os puis de les lâcher de très haut sur des pierres, afin de pouvoir en déguster la moelle. Son régime consiste à éliminer en fait les restes des autres charognards : adulte, il digère un kilo de peau, de cartilages et d’os par jour, aliments parfois encombrants qu’il est le seul à avoir la place d’ingérer, car son bec s’ouvre loin en arrière, jusque sous l’œil, et le seul à pouvoir digérer, car ses sucs digestifs sont particulièrement puissants. Les Anglais et les Allemands l’appellent injustement lammergeyer, alors que, par sa taille, il est absolument incapable d’enlever le moindre agneau. Il peut voler à une vitesse de 30 à 130 km/h. La femelle pond deux œufs par an, chacun pesant 140 g (contre 60 g chez la poule), pour une durée d’incubation de 57 jours : après 4 semaines de couvaison, la femelle en abandonne généralement un, sachant que le couple ne serait pas capable de faire vivre deux jeunes. Le mâle s’occupe d’aller chercher la nourriture. Après l’éclosion, le petit est nourri par régurgitation pendant 3 mois et peut s’envoler environ 1 mois plus tard. L’ibis sacré, 70 cm de haut, noir et blanc, et l’ibis terrestre, plus grand (1 m) et noir, avec des parties rouges sous le bec, ont pour particularité la forme convexe de leur bec. Le premier était représenté sur les hiéroglyphes égyptiens. Tous deux fréquentent les marais et les zones humides, dont ils apprécient les habitants : insectes, mollusques, vers… Ils sont grégaires et nichent en colonies. Héron cendré Mesurant un peu plus de 1 m, mais plus petit que le héron goliath, le héron cendré est assez répandu en Afrique. Grégaire, il vit en colonies, en compagnie d’autres oiseaux, près des rivières et des étangs. En vol, on le reconnaît à son cou replié sur lui-même, avec la tête ramenée en arrière des épaules. Comme l’outarde et le guêpier, il vit souvent avec de grands herbivores (antilopes, zèbres…) pour bénéficier des insectes levés par ces derniers, mais apprécie aussi les cours d’eau et marais où il trouve poissons, batraciens, mollusques, crustacés, petits oiseaux et quelques végétaux. Le héron se gratte parfois avec ses pattes, qui sont dotées d’un ongle un peu en forme de peigne. Il pond de 3 à 6 œufs à environ 2 jours d’intervalle ; les deux parents couvent pendant environ 26 jours, et les petits restent au nid pendant presque 2 mois. Il niche en colonies, en général en hauteur sur les arbres. Jabiru Ce très grand échassier (1,70 m !) est une cigogne au plumage noir et blanc, au bec rouge surmonté à sa base d’une selle jaune. Il vit le long des étangs, des marais et des rivières, souvent seul. Il est surtout piscivore, mais apprécie aussi les invertébrés. Assez solitaire, il se reproduit en saison sèche, sans parade remarquable. Les petits sont nourris par régurgitation. Marabout Cet échassier très grand (1,50 m) a la plus grande envergure en vol qui soit : 3 m environ. Contrairement aux hérons, et comme chez tous les oiseaux de la famille des cigognes (jabiru, tantale africain), il ne rentre pas son cou en volant. Le marabout a le crâne déplumé (un peu de duvet de naissance uniquement), un collier de plumes blanches, et le dessus du corps et des ailes noires. Il dispose sur le devant du cou d’un grand jabot de peau rose, qui pend en vol et se remplit de viande après les repas : le marabout est en effet un charognard. Ne se déplaçant jamais en groupes aussi importants que ceux des vautours, il n’a généralement droit à la charogne qu’après eux, malgré sa plus grande taille et son grand bec. Comme le vautour, le marabout a le crâne et le cou dégarnis, ce qui lui permet de ne pas salir ses plumes en plongeant profondément le bec dans les charognes. Il laisse aussi tomber ses fientes sur ses pattes. Il niche sur les arbres et dans les rochers, parfois en colonies. Vers le mois de mai, il pond 2 à 3 œufs qui sont couvés pendant 1 mois. Plus de 3 mois plus tard seulement, les petits peuvent voler. Milan Cousin du milan européen, le milan africain a le bec jaune et la tête de la même couleur marron que tout le reste du plumage (en Europe : bec noir et tête blanche ou brun pâle). Mesurant entre 40 et 55 cm de long, c’est un animal carnivore, peu craintif, qui n’hésite pas à piquer sur les humains, ou tout près d’eux, © PWOLLINGA - FOTOLIA FAUNE ET FLORE √ 39 DÉCOUVERTE Marabouts. pour s’emparer avec ses serres de restes de nourriture. A cette occasion, il peut blesser involontairement de ses griffes coupantes. Il se nourrit d’abord de petits mammifères, d’autres oiseaux, de charognes, de batraciens, de poissons et d’insectes. Il niche dans les arbres, utilisant souvent l’ancien nid d’un autre rapace ou de certains corvidés. Il pond de 2 à 4 œufs chaque année à quelques jours d’intervalle, que la femelle couve pendant presque un mois. A 48 jours en moyenne, les petits effectuent leur premier vol, mais restent au nid pendant encore 15 jours. Outarde de Kori Appartenant au groupe des gruiformes, le plus gros oiseau volant arpente la savane en permanence, à la recherche de serpents. Il mesure 1,10 m et pèse jusqu’à 30 kg. Son vol est lent et puissant, mais il lui faut entre 5 m et 10 m de course pour s’envoler. Pendant la parade, le mâle gonfle les plumes blanc gris de son cou et crie. Pélican Oiseau migrateur d’une dizaine de kg, d’une longueur de 1,25 m incluant un bec pouvant mesurer plus de 40 cm, le pélican peut voler à 60 km/h. Il se nourrit essentiellement de poissons (il est ichtyophage). Les pélicans pêchent habituellement en formation, en plongeant à vue sur des bancs de poissons. Son bec crochu (extrémité de la mâchoire supérieure) lui permet de bien attraper et de retenir sa proie lors d’un plongeon. Il stocke alors ses proies, grâce à la membrane souple de son bec, dans une poche qui peut dépasser les 12 litres, avant de les avaler, et peut alors nourrir ses petits par régurgitation. Il appartient aux totipalmes, avec le cormoran, le fou et la frégate, en présentant la particularité d’avoir son doigt postérieur relié à la palme. Il vit en colonies, en nichant dans de gros nids faits de branches et de brindilles. Il apprécie les lacs, les marais, les lagunes et les estuaires. Pendant l’été de l’hémisphère nord, le pélican nidifie et pond, bien souvent en Roumanie, sur les rives du Danube : deux œufs par an sont incubés pendant 1 mois. Les petits ne sont indépendants qu’à deux mois et demi. Le pélican peut atteindre parfois les 50 ans. Pintade et francolin Oiseau grégaire d’une cinquantaine de centimètres du bec à l’extrémité de la queue, la pintade noire à pois blancs est un proche parent du bruyant francolin, beige et long de moins de 30 cm, et du non moins sonore francolin, beige à col jaune et rouge (35 cm de long). Ces gallinacés (comme la perdrix et le faisan) habitent tous la savane légèrement boisée, se nourrissent grâce à leurs doigts et à leurs becs vigoureux, aptes à gratter la terre pour y trouver, entre autres, graines et pousses, et sont une viande appréciée de nombreux prédateurs, dont l’homme. 40 ® FAUNE ET FLORE Serpentaire Oiseau de la famille des falconidés, d’un peu moins de 1 m du bec à la queue, ressemblant légèrement à l’outarde de Kori et vivant de serpents et d’autres reptiles, qu’il tue au moyen de ses puissantes griffes. En attaque, il se protège souvent avec les plumes de ses ailes qui ne risquent pas une injection de venin. Il doit son nom anglais à son apparence : pantalon noir, chemise blanche et crayons dans les oreilles. Œil rouge et base du bec jaune. Vautour Oiseaux de proie charognards, les vautours ont un rôle fondamental dans l’équilibre des écosystèmes est-africains. Leur efficacité dans l’élimination des charognes, y compris des restes d’animaux atteints d’une maladie grave et contagieuse, vaut la suppression des foyers d’infection aux autres animaux vivants. Les vautours sont en effet nombreux, et vont là où les charognards terrestres ne vont pas. Ils appartiennent à la famille des falconidés, avec une adaptation frappante : leurs pattes sont moins fortes, leurs proies étant inertes. On distingue trois sortes de vautours. Le vautour percnoptère d’Egypte, le plus petit, qui passe l’été en Europe, est blanc avec un bec jaune adapté pour passer en dernier et gratter les lambeaux de chair sur les os. Il se nourrit de végétaux, d’excréments, de reptiles, d’insectes et de rongeurs, et se sert de pierres qu’il saisit dans son bec et laisse tomber de haut afin de briser les œufs d’autruche pour les manger. Doté d’un jabot, il nourrit ses jeunes par régurgitation. Le vautour oricou (ou nubian vulture) a les plumes noires et le bec rouge. Et le vautour de Rupell, au plumage brun légèrement en dégradé vers le bas, est le plus répandu, proche parent du vautour fauve des Pyrénées. Un ou deux œufs pondus vers mars sont couvés alternativement par les deux parents pendant une cinquantaine de jours. Le petit est alors nourri par régurgitation, et accomplit son premier vol à partir de 110 jours). Le vautour peut vivre plus de 35 ans, il habite par colonies de plusieurs centaines d’individus des falaises rocheuses. Le matin, lorsque le soleil frappe leur rocher, et que l’air commence à se réchauffer (entre 7h30 et 9h selon les endroits), toute la colonie s’élance soudainement, et profite du courant d’air chaud pour s’élever en formant de grands cercles. Les vautours peuvent faire plusieurs centaines de kilomètres par jour, par exemple pour suivre les grandes migrations et profiter des mises à mort de la fin de la nuit. Le repas est alors l’occasion de combats incessants, car les vautours sont nombreux et certains doivent attendre leur tour. Ils passent en général à table après les hyènes, mais avant les chacals et les marabouts. Ils reviennent chaque soir chez eux. Les accouplements, accompagnés de hurlements plutôt évocateurs, ont lieu vers le début de l’année (février et mars), et les petits naissent vers avril, mai et juin. En général, seul un jeune survit par nid. Les parents lui apportent régulièrement de la viande stockée dans leur bec. Autres oiseaux Les mœurs des autres oiseaux sont moins connues : en général, plus un oiseau est petit, moins on en sait. Afin de vous permettre cependant de les identifier à partir d’ouvrages spécialisés ou des propos (principalement en anglais) de votre chauffeur-guide, voici un lexique de premier secours et une petite introduction. Les rapaces ont, entre autres particularités, celle de passer la deuxième ou troisième année de leur vie en errance. w Astrild. Ordre des passériformes. Ce petit oiseau s’accomode de la chaleur. Il se nourrit par terre, le sol doit donc être sec. w Alouette. De l’ordre des passériformes (cet ordre regroupe les deux tiers de la faune aviaire), l’alouette est fameuse pour le chant du mâle en période nuptiale. w Bec-en-sabot. Grand oiseau des marais, très rare, brun, dont le bec légèrement denté permet de saisir en particulier des grenouilles. w Bergeronnette. Ordre des passériformes. Elle vit au bord des eaux douces et saumâtres. w Calao. De l’ordre des coraciadiformes, au bec volumineux, à ne pas confondre pour cela avec le toucan. Son cri très sonore fait penser à une voix humaine. Il se nourrit d’insectes, de rongeurs, de serpents et de scorpions. w Ganga. De l’ordre des columbiformes des régions désertiques, dont le plumage va du fauve au jaunâtre, aux pattes courtes et à longue queue. Pour boire, il rejoint régulièrement des abreuvoirs situés à plus de 20 km de son lieu de reproduction. w Gobe-mouches. De l’ordre des passériformes, de petite taille, à moustaches, son bec large est adapté à la chasse des insectes en vol. FAUNE ET FLORE √ 41 w Martin-pêcheur. Cet oiseau (ordre des coraciadiformes comme le guêpier, le rollier et le calao), très coloré, est grand amateur de poisson qu’il pêche au plongeon, mais se nourrit aussi d‘insectes, de vers et de mollusques. On distingue plusieurs sousespèces. Il présente la particularité d’avoir des pattes syndactyles, c’est-à-dire que ses 4 doigts sont soudés, et très courtes, ce qui fait qu’il se pose sur des branches et très rarement sur le sol. Il fait toutefois son terrier dans les berges, y pond entre 4 et 8 œufs qu’il couve pendant une vingtaine de jours. Les petits quittent le nid à l’âge de 20 à 30 jours. w Oie égyptienne. Son bec large permet d’arracher des végétaux aquatiques. w Oiseau de la famille des cigognes. On distingue, entre autres : le yellow-billed stork , ou tantale africain ; et le european stork , ou cigogne d’Alsace ou d’Europe de l’Est, qui migre chaque année en longeant à vue la côte méditerranéenne du Moyen-Orient et arrive en Afrique sub-saharienne par nuages entiers vers le mois d’avril. Ils se nourrissent notamment d’insectes et de batraciens. On peut fréquemment les entendre claquer leur bec, ce qui est un geste de séduction. La ponte de 2 à 6 œufs, l’incubation d’un mois et l’élevage de 2 mois ont lieu en Europe pendant l’été. Les cigognes sont un des exemples du règne animal où les couples peuvent rester fidèles jusqu’à la mort. Elles vivent une vingtaine d’années en moyenne. w Ombrette. De l’ordre des ciconiiformes des marais, d’environ 50 cm de long. w Outarde du Sénégal. En savane. Se nourrit d’invertébrés et de graines. w Perroquet. De l’ordre des psittaciformes, arboricole, frugivore et granivore, à la silhouette trapue, à la grosse tête munie d’un bec fort, dur et crochu, dont la mâchoire supérieure est mobile, car articulée à l’os frontal. Ses pattes sont zygodactyles (deux doigts vers l’avant, deux vers l’arrière). w Petit serpentaire. Ce grand oiseau d’un mètre de long, carnivore et aux longues pattes, se nourrit de lézards, de serpents et d’insectes. w Pic. Oiseau présentant des pattes zygodactyles (deux doigts vers l’avant et deux vers l’arrière). Il n’a pas de duvet à l’éclosion, et dépose ses œufs blancs dans un nid construit au fond d’une cavité. DÉCOUVERTE w Grand duc africain. Du même ordre (strigiformes) que les hiboux. Comme l’homme, il a les deux yeux sur un même plan facial et peut baisser les paupières supérieures (alors que les autres oiseaux lèvent les paupières inférieures). w Guêpier. De l’ordre des coraciadiformes (comme le martin-pêcheur, le calao et le rollier), à la silhouette fine, aux pattes courtes, chassant les insectes en vol. w Hibou du Cap. Il aime surtout les zones marécageuses et les prairies humides à hautes herbes. Il y trouve les petits insectes et les rongeurs qu’il affectionne. w Hirondelle. De l’ordre des passériformes, insectivore à la queue bifide, elle construit des nids maçonnés. Plus grande que le martinet, comme son collègue, elle marche peu et mal. Elle migre vers l’Europe chaque année, pèse une vingtaine de grammes, pond 2 fois 4 à 5 œufs par année et vit 15 ans, en moyenne. Son ventre est blanc. w Huppe. De l’ordre des coliformes, donc pas du tout du même ordre que les huppes européennes. C’est un migrateur. Doté d’une glande nauséabonde près du croupion, il repousse ainsi les prédateurs, par l’odeur de son nid. La huppe fait 27 cm de long et pèse 60 g. w Indicateur. Du même ordre (pisciformes) que les barbus, les toucans et les pics, dont il parasite les nids. A l’éclosion, les petits percent aussi les œufs de ces derniers pour se nourrir et les éliminer. Il doit son nom à l’indice qu’il donne par ses cris aux animaux (notamment le ratel) ou aux hommes de la brousse qui recherchent le miel sauvage : après le passage de ces derniers, il se nourrit des larves et des débris restants, étant capable de digérer même la cire d’abeille. Il est de couleur un peu terne. w Martinet. Comme l’oiseau-mouche du continent américain, c’est un apodiforme, c’est-à-dire que ses pattes et son bec sont atrophiés, puisqu’il passe la plus grande partie de sa vie en vol. Tous ses 4 doigts sont aussi à l’avant, et il ne se pose, sur des falaises, qu’en période de reproduction. Ses ailes sont en forme de faux, comme deux de l’hirondelle. Il construit un nid dur comme le roc peu avant la période de reproduction, au moyen de salive dont la sécrétion alors augmente. Son ventre est noir. © PIERRE-JEAN DURIEU - FOTOLIA 42 ® FAUNE ET FLORE Rollier. w Pie. De l’ordre des passériformes corvidés, comme le corbeau et la corneille. w Pique-bœuf ou buphaga. De l’ordre des passériformes, de la même famille que les étourneaux, brun au bec jaune ou rouge. Il a des griffes fortes qui lui permettent d’adhérer sur le dos ou les cornes de gros herbivores habitués, comme l’impala ou le buffle ou il se nourrit de tiques, de mouches et de peaux mortes. Il niche dans les cavités des arbres. w Pluvier. Comme la mouette, le vanneau ou l’avocette, le pluvier est de l’ordre des charadriiformes (petit échassier) ; c'est un oiseau des rivages au cri strident, dont les longues pattes permettent d’aller à la recherche de larves aquatiques sans se mouiller trop les plumes. w Puffin. De l’ordre des procellariiformes, brun noir, migrateur, pélagique (qui passe par la haute mer), dont les narines, comme chez l’albatros ou le pétrel, se terminent par une sorte de tubes. C’est un voilier aux ailes longues et fines. w Rollier. De l’ordre des coraciadiformes : ses deux doigts postérieurs sont soudés. Il mesure environ 30 cm, et son plumage est coloré. Il habite les milieux buissonneux. Le plus commun est le rollier à long cou brun, avec gorge rouge rose, dos brun et le reste bleu. Il est territorial et bruyant. w Souï-manga. Ordre des passériformes, famille des nectariniidés. De petite taille, il est capable de voler sur place pour récolter sa nourriture dans les corolles des fleurs. w Tisserin. Ordre des passériformes. A dominante jaune, il vit en colonies nombreuses. Il tisse des nids en forme de balle de foin suspendus aux acacias, ce qui leur permet d’échapper aux prédateurs. w Touraco à ventre blanc. Appartenant aux cuculiiformes, comme le coucou ; sans être du même ordre, il a une forte proximité anatomique avec le perroquet bien que ses plumes ne le laissent guère deviner ; sa queue est longue, et il présente la particularité d’avoir des pattes zygodactyles : deux doigts vers l’avant et deux doigts vers l’arrière. w Tourterelle du Cap Dove. De l’ordre des columbiformes comme le pigeon ; au lieu de redresser la tête et de faire couler l’eau dans son gésier, elle boit par aspiration. w Vanneau couronné. De l’ordre des charadriiformes, marron, noir et blanc, pattes et bec orange. w Vanneau forgeron. De l’ordre des charadriiformes (petit échassier) noir et blanc ; son cri ressemble au bruit d’un marteau contre une enclume. w Veuve. Ordre des passériformes. Belle, avec de longues rectrices, la veuve est granivore, sauf lorsqu’elle a été élevée par des parents adoptifs insectivores, puisque l’espèce pratique le parasitisme. Elle apprécie les savanes. FAUNE ET FLORE √ 43 Poissons et animaux aquatiques w Carangue trevally et d’autres sous- Espèces pélagiques w Barracuda (famille des sphyrénidés). Vit en bancs. w Bonite. Cousin du thon, ce poisson migrateur nage proche de la surface. Il se nourrit principalement de sardines et de mulets. espèces encore (percidés), atteignant parfois 50 kg. Reconnaissable par l’extrémité blanche de ses nageoires. Rarement observé à faible profondeur, il évolue habituellement entre 30 et 800 m de profondeur. w Cobia. Ce poisson ressemble fortement au requin. On l’appelle aussi saumon noir ou mangeur de crabes. w Coryphène (percidés). Poisson pouvant atteindre la taille de 2 m et le poids de 40 kg. Vit en couple. w Espadon (poisson-épée, xiphias gladius ), et espadon voilier d’août à décembre. w Marlin rayé, marlin noir et marlin bleu, dont certains de plus de 550 kg, de novembre à mars. w Requin-marteau (carcharhinidés), sur la côte ouest de Pemba en particulier. w Requin blanc (lamnidés). Il mesure en moyenne de 3,5 à 5 m de long. w Requin pointe-blanche (carcharhinidés). Il évolue habituellement entre 30 et 800 m de profondeur. Les femelles peuvent atteindre une taille maximale estimée à 3 m pour une masse de 160 kg, les mâles ne dépasseraient pas 2,5 m. w Requin-tigre, requin mako (carcharhinidés). Il mesure généralement de 4 à 5 m, pour un poids moyen de 750 kg. w Requin-baleine (orectolobiforme), mangeur de plancton, souvent escorté de bancs de poissons ; de janvier à mars. w Wahoo. Poisson rapide (50 km/h en vitesse de pointe) et puissant aux rayures bleues. Sa grande gueule et son museau pointu le caractérise. Mesure en moyenne 2,50 m pour 75 kg. En plus des poissons, on observe aussi, entre février et avril, des baleines à bosse, aussi appelées mégaptères ou jubartes. A la différence des cachalots ou des orques, ces cétacés de 15 m de long possèdent quelques centaines de fanons cornés au lieu de dents, formant ensemble un filtre leur permettant de retenir le plancton des eaux (notamment de minuscules crustacés), leur unique nourriture. Les narines de la baleine à bosse se trouvent au sommet de sa tête, et ses petits yeux, aux commissures des lèvres. Ses seules nageoires sont sa queue et ses membres antérieurs. Le jeune pèse 6 tonnes à la naissance, et peut dépasser les 100 tonnes. Sa respiration est atmosphérique, mais l’animal peut rester 20 minutes en plongée. DÉCOUVERTE Les poissons sont des vertébrés généralement ovipares, à respiration branchiale, munis de nageoires impaires (dorsale, caudale et anale) et paires (pectorales, et pelviennes entre les nageoires pectorales et anales), seuls organes saillants. On connaît plus de 20 000 espèces de poissons. Leur densité est proche de celle de l’eau, et leur propulsion assurée essentiellement par une ondulation de l’arrière du corps et de la nageoire caudale, les autres servant surtout de stabilisateurs, ainsi que de dérives et de propulseur dans les mouvements verticaux ou brusques. Une couche de mucus enduit les écailles, permettant une excellente fluidité. Les modifications de pressions sont compensées en général par une variation du gonflement d’une vessie natatoire gazeuse, afin de conserver une densité égale à celle de l’eau (s’il se laissait comprimer en descendant, il deviendrait plus dense et coulerait). Leur odorat siège dans les barbillons et est en général très fin, percevant en particulier les variations d’oxygénation, de salinité et de température. Les espèces pélagiques sont en général migratrices, afin de maximiser les chances de reproduction et les sources d’approvisionnement en planctons (rarement en phytoplanctons et en algues), ou en autres espèces de poissons. La fécondation a lieu avant ou après la ponte selon les espèces. On distingue deux sous-classes : les sélaciens (requins, raies, espadons…), poissons cartilagineux, parfois vivipares, carnassiers, bons nageurs, dont l’ouverture de la bouche est ventrale, et les écailles faites de plaques plutôt dures ; et les téléostéens (thons, perches, et la grande majorité des espèces), poissons osseux dont la bouche est à l’avant, et les écailles faites de peau. Les crustacés (crevettes, crabes, langoustes…) sont des arthropodes (invertébrés à squelette externe et à corps segmenté), dotés d’une carapace plus ou moins dure à base de calcaire. Les mollusques sont des invertébrés à corps mou, souvent doté d’un pied ventral et d’une coquille. Ils incluent les gastéropodes (escargots), les lamellibranches (moules) et les céphalopodes (pieuvres). 44 ® FAUNE ET FLORE © YANN MONASSE - FOTOLIA w Raie manta (rajiformes), mesure jusqu’à 3 m de long, possède un dard derrière les yeux, et peut sauter hors de l’eau. w Rascasse volante ( famille des scorpénidés). w Snapper (percidés). w On peut également observer des escargots, des tortues de mer, des calmars et des langoustes, ce crustacé marcheur, surtout nocturne, doté de longues antennes tactiles, mais dépourvu de pinces (à la différence du homard), et qui est pourvu de plaques acérées sur le bord inférieur de l’abdomen. Autres espèces Scorpion Rascasse volante En faisant surface, la baleine expulse un jet d’air saturé de vapeur d’eau. Lorsqu’elle s’échoue, elle meurt sous son propre poids avant de périr de déshydratation. Une convention internationale signée à Washington en 1946 était censée limiter la chasse aux mâles (on pouvait parfois tirer 30 tonnes d’huile d’un seul animal), mais, depuis 1987, elles sont en principe totalement protégées. Poissons coralliens w Murène blanche ou grise, murène géante et murène à taches noires (anguillidés). w Perche de mer, ou serran ; voisin du mérou. w Poisson chauve-souris, avec de longs ailerons. w Poisson-lune argenté (ordre des tétradontiformes), faux scatophages. w Poisson napoléon, atteignant parfois les 2 m de long. w Poisson-perroquet ou scare (famille des labridés), de grande taille. w Poisson porc-épic ou diodon (ordre des tétradontiformes), qui peut dresser de fortes épines en se gonflant d’eau. Animal invertébré apparenté aux arachnides, le scorpion existait déjà bien avant les dinosaures, avec des spécimens marins longs de 90 cm remontant à 400 millions d’années. Très peu sociable, il pratique fréquemment l’évitement ou la fuite, bien qu’il soit territorial. Son corps est composé d’une queue de 5 anneaux, le dernier portant une vésicule au venin hémolytique parfois mortel, d’un abdomen et d’un céphalothorax, c’est-à-dire d’un ensemble tête-thorax recouvert d’un bouclier formé par la fusion de plaques, résultant en une solide carapace. Il porte plusieurs paires d’yeux, des pinces, et 4 paires de pattes comme les araignées. C’est une véritable bête de survie : il peut résister à une sécheresse quasi infinie, grâce à ses lipides et à l’absorption de l’humidité résiduelle du sol. Il peut également résister 150 fois mieux que l’homme aux radiations, grâce à la faible quantité d’ADN de ses cellules et à une haute teneur en cuivre. Il vit sans problème jusqu’à plus de 45 °C, et supporte de fortes amplitudes thermiques. Il peut même jeûner pendant plus de trois ans, s’il est hydraté. En temps normal, il est carnivore : il se nourrit d’insectes, voire pratique le cannibalisme. Il se cache de jour sous des pierres ou dans des souches, et a une vie surtout nocturne, ou crépusculaire. Il apprécie les sols sableux et sort surtout par temps de pluie. Scolopendre Sorte de mille-pattes, le scolopendre a une piqûre douloureuse mais non dangereuse. Son venin étant thermosensible, certains préconisent d’approcher une cigarette de la zone piquée afin d’en neutraliser le poison. 46 ® FAUNE ET FLORE FLORE Arbres © UNCLESAM - FOTOLIA Principaux arbres rencontrés dans les parcs nationaux africains. w Acacia parasol ( Acacia tortilis ). Celui qu’on trouve dans toutes les savanes. w Acacia jaune ( Acacia xanthophloea ). Pousse dans des zones bien arrosées. w Acacia à épines sifflantes ( Acacia drepanolobium ). Les fourmis forment des nids creux dans des boules à la base des épines ; ainsi l’arbre semble siffler lorsque le vent souffle fort. w Acajou. Arbre tropical. Son bois, dont les teintes oscillent entre le brun et le rouge, est très recherché pour la fabrication des meubles et d’instruments de musique. w Agrumes. Citron vert, citron, orange verte, pamplemousse. w Anacardier ( Anacardium occidentale ). Petit arbre très présent en Afrique dont le fruit est la noix de cajou, principale exportation de la Guinée-Bissau par exemple. w Arbre à pain ou artocarpe. Jaquier, originaire d’Asie tropicale, dont l’énorme fruit composé d’amidon doit être cuit pour être mangé. w Arbre à saucisse ( Kigalia africana ). Le fruit, en forme de saucisson pendant, n’est pas comestible. Cacaoyer. w Arbre du voyageur. Ses palmes, naturellement disposées en éventail, collectent l’eau qui est recueillie dans le tronc et peut être ainsi bue par d’éventuels voyageurs. w Avocatier. Arbre à feuilles persistantes importé d’Amérique centrale, de la même famille que le laurier, le camphrier et le cannelier. w Badamier. Arbre ornemental dont on utilise aussi le bois en menuiserie. w Bananier. A pour particularité de ne se reproduire que par reprise des pieds existants. On en trouve de très nombreuses variétés. w Baobab ( Adamonia digitata ). Dans les régions de savane. Son gros fruit sec et acidulé, appelé parfois pain de singe, est très bon. w Cacaoyer (Theobroma cacao ). Petit arbre à feuille donnant des fèves de cacao dont la cueillette et l’exploitation est à la base de la fabrication du chocolat. Très présent en Côte d’Ivoire notamment. w Calebassier ( Crescentia cujete ). Petit arbre tropical donnant un fruit, la calebasse, voisin de la baie et au goût relativement aigre. w Corossolier ( Annona muricata ). Petit arbre poussant dans les régions tropicales aux basses altitudes et donnant un fruit comestible, le corossol. w Eucalyptus. Arbre importé d’Australie en Afrique de l’Est, connu pour son odeur agréable et utilisé en construction pour sa haute taille et sa facilité à pousser. w Euphorbe candelabre ( Euphorbia candelabrum ). Il n’a pas de feuilles à proprement parler et, après sa mort, il s’écroule en un seul tenant. Le latex blanc qu’il contient est un poison. w Figuier sauvage, ou arbre à palabres ( Ficus sycomorus ). Son tronc ressemble à un enchevêtrement de racines. Il porte son autre nom, car il procure souvent de l’ombre aux sages sur les places des villages. De la même famille que l’hévéa ou arbre à caoutchouc. w Gommier ( Ficus elastica ). Arbre de la famille des acacias, donnant la gomme nécessaire à la fabrication des sodas, des yaourts, des bonbons et des produits cosmétiques. © ARNAUD BONNEFOY FAUNE ET FLORE √ 47 DÉCOUVERTE Baobabs à Madagascar. w Karité. Les graines produisent une matière grasse d’usage culinaire et cosmétique. w Manguier. Arbre très large, au feuillage dense vert foncé, de la même famille que l’anacardier. w Néré. Mimosacier dont la médecine traditionnelle utilise les graines et les racines w Palmier doum. De petite taille. On en tire le crin végétal, et on peut en boire le jus. w Palmier à huile, palmier dattier et cocotier (le plus haut, de 25 m). Ses fibres sont utilisées pour la fabrication du raphia (mais c’est une variété malaise qui donne le rotin, plus épais). w Palmier du Sénégal ( Phoenix reclinata ). Palmier formant une touffe aimant les climats doux. w Papayer. A pour particularité d’exister en version mâle ou femelle. Seules ces dernières produisent des fruits, mais il faut environ un pied mâle pour 10 femelles. w Passiflore Arbrisseau dont les organes évoquent les instruments de la Passion du Christ, d’où le nom du fruit de la passion qu’il nous donne. w Ronier ou borassus. Palmier dont on mange le cœur ou palmite, et dont on utilise le fruit pour faire le vin de palme. w Séneçon. Plantes en forme de pilier ou de chandelier à quelques branches, en touffes vertes à allure d’artichauts géants. D’une hauteur d’environ 4 m, il pousse entre 3 000 et 4 000 m d’altitude, il fleurit en des myriades de fleurs jaunes, et s’ouvre et se ferme chaque jour avec le soleil. w Sisal sauvage, ou agave mexicain ( Sansevieria ehrenbergiana ). Plante très résistante, nécessaire à la fabrication des cordes et des tapis. Petit tronc et tiges vertes en éventail. w Teck. Arbre tropical dont le bois est précieux en construction. Pousse dans les zones tropicales. Arbres à fleurs w Bougainvillée. Arbuste aux longues tiges couvertes de fleurs rouge violacé. Originaire d’Amérique, son nom vient de celui du navigateur et écrivain français Bougainville, qui fit le tour du monde dans les années 1760. w Cassier. Acacia aux petites fleurs jaunes ou roses très parfumées, de la famille des mimosacées. w Flamboyant. Arbre typiquement africain, aux belles fleurs rouges, de la famille des césalpiniacées légumineuses (fruits sous forme de gousses), comme l’arbre de Judée ou le caroubier. w Frangipanier. Arbuste aux fleurs blanches à cœur jaune, très odoriférantes. w Hibiscus. Arbuste à fleurs mauves. w Jacaranda. Grand arbre aux nombreuses fleurs mauves, dont le bois, appelé palissandre, est très apprécié en ébénisterie. Le parc national Fonctionnement sont deux missions élémentaires dans la gestion d’un parc. Il faut prévenir à l’entrée les visiteurs des risques encourus, mais aussi et surtout de ce qu’il ne faut pas faire. La surveillance découle de la prévention : après avoir averti, on agit en cas de force majeure. Pour les contrevenants, des amendes sont prévues. Enfin, pour le bon équilibre du parc, les autorités se doivent d’entretenir de bonnes relations avec les riverains. Dans le cas contraire, les conséquences pourraient être dramatiques, avec des animaux tués par exemple. Le recul de la faune africaine est en effet dû autant au braconnage qu’à la pression d’une agriculture extensive. Maîtrisant mal les techniques modernes et, surtout, n’ayant pas les moyens d’y accéder, les cultivateurs africains compensent leur faible rendement en exploitant toujours de nouvelles terres, même pour de simples cultures vivrières. Ce qui pose des problèmes s’ils empiètent sur le territoire du parc. Par ailleurs, la pratique du brûlis appauvrit le sol, favorise l’érosion à moyen et long terme, et endommage ou détruit l’habitat de la faune sauvage quand ces incendies non contrôlés se propagent à l’intérieur des parcs nationaux. La création et l’extension du territoire et de la réglementation de zones protégées semblent donc indispensables. © ISTOCKPHOTO.COM/RAISBECKFOTO Si les parcs nationaux des pays africains furent créés à l’époque coloniale, les Etats ayant obtenu leur indépendance au début des années 1960 se sont rapidement dotés de politiques et de lois entourant ces espaces naturels, afin de mieux les protéger et les réglementer. Les parcs nationaux relèvent ainsi de la tutelle du ministère de l’Environnement ou de la Préservation de la nature dans le plus grand nombre des pays africains. Une administration spéciale a même été développée avec des organismes de la vie sauvage et de gestion des parcs. Les parcs nationaux et les réserves relèvent ainsi de l’autorité de ces agences gouvernementales. Les parcs ne sont pas des grands espaces sans loi, ni droits et devoirs. Les parcs du continent sont délimités. Leurs entrées sont toutes réglementées, et il faut toujours s’acquitter des droits d’entrée, plus ou moins élevés selon les parcs et la destination. Un bureau accompagné d’une barrière se trouve bien souvent à l’entrée et à la sortie. Chaque parc a des heures d’ouverture et de fermeture, il faut les respecter. Le personnel des parcs, les rangers, veillent à ce que rien n’arrive à la faune, ils leur arrivent fréquemment de patrouiller la nuit pour décourager et repousser d’éventuels braconniers. C’est en fait le plus gros de leur travail. Prévenir et surveiller Observation des éléphants dans les plaines du Serengeti. LE PARC NATIONAL √ 49 Qui y travaille ? citY trip bY les photographes. Le parc du Serengeti en Tanzanie est ainsi connu pour cela. Financements et entretien Les taxes d’entrée existent afin de financer l’entretien des parcs. Le tourisme est en effet une des solutions escomptées pour financer une partie du budget nécessaire à la gestion de ces espaces naturels. Il semble assez normal qu’en compensation des nuisances causées inévitablement par les véhicules de safari, le tourisme paie la construction et l’entretien des pistes qui lui sont réservées. Il faut reconnaître que ceci s’est souvent fait au détriment des populations environnantes, à qui l’on a imposé de nombreuses contraintes : ne serait-ce que l’interdiction de chasser là où ils le faisaient depuis des siècles. Le phénomène typique des colonnes de minibus touristiques, proche d’un fonctionnement industriel à la chaîne, a apporté certaines perversions, contre lesquelles les autorités essaient de lutter par différents moyens : hausse des taxes, et protection de certains villages. Certaines fondations, comme Africa Parks Conservation, travaillent en collaboration avec les gouvernements à la remise en état de parcs et réserves laissés à l’abandon, avant un développement espéré par le tourisme le plus souvent. Si les plus grandes destinations africaines de safaris n’ont pas vraiment ce problème, ce n’est pas le cas de pays sortant de longues guerres civiles comme le Mozambique, la république démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine ou encore le Soudan. Les régimes en place aujourd’hui n’ont aussi ni l’intention ni forcément les moyens de relever ces parcs de l’oubli. C’est particulièrement le cas en RDC où le tourisme pourrait « stabiliser » les populations dans la paix. Heureusement, les rétablissements du parc national des Virunga, et de celui de la Garamba apportent de l’eau au moulin des optimistes et montrent qu’avec du travail et de la persévérance il est possible de réussir dans des pays autrefois inhospitaliers. Ces régions, sauvages et encore non fréquentées, sont enfin et surtout des solutions pour sortir de l’ornière du sousdéveloppement. week-ends et courts séjours La petite coLLection qui monte retrouvez les 24 titres sur www.petitfute.com DÉCOUVERTE Il est fréquent de voir des bureaux à l’entrée des parcs : il s’agit du bloc administratif, là où travaillent et vivent même parfois les équipes. Certains parcs, parmi les plus reculés, ne permettent pas de rentrer chez soi : les équipes tournent donc, une première reste deux semaines, avant qu’une seconde ne vienne la relever. Quelques jours de congés attendent le personnel à l’issue de ces deux semaines passées loin du domicile. Relié avec leur bureau central, le staff des parcs enregistre les entrées et conserve l’argent versé par les visiteurs. Des comptables sont ainsi présents pour tout enregistrer et mettre les relevés à jour. Si les touristes pénètrent la plupart du temps avec le 4x4 de leur compagnie de safari conduit par leur chauffeur – guide, il est possible, dans certains endroits, de louer les services d’un guide afin d’effectuer un safari pédestre. Au retour de la marche, le guide calcule son prix par personne et par heure. Outre les équipes de l’administration, ce sont les rangers qui garnissent les rangs des employés. Ils parcourent le parc en jeep, surtout à la tombée de la nuit, à la recherche d’éventuels braconniers. Il arrive qu’ils en capturent : saisie des armes, peines de prison et amendes attendent bien souvent ces criminels. Les braconniers, encouragés par la flambée du prix de l’ivoire, se sont faits toujours plus nombreux ces dernières années. De bien mauvaises nouvelles pour les éléphants et les rhinocéros. Enfin, certains parcs ont leur propre vétérinaire sur place : attention, cela ne concerne que les grandes destinations de safaris, comme l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie ou le Kenya. Les autres pays n’ont pas souvent les moyens, ni même la chance de pouvoir trouver ce personnel qualifié. Les vétérinaires interviennent, s’ils le peuvent, sur les bêtes blessés et font des recherches sur les décès suspects. Certaines grandes universités européennes et américaines (notamment celle de Francfort en Allemagne) mènent de grands projets d’études de la faune. Certains scientifiques peuvent rester plusieurs mois en observation dans les parcs. Il en est relativement de même avec les réalisateurs de documentaires et Les différentes formes de séjours Safari-photo d’avoir un guide francophone avec soi) tout ce qu’il se passe au loin dans les hautes herbes. Le guide est à l’affût du moindre mouvement. L’expérience aidant, il sait reconnaître et anticiper une scène. De même si quelque chose vous interpelle, dites-le à votre chauffeur : il est à votre disposition pour réaliser vos souhaits, à condition de ne pas enfreindre les lois en vigueur. Il est possible de tout photographier, à l’exception peut-être, si vous en rencontrez, des habitants des environs du parc, car il est préférable de leur demander leur avis. Généralement, ça se passe bien. Les visiteurs repartent enfin enthousiasmés et même envoûtés d’un safari dans les grands parcs du continent africain. Pour la photographie, il est conseillé de se munir d’un adaptateur pour recharger la batterie de l’appareil, car les prises ne ressemblent pas toutes à ce que l’on connait en Europe. Dans la perspective où vous prenez beaucoup de photos, une carte mémoire de plus n’est pas à négliger. Il est interdit de descendre du véhicule pour prendre des photos. Certaines voitures à toit ouvrant permettent des prises de vue lointaines très intéressantes. Le chauffeur se montre très patient avec ses clients et il peut rester stationner le temps que vous prenez vos photos. Il n’y a pas de problème de ce côté-là. Chasse La chasse est possible dans de nombreuses réserves. Les compagnies spécialisées sont nombreuses, aussi bien en Afrique de l’Ouest que de l’Est. Il faut généralement payer des droits au ministère du Tourisme ou à l’Office national des parcs nationaux. Le prix du permis de chasse dépend de la zone et du temps que vous y restez. Cette forme de tourisme est d’ailleurs toujours plus sollicitée par les Européens, les Américains et depuis peu en Afrique de l’Est par les ressortissants des pays du Golfe (Arabie-Saoudite, Emirats arabes-unis, Bahreïn notamment). Il faut dire qu’elle n’est pas donnée puisque les permis peuvent coûter jusqu’à 50 000 E au Kenya et en Tanzanie par exemple. Les compagnies peuvent prêter les armes. Le succès en tout cas ne se dément pas, et se renforce même puisqu’en seulement quelques années les actes de chasse ont été multipliés par deux ou trois dans certains pays. DÉCOUVERTE Sur toutes les devantures d’agences de voyage européennes figurent quasiment toujours le safari-photo en Afrique : au Kenya, en Tanzanie, au Botswana ou en Afrique du Sud. C’est en quelque sorte une étape obligée pour celles et ceux qui aiment les beaux voyages, le dépaysement et les grands espaces. Il existe des safaris pour toutes les bourses et à tous les prix, selon l’hébergement choisi (camp ou lodge) et la destination. Si certains préfèrent passer par un tour-opérateur pour un séjour clé en main, d’autres en revanche préfèrent s’organiser tout seul pour des histoires de choix et de budget surtout. C’est là que surviennent les différences : avec une agence, les prix s’envolent et le confort n’est absolument pas le même. En mode voyageur, nous improvisons énormément au fur et à mesure du séjour ; le prix est largement inférieur, tout comme la qualité des hôtels. Le tour opérateur fait dormir ses clients en lodge, tandis que le simple visiteur choisit bien souvent le camping pour une poignée de dollars (compter plusieurs centaines en lodge !). Les problèmes ne sont pas si fréquents (heureusement !) pour ceux qui réservent leur voyage sur place, mais il y a tout de même de précieuses informations à connaître. Evitez, tout d’abord, les rabatteurs qui vous courent après pour vous vendre un safari avec la compagnie X ; ne pas les écouter vous fera gagner du temps. Allez directement à l’office du tourisme de la ville si possible, et faites-vous recommander une liste de 3 ou 4 compagnies. Définissez un itinéraire de safari type (facile à faire pour le Kenya et la Tanzanie par exemple). Comparez les prix. Vérifiez bien que la compagnie choisie possède la licence de safari du pays et l’agrément lui permettant de transporter des touristes. Vous payez normalement un safari avec un forfait journalier, auquel devront s’ajouter les pourboires du guide et, éventuellement, du cuisinier. Ils varient selon la destination. Dans le cas d’un séjour tout compris, le grand avantage est que l’on ne se soucie de rien. De l’aéroport à l’hôtel dès votre arrivée, et de l’hôtel à l’aéroport à la fin du séjour pour le vol retour, la prise en charge est totale. Dans tous les cas, une fois dans le 4x4 de type Land Cruiser, le chauffeur vous écoute et vous explique (il est possible © ISTOCKPHOTO.COM/SHALAMOV 52 ® LES DIFFÉRENTES FORMES DE SÉJOURS Safari dans le cratère du Ngorongoro. Si les prix des permis sont en hausse constante, ce n’est pas seulement pour dissuader ou limiter le nombre de personnes, c’est aussi pour faire rentrer des devises dans les caisses du pays. Enfin, il ne suffit pas que d’un permis : ce dernier ne permet pas de ramener chez soi la dépouille de l’animal. Les Etats demandent ainsi des droits supplémentaires et parfois élevés : entre 10 000 et 15 000 E s’il s’agit d’un lion ou d’un éléphant, suivant le pays. A ces tarifs, auxquels il faut ajouter l’hébergement sur place et les billets d’avion, la chasse dans les réserves africaines n’est pas à la portée de toutes les bourses. Écotourisme Le concept d’écotourisme est né d’une prise de conscience générale de la nécessité de préserver les ressources naturelles. L’essor des médias a contribué à la diffusion auprès du grand public des risques environnementaux, qui menacent l’équilibre planétaire, et de la fragilité des écosystèmes ; ainsi est né un intérêt grandissant pour l’écologie. La préoccupation croissante pour l’état de la planète a été déterminante dans l’émergence d’un tourisme tourné vers la découverte de sites dotés d’un fort patrimoine naturel. Le terme d’écotourisme provient de la contraction des mots écologie et tourisme désignant un tourisme étroitement lié à l’environnement. La principale motivation dans la pratique de l’écotourisme est d’observer et d’apprécier les espaces naturels mais aussi les cultures traditionnelles qui leur sont associées. Aujourd’hui considéré comme une alternative durable au tourisme de masse, l’écotourisme s’engage dans le développement durable en favorisant la création d’emplois au sein de la population locale et en limitant les impacts environnementaux. L’idée principale est de faire bénéficier les populations rurales les plus défavorisées de la mise en valeur de la nature. L’écotouriste, en visitant les aires protégées, contribue ainsi au dynamisme du secteur touristique et au développement économique local tout en encourageant les gouvernements à protéger et à valoriser leur patrimoine naturel et culturel. L’écotourisme aspire également à sensibiliser à la fois les touristes et les populations locales à la nécessité de préserver l’environnement pour qu’ils acquièrent une véritable conscience écologique et ainsi, favoriser un comportement plus responsable chez ses participants. De ce fait, ce tourisme est généralement pratiqué en petit groupe ce qui permet d’une part de limiter les impacts négatifs sur les zones visitées et d’autre part de favoriser une meilleure écoute entre les participants et ainsi bonifier le travail d’interprétation. Certains pays, par des exonérations de taxes, encouragent les compagnies de safari tout comme les lodges situés à l’intérieur des parcs à développer l’écotourisme et à avoir recours aux énergies renouvelables. Ainsi, de plus en plus de lodges se tournent vers le solaire pour l’électricité et l’eau chaude, et limitent ainsi le recours aux groupes électrogènes. On trouve aussi de plus en plus de lodges construits par des artisans locaux avec des matériaux naturels trouvables sur place. Le safari, assez polluant par les rejets de gaz des véhicules, a lui aussi pris la voie de l’écotourisme : certaines compagnies financent ainsi des fondations pour l’enfance, plantent des arbres ou participent à la construction d’écoles et de dispensaires. Aux touristes, soucieux de « voyager vert », de se renseigner sur les actions environnementales et sociétales LES DIFFÉRENTES FORMES DE SÉJOURS √ 53 Tourisme solidaire C’est une forme de tourisme qui prend de plus en plus d’ampleur. Ce type de séjour mêle découverte du pays et volontariat dans une structure venant en aide à la population, un orphelinat le plus souvent. Les témoignages rapportés par celles et ceux qui ont vécu le tourisme solidaire montre qu’ils en retirent quelque chose qui va bien au-delà de la simple visite. Ces expériences sont pour eux inoubliables, et ils n’hésitent pas à dire qu’ils ont vécu l’un des plus beaux moments de leur vie. De nombreuses associations permettent de partir en Afrique pour des séjours de deux semaines à deux voire trois mois. Depuis la France, les organismes travaillent surtout avec le Sénégal, le Mali, le Bénin, le Togo ou le Burkina Faso. L’Afrique de l’Est est aussi parfois proposée, comme le Kenya qui revient souvent. Partir a évidemment un coût : après comparaison des prix pratiqués par plusieurs organismes, vous trouverez certainement une fourchette de tarifs correspondant à votre budget. Les destinations et les programmes sont indiqués sur les sites Internet. Il ne va pas sans dire que plus la période sur le terrain est longue, et plus le résultat s’en ressent et tend à être positif, aussi bien pour le volontaire que pour la structure d’accueil. Si le but recherché est bien évidemment la découverte et l’immersion au sein d’une société différente de la nôtre, il ne faut pas perdre de vie l’apport que l’on peut procurer aux enfants, ou aux personnes âgées de l’endroit où l’on se trouve. Cela dit, le décalage avec l’Europe est si grand que l’on est envahi de sentiments qui feront de vous non pas un spectateur, mais un acteur une fois sur place. Le moment du retour au pays est parfois vécu difficilement tant les liens établis sur place le temps du séjour sont forts. On se quitte, mais la promesse de revenir se fait quasi-automatiquement. La population locale vous met en effet à l’aise, vous adopte rapidement et n’hésite pas à vous faire goûter les spécialités du cru tout comme à vous montrer les coins les plus sympathiques. Enfin, il est important de souligner l’impact du tourisme solidaire auprès des populations. Le tourisme traditionnel avec ses hôtels standardisés et appartenant souvent à des étrangers ne bénéficie pas autant aux locaux. L’argent versé par l’organisme de tourisme solidaire va directement à la structure ou au village concerné et permet de payer les salaires du personnel, d’entretenir les installations, ou encore de faire fonctionner des organisations locales. Les bénéfices financent les actions de développement que les villageois estiment prioritaires. Il est certain que les sommes ne permettent pas de construire de grands établissements de santé par exemple, mais elles contribuent indéniablement à l’autonomie des villages et à l’amélioration des conditions de vie quotidienne, en apportant l’électricité ou l’eau courante. Les apports sur le terrain sont réels, ce qui incite de plus en plus de touristes à partir dans un pays d’Afrique par ce biais. DÉCOUVERTE entreprises par la compagnie de safari choisie. Le cas échéant, votre compagnie peut même vous proposer de visiter ses réalisations et de faire éventuellement une donation ou, dans le même genre, de passer une journée dans un village traditionnel de brousse. De même, tout autour des parcs, si les enfants ne vous accueillent plus en vous saluant joyeusement de la main, mais en les tendant pour vous demander crayons ou argent, c’est qu’il y a là aussi un problème, auquel, en tant que touriste, on contribue autant que les autres. La solution est sans doute d’adopter une démarche responsable, en vous montrant discret lorsque vous passez dans un village, sans exhiber votre abondant matériel photographique, et sans distribuer argent ou petits cadeaux, satisfaisants pour l’esprit mais complètement inutiles, et même nocifs. Si vous vous sentez une âme généreuse, demandez plutôt conseil, pour offrir des cadeaux qui soient vraiment utiles à une communauté et qui ne risquent pas d’être récupérés, ou, encore, contribuez au financement des organismes chargés de la conservation du parc. En tant que visiteur du parc, il est aussi vivement conseillé d’adopter une conduite éthique : ne laissez pas vos déchets par terre au moment de la pause déjeuner ; en voiture, ne jetez pas de papier, de chewing-gum ou de cigarette par la fenêtre. C’est une chance qui vous est offerte de visiter ces sanctuaires de la vie sauvage. Malheureusement, de plus en plus de personnes se croient tout permis et laissent ces lieux dans des états déplorables, ce qui relève de l’inconscience envers les animaux. Certains parcs très fréquentés d’Afrique de l’Est sont, ainsi, près des endroits de pause déjeuner, envahis de divers papiers gras et serviettes. L’écotourisme est enfin le thème de nombreuses conférences un peu partout sur le continent, surtout en ces temps de sommets mondiaux sur le climat (Copenhague en 2009, Durban en 2011, et Rio de Janeiro en 2012). AFRIQUE DU NORD Plongée en Mer Rouge © ISTOCKPHOTO.COM/LEVENTKONUK Afrique du Nord ALGÉRIE L’Algérie, au centre du Maghreb dont elle est le plus grand pays, se situe entre la mer Méditerranée qui la borde au nord sur un millier de kilomètres et le tropique du Cancer qui la traverse dans sa partie méridionale. Elle est également le second plus grand pays d’Afrique et le 10e du monde par son étendue. Son nom dérive du même nom arabe que celui d’Alger, El-Djezaïr, qui signifie « île ». Sur la majeure partie de son territoire – 2 381 741 km2, soit 4 fois la France –, le pays se présente comme un immense désert délimité au nord par une frange de 200 à 350 km de largeur le long du littoral méditerranéen. En voyageant à travers l’Algérie, il est possible de croiser sur le bord de la route des moutons, des chèvres, des chevaux, des dromadaires et des bourricots, un petit âne robuste qui se prête à tout en se faufilant partout. Dans le nord, les campagnes sont hantées par le renard, le chat sauvage, la belette, l’hyène rayée, le lièvre ou le chacal. Dans certaines zones forestières, on peut rencontrer le macaque, ou le singe magot. Les oiseaux (moineaux, pigeons, passereaux, étourneaux, rapaces, etc.) voient leur population s’enrichir du passage d’oiseaux migrateurs qui fuient l’Europe septentrionale en hiver, comme les cigognes. En descendant vers le sud, on rencontre la gazelle, le mouflon à manchette, qui s’est réfugié dans les hauteurs escarpées, le chat des sables, la gerboise qui ne sort que la nuit et la gerbille qui ne boit jamais, le daman des rochers, un rongeur originaire d’Ethiopie, le rat des sables, le fennec, le guépard, ou encore le porc-épic. PARC NATIONAL DE BELEZMA Le parc national de Belezma est situé à 7 km environ au nord de Batna. Il s’étend sur une superficie de 26 250 hectares. Marquant les prémices du massif des Aurès, il a la particularité d’héberger l’unique peuplement algérien de chèvrefeuille étrusque, une espèce en danger. Une trentaine d’espèces de mammifères y vivent : porc-épic, chat sauvage, hyène, lynx caracal, belette et mangouste. On y trouve également le chacal, le renard, le lièvre, le sanglier et la gazelle. Le mouflon à manchette y a été réintroduit. Du côté des oiseaux, la perdrix gambra, l’aigle de bonelli, le milan noir, la tourterelle des bois, le merle noir, l’alouette des champs, l’hirondelle de cheminée, le troglodyte, le rouge-gorge, la mésange bleue, la mésange noire et la fauvette à tête noire se partagent les airs. Historiquement, le site a été habité à l’époque romaine, ce qui explique la présence de sites archéologiques comme la piscine de Kasserou. Transports Par la route, le parc est à seulement quelques minutes de Batna. Se loger HÔTEL CHELIA 2, allée Ben-Boulaïd, Batna ✆ +213 33 86 53 34 – +213 33 80 72 70 ✆ +213 33 80 72 71 Fax : +213 33 80 73 73 www.chelia.8m.com Chambre simple à partir de 1 800 DA, chambre double à partir de 2 550 DA. Cet établissement souffre, comme de nombreux hôtels étatiques, d’un manque d’entretien. Les chambres avec balcon restent correctes et assez propres et le cadre agréable. Piscine et jardin. PARC NATIONAL DE CHREA A 50 km au sud-est de Blida, le parc national de Chrea, d’une superficie de 26 000 hectares, abrite notamment les gorges du ruisseau des Singes, le sentier du col des Fougères et les forêts de cèdres millénaires. On atteint les sommets enneigés de l’Atlas tellien par la route nationale 37, qui monte en lacet jusqu’à Chréa, à 1 550 m. Là-haut, le dépaysement est garanti. L’altitude et l’orientation de cette station d’hiver permettent aux pentes du sommet de retenir la neige pendant une période qui peut aller de décembre à mars. De ces hauteurs, on jouit d’un panorama époustouflant sur le massif, les forêts environnantes et la Mitidja. On voit même, au fond, la mer et le mont Chenoua, et un petit monticule, là-bas, au loin, qui n’est Parc National de Taza - ALGÉRIE √ 59 autre que le tombeau de la Chrétienne. Le charmant village de montagne de Chréa a été la première station de ski créée par les Français en Algérie. Elle était rapidement devenue un lieu de villégiature réputé. Ses petits chalets en bois faisaient presque penser aux Vosges ou au Jura. L’enneigement y était capricieux et le dénivelé faible, mais on pouvait quand même s’y adonner aux joies du ski en hiver. En été, il était agréable de s’y rendre pour trouver un peu de fraîcheur et éviter les torrides chaleurs de la Mitidja. Il y a peu, on vous aurait déconseillé d’y mettre les pieds : la région était un fief islamiste, mais, aujourd’hui, la zone a retrouvé sa sécurité et on aime à nouveau s’y promener le week-end, surtout depuis la réfection du téléphérique qui relie Blida à Chréa. TÉLÉPHÉRIQUE BLIDA-CHRÉA A l’arrêt depuis 1993, le téléphérique BlidaChréa, construit en 1984 par la société française Pomagalaski, a été remis en marche en janvier 2009. Le téléphérique Blida-Chréa est constitué de deux tronçons : Blida – Béni-Ali et Béni-Ali – Chréa sur une distance totale de plus de 7 km. Composé de 138 cabines de 6 places chacune, le téléphérique, capable de transporter 900 personnes par heure, permet de profiter pleinement de la vue grandiose de l’Atlas blidéen. PARC NATIONAL DE GOURAYA D’une superficie de 2 080 hectares, le parc national de Gouraya s’étend au nord-ouest de Bejaia. Le parc de Gouraya se compose des sites des Ayguades, du cap Carbon, du pic des Singes et du fort Gouraya. L’olivier, l’absinthe, le pin d’alep, l’eucalyptus, le maquis esquissent ce massif montagneux. La faune, également riche, est représentée principalement par le singe magot, que les visiteurs se Transports On y accède par la haute ville de Bejaia, en empruntant la forêt des Oliviers jusqu’à la Porte de Gouraya. Pratique BUREAU DU PARC NATIONAL DE GOURAYA Sidi Touati, route de Gouraya ✆ +213 34 21 19 47 Fax : +213 34 21 27 82 – www.png-dz.net Informations et droits d’entrées. Se loger HÔTEL CRISTAL 4, route de Sidi-Ahmed, Béjaïa ✆ +213 34 21 08 97 Fax : +213 34 21 08 91 www.cristalbejaia.com [email protected] A partir de 4 200 DA pour les suites et de 4 700 DA pour les appartements (prix pour deux personnes). Un bon hôtel dans le centreville. Idéal pour les familles, il ne comprend que des suites et des appartements à des prix de chambres standard. Jusqu’à huit lits pour les appartements. Restaurant, caféteria, pizzeria. Wi-fi en accès libre. PARC NATIONAL DE TAZA Créé en 1923, le parc de Taza d’une superficie de 300 hectares est l’un des plus anciens espaces protégés d’Algérie. Dans de magnifiques paysages, entre côtes rocheuses, plages sablonneuses et forêts humides – qu’on découvre du point de vue proche du lac de retenue qu’on atteint par la petite route secondaire qui grimpe entre El-Aouana et Ziama Mansouriah –, il abrite de considérables richesses biologiques dont l’inventaire n’est pas achevé. Des mammifères (le singe magot, un macaque, est sans doute le plus remarquable), des oiseaux (la rare sitelle kabyle protégée), des reptiles et des insectes se disputent le terrain couvert de chênes-zééns, de chênes-lièges et de cèdres. AFRIQUE DU NORD HÔTEL DES CÈDRES DE CHREA Placette de Chréa ✆ +213 777 25 63 74 les-cedres-chrea.blogspot.com [email protected] 3 000 DA pour une chambre double. L’hôtel reste une bonne adresse dans le cadre authentique de la petite station de montagne de Chréa. En tout cas, ce qu’on apprécie, à défaut d’y passer la nuit, c’est un café devant la grande cheminée dans la belle salle de restaurant, les froides journées d’hiver, ou, quand les températures sont plus clémentes, sur la terrasse panoramique offrant une vue splendide sur le parc national de Chréa et sur la mer. Dépaysement garanti. font une joie de nourrir de cacahuètes et autres gourmandises, mais également le sanglier, le chacal, le lapin, le porc-épic, le lynx caracal ou encore le chat sauvage. Le parc abrite pas moins de 135 espèces d’oiseaux, dont le vautour fauve, l’aigle royal ou le hibou grand duc. Pour les randonneurs, 17 kilomètres de sentiers dessinent le parc. 60 ® ALGÉRIE - Parc National de Taza BUREAU DU PARC DE TAZA www.pntaza.com Informations, et droits d’entrées. HÔTEL CHOBAE Ziama Mansouria, Jijel ✆ +213 34 48 20 77 A partir de 6 300 DA la double en demi-pension en haute saison et de 3 000 DA en basse saison avec petit déjeuner. Jijel est le bourg le plus proche du parc de Taza. L’endroit est donc idéal pour se poser avant et au retour de la visite. Un hôtel sympathique sur la plage d’El Ouldja, à quelques minutes du centre de Mansouria. Restaurant, cafétéria, piscine. PARC NATIONAL DE TLEMCEN Le Parc national de Tlemcen, dont la création remonte à 1993, est l’un des plus jeunes d’Algérie. Le parc regorge de vestiges archéologiques : ruines de Mansourah, mosquée de Sidi Boumedienne, cascades et falaises d’El-Ourit, grottes de Béni-Add, forêts d’Ifri, de Zariffet, et d’Aïn Fezza. La topographie du parc varie énormément, entre les chaînes montagneuses de Hafir et de Zarifet, et les zones plus plates d’Aïn Fezza, d’El-Meffrouche et de Lalla Setti. Le climat est également très divers, entre les hivers frais des reliefs, et les parties plus arides où il pleut moins et fait beaucoup plus chaud. Chaque zone attire donc une faune et une flore qui lui est propre. BUREAU DU PARC DE TLEMCEN Sis Plateau Lalla Settit ✆ +213 43 27 16 38 www.pntlemcen.com [email protected] Informations et droits d’entrées. HÔTEL AGADIR 19, boulevard Khedim-Ali, Tlemcen ✆ +213 43 27 19 62 Fax : +213 43 26 21 49 A partir de 2 800 DA la simple, et de 3 600 DA la double. Bon hôtel de centre-ville, situé près de la gare routière. Chambres équipées de climatiseur et de téléviseur. Bon restaurant à la carte assez fréquenté et salle de restaurant style « Khaima » (tente berbère) pour les groupes. PARC NATIONAL DU DJURDJURA Le parc national du Djurdjura a été crée en 1983. Long de 50 km et large de 10, il recouvre une zone montagneuse d’où émergent : à l’ouest, le massif de haizer (2 164 m), au centre, le massif de l’Akouker (2 305 m), et à l’est, le massif de Lalla Khedidja (2 308 m). D’une superficie totale de 18 850 hectares, le Djurdjura est un parc de haute montagne, compris entre 600 et 2 308 m d’altitude. La flore est surtout représentée par des espèces nobles, rares et endémiques, telles que le cèdre de l’Atlas, le pin noir, le genévrier sabine, le houx, et la pivotine. Près d’une trentaine d’espèces sont rares ou menacées. La faune est riche et diversifiée, elle comprend la plupart des espèces de l’Algérie du Nord. Le Djurdjura a été habité autrefois par deux espèces de grande taille, aujourd’hui disparues : le mouflon et l’ours brun. Parmi les mammifères existant, notons les présences des singes magot, de la hyène rayée, du chacal, du renard roux, de la genette, de la mangouste, du sanglier, et du porc-épic. Le parc est par ailleurs très convoité par les rapaces (112 espèces recensées) avec les aigles, les vautours, les faucons et autres... Transports L’entrée du parc se fait par Tikdja, station de ski située à près de 1 500 m d’altitude sur le versant sud du Djurdjura. Se loger HÔTEL MIZRANA Tigzirt ✆ +213 26 25 80 85 Fax : +213 26 25 80 86 www.hotelmizrana.com Chambre simple à partir de 3 200 DA et de 4 500 DA et double à partir de 4 200 DA et et de 6 300 DA (basse ou haute saison). Avec petit déjeuner et wi-fi. Tarifs spéciaux durant la période du ramadan. A une cinquantaine de kilomètres au nord du parc, sur le littoral, on a un coup de cœur pour cet ancien hôtel étatique, né dans les années 1970, privatisé il y a peu. Rouvert en 2008 après trois années de travaux de restauration, il crée la surprise dans l’hôtellerie algérienne en devenant une très belle adresse de bord de mer. La blancheur immaculée des façades, l’accueil et la propreté des lieux en disent large sur la gestion de cet hôtel qui dispose de 40 chambres confortables et coquettes, Tassili N'Ajjer - ALGÉRIE √ 61 toutes pourvues de balcons donnant sur la belle piscine ou sur la mer. Restaurant. Snackbar, aire de jeux pour les enfants. Wi-fi dans tout l’hôtel. Une adresse à retenir pour les séjours en bord de mer. TASSILI DU HOGGAR AZJAR TOUR BP 18, Djanet ✆ +213 29 47 31 51 ✆ +213 662 14 14 47 Fax : +213 29 47 31 17 www.azjar.com – [email protected] Cet organisateur propose de nombreux circuits de trekking dont 14 jours dans le Tassili du Hogar, entre Tamanrasset et Djanet. HÔTEL BOURNANE Sersouf, Tamanrasset ✆ +213 29 34 29 29 Fax : +213 29 34 88 55 www.hotel-bournane.com [email protected] Compter 7 100 DA la single et 7 900 DA la double (HT). Un bel hôtel assez récent. Les chambres sont spacieuses, climatisées et très propres. Le service est excellent. Il a une belle terrasse avec une vue imprenable sur les montagnes du Hoggar. TASSILI N’AJJER On en parle moins que le Tassili du Hoggar avec lequel il n’a rien à voir, mais le Tassili n’Ajjer est cette région d’Algérie d’où viennent la plupart des reproductions de peintures rupestres qu’on a découvertes un jour, stupéfait par la grâce et le mystère qui les caractérisent. Mais, au-delà de son incommensurable richesse archéologique, le Tassili mérite d’être découvert autrement qu’au hasard d’un catalogue d’agence de voyage parce qu’il a le mérite d’être tous les déserts à la fois. Du Tassili minéral à la fantastique Tadrart, de l’erg Admer aux belles dunes à l’oued Djerat dans lequel ont été observées les premières peintures, le Tassili n’Ajjer correspond à l’ensemble des plateaux (tassili) et des ergs qui en protègent l’accès, situés à l’extrême sud-est de l’Algérie. D’une superficie de 114 000 km2, il est limité à l’est et au sud par la Libye et le Niger et à l’ouest par le massif du Hoggar. AFRIQUE DU NORD Au sud de Tamanrasset, sur la route d’InGuezzam à la frontière du Niger, le Tassili du Hoggar est un très grand plateau gréseux effondré qui faisait partie des rives d’un ancien oued, 250 km de long dans la pointe méridionale de l’Algérie entre les frontières du Niger et du Mali, où l’érosion a sculpté dans le grès et le basalte des formes fantasmagoriques mises en valeur par de douces dunes de sable véritablement doré assoupies à leurs pieds et par des gravures et des peintures esquissées sur les parois de châteaux, d’aiguilles, de tables, de champignons, de boules, de tours ou d’animaux de grès… A chaque heure, la lumière joue les opérateurs invisibles en changeant le décor, le soulignant d’ombres profondes. Monstres de nos cauchemars enfantins, château d’une belle ou d’un djinn, orgues divines ou infernales, plaques feuilletées qui semblent pouvoir s’effriter sous les pas d’un chameau ou personnages qui défient l’éternité ou l’horizon lointain, les blocs rocheux chatouillent notre imagination et se prêtent à toutes les interprétations. Dans les années 1970, alors que la sécheresse régnait de façon impitoyable, les nomades ont délaissé le Tassili du Hoggar, un plateau rocheux sans eau, dépourvu de puits et donc trop sec. Seules quelques pistes restaient suivies par des contrebandiers ou des clandestins qui ne risquaient pas d’y être découverts. On descend vers le Tassili par la route asphaltée qu’on quitte sur la gauche pour suivre l’oued Igharghar jusqu’à Tagrera, une réunion de pitons rocheux et de dunes. Plus loin, après les « deux chameaux », on bivouaque souvent à l’abri de Tin Akacheker qui évoque une forteresse hérissée de tours de guet. Puis direction l’immense plaine absolument plate de l’oued Tin Tarabine au milieu duquel on trouve les dalles décorées de gravures rupestres et de textes en tifinagh de Youf Aghlal. Puis Tahaggart, une autre forteresse rocheuse perchée sur une dune, ou le confort reposant de l’oued bien protégé dans le massif de Tin Eggoleh. Youf Ahakit, un fabuleux site dont le nom signifie « mieux qu’une maison » est apprécié pour la nuit. Au sud, l’oued In-Ebeggui trace son chemin au fond d’un profond canyon. Quelques agences proposent des excursions vers Abalemma au sud et Sullan qui signifie « doucement ». De l’autre côté de la route du Niger, la partie occidentale du Tassili du Hoggar (Tim Missaw un point d’eau au centre, Tin Rerhoh au sud-ouest et les Tassilis Oua N’rechla) est moins visitée parce que plus difficile d’accès. C’est pourtant la préférée des guides qui se la réservent peut-être… 62 ® ALGÉRIE- Tassili N'Ajjer Un unique axe routier venant d’Illizi via Bordj El-Haouès mène à la petite ville de Djanet qui en est le centre urbanisé. Par son altitude moyenne, de 1 200 à 1 500 m, la région bénéficie d’assez bonnes conditions climatiques qui ont permis le développement d’une faune et d’une flore riches. La flore est typique de ces régions désertiques, mais quelques spécimens très anciens ont réussi à survivre comme les cyprès millénaires de Tamrit ou quelques oliviers sauvages rabougris. Les animaux aussi se sont adaptés, même si beaucoup ont disparu, comme le crocodile ou l’antilope, ou sont en voie de disparition, comme le guépard qu’on aperçoit à peu près tous les vingt ans. On observe cependant des mouflons à manchette, des gazelles et des petits mammifères comme le fennec. Oasis au charme doux et reposant, enserrée sur presque toute sa longueur entre deux chaînes de montagnes noires dominées par le mont Timbeur, Djanet est très différente de Tamanrasset tout en étant son complément presque indispensable. Prise entre les falaises qui protègent l’oued Idjeriou et le Tassili, la petite ville semble presque méditerranéenne et mérite qu’on y passe un peu plus que la nuit de l’arrivée (ou du départ). Le nom de la petite ville signifierait « paradis » ( aldjanet ) ou « chamelles penchées ». BEL EDEN TOURS Centre-ville 14, rue Capitaine-Hadri-Med, Oran ✆ +213 770 99 25 51 – +213 41 413 704 beledentours.com [email protected] Organisateur d’excursions. Départ tous les samedis et dimanches pour un circuit de 11 jours et 10 nuits à travers le Tassili N’Ajjer. Egalement proposé, le circuit « Oasis du Sahara » de 8 jours. HÔTEL TENERE Djanet ✆ +213 29 47 82 99 A l’entrée de Djanet, soit 8 kilomètres du centre-ville. Sur les hauteurs dominant Djanet, dans un quartier de belles maisons, l’hôtel entouré de jardins propose la meilleure vue sur la vallée. Campement juste à côté. ÉGYPTE L’Egypte s’étend sur 1 001 450 km2, à cheval sur les deux continents africain et asiatique. C’est, par sa superficie, le 30e plus grand pays au monde. Sur ses 1 001 450 km2, 995 450 km2 sont des terres, et 6 000 km2 des surfaces aquatiques tels que le Nil, le lac Nasser, ses oasis. Le Nil est la source principale d’eau du pays. Il s’étend le long de 1 280 km, du sud où le lac Nasser en retient les eaux, jusqu’au Delta où, avec ses deux branches, il se jette dans la mer Méditerranée. Les espèces les plus emblématiques de l’Egypte, notamment pharaonique, ayant disparu du pays, on a tendance à penser, trop hâtivement, que la faune égyptienne est pauvre en espèces. Certes, on ne voit plus de crocodiles le long du Nil, et encore moins de babouins, d’hippopotames, de lions dans les palais royaux. Toutefois, la faune y est encore riche, si l’on en croit le nombre de plongeurs qui viennent l’admirer dans les eaux de la mer Rouge, où l’on croise encore dugongs, requins, raies Manta, tortues imbriquées et autres animaux rares. La multiplication des parcs nationaux et réserves naturelles aide le pays à maintenir sa faune dont le voyageur ignore souvent l’existence. DÔME HASSANA Le dôme d’Al-Hassana est un des reflets de l’histoire égyptienne avec ses cachets topographiques et sa structure géologique, dont les blocs de pierre remontent à environ un million d’années. Al-Hasana est située à Abu-Rawash sur la route Le Caire – Alexandrie, à 8 km des Pyramides de Giza. Le point le plus haut du dôme atteint 149 m. Le Dôme est très connu pour posséder des plantes rares : c’est l’un des seuls endroits d’Egypte où ces spécimens peuvent être observés. SWISS INN PYRAMIDS GOLF RESORT Le Caire ✆ +20 238 55 33 08 Fax : +20 238 55 33 13 www.swissinn.net [email protected] A partir de 105 US$ la nuit avec petit déjeuner, et 126 en demi-pension. A seulement 15 minutes des Pyramides de Giza et donc du dôme d’El-Hassana, un superbe golf avec deux magnifiques piscines attendent les visiteurs désireux de se relaxer et de se prélasser. C’est selon chacun. Du très bon confort, mêlé à une architecture en harmonie avec les lieux. Parc National de Ras Mohammed - ÉGYPTE √ 63 PARC NATIONAL DE LA FORÊT PÉTRIFIÉE MAADI HOTEL 19, Misr Helwan Rd., Maadi, Le Caire ✆ +20 223 58 58 58 Fax : +20 223 59 87 10 www.maadihotel.com [email protected] A partir de 90 US $ la nuit en chambre simple et 100 dollars la nuit en chambre double. Suite à 140 US$, simple ou double. Chambre avec mini-frigo, TV satellite, salle de bains privée, et air conditionné. 170 chambres dont 21 de luxe. Nombreux services : lavage, club de sport, wi-fi. Restaurants. Une bonne adresse avec, qui plus est, un joli panorama. Tout proche du parc, et à un quart d’heure du centre du Caire. PARC NATIONAL DE RAS MOHAMMED Situé dans le golfe d’Aqaba, ce parc couvre une superficie de 482 m². On y trouve deux cents espèces de coraux, mille variétés de poissons, cent cinquante variétés de crustacés, des tortues vertes Chelonia, des arbustes mangroves, des gazelles dorcas, des bouquetins de Nubie, des fennecs. Un site exceptionnel d’une faune sous-marine si variée que le gouvernement égyptien l’a classé parc national pour le préserver des ravages de la chasse et du pillage des coraux. La discipline est stricte. Tant mieux ! Sans elle, Ras Mohamed ne serait pas ce qu’il est : une rencontre magique entre le désert et la mer. L’eau est d’une telle limpidité que l’on est pris de vertige à la vision des fosses. Des milliers d’espèces de poissons de toutes les couleurs Transports Pour vous y rendre, pas d’autres alternatives que de louer une voiture ou un taxi à la journée (de 100 à 150 LE). Pratique Apportez tout ce dont vous pourrez avoir besoin (palmes, masque, tuba et cassecroûte, car vous ne trouverez rien sur place). Respectez la consigne du parc : « Ne laissez rien et n’emportez rien », manière polie de vous prier de remporter vos peaux de bananes et vos bouteilles vides, et de ne pas détruire le corail. A propos de ce dernier, sachez que des fouilles peuvent être pratiquées par les gardiens. Tout le monde est censé avoir quitté le site à la nuit tombée. BUREAU DU PARC DE RAS MOHAMED rasmohamed.org Toutes les informations sur le parc. Et même au-delà : une vraie mine ! Se loger PIGEON’S HOUSE Peace Road, Na’ama Bay Charm El-Cheikh ✆ +20 360 09 96 70 chambres, à partir de 115 e la nuit en chambre standard. Pas cher pour la région en comparaison des voisins. Piscine et centre de plongée. SANDY HOTEL Old Market, Mohamed El Yamany St. Charm El-Cheikh ✆ +20 69 66 11 77 A partir de 25 US$ la chambre. Une bonne adresse, très fréquentée. Larges chambres lumineuses. AFRIQUE DU NORD La Forêt pétrifiée de Maadi est apparue il y a environ 35 millions d’’années. On comprend donc l’intérêt de l’Egypte de protéger un tel patrimoine, richesse naturelle, scientifique et touristique. Située à 18 km à l’est de Maadi, au nord de la route de Katameya à Ein El Sokhna, elle se présente sous forme de plateau, où s’élèvent falaises et collines. Cette forêt est un objet d’intérêt pour les scientifiques du monde entier et les étudiants faisant de la recherche en égyptologie. Cette région est considérée comme un joyau géologique. Un grand nombre de troncs d’arbre pétrifiés se trouvent ensevelis sous des couches de sables de 70 à 100 m d’épaisseur. s’y côtoient sans que votre présence semble vraiment les déranger. Ils sont partout, passent entre vos jambes, vous frôlent, et s’amusent à vous échapper chaque fois que vous pensez pouvoir les toucher. Il est fréquent d’y croiser de « gros calibres » genre barracudas ou raies géantes, très joueuses. Il n’est toutefois pas recommandé de jouer avec. Il est même plutôt conseillé de se renseigner auparavant sur les poissons de la mer Rouge susceptibles de vous blesser : rascasses, murènes, poissonspierres… Le site est immense. Quelle que soit l’affluence, il est toujours possible d’y trouver une petite plage tranquille. 64 ® ÉGYPTE - Parc National de Wadi El-Hitan PARC NATIONAL DE WADI EL-HITAN A quelque 40 km du Wadi Rayan, Wadi el-Hitan (« la vallée des Baleines ») vous emporte plusieurs millions d’années en arrière, au cœur de la préhistoire. Paysage désertique, falaises modelées par le vent, coquillages qui craquent sous les pieds, le reste du chemin se parcourt à pied. La rencontre avec ces squelettes de cétacés, certains mesurant plus de 20 m, est inoubliable. Que s’est-il passé pour que toutes ces baleines se retrouvent « enterrées » à cet endroit ? Une catastrophe écologique, un suicide collectif ? Les avis des spécialistes divergent. En tout cas ces spécimens auraient été dotés de dents, et non de fanons, et recouvertes de poils (!). Paradis pour les amateurs de fossiles et les géologues, le site regorge de mangroves figées, de lave de basalte : la balade est surprenante et magique pour les simples curieux. Une bonne raison de partir en virée dans le Fayoum. Transports A 200 km du Caire, il faut un peu plus de 2 heures de route pour rejoindre El-Hitan, situé à 30 minutes environ après l’entrée du parc de Wadi el-Rayan. Pratique BUREAU DU PARC DE WADI EL-HITAN ✆ +20 846 83 05 35 www.fayoum.gov.eg Visites autorisées de 8 h 30 à 17 h. Informations sur la réserve au centre des visiteurs, ouvert de 11h à 15h30. PARC NATIONAL DES GROTTES DE SANNOUR Les grottes de Sannur se situent à 10 km au sud-est de la ville de Beni-Suef. Cette zone protégée renferme plusieurs trésors d’archéologie, datant de l’époque des pharaons. Elle abrite 54 grottes naturelles d’un grand intérêt géologique, certaines pouvant atteindre 15 m de profondeur. La particularité la plus importante de la grotte est la qualité de ses formations naturelles, qui sont parmi les plus rares au monde. Elles représentent pour les chercheurs l’opportunité de dater et d’évaluer les variations des conditions environnementales et climatiques depuis l’Antiquité. CITY CENTER HOTEL Elmahatah Square, Bani Suef ✆ +20 1 110 07 23 26 ✆ +20 1 110 07 23 23 www.citychotel.com Chambres avec minibar, TV satellite, wi-fi, salle de bains. Réservations en ligne. Le meilleur des hôtels de Bani-Suef. Idéal pour visiter quelques jours la région, dont les grottes de Sannour. Restaurant avec cuisine égyptienne et internationale. PARC NATUREL DE RAS ABOU GALOUM Situé au nord-est du Sud Sinaï, près du golfe d’Aqaba, le parc naturel de Ras Abu Galoum couvre une superficie de 500 km2. Il existe depuis 1992. C’est le paradis des amoureux de photo et des paysages somptueux, avec le bleu azur de la mer côtoyant les granits des montagnes voisines dont les flancs sont baignés par les vagues. Les massifs coralliens et mangroves y sont surtout protégés. 167 espèces végétales ont été recensées, dont 44 spécifiques à cette réserve. En ce qui concerne la faune, on y trouve des hyènes, des oryx, des cobras noirs, des vipères à cornes. BEDOUIN LODGE HOTEL Dahab ✆ +20 693 64 03 17 ✆ +20 693 64 11 25 www.bedouin-lodge-dahab.com Chambre simple, avec air conditionné et balcon à 17 e (14 sans balcon). Chambre double, avec AC et balcon à 25 e (20 sans balcon), triple sans balcon à 26 e. Un charmant hôtel, de taille et d’atmosphère familiale, situé sur la côte de la mer Rouge à Dahab. Restaurant, plage à proximité, et bains de soleil sur le toit de l’hôtel. Centre de plongée : sorties guidées tous les jours. Safaris plongée, et aussi plongées de nuit. Excellente « plongée » dans la vie bédouine et sa culture par la même occasion... RÉSERVE D’ASHTUM EL GAMIL A 7 km à l’ouest de Port-Saïd et du lac Manzalah, elle s’étend sur une superficie de 120 km². Située sur le passage des oiseaux migrateurs, c’est la réserve d’aigrettes blanches, de Charadrii alexandrini et aussi de nombreuses espèces de poissons : loup de mer, le karouss, l’anguille, et les crevettes. Réserve Naturelle de Nabq - ÉGYPTE √ 65 GRAND ALBATROS HOTEL Port-Saïd ✆ +20 6 63 33 22 11 Fax : +20 6 63 33 20 10 www.grand-albatros.com Chambres : simple 120 US$, double 145 US$. Cet hôtel récent propose une approche sympathique de l’hébergement à Port-Saïd. 126 chambres avec salle de bains et balcons privés, offrant un superbe coucher de soleil sur le port et la ville. Internet dans toutes les chambres. Ensemble très soigné, piscine et plage. RÉSERVE NATURELLE D’OMAYYED HÔTEL TRANSIT ALEXANDRIA Gamal El Deen Yassien Road, Alexandrie ✆ +20 34 85 11 98 ✆ +20 169 44 04 54 Fax : +20 34 85 11 98 www.hotel-alexandria.net A partir de 15 US$ la chambre. Avec petit déjeuner. Pour la prestation offerte, qui est de qualité, on ne trouve pas mieux sur Alexandrie, car le rapport qualité-prix est tout simplement imbattable. Pensez à réserver, en ligne, car de telles offres sont souvent prises d’assaut. RÉSERVE NATURELLE DE LA ROUTE MIGRATOIRE AL-AHRASH La réserve d’Al-Ahrash est située au nord-est de l’Egypte. Elle est recouverte d’acacias qui permettent de consolider les dunes sablonneuses. La réserve naturelle SWISS INN RESORT EL ARISH El-Arich ✆ +20 683 35 13 21 Fax : +20 683 35 23 52 www.swissinn.net/alarish/index.htm [email protected] Chambre supérieure à partir de 110 US$ la nuit, pour 2 personnes. Avec petit déjeuner. Les chambres ont balcon privé, mini-frigo, air conditionné, TV satellite, et salle de bains. En bordure de mer, très agréable. RÉSERVE NATURELLE DE NABQ Située à 35 km au nord de Charm el-Cheikh, cette réserve couvre 600 km². Y sont principalement protégés des coraux, des mangroves Avicennia marina, 134 espèces végétales, des oryx, des gazelles, des hérons. On aperçoit également des palétuviers qui survivent dans la mer grâce à leurs racines et aux sources d’eau douce à proximité. Nabq, qui se situe sur le golfe d’Aquaba, est un très beau site pour voir les oiseaux. HÔTEL CONCORDE EL SALAM White Knight Beach, Charm El-Cheikh ✆ +20 69 360 1460 ✆ 0 800 05 00 11 Fax : +20 69 360 1560 sharmelsheikh.concorde-hotels.fr A partir de 100 US$ la nuit en chambre standard avec vue sur jardin, avec petit déjeuner. Comptez 125 US$ pour la chambre standard avec vue sur mer. Dominant le golfe d’Aqaba, avec sa vue unique sur la mer Rouge, cet établissement est une halte inoubliable. Installées dans des immeubles modernes de deux étages, les luxueuses chambres et suites se répartissent harmonieusement dans le complexe. Bon nombre d’entre elles sont pourvues de balcons ou de terrasses donnant sur la mer. Tout est fait pour ne pas s’ennuyer : cinq piscines, deux instituts de beauté, deux clubs de remise en forme et un complexe sportif entièrement équipé comprenant un terrain de football répondant aux normes internationales, des courts de tennis et de squash, des parcours d’équitation et l’unique patinoire de Charm el-Cheikh. AFRIQUE DU NORD La réserve d’El Omayed, qui s’étend sur près de 800 km2, est située sur le littoral du Nord-ouest de l’Egypte, dans la plaine intérieure à 50 km à l’ouest d’Alexandrie. On n’y retrouve des dunes de sable, des marécages et des surfaces salines. La réserve protège la biosphère issue du lac Mariout, avec soixantedix espèces d’oiseaux, trente espèces de reptiles et d’amphibiens, cinq cents espèces d’insectes. Plusieurs espèces de plantes sauvages poussent dans cette région et la plupart ont des vertues médicinales. Parmi les mammifères, on retrouve la gazelle de Dorcas, le rat endémique méditerranéen, la taupe, le fennec et le renard rouge. Egalement des gazelles, des chacals dorés, des fennecs, des rats nord-africains. abonde en poissons en tout genre avec plus de 1 000 espèces présentes. La réserve comprend des mangroves. 66 ® ÉGYPTE - Réserve Naturelle de Sainte-Catherine RÉSERVE NATURELLE DE SAINTE-CATHERINE RÉSERVE NATURELLE DE SALUGA EL-GHAZAL Cette réserve naturelle, classée parc national depuis 1996, s’étend sur 5 700 km². Elle surprend le voyageur par la beauté de ses paysages, entre canyons, falaises et montagnes de granite rose. Autour du mont Sainte-Catherine et du mont Moïse, il fallait protéger les 1 000 espèces florales, ainsi que des espèces rares comme le cobra, les geckos, les renards du désert, les léopards du Sinaï, l’oryx des montagnes, la gazelle dorcas, la panthère Pardus jarvisi. Les deux îles de Saluga et Ghazal se trouvent dans le lit du Nil, à 3 km au nord d’Assouan. Si les Grecs ont appelé Syène cette ville commerçante, c’est surtout au nom d’Elephantine qu’il faut penser, aux temps les plus anciens. Assouan est situé au niveau de la première cataracte, à l’entrée du pays de Kouch, que l’on connaît dorénavant sous le nom de Nubie. À Saluga el-Ghazal sont protégées 94 espèces d’arbustes qui existaient aux temps pharaoniques. 60 espèces d’oiseaux y ont élu domicile, notamment l’ibis noir, l’aigle, la poule de mer et les échassiers. BEDOUIN CAMP & GUESTHOUSE Sainte-Catherine ✆ +20 693 47 04 57 Fax : +20 693 47 00 42 www.sheikmousa.com/accommodation. html [email protected] Chambres simple ou doubles. Une vingtaine de chambres au total : la moitié d’entre elles possèdent salle de bains, balcon, ventilateur ou chauffage pour l’hiver, et l’autre moitié ont 2 lits simples ou 1 lit double avec salle de bains commune. Toutes les douches ont l’eau chaude. Réservations sur le site. Par ailleurs, séances de yoga et méditation disponibles. FOX DESERT CAMP Sainte-Catherine ✆ +20 6 93 47 03 44 www.desertfoxcamp.com [email protected] A 1 km du village. 26 chambres entre 25 et 50 LE la nuit. Camping à partir de 10 LE. Couverture et sourires compris. L’endroit est très prisé. Camping tenu par deux frères bédouins. Eau chaude et salles de bains très propres. Restaurant. Agréable jardin composé d’oliviers sous lesquels il est plaisant de s’asseoir et de s’évader... Randos et ascension du mont avec les meilleurs des guides des environs. SHEIK MOUSA ✆ +20 693 47 04 57 Fax : +20 693 47 00 42 www.sheikmousa.com [email protected] Randonnées. Ce guide bédouin vous fera découvrir la beauté des sites naturels et la culture unique de cette région. Randonnées dans les montagnes du Sinaï, à dos de chameaux. Les cuisiniers vous accompagnent pour rendre la rando encore plus belle et succulente. Transports Le bateau est le seul moyen de rejoindre les îles. Le prendre à Assouan. La traversée dure 15 minutes. Pratique BUREAU DU PARC DE SALUGA EL-GHAZAL ✆ + 20 693 47 03 32 Visites autorisées de 8 h 30 à 16 h. Toutes les informations nécessaires. Se loger BET EL橡KEREM Assouan ✆ +20 123 84 22 18 www.betelkerem.com [email protected] A partir de 20 E la chambre simple, avec petit déjeuner ; à partir de 40 E la chambre double, avec petit déjeuner. Neuf chambres dans cette sympathique guesthouse. Propre et calme. Chambres avec douches et lavabos. NILE DREAM Assouan ✆ +20 123 83 77 25 – +20 110 58 97 09 www.niledream.com [email protected] [email protected] A 10 minutes en bateau au sud d’Assouan. A partir de 29 e la chambre simple, pour 1 personne, et 39 e la chambre double pour 2 personnes. Avec petit déjeuner. Un bateau sert d’hôtel. Croisières sur le Nil, et tout type d’excursions dont la réserve. Très complet. Réserve Naturelle du Lac Qaroun - ÉGYPTE √ 67 RÉSERVE NATURELLE DE TABA Dans le golfe d’Aqaba, cette réserve naturelle couvre 3 590 km². Elle abrite 25 espèces de mammifères, 50 espèces d’oiseaux rares et 20 espèces de reptiles. Un décor naturel préservé : mer et désert, montagnes couleur cannelle, cavernes et tout un réseau de vallées. RÉSERVE NATURELLE DE ZARANIK Située à l’extrême est du lac Bardawil, sur la côte nord du Sinaï, la réserve de Zaranik couvre 250 km². Elle constitue une voie de grande importance pour les oiseaux migrateurs. 244 espèces d’oiseaux y ont été répertoriées, dont des pélicans, des sternes, des griffons, des buses Buteo, des aigles dorés Aquila chryseatos , des faucons. BUREAU DE LA RÉSERVE DE ZARANIK ✆ +20 105 442 641 Droits d’entrée : 5 US$ par jour et par personne, et 5 US$ par véhicule. Informations pratiques. MACCA HÔTEL Sharia Al-Salam Street, El-Arich ✆ +20 683 35 26 32 A 30 km de la réserve de Zaranik par la route. Chambres doubles avec petit déjeuner à partir de 70 LE. Epargné par le trafic automobile voisin, Macca Hôtel est une adresse sympathique avec de jolies chambres équipées d’un balcon et de salle de bains. Bon accueil. Restaurant. RÉSERVE NATURELLE DU LAC BARDAWIL Situé au nord-est de la branche de Rosette du Nil, le lac Bardawil est un lagon dont la profondeur n’excède pas 3 mètres. Très salé, il est séparé de la mer Méditerranée RÉSERVE NATURELLE DU LAC QAROUN A l’origine, une vaste étendue d’eau qui, peu à peu, s’est asséchée pour des raisons encore mal établies : effondrement géologique, infiltration, forte évaporation due au réchauffement du climat… Aux temps pharaoniques, son niveau baissa tellement qu’Amménémès Ier (2110 av. J.-C.) entreprit des travaux d’irrigation et de drainage qui permirent aux eaux de remonter au niveau que nous leur connaissons aujourd’hui. Dans l’ensemble, le lac Qaroun est peu profond, de 4 à 6 m en moyenne avec quelques « fosses » d’une dizaine de mètres. Il s’étire d’une rive à l’autre sur 42 km de longueur et son point le plus large n’excède pas 9 km. La salinité de ses eaux, très variable d’un point à l’autre, ne permet pas de l’utiliser pour l’irrigation. D’ailleurs, à son approche, la végétation perd de son exubérance pour laisser place à des plaines mornes et désertiques, la rive nord n’étant qu’un vaste désert. On vous proposera certainement une promenade sur le lac, en barque ou en petit voilier. C’est une excellente occasion de s’y baigner en évitant les rives souvent boueuses. Vous pourrez y admirer le paysage contrasté de cette région : d’un côté, toutes les nuances de vert d’une abondante végétation ; de l’autre, l’aridité crue et vive des jaunes du désert. Transports A 1 heure 30 par la route du Caire. Accessible facilement. Pratique BUREAU DU LAC QAROUN www.fayoum.gov.eg [email protected] Toutes les informations sur la réserve. AFRIQUE DU NORD BIR SWEIR Taba ✆ + 20 12 84 41 39 48 [email protected] A 30 km au sud de la ville de Taba, en allant sur Nuweiba. A partir de 20 US$ par jour et par personne, avec les repas et les boissons. Toute une série de tentes installées sur la plage. Excellente ambiance et cadre somptueux les pieds dans l’eau. par un étroit banc de sable et s’étend sur une superficie de 460 km². Il a pour but de reconstituer la faune et la flore du lac Menzalah. Le nom « Bardawil » est la version arabe du nom de Baudouin, nom de cinq rois de croisades de Jérusalem. Le lac se situe dans une région qui, durant la période des Croisades, a été disputée entre le territoire du Royaume de Jérusalem et l’Égypte. 68 ® ÉGYPTE - Réserve Naturelle du Lac Qaroun Se loger L’AUBERGE DU LAC Medinat el-Fayoum ✆ +20 8 46 98 12 00 Chambre simple : 160 US$, double : 230 US$. Réservation conseillée. Une des anciennes et nombreuses résidences du roi Farouk, transformée en hôtel 5-étoiles. Un endroit cossu et meublé dans le plus pur style « vieille Angleterre ». En hiver, le vrai luxe consiste à siroter un thé à la bergamote en se chauffant les orteils près de l’importante cheminée. L’Auberge du Lac est, bien sûr, l’adresse à retenir lorsque l’on veut découvrir el-Fayoum. Luxueux mais d’une grande discrétion, son architecture s’intègre parfaitement au lieu. Au bord du lac Qaroun, c’est un véritable paradis, sans parler des repas, copieux et raffinés. Heureusement son club de santé est là qui vous tend les bras avec sa salle de gym, son sauna, ses massages tout comme les courts de tennis et de squash, le tout tellement dissimulé dans la nature qu’on les oublierait facilement pour lézarder au bord de la piscine, un verre de carcadé glacé en main. N’hésitez pas à discuter avec M. Wassef Raafat, le propriétaire. Il parle très bien le français et vous racontera l’histoire de cette demeure… RÉSERVE NATURELLE DU WADI ALAQI Située sur les bords du lac Nasser, cette réserve de 30 000 km² a été classée au rang de biosphère en 1993. On y dénombre plus de 90 espèces de plantes. La faune qui y vit est constituée d’une quinzaine de mammifères, de vipères extrêmement venimeuses, de nombreux invertébrés et de seize espèces d’oiseaux. RÉSERVE NATURELLE DU WADI RAYAN Cette dépression est composée d’une succession d’étangs plus ou moins vastes, reliés les uns aux autres par de petites cascades très agréables. Située dans le sud-ouest du Fayoum, la réserve couvre 1 792 km² et comprend le lac supérieur, le lac inférieur, les chutes d’eau qui les joignent, des sources naturelles. Wadi el-Rayan existe en tant que réserve naturelle depuis 1989 afin de protéger la faune et la flore du secteur, constituées entre autre de gazelles leptoceros, de fennecs, de reptiles ainsi que de nombreux oiseaux migrateurs. C’est devenu un lieu de baignade très apprécié. L’eau y est moins vaseuse que dans le lac Qaroun. Recommandé aux amateurs de pique-nique au bord de l’eau. Transports Deux heures de route depuis Le Caire jusqu’à l’entrée du parc. Sans aucun problème. Pratique BUREAU DU PARC DE WADI RAYAN ✆ +20 846 83 05 35 – www.fayoum.gov.eg Visites autorisées de 8 h 30 à 17 h. Informations sur la réserve au centre des visiteurs, ouvert de 11 h à 15 h 30. Se loger ZAD AL橡MOSAFER Village de Tunis, route de Wadi El-Rayan ✆ +20 846 82 01 80 Entre 150 et 250 LE la chambre. Restauration et boissons à petits prix. Egalement appelé Ecolodge de Tunis, cet hôtel possède une douzaine de chambres avec matelas posés à même le sol. Mobilier en bois de palmes, pas de toilettes ni de salle de bains dans les chambres (sauf dans les chambres familiales), mais plusieurs à l’extérieur. Propre, grand jardin, une piscine, et une grande salle faisant salle de séjour et restaurant. Cuisine excellente. RÉSERVES NATURELLES D’ELBA A la pointe est du territoire égyptien, tout proche du Soudan, les réserves naturelles d’Elba s’étendent sur 35 600 km². Elles se déclinent en quatre zones : les forêts côtières de mangrove et les îles de la mer Rouge, la région d’Al Dénib, la région du mont Elba, la région d’Abrak. Elles comprennent vingt-deux îles, des récifs coralliens et conservent faune et flore de mangroves et des montagnes. On y trouve divers animaux : chèvres de montagne, sangliers, martres, loirs, mainates, chardonnerets, lagopèdes d’Ecosse, autruches... Les paysages splendides de ces réserves sont peu connus et surprennent les visiteurs. BIRDING IN EGYPT www.birdinginegypt.com [email protected] Propose des séjours de plusieurs jours dédiés à l’observation des oiseaux. Parc National de Souss Massa - MAROC √ 69 SHAMS ALAM BEACH RESORT HOTEL ✆ +20 122 244 49 31 Fax : +20 122 240 14 25 www.shamshotels.com/shams-alam/ [email protected] Chambre standard à partir de 160 US$ la nuit. Le Shams Alam est l’hôtel le plus proche de la réserve d’Elba. Ses 160 chambres, réparties sur deux étages, ont une vue imprenable sur la mer et les montagnes. Son standing est celui d’un hôtel de luxe, car il possède absolument tout : piscine, sauna, massages, centre de plongée, activités nautiques (windsurf), centre de remise en forme. Nombreux bars, cafés et restaurants. Tout en un. Au sud-est du Caire, cette réserve couvre 60 km² de superficie. Elle s’étend sur une trentaine de kilomètres de longueur, et autant de largeur. Les ressources naturelles sont remarquables dans la vallée de Digla, qui fourmille de plantes (64 specimens recensés). Transports A 20 minutes du Caire par la route en prenant la direction de Maadi puis de Zahraa el-Maadi, facilement accessible. Pratique BUREAU DU PARC DE WADI DIGLA wadidegla.wordpress.com Ouvert de 8h à 18h. Droits d’entrée : 5 LE par jour et par personne, 5 LE pour le véhicule. Informations pratiques. WADI EL-ASSUTI Cette vallée, qui possède de nombreux cours d’eau, est située au sud de Qena sur une superficie de 1 000 km². Sa particularité est la protection des espèces du désert, notamment ses reptiles et de nombreux invertébrés. MAROC Le Maroc compte une dizaine de parcs nationaux qui offrent aux voyageurs les paysages les plus variés. Commençant à une dizaine de kilomètres de l’Europe de l’autre côté du détroit de Gibraltar, le pays s’étend sur plus de 700 000 km2 jusqu’aux confins du désert saharien. Il possède une double façade maritime avec 2 900 km donnant sur l’Atlantique et 500 km baignés par la Méditerranée. Plus qu’il n’en faut pour parcourir des paysages aussi magnifiques que variés : montagnes, bien sûr, avec les chaînes du Rif et de l’Atlas, mais aussi forêts, steppes, alpages, canyons, cascades, plages, crêtes et déserts. Le Maroc est un pays de contrastes, le plus privilégié des pays du Maghreb. Des oasis et des palmeraies du Grand Sud aux forêts impénétrables du Moyen Atlas, la géographie marocaine offre de multiples facettes qui font de ce pays un véritable paradis. PARC NATIONAL DE SOUSS MASSA Ce parc national, crée en 1991, d’une superficie de 34 000 hectares, abrite une espèce en voie de disparition à l’échelle mondiale : l’ibis chauve. Notons également l’existence de mammifères, comme les mangoustes, les chacals, les sangliers et les gazelles, et des oiseaux, comme les goélands, les faucons, les cormorans et les hérons. Les meilleurs moments pour visiter ce site exceptionnel sont le matin et le soir, de préférence en hiver. Transports Au village de Had Belfa, à une heure environ au sud d’Agadir par la route, il faut tourner à droite en direction de Ksar Massa. Arrivée au parc national de Souss Massa, situé à l’embouchure de l’oued Massa. Se loger KHAÏMA HOTEL ✆ +212 661 90 24 00 khaimahotelbio.com [email protected] A Douira, sur la route entre Tiznit et Agadir. Tentes confort simple à 745 DH, double à 995 DH et triple à 1 395 DH. Tente routard à 250 DH par personne. Petit déjeuner à 100 DH, déjeuner à 150 DH et dîner à 350 DH par personne. AFRIQUE DU NORD WADI DIGLA La vie animale y est également abondante : cerfs, toucans, reptiles (20 espèces) dont les tortues égyptiennes, et une douzaine d’espèces d’oiseaux du désert. 70 ® MAROC - Parc National de Souss Massa Des tentes berbères confortables, des repas bio, avec, en toile de fond, la beauté de la côte : voilà ce qui vous attend au Khaima Hôtel Bio Découverte, à tout juste une heure d’Agadir. Propose également des séjours de 8 jours sur les thématiques : bien-être, course à pied, surf, pêche et découverte. KSAR MASSA Sidi R’Bat ✆ +212 6 61 28 03 19 ✆ +212 6 62 80 24 85 Fax : +212 5 28 25 57 72 www.ksarmassa.com [email protected] Chambres simples à 1 380 DH, doubles à 1 900 DH (petit déjeuner compris). Lorsque vous découvrirez le Ksar Massa, vous n’éprouverez aucun regret à avoir fait les 7 km de bonne piste qui séparent Sidi Wassa de Sidi R’Bat. Construite à flanc de colline, à quelques encablures d’une plage paradisiaque, cette maison d’hôtes propose une dizaine de chambres réparties autour d’une piscine et portant les noms d’oiseaux qui vivent dans la réserve de Sous Massa, mitoyenne de la maison. Le mobilier et la décoration sont de style beldi, c’est-à-dire raffiné sans fioritures. Excellente literie, linge de maison et draps personnalisés, douches originales, taddelakt et beaux volumes pour les chambres spacieuses, dont certaines avec alcôve. Cuisine marocaine de qualité. Hammam et massages dispensés par une professionnelle. Excellente adresse. PARC NATIONAL KHENIFISS Situé entre Tan Tan et Tarfaya, le parc national de Khenifiss a été classé en 2006. Sur 18 500 hectares, il est constitué de hauts plateaux et d’une lagune poissonneuse. Nombreux oiseaux venus d’Europe y font escale au cours de leur migration. On observe notamment le tadorne casarca, la sarcelle marbrée et le goéland d’Audoin. La végétation du parc de Khenifiss est typique du Sahara. HÔTEL AFRA Avenue Biranzarane, Tan Tan ✆ +212 528 76 50 16 www.hotelafra.ma [email protected] Chambre simple à partir de 150 DH, et double à 250 DH. L’hôtel Afra possède 30 chambres confortables et propre bien équipées : TV satellite, salle de bain avec eau chaude, mini frigo, balcon. PARC NATIONAL IRIQUI Créé en 1994, le parc national d’Iriqui (123 000 hectares) est situé à proximité de Ouarzazate, dans les provinces de Zagora et de Tata. Ses paysages désertiques sont représentatifs du sud marocain : steppe, savane d’acacias, tamaris... Pendant l’hivernage, nombre d’oiseaux migrateurs marquent une halte sur le lac, en particulier les flamants roses, les foulques et les oies sauvages. La faune du parc est variée. Outre la gazelle dorcas, le mouflon à manchettes, la hyène, l’outarde houbara, on y trouve nombre de reptiles, tels que le lézard ou le gecko. L’oryx, l’addax et l’autruche à cou rouge y sont peu à peu réintroduits. Le parc est une zone de transhumance pour de nombreux nomades qui habitent la région. LES JARDINS DU DRAA Amezrou, Zagora ✆ +212 524 84 67 66 ✆ +212 661 96 99 85 www.riad-zagora.com [email protected] Chambre double avec petit-déjeuner : 80 E en basse saison, et 100 E en haute saison (du 1er au 30 avril, et du 1er octobre au 31 octobre) ; double en demi-pension : 100 E en basse saison et 120 en haute saison. Très beau riad, proposant 7 chambres spacieuses et climatisées autour d’un patio arboré et d’une charmante piscine. Excursions sur demande : hammam, randonnée, bivouac... Possibilité de demipension. LA PERLE DU DRAA Zagora ✆ +212 524 846 210 Fax : +212 524 846 209 www.perledudraa.ma [email protected] Route de M’hamid, à 4 km du centre de Zagora. Chambre simple à 30 E en basse saison, et 33 E en haute saison. Chambre double à 38 E en basse saison et 44 E en haute saison. Triple à 52 E en basse saison et 58 E en haute. Basse saison de juin à août, et novembre/décembre. Très bel établissement avec piscine. Excellente cuisine marocaine. Organise des excursions dans l’Iriqui, mais propose aussi des départs depuis Ouarzazate et Marrakech. Parc National d'Irfrane - MAROC √ 71 PARC NATIONAL D’AL HOCEIMA HÔTEL AMIR PLAGE Plage du Matadero, Al-Hoceima ✆ +212 5 39 98 32 90 ✆ +212 661 49 57 86 Fax : +212 539 98 53 48 www.hotelamirplage.com Chambre simple : 50 E en basse saison, et 80 E en haute saison. Chambre double : 60 E en basse saison et 100 E en haute saison. Cet hôtel est situé à deux pas de la plage, entre Tetouan et Nador. C’est une base idéale pour pratiquer la plongée en Méditerranée. Accès à la plage, kayaks à disposition. L’hôtel organise la plongée. HÔTEL LA PERLA Avenue Tarik Ibnou Ziyad, Al-Hoceima ✆ +212 539 984 513 Fax : +212 539 984 512 www.hotelperlamorocco.com Chambre simple à 70 E, double à 85 E, minisuite à 90 E, et suite à 140 E. Situé en plein cœur de la ville d’Al-Hoceima, l’hôtel La Perla a récemment été rénové. Il propose 30 chambres au confort moderne (wi-fi, climatisation, télévision satellite) dans une tour en verre. Région très fréquentée par les athlètes de haut niveau pour les bienfaits de l’entraînement en altitude, et ancien repaire du demi-fondeur marocain Hicham El-Guerrouj du temps de sa splendeur et de ses médailles olympiques et mondiales, Ifrane et son parc, à 60 km au sud de Fès, occupe, sur 53 000 hectares, la quasi-totalité de la portion occidentale du Moyen Atlas central. Réputé pour sa forêt de cèdres et de chênes, le parc d’Ifrane a un relief composé de moyennes montagnes constituées de calcaires. Terre de forêts, beauté de ses paysages : Ifrane est un joyau, et les Marocains en ont de plus en plus conscience. Le parc est habité par d’importantes populations de macaques et de cerfs de Berbérie, une espèce réintroduite au début des années 1990. Y vivent également certains rapaces et l’écrevisse à pied rouge. Entre 600 à 700 plantes ont été recensées par les botanistes. GÎTE DAYET AOUA Route des lacs, Ifrane ✆ +212 5 35 60 48 80 ✆ +212 661 35 12 57 www.gite-dayetaoua.com Rive ouest. A 20 km au nord d’Ifrane et à 40 km du parc environ. Capacité d’accueil limitée à 18 personnes. Conseillé de réserver. Plusieurs formules : à partir de 300 DH la nuit pour 3 personnes, avec petit déjeuner ; chambre en demi-pension pour 2 personnes à partir de 270 DH. Restauration et activités sur place. Superbe petite maison au milieu d’une bassecour impressionnante, où oies et paons se pavanent dans le verger. Ce sont les hôtes qui composent leur programme et la formule séduit toute l’année, peu importe la saison. 5 chambres et suites de très bon goût. MICHLIFEN IFRANE SUITES & SPA Avenue Hassan II, Ifrane ✆ +212 535 86 40 00 Fax : +212 535 86 41 41 www.michlifenifrane.com Pour 2 personnes : suite de luxe, côté piscine, à partir de 500 E la nuit ; suite de luxe, côté forêt, à partir de 425 E. Suite ambassadeur, côté piscine, à partir de 780 E la nuit ; suite ambassadeur, côté forêt, à partir de 660 E. Il n’y a pas de mot pour qualifier ce nouvel établissement grand luxe en plein coeur d’Ifrane : c’est vraiment magique et d’une originalité rare. Différents types d’architecture et de cuisine. Le luxe, avec un L majuscule. AFRIQUE DU NORD Au nord-est du pays près de la ville du même nom, ce parc reflète à merveille la beauté des paysages de la côte nord marocaine avec ses falaises qui surplombent la mer. D’une superficie de 47 000 hectares, il se caractérise par ses paysages et sa biodiversité : nombreuses grottes, gorges profondes et étroites, et une eau de mer limpide. On retrouve dans ces eaux d’une clarté incroyable une faune qui englobe les cnidaires, les annélides, les mollusques, les crustacés, et les échinodermes. Les mammifères marins, eux aussi, ne sont pas en reste avec notamment la présence dans le parc de trois espèces de dauphins : le dauphin commun, le dauphin bleu et blanc et le grand dauphin. Ce qui, en un seul lieu, constitue un fait singulier en Méditerranée. Le parc présente enfin un intérêt ornithologique puisque 69 espèces d’oiseaux y sont dénombrées, dont une des plus grandes concentrations au monde de balbuzard pêcheur. Il sert également de refuge à des espèces très rares telles que le phoque moine et le goéland d’Audouin. PARC NATIONAL D’IFRANE 72 ® MAROC - Parc National de Khenifra PARC NATIONAL DE KHENIFRA Le parc national de Khenifra, qui s’étend sur près de 200 000 hectares, est le dernier né des parcs marocains. Sa création récente remonte en effet à 2008. Elle vise à répondre à l’urgence des menaces pesant sur les ressources naturelles de la région du Moyen Atlas. Voisin de deux parcs nationaux, celui d’Ifrane et du Haut-Atlas Oriental, ce parc se distingue par ses cèdres de l’Atlas, qui composent en majorité ses forêts avec les chênes verts et zènes, et les pins maritimes. Enfin, d’un point de vue faunique, cette aire protégée regorge de « merveilles » de la nature : panthère, hyène rayée, chacal, aigle royal, et singe. Y vivent également quelques espèces de sangliers, des perdrix gambra, des grives, des lièvres, et des renards. ATLAS ZAYANE Cité Al-Hamal, Khénifra ✆ +212 535 526 020 Fax : +212 535 586 532 www.hotelsatlas.com A partir de 80 E la nuit. L’hôtel appartient au groupe hôtelier Atlas Hospitality. Grandes chambres avec salle de bains, TV, AC. Très bien doté : piscine, massages, terrains de sport. Une très bonne adresse pour récupérer. PARC NATIONAL DE TALASSEMTANE Depuis Ras el-Maa, on monte par un petit sentier qui conduit à la mosquée ou par la piste derrière le camping, de l’autre côté de Chefchaouen. On se retrouve rapidement en pleine nature, habitée par de nombreuses espèces autochtones. Le parc national de Talassemtane s’étend sur une superficie proche de 60 000 hectares. C’est un excellent point de départ pour atteindre le plus haut sommet de la province de Chefchaouen ainsi que la fascinante côte méditerranéenne. Ce parc naturel est l’entité écologique la plus originale de la chaîne du Rif et du Maroc en général, en raison de la grande biodiversité qu’il présente à travers des complexes (sols, climat, flore) et groupements végétaux exceptionnels. Le paysage montagnard domine le parc, avec une orographie importante aux sources abondantes. La dorsale calcaire qui constitue l’ensemble des reliefs du parc représente le plus important aquifère du Rif. Cet aquifère est de type karstique, ce qui se traduit par une abondance d’avens, de grottes et de lapiaz. Le secteur du parc alimente principalement les bassins versants méditerranéens, avec la constitution de formidables réservoirs d’eau au sein du massif calcaire. Outre les fameuses sapinières, le parc comprend le cèdre, le pin noir, le houx d’if, l’érable, le chêne zen, le chêne vert, l’alisier, le saule et le genévrier oxycèdre. Le pin maritime occupe 1 500 hectares. Le Rif est une région d’élevage traditionnel à base de caprins. Ces derniers sont actuellement en régression, suite notamment à la disparition progressive des forêts. BUREAU DU PARC DE TALASSEMTANE www.parctalassemtane.com Animations pédagogiques pour les enfants, écomusée de sensibilisation à l’environnement et informations. CAIAT LOUNGE REFUGE Km 12 DR Taghazout, CR El Oued Beni Hassane, route Chefchaouen – Oued Laou Chefchaouen ✆ +212 6 66 28 87 15 ✆ +212 5 39 70 77 51 ✆ +212 671 854 997 www.caiat.com – [email protected] De 160 à 300 DH par personne, petit déjeuner inclus et de 260 à 400 DH par personne en demi-pension. « Aucune règle, aucun ordre, juste le renouvellement du lien élémentaire avec la Nature » : tel est le leitmotiv de Caiat, refuge écotouristique du parc naturel de Talassemtan. Vous dormirez dans d’anciennes bergeries, très propres et simplement, mais joliement, décorées. Caiat propose aussi un retour aux sources en organisant des randonnées dans les environs. Ils peuvent créer un itinéraire sur mesure, selon vos envies, et vous permettre de dormir chez l’habitant, dans de petits villages perdus dans le Rif. Authentique. 10 GÎTE TALASSEMTANE Zaouiya Habteene, commune de Bab Taza ✆ +212 672 74 33 47 ✆ +212 655 83 84 49 www.gitetalassemtane.com 180 DH par personne, avec petit déjeuner. 250 DH en demi-pension, et 350 en pension complète. Fatima et sa famille vous hébergent dans un gîte traditionnel du Rif. Toutes sortes d’activités sont proposées : initiation à l’artisanat, à la culture, activités physiques sur les sentiers des environs... Un beau séjour en immersion dans la culture locale de cette partie du Maroc. Parc National de Toubkal - MAROC √ 73 PARC NATIONAL DE TAZZEKA BUREAU DU PARC DE TAZZEKA ✆ +212 535 280 096 Fax : +212 535 673 788 www.tazekka.com Toutes les informations sur les randonnées à faire, avec leurs itinéraires, y sont disponibles. GÎTE DAYET CHIKER A Douar Chiker, non loin du village de Bab Boudir ✆ +212 667 64 06 26 Dortoirs avec matelas. Situé non loin du gouffre de Friouato, ce gîte est tenu par Mostapha, un guide de montagne chevronné. Ambiance sympathique. Parfait comme base pour explorer la région de Tazzeka. GOUFFRE DE FRIOUATO ✆ +212 612 105 312 www.tazekka.com/gouffre.htm L’entrée du gouffre est ouverte de 7h à 20h toute l’année. Le tarif pour une personne est de 5 DH et la place de parking 3 DH. Une visite guidée coûte entre 100 et 150 DH. Le gouffre de Friouato est incontestablement un lieu à visiter. Niché dans le parc, il se présente sous la forme d’un cratère de 20 m de diamètre. La lumière pénètre dans ce vaste creux et illumine, avec de multiples couleurs, PARC NATIONAL DE TOUBKAL A 70 kilomètres de Marrakech, ce parc qui porte le nom du plus haut sommet du Haut-Atlas est époustouflant à tout point de vue. Créé en 1942, c’est est le plus ancien parc du Maroc. Il couvre une superficie de 38 000 hectares et se situe dans la partie centrale du Haut-Atlas, entre les vallées du N’Fiss et celle de l’Ourika à l’est. Atteignant 4 167 m au Mont Toubkal, le point culminant d’Afrique du Nord, le parc s’étale sur une grande zone d’altitude qui lui confère une très grande diversité. Plateaux, falaises, gorges, vallées verdoyantes, forêts : la flore, tout comme la faune, y trouve incontestablement son compte pour se développer et se diversifier. Parmi les espèces recensées, citons le mouflon, l’aigle royal, l’aigle de Bonelli, l’aigle botté, et le circaète Jean le Blanc. Le massif du Toubkal est un des lieux mythiques des treks au Maroc depuis de longues années, ce qui peut en faire un endroit surfréquenté durant la saison estivale. Il existe, cependant, de nombreuses offres de randonnées permettant de découvrir le parc et ses villages, dans une approche responsable à l’écart des foules. DAR TASSA Ouirgane ✆ +212 524 484 312 ✆ +212 667 852 768 www.dartassa.com [email protected] A Asni, à 15 km de l’entrée du parc. Chambre double avec petit déjeuner à 40 E, et à 55 E en pension complète, mais avec salle de bains commune avec les autres chambres. Comptez 75 E en pension complète pour une chambre avec salle de bains privée. Tout proche du parc de Toubkal, Dar Tassa propose aussi des randonnées en montagne. Très belles chambres bien équipées, confort garanti. Une excellente adresse pour se poser et explorer cette très riche région du Maroc. ECOTOURISME TREK MAROC www.ecotourisme-trek-maroc.com [email protected] AFRIQUE DU NORD Créé à l’origine en 1950 sur une superficie de 680 hectares, le parc de Tazzeka est connu pour ses très belles futaies de cèdres, qui poussent sur les flancs des massifs. Etendu aux autres forêts de chênes, le parc couvre aujourd’hui une superficie de 12 000 hectares. Localisé au sud-ouest de Taza, dans le Moyen-Atlas oriental, il comprend le massif du Tazekka à l’ouest et le massif de Bab Bou-ldir à l’est. Le parc n’héberge pas autant d’espèces que d’autres parcs nationaux marocains, comme ceux de Souss-Massa, et d’Al-Hoceima par exemple. Bien que les observations du gypaëte et de la salamandre y soient possible, on retient surtout ses forêts, ses paysages variés et ses panoramas au rang de ses attractions. Le Tazzeka ne subit encore pas trop de dégradations : si ce n’est peut-être le versant est du Tazekka et les environs de la Dayat Chiker, qui sont surpâturés. La forêt de cèdres du Tazekka est bien respectée par les populations locales, il en va presque de même pour l’ensemble du domaine forestier de cette région. les parois du cratère. N’ayons pas peur de le dire, le spectacle offert est réellement sublime et mérite d’être photographié. Equipements et matériels de spéléologie en location à l’entrée du gouffre. 74 ® MAROC - Parc National du Haut Atlas Oriental PARC NATIONAL DU HAUT ATLAS ORIENTAL Situé entre la localité d’Imilchil et celle de Jbel Aberdouz, le parc national du Haut-Atlas est un territoire vaste de 49 000 hectares dominé par des formations calcaires. On peut distinguer trois zones : le plateau des lacs Isli et Tislit à l’ouest, la zone montagneuse au centre, et l’arête d’Aberdouz à l’est. La biodiversité y est absolument des plus riches : vastes forêts de cèdres, de chênes verts, de genévriers ; grandes étendues de steppes, au-dessus de 3 000 m. Enfin, on y trouve de très nombreux troupeaux de mouflons, animal devenu d’ailleurs l’espèce symbole du parc. ABDELTIZI ✆ +212 524 49 20 68 ✆ +212 616 56 69 18 www.abdeltizi.com Voyages et randonnées dans le sud marocain. Propose de nombreux circuits de marche de plusieurs jours. Dans le cas du Haut-Atlas oriental, 10 jours de marche avec départ et arrivée à Fez par les sommets du Haut-Atlas, dont l’ascension du Mont Ayachi (3 700 m). Bonne condition physique demandée. TUNISIE La Tunisie fait partie intégrante de l’espace méditerranéen aux paysages multiples. Les steppes, le désert, les forêts, la mer s’y côtoient. Le pays s’emploie à préserver en priorité ce patrimoine riche et fragile. Une véritable culture de l’environnement est née de laquelle dépend le bien-être des générations actuelles et à venir. ONAGRI 30, rue Alain-Savary, Tunis ✆ +216 71 801 055 Fax : +216 71 785 127 – www.onagri.tn Présentation de la faune, de la flore et des écosystèmes des parcs tunisiens. PARC NATIONAL CHAAMBI A 17 km à l’est de Kasserine. Des espèces animales rares peuplent ce parc constitué de pins d’Alep (mouflons, gazelles des montagnes, chats sauvages, mais aussi chacals et sangliers). Au total, 24 espèces de mammifères et 16 de reptiles et de batraciens, ainsi que des groupements végétaux régionaux (100 espèces). Il s’étend sur plus de 6 000 hectares et renferme le plus haut sommet de la Tunisie (1 500 m d’altitude). HÔTEL AMAIDRA 232, avenue du 7-Novembre, Kasserine ✆ +216 77 477 397 Fax : +216 77 477 397 Capacité de 57 lits, 2-étoiles. Compter 20 DT par personne avec petit déjeuner. Un hôtel très simple pour dépanner, avant et au retour du parc Chaambi, dans le centre de Kasserine. PARC NATIONAL DE L’ICHKEUL Jadis réserve de chasse sous la dynastie des Hafsides, le parc est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980. Situé au sud-ouest de Bizerte, le plus célèbre parc national de Tunisie et son lac de plus de 9 000 hectares séduisent avant tout par leur magnifique cadre montagneux, alors que leurs abords immédiats sont quelconques et les eaux du lac, troubles. On obtient de beaux points de vue par la route de Teskraïa, au nord, ou par la petite route qui grimpe à droite, entre Menzel Bourguiba et Mateur, au-dessus de la rive sud. Le parc, à l’ouest, est dominé par un volcan éteint. Classé « réserve naturelle », il est sous la protection du WWF (Wild World Foundation). Des canards, qui émigrent pour l’hiver afin de trouver une température clémente, y prospèrent en cette saison. Le musée du WWF est aménagé dans une jolie construction parée de mosaïques, surmontée de dômes turquoise. BIZERTA RESORT**** Route de la corniche Sidi Salem, Bizerte ✆ +216 72 436 966 Fax : +216 72 422 955 www.bizertaresort.com [email protected] Sur la plage à 700 m au nord de la casbah. A 8 km du parc de l’Ichkeul. A partir de 68 DT avec petit déjeuner et de 89 DT en demi-pension en basse saison pour une chambre double avec vue sur la ville. Ajoutez 3 DT pour la même chambre, mais avec vue sur mer. LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE PARCS ET RESERVES D'AFRIQUE 2012 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 6.99€ Disponible sur