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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE
PARCS ET RESERVES D'AFRIQUE 2012
en numérique ou en papier en 3 clics
à partir de
6.99€
Disponible sur
AUTEURS ET DIRECTEURS DES COLLECTIONS
Dominique AUZIAS & Jean-Paul LABOURDETTE
DIRECTEUR DES EDITIONS VOYAGE
Stéphan SZEREMETA
RESPONSABLES EDITORIAUX VOYAGE
Patrick MARINGE et Morgane VESLIN
EDITION ✆ 01 72 69 08 00
Julien BERNARD, Alice BIRON, Audrey BOURSET,
Sophie CUCHEVAL, Caroline MICHELOT,
Charlotte MONNIER, Antoine RICHARD,
Pierre-Yves SOUCHET et Marie-Anne LAMBADARIOS
ENQUETE ET REDACTION
Arnaud BÉBIEN
MAQUETTE & MONTAGE
Sophie LECHERTIER, Delphine PAGANO,
Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Élodie CARY,
Évelyne AMRI, Sandrine MECKING, Émilie PICARD,
Laurie PILLOIS et Antoine JACQUIN
CARTOGRAPHIE
Philippe PARAIRE, Thomas TISSIER
PHOTOTHEQUE ✆ 01 72 69 08 07
Élodie SCHUCK, Sandrine LUCAS
REGIE INTERNATIONALE ✆ 01 53 69 65 50
Karine VIROT, Camille ESMIEU,
Romain COLLYER et Guillaume LABOUREUR
assistés de Virginie BOSCREDON
PUBLICITE ✆ 01 53 69 70 66
Olivier AZPIROZ, Stéphanie BERTRAND,
Perrine de CARNE-MARCEIN, Caroline AUBRY,
Caroline GENTELET, Sabrina SERIN
et Aurélien MILTENBERGER
INTERNET
Lionel CAZAUMAYOU, Jean-Marc REYMUND,
Fiona TORRENO, Cédric MAILLOUX,
Anthony LEFEVRE, Christophe PERREAU
et Imad HOULAIN
RELATIONS PRESSE ✆ 01 53 69 70 19
Jean-Mary MARCHAL
DIFFUSION ✆ 01 53 69 70 68
Éric MARTIN, Bénédicte MOULET,
Jean-Pierre GHEZ, Aïssatou DIOP,
et Nathalie GONCALVES
DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER
Gérard BRODIN
RESPONSABLE COMPTABILITE
Isabelle BAFOURD assistée de
Christelle MANEBARD, Janine DEMIRDJIAN
et Oumy DIOUF
DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES
Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS,
Cindy ROGY et Aurélie GUIBON
LE PETIT FUTE PARCS ET RÉSERVES
D'AFRIQUE 2012-2013w
„ 1re édition „
NOUVELLES ÉDITIONS DE L’UNIVERSITÉ©
Dominique AUZIAS & Associés©
18, rue des Volontaires - 75015 Paris
Tél. : 33 1 53 69 70 00 - Fax : 33 1 53 69 70 62
Petit Futé, Petit Malin, Globe Trotter, Country Guides
et City Guides sont des marques déposées ™®©
© Photo de couverture : Istockphoto.com_Ceneri
Légende : Éléphant dans le Parc National du Serengeti
ISBN - 9782746951877
Imprimé en France par Imprimerie de Champagne –
52200 Langres
Dépôt légal : Février 2012
Date d'achèvement : Février 2012
Pour nous contacter par email,
indiquez le nom de famille en minuscule
suivi de @petitfute.com
Pour le courrier des lecteurs : [email protected]
Bienvenue
dans les parcs
et réserves
d'Afrique
Unique, surprenant, envoûtant, mémorable. Ce
sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit après
la rédaction de cette première édition du guide
Parcs et réserves d’Afrique. On ne compte plus
les merveilleuses découvertes que l’on peut faire
sur ce continent, avec ses parcs, ses paysages
et ses animaux, tous aussi différents les uns des
autres et du reste du monde. Ce guide contient des
invitations par dizaines à des spectacles uniques
auxquels personne ne reste indifférent. L’Afrique est
un continent gigantesque, avec 54 Etats depuis la
naissance du Sud-Soudan en 2011. Un pays dont les
parcs nationaux sont encore largement inexplorés
par les touristes. Et pourtant ! Des hauts plateaux
d’Ethiopie aux plaines du Serengeti en Tanzanie ;
des paysages désertiques et lunaires de Namibie
aux chutes Victoria du Zimbabwe ; des gorilles du
Congo à ceux d’Ouganda, et du Rwanda jusqu’aux
parcs les plus reculés de Centrafrique ; du Parc du W,
qui serpente en Afrique de l’Ouest sur plusieurs
pays le long du fleuve Niger, aux îles protégées de
Guinée-Bissau ; des treks dans l’atlas marocain
aux longues marches dans le sud de l’Algérie ;
de la trentaine de parcs et de réserves en Egypte
à l’Afrique du Sud, sans oublier l’océan Indien, à
commencer par Madagascar... le menu est copieux !
Ce guide répertorie tout ce qu’il y a à voir et à faire,
du A de l’Algérie au Z du Zimbabwe, dans les parcs
et réserves du continent. Chaque page qui se tourne
est un voyage dans des contrées magnifiques.
Bienvenue à bord, et bonne lecture.
Arnaud Bébien
REMERCIEMENTS. Nos plus chaleureux remerciements à celles et ceux qui nous ont aidé à collecter
les informations et renseignements indispensables
à la réalisation de cet ouvrage.
Sommaire
„w
INVITATION
AU VOYAGE „
Les plus ...................................................7
„w
DÉCOUVERTE „
Les parcs d'Afrique en
20 mots-clés .........................................10
État des lieux ........................................14
Faune et flore ........................................18
Le parc national ....................................48
Les différentes
formes de séjours .................................51
„w
AFRIQUE
DU NORD „
Afrique du Nord ....................................58
Algérie .................................................58
Égypte .................................................62
Maroc ..................................................69
Tunisie .................................................74
„w
AFRIQUE
DE L'OUEST „
Afrique de l'Ouest .................................82
Bénin ...................................................82
Burkina Faso ........................................87
Côte d'Ivoire ........................................95
Ghana ..................................................99
Guinée – Guinée Bissau .....................104
Mali ...................................................106
Mauritanie .........................................108
Niger..................................................115
Sénégal .............................................117
Togo ..................................................123
„w
AFRIQUE
DE L'EST „
Éthiopie .............................................128
Kenya ................................................137
Ouganda ............................................166
Soudan ..............................................181
Sud Soudan .......................................182
Tanzanie ............................................184
„w
AFRIQUE
AUSTRALE „
Afrique australe ..................................210
Afrique du sud ...................................210
Botswana...........................................229
Madagascar .......................................244
Mozambique ......................................254
Namibie .............................................263
Zambie ..............................................279
Zimbabwe..........................................300
„w
AFRIQUE
CENTRALE „
Afrique centrale ..................................322
Burundi ..............................................322
Cameroun ..........................................328
Congo Brazzaville ..............................331
République Démocratique
du Congo ...........................................338
Gabon –
São Tomé et Príncipe .........................342
République Centrafricaine ..................348
Rwanda .............................................351
Tchad ................................................354
„w
ORGANISER
SON SÉJOUR „
Pense futé ...........................................358
Bagages ............................................358
Formalités, visas et douanes ..............359
Photo .................................................360
Santé .................................................361
Comment partir ? ...............................365
Partir en voyage
organisé ............................................365
Partir seul ..........................................373
Index ...................................................375
Les plus
Retrouver le temps
Vous ne serez jamais mieux placé pour contempler le spectacle de la vie animale. Partout,
dans les arbres et au sol, quelque chose bouge,
frémit, rampe. Des singes dans les arbres,
un oiseau par ici, une gazelle par là, près du
buisson, des éléphants qui débarquent…
Mieux qu’à la télévision, le safari apporte sa
dose de réalité, d’images, de vécu, d’ébahissements. On se rend compte de la diversité
du monde, et l’on prend conscience du fait
qu’au milieu de la savane, désert humain, des
espèces vivent et remettent tous les jours en
jeu leur existence. Le prédateur n’est jamais
bien loin…
Souvent, nous croisons des touristes occidentaux en Afrique. Souvent, ils sont venus
jusqu’ici pour retrouver le temps, disent-ils,
et aussi se retrouver eux-mêmes. La vie en
Europe défile à cent à l’heure. Un séjour dans
un pays d’Afrique permet justement de souffler,
de penser, de lire, de s’évader du quotidien.
De faire le point sur sa vie, sur ses projets,
sur ce que l’on aimerait faire… Derrière le
voyage, si bien sûr il y a l’intérêt pour les
régions visitées, il y a également ce temps
que l’on veut se réapproprier quand le travail
vous accapare.
Des paysages
à couper le souffle
Se confronter à l’inconnu
Un safari, c’est aussi l’occasion de découvrir
la culture du pays visité. A travers les parcs
nationaux on ne voit pas que défiler des
animaux. Des personnes vivent à proximité,
et même parfois encore à l’intérieur des
parcs. Ces rencontres permettent de
découvrir des modes de vie loin des nôtres
où l’essentiel est ailleurs. Cette approche
d’une nouvelle culture offre la possibilité de
confronter la réalité à ce que l’on imaginait.
De tordre aussi le coup aux idées reçues.
Et de repartir avec autre chose que des
photos.
© ISTOCKPHOTO.COM/BRYTTA
Fermez les yeux, et imaginez un peu tous
ces merveilleux paysages que donne à voir
le continent africain, si géant, si divers. Des
déserts de l’Algérie, du Nil de l’Egypte et des
hauts plateaux éthiopiens jusqu’à l’Afrique
du Sud et à Madagascar, en passant par les
plaines du Kenya et de Tanzanie, par les parcs
ouest-africains, dont ceux du Cameroun, du
Ghana, du Bénin et du Sénégal, sans oublier le
Kalahari en Namibie et le Botswana, haut lieu
du safari avec son mythique Okavango... Les
images et les textes sont bien peu de choses.
INVITATION AU VOYAGE
Le spectacle de la vie animale
Mont Meru, Arusha National Park
DÉCOUVERTE
Éléphant dans
la région du
Kilimanjaro.
© ISTOCKPHOTO.COM/GRAEMES
Les parcs
d'Afrique en
20 mots-clés
Autonomie
Certains parcs, par leur configuration, exigent
un minimum d’autonomie. Les distances sont
grandes, le trafic est rare et l’on peut facilement se trouver isolé : une crevaison, un
ensablement, un embourbement (à la saison
des pluies) ou une heure trop tardive pour un
approvisionnement en essence ou en nourriture… et vous voilà en plan. Il est donc préférable d’avoir constamment dans son véhicule
au minimum deux roues de secours (surtout
si on prend des pistes), une chambre à air
(les stations reculées n’en ont pas toujours),
un jerricane d’essence ainsi qu’une réserve
en eau potable, quelques provisions alimentaires et le nécessaire pour dormir au chaud
(les températures nocturnes sont parfois
fraîches). Les pistes secondaires sont très
peu fréquentées par les véhicules, et les
régions éloignées sont très peu peuplées,
voire pas du tout. Une autonomie totale est
indispensable pour plusieurs jours si l’on sort
des sentiers battus.
Batteries
Les amoureux de la photo l’oublient très
souvent : on ne trouve pas de l’électricité
dans tous les camps ! Prévoyez donc le coup
pour vos batteries : chargez-les avant de partir
et, une fois en safari, il vous faudra trouver
une prise. Demandez autour de vous, ça vous
évite de chercher pour rien. N’oubliez pas aussi
que l’électricité en 220 V exige un autre type
de prises que celles que nous connaissons
en France. Il vous faudra donc un adaptateur
pour recharger vos appareils photos. Si vous
avez le temps, c’est facilement trouvable dans
les grandes villes du continent.
Big Five
Les « Cinq plus grands » est le cercle des
animaux les plus respectés par les chasseurs
d’autrefois : le lion, le léopard (le plus difficile
de tous à observer), le buffle, l’éléphant et
le rhinocéros. Si l’on rencontre ces cinq-là
lors du safari, alors celui-ci sera réussi. Si
l’on dit que ce sont les cinq animaux les plus
dangereux, il faut y apporter une nuance,
car celui qui se montre le plus agressif et le
plus meurtrier sur une année n’est autre que
l’hippopotame ! En particulier quand on se
place entre lui et l’eau ou, pire, entre lui et
son rejeton. De plus, attendez-vous à avoir le
sommeil perturbé, car l’hippopotame fait un
bruit de tondeuse mécanique qui peut durer
plusieurs heures…
Biltong
Le biltong est de la viande séchée selon une
méthode bien particulière pratiquée un peu
partout en Afrique australe. Bien pratique
lorsqu’on part en brousse, le biltong provient
généralement de la viande de bœuf ou de la
viande de gibier comme l’oryx ou le springbok.
Certains se délectent du biltong, notamment en
apéritif avec une bière, et d’autres détestent ;
on rencontre même des végétariens mangeurs
de biltong ! Une expérience culinaire à ne
pas louper.
Biodiversité
L’Afrique est plurielle. Elle étonne par la diversité
des espèces végétales qui y poussent, grâce à
un climat très changeant d’une région à l’autre.
Entre les océans Indien et Atlantique, la population d’animaux marins est exceptionnelle,
dont les stars sont les baleines et les requins
blancs. Sur terre, vous aurez la chance de
croiser des tribus de babouins, des autruches,
des antilopes, et plein d’autres espèces dont
toutes sortes de félins... Spectacles garantis.
Braconnage
Si la chasse parfois pratiquée par les populations locales pour se nourrir est excusable, la
chasse à visée commerciale, en dehors des
zones, des périodes et des espèces autorisées,
est, elle, intolérable. Pour tromper la vigilance
des rangers, les chasseurs remplacent de plus
en plus souvent les armes à feu par des pièges
© ISTOCKPHOTO.COM/TOBYCREAMER
LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS √ 11
barbares. Des fils de métal sont tendus sur les
chemins empruntés par les animaux. Lorsque
l’animal est pris dans le piège et panique, un
système de nœud coulant l’emprisonne et le
mène lentement à l’agonie.
Case
Circulaires, carrées ou rectangulaires, de
plain-pied ou à étage : les cases constituent
l’habitat traditionnel. Construites la plupart du
temps en briques de latérite, en paille et en
bois de rônier (une variété de palmier), elles
se différencient très nettement les unes des
autres selon les populations qui les occupent.
En fonction du climat, des techniques adoptées
et des choix esthétiques de ses habitants,
elles ont un style bien distinct selon chaque
région. Un excellent exercice d’observation
et de découverte culturelle.
Conservancy
Une conservancy est une organisation de
fermes et de terres communautaires pour la
protection et la mise en valeur de la nature.
En général, il s’agit de mettre en commun les
territoires de plusieurs fermes et d’abattre les
clôtures. Les animaux sauvages s’y déplacent
alors librement sans se trouver bloqués par
les barrières. En général, les conservancies
développent l’écotourisme pour rentabiliser
ce retour à la nature. L’offre est telle que les
possibilités sont infinies pour le voyageur. Des
kilomètres carrés sont à leur disposition pour
profiter du vide, de l’espace et de la beauté
des lieux. Randonnées pédestres et équestres
ou encore 4x4 permettent de parcourir ces
espaces, et les naturalistes y trouveront leur
bonheur pour des jours et des jours.
Déforestation
Les arbres sont coupés pour faire du bois de
chauffage, construire des maisons, fabriquer
du papier ou bien, pire encore, pour aplanir
des terres afin de développer des activités
commerciales. Partout sur le continent, le
problème se pose. Régulièrement, les organismes environnementaux tirent la sonnette
d’alarme, mais, en dépit de tous leurs efforts,
la déforestation sauvage avance et, avec elle,
le désert. Il est aujourd’hui devenu impératif
de préserver ce bien universel, en se gardant
d’oublier que ces millions de kilomètres carrés
de forêts contribuent à l’équilibre de notre
écosystème.
Feu de brousse
Les paysans pratiquent encore très largement
la culture sur brûlis. Ne pouvant avoir recours,
faute de moyens financiers, aux engrais
pour enrichir leurs terres, ils perpétuent une
technique ancestrale qui consiste à incendier
les champs afin d’éviter leur appauvrissement
et de les préparer à être à nouveau mis en
culture. Malheureusement, le remède se révèle
être parfois pire que le mal, car ces feux de
brousse peuvent prendre des proportions
inattendues, à la faveur du vent ou de la
sécheresse ; ils échappent alors aux paysans
qui les ont allumés et finissent par embraser la
savane ou les forêts environnantes, provoquant
des incendies dévastateurs et dégageant
d’épaisses fumées.
DÉCOUVERTE
Lions du Selous Game Reserve.
12 ® LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS
© S AUSTIN - FOTOLIA
parmi les mammifères, ses sensations sont
décuplées et son contact avec la nature plus
intense. Une grande part du trek est consacrée
à l’étude des traces et excréments laissés par
les animaux et qui permettent de déterminer
leurs comportements. On s’intéresse de plus
près aux insectes et à la végétation, et les
explications naturalistes du guide peuvent
réserver de jolies surprises.
Lodge
Game-Drive.
Game-drive
Le principe du game-drive consiste à traquer
des animaux (ou plutôt à chercher à les apercevoir ou à les surprendre dans leur élément
naturel) à bord d’une voiture ou d’un 4x4 (selon
l’état des routes et des pistes). Le game-drive
est surtout pratiqué dans les réserves et les
parcs nationaux, où le gibier se trouve en plus
forte concentration et craint moins les bruits
de moteur. Il peut également s’improviser au
hasard du bush ou sur de grands axes, quand
les routes traversent ou longent des zones
protégées. Le game-drive est l’activité principale des camps et des lodges de brousse dont
les 4x4 rivalisent de puissance et de confort.
Dans ce cas, l’équipée est menée par un guide
professionnel (ranger), qui a pour tâche de
conduire le véhicule, de pister les animaux,
de donner des explications sur la faune et la
flore et de balayer la savane d’un spot à la
nuit tombante, pour tenter d’apercevoir des
mammifères nocturnes.
Game walk
Le trekking consiste à sillonner la brousse
pour observer les animaux, mais à pied. On est
généralement accompagné d’un ranger armé.
Il est demandé aux participants de porter des
vêtements de couleur neutre, afin de se fondre
le plus possible dans le paysage et ne pas
perturber les animaux. Pour la communication,
le chuchotement est de rigueur. Comme les
distances parcourues sont réduites, on observe
moins d’animaux que lors d’un game drive
(le facteur chance est prépondérant), mais
dans des conditions autrement plus palpitantes. L’homme étant redevenu mammifère
Les voyageurs qui sont sensibles à l’élégance
et au raffinement choisiront ce type d’hébergement. Certains établissements, localisés
au sein des parcs nationaux, tutoient parfois
les 1 000 e la nuit, avec des finitions et une
décoration stylisée, sans oublier les services
souvent exotiques à de tels endroits (piscine,
Jacuzzi, massages ou courts de tennis).
Lunch box
Qu’il y a-t-il au menu ? Vous vous posez
certainement la question du déjeuner. La
compagnie de safari vous envoie dans les
parcs avec un chauffeur, mais aussi avec un
cuisinier qui prépare chaque soir au camp votre
lunch box du lendemain, une boîte cartonnée
où l’on trouve un sandwich, un fruit, et un
jus de fruit. Il cuisine la journée au camp le
dîner du soir. Pour les safaris de luxe, c’est
le lodge qui prend en charge le déjeuner avec
une même lunch box. Le dîner du soir étant
pris au lodge.
Moustique
Il est présent en Afrique, dans les régions
humides, et pique le plus souvent à la nuit
tombée. Prévoir de quoi se couvrir les bras
comme les jambes, surtout en soirée. Plusieurs
espèces de moustiques sont susceptibles
de véhiculer le parasite Plasmodium, le
vecteur du paludisme. Quatre espèces sont
surtout connues après les travaux du Français
Alphonse Laveran (prix Nobel de médecine
1907) : Anopheles gambiae, funestus , nili et
moucheti. Le paludisme n’est pas mortel ;
dépisté par une « goutte épaisse » et traité à
temps, on en guérit très bien. Il est transmis
par la femelle moustique. La plupart du temps,
les médecins prescrivent de quoi se protéger
et des sprays à diffuser dans la chambre
à la nuit tombée avant d’aller dormir. Les
hôtels et les lodges procurent quasiment tous
des moustiquaires (en faire la demande au
moment de la réservation). Pour le camping,
ce n’est pas le cas, d’où l’intérêt d’avoir des
sprays avec soi.
LES PARCS D'AFRIQUE EN 20 MOTS-CLÉS √ 13
Out of Africa
Savane
L’ambiance dans les campements des parcs
nationaux se rapproche grandement de
l’esprit du célèbre film de Sidney Pollack.
Pour ceux qui choisissent de dormir sous
tente, au milieu de la savane, mais avec
des gardes armés tout de même, les sens
sont exaltés. Le sommeil est léger : les
animaux, eux, chassent la nuit. Tous ces
bruits, proches ou lointains, suscitent l’imagination la plus débordante. Rassurez-vous,
les accidents sont rarissimes, et les compagnies savent exactement ce qu’elles font
en faisant dormir leurs clients, à tel ou tel
endroit.
Ecosystème caractéristique des zones dites
tropicales où alternent la saison sèche et la saison
pluvieuse. Elle se caractérise par un couvert de
graminées (qui peuvent atteindre parfois 2 m de
hauteur) clairsemé de grands arbres (savane
arborée) ou d’arbustes (savane arbustive). Le
long des cours d’eau, à l’humidité plus importante, la savane prend l’aspect de la forêt.
C’est parfois avec surprise qu’on l’apprend, et
cela peut être source de malentendus. Sachez
donc que les pourboires donnés aux chauffeurs et aux cuisiniers sont partout devenus
la norme. Autant s’y attendre : la moyenne
des pourboires tourne à environ 10 US$ par
jour et par personne pour le chauffeur et à
5 US$ pour le cuisinier. Cela peut être plus,
si vous le décidez. Les pourboires sont en
quelque sorte une réserve que se font les
chauffeurs et cuisiniers en prévision de
la basse saison, car ils ne travaillent pas
équitablement toute l’année (juillet-août et
décembre sont les mois les plus chargés). Par
ailleurs, cela peut parfois compenser les bas
salaires reçus.
C’est le petit apéro que l’on prend pendant
un safari au coucher du soleil. Les guides
dressent une table de camping en plein cœur
de la brousse et l’on vous sert le plus souvent
du vin sud-africain, de l’Amarula, un gin-tonic
ou une bière, accompagnés de cacahuètes ou
de petits-fours, selon le standing du lodge
organisateur. Les conditions sont alors idéales
pour voir le ciel s’embraser et écouter les
bruits nocturnes de la savane.
Véhicule
Attendez-vous à voir arriver à votre hôtel un
Land Cruiser pour votre séjour dans les parcs.
C’est en effet le véhicule utilisé pour le safari.
Très pratique, son toit est rétractable : on
peut donc faire des photos sans problème.
On peut partir à un certain nombre dans
un même véhicule, car il existe différents
modèles. De 2 à 8 personnes, c’est un même
véhicule qui vous emmène sur les pistes des
parcs nationaux. Les coffres des Cruiser ont
de grandes capacités, ce qui est intéressant
si vous avez de gros sacs avec vous.
Conseils de brousse
w Signaler sa feuille de route à une personne qui pourra alerter les secours au cas où
le point de chute ne serait pas atteint (le bureau du parc par exemple).
w Étant donné que les pistes sont longues et difficiles et que la chaleur peut atteindre
de 40 à 50 °C, emporter une réserve de carburant et surtout une grande quantité d’eau
potable. Avoir quelques provisions alimentaires est également indispensable.
w Ne pas quitter le goudron sans deux roues de secours, un cric adapté et une pelle. Une
fois dans le parc, bien respecter les règles de sécurité et de conduite généralement affichées à
l’entrée, et toujours se conformer aux conseils et aux ordres des guides ou pisteurs des parcs.
w En cas de perte de la piste principale, se protéger du soleil et garder son calme.
Commencer par monter sur le toit du véhicule pour observer les alentours, peut-être que la
piste est en réalité toute proche. Aux heures plus fraîches, mais toujours de jour, essayer
de revenir sur ses traces pour retrouver la piste. Si après plusieurs heures, la piste reste
introuvable, signaler sa présence par un petit feu à allumer très précautionneusement,
pour ne pas provoquer un incendie de brousse. Même sauvage, la région est habitée
par plusieurs villages de brousse.
w Avoir une trousse de premiers secours, car le premier centre médical n’est pas tout près !
DÉCOUVERTE
Pourboires
Sunset-drink
État des lieux
Historique
L’histoire des parcs nationaux africains épouse
celle de l’Histoire. Les pays colonisateurs du
siècle dernier (France, Belgique et GrandeBretagne surtout) sont, en effet, à l’origine
de la création des parcs nationaux sur le
continent. C’est une conférence, à Londres
en 1933, qui a créé le statut de parc et de
réserve ainsi que les premières lois en la
matière. Même si, dès la fin de la Première
Guerre mondiale, les puissances coloniales
se lancent dans la protection des espèces
animales de leurs colonies respectives (la
France est pionnière en Algérie, en Tunisie et
au Maroc), il faut surtout attendre la fin des
années 1930 pour voir les parcs nationaux se
multiplier. Tout d’abord, c’est par un décret
de 1935 que les zones forestières de l’Afrique
de l’Ouest, alors françaises, sont protégées
de toute exploitation. Au nombre de 600, sur
une superficie de 5 millions d’hectares, elles
sont interdites à la chasse. Dans les actuels
Guinée, Sénégal, Côte d’Ivoire, Niger, Burkina,
Bénin, Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville,
et Centrafrique, les autorités créent des
réserves animales et des parcs nationaux.
Le même phénomène se produit à Madagascar
où onze zones de préservation naissent dans
les années 1930, sur une superficie totale de
500 000 hectares. Les Anglais, en Afrique de
l’Est, font de même, par exemple avec le parc
national du Serengeti en Tanzanie en 1951,
devenu aujourd’hui l’un des plus visités et
connus du continent africain. La majorité
des parcs qui existent, aujourd’hui à travers
le continent africain, ont donc été créés avant
les indépendances, durant la colonisation.
Et même si d’autres ont vu le jour depuis, la
structure, l’organisation et les règlements des
parcs ont été établis par les colons et repris
par les pays africains au moment de leur
indépendance durant les années 1960. Les
parcs nationaux du continent furent, dès leurs
débuts, très courus par les photographes et
les réalisateurs de documentaires du monde
entier, notamment pour les fameuses scènes
migratoires.
Aujourd’hui, de nouveaux parcs
Tous les ans, des parcs sont créés à l’échelle
du continent. Ne le cachons pas, derrière ces
volontés légitimes de protection de l’environne-
ment, c’est aussi pour développer le tourisme
que l’on accroît le nombre de sites à visiter. Le
tourisme est un secteur clé pour l’économie
de certains pays d’Afrique, qui correspond à
une part importante de leur Produit intérieur
brut (PIB). Le Maroc a ainsi créé dix nouveaux
parcs en 2010 afin de préserver les richesses
naturelles du développement de l’industrie,
des nouvelles activités économiques et de
l’urbanisation croissante. En Afrique de l’Est
aussi, le Kenya et la Tanzanie créent aussi
régulièrement de nouvelles zones protégées.
Le Kenya a ainsi pris cette décision en 2011
afin de protéger, voire d’accroître, sa faune
sauvage. La Tanzanie, elle, voit ses parcs
comme le cœur d’un large écosystème
protégé. Dans de nombreux pays d’Afrique,
nous l’avons vu, la création des parcs remonte
à l’époque coloniale. Ainsi la volonté première
de préservation du patrimoine naturel figure
toujours dans les textes des pays disposant
de parcs nationaux. Des organismes comme
l’Unesco, qui attribue ses labels de patrimoine mondial de l’humanité, poussent et
aident aussi certains Etats demandeurs à
obtenir l’agrément de patrimoine mondial :
la protection du site naturel en question se
renforce et le tourisme se développe. Sur ce
plan, c’est plutôt gagnant – gagnant pour les
deux parties concernées.
Parcs au Patrimoine
mondial de l’Humanité
Vingt-trois pays africains figurent dans la
Liste du patrimoine mondial de l’humanité
de l’Unesco pour leurs parcs et réserves.
Les premiers sites ont été inscrits à la liste
en 1978. Dix critères existent pour appartenir
à cette fameuse liste. Naturel, création de
l’homme ou témoignage de l’histoire, le site
doit correspondre à certains d’entre eux pour
intéresser l’Unesco. A l’obtention du titre de
patrimoine mondial, un cahier des charges est
à respecter pour le conserver, et l’Unesco veille
de très près au respect des règles. Les parcs
et réserves africains figurant au patrimoine
mondial sont les suivants :
w Afrique du Sud : aires protégées de la
Région du Cap (depuis 2004) ; dôme de
Vredefort (2005) ; parc de la zone humide
d’Isimangaliso (1999) ; parc national du
Drakensberg (2000).
ÉTAT DES LIEUX √ 15
w Zimbabwe : chutes Victoria (1989),
partagées avec la Zambie ; parc national de
Mana Pools (1984).
Principales menaces
Les menaces pesant sur les parcs nationaux
africains n’ont jamais été aussi nombreuses.
Il y a tout d’abord les menaces historiques,
notamment celle de la cohabitation avec les
riverains. Il n’est pas rare d’apprendre que des
animaux ont attaqué, voire tué, des humains
dans les environs des parcs. Il n’y a pas de
frontières pour les animaux, et celles qui
existent pour nous, sur les cartes comme sur
le terrain, ne représentent évidemment rien
pour de grands mammifères. Dans certains
pays d’Afrique, confrontés à des problèmes
de cohabitation, certains Etats ont mis en
place des systèmes d’indemnisation pour les
paysans dont les cultures ont été ravagées,
par les éléphants notamment. De même, si
un enfant ou un adulte est tué par un animal,
la famille reçoit une compensation financière.
Mais souvent, et c’est bien là le problème pour
la conservation de la faune, les paysans locaux
se font justice eux-mêmes : les cadavres
d’animaux, trouvés en lisière des parcs, sont
fréquents.
© ISTOCKPHOTO.COM/HALECR
DÉCOUVERTE
w Algérie : Tassili n’Ajjer (1982).
w Cameroun : réserve de faune du Dja (1987).
w Côte d’Ivoire : parc national de la Comoé
(1983) ; parc national de Tai (1982) ; réserve
naturelle du Mont Nimba (1981), partagée
avec la Guinée.
w Egypte : la vallée des baleines à Wadi
Al-Hitan (2005).
w Ethiopie : parc national du Simien (1978).
w Gabon : écosystème de paysages de LopéOkanda (2007).
w Guinée : réserve naturelle du Mont Nimba
(1982), partagée avec la Côte d’Ivoire.
w Kenya : parc national et forêt naturelle du
mont Kenya (1997) ; parcs nationaux du lac
Turkana (1997) ; réseaux des lacs de la vallée
du Grand Rift (2011).
w Madagascar : forêts humides de
l’Atsinanana (2007) ; réserve naturelle du
Tsingy de Bemaraha (1990).
w Malawi : parc national du lac Malawi
(1984).
w Mali : falaises de Bandiagara (1989).
w Mauritanie : parc national du Banc d’Arguin
(1989).
w Niger : parc national du W du Niger
(1996) ; réserves naturelles de l’Air et du
Ténéré (1991).
w Ouganda : forêt de Bwindi (1994) ; monts
Rwenzori (1994).
w République centrafricaine : parc national
du Manovo Gounda Saint-Floris (1988).
w République démocratique du Congo :
parc national de Kahuzi-Biega (1980) ; parc
national de la Garamba (1980) ; parc national
de la Salonga (1984) ; parc national de la
Virunga (1979) ; réserve de faune à okapis
(1996).
w Sénégal : parc national des oiseaux du
Djoudj (1981) ; parc national du NiokoloKoba (1981).
w Seychelles : atoll d’Aldabra (1982) ; réserve
naturelle de la Vallée de Mai (1983).
w Tanzanie : parc national du Kilimandjaro
(1987) ; parc national du Serengeti (1981) ;
réserve de Sélous (1982) ; zone de
conservation du Ngorongoro (1979).
w Tunisie : parc national de l’Ichkeul (1980).
w Zambie : chutes Victoria (1989), partagées
avec le Zimbabwe.
Chutes Victoria et Zambezi river
entre le Zimbabwe et la Zambie.
16 ® ÉTAT DES LIEUX
En période de conflit, les animaux souffrent
beaucoup. Un cas de figure que l’on retrouve
surtout en république démocratique du Congo
(RDC) où des conflits larvés – qui perdurent
malheureusement depuis le milieu des années
1990 – mettent à mal la faune et la flore
de certains parcs inscrits au patrimoine
mondial de l’humanité. En cela, la RDC est
le pays le plus concerné : avec cinq sites
naturels classés par l’Unesco, il est celui
qui en compte le plus en Afrique. Mais ce
pays, dont la stabilité politique est l’une des
moins sûres du continent, rencontre aussi
le plus de difficultés pour la préservation de
ses sites. Pas évident, en effet, pour un Etat
pauvre de gérer une superficie grande comme
toute l’Europe. Les rebelles, particulièrement actifs dans la province du Kivu, voisine
du Rwanda, se cachent dans les grandes
étendues forestières, lieu de prédilection
des gorilles. Si, au Rwanda, où la paix est
revenue depuis le génocide de 1994, l’on
prend soin des gorilles pour développer le
tourisme et le pays, ce n’est pas la même
chose en RDC où ils sont massacrés, tout
comme les singes bonobos, par les troupes
rebelles. Cette forêt congolaise – la seconde
plus vaste de la planète après celle de l’Amazonie – est en plus ravagée par l’industrie du
bois. Les grandes multinationales du monde
entier s’y pressent pour couper les arbres.
Et, comme si ça ne suffisait pas, l’industrie
minière convoite également le sous-sol de la
province du Kivu, riche en coltan. Ce minerai
sert notamment à la fabrication des téléphones
et des ordinateurs portables : les coupes sont
gigantesques dans la forêt aux abords des
sites miniers où l’on creuse toujours de plus
en plus profond. La vie des primates y est
devenue des plus compliquées. Cependant,
loin de baisser les bras, l’Unesco se bat, en
compagnie d’ONG internationales de préservation de l’environnement, contre la destruction
de ces milieux naturels. Et tente de sensibiliser
la population aux bienfaits du tourisme, générateur d’emplois. Dans une RDC à la pauvreté
endémique, certains jeunes, s’ils peuvent
se former, pourront ainsi devenir guide ou
travailler dans des hôtels si le développement
attendu se produit. Ils échapperont ainsi à
l’oisiveté les faisant tomber dans la criminalité.
Ce scénario n’est déjà plus un leurre du côté de
Goma, dans la province du Kivu, où se trouve
le parc national des Virunga. Ce magnifique
site naturel hébergeant plusieurs centaines
de gorilles accueille à présent des milliers
de touristes qui payent cher pour apercevoir
les primates : les sommes injectées dans
l’économie locale représentent des dizaines
de milliers d’euros. Et, si la situation venait
à s’apaiser encore davantage, le nombre de
visiteurs, fasciné par les gorilles, pourrait
croitre. Et que dire du parc de la Garamba,
dans le Nord-Est de la RDC, qui abrite les
derniers rhinocéros blancs de la planète.
Ces animaux rencontrent aussi une autre
menace d’envergure : le braconnage. Ces
dernières années ont surtout vu un trafic
se développer de manière exponentielle :
celui de l’ivoire. Les éléphants sont donc
en première ligne. Les quantités de saisies
d’ivoire, en Afrique de l’Est ou en Asie, sont
impressionnantes, mais ne surprennent
pas : les prix sur les marchés flambent pour
atteindre plusieurs centaines d’euros le kilo
pour les défenses. Mais le plus hallucinant
concerne les cornes de rhinocéros : les prix
atteignent en effet des sommets, parfois
50 000 dollars sur le marché asiatique où
elles sont le plus courtisées. Les saisies se
sont multipliées en 2010 et en 2011, dans des
cargos en partance pour l’Asie du Sud-est.
Cachées dans des conteneurs de poissons ou
de plastique, elles sont introduites dans les
navires mouillant dans les ports de Mombasa
au Kenya, de Dar es-Salaam en Tanzanie, et
dans certains du Mozambique. Comme le
dit justement l’Association internationale de
protection des animaux (IFAW), ces cargaisons
saisies, parfois par hasard, ne sont que la
face émergée de l’iceberg. Autrement dit, les
quantités passant entre les mailles des filets
sont gigantesques. Ce qui n’augure rien de bon
pour les éléphants et les rhinos. Au Kenya, de
nombreux éléphants ont été découverts morts
ces dernières années, leurs défenses ayant
été découpées à la tronçonneuse !
Enfin, malgré toutes les précautions prises,
le tourisme est lui aussi un mal lancinant
qui continue de faire disparaitre la faune.
Trafic automobile, pollution et transmission de maladies à la faune sont en effet
les causes évoquées. Au Rwanda, on limite
ainsi à une heure la présence humaine avec
les gorilles, ou à six heures pour les safaris
à l’intérieur du Ngorongoro en Tanzanie. Au
Kenya, certains scientifiques estiment qu’il
n’y aura plus de lions visibles à l’horizon
2025. Les constructions de lodges sont aussi
en cause, car ils empiètent sur les terres où
vivent les animaux. Conscients d’un effondrement possible du tourisme s’ils ne font
rien pour endiguer la disparition de la faune,
certains Etats durcissent ainsi leur législation
ÉTAT DES LIEUX √ 17
Les organismes en activité
La richesse naturelle des parcs africains ont incité de nombreux organismes internationaux à mener des études et des actions de préservation et de conservation sur
le continent. Plusieurs ONG et organismes sont installés et poursuivent leurs projets
d’appui au gouvernement, notamment :
„ AFRICAN PARKS CONSERVATION
african-parks.org
Cet organisme travaille en collaboration avec les gouvernements dans la gestion des
parcs. Présent notamment au Tchad, Congo RDC, Congo Brazaville, Rwanda, Zambie
et Malawi.
„ IFAW
www.ifaw.org
Association internationale de protection des animaux.
„ WCS
www.wcs.org
ONG fondée en 1895, pour la conservation et la protection de l’environnement, mais
aussi largement impliquée dans l’écotourisme. Présente en Afrique centrale et de l’Est
(Gabon, Cameroun, Congo RDC, Sud Soudan Tanzanie, Madagascar entre autres).
„ WWF : FONDS MONDIAL POUR LA NATURE
www.wwf.org
ONG international pour la conservation et le développement des communautés locales.
„ ZSL - ZOOLOGICAL SOCIETY OF LONDON
www.zsl.org
La Zoological Society of London (ZSL) est une organisation caritative britannique
fondée en 1826 qui a pour mission de promouvoir et d’œuvrer pour la conservation
des animaux et de leurs habitats à travers le monde.
de protection de l’environnement, tout comme
les peines encourues pour braconnage. C’est
la moindre des choses.
La préservation de la nature
Plusieurs sites à degré de protection variable
sont consacrés à la préservation de la faune
locale.
w Forêts classées. Elles s’étendent sur de
petites aires ; leur statut est celui de protection
partielle. On y autorise l’élevage, le pâturage
ou la cueillette, mais les feux de brousse sont
interdits et l’on y applique une coupe sélective
des arbres au lieu de la taille simple qui nuit
à la biodiversité.
w Réserves partielles de faune. Elles
ont un statut de protection étendu et, en
principe, l’activité humaine y est strictement
réglementée. La plupart de ces réserves
partielles sont exploitées par des sociétés
qui y organisent la chasse sportive par
concession.
w Parcs nationaux. Ce sont des zones
strictement protégées où ne sont autorisées
que les visites à caractère scientifique ou
touristique réglementées.
w Réserves totales de faune. Elles ont le
statut le plus protecteur. Aucune activité
n’y est tolérée, à l’exception des visites à
caractère scientifique.
w Les réserves privées, qui entourent les
réserves et parcs nationaux, sont pour la
plupart consacrées à l’élevage dans le passé
se sont reconverties en réserves touristiques
(majoritairement) ou de chasse (en net déclin).
DÉCOUVERTE
„ CONSERVATION INTERNATIONALE (CI)
www.conservation.org
Cette ONG américaine créée en 1987 agit dans la préservation des sites à fort intérêt
faunistique et floristique ( hot spot ). Elle a noué des liens étroits avec les populations
locales de ces sites.
Faune et flore
FAUNE
Le principe de la classification des espèces
animales, fondée au XVIIIe siècle par le Suédois
Carl von Linné (1707-1778) sur des critères
anatomiques, est toujours utilisé actuellement,
bien qu’il soit sérieusement remis en cause
par les généticiens, qui auront pourtant encore
une somme colossale de travail avant de
pouvoir décrypter des milliers de génomes. On
distingue donc classiquement, du général au
particulier, par exemple pour une hirondelle : le
règne (animal), le phylum ou embranchement
(vertébrés), la classe (oiseau), l’ordre (passériformes), la famille (hirondelle), puis le genre
(premier nom latin), et l’espèce (deuxième nom
latin pour préciser), ainsi qu’une éventuelle
sous-espèce.
Mammifères
Les mammifères sont les moins nombreux
des animaux. Ils sont généralement terrestres,
quadrupèdes et poilus, leur température est
élevée et constante, leur reproduction placentaire, et les femelles sont dotées de glandes
mammaires. Jusqu’aux futurs progrès de la
science génétique, on classera les mammifères selon des critères de ressemblance
anatomiques : la forme de leur ongle et leur
type de dentition, en rapport avec leur régime
alimentaire. Les naissances des herbivores,
tous en même temps chaque année à la même
période, ont lieu en saison des pluies, lorsque
l’herbe grasse permet aux mères de bien
allaiter les jeunes, et à ces derniers de bien
se nourrir après le sevrage. De plus, ces naissances groupées permettent à chaque espèce
de survivre, car l’effectif des naissances est
très supérieur aux besoins des prédateurs.
Babouin
Singe essentiellement terrestre, dont la
tête, caractéristique, ressemble à celle d’un
chien. Les babouins vivent en troupe de 40 à
80 individus, sur un domaine d’environ 25 km2.
Ils mangent le matin et en fin d’après-midi, en
se nourrissant d’herbes, de graines, de fruits
(de figuiers et de baobabs), de tubercules,
d’insectes et, plus rarement, d’oiseaux ou de
petits mammifères. Le mâle est beaucoup plus
gros que la femelle (35 kg contre 20 kg). En
période de rut (le cycle ovarien est de 32 jours),
les fesses des femelles, dépourvues de poils,
sont enflées et rose vif. La queue des babouins
est dite cassée (elle est d’abord dressée, puis
se replie vers le bas). Le pelage du babouin
est brun olive, mais on observe aussi des
babouins jaunes, habitant davantage les bois
que la savane. Le jeune babouin s’agrippe
sous le ventre de sa mère en se retenant à sa
fourrure puis, après 5 semaines environ, se
tient à califourchon sur son dos. Le babouin
peut vivre plus de 25 ans. La toilette mutuelle
est un élément fondamental du lien social,
indispensable à l’entretien des relations interpersonnelles et à la cohésion de la bande.
C’est est une proie très appréciée du léopard.
Une troupe de babouins peut cependant se
défendre férocement, notamment grâce à
leurs mâchoires puissantes et à leurs canines
redoutables.
Bonobo
Le bonobo, ou Pan paniscus , fait partie de la
famille des grands singes au même titre que
ses cousins le gorille, le chimpanzé ou l’orangoutan. Il est le dernier d’entre eux à avoir été
découvert, en 1929, par Ernst Schwarz. Par
méconnaissance, il fut longtemps apparenté
au chimpanzé, comme une sous-espèce.
Pourtant, c’est bien une espèce à part entière
et endémique de la république démocratique
du Congo, dont le cheptel est limité à quelques
régions dans les forêts du Nord du pays, juste
sous la courbe du fleuve Congo. Le bonobo
intéresse fortement les chercheurs, car son
comportement social est tout à fait unique. Les
bonobos vivent en communautés de plusieurs
dizaines d’individus qui se dispersent durant
la journée en petits groupes en recherche de
nourriture. En fin de journée, les bonobos se
lancent des appels et se regroupent. Certains
scientifiques pensent que ces rassemblements
pourraient être un échange d’informations sur
les lieux de nourriture. Lors de rencontres
entre différentes communautés, le rapport
peut être tendu, avec poursuites et hurlements,
puis peut s’apaiser tout à coup. Chez les
bonobos, ce sont les femelles, et en particulier
les mères, qui constituent le cœur de l’organisation sociale du groupe. La nouvelle venue
est tout en bas de la hiérarchie du groupe des
FAUNE ET FLORE √ 19
Bubale
Buffle
Bovin sauvage et très massif (il pèse jusqu’à
800 kg), vivant en troupeaux sédentaires
de plusieurs centaines de têtes parfois, le
buffle du Cap est un animal très dangereux.
Herbivore chassé par le lion et par l’homme, il
se sent facilement menacé et a pour système
de défense la contre-attaque, bien souvent à
plusieurs. Le danger est encore plus grand en
forêt ou dans un bush épais, dans lesquels
il peut être surpris. Le troupeau est très
solidaire ; seuls les vieux mâles s’en écartent
parfois. Les extrémités des cornes, en particulier chez le mâle, viennent se recourber sur
le dessus, tandis que les deux bases sont
quasiment jointives, ce qui forme un véritable
DÉCOUVERTE
Antilope d’environ 150 kg, au garrot beaucoup
plus haut que la croupe, le bubale est beige
ou fauve, et plus clair sur l’arrière-train. Il vit
en petits troupeaux et s’associe parfois aux
zèbres. Des éclaireurs s’établissent souvent
sur un petit relief pour surveiller les environs
pendant que les autres paissent. Il est une
proie appréciée des lions.
casque. Comme les autres bovidés, c’est un
ruminant. La période de gestation chez le
buffle est presque d’un an.
Le buffle rouge, appelé buffle nain ou buffle
de la forêt, est un buffle sauvage d’Afrique
forestière, dont l’existence est menacée. C’est
le plus petit des buffles (de 1,10 à 1,15 m au
garrot) et le moins lourd (de 400 à 450 kg),
et son pelage, magnifique, est brun roux, avec
des tâches blanches dans les oreilles. Les
buffles rouges aiment l’ombre et l’humidité et
apprécient particulièrement les bains de boue.
En forêt dense, ils se déplacent en harde de
5 à 10 têtes ; en savane limitrophe, ils peuvent
être une trentaine. Ces buffles, qui sortent la
nuit, sont les plus agressifs. Ils peuvent vivre
jusqu’à 15 ans.
Caracal
Cette espèce nocturne, de taille moyenne mais
robuste (une cinquantaine de centimètres
de haut pour un poids d’une quinzaine de
kilos), habite la savane, généralement dans
les rochers. Il grimpe aussi aux arbres. Il
est assez exceptionnel de l’apercevoir. Le
caracal est un lynx et, à ce titre, ne devrait
être confondu avec aucun autre : ses oreilles
pointues sont prolongées d’un pinceau noir
et son pelage est d’un fauve assez uniforme,
sans tache noire (parfois de légères taches
plus claires ou plus rousses). Ce prédateur,
qui attaque jusqu’à l’outarde (il saute sur ses
ailes) et jusqu’aux petites gazelles, se nourrit
également de serpents très venimeux. C’est
un animal solitaire.
© ISTOCKPHOTO.COM/UZURI71
femelles et elle tente de s’y faire intégrer par
une série de comportements auprès d’une
femelle plus âgée par des attouchements
d’intégration comme le toilettage et… les
rapports sexuels. Même s’il arrive que, dans
la communauté, des tensions se créent entre
le groupe des femelles et celui des mâles, la
société bonobo est toutefois régie par des
principes de paix et d’égalité entre sexes.
Le bonobo fut longtemps apparenté au chimpanzé.
20 ® FAUNE ET FLORE
Céphalophe
Petite antilope de moins de 14 kg pour moins
de 60 cm au garrot, le céphalophe habite les
forêts broussailleuses. Il vit seul ou en couple.
Il a le dos arqué et tient sa tête courbée vers le
sol. Ses cornes, de section triangulaire, sont
petites et droites. Il se nourrit de feuilles, de
jeunes pousses, d’écorces et de certains fruits.
Les petits sont cachés sous des herbes. C’est
un animal difficile à observer.
Chacal
Carnivore à allure de renard, le chacal appartient à la famille des canidés et vit généralement en couple. Il pèse jusqu’à 12 kg pour
une hauteur au garrot de 40 cm. Il se nourrit
d’insectes, de rongeurs, d’oiseaux, d’œufs,
de reptiles, parfois de petites antilopes, et
souvent de charognes. Il est principalement
nocturne. Les petits sont nourris par régurgitation. On distingue trois types de chacals :
le chacal commun (doré), le chacal à flancs
rayés (plus gris et plus timide) et le chacal à
chabraque (dont le dos est noir argenté). Le
renard fauve en est un proche parent.
Chat doré
Félin très rare, à ne pas confondre avec le
caracal et le serval : sa couleur est plus proche
du roux, sa queue est beaucoup plus longue. Il
pèse 12 kg environ, pour une taille de 40 cm.
Il semble avoir à peu près le même mode de
vie que le caracal et le serval.
Chimpanzé
Singe à la fois terrestre et arboricole, marchant
debout sur de courtes distances, le chimpanzé
vit sur un territoire, en bandes irrégulières,
de 2 à 50 individus, qui peuvent se scinder à
tout moment. Seule la relation mère-enfant
est stable. Le mâle pèse en moyenne 50 kg
et la femelle 40 kg. Leur espérance de vie
est de 40 ans. Plus bruyants et bavards que
les gorilles, ils communiquent par un grand
nombre de sons, de mimiques et de gestes
très variés. Diurnes, ils sont surtout actifs le
matin, se reposent en général l’après-midi,
et mangent à nouveau le soir. Omnivores, ils
se nourrissent de fruits, de différentes sortes
de noix, de feuilles, de pousses, d’insectes, et
tuent même parfois des oiseaux, des singes
d’autres espèces et de jeunes antilopes. Il
arrive que de vieux mâles se livrent à des actes
de cannibalisme sur des petits. Le chimpanzé
mastique et avale parfois des espèces végétales
au goût très amer, qui seront excrétées sans
dégradation, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas une
fonction alimentaire de fourniture d’énergie,
mais ont pour effet de lutter contre certains
parasites. La fabrication sommaire d’outils
et leur utilisation, les luttes régulières pour
le pouvoir et la reconnaissance d’autorité, les
manœuvres d’anticipation du projet d’un autre
spécimen et de dissimulation de nourriture sont
des comportements fréquemment observés.
Sachez que nous partageons tout de même
98 % de notre patrimoine génétique avec ce
singe. La période de gestation est de 7 mois,
le nouveau-né pèse moins de 2 kg. A 10 ans,
il pèse plus de 35 kg.
Civette
Carnivore proche de la mangouste, au corps
élancé, haute de 40 cm environ, la civette
pèse une quinzaine de kilos, a un pelage blanc
abondamment tacheté de noir, un museau
pointu, et une queue présentant environ quatre
rayures. Solitaire et essentiellement nocturne,
elle attaque toutes sortes de petits gibiers.
Les sécrétions huileuses abondantes de ses
glandes anales, qui lui servent à marquer son
territoire, sont soigneusement collectées sur
des animaux capturés pour servir de base
de parfum. Les civettes peuvent être parfois
observées tôt le matin.
Cobe
Antilope très robuste d’environ 220 kg, aux
cornes présentes seulement chez le mâle,
fortement annelées et allant d’avant en arrière.
Le cobe vit de préférence près de l’eau, ce qui
lui permet non seulement de s’abreuver, mais
aussi d’échapper parfois aux attaques de lions.
Il lui arrive aussi de rester 3 jours sans boire. Il
est grégaire (troupeaux atteignant 20 têtes) et
sédentaire. On distingue deux espèces principales : le cobe à croissant, un peu plus petit,
plus foncé et présentant un anneau blanc autour
de la croupe (cet anneau passe au-dessus de
la queue), et le cobe Defassa, dont la croupe
(sous la queue) est blanche, et qui est aussi
appelé cobe onctueux en raison des sécrétions
grasses de sa peau, qui rendent sa viande peu
appétissante.
Colobe
Singe arboricole de grande taille, le colobe a
une longue queue non préhensile qui, grâce à
ses longs poils blancs, sert en quelque sorte de
parachute pour ralentir sa chute. Il a aussi la
particularité de n’avoir que 4 doigts à la main,
le pouce étant inexistant ou rudimentaire. Le
colobe mesure environ 75 cm sans sa queue,
pèse 10 kg, et aboie. Il se nourrit de feuilles
et vit en troupe de 5 à 20 individus. Le colobe
FAUNE ET FLORE √ 21
guéréza, d’Angola, et celui de Zanzibar ont
longtemps été intensivement chassés.
Damalisque
Daman
Petit mammifère de 3 à 4 kg, ressemblant à
une marmotte sans queue, le daman est un
proche parent de l’éléphant, aussi étonnant
que cela puisse paraître. Les damans vivent
en colonies de plusieurs dizaines. On distingue
deux sous-espèces : le daman d’arbre, qui vit
haut perché dans des branches et ne descend
que la nuit pour aller chercher fruits et feuilles,
et le daman des rochers qui fait, lui, des bonds
prodigieux sur les blocs rocheux où il habite
et auxquels il adhère grâce aux coussinets
élastiques qu’il a sous les pattes. C’est une
proie appréciée des léopards, des aigles et
des pythons.
Dik-dik
Très petite antilope au museau allongé, le
dik-dik vit en couple et reste d’ailleurs fidèle
toute sa vie, ce qui est suffisamment rare dans
le règne animal pour mériter d’être signalé. Le
dik-dik pèse moins de 4 kg. Il habite en particulier le bush à acacias, où les épais buissons
lui permettent de se réfugier lorsqu’il s’enfuit
en zigzaguant. Les dik-diks ont l’habitude
de déposer tous leurs excréments au même
endroit, en tas. Leur nom vient sans doute du
son qu’ils émettent en cas d’alerte.
Éland
L’éland du Cap, la plus grosse des antilopes, a
l’apparence d’un bovin et pèse environ 800 kg,
pour une hauteur au garrot de 1,75 m. Il est
doté de longues cornes rectilignes torsadées.
Les élands sont très craintifs, et donc difficiles à approcher. Ils vivent en troupeaux
de plusieurs dizaines de têtes avec un mâle
dominant, les autres mâles vivant en groupes à
l’écart ; seuls les vieux mâles deviennent solitaires. L’éland est capable de faire des bonds
Éléphant
L’éléphant d’Afrique est plus grand que son
cousin asiatique, a des oreilles plus larges,
une peau plus ridée, un front plus pointu (et
donc moins plat), des défenses plus longues,
une trompe de 2 m dont l’extrémité, très
sensible, est terminée par deux appendices
ou lèvres symétriques faisant office de doigts,
et un dos sans bosse, voire creux. Il ne se
monte pas, bien que les Carthaginois l’aient
fait à une époque. Il mesure jusqu’à 4 m au
garrot, et pèse plus de 6 tonnes à la fin de
sa vie. L’éléphant de forêt, plus à l’ouest de
l’Afrique, est moins gros. Longtemps intensivement chassés, les éléphants ne sont plus
aujourd’hui une espèce menacée. La chasse
cependant continuant à éliminer les plus
beaux spécimens, il est devenu rare de voir
de très longues défenses. Ce matériau aux
multiples qualités est intensément convoité
depuis des millénaires, que ce soit pour les
palanquins de Chine, les poignées de dague
et les pièces de jeux du Moyen-Orient, les
bijoux et les objets décoratifs ou religieux de
l’Occident… Il nourrit encore aujourd’hui de
nombreux trafics. Le commerce de l’ivoire a
beau être interdit dans la plupart des pays
depuis la conférence de Lausanne de 1979,
organisée sous l’égide de la CITES (Convention
sur le commerce international des espèces
menacées), un peu de braconnage subsiste
à cause de la résiliation de cet accord par le
Japon, la Namibie, le Zimbabwe et le Botswana
en juin 1997. Ce commerce passe en particulier par les pays voisins à la situation politique
instable, et dont les trafics variés financent
les conflits. De plus, même les chasseurs
légaux sont toujours autorisés à garder leurs
trophées. Les défenses, plus grandes chez
le mâle, sont les incisives supérieures qui
poussent pendant toute sa vie. Elles servent
en particulier à creuser le sol pour trouver
des sels minéraux et à arracher branches
ou écorces pour se nourrir. Elles sont assez
souvent abîmées ou asymétriques. Les
éléphants vivent en troupeau de 10 à 20 têtes
en moyenne, conduits par une vieille femelle
et comprenant un mâle dominant.
DÉCOUVERTE
Antilope d’environ 120 kg, le damalisque
ressemble au bubale, mais est légèrement
plus petit, a des cornes moins rabattues en
arrière, est de couleur brune plus foncée et a
du noir sur la face et le haut des quatre pattes.
Le garrot est, là aussi, bien plus haut que la
croupe. Les damalisques vivent en troupeaux
de plusieurs dizaines de têtes. Ils migrent
avec les gnous, les zèbres et les bubales. Ils
peuvent se passer d’eau pendant de longues
périodes, pourvu que l’herbe soit abondante.
Le lion est leur principal prédateur.
prodigieux (on dit qu’un éland peut sauter
par-dessus un autre à partir d’une position
arrêtée). Il marque son territoire en frottant le
toupet de son front dans son urine, puis contre
des buissons et des arbres. Il broute, déterre
parfois des tubercules avec ses sabots et se
sert de ses cornes pour arracher de petites
branches par un rapide mouvement du cou.
22 ® FAUNE ET FLORE
Pendant les périodes de sécheresse, ils
peuvent se rassembler en groupes de plusieurs
centaines de bêtes. Parmi ces animaux très
sociables, autant que le lion ou le babouin,
seuls les vieux mâles deviennent parfois
solitaires. Ils communiquent par des sons
très variés, allant de l’ultrason portant à une
dizaine de kilomètres au barrissement émis
à la fois par la trompe et la bouche, en signe
d’intimidation. Les différentes positions des
oreilles et de la trompe expriment également
leur humeur : la trompe dressée et les oreilles
déployées annoncent, par exemple, la charge.
Un battement régulier et paisible des oreilles
est le signe d’une sensation excessive de
chaleur : leur grande capillarité permet, par
un brassage de l’air, de rafraîchir l’animal
en régulant la température de son sang. On
trouve des éléphants dans la savane et la
forêt de montagne, jusqu’à près de 3 000 m.
A l’époque romaine, on signalait leur présence
jusqu’en Afrique du Nord. A partir de 12 ans,
les femelles éléphants, un des rares mammifères aux mamelles situées entre les membres
antérieurs, peuvent concevoir un petit. La
période de gestation est de 22 mois. Elle
accouche à l’écart du troupeau en compagnie
de quelques autres femelles, et l’éléphanteau
pèse à la naissance environ 130 kg, pour une
hauteur de moins d’un mètre. L’éléphant peut
dépasser les 70 ans, et peser jusqu’à 7 tonnes.
Il se déplace à environ 7 km/h, mais peut
atteindre les 40 km/h sur une courte distance.
Se nourrissant d’herbes, de fruits de palmier,
de branchages et d’écorces, il est capable
d’avaler jusqu’à 300 kg de nourriture par
jour, ce qui peut l’occuper plus de 15 heures
durant. Dans les régions où leur densité est
importante (un éléphant au km2 ou plus), la
végétation est dévastée ; des arbres d’un
mètre de diamètre peuvent être arrachés pour
quelques feuillages, et d’autres, ayant perdu
leur écorce, sont plus sensibles aux maladies
et vulnérables aux termites. L’éléphant habite
volontiers les rivières et les marécages le jour,
les zones boisées la nuit. Dans la journée, il
puise souvent l’eau fraîche en creusant avec sa
trompe à des endroits où l’eau, non apparente,
n’a pas été réchauffée par le soleil : il peut ainsi
pomper et absorber plus de 200 l d’un coup.
Il aime aussi à s’asperger, et prend des bains
de boue : en séchant, la terre se craquelle sur
la peau et entraîne avec elle les parasites qui
aiment à s’y loger ; pour aider, il se gratte les
côtés et le dos sur de gros arbres. L’éléphant
jouit d’un bon odorat et d’une bonne ouïe.
Chaque éléphant peut être reconnu à la forme
de ses défenses et aux petites déchirures du
pourtour de ses oreilles. Les mâles ont des
testicules internes. Les glandes à musc sur
le côté de la tête n’ont pas de rapport avec le
rut. La plupart des combats non plus : ils ont
plutôt pour objet la domination du troupeau.
Les cimetières d’éléphants sont aussi un
mythe ; on observe simplement un regret
évident de ses congénères à abandonner le
corps du défunt. Seuls les jeunes sont parfois
attaqués, et uniquement par les lions. S’ils sont
là, tous les adultes font bloc autour des petits,
et les prédateurs n’ont plus qu’à renoncer.
Les éléphants meurent parfois d’anthrax, une
maladie infectieuse extrêmement contagieuse
qui pousse les rangers à brûler leurs corps
sur place, une fois décédés.
Galago
Primate primitif nocturne, proche des lémuriens
de Madagascar, le galago appartient à la famille
des prosimiens. De quelques centaines de
grammes à 1,5 kg, il a la face poilue, de grands
yeux et une queue plus longue que le corps. Il
marque son territoire en étalant de l’urine avec
ses mains. Il est connu pour ses cris stridents
la nuit en forêt, qui peuvent faire penser à des
hurlements de bébé, d’où son nom anglais. Il
se nourrit de graines, de fruits, de sève, de
fleurs, d’œufs, d’oisillons, d’insectes. Ses
prédateurs sont surtout l’aigle, la genette et le
serpent. Des groupes matrilinéaires occupent
des territoires.
Gazelle de Grant
Antilope de taille moyenne (60 kg en moyenne
et 80 cm au garrot), la gazelle de Grant a un
pelage fauve beige assez pâle et de longues
cornes annelées qui vont en s’écartant. Elle
vit en troupeaux de 5 à 25 têtes, avec un
mâle dominant pour environ une dizaine
de femelles, et suit, en général, la grande
migration, avec les gnous, les zèbres et les
gazelles de Thomson. Comme ces dernières,
les gazelles de Grant ont hérité leur nom
d’explorateurs européens en Afrique noire
au XIXe siècle.
Gazelle de Thompson
Petite antilope d’une vingtaine de kilogrammes
pour 65 cm de hauteur au garrot, la gazelle de
Thomson se distingue aussi de la Grant par ses
cornes incurvées en arrière puis recourbées
vers l’avant, par sa queue entièrement noire
et par ses larges bandes latérales noires. Le
ton général est également d’un brun roux
plus soutenu. Elle se nourrit surtout d’herbes
FAUNE ET FLORE √ 23
courtes. Cette gazelle très commune vit en
troupeaux de 5 à 60 têtes, qui suivent souvent
la grande migration. Les vieux mâles vivent
souvent solitaires. En cas d’alerte légère, leur
queue minuscule tourne vigoureusement, leurs
flancs se mettent à trembler et leurs têtes se
dressent vers l’endroit où une menace a été
perçue ; leur ouïe est fine. Les lions, léopards,
guépards, hyènes, lycaons, et parfois chacals,
sont leurs prédateurs.
Genette
Girafe
Mammifère de l’ordre des ongulés (elle a
des sabots à 2 doigts), la girafe a 7 vertèbres
cervicales comme nous, mais les siennes,
très allongées, peuvent lui faire atteindre une
hauteur totale de plus de 5 m, pour 3 m au
garrot. Elle peut peser jusqu’à 1 700 kg, dont
presque 60 kg pour la tête, et plus de 25 kg pour
le cœur, afin de pouvoir propulser le sang tout
là-haut. La girafe a deux cornes recouvertes
de poils entre les oreilles, et une autre bosse
entre les yeux, qui, étant bien plus développée
chez le mâle, permet souvent de distinguer
les deux sexes. La girafe vit en troupeaux de
quelques dizaines de têtes, en savane sèche.
Des peintures rupestres en Algérie et au Tchad
attestent leur présence autrefois jusqu’au
Sahara central. Les vieux mâles vivent souvent
en solitaires. Comme le dromadaire, la girafe
marche l’amble : les deux pattes d’un même
côté sont envoyées en avant en même temps.
En fuite, la girafe atteint les 40 km/h, mais
semble courir au ralenti, car le cou et la tête
sont balancés d’avant en arrière, tandis que
les deux pattes postérieures sont lancées de
l’arrière vers l’avant, à l’extérieur des pattes
antérieures (vous pouvez le relire trois fois !).
En même temps, la queue se tient enroulée
au-dessus du dos. D’autres particularités
l’apparentent encore au dromadaire : les sept
vertèbres du cou, la longueur des jambes et
la forme générale de la tête. La girafe mange
presque exclusivement en hauteur : sa langue,
d’une trentaine de centimètres de long, très
Gnou
Antilope de 1,30 m au garrot et de plus de
200 kg, le gnou à queue noire semble avoir
le front écrasé. Les gnous sont 2 millions,
à tourner en quasi permanence dans l’écosystème commun au Kenya et à la Tanzanie,
et forment ce que l’on appelle la grande
migration, en association avec les zèbres et les
gazelles de Thomson notamment. Ils peuvent
parcourir 50 km par jour. Leur mouvement
précède les pluies, et reste pour cette raison
mal expliqué. Ils remontent vers Maasaï Mara
en juin, et reviennent en Tanzanie en août et
septembre. A chaque passage des rivières
Mara (en grande partie en Tanzanie, dans le
nord du Serengeti) et Grumeti, la migration
paye un tribut spectaculaire aux flots et aux
crocodiles. Le gnou émet un beuglement
grave. Son odorat est assez développé. Après
8 mois de gestation, plusieurs centaines de
milliers de petits naissent, aux mois de janvier
et de février. Les hyènes et les lions se servent
abondamment dans cet immense réservoir de
viande itinérant. La seule défense du gnou
est la fuite : en faisant de soudains bonds de
côté parfois accompagnés d’une ruade, le
gnou semble en somme espérer qu’un autre
que lui se fasse attraper. Quand il ne meurt
pas mangé ou noyé, le gnou vit en général
un peu plus de 15 ans.
DÉCOUVERTE
Animal nocturne ressemblant à un chat. Sa
queue est rayée de 9 à 10 branches (contre
4 chez la civette, plus trapue). Il vit solitaire ou
en paire, en logeant dans des anfractuosités
rocheuses, dans des arbres creux ou sur de
hautes branches. Il chasse à l’affût rongeurs,
oiseaux, reptiles et insectes, mais se nourrit
aussi de fruits. Il est connu pour être un
gaspilleur qui ne mange pas une bonne partie
de ses prises.
maniable mais très dure, lui permet d’arracher
les feuilles mais aussi les épines, notamment
les épines d’acacia qu’elle mâche et avale
aisément, bien que ces dernières puissent
dépasser 5 cm de long. C’est un ruminant. Pour
boire, elle est obligée d’écarter largement ses
pattes avant, et même parfois de s’agenouiller
sur ses pattes arrière (l’articulation du milieu
de la jambe est le talon) : cette manœuvre
délicate la rend très vulnérable, car elle n’est
alors plus du tout mobile. Les mâles se battent
fréquemment, au moyen de violents coups de
tête et de dents. Ils ont l’habitude de récolter
un peu d’urine de la femelle avec leur langue,
ce qui détermine leur excitation sexuelle. Après
une période de gestation de 14 à 15 mois, les
petits naissent, en général entre décembre et
février, en tombant au sol de la hauteur des
jambes de leur mère. Ils pèsent environ 70 kg
à la naissance : jeunes, leur poil est de couleur
gris pâle. La girafe peut vivre environ 30 ans.
Son ouïe et sa vue sont fort développées. Afin
de se défendre et de défendre leurs petits
contre les lions, les girafes sont capables de
donner des coups de sabots très violents avec
les pattes avant.
© URYADNIKOVS - FOTOLIA
24 ® FAUNE ET FLORE
Les canines inférieures de l'hippopotame peuvent mesurer 1m de long.
Gorille
Le gorille, ou Gorilla gorilla , est le plus grand
des grands singes. Pouvant mesurer jusqu’à
1,80 m et peser 180 kg, les gorilles vivent en
petits groupes d’une trentaine d’individus,
femelles et jeunes sous l’autorité d’un mâle
dominant reconnaissable par son dos au
pelage argenté. Le groupe se déplace durant
la journée à la recherche de nourriture, parfois
à plus de 2 km. Le soir, l’animal construit un
nid au sol pour y passer la nuit. Les gorilles
se nourrissent principalement de feuilles avec
quelques petits insectes. Longtemps, on a
attribué aux gorilles toutes sortes de légendes
comme celle de tueur d’hommes ou de forte
agressivité, influencées en cela par le cinéma
hollywoodien et des films tels que King Kong
ou Tarzan . Ce grand herbivore est en fait
d’un naturel placide et se laisse assez facilement approcher. C’est une espèce gravement
menacée d’extinction. Si le trafic de gorilles
vivants ou de trophées comme les mains et
les têtes a diminué, cette espèce est encore
braconnée pour sa viande de brousse. De plus,
selon certaines estimations, beaucoup d’individus seraient morts à la suite de l’extension
de l’épidémie de fièvre Ebola, en particulier
dans les zones d’habitat du gorille de plaine.
w Le gorille de montagne ( Gorilla gorilla
beringei ). Cette espèce, appelée parfois
« dos argenté » en raison de la toison de dos
blanche très visible des mâles dominants,
est en grand danger d’extinction. Ce gorille a
été rendu célèbre grâce aux études de Diane
Fossey qui a vécu dans un groupe durant
plusieurs mois.
w Le gorille de plaine ou gorille de Grauer
( Gorilla beringei graueri ), également en danger,
se nourrit principalement de fruits, mais aussi
de termites et d’autres petits insectes. En
saison sèche, ce dernier se rabat sur des
plantes.
Guépard
Grand félin élancé, au dos incurvé et à la
taille fine, le guépard se distingue du léopard
par ses taches noires pleines, des anneaux
de couleur noire sur le pelage du bout de sa
queue et une raie noire allant, un peu comme
une larme, de chaque œil vers la bouche.
Le guépard vit au sol dans les plaines et se
place souvent sur de petits promontoires ou
des termitières pour observer les environs ;
sa vue est excellente. Ses griffes ne sont pas
rétractiles, ce qui est inhabituel pour un félin
et fait parfois confondre ses traces avec celles
des hyènes. Le guépard adulte pèse 60 kg en
moyenne et vit environ 12 ans. La période de
gestation est de 3 mois et demi, et les portées
sont de 2 à 4 petits, qui restent gris argenté
pendant environ 3 mois. Mais plus de 92 % des
petits meurent avant d’atteindre la maturité,
notamment à cause des lions qui tuent parfois
les jeunes guépards, lorsque la mère est partie
à la recherche de nourriture. Le guépard vit
en solitaire ou en petits groupes de moins
de 6 individus ; les mâles ne rejoignent en
général les femelles que pour s’accoupler. Le
FAUNE ET FLORE √ 25
Guérénouk ou gazelle de Waller
Antilope d’un peu moins d’un mètre au garrot,
la gazelle de Waller a pourtant un cou très long
qui lui permet d’atteindre les feuilles tendres
et les jeunes pousses qui se trouvent assez
haut, sur les jeunes arbres et les buissons,
hors de portée des autres. Elle se dresse
même souvent sur ses pattes arrière, ce
qui augmente encore sa hauteur, ou se tient
debout en équilibre ou bien encore s’appuie à
un tronc d’une patte avant, tout en se servant
de son autre patte pour amener les branches
à portée de sa bouche. La gazelle de Waller ne
pèse que 45 kg en moyenne. Seul le mâle a
des cornes (comme chez l’impala et le cobe).
Elle vit seule ou en très petits groupes, dans
des régions assez sèches et même quasi
désertiques, avec un peu de bush épineux.
Lorsqu’elle court, son cou s’allonge dans le
prolongement de son corps.
Guib harnaché
Antilope au pelage fauve rayé de blanc (d’où
le nom), le guib harnaché vit en petits groupes
familiaux ou en solitaire, sur des territoires
clairement marqués, dans les taillis et les
forêts épaisses. Il broute des feuilles et de
jeunes pousses et déterre parfois des tubercules. Il pèse jusqu’à 75 kg et mesure plus
de 80 cm au garrot. C’est une antilope assez
batailleuse. Comme le sitatunga, ou guib
d’eau, elle aboie.
Hippopotame
L’hippopotame est un mammifère semi-aquatique, de la famille des porcins, non ruminant
malgré les 3 poches de son estomac. Ses
pattes courtes se terminent par un sabot de
quatre orteils sans griffes. Il mesure 1,50 m au
garrot, plus de 4 m de long, pèse parfois plus
de 3 tonnes. Ses défenses sont ses canines
inférieures, en ivoire plus dur que celui de
l’éléphant et mesurant parfois jusqu’à 60 cm.
La période de gestation est de 8 mois, le petit
pèse 50 kg à la naissance. L’espérance de vie
des hippopotames est supérieure à 40 ans,
Le jour, ils se reposent dans l’eau, en se
rafraîchissant en permanence, y compris le
dos qu’ils s’aspergent avec leur queue ou en
effectuant un tour complet sur eux-mêmes.
Ils peuvent rester sous l’eau environ 2 minutes
et parfois jusqu’à 6 minutes. Ils sont très
sédentaires et vivent en bandes de 5 à
30 têtes. La nuit, ils sortent de l’eau par des
chemins réguliers, et s’éloignent quelquefois
de plusieurs kilomètres de leur mare ou de leur
rivière habituelle. Lorsqu’un hippopotame se
perd en rentrant, ou lorsqu’il n’y a plus assez
d’eau pour qu’il puisse s’immerger, sa peau,
qui peut avoir 3 cm d’épaisseur, exposée
sans protection au soleil et à l’air libre, se
craquelle : de grosses crevasses se forment,
qui s’infectent et mènent souvent à la mort.
Les hippopotames sont herbivores (ils avalent
jusqu’à 60 kg de végétaux par jour), mais
profitent également d’un cycle naturel intéressant : ils défèquent dans l’eau en pulvérisant
leurs excréments par une rotation rapide de la
queue. L’eau ainsi fertilisée profite aux algues
et aux planctons, qui prolifèrent et nourrissent
l’hippopotame tandis qu’il boit. Rose à la
naissance, l’hippopotame devient gris brun,
notamment en raison des nombreuses sécrétions huileuses de sa peau. C’est un animal
dangereux : il nage très bien, court très vite
sur terre, en particulier pour charger lorsqu’un
intrus se met entre lui et l’eau, et s’appuie
parfois sur le fond sableux pour renverser
des embarcations. Ses canines inférieures
peuvent mesurer 1 m de long. Il est souvent
accompagné de cormorans et d’aigrettes. Les
lions et les crocodiles menacent en particulier
les jeunes. Mais entre eux aussi les mâles
s’infligent de sévères blessures avec leurs
dents, blessures dont les cicatrices restent
souvent visibles sur leur dos. Ils ouvrent la
bouche pour bâiller, ou crient pour impressionner un autre hippopotame.
DÉCOUVERTE
guépard ne chasse pas à l’affût, mais s’approche doucement de sa proie et la poursuit
à toute vitesse : c’est l’animal terrestre le
plus rapide, il peut atteindre 115 km/h sur
une distance inférieure à 500 m. Sa queue
lui sert de balancier pendant sa course. S’il
échoue malgré tout, il lui faudra alors plusieurs
heures pour récupérer. N’étant pas capable
de manger ses prises tout de suite, il se fait
assez souvent dérober son repas par d’autres
prédateurs. Avec son anatomie particulièrement élancée, il est plus fait pour la vitesse
que pour le combat. Il attaque de petites
antilopes, des phacochères, des lièvres, des
pintades, des francolins, des outardes. La
capture de plus grosses proies nécessite une
chasse à plusieurs. Dans certains pays arabes
ou asiatiques, le guépard a été apprivoisé
sans problème. Mais dans les zoos du monde
entier, la reproduction en captivité est très
difficile, voire impossible le plus souvent :
les zoos doivent donc acheter des animaux
capturés dans la nature, contribuant ainsi à
dépeupler les réserves.
26 ® FAUNE ET FLORE
Hippotrague ou antilope rouanne
乍e t hippotrague noir
© BIAMITI - FOTOLIA
Antilope de 1,50 m au garrot, pesant 250 kg (la
plus grande après l’élan et le grand koudou),
la rouanne est de couleur brun fauve souvent
clair, et a des cornes annelées recourbées
vers l’arrière. L’hippotrague noir est légèrement plus petit : 1,20 m au garrot pour
220 kg en moyenne. Il ressemble à l’antilope rouanne, mais sa couleur est beaucoup
plus sombre et ses cornes plus grandes,
puisqu’elles atteignent plus de 1 m, avec
40 à 60 annelures. Comme son nom l’indique,
l’hippotrague ressemble un peu au cheval
par ses proportions. Les mâles se battent
férocement, en s’agenouillant sur les pattes
avant pendant les chocs pour pouvoir attraper
par en dessous les cornes de l’adversaire.
Ils habitent la savane légèrement boisée, et
vivent en troupes de 3 à 15 individus sous la
conduite d’une vieille femelle. Le territoire a
une grande importance pour l’hippotrague ; il
le marque en cassant des branches avec ses
cornes et en le défendant vigoureusement.
Le mâle dominant évince ses congénères
de plus de 18 mois environ, allant même
jusqu’à les tuer. Se nourrissant essentiellement d’herbes, les hippotragues peuvent
se déplacer fréquemment. Leur espérance
de vie est d’une quinzaine d’années. Ils sont
chassés par les lions, les léopards, les hyènes,
les lycaons, et par l’homme.
Hyène
Proche des canidés, la hyène a une croupe
nettement plus basse que le garrot, haut de
80 cm. Elle pèse environ 60 kg. Ses griffes
ne sont bien entendu pas rétractiles. Elle
vit en meutes de 10 à 30 bêtes, dans la
savane ; elle apprécie les bains de boue. Elle
se déplace de manière erratique, en légers
zigzags, en couvrant environ 3 à 4 km par
heure, à la recherche de viande, mais peut
atteindre les 60 km/h pour attaquer une
proie. C’est d’abord un prédateur, caractérisé
par sa mâchoire extrêmement puissante et
son organisation en meutes. Elle peut, avec
succès, disputer sa proie à un ou plusieurs
guépards, à plusieurs lycaons, à un lion ou à
un léopard. C’est en effet aussi un charognard,
qui suit en particulier les lions en chasse et
sait repérer le vol des vautours, qu’il dominera
en général, de même que les chacals, pour
le contrôle d’une charogne. Sa mâchoire lui
permet d’arracher et de broyer des morceaux
énormes, et de trouver ainsi la moelle des
os. Les hyènes habitent des terriers : une
grande cavité qu’elles creusent à 80 cm
sous le sol. Leur cri caractéristique est un
hurlement lugubre qui commence sur un ton
bas et rauque et s’achève brusquement sur
un ton aigu. Le rire s’entend plus rarement.
Chaque meute a un territoire bien délimité
par ses excréments (que l’on reconnaît à
leur couleur verte, puis blanche lorsqu’ils
ont séché), par ses urines (évacuées comme
chez les chiens), par des traces creusées
avec les pattes avant, et par les sécrétions
de glandes situées autour de l’anus et que
l’animal frotte sur le sol. La femelle est
souvent confondue avec le mâle, car ses
organes génitaux, assez volumineux, peuvent
ressembler à un pénis. La hyène ne peut être
tuée par les lions et les lycaons que lorsqu’il
lui arrive de trop s’approcher d’une proie
convoitée. On distingue la hyène tachetée,
assez agressive et assez commune, la hyène
rayée et la hyène brune, légèrement plus
petites.
Impala
Antilope très gracieuse, de 1,40 m au garrot et
de 70 kg, l’impala est très grégaire : un mâle
dominant a pour lui jusqu’à 40 femelles et leurs
petits. Les autres mâles vivent groupés à part,
mais des combats opposent régulièrement
le dominant à un contestataire. La maturité
sexuelle est atteinte à un an et demi, pour une
durée de vie de 12 ans, (période de gestation
La hyène peut atteindre les 60 km/h
pour attaquer une proie.
FAUNE ET FLORE √ 27
de 6 mois et demi). Les cornes, présentes
seulement chez le mâle, sont très grandes
et en forme de lyre. En cas de grand danger
(c’est une proie très appréciée du léopard et
des lions), l’impala s’enfuit en faisant des
bonds prodigieux, jusqu’à 9 m de long et
3 m de haut.
Koudou
Lamantin
Le lamantin, grand mammifère au corps
cylindrique, est doté d’une petite tête, sans
oreilles externes ni défenses. Ses membres
antérieurs forment des palettes natatoires
et sa queue est aplatie horizontalement. Sa
peau est grise, épaisse et nue, hormis au bord
des lèvres. Son faciès lui vaut le surnom de
« vache de mer ». Le mode de reproduction
reste encore peu connu, la gestation dure
environ douze mois et la femelle engendre un
petit tous les deux ou trois ans. La maturité
sexuelle est de sept ans. L’espérance de vie
peut atteindre soixante ans. le lamantin peut
atteindre 5 m et peser une tonne et demi.
Selon les auteurs, le lamantin africain est
monogame et vit en famille composée de deux
adultes, d’un juvénile et d’un bébé. Plusieurs
mâles peuvent courtiser la femelle en rut. Le
lamantin est exclusivement herbivore, non
ruminant, et consomme des herbes flottantes
Lémurien
Ce groupe fascinant de primates fait l’objet
d’une attention de tous les instants et déplace
les foules : scientifiques, équipes de télévision,
touristes, écoliers… On les appelle babakoto
(« petits grands-pères »), peut-être parce qu’ils
représentent les plus proches descendants
de nos ancêtres lointains. Pour peu qu’on les
observe attentivement, on s’aperçoit que leurs
comportements relationnels, leurs danses,
leurs expressions et gestes sont empreints
d’humanité ! C’est à Madagascar que l’on
rencontre les variétés les plus diverses de ce
mammifère qui a disparu partout ailleurs, à
quelques rares exceptions. Le babakoto tient
un peu du singe, un peu du panda, un peu du
chat, un peu de l’écureuil, selon les familles…
Il en existe de différentes couleurs, de différentes formes et de différentes tailles, depuis
le « microcèbe », qui a la taille d’un écureuil
(pas plus de 30 g), jusqu’à l’« indri indri », qui
est grand comme un enfant (son poids peut
dépasser 7 kg).
Léopard ou panthère d’Afrique
Félin musclé mais très souple, le léopard
pèse jusqu’à 85 kg pour 70 cm de hauteur
au garrot. Son pelage est fauve et marqué de
nombreuses taches noires en forme de rosette.
Les jeunes ont des taches plus indistinctes.
Dans les régions montagneuses ou humides,
le léopard est beaucoup plus foncé, parfois
brun noir. Le léopard adulte vit solitaire, sauf
pendant la saison de reproduction. Il chasse à
l’affût, près des points d’eau, dans les rochers,
où il cherche parfois à débusquer damans ou
babouins, ou du haut d’un arbre : il saute d’un
coup sur sa proie, la terrasse avec ses pattes
puissantes et lui casse le cou ou l’égorge. Il
hisse alors sa proie sur une haute branche,
à l’abri des charognards (le léopard grimpe
facilement des troncs verticaux, même avec
une proie suspendue à la gueule) et se nourrit
à son rythme, souvent en plusieurs fois. C’est
un animal extrêmement puissant et rapide.
Il mange francolins, pintades et, surtout,
toutes sortes de mammifères, en particulier
les chacals, les gazelles, les jeunes zèbres
et les babouins. Son territoire est marqué par
des traces de griffes et par son urine. Il a été
décimé par la chasse.
DÉCOUVERTE
Antilope élégante avec ses cornes en spirale
divergentes et ses rayures blanches verticales
de son pelage fauve, le grand koudou mesure
1,50 m au garrot pour un poids de 280 kg
(1,30 m pour 200 kg chez la femelle) et le
petit koudou, espèce distincte, 1 m pour
100 kg en moyenne. Le koudou est apparenté
à l’antilope cervicapre présente en Inde. Les
femelles n’ont pas de cornes ; chez le mâle,
les spirales apparaissent vers 2 ans et les
cornes atteignent leur plein développement
(c’est-à-dire deux rotations et demie sur
plus d’un mètre de long) vers 6 ans, Les
koudous aiment les broussailles épaisses
et vivent en couple ou en harde de moins de
8 têtes, les mâles se regroupant généralement à part. La période de gestation est de
7 mois (un petit par portée). Les koudous
sont capables de sauter des obstacles très
hauts. Ils mangent toutes les plantes, mais
rarement de l’herbe. Le petit koudou a des
rayures blanches plus nombreuses et plus
contrastées que le grand. Le koudou est la
proie de la plupart des grands prédateurs, y
compris de l’homme qui recherche les mâles
pour trophées.
ou immergées. Il vit en eau douce, fait partie
des espèces menacées par la pêche et a
totalement disparu de certaines zones de
la planète.
28 ® FAUNE ET FLORE
Lion
Le lion est le plus gros félin d’Afrique. Il pèse
jusqu’à 200 kg pour 2,20 m de longueur sans la
queue et 1 m au garrot. La lionne, sans crinière,
est plus petite. Il arrive que l’on confonde un
jeune mâle avec une femelle : la crinière n’est
en effet complète qu’au bout de 4 ans et demi
environ. Le lion était présent autrefois dans
toute l’Afrique, en dehors de la ceinture de
forêt équatoriale, jusqu’au Sinaï, la Palestine
(la Bible en parle souvent), l’Asie Mineure, la
Grèce même, l’Iran, le Balouchistan, l’Inde
septentrionale et centrale et, aux temps préhistoriques, l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du
Sud. En dehors de certains pays d’Afrique, il
n’en reste plus que deux centaines à Kathiawar,
dans le Nord-Ouest de l’Inde. Aujourd’hui, le
lion habite la savane. C’est un animal assez
territorial, bien que ce territoire soit en déplacement quasi permanent : 1 à 3 mâles, avec leurs
femelles et leurs petits, occupent une zone
mouvante pouvant mesurer jusqu’à plusieurs
centaines de km2. Son rugissement, un grand
cri rauque et descendant, suivi de 3 ou 4 coups
brefs, s’entend à presque 10 km à la ronde : il
l’émet en général pour éloigner les intrus de
son territoire. Bien qu’il ait ses préférences
(zèbres, phacochères…), le lion mange toutes
les proies, telles que jeunes éléphants, hippopotames, crocodiles, et même parfois les
jeunes de ses rivaux. Ce sont généralement les
femelles qui chassent (rapportant environ 80 %
de la nourriture), et de préférence en groupe,
en utilisant parfois des tactiques de diversion.
Après l’approche, la charge se fait à 60 km/h
sur une courte distance (les poursuites sont
rares). La lutte avec les buffles notamment
est souvent violente : une femelle se jette sur
son dos, s’agrippe en y plantant toutes ses
griffes sorties au maximum, et le mord au cou,
tandis que les autres l’attaquent aux cuisses
et aux épaules. Le buffle se défend longtemps
et férocement, en donnant de gros coups de
cornes qui blessent parfois mortellement un
assaillant. Les proies terrassées sont tuées
par étouffement : soit une pression de la
mâchoire sur la trachée-artère, soit carrément
le baiser de la mort, c’est-à-dire le museau
dans la gueule. Les lions peuvent chasser à
toute heure de la journée, même si on les voit
souvent se reposer à l’ombre l’après-midi.
Faisant au moins un repas tous les 3 jours,
ils ne représentent pas de danger particulier
lorsqu’ils sont repus, et les herbivores peuvent
alors parfois paître à proximité. Pendant la
période de reproduction, le lion, polygame,
reste avec une femelle pendant plus d’une
semaine, et l’accouplement a lieu tous les
quarts d’heure : la femelle se présente habituellement au mâle de dos, s’allonge à 1 m
de lui ; le mâle s’accouple alors en position
assise, derrière et au-dessus de la femelle ;
puis la femelle va se rouler les 4 pattes en l’air
pour se détendre. On attribue la fréquence des
accouplements à la faible fécondité du mâle.
La période de gestation dure 3 mois et demi,
pour une portée de 2 ou 3 petits en général,
qui pèsent moins de 2 kg. Les yeux s’ouvrent
au bout d’une semaine, les dents apparaissent
au bout d’un mois, et le lionceau est sevré
vers 3 mois. Il pèse 20 kg à 6 mois, et environ
90 kg à 20 mois. Il atteint son développement
physique maximal à 5 ans, et vit en moyenne
presque 15 ans. Le lion n’a pas de prédateur
à part l’homme, et lui-même pour les petits.
Lycaon ou cynhyène
Carnivore ressemblant à un chien sauvage
haut sur pattes, le lycaon pèse 25 kg pour
70 cm au garrot. Son pelage porte de larges
marbrures noires, marron, jaunes et blanches.
Ses oreilles, tenues dressées, sont grandes
et arrondies. Il présente une particularité
intéressante, signe de grande primitivité :
il a 42 dents, soit trois rangées de 14, dont
deux à la mâchoire supérieure. Le lycaon vit
et chasse en meutes de 5 à 30 individus.
La meute nomadise dans un milieu naturel
riche en gibier. Elle chasse à vue, commence
par poursuivre une proie (notamment parmi
les antilopes) à petite vitesse, puis accélère
jusqu’à 50 km/h. A tour de rôle les lycaons
se relaient alors à la tête de la meute pour
harceler la victime choisie, tandis que les
autres soutiennent et rabattent éventuellement sur les côtés. La proie est saisie par les
membres postérieurs, puis par la gueule, mais
elle ne meurt en général que par hémorragie,
après que la meute l’a bien entamée. Le
dépeçage est alors assez sanglant, car les
lycaons enfouissent toute la tête dans le corps
de la victime, laquelle disparaît très rapidement. Les lycaons figurent parmi les rares
animaux qui se partagent la nourriture à peu
près équitablement. Les petits ont aussi droit
à leur part, par régurgitation. Chaque animal
a besoin d’environ 5 kg de viande par jour. Il
n’y a pas de formation de couples réguliers.
La période de gestation dure 70 jours, et les
portées sont en moyenne de 7 petits, dont
deux fois plus de mâles que de femelles. Les
petits ouvrent les yeux à 2 semaines, tètent
pendant deux mois et demi, et apprennent
à chasser vers 6 mois. Le lycaon vit une
FAUNE ET FLORE √ 29
dizaine d’années, et n’a pas de prédateur
particulier. Il a été longtemps chassé par
les Africains comme animal nuisible alors
qu’il touche rarement au bétail domestique.
Il a été également décimé par la rage, sans
doute transmise par des chiens domestiques.
et dans la péninsule arabique. Il vit en couple
ou en troupeau, rarement en solitaire. Cet
animal se défend férocement en cherchant
à empaler tout agresseur, mais l’espèce a
été majoritairement décimée.
Mangouste
Appartenant à la famille des porcins, et
ressemblant un peu à nos sangliers, le
phacochère vit en famille et loge dans des
terriers. Il pèse jusqu’à 140 kg pour le mâle
et 75 kg pour la femelle, pour 60 à 80 cm
de hauteur. Le phacochère présente deux
grosses verrues de chaque côté de la face,
l’une sous l’œil, l’autre un peu en arrière des
défenses. Verrues et défenses sont moins
proéminentes chez la femelle. Les défenses
sont les canines de la mâchoire supérieure ;
elles sont en forme de demi-cercle pointé vers
le haut et atteignant parfois une longueur de
plus de 50 cm. Le phacochère mange des
herbes et déterre aussi des bulbes et des
tubercules. Il se baigne dans la boue pour se
laver et accepte la présence de pique-bœufs
qui le débarrassent de ses tiques et autres
parasites. La période de gestation est de
presque 6 mois, et les portées comptent 3 ou
4 petits. Le phacochère, assez craintif, est
une proie très appréciée du léopard et du lion.
Okapi
L’okapi, ou Okapia johnstoni, est un mammifère
qui pèse de 200 à 300 kg à l’âge adulte et qui
vit uniquement dans les forêts humides. La
couleur de son pelage est brun foncé tirant
sur le roussâtre, plus clair sur la tête. Les
membres antérieurs et les cuisses portent
des zébrures blanches et noires. L’okapi est
un proche cousin de la girafe.
Oréotrague
Petite antilope (moins de 20 kg pour 55 cm de
hauteur au garrot), ressemblant très légèrement aux chamois de nos Alpes, l’oréotrague
habite les pentes rocheuses. Il se tient sur la
pointe de ses sabots, qui laissent à chaque
pas de fines traces doubles caractéristiques.
La grande dureté de ses sabots lui permet de
tenir sur des rochers fortement inclinés et de
faire des bonds très aériens, tout en équilibre.
L’intérieur de ses oreilles, larges et arrondies,
semble rayé de blanc et de noir. Très craintifs,
les oréotragues vivent généralement en petits
groupes (moins de 5 individus) et mangent
toutes sortes de plantes et d’arbustes. Dans
certains groupes, les femelles n’ont pas de
cornes.
Oryx
Grande antilope aux longues cornes droites
(plus de 1 m), l’oryx pèse 200 kg pour une
hauteur de 1,30 m au garrot. Il vit dans des
régions arides. Il était autrefois présent
jusqu’en Afrique du Nord, en Egypte, au Sinaï
Potamochère
Souvent appelé sanglier rouge des rivières,
c’est un mammifère de la sous-famille des
Suinae, seul parmi les grands mammifères à
être présent à la fois sur le continent africain
et à Madagascar. Trapu, couvert de soies
courtes allant du roux au noir selon l’âge, son
dos et ses joues sont hérissés d’une crête de
soies blanches. Son groin est étroit et ses
oreilles se terminent en une pointe garnie
d’un long pinceau de poils blancs. Il peut
mesurer jusqu’à 1,20 m, pour une hauteur
au garrot de 75 cm en moyenne, et son poids
peut atteindre 130 kg. Les défenses sont
généralement invisibles lorsque la gueule est
fermée, mais elles peuvent atteindre 19 cm
pour les inférieures ; les supérieures viennent
frotter continuellement les inférieures, de
sorte que leur tranchant est parfaitement
aiguisé. Le potamochère fréquente les forêts
humides et marécageuses. Son corps massif
et puissant lui permet de pénétrer en force
dans les fourrés les plus épais. Ce très bon
nageur vit en solitaire ou en petits groupes
et passe la journée à dormir dans sa bauge.
Il se nourrit de racines, de champignons, de
fruits tombés, d’insectes et de petits reptiles.
DÉCOUVERTE
La mangouste se nourrit d’oiseaux, d’insectes
(notamment de termites), de rongeurs, d’œufs
(de reptiles ou d’oiseaux), de lézards et de
serpents. Sa vivacité lui permet de sortir la
plupart du temps victorieuse d’un combat
avec ces derniers. Elle mesure de 25 à 50 cm
et pèse de 700 g à 4 kg, selon les espèces.
Egalement selon les espèces, les mangoustes
vivent soit en couple ou groupe familial
d’environ 4 têtes soit en petites colonies
d’une quinzaine d’animaux, dans de vieilles
termitières abandonnées par leurs insectes
et qui prennent alors des formes érodées
arrondies.
Phacochère
30 ® FAUNE ET FLORE
Rédunca et grand rédunca
ou cobe 乍des roseaux
Petite antilope assez rare et gracieuse (60 kg
pour 75 cm au garrot), le rédunca est un
herbivore qui vit sur un territoire à proximité de
l’eau, en petits groupes familiaux. Ses cornes,
bien particulières, forment des crochets vers
l’avant. Le grand rédunca pèse 85 kg pour
1 m de hauteur et a des cornes beaucoup
plus grandes et divergentes. Il a à peu près
les mêmes comportements que le rédunca.
Rhinocéros noir
Faisant partie des ongulés, ayant 3 doigts
par patte (de l’ordre des périssodactyles
comme le zèbre), le rhinocéros porte sur le
nez deux cornes pleines disposées longitudinalement, la plus en avant étant la plus
grande. Ces cornes, développées à partir de la
peau et sans lien avec le squelette, mesurant
jusqu’à 1,20 m pour la grande, 60 cm pour
la petite, sont la cause de son massacre :
encore 30 000 à la fin des années 1960, ils
sont aujourd’hui menacés de disparition (il y
aurait un peu plus de 4 200 rhinocéros vivants
pour l’ensemble du pays). A cause de l’inhabituelle durée (plus d’une heure) de l’accouplement de ces animaux, certains Chinois,
de Hong Kong ou de Taïwan notamment, et
certains Japonais, s’imaginent que la poudre
de leurs cornes a des propriétés aphrodisiaques, ce qui a pourtant été scientifiquement démenti. Après avoir donc décimé les
rhinocéros asiatiques (notamment ceux de la
péninsule Indochinoise), ils se sont attaqués
à ceux d’Afrique. Les riches Yéménites sont
également de grands amateurs de manches
en corne de rhinocéros pour leurs poignards
traditionnels.
Les Occidentaux ont cependant une
responsabilité au moins aussi lourde que
les Asiatiques, car la chasse inconsidérée,
notamment jusqu’au début des années 1970,
a très largement contribué à la disparition de
ces animaux, avant que, paradoxalement,
son interdiction (et la fermeture, pendant
quelques années, des frontières au tourisme)
ne parachève le massacre en permettant
une prolifération massive et incontrôlée du
braconnage. Il ne reste aujourd’hui que très
peu de rhinocéros. Certains pays d’Afrique
de l’Est les font venir par avion d’Afrique
du Sud pour repeupler leurs parcs. Mais, là
encore, seulement quelques mois après leur
réintroduction, on découvrait la dépouille de
certains, tués par des braconniers.
Le rhinocéros noir, plus grand que le rhinocéros asiatique mais plus petit que le rhinocéros blanc d’Afrique, se distingue de ce
dernier non pas par sa couleur (qui n’est chez
l’un comme chez l’autre ni noire ni blanche,
mais dépend de la terre dans laquelle il se
roule), mais par la forme de sa gueule : le
rhinocéros noir broute toutes sortes de plantes
(plus de 150), tandis que le rhinocéros blanc
ne mange presque exclusivement que de
l’herbe. La bouche du rhinocéros noir est
donc plus pointue, avec une lèvre supérieure
préhensile en V, tandis que le rhinocéros blanc
a une bouche plate et large et des lèvres
horizontales. Le rhinocéros noir se distingue
encore de son compère par un comportement très agressif. Il pèse jusqu’à 1 500 kg
pour une hauteur au garrot de 1,80 m. Le
mâle vit en solitaire. La femelle vit avec son
petit, et marche devant lui (contrairement
au rhinocéros blanc). Le rhinocéros sort en
général de la forêt le matin, mange, se repose,
souvent couché, tout l’après-midi, et mange
à nouveau le soir, où il vient se mettre à l’abri
sous les arbres. Il marque son territoire de ses
excréments qu’il étale avec ses pattes postérieures. Dans les régions où il a été beaucoup
chassé, c’est un animal assez agressif et très
vif malgré sa lourdeur apparente : il peut faire
demi-tour sur place et charger à 50 km/h.
Sa vue est très mauvaise, contrairement à
son odorat et à son ouïe ; voyant très mal, il
perçoit surtout les intrus en mouvement, et
charge alors tout droit. Lorsqu’on est surpris
par un rhinocéros, on est perçu comme un
agresseur potentiel, et le mieux est alors de
rester complètement immobile. Les mâles
se battent pour s’approprier une femelle, et
s’accoupler avec elle pendant parfois plus
d’une heure, en éjaculant à plusieurs reprises.
La période de gestation est de 15 mois ; le
petit pèse environ 40 kg et mesure 45 cm.
A cinq mois, le rhinocéros pèse déjà 200 kg
et mesure près de 1 m. L’absorption d’eau,
les comportements territoriaux et le développement de la corne commencent à l’âge
de quelques mois seulement. Complètement
sevré à 1 an, il est adulte vers 5 ans et a une
longévité potentielle de 40 ans. Les femelles
donnent naissance avec régularité tous les
2 à 4 ans.
Serval
Félin de taille moyenne (12 kg pour 50 cm
de haut) mais élancé, le serval a des oreilles
grandes et ovales, une queue courte ornée
d’anneaux noirs et un pelage fauve clair
© ISTOCKPHOTO.COM/GUENTERGUNI
FAUNE ET FLORE √ 31
parsemé de larges taches noires, alignées à
peu près horizontalement. C’est un animal très
agile mais craintif. Il chasse des insectes, de
petits reptiles, des oiseaux (jusqu’à la pintade)
et des petits mammifères (y compris de petites
gazelles). Sa technique de chasse consiste à
s’en approcher très doucement, puis à faire un
haut bond pour capturer sa proie ; il joue alors
volontiers avec elle avant de l’étouffer dans sa
gueule. Il habite des trous dans la terre ou des
anfractuosités rocheuses, en savane ouverte.
La période de gestation dure 70 jours, et les
portées sont de 2 à 4 jeunes. Le serval est
adulte à 2 ans, et vit une douzaine d’années.
DÉCOUVERTE
Sitatunga ou guib d’eau Sitatunga
Rare antilope de marais, ressemblant assez
au guib harnaché, pesant une centaine de
kilos, et présentant la particularité d’avoir
des sabots très longs et légèrement palmés
entre les onglons, ce qui lui permet de se
déplacer aisément sur les sols mous, vaseux,
sableux et boueux. Le sitatunga est plus
grand que le guib harnaché, a des cornes
plus longues, présentes seulement chez
le mâle, des rayures moins marquées et
une couleur plus grise. Il a l’arrière-train
surélevé, ce qui lui donne une allure voûtée.
Il sait nager, en particulier lorsqu’il se sent
menacé, en ne laissant dépasser que ses
narines. Mature à 2 ans, il vit une quinzaine
d’années.
Vervet ou grivet
Singe d’une cinquantaine de centimètres de
haut pour un poids d’environ 5 kg, le vervet a
la queue raide, la face noire entourée d’une
couronne et de favoris blancs, et le pelage
gris brun clair, avec parfois des reflets un
peu verts. Ses testicules sont d’un bleu fluorescent étonnant. Le vervet Johnstoni fut
observé pour la première fois par un certain
Pocock, en 1907. Il est assez répandu, dans
les savanes un peu boisées et à la lisière des
forêts pas trop humides. Il vit en bandes de
20 à 30 individus, dort dans les arbres, mais
mange surtout au sol des fruits, des graines,
des fleurs, des insectes, des œufs, des oiseaux
et des lézards. Il se déplace très rapidement. Il
est une proie appréciée des léopards, d’autres
félins plus petits et de gros rapaces. La période
de gestation est de 6 mois ; le jeune pèse
400 g environ à la naissance ; la mère lèche
son nouveau-né, mange le placenta et coupe
le cordon ombilical en le mordant. Le vervet
vit jusqu’à 20 ans.
Zèbre
Seul animal rayé dans la famille des équidés,
le zèbre est propre à l’Afrique. Il pèse jusqu’à
330 kg et mesure jusqu’à 1,40 m au garrot.
Comme chez la girafe, les poils de la crinière
sont toujours relativement courts, et dressés.
On distingue le zèbre de Grévy, plus gros, aux
rayures plus nombreuses, plus fines et moins
distinctes, et le zèbre de Burchell, proche
parent du Quagga (rayé sur la tête et la nuque
uniquement), qui a été exterminé au XIXe siècle
(le dernier spécimen est mort en captivité à
Amsterdam en 1883). Avec le rhinocéros ou
le cheval, il est de l’ordre des périssodactyles
(mammifère ongulé herbivore présentant
une réduction importante des canines et
molaires, un intestin très long, et dont l’axe
des 4 membres passe par le troisième doigt,
très développé), et se distingue par là des
ruminants, notamment de tous les bovidés,
les giraffidés et les antilopes. Malgré son
comportement apparemment peu craintif,
c’est un animal extrêmement sauvage, qu’il
est presque impossible d’apprivoiser. On dit
que plus les bandes noires sont larges, plus
le zèbre est âgé ; cependant on distingue
deux individus principalement par la forme
des taches au milieu du dos.
32 ® FAUNE ET FLORE
Les zèbres sont nomades et grégaires : leurs
troupeaux sont des regroupements familiaux,
de 5 à 20 têtes, vivant en savane herbeuse.
Ils paissent, mais broutent aussi plantes et
arbustes, et déterrent des racines. Ils se
déplacent en file indienne, et émettent une
sorte de hennissement saccadé et répétitif en
« i-a ». Les étalons se battent fréquemment à
gros coups de dents et de ruades pour gagner
le droit de s’accoupler avec une femelle. Les
accouplements ont lieu toutes les une à deux
heures, pendant un ou deux jours. La période
de gestation est d’environ un an, et les petits
naissent en général entre janvier et mars. Les
jeunes zèbres sont une proie très vulnérable,
mais de manière générale, tous, même les
adultes, sont un mets très apprécié des lions en
particulier, et des crocodiles, contre lesquels ils
se défendent mieux que les gnous, en tentant
de les mordre aux yeux pour les aveugler.
Reptiles
Les reptiles sont des vertébrés rampants,
à respiration pulmonaire et à température
variable, recouverts d’écailles kératinisées ; ce
sont les plus proches parents des dinosaures,
avant les oiseaux. On distingue les ophidiens
(serpents), les sauriens (crocodiles, lézards,
dont les caméléons) et les chéloniens (tortues).
Ils sont dépourvus d’oreilles internes. Les œufs
ne sont pas couvés mais enterrés, sauf ceux
des pythons, autour desquels la mère se love.
On n’observe chez les reptiles aucun comportement parental : les petits sont indépendants
dès l’éclosion. Tous consomment du calcaire
sous une forme ou une autre pour l’ossification. Les serpents ont des yeux dépourvus
de paupières, une langue bifide exploratrice,
de petites dents crochues aptes à retenir les
proies et, en plus, dans certaines espèces,
deux crochets reliés à une glande venimeuse
par un canal ouvert ou clos, qu’ils utilisent pour
se défendre ou pour capturer une proie. Ils sont
capables d’ingérer des proies énormes qu’ils ne
peuvent pas mâcher, et la digestion peut alors
être une véritable épreuve physiologique durant
plusieurs semaines. Leur peau est renouvelée
d’un seul coup lors de la mue ; ils laissent
alors de belles exuvies. Ils progressent par
reptation, natation ou saut. Comme dans les
œufs d’oiseaux, les embryons se nourrissent
en absorbant tout le blanc de l’œuf, une grande
partie du jaune, et un peu du calcaire intérieur
de la coquille pour l’ostéogenèse. A l’éclosion,
ils brisent la coquille au moyen d’un diamant,
protubérance cornée sur la mandibule supérieure, qui disparaît en 48 heures.
Caméléon
Reptile appartenant aux lézards. Chaque patte
à 5 doigts en forme de pinces, 3 à l’intérieur
et 2 à l’extérieur, ce qui lui permet de s’accrocher à n’importe quelle branche. Sa queue
est préhensile. C’est un animal territorial, au
déplacement spécialement lent. Ses yeux sont
absolument indépendants, et du fait de leur
proéminence, ils permettent une vision stéréoscopique. On dit qu’il est homochromique ;
mais sa couleur dépend davantage de son
état émotionnel que du milieu où il se trouve.
Pour se nourrir, il projette sa langue protractile,
d’une longueur équivalente à celle de son
corps, en 1/25e de seconde, sur ses proies,
généralement des insectes, qui y adhèrent
grâce à une salive visqueuse particulièrement
collante. Les cornes que porte seulement le
mâle, également plus mince, évoquent un peu
le dinosaure tricératops : deux au-dessus des
yeux, une au bout du museau. Son régime peut
inclure de petits oiseaux, en plus des insectes.
Son espérance de vie est inférieure à 1 an.
Cobra
Serpent noir à tête étroite, de la famille des
élapidés (comme les mambas), le cobra
cracheur est un naja qui peut atteindre les
2 m, pour une largeur maximale de 5 à 6 cm.
En cas de menace, il peut dresser sa tête en
la levant aux deux tiers de la longueur de son
corps et, grâce à ses crochets, ou bien en
mettant ses lèvres en forme de canal, cracher
à plus de deux mètres, de manière extrêmement précise, dans les yeux de son adversaire,
ce qui aveugle ce dernier instantanément (il
est impératif de se rincer abondamment et
immédiatement les yeux sous peine de cécité
définitive). La morsure de cobra injecte un
venin neurotoxique. Le cobra sort surtout la
nuit et se nourrit essentiellement de rongeurs.
Il est ovipare, c’est-à-dire que ses œufs sont
couvés et n’éclosent pas dans l’utérus ou juste
après la ponte comme chez les vipères. De
15 à 20 œufs peuvent être pondus à la fois,
généralement à la fin de l’été. Les œufs, de
forme ovale, mesurent quelques centimètres
de long, et les petits font environ 10 cm de
longueur à l’éclosion. L’espérance de vie du
cobra est supérieure à 20 ans. Il est présent
dans de nombreux pays d’Afrique.
Crocodile du Nil
En bon reptile, le crocodile se repose en
se réchauffant au soleil, tout en ouvrant
longuement la bouche pour évacuer parfois
un éventuel excès de chaleur par transpira-
FAUNE ET FLORE √ 33
Mamba
Serpent de plus de 3 m à l’âge adulte, le
mamba noir est de la même famille que les
cobras : les élapidés, au venin neurotoxique
très dangereux. Il est de section à peu près
circulaire, d’un diamètre de 2 à 3 cm, ce qui
est fin pour sa taille. Il habite des trous de
termitière ou de troncs morts. Le plus rapide
des serpents terrestres (15 km/h), il devient
très agressif dès qu’il se sent menacé, c’està-dire, en fait, approché. Il se déplace la tête
relevée au-dessus du sol, mais peut également
se dresser d’un tiers de son corps en cas de
menace. Il se nourrit généralement d’oiseaux
et de rongeurs. Un mamba adulte peut mordre
et injecter du venin une vingtaine de fois,
mais pour l’homme, deux coups seraient
mortels en quelques minutes. En safari,
toutefois, il n’y a absolument aucun risque.
Les crocs mesurent plus de 6 mm. Une proie
est souvent dissoute par les sucs digestifs en
moins de 10 heures. Les œufs sont pondus
par douzaine ; ils mesurent chacun 7 sur
3 cm. C’est un serpent ovipare. A l’éclosion,
les petits mesurent environ 40 cm. Le mamba
vert est plus petit. Il vit dans les arbres et
mesure au plus 1,80 m. Il est aussi beaucoup
moins agressif, et beaucoup plus craintif. Il
se nourrit surtout d’oiseaux et de leurs œufs.
Python
Très gros serpent ovipare, mesurant jusqu’à
plus de 5 m pour parfois 70 cm de circonférence par endroits, et pesant jusqu’à 50 kg,
le python n’a pas de venin, mais étouffe sa
proie avec sa mâchoire ou en l’écrasant après
s’être enroulé autour d’elle. Sa mâchoire peut
atteindre un angle d’ouverture de 130 °, contre
30 ° chez l’homme. Il a longtemps été chassé
à outrance pour sa peau. Il n’attaque pas
l’homme (mais peut se défendre) ; il se nourrit
de rongeurs, de lièvres et d’autres petits
mammifères. Il a donc une action bénéfique en
éliminant les animaux nuisibles aux cultures.
Dans les rares cas où il s’attaque à la volaille
domestique, les Africains le chassent parfois
avec une technique assez particulière : un
homme plonge sa jambe dans le terrier du
python ; celui-ci essaie de l’avaler, et l’engloutit jusqu’au-dessus du genou ; on tire
alors l’homme hors du trou, en entraînant avec
lui le serpent que l’on tue. Mais la jambe de
l’homme-appât est déjà attaquée par les sucs
digestifs du python, et souvent en mauvais
état. Le python a un reste de pattes atrophiées,
qui lui sert surtout pendant l’accouplement.
DÉCOUVERTE
tion, et se cache sur les berges ou se met
dans l’eau en embuscade. Il apprécie les
cours d’eau lents, les embouchures et les
marais. Il s’attaque à tous les types de proies,
notamment à toutes sortes de gros poissons,
qu’il chasse sous la surface grâce à une
troisième paupière brillante qui lui permet de
voir sous l’eau, à plusieurs herbivores (aux
gnous et zèbres qui traversent fréquemment
les rivières lors de leur migration) et à de
grands oiseaux autour des points d’eau. Il
prend environ un repas par semaine, car ses
prises sont importantes et longues à digérer. Il
est capable, sur la terre ferme, d’effectuer des
bonds prodigieux ou de rattraper un homme
et, dans l’eau, de faire des accélérations
fulgurantes. Il brise tous les membres de sa
proie par de grands coups de mâchoires, afin
de pouvoir l’avaler. Il a 36 dents en haut, et
28 en bas, qui elles-mêmes ne sont pas faites
pour broyer mais pour happer. En général,
il stocke pendant quelques jours sa viande
sous l’eau, où elle reste accrochée à des
racines ou à des branches immergées à l’abri
des charognards, afin de la faire faisander :
la décomposition permet de détacher des
fragments. Il avale des pierres qui le lestent et
aident son tube digestif à broyer ses aliments.
Il a une longévité de 60 ans, en moyenne. Les
hommes le chassent pour la belle peau souple
de son ventre. Les larmes de crocodile ne sont
que le résultat de la compression de glandes
lorsqu’il ouvre la bouche. Il vagit. Les accouplements ont lieu sous l’eau. C’est un ovipare :
après 4 mois, la femelle pond ses œufs dans
un trou de 1 m de profondeur, jusqu’à plus
de 100 m du rivage, et les recouvre de terre
ou de sable pour une incubation de 3 mois
environ. Ce nid sert de protection contre les
prédateurs et de régulateur thermique : la
température ambiante va influencer le sexe.
Entre 30 et 34 °C, la proportion de mâles sera
très supérieure. Les jeunes sont une proie
appréciée des échassiers, mais les adultes
le leur rendent bien. Sa queue, qui représente
environ d’un tiers à une moitié de toute sa
longueur, est un battoir large et musculeux
couvert de protubérances cornées formant
deux carènes convergeant en une seule à
l’extrémité ; elle est un prodigieux organe de
propulsion. A l’avant, les plaques osseuses de
sa carapace fusionnent avec les os du crâne.
Sa croissance est continue tout au long de
sa vie, environ 30 cm par an : il peut donc
dépasser les 5 m, les records étant autour de
7 m. Son ouïe est très supérieure à sa vue.
34 ® FAUNE ET FLORE
Le python pond environ 40 œufs à la fois, de
près de 10 cm de diamètre et de 150 g chacun.
La femelle les couve pendant presque 2 mois ;
les petits mesurent plus de 50 cm à l’éclosion.
Tortue
Reptile existant depuis 300 millions d’années,
sans doute le plus ancien vertébré terrestre. En
brousse, on le rencontre sous trois espèces :
une petite vert foncé et végétarienne, peu
connue ; une grande mais plate, avec une
carapace de brun roux à gris (tortue de
Tornier, ou pancake tortoise), qui s’abrite
des chaleurs excessives et se protège des
prédateurs dans des anfractuosités rocheuses
où elle peut aisément se faufiler. Elle est
également herbivore, et cependant assez
agressive. En raison de son anatomie peu
épaisse, elle ne pond qu’un œuf à la fois. Enfin,
une troisième, plus grosse encore (50 cm de
long), carnivore, appelée tortue léopard en
raison de sa couleur. Elle pond de 4 à 8 œufs
sphériques d’un diamètre de 5 cm, posés en
pyramide dans un trou creusé, proies très
appréciées de nombreux petits carnivores.
Ses ongles courts et ses pattes arrière plates
ne l’aident pas à creuser. D’abord carnivore,
elle mange des rongeurs, et est entre autres
friande d’ossements et d’excréments de
hyène ou de lycaon : elle trouve dans les
os des proies avalées par les prédateurs le
calcium nécessaire à sa propre carapace et
aux coquilles de ses œufs. Elle avale aussi
des insectes, des escargots, des fruits et des
végétaux sauvages. Par temps froid, elle se
cache dans des obstacles naturels, termitières,
trous, rochers situés sur son territoire. 乍Proie
facile malgré sa carapace et la puissance de
ses muscles, ses prédateurs sont le varan, la
chauve-souris, les serpents, quelques félins,
et l’homme. Les tortues de mer ont de grandes
pattes palmées ou des nageoires, ne peuvent
pas rentrer leurs membres extérieurs dans
leurs carapaces, mais ont une vision meilleure
que celle des tortues terrestres et pondent des
œufs beaucoup plus nombreux. En général, les
tortues se dirigent avec le soleil, en fonction
de l’orientation de la chaleur induite sur la
carapace. Les plus grandes peuvent vivre
70 ans, Elles sont aussi capables de jeûner
pendant plusieurs semaines, et leurs besoins
en eau sont réduits, car leurs écailles les
protègent de la transpiration et leurs excréments sont très secs. La température qui leur
convient le mieux est de 28 °C ; on parle alors
de posture d’insolation. A 15 °C, leur cœur
ne bat plus qu’à une pulsation par minute, et
à 40 °C, il atteint 30 pulsations par minute.
Leurs sens perçoivent surtout la chaleur et les
vibrations, mais elles ont aussi un odorat assez
développé, même sous l’eau, et une vue assez
bonne, percevant surtout le rouge orange et les
mouvements. Elles ne perçoivent en revanche
que les sons graves : leurs oreilles sont en
arrière de l’œil, sans pavillons extérieurs, ce
qui fait qu’elles ont le tympan au niveau de la
peau. Leur carapace est une matière vivante,
formée par épaississement du derme par
accumulation de kératine, composée d’une
dossière de 13 plaques au centre entourées
de 25 autres plaques, et d’un plastron relié
à la dossière par un pont sur chaque flanc.
Elles se distinguent des autres reptiles par
leur absence de dents, remplacées par un
étui corné tranchant semblable à un bec. Le
mâle se sert de ses griffes pour s’agripper
lors de l’accouplement (seul moment où
l’on peut entendre sa voix), après avoir
fait sa cour en cognant sa carapace sur sa
compagne, en lui mordant les pattes avant
et en décrivant des cercles autour d’elle. Le
mâle a une queue plus longue que la femelle.
Les ovules sont mûrs au printemps, mais le
mâle ne les féconde qu’en été, saison où il
produit ses semences. Chez les tortues d’eau,
la cour a lieu à terre, mais l’accouplement
sous l’eau. Les œufs sont enfouis dans le
sol et éclosent sur le côté. Bien que toutes
soient protégées par la CITES de Washington
(convention de 1973 pour la protection des
espèces naturelles menacées), certains pays
les chassent pour leur viande blanche et leurs
écailles.
Varan
Gros lézard carnivore, d’allure préhistorique
et mesurant jusqu’à 1,5 m de long, le varan
ne s’attaque qu’à de très petites proies. Il se
nourrit d’oiseaux, de rongeurs, de batraciens
et d’œufs. Il peut se déplacer très rapidement.
C’est un ovipare. On distingue le varan du Nil,
semi-aquatique, plus long et plus fin, et le
varan de savane, plus trapu, qui fréquente les
rochers et les brousses sèches. Ce dernier est
gris avec des taches jaunes, habite des terriers
sous des pierres, dans des termitières, ou dans
des cavités de rochers ou de troncs d’arbre
creux. Il aime prendre des bains de soleil, et
se nourrit d’insectes (bousiers, sauterelles,
criquets…), de jeunes tortues, d’escargots et
de charognes. Ses prédateurs sont les rapaces,
et la mangouste qui dévore ses œufs. Il diffère
des iguanes d’Amérique, qui sont végétariens.
FAUNE ET FLORE √ 35
Vipère commune d’Afrique
et vipère 乍du Gabon
Oiseaux
Les oiseaux constituent une richesse inouïe,
encore très méconnue dans les pays de
culture francophone. Ils descendent d’un
reptile volant, le ptérosaure qui vivait il y a
200 millions d’années. Leurs poumons sont
prolongés à plusieurs endroits du corps. Les
pattes ont un revêtement écailleux semblable
DÉCOUVERTE
La vipère d’Afrique, de la famille des vipéridés,
est un serpent d’environ 1 m de longueur et
assez large. Sa tête plate est encore plus
large que son corps. Sa peau est verte ou
orange, rayée d’écailles jaunes en chevrons
pointés vers l’arrière. Elle se déplace en
général lentement, plus à la manière d’une
chenille qu’en serpentant, mais est capable
d’attaques très rapides, même à partir d’une
position enroulée. Lorsqu’elle est dérangée, la
vipère émet un sifflement, ou même un souffle,
comme son nom anglais l’indique ; il faut alors
ou bien déguerpir vivement s’il en est encore
temps, ou bien s’immobiliser complètement.
Les crocs de la vipère d’Afrique sont courbes
et très longs (jusqu’à 1,8 cm), et pénètrent très
profondément dans la chair de la victime (la
morsure est d’autant plus grave). Après avoir
mordu, et contrairement aux serpents élapidés
(cobras…), elle retire ses crocs rapidement
pour être prête à attaquer une deuxième fois.
Au repos, elle replie ses crocs contre son
palais. Contrairement encore à la plupart
des autres serpents, elle ne fuit quasiment
jamais, mais, pour se défendre, prévient les
intrus et les mord si elle en sent la nécessité.
C’est pourquoi, dans le bush et aussi près
de l’eau, et dans l’eau, il faut toujours faire
très attention où l’on marche. La vipère est à
l’origine du plus grand nombre d’accidents dus
aux morsures de serpent en Afrique. Comme
beaucoup de serpents, c’est un animal essentiellement nocturne. La vipère étant vivipare,
une trentaine de petits sortent de leurs œufs
quelques minutes seulement après la ponte.
Egalement présente en Afrique de l’Est, quoique
moins répandue, la vipère du Gabon a les
mêmes comportements, sauf qu’elle privilégie
les forêts humides ou leur proximité. Elle est
encore plus grande, puisqu’elle peut atteindre
1,80 m de longueur, sa tête 12 cm de largeur,
et ses crocs jusqu’à 5 cm ! Ses écailles forment
des taches vertes, bleues, brunes et jaunes qui
la camouflent remarquablement bien, d’où le
risque de la surprendre. Les jeunes mesurent
30 cm à l’éclosion.
à la peau des reptiles. Les longues pattes
nues des échassiers évitent à ces derniers
de se mouiller les plumes lorsqu’ils cherchent
larves, insectes, poissons ou amphibiens dans
les rivières et marais. Les plumes servent à
les isoler de l’humidité, du vent et du froid,
à camoufler à la fois le prédateur et la proie
potentielle, à communiquer en tirant parti par
exemple de leur gonflement, notamment lors
des manœuvres d’intimidation ou des parades
bien visibles surtout chez les gros oiseaux
(autruches, serpentaires, rapaces en vol), et,
bien sûr, à voler, avec une technique et une
efficacité que les ingénieurs ont encore du
mal à reproduire.L’aile d’un oiseau fonctionne
à la fois comme l’aile et l’hélice d’un avion.
L’usure de leur extrémité donne une bonne
idée de l’âge du volatile, par exemple chez
les vautours. On distingue aussi les plumes
de la queue, essentielles pour le contrôle
de la stabilité de profondeur, les plumes de
couverture, les plus nombreuses, et le duvet.
Parmi les différents types de vol, citons le
vol vibré, le vol battu, le vol à voile et le vol
plané. Les poils à la base du bec sont aussi
une forme primaire de plume. Chez la majorité
des espèces, on assiste à deux mues : l’une,
plutôt partielle, avant la période de reproduction, l’autre, parfois complète, après. Chez
certaines espèces, cette mue ne se déroule
pas progressivement, mais, au contraire,
sur un court laps de temps, pendant lequel
ils sont incapables de voler (comme chez
les oies égyptiennes). Une glande, située
près de la queue, sécrète une substance
huileuse dont l’oiseau se sert pour enduire,
au moyen de son bec, ses plumes afin de les
rendre imperméables. Cette glande est très
développée chez les oiseaux aquatiques, mais
fait défaut chez l’autruche par exemple. Les
couleurs parfois très vives des plumes sont
dues à des pigments tels que la mélanine et
les caroténoïdes lors de la croissance. Les
oiseaux ont de 11 à 25 vertèbres cervicales
contre 7 chez les mammifères. Leurs os creux,
dépourvus de moelle permettent une légèreté
propice au vol. Les oiseaux sont capables de
bloquer les puissants muscles de leurs pattes
même en dormant, ce qui leur permet, entre
autres exploits, de rester sur une branche sans
tomber.Leur vue, qui est leur sens principal,
est en général excellente. Leurs yeux sont
disposés latéralement (sauf chez les rapaces
nocturnes), les axes optiques formant un angle
de 90 degrés chez certains prédateurs, ce qui
permet une vision binoculaire et le repérage
de très loin des proies.
36 ® FAUNE ET FLORE
Compensant la faible dimension du champ
(à 145 degrés chez certains columbiformes),
la mobilité du cou permet aux oiseaux de
voir venir un agresseur par-derrière. Parmi
les émissions vocales, on peut distinguer
les cris et appels de contact (avec d’autres
individus, pour signaler sa position, donner
l’alarme…) et de cour (parade) ; le chant,
surtout utilisé pour clamer ses prétentions
sur un territoire ou pour faire la cour ; enfin,
les gazouillements élémentaires des jeunes
oiseaux en perfectionnement. L’étude des
chants a montré qu’il existait des sortes de
« dialectes régionaux », puisque les mêmes
espèces n’émettent pas partout les mêmes
types de chants. Les oiseaux se nourrissent
sans aucune mastication. Ils ne coupent pas,
mais déchirent, même chez les rapaces. Cela
provoque une usure du bec progressive qui
est compensée par une croissance continue.
La diversité des formes de bec est considérable ; elle conditionne, bien entendu,
le type d’alimentation. Plus une forme de
bec est rare, plus l’habitude alimentaire est
spécialisée, et donc plus la survie de l’espèce
est fragile.
Malheureusement, moins une espèce est étroitement liée à un milieu, plus son apparence
est commune, et plus elle a tendance à
accaparer les ressources alimentaires des
espèces moins adaptables. Plus elle est donc
nombreuse. C’est, par exemple, le cas des
corbeaux, qui furent importés d’Inde par
l’administration coloniale allemande pour
nettoyer les rues. On n’est désormais obligé
de les éliminer au moyen de coûteux pièges
collectifs. La reproduction est en générale
annuelle, mais à des périodes différentes
selon les espèces et leur type d’alimentation.
Si toute une couvée échoue, une tentative
consécutive est faite. A la fin de l’incubation, l’oisillon brise sa coquille grâce à une
petite dent en excroissance sur la mandibule
(mâchoire) supérieure, qui disparaît ensuite.
A la naissance, on peut distinguer les oiseaux
nidicoles (pélican, martin-pêcheur, pic, rollier
et passériformes), naissant à peu près nus et
complètement dépendants, les oiseaux semiinaptes, couverts de duvet mais incapables de
quitter leurs nids (rapaces, naissant les yeux
fermés, et hérons, ibis, cigognes, procellariiformes), et les oiseaux nidifuges (oies, grues),
naissant avec leur duvet, et pouvant, dans
certains cas, picorer eux-mêmes leur nourriture. L’élevage peut durer de deux semaines
chez des passériformes à de nombreux mois
chez de grands oiseaux. Quant aux migrations,
elles remontent sans doute à l’ère tertiaire
(65 millions d’années à 2 millions d’années
avant notre ère), lorsque les modifications
saisonnières de climat purent provoquer
sur les continents nouvellement formés des
mouvements analogues des volatiles de
l’époque. Les glaciations de l’époque quaternaire eurent sans doute des conséquences
similaires. Si certaines espèces pratiquent
l’itinérance, la plupart des migrateurs passent
selon un rythme annuel, avec une grande
régularité, d’un territoire de nidification à
un territoire de repos, allant parfois choisir
exactement le même arbre que l’année
précédente.
Aigle
On en distingue 6 espèces en Afrique : l’aigle
martial, marron dessus, blanc dessous, l’aigle
ravisseur (tawny eagle, en anglais) tout brun,
aux pattes et au bec jaunes, connu pour son
habitude de s’emparer des proies déjà tuées
par d’autres oiseaux ; l’aigle bateleur, au
plumage marron, noir et blanc, au bec rouge,
au moins à la base ; l’aigle pêcheur, au dessous
blanc, aux ailes marron et noires, aux pattes
et au bec jaunes à ne pas confondre avec la
buse augure (l’aigle pêcheur vit, comme son
nom l’indique, près de l’eau, il est plus grand
– 75 cm – et a toute la tête blanche) ; l’aigle
couronné, assez rare, dessous tacheté blanc
et noir, dessus brun, aux serres blanc sale, à
la tête couverte d’une double huppe foncée
et aux yeux jaunes (il vit dans les milieux
forestiers, chasse essentiellement jeunes
singes, antilopes et damans ; les petits sont
nourris pendant quasiment une année, ce qui
fait que la reproduction n’a lieu que tous les
2 ans) ; et l’aigle de Verreaux assez rare, noir
avec de petites parties blanches (vit souvent
en couple, dans des régions plutôt arides).
Les aigles adultes mesurent tous plus de
60 cm, avec environ 2 m d’envergure, pour un
poids pouvant atteindre 6 kg. La femelle est
environ 10 % plus grande. Ils sont capables
de voler jusqu’à 160 km/h et parfois sur le
dos ou en looping pour échapper ou parader.
Ils ne tuent pas avec leur bec, mais avec
leurs serres. Une chasse seulement sur cinq
aboutit à une prise. Ils nichent dans un ou
plusieurs nids volumineux, construits, selon
les espèces, sur de grands arbres ou dans
des parois rocheuses. Ils émettent des pelotes
de réjection avec les os et les peaux qu’ils ne
digèrent pas et des fientes liquides. Ils pondent
environ deux œufs à chaque période annuelle
de reproduction, incubent pendant environ
FAUNE ET FLORE √ 37
45 jours, volent à partir de 2 ou 3 mois, sont
adultes à 4 ans, et vivent en moyenne 25 ans,
mais peuvent dépasser les 50 ans, Selon la
densité des ressources alimentaires, il leur
faut quelques milliers d’hectares de territoire
par couple.
Autruche
Buse
Oiseau de proie assez répandu, blanc
dessous et noir dessus, y compris au
niveau de la tête, et queue rousse. Bec et
serres jaunes et noires. 55 cm de haut. Se
nourrit presque exclusivement de rongeurs.
Elle apprécie les terrains avec du relief.
Elle capture des rongeurs, des damans,
Flamant rose
Echassier du même groupe que les cigognes et
les hérons (ciconiiformes), vivant en groupes
nombreux sur les lacs alcalins d’Afrique de
l’Est, en particulier en Tanzanie, au lac Natron
où ils se reproduisent. On distingue le flamant
rose, mesurant 1,40 m, de couleur pâle, et qui
mange aussi bien des algues que des microorganismes animaux, de petits insectes et de
petits poissons, et le flamant nain, mesurant
1 m, au plumage et au bec rose, d’un rose bien
plus foncé que chez le grand flamant, et qui se
nourrit surtout d’algues spirogyres (bleu vert,
en filaments torsadés) et de phytoplancton.
Chez les deux espèces, le dessous des ailes
est plus foncé. Pour se nourrir, il penche sa tête
à l’envers, son bec doté de deux mandibules
en position renversée, afin de filtrer l’eau et
la vase des lacs : il aspire par l’extrémité et
rejette latéralement en retenant les aliments.
Comme les cigognes, les flamants se reposent
souvent sur une seule patte, l’autre étant
repliée ; l’articulation en supination, aux deux
tiers de la hauteur des pattes, est l’équivalent
de notre talon : le genou est sous les plumes.
Ils sont capables de lover leur cou en huit, afin
de lisser leurs plumes. Les flamants migrent
fréquemment d’un lac à l’autre, en fonction
de la salinité des eaux (donc des pluies), qui
modifient la quantité de nourriture qui est
disponible. Ils se fabriquent sommairement
des nids en boue sur les berges, en forme
de cône tronqué, au sommet concave garni
de quelques plumes et de débris végétaux.
La femelle ne pond qu’un œuf à la fois, et la
mortalité est assez importante à cause de la
prédation des marabouts, de la compétition
avec le pélican blanc et des variations de
niveau d’eau, qui assèchent tout ou envahissent les nids.
Grue couronnée
Superbe oiseau d’environ 1 m du bec à l’extrémité de la queue, la grue couronnée vit en
plaines et le long des marais et rivières. Elle
se nourrit essentiellement d’insectes et de
graines et vit en couple, sinon en groupe.
Elle est à la fois blanche, marron, noire, rouge
sur les côtés de la face, grise et dorée sur
sa grande crête. Elle est du même groupe
que les outardes. L’Ouganda en a fait son
emblème.
DÉCOUVERTE
Le plus grand oiseau vivant ne vole pas,
mais peut courir à une vitesse de 50 km/h
lorsqu’il se sent menacé, et ceci sur de très
longues distances. La femelle, brune, mesure
2 m, tandis que le mâle, noir et blanc au
cou rose, mesure 2,50 m de haut. Le mâle
peut peser jusqu’à 150 kg. L’autruche n’a
que deux doigts à chaque pied, comme la
plupart des mammifères ruminants. Ses ailes
lui servent notamment de balancier pendant
la course, et d’accessoires pour la parade :
elle fait partie des ratites, c’est-à-dire d’une
catégorie d’oiseaux dépourvus de bréchet,
l’os du sternum sur lequel s’insèrent normalement les muscles des ailes ; leur milieu
n’exige plus qu’ils volent. L’autruche mange
de tout, mais est un animal spécialement
peu intelligent pour sa taille. Vers janvier
et février, les femelles d’un groupe pondent
toutes au même endroit choisi par une femelle
principale, sans doute afin de dépasser ainsi
les besoins des prédateurs. Le groupe pond
souvent plus de 20 œufs à la fois, mais seuls
une dizaine, légèrement enterrés au centre
du nid pourront éclore : la femelle principale
écarte ceux qui sont en excès, tout en reconnaissant et privilégiant les siens. Les œufs,
chacun d’un volume équivalent à 12 œufs de
poule pour une hauteur de 16 à 20 cm et un
poids de 1,2 à 2 kg, sont couvés la nuit par
les mâles. A l’éclosion, les jeunes mesurent
environ 30 cm. Sachez que c’est interdit,
mais pour obtenir un œuf dur, il faudrait
40 minutes de cuisson. L’autruche peut vivre
environ 35 ans, et son bec peut asséner des
coups mortels à l’homme. Contrairement à
ce que l’on raconte, l’autruche ne se cache
pas la tête dans le sable, mais simplement parfois le creuse afin d’y enfouir
ses œufs.
des lièvres, des serpents. Elle niche de
préférence sur des arbres, parfois sur des
rochers.
38 ® FAUNE ET FLORE
Gypaète barbu
Ibis
Très grand oiseau de proie, avec 3 m d’envergure, cousin des vautours et proche parent de
l’espèce réintroduite dans le Mercantour (Alpes
du Sud françaises), le gypaète barbu a pour
particularité comportementale de ramasser
des os puis de les lâcher de très haut sur
des pierres, afin de pouvoir en déguster la
moelle. Son régime consiste à éliminer en fait
les restes des autres charognards : adulte,
il digère un kilo de peau, de cartilages et
d’os par jour, aliments parfois encombrants
qu’il est le seul à avoir la place d’ingérer, car
son bec s’ouvre loin en arrière, jusque sous
l’œil, et le seul à pouvoir digérer, car ses sucs
digestifs sont particulièrement puissants. Les
Anglais et les Allemands l’appellent injustement lammergeyer, alors que, par sa taille, il
est absolument incapable d’enlever le moindre
agneau. Il peut voler à une vitesse de 30 à
130 km/h. La femelle pond deux œufs par
an, chacun pesant 140 g (contre 60 g chez
la poule), pour une durée d’incubation de
57 jours : après 4 semaines de couvaison,
la femelle en abandonne généralement un,
sachant que le couple ne serait pas capable
de faire vivre deux jeunes. Le mâle s’occupe
d’aller chercher la nourriture. Après l’éclosion,
le petit est nourri par régurgitation pendant
3 mois et peut s’envoler environ 1 mois
plus tard.
L’ibis sacré, 70 cm de haut, noir et blanc, et
l’ibis terrestre, plus grand (1 m) et noir, avec
des parties rouges sous le bec, ont pour
particularité la forme convexe de leur bec. Le
premier était représenté sur les hiéroglyphes
égyptiens. Tous deux fréquentent les marais
et les zones humides, dont ils apprécient les
habitants : insectes, mollusques, vers… Ils
sont grégaires et nichent en colonies.
Héron cendré
Mesurant un peu plus de 1 m, mais plus
petit que le héron goliath, le héron cendré
est assez répandu en Afrique. Grégaire, il vit
en colonies, en compagnie d’autres oiseaux,
près des rivières et des étangs. En vol, on le
reconnaît à son cou replié sur lui-même, avec
la tête ramenée en arrière des épaules. Comme
l’outarde et le guêpier, il vit souvent avec
de grands herbivores (antilopes, zèbres…)
pour bénéficier des insectes levés par ces
derniers, mais apprécie aussi les cours d’eau
et marais où il trouve poissons, batraciens,
mollusques, crustacés, petits oiseaux et
quelques végétaux.
Le héron se gratte parfois avec ses pattes,
qui sont dotées d’un ongle un peu en forme
de peigne. Il pond de 3 à 6 œufs à environ
2 jours d’intervalle ; les deux parents couvent
pendant environ 26 jours, et les petits restent
au nid pendant presque 2 mois. Il niche en
colonies, en général en hauteur sur les
arbres.
Jabiru
Ce très grand échassier (1,70 m !) est une
cigogne au plumage noir et blanc, au bec
rouge surmonté à sa base d’une selle jaune.
Il vit le long des étangs, des marais et des
rivières, souvent seul. Il est surtout piscivore,
mais apprécie aussi les invertébrés. Assez
solitaire, il se reproduit en saison sèche, sans
parade remarquable. Les petits sont nourris
par régurgitation.
Marabout
Cet échassier très grand (1,50 m) a la plus
grande envergure en vol qui soit : 3 m environ.
Contrairement aux hérons, et comme chez
tous les oiseaux de la famille des cigognes
(jabiru, tantale africain), il ne rentre pas son
cou en volant. Le marabout a le crâne déplumé
(un peu de duvet de naissance uniquement),
un collier de plumes blanches, et le dessus
du corps et des ailes noires. Il dispose sur le
devant du cou d’un grand jabot de peau rose,
qui pend en vol et se remplit de viande après
les repas : le marabout est en effet un charognard. Ne se déplaçant jamais en groupes
aussi importants que ceux des vautours, il n’a
généralement droit à la charogne qu’après eux,
malgré sa plus grande taille et son grand bec.
Comme le vautour, le marabout a le crâne et le
cou dégarnis, ce qui lui permet de ne pas salir
ses plumes en plongeant profondément le bec
dans les charognes. Il laisse aussi tomber ses
fientes sur ses pattes. Il niche sur les arbres
et dans les rochers, parfois en colonies. Vers
le mois de mai, il pond 2 à 3 œufs qui sont
couvés pendant 1 mois. Plus de 3 mois plus
tard seulement, les petits peuvent voler.
Milan
Cousin du milan européen, le milan africain
a le bec jaune et la tête de la même couleur
marron que tout le reste du plumage (en
Europe : bec noir et tête blanche ou brun pâle).
Mesurant entre 40 et 55 cm de long, c’est un
animal carnivore, peu craintif, qui n’hésite pas
à piquer sur les humains, ou tout près d’eux,
© PWOLLINGA - FOTOLIA
FAUNE ET FLORE √ 39
DÉCOUVERTE
Marabouts.
pour s’emparer avec ses serres de restes de
nourriture. A cette occasion, il peut blesser
involontairement de ses griffes coupantes.
Il se nourrit d’abord de petits mammifères,
d’autres oiseaux, de charognes, de batraciens,
de poissons et d’insectes. Il niche dans les
arbres, utilisant souvent l’ancien nid d’un
autre rapace ou de certains corvidés. Il pond
de 2 à 4 œufs chaque année à quelques jours
d’intervalle, que la femelle couve pendant
presque un mois. A 48 jours en moyenne, les
petits effectuent leur premier vol, mais restent
au nid pendant encore 15 jours.
Outarde de Kori
Appartenant au groupe des gruiformes, le
plus gros oiseau volant arpente la savane
en permanence, à la recherche de serpents.
Il mesure 1,10 m et pèse jusqu’à 30 kg. Son
vol est lent et puissant, mais il lui faut entre
5 m et 10 m de course pour s’envoler. Pendant
la parade, le mâle gonfle les plumes blanc gris
de son cou et crie.
Pélican
Oiseau migrateur d’une dizaine de kg, d’une
longueur de 1,25 m incluant un bec pouvant
mesurer plus de 40 cm, le pélican peut voler
à 60 km/h. Il se nourrit essentiellement de
poissons (il est ichtyophage). Les pélicans
pêchent habituellement en formation, en
plongeant à vue sur des bancs de poissons.
Son bec crochu (extrémité de la mâchoire
supérieure) lui permet de bien attraper et de
retenir sa proie lors d’un plongeon. Il stocke
alors ses proies, grâce à la membrane souple
de son bec, dans une poche qui peut dépasser
les 12 litres, avant de les avaler, et peut alors
nourrir ses petits par régurgitation. Il appartient aux totipalmes, avec le cormoran, le fou et
la frégate, en présentant la particularité d’avoir
son doigt postérieur relié à la palme. Il vit en
colonies, en nichant dans de gros nids faits
de branches et de brindilles. Il apprécie les
lacs, les marais, les lagunes et les estuaires.
Pendant l’été de l’hémisphère nord, le pélican
nidifie et pond, bien souvent en Roumanie,
sur les rives du Danube : deux œufs par an
sont incubés pendant 1 mois. Les petits ne
sont indépendants qu’à deux mois et demi.
Le pélican peut atteindre parfois les 50 ans.
Pintade et francolin
Oiseau grégaire d’une cinquantaine de centimètres du bec à l’extrémité de la queue, la
pintade noire à pois blancs est un proche
parent du bruyant francolin, beige et long
de moins de 30 cm, et du non moins sonore
francolin, beige à col jaune et rouge (35 cm
de long). Ces gallinacés (comme la perdrix et
le faisan) habitent tous la savane légèrement
boisée, se nourrissent grâce à leurs doigts
et à leurs becs vigoureux, aptes à gratter la
terre pour y trouver, entre autres, graines et
pousses, et sont une viande appréciée de
nombreux prédateurs, dont l’homme.
40 ® FAUNE ET FLORE
Serpentaire
Oiseau de la famille des falconidés, d’un peu
moins de 1 m du bec à la queue, ressemblant
légèrement à l’outarde de Kori et vivant de
serpents et d’autres reptiles, qu’il tue au
moyen de ses puissantes griffes. En attaque,
il se protège souvent avec les plumes de ses
ailes qui ne risquent pas une injection de venin.
Il doit son nom anglais à son apparence :
pantalon noir, chemise blanche et crayons
dans les oreilles. Œil rouge et base du bec
jaune.
Vautour
Oiseaux de proie charognards, les vautours
ont un rôle fondamental dans l’équilibre des
écosystèmes est-africains. Leur efficacité
dans l’élimination des charognes, y compris
des restes d’animaux atteints d’une maladie
grave et contagieuse, vaut la suppression des
foyers d’infection aux autres animaux vivants.
Les vautours sont en effet nombreux, et vont
là où les charognards terrestres ne vont pas.
Ils appartiennent à la famille des falconidés,
avec une adaptation frappante : leurs pattes
sont moins fortes, leurs proies étant inertes.
On distingue trois sortes de vautours. Le
vautour percnoptère d’Egypte, le plus petit,
qui passe l’été en Europe, est blanc avec un
bec jaune adapté pour passer en dernier et
gratter les lambeaux de chair sur les os. Il se
nourrit de végétaux, d’excréments, de reptiles,
d’insectes et de rongeurs, et se sert de pierres
qu’il saisit dans son bec et laisse tomber de
haut afin de briser les œufs d’autruche pour
les manger. Doté d’un jabot, il nourrit ses
jeunes par régurgitation. Le vautour oricou
(ou nubian vulture) a les plumes noires et le
bec rouge. Et le vautour de Rupell, au plumage
brun légèrement en dégradé vers le bas, est le
plus répandu, proche parent du vautour fauve
des Pyrénées. Un ou deux œufs pondus vers
mars sont couvés alternativement par les
deux parents pendant une cinquantaine de
jours. Le petit est alors nourri par régurgitation, et accomplit son premier vol à partir
de 110 jours). Le vautour peut vivre plus de
35 ans, il habite par colonies de plusieurs
centaines d’individus des falaises rocheuses.
Le matin, lorsque le soleil frappe leur rocher,
et que l’air commence à se réchauffer (entre
7h30 et 9h selon les endroits), toute la
colonie s’élance soudainement, et profite du
courant d’air chaud pour s’élever en formant
de grands cercles. Les vautours peuvent
faire plusieurs centaines de kilomètres par
jour, par exemple pour suivre les grandes
migrations et profiter des mises à mort de la
fin de la nuit. Le repas est alors l’occasion
de combats incessants, car les vautours sont
nombreux et certains doivent attendre leur
tour. Ils passent en général à table après
les hyènes, mais avant les chacals et les
marabouts. Ils reviennent chaque soir chez
eux. Les accouplements, accompagnés de
hurlements plutôt évocateurs, ont lieu vers le
début de l’année (février et mars), et les petits
naissent vers avril, mai et juin. En général,
seul un jeune survit par nid. Les parents lui
apportent régulièrement de la viande stockée
dans leur bec.
Autres oiseaux
Les mœurs des autres oiseaux sont moins
connues : en général, plus un oiseau est
petit, moins on en sait. Afin de vous permettre
cependant de les identifier à partir d’ouvrages
spécialisés ou des propos (principalement
en anglais) de votre chauffeur-guide, voici
un lexique de premier secours et une petite
introduction. Les rapaces ont, entre autres
particularités, celle de passer la deuxième
ou troisième année de leur vie en errance.
w Astrild. Ordre des passériformes. Ce petit
oiseau s’accomode de la chaleur. Il se nourrit
par terre, le sol doit donc être sec.
w Alouette. De l’ordre des passériformes
(cet ordre regroupe les deux tiers de la faune
aviaire), l’alouette est fameuse pour le chant
du mâle en période nuptiale.
w Bec-en-sabot. Grand oiseau des marais,
très rare, brun, dont le bec légèrement denté
permet de saisir en particulier des grenouilles.
w Bergeronnette. Ordre des passériformes.
Elle vit au bord des eaux douces et saumâtres.
w Calao. De l’ordre des coraciadiformes, au
bec volumineux, à ne pas confondre pour
cela avec le toucan. Son cri très sonore fait
penser à une voix humaine. Il se nourrit
d’insectes, de rongeurs, de serpents et de
scorpions.
w Ganga. De l’ordre des columbiformes
des régions désertiques, dont le plumage
va du fauve au jaunâtre, aux pattes courtes
et à longue queue. Pour boire, il rejoint
régulièrement des abreuvoirs situés à plus
de 20 km de son lieu de reproduction.
w Gobe-mouches. De l’ordre des
passériformes, de petite taille, à moustaches,
son bec large est adapté à la chasse des
insectes en vol.
FAUNE ET FLORE √ 41
w Martin-pêcheur. Cet oiseau (ordre des
coraciadiformes comme le guêpier, le rollier
et le calao), très coloré, est grand amateur
de poisson qu’il pêche au plongeon, mais
se nourrit aussi d‘insectes, de vers et de
mollusques. On distingue plusieurs sousespèces. Il présente la particularité d’avoir
des pattes syndactyles, c’est-à-dire que ses
4 doigts sont soudés, et très courtes, ce qui
fait qu’il se pose sur des branches et très
rarement sur le sol. Il fait toutefois son terrier
dans les berges, y pond entre 4 et 8 œufs qu’il
couve pendant une vingtaine de jours. Les
petits quittent le nid à l’âge de 20 à 30 jours.
w Oie égyptienne. Son bec large permet
d’arracher des végétaux aquatiques.
w Oiseau de la famille des cigognes. On
distingue, entre autres : le yellow-billed stork ,
ou tantale africain ; et le european stork , ou
cigogne d’Alsace ou d’Europe de l’Est, qui
migre chaque année en longeant à vue la
côte méditerranéenne du Moyen-Orient et
arrive en Afrique sub-saharienne par nuages
entiers vers le mois d’avril. Ils se nourrissent
notamment d’insectes et de batraciens. On
peut fréquemment les entendre claquer leur
bec, ce qui est un geste de séduction. La
ponte de 2 à 6 œufs, l’incubation d’un mois
et l’élevage de 2 mois ont lieu en Europe
pendant l’été. Les cigognes sont un des
exemples du règne animal où les couples
peuvent rester fidèles jusqu’à la mort. Elles
vivent une vingtaine d’années en moyenne.
w Ombrette. De l’ordre des ciconiiformes des
marais, d’environ 50 cm de long.
w Outarde du Sénégal. En savane. Se nourrit
d’invertébrés et de graines.
w Perroquet. De l’ordre des psittaciformes,
arboricole, frugivore et granivore, à la
silhouette trapue, à la grosse tête munie
d’un bec fort, dur et crochu, dont la mâchoire
supérieure est mobile, car articulée à l’os
frontal. Ses pattes sont zygodactyles (deux
doigts vers l’avant, deux vers l’arrière).
w Petit serpentaire. Ce grand oiseau d’un
mètre de long, carnivore et aux longues
pattes, se nourrit de lézards, de serpents
et d’insectes.
w Pic. Oiseau présentant des pattes
zygodactyles (deux doigts vers l’avant et
deux vers l’arrière). Il n’a pas de duvet à
l’éclosion, et dépose ses œufs blancs
dans un nid construit au fond d’une
cavité.
DÉCOUVERTE
w Grand duc africain. Du même ordre
(strigiformes) que les hiboux. Comme
l’homme, il a les deux yeux sur un même
plan facial et peut baisser les paupières
supérieures (alors que les autres oiseaux
lèvent les paupières inférieures).
w Guêpier. De l’ordre des coraciadiformes
(comme le martin-pêcheur, le calao et le
rollier), à la silhouette fine, aux pattes courtes,
chassant les insectes en vol.
w Hibou du Cap. Il aime surtout les zones
marécageuses et les prairies humides à hautes
herbes. Il y trouve les petits insectes et les
rongeurs qu’il affectionne.
w Hirondelle. De l’ordre des passériformes,
insectivore à la queue bifide, elle construit des
nids maçonnés. Plus grande que le martinet,
comme son collègue, elle marche peu et mal.
Elle migre vers l’Europe chaque année, pèse
une vingtaine de grammes, pond 2 fois 4 à
5 œufs par année et vit 15 ans, en moyenne.
Son ventre est blanc.
w Huppe. De l’ordre des coliformes, donc
pas du tout du même ordre que les huppes
européennes. C’est un migrateur. Doté d’une
glande nauséabonde près du croupion, il
repousse ainsi les prédateurs, par l’odeur
de son nid. La huppe fait 27 cm de long et
pèse 60 g.
w Indicateur. Du même ordre (pisciformes)
que les barbus, les toucans et les pics, dont
il parasite les nids. A l’éclosion, les petits
percent aussi les œufs de ces derniers
pour se nourrir et les éliminer. Il doit son
nom à l’indice qu’il donne par ses cris
aux animaux (notamment le ratel) ou aux
hommes de la brousse qui recherchent le
miel sauvage : après le passage de ces
derniers, il se nourrit des larves et des débris
restants, étant capable de digérer même
la cire d’abeille. Il est de couleur un peu
terne.
w Martinet. Comme l’oiseau-mouche du
continent américain, c’est un apodiforme,
c’est-à-dire que ses pattes et son bec sont
atrophiés, puisqu’il passe la plus grande partie
de sa vie en vol. Tous ses 4 doigts sont aussi
à l’avant, et il ne se pose, sur des falaises,
qu’en période de reproduction. Ses ailes sont
en forme de faux, comme deux de l’hirondelle.
Il construit un nid dur comme le roc peu
avant la période de reproduction, au moyen
de salive dont la sécrétion alors augmente.
Son ventre est noir.
© PIERRE-JEAN DURIEU - FOTOLIA
42 ® FAUNE ET FLORE
Rollier.
w Pie. De l’ordre des passériformes corvidés,
comme le corbeau et la corneille.
w Pique-bœuf ou buphaga. De l’ordre des
passériformes, de la même famille que les
étourneaux, brun au bec jaune ou rouge. Il a
des griffes fortes qui lui permettent d’adhérer
sur le dos ou les cornes de gros herbivores
habitués, comme l’impala ou le buffle ou il
se nourrit de tiques, de mouches et de peaux
mortes. Il niche dans les cavités des arbres.
w Pluvier. Comme la mouette, le vanneau
ou l’avocette, le pluvier est de l’ordre des
charadriiformes (petit échassier) ; c'est
un oiseau des rivages au cri strident, dont
les longues pattes permettent d’aller à la
recherche de larves aquatiques sans se
mouiller trop les plumes.
w Puffin. De l’ordre des procellariiformes,
brun noir, migrateur, pélagique (qui passe
par la haute mer), dont les narines, comme
chez l’albatros ou le pétrel, se terminent par
une sorte de tubes. C’est un voilier aux ailes
longues et fines.
w Rollier. De l’ordre des coraciadiformes :
ses deux doigts postérieurs sont soudés. Il
mesure environ 30 cm, et son plumage est
coloré. Il habite les milieux buissonneux. Le
plus commun est le rollier à long cou brun,
avec gorge rouge rose, dos brun et le reste
bleu. Il est territorial et bruyant.
w Souï-manga. Ordre des passériformes,
famille des nectariniidés. De petite taille, il
est capable de voler sur place pour récolter
sa nourriture dans les corolles des fleurs.
w Tisserin. Ordre des passériformes. A
dominante jaune, il vit en colonies nombreuses.
Il tisse des nids en forme de balle de foin
suspendus aux acacias, ce qui leur permet
d’échapper aux prédateurs.
w Touraco à ventre blanc. Appartenant
aux cuculiiformes, comme le coucou ; sans
être du même ordre, il a une forte proximité
anatomique avec le perroquet bien que ses
plumes ne le laissent guère deviner ; sa queue
est longue, et il présente la particularité d’avoir
des pattes zygodactyles : deux doigts vers
l’avant et deux doigts vers l’arrière.
w Tourterelle du Cap Dove. De l’ordre des
columbiformes comme le pigeon ; au lieu de
redresser la tête et de faire couler l’eau dans
son gésier, elle boit par aspiration.
w Vanneau couronné. De l’ordre des
charadriiformes, marron, noir et blanc, pattes
et bec orange.
w Vanneau forgeron. De l’ordre des
charadriiformes (petit échassier) noir et blanc ;
son cri ressemble au bruit d’un marteau contre
une enclume.
w Veuve. Ordre des passériformes. Belle,
avec de longues rectrices, la veuve est
granivore, sauf lorsqu’elle a été élevée par
des parents adoptifs insectivores, puisque
l’espèce pratique le parasitisme. Elle apprécie
les savanes.
FAUNE ET FLORE √ 43
Poissons et animaux aquatiques w Carangue trevally et d’autres sous-
Espèces pélagiques
w Barracuda (famille des sphyrénidés). Vit
en bancs.
w Bonite. Cousin du thon, ce poisson
migrateur nage proche de la surface. Il se
nourrit principalement de sardines et de
mulets.
espèces encore (percidés), atteignant parfois
50 kg. Reconnaissable par l’extrémité blanche
de ses nageoires. Rarement observé à faible
profondeur, il évolue habituellement entre
30 et 800 m de profondeur.
w Cobia. Ce poisson ressemble fortement
au requin. On l’appelle aussi saumon noir ou
mangeur de crabes.
w Coryphène (percidés). Poisson pouvant
atteindre la taille de 2 m et le poids de 40 kg.
Vit en couple.
w Espadon (poisson-épée, xiphias gladius ),
et espadon voilier d’août à décembre.
w Marlin rayé, marlin noir et marlin bleu,
dont certains de plus de 550 kg, de novembre
à mars.
w Requin-marteau (carcharhinidés), sur la
côte ouest de Pemba en particulier.
w Requin blanc (lamnidés). Il mesure en
moyenne de 3,5 à 5 m de long.
w Requin pointe-blanche (carcharhinidés).
Il évolue habituellement entre 30 et 800 m de
profondeur. Les femelles peuvent atteindre une
taille maximale estimée à 3 m pour une masse de
160 kg, les mâles ne dépasseraient pas 2,5 m.
w Requin-tigre, requin mako (carcharhinidés). Il mesure généralement de 4 à 5 m,
pour un poids moyen de 750 kg.
w Requin-baleine (orectolobiforme),
mangeur de plancton, souvent escorté de
bancs de poissons ; de janvier à mars.
w Wahoo. Poisson rapide (50 km/h en vitesse
de pointe) et puissant aux rayures bleues.
Sa grande gueule et son museau pointu le
caractérise. Mesure en moyenne 2,50 m
pour 75 kg.
En plus des poissons, on observe aussi,
entre février et avril, des baleines à bosse,
aussi appelées mégaptères ou jubartes. A la
différence des cachalots ou des orques, ces
cétacés de 15 m de long possèdent quelques
centaines de fanons cornés au lieu de dents,
formant ensemble un filtre leur permettant de
retenir le plancton des eaux (notamment de
minuscules crustacés), leur unique nourriture.
Les narines de la baleine à bosse se trouvent
au sommet de sa tête, et ses petits yeux, aux
commissures des lèvres. Ses seules nageoires
sont sa queue et ses membres antérieurs.
Le jeune pèse 6 tonnes à la naissance, et
peut dépasser les 100 tonnes. Sa respiration
est atmosphérique, mais l’animal peut rester
20 minutes en plongée.
DÉCOUVERTE
Les poissons sont des vertébrés généralement
ovipares, à respiration branchiale, munis de
nageoires impaires (dorsale, caudale et anale)
et paires (pectorales, et pelviennes entre les
nageoires pectorales et anales), seuls organes
saillants. On connaît plus de 20 000 espèces
de poissons. Leur densité est proche de celle
de l’eau, et leur propulsion assurée essentiellement par une ondulation de l’arrière du
corps et de la nageoire caudale, les autres
servant surtout de stabilisateurs, ainsi que de
dérives et de propulseur dans les mouvements
verticaux ou brusques. Une couche de mucus
enduit les écailles, permettant une excellente
fluidité. Les modifications de pressions sont
compensées en général par une variation du
gonflement d’une vessie natatoire gazeuse,
afin de conserver une densité égale à celle
de l’eau (s’il se laissait comprimer en descendant, il deviendrait plus dense et coulerait).
Leur odorat siège dans les barbillons et est
en général très fin, percevant en particulier
les variations d’oxygénation, de salinité et de
température. Les espèces pélagiques sont
en général migratrices, afin de maximiser
les chances de reproduction et les sources
d’approvisionnement en planctons (rarement
en phytoplanctons et en algues), ou en autres
espèces de poissons. La fécondation a lieu
avant ou après la ponte selon les espèces.
On distingue deux sous-classes : les sélaciens
(requins, raies, espadons…), poissons cartilagineux, parfois vivipares, carnassiers, bons
nageurs, dont l’ouverture de la bouche est
ventrale, et les écailles faites de plaques plutôt
dures ; et les téléostéens (thons, perches, et la
grande majorité des espèces), poissons osseux
dont la bouche est à l’avant, et les écailles
faites de peau. Les crustacés (crevettes,
crabes, langoustes…) sont des arthropodes
(invertébrés à squelette externe et à corps
segmenté), dotés d’une carapace plus ou moins
dure à base de calcaire. Les mollusques sont
des invertébrés à corps mou, souvent doté d’un
pied ventral et d’une coquille. Ils incluent les
gastéropodes (escargots), les lamellibranches
(moules) et les céphalopodes (pieuvres).
44 ® FAUNE ET FLORE
© YANN MONASSE - FOTOLIA
w Raie manta (rajiformes), mesure jusqu’à
3 m de long, possède un dard derrière les
yeux, et peut sauter hors de l’eau.
w Rascasse volante ( famille des
scorpénidés).
w Snapper (percidés).
w On peut également observer des
escargots, des tortues de mer, des calmars et
des langoustes, ce crustacé marcheur, surtout
nocturne, doté de longues antennes tactiles,
mais dépourvu de pinces (à la différence du
homard), et qui est pourvu de plaques acérées
sur le bord inférieur de l’abdomen.
Autres espèces
Scorpion
Rascasse volante
En faisant surface, la baleine expulse un
jet d’air saturé de vapeur d’eau. Lorsqu’elle
s’échoue, elle meurt sous son propre poids
avant de périr de déshydratation. Une convention internationale signée à Washington en
1946 était censée limiter la chasse aux mâles
(on pouvait parfois tirer 30 tonnes d’huile d’un
seul animal), mais, depuis 1987, elles sont en
principe totalement protégées.
Poissons coralliens
w Murène blanche ou grise, murène géante
et murène à taches noires (anguillidés).
w Perche de mer, ou serran ; voisin du mérou.
w Poisson chauve-souris, avec de longs
ailerons.
w Poisson-lune argenté (ordre des
tétradontiformes), faux scatophages.
w Poisson napoléon, atteignant parfois les
2 m de long.
w Poisson-perroquet ou scare (famille des
labridés), de grande taille.
w Poisson porc-épic ou diodon (ordre des
tétradontiformes), qui peut dresser de fortes
épines en se gonflant d’eau.
Animal invertébré apparenté aux arachnides,
le scorpion existait déjà bien avant les dinosaures, avec des spécimens marins longs de
90 cm remontant à 400 millions d’années.
Très peu sociable, il pratique fréquemment
l’évitement ou la fuite, bien qu’il soit territorial. Son corps est composé d’une queue de
5 anneaux, le dernier portant une vésicule
au venin hémolytique parfois mortel, d’un
abdomen et d’un céphalothorax, c’est-à-dire
d’un ensemble tête-thorax recouvert d’un
bouclier formé par la fusion de plaques,
résultant en une solide carapace. Il porte
plusieurs paires d’yeux, des pinces, et 4 paires
de pattes comme les araignées. C’est une
véritable bête de survie : il peut résister à une
sécheresse quasi infinie, grâce à ses lipides
et à l’absorption de l’humidité résiduelle du
sol. Il peut également résister 150 fois mieux
que l’homme aux radiations, grâce à la faible
quantité d’ADN de ses cellules et à une haute
teneur en cuivre. Il vit sans problème jusqu’à
plus de 45 °C, et supporte de fortes amplitudes
thermiques. Il peut même jeûner pendant plus
de trois ans, s’il est hydraté. En temps normal,
il est carnivore : il se nourrit d’insectes, voire
pratique le cannibalisme. Il se cache de jour
sous des pierres ou dans des souches, et a
une vie surtout nocturne, ou crépusculaire. Il
apprécie les sols sableux et sort surtout par
temps de pluie.
Scolopendre
Sorte de mille-pattes, le scolopendre a une
piqûre douloureuse mais non dangereuse.
Son venin étant thermosensible, certains
préconisent d’approcher une cigarette de la
zone piquée afin d’en neutraliser le poison.
46 ® FAUNE ET FLORE
FLORE
Arbres
© UNCLESAM - FOTOLIA
Principaux arbres rencontrés dans les parcs
nationaux africains.
w Acacia parasol ( Acacia tortilis ). Celui qu’on
trouve dans toutes les savanes.
w Acacia jaune ( Acacia xanthophloea ).
Pousse dans des zones bien arrosées.
w Acacia à épines sifflantes ( Acacia
drepanolobium ). Les fourmis forment des
nids creux dans des boules à la base des
épines ; ainsi l’arbre semble siffler lorsque
le vent souffle fort.
w Acajou. Arbre tropical. Son bois, dont les
teintes oscillent entre le brun et le rouge, est
très recherché pour la fabrication des meubles
et d’instruments de musique.
w Agrumes. Citron vert, citron, orange verte,
pamplemousse.
w Anacardier ( Anacardium occidentale ). Petit
arbre très présent en Afrique dont le fruit est
la noix de cajou, principale exportation de la
Guinée-Bissau par exemple.
w Arbre à pain ou artocarpe. Jaquier,
originaire d’Asie tropicale, dont l’énorme
fruit composé d’amidon doit être cuit pour
être mangé.
w Arbre à saucisse ( Kigalia africana ).
Le fruit, en forme de saucisson pendant,
n’est pas comestible.
Cacaoyer.
w Arbre du voyageur. Ses palmes,
naturellement disposées en éventail, collectent
l’eau qui est recueillie dans le tronc et peut
être ainsi bue par d’éventuels voyageurs.
w Avocatier. Arbre à feuilles persistantes
importé d’Amérique centrale, de la même
famille que le laurier, le camphrier et le
cannelier.
w Badamier. Arbre ornemental dont on utilise
aussi le bois en menuiserie.
w Bananier. A pour particularité de ne se
reproduire que par reprise des pieds existants.
On en trouve de très nombreuses variétés.
w Baobab ( Adamonia digitata ). Dans les
régions de savane. Son gros fruit sec et
acidulé, appelé parfois pain de singe, est
très bon.
w Cacaoyer (Theobroma cacao ). Petit arbre
à feuille donnant des fèves de cacao dont la
cueillette et l’exploitation est à la base de la
fabrication du chocolat. Très présent en Côte
d’Ivoire notamment.
w Calebassier ( Crescentia cujete ). Petit arbre
tropical donnant un fruit, la calebasse, voisin
de la baie et au goût relativement aigre.
w Corossolier ( Annona muricata ). Petit
arbre poussant dans les régions tropicales
aux basses altitudes et donnant un fruit
comestible, le corossol.
w Eucalyptus. Arbre importé d’Australie
en Afrique de l’Est, connu pour son odeur
agréable et utilisé en construction pour sa
haute taille et sa facilité à pousser.
w Euphorbe candelabre ( Euphorbia
candelabrum ). Il n’a pas de feuilles à
proprement parler et, après sa mort, il
s’écroule en un seul tenant. Le latex blanc
qu’il contient est un poison.
w Figuier sauvage, ou arbre à palabres
( Ficus sycomorus ). Son tronc ressemble à un
enchevêtrement de racines. Il porte son autre
nom, car il procure souvent de l’ombre aux
sages sur les places des villages. De la même
famille que l’hévéa ou arbre à caoutchouc.
w Gommier ( Ficus elastica ). Arbre de la
famille des acacias, donnant la gomme
nécessaire à la fabrication des sodas,
des yaourts, des bonbons et des produits
cosmétiques.
© ARNAUD BONNEFOY
FAUNE ET FLORE √ 47
DÉCOUVERTE
Baobabs à Madagascar.
w Karité. Les graines produisent une matière
grasse d’usage culinaire et cosmétique.
w Manguier. Arbre très large, au feuillage
dense vert foncé, de la même famille que
l’anacardier.
w Néré. Mimosacier dont la médecine
traditionnelle utilise les graines et les racines
w Palmier doum. De petite taille. On en tire
le crin végétal, et on peut en boire le jus.
w Palmier à huile, palmier dattier et
cocotier (le plus haut, de 25 m). Ses fibres
sont utilisées pour la fabrication du raphia
(mais c’est une variété malaise qui donne le
rotin, plus épais).
w Palmier du Sénégal ( Phoenix reclinata ).
Palmier formant une touffe aimant les climats
doux.
w Papayer. A pour particularité d’exister en
version mâle ou femelle. Seules ces dernières
produisent des fruits, mais il faut environ un
pied mâle pour 10 femelles.
w Passiflore Arbrisseau dont les organes
évoquent les instruments de la Passion du
Christ, d’où le nom du fruit de la passion
qu’il nous donne.
w Ronier ou borassus. Palmier dont on
mange le cœur ou palmite, et dont on utilise
le fruit pour faire le vin de palme.
w Séneçon. Plantes en forme de pilier ou de
chandelier à quelques branches, en touffes
vertes à allure d’artichauts géants. D’une
hauteur d’environ 4 m, il pousse entre 3 000
et 4 000 m d’altitude, il fleurit en des myriades
de fleurs jaunes, et s’ouvre et se ferme chaque
jour avec le soleil.
w Sisal sauvage, ou agave mexicain
( Sansevieria ehrenbergiana ). Plante très
résistante, nécessaire à la fabrication des
cordes et des tapis. Petit tronc et tiges vertes
en éventail.
w Teck. Arbre tropical dont le bois est
précieux en construction. Pousse dans les
zones tropicales.
Arbres à fleurs
w Bougainvillée. Arbuste aux longues tiges
couvertes de fleurs rouge violacé. Originaire
d’Amérique, son nom vient de celui du
navigateur et écrivain français Bougainville,
qui fit le tour du monde dans les années 1760.
w Cassier. Acacia aux petites fleurs jaunes
ou roses très parfumées, de la famille des
mimosacées.
w Flamboyant. Arbre typiquement africain,
aux belles fleurs rouges, de la famille des
césalpiniacées légumineuses (fruits sous
forme de gousses), comme l’arbre de Judée
ou le caroubier.
w Frangipanier. Arbuste aux fleurs blanches
à cœur jaune, très odoriférantes.
w Hibiscus. Arbuste à fleurs mauves.
w Jacaranda. Grand arbre aux nombreuses
fleurs mauves, dont le bois, appelé palissandre,
est très apprécié en ébénisterie.
Le parc national
Fonctionnement
sont deux missions élémentaires dans la
gestion d’un parc. Il faut prévenir à l’entrée
les visiteurs des risques encourus, mais
aussi et surtout de ce qu’il ne faut pas faire.
La surveillance découle de la prévention :
après avoir averti, on agit en cas de force
majeure. Pour les contrevenants, des amendes
sont prévues. Enfin, pour le bon équilibre du
parc, les autorités se doivent d’entretenir de
bonnes relations avec les riverains. Dans le
cas contraire, les conséquences pourraient
être dramatiques, avec des animaux tués par
exemple. Le recul de la faune africaine est en
effet dû autant au braconnage qu’à la pression
d’une agriculture extensive. Maîtrisant mal
les techniques modernes et, surtout, n’ayant
pas les moyens d’y accéder, les cultivateurs
africains compensent leur faible rendement
en exploitant toujours de nouvelles terres,
même pour de simples cultures vivrières. Ce
qui pose des problèmes s’ils empiètent sur
le territoire du parc. Par ailleurs, la pratique
du brûlis appauvrit le sol, favorise l’érosion
à moyen et long terme, et endommage ou
détruit l’habitat de la faune sauvage quand
ces incendies non contrôlés se propagent à
l’intérieur des parcs nationaux. La création
et l’extension du territoire et de la réglementation de zones protégées semblent donc
indispensables.
© ISTOCKPHOTO.COM/RAISBECKFOTO
Si les parcs nationaux des pays africains furent
créés à l’époque coloniale, les Etats ayant
obtenu leur indépendance au début des années
1960 se sont rapidement dotés de politiques
et de lois entourant ces espaces naturels, afin
de mieux les protéger et les réglementer. Les
parcs nationaux relèvent ainsi de la tutelle
du ministère de l’Environnement ou de la
Préservation de la nature dans le plus grand
nombre des pays africains. Une administration
spéciale a même été développée avec des
organismes de la vie sauvage et de gestion
des parcs. Les parcs nationaux et les réserves
relèvent ainsi de l’autorité de ces agences
gouvernementales.
Les parcs ne sont pas des grands espaces
sans loi, ni droits et devoirs. Les parcs du
continent sont délimités. Leurs entrées
sont toutes réglementées, et il faut toujours
s’acquitter des droits d’entrée, plus ou moins
élevés selon les parcs et la destination. Un
bureau accompagné d’une barrière se trouve
bien souvent à l’entrée et à la sortie. Chaque
parc a des heures d’ouverture et de fermeture,
il faut les respecter. Le personnel des parcs,
les rangers, veillent à ce que rien n’arrive à
la faune, ils leur arrivent fréquemment de
patrouiller la nuit pour décourager et repousser
d’éventuels braconniers. C’est en fait le plus
gros de leur travail. Prévenir et surveiller
Observation des éléphants dans les plaines du Serengeti.
LE PARC NATIONAL √ 49
Qui y travaille ?
citY trip
bY
les photographes. Le parc du Serengeti en
Tanzanie est ainsi connu pour cela.
Financements et entretien
Les taxes d’entrée existent afin de financer
l’entretien des parcs. Le tourisme est en effet
une des solutions escomptées pour financer
une partie du budget nécessaire à la gestion
de ces espaces naturels. Il semble assez
normal qu’en compensation des nuisances
causées inévitablement par les véhicules
de safari, le tourisme paie la construction et
l’entretien des pistes qui lui sont réservées. Il
faut reconnaître que ceci s’est souvent fait au
détriment des populations environnantes, à qui
l’on a imposé de nombreuses contraintes : ne
serait-ce que l’interdiction de chasser là où ils
le faisaient depuis des siècles. Le phénomène
typique des colonnes de minibus touristiques,
proche d’un fonctionnement industriel à la
chaîne, a apporté certaines perversions, contre
lesquelles les autorités essaient de lutter
par différents moyens : hausse des taxes, et
protection de certains villages.
Certaines fondations, comme Africa Parks
Conservation, travaillent en collaboration avec
les gouvernements à la remise en état de
parcs et réserves laissés à l’abandon, avant
un développement espéré par le tourisme le
plus souvent. Si les plus grandes destinations
africaines de safaris n’ont pas vraiment ce
problème, ce n’est pas le cas de pays sortant de
longues guerres civiles comme le Mozambique,
la république démocratique du Congo (RDC), la
République centrafricaine ou encore le Soudan.
Les régimes en place aujourd’hui n’ont aussi ni
l’intention ni forcément les moyens de relever
ces parcs de l’oubli. C’est particulièrement le
cas en RDC où le tourisme pourrait « stabiliser »
les populations dans la paix. Heureusement, les
rétablissements du parc national des Virunga,
et de celui de la Garamba apportent de l’eau
au moulin des optimistes et montrent qu’avec
du travail et de la persévérance il est possible
de réussir dans des pays autrefois inhospitaliers. Ces régions, sauvages et encore
non fréquentées, sont enfin et surtout des
solutions pour sortir de l’ornière du sousdéveloppement.
week-ends et
courts séjours
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DÉCOUVERTE
Il est fréquent de voir des bureaux à l’entrée
des parcs : il s’agit du bloc administratif, là où
travaillent et vivent même parfois les équipes.
Certains parcs, parmi les plus reculés, ne
permettent pas de rentrer chez soi : les
équipes tournent donc, une première reste
deux semaines, avant qu’une seconde ne
vienne la relever. Quelques jours de congés
attendent le personnel à l’issue de ces deux
semaines passées loin du domicile. Relié
avec leur bureau central, le staff des parcs
enregistre les entrées et conserve l’argent
versé par les visiteurs. Des comptables
sont ainsi présents pour tout enregistrer et
mettre les relevés à jour. Si les touristes
pénètrent la plupart du temps avec le 4x4
de leur compagnie de safari conduit par leur
chauffeur – guide, il est possible, dans certains
endroits, de louer les services d’un guide afin
d’effectuer un safari pédestre. Au retour de la
marche, le guide calcule son prix par personne
et par heure.
Outre les équipes de l’administration, ce
sont les rangers qui garnissent les rangs
des employés. Ils parcourent le parc en jeep,
surtout à la tombée de la nuit, à la recherche
d’éventuels braconniers. Il arrive qu’ils en
capturent : saisie des armes, peines de
prison et amendes attendent bien souvent
ces criminels. Les braconniers, encouragés
par la flambée du prix de l’ivoire, se sont
faits toujours plus nombreux ces dernières
années. De bien mauvaises nouvelles pour
les éléphants et les rhinocéros.
Enfin, certains parcs ont leur propre vétérinaire
sur place : attention, cela ne concerne que
les grandes destinations de safaris, comme
l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie ou le
Kenya. Les autres pays n’ont pas souvent les
moyens, ni même la chance de pouvoir trouver
ce personnel qualifié. Les vétérinaires interviennent, s’ils le peuvent, sur les bêtes blessés
et font des recherches sur les décès suspects.
Certaines grandes universités européennes et
américaines (notamment celle de Francfort
en Allemagne) mènent de grands projets
d’études de la faune. Certains scientifiques
peuvent rester plusieurs mois en observation
dans les parcs. Il en est relativement de même
avec les réalisateurs de documentaires et
Les différentes
formes de séjours
Safari-photo
d’avoir un guide francophone avec soi) tout ce
qu’il se passe au loin dans les hautes herbes.
Le guide est à l’affût du moindre mouvement.
L’expérience aidant, il sait reconnaître et anticiper
une scène. De même si quelque chose vous
interpelle, dites-le à votre chauffeur : il est à
votre disposition pour réaliser vos souhaits, à
condition de ne pas enfreindre les lois en vigueur.
Il est possible de tout photographier, à l’exception
peut-être, si vous en rencontrez, des habitants
des environs du parc, car il est préférable de leur
demander leur avis. Généralement, ça se passe
bien. Les visiteurs repartent enfin enthousiasmés
et même envoûtés d’un safari dans les grands
parcs du continent africain. Pour la photographie,
il est conseillé de se munir d’un adaptateur pour
recharger la batterie de l’appareil, car les prises
ne ressemblent pas toutes à ce que l’on connait
en Europe. Dans la perspective où vous prenez
beaucoup de photos, une carte mémoire de plus
n’est pas à négliger. Il est interdit de descendre
du véhicule pour prendre des photos. Certaines
voitures à toit ouvrant permettent des prises de
vue lointaines très intéressantes. Le chauffeur
se montre très patient avec ses clients et il peut
rester stationner le temps que vous prenez vos
photos. Il n’y a pas de problème de ce côté-là.
Chasse
La chasse est possible dans de nombreuses
réserves. Les compagnies spécialisées sont
nombreuses, aussi bien en Afrique de l’Ouest
que de l’Est. Il faut généralement payer des
droits au ministère du Tourisme ou à l’Office
national des parcs nationaux. Le prix du permis
de chasse dépend de la zone et du temps
que vous y restez. Cette forme de tourisme
est d’ailleurs toujours plus sollicitée par les
Européens, les Américains et depuis peu
en Afrique de l’Est par les ressortissants
des pays du Golfe (Arabie-Saoudite, Emirats
arabes-unis, Bahreïn notamment). Il faut dire
qu’elle n’est pas donnée puisque les permis
peuvent coûter jusqu’à 50 000 E au Kenya
et en Tanzanie par exemple. Les compagnies
peuvent prêter les armes. Le succès en tout
cas ne se dément pas, et se renforce même
puisqu’en seulement quelques années les
actes de chasse ont été multipliés par deux
ou trois dans certains pays.
DÉCOUVERTE
Sur toutes les devantures d’agences de voyage
européennes figurent quasiment toujours le
safari-photo en Afrique : au Kenya, en Tanzanie,
au Botswana ou en Afrique du Sud. C’est en
quelque sorte une étape obligée pour celles et
ceux qui aiment les beaux voyages, le dépaysement et les grands espaces. Il existe des
safaris pour toutes les bourses et à tous les prix,
selon l’hébergement choisi (camp ou lodge) et
la destination. Si certains préfèrent passer par
un tour-opérateur pour un séjour clé en main,
d’autres en revanche préfèrent s’organiser tout
seul pour des histoires de choix et de budget
surtout. C’est là que surviennent les différences :
avec une agence, les prix s’envolent et le confort
n’est absolument pas le même. En mode
voyageur, nous improvisons énormément au
fur et à mesure du séjour ; le prix est largement
inférieur, tout comme la qualité des hôtels. Le
tour opérateur fait dormir ses clients en lodge,
tandis que le simple visiteur choisit bien souvent
le camping pour une poignée de dollars (compter
plusieurs centaines en lodge !). Les problèmes
ne sont pas si fréquents (heureusement !) pour
ceux qui réservent leur voyage sur place, mais il
y a tout de même de précieuses informations à
connaître. Evitez, tout d’abord, les rabatteurs qui
vous courent après pour vous vendre un safari
avec la compagnie X ; ne pas les écouter vous
fera gagner du temps. Allez directement à l’office
du tourisme de la ville si possible, et faites-vous
recommander une liste de 3 ou 4 compagnies.
Définissez un itinéraire de safari type (facile à
faire pour le Kenya et la Tanzanie par exemple).
Comparez les prix. Vérifiez bien que la compagnie
choisie possède la licence de safari du pays et
l’agrément lui permettant de transporter des
touristes. Vous payez normalement un safari
avec un forfait journalier, auquel devront s’ajouter
les pourboires du guide et, éventuellement, du
cuisinier. Ils varient selon la destination. Dans le
cas d’un séjour tout compris, le grand avantage
est que l’on ne se soucie de rien. De l’aéroport à
l’hôtel dès votre arrivée, et de l’hôtel à l’aéroport
à la fin du séjour pour le vol retour, la prise en
charge est totale. Dans tous les cas, une fois
dans le 4x4 de type Land Cruiser, le chauffeur
vous écoute et vous explique (il est possible
© ISTOCKPHOTO.COM/SHALAMOV
52 ® LES DIFFÉRENTES FORMES DE SÉJOURS
Safari dans le cratère du Ngorongoro.
Si les prix des permis sont en hausse
constante, ce n’est pas seulement pour
dissuader ou limiter le nombre de personnes,
c’est aussi pour faire rentrer des devises dans
les caisses du pays. Enfin, il ne suffit pas
que d’un permis : ce dernier ne permet pas
de ramener chez soi la dépouille de l’animal.
Les Etats demandent ainsi des droits supplémentaires et parfois élevés : entre 10 000 et
15 000 E s’il s’agit d’un lion ou d’un éléphant,
suivant le pays. A ces tarifs, auxquels il faut
ajouter l’hébergement sur place et les billets
d’avion, la chasse dans les réserves africaines
n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Écotourisme
Le concept d’écotourisme est né d’une prise
de conscience générale de la nécessité de
préserver les ressources naturelles. L’essor
des médias a contribué à la diffusion auprès
du grand public des risques environnementaux, qui menacent l’équilibre planétaire, et
de la fragilité des écosystèmes ; ainsi est né
un intérêt grandissant pour l’écologie. La
préoccupation croissante pour l’état de la
planète a été déterminante dans l’émergence
d’un tourisme tourné vers la découverte de
sites dotés d’un fort patrimoine naturel. Le
terme d’écotourisme provient de la contraction
des mots écologie et tourisme désignant un
tourisme étroitement lié à l’environnement.
La principale motivation dans la pratique de
l’écotourisme est d’observer et d’apprécier
les espaces naturels mais aussi les cultures
traditionnelles qui leur sont associées.
Aujourd’hui considéré comme une alternative
durable au tourisme de masse, l’écotourisme
s’engage dans le développement durable en
favorisant la création d’emplois au sein de la
population locale et en limitant les impacts
environnementaux. L’idée principale est de
faire bénéficier les populations rurales les
plus défavorisées de la mise en valeur de
la nature. L’écotouriste, en visitant les aires
protégées, contribue ainsi au dynamisme
du secteur touristique et au développement
économique local tout en encourageant les
gouvernements à protéger et à valoriser leur
patrimoine naturel et culturel. L’écotourisme
aspire également à sensibiliser à la fois
les touristes et les populations locales à la
nécessité de préserver l’environnement pour
qu’ils acquièrent une véritable conscience
écologique et ainsi, favoriser un comportement plus responsable chez ses participants.
De ce fait, ce tourisme est généralement
pratiqué en petit groupe ce qui permet d’une
part de limiter les impacts négatifs sur les
zones visitées et d’autre part de favoriser
une meilleure écoute entre les participants
et ainsi bonifier le travail d’interprétation.
Certains pays, par des exonérations de taxes,
encouragent les compagnies de safari tout
comme les lodges situés à l’intérieur des parcs
à développer l’écotourisme et à avoir recours
aux énergies renouvelables. Ainsi, de plus
en plus de lodges se tournent vers le solaire
pour l’électricité et l’eau chaude, et limitent
ainsi le recours aux groupes électrogènes.
On trouve aussi de plus en plus de lodges
construits par des artisans locaux avec des
matériaux naturels trouvables sur place. Le
safari, assez polluant par les rejets de gaz des
véhicules, a lui aussi pris la voie de l’écotourisme : certaines compagnies financent ainsi
des fondations pour l’enfance, plantent des
arbres ou participent à la construction d’écoles
et de dispensaires. Aux touristes, soucieux
de « voyager vert », de se renseigner sur
les actions environnementales et sociétales
LES DIFFÉRENTES FORMES DE SÉJOURS √ 53
Tourisme solidaire
C’est une forme de tourisme qui prend de plus
en plus d’ampleur. Ce type de séjour mêle
découverte du pays et volontariat dans une
structure venant en aide à la population, un
orphelinat le plus souvent. Les témoignages
rapportés par celles et ceux qui ont vécu le
tourisme solidaire montre qu’ils en retirent
quelque chose qui va bien au-delà de la simple
visite. Ces expériences sont pour eux inoubliables, et ils n’hésitent pas à dire qu’ils ont
vécu l’un des plus beaux moments de leur
vie. De nombreuses associations permettent
de partir en Afrique pour des séjours de deux
semaines à deux voire trois mois. Depuis la
France, les organismes travaillent surtout
avec le Sénégal, le Mali, le Bénin, le Togo ou
le Burkina Faso. L’Afrique de l’Est est aussi
parfois proposée, comme le Kenya qui revient
souvent. Partir a évidemment un coût : après
comparaison des prix pratiqués par plusieurs
organismes, vous trouverez certainement une
fourchette de tarifs correspondant à votre
budget. Les destinations et les programmes
sont indiqués sur les sites Internet. Il ne va
pas sans dire que plus la période sur le terrain
est longue, et plus le résultat s’en ressent et
tend à être positif, aussi bien pour le volontaire que pour la structure d’accueil. Si le but
recherché est bien évidemment la découverte
et l’immersion au sein d’une société différente
de la nôtre, il ne faut pas perdre de vie l’apport
que l’on peut procurer aux enfants, ou aux
personnes âgées de l’endroit où l’on se trouve.
Cela dit, le décalage avec l’Europe est si grand
que l’on est envahi de sentiments qui feront de
vous non pas un spectateur, mais un acteur
une fois sur place. Le moment du retour au
pays est parfois vécu difficilement tant les
liens établis sur place le temps du séjour
sont forts. On se quitte, mais la promesse
de revenir se fait quasi-automatiquement. La
population locale vous met en effet à l’aise,
vous adopte rapidement et n’hésite pas à vous
faire goûter les spécialités du cru tout comme à
vous montrer les coins les plus sympathiques.
Enfin, il est important de souligner l’impact du
tourisme solidaire auprès des populations. Le
tourisme traditionnel avec ses hôtels standardisés et appartenant souvent à des étrangers
ne bénéficie pas autant aux locaux. L’argent
versé par l’organisme de tourisme solidaire
va directement à la structure ou au village
concerné et permet de payer les salaires du
personnel, d’entretenir les installations, ou
encore de faire fonctionner des organisations
locales. Les bénéfices financent les actions
de développement que les villageois estiment
prioritaires. Il est certain que les sommes
ne permettent pas de construire de grands
établissements de santé par exemple, mais
elles contribuent indéniablement à l’autonomie
des villages et à l’amélioration des conditions
de vie quotidienne, en apportant l’électricité ou
l’eau courante. Les apports sur le terrain sont
réels, ce qui incite de plus en plus de touristes
à partir dans un pays d’Afrique par ce biais.
DÉCOUVERTE
entreprises par la compagnie de safari choisie.
Le cas échéant, votre compagnie peut même
vous proposer de visiter ses réalisations et de
faire éventuellement une donation ou, dans
le même genre, de passer une journée dans
un village traditionnel de brousse. De même,
tout autour des parcs, si les enfants ne vous
accueillent plus en vous saluant joyeusement
de la main, mais en les tendant pour vous
demander crayons ou argent, c’est qu’il y
a là aussi un problème, auquel, en tant que
touriste, on contribue autant que les autres.
La solution est sans doute d’adopter une
démarche responsable, en vous montrant
discret lorsque vous passez dans un village,
sans exhiber votre abondant matériel photographique, et sans distribuer argent ou petits
cadeaux, satisfaisants pour l’esprit mais
complètement inutiles, et même nocifs. Si vous
vous sentez une âme généreuse, demandez
plutôt conseil, pour offrir des cadeaux qui
soient vraiment utiles à une communauté et qui
ne risquent pas d’être récupérés, ou, encore,
contribuez au financement des organismes
chargés de la conservation du parc. En tant
que visiteur du parc, il est aussi vivement
conseillé d’adopter une conduite éthique : ne
laissez pas vos déchets par terre au moment
de la pause déjeuner ; en voiture, ne jetez pas
de papier, de chewing-gum ou de cigarette
par la fenêtre. C’est une chance qui vous est
offerte de visiter ces sanctuaires de la vie
sauvage. Malheureusement, de plus en plus
de personnes se croient tout permis et laissent
ces lieux dans des états déplorables, ce qui
relève de l’inconscience envers les animaux.
Certains parcs très fréquentés d’Afrique de
l’Est sont, ainsi, près des endroits de pause
déjeuner, envahis de divers papiers gras et
serviettes. L’écotourisme est enfin le thème de
nombreuses conférences un peu partout sur le
continent, surtout en ces temps de sommets
mondiaux sur le climat (Copenhague en 2009,
Durban en 2011, et Rio de Janeiro en 2012).
AFRIQUE DU NORD
Plongée en Mer
Rouge
© ISTOCKPHOTO.COM/LEVENTKONUK
Afrique du Nord
ALGÉRIE
L’Algérie, au centre du Maghreb dont elle
est le plus grand pays, se situe entre la mer
Méditerranée qui la borde au nord sur un millier
de kilomètres et le tropique du Cancer qui la
traverse dans sa partie méridionale. Elle est
également le second plus grand pays d’Afrique
et le 10e du monde par son étendue. Son nom
dérive du même nom arabe que celui d’Alger,
El-Djezaïr, qui signifie « île ». Sur la majeure
partie de son territoire – 2 381 741 km2, soit
4 fois la France –, le pays se présente comme
un immense désert délimité au nord par une
frange de 200 à 350 km de largeur le long du
littoral méditerranéen. En voyageant à travers
l’Algérie, il est possible de croiser sur le bord
de la route des moutons, des chèvres, des
chevaux, des dromadaires et des bourricots,
un petit âne robuste qui se prête à tout en se
faufilant partout. Dans le nord, les campagnes
sont hantées par le renard, le chat sauvage, la
belette, l’hyène rayée, le lièvre ou le chacal.
Dans certaines zones forestières, on peut
rencontrer le macaque, ou le singe magot.
Les oiseaux (moineaux, pigeons, passereaux,
étourneaux, rapaces, etc.) voient leur population s’enrichir du passage d’oiseaux migrateurs
qui fuient l’Europe septentrionale en hiver,
comme les cigognes. En descendant vers
le sud, on rencontre la gazelle, le mouflon à
manchette, qui s’est réfugié dans les hauteurs
escarpées, le chat des sables, la gerboise qui
ne sort que la nuit et la gerbille qui ne boit
jamais, le daman des rochers, un rongeur originaire d’Ethiopie, le rat des sables, le fennec,
le guépard, ou encore le porc-épic.
PARC NATIONAL
DE BELEZMA
Le parc national de Belezma est situé à 7 km
environ au nord de Batna. Il s’étend sur une
superficie de 26 250 hectares. Marquant les
prémices du massif des Aurès, il a la particularité d’héberger l’unique peuplement algérien
de chèvrefeuille étrusque, une espèce en
danger. Une trentaine d’espèces de mammifères y vivent : porc-épic, chat sauvage, hyène,
lynx caracal, belette et mangouste. On y trouve
également le chacal, le renard, le lièvre, le
sanglier et la gazelle. Le mouflon à manchette
y a été réintroduit. Du côté des oiseaux, la
perdrix gambra, l’aigle de bonelli, le milan noir,
la tourterelle des bois, le merle noir, l’alouette
des champs, l’hirondelle de cheminée, le
troglodyte, le rouge-gorge, la mésange bleue,
la mésange noire et la fauvette à tête noire se
partagent les airs. Historiquement, le site a
été habité à l’époque romaine, ce qui explique
la présence de sites archéologiques comme
la piscine de Kasserou.
Transports
Par la route, le parc est à seulement quelques
minutes de Batna.
Se loger
„ HÔTEL CHELIA
2, allée Ben-Boulaïd, Batna
✆ +213 33 86 53 34 – +213 33 80 72 70
✆ +213 33 80 72 71
Fax : +213 33 80 73 73
www.chelia.8m.com
Chambre simple à partir de 1 800 DA, chambre
double à partir de 2 550 DA.
Cet établissement souffre, comme de
nombreux hôtels étatiques, d’un manque
d’entretien. Les chambres avec balcon
restent correctes et assez propres et le cadre
agréable. Piscine et jardin.
PARC NATIONAL DE CHREA
A 50 km au sud-est de Blida, le parc national
de Chrea, d’une superficie de 26 000 hectares,
abrite notamment les gorges du ruisseau des
Singes, le sentier du col des Fougères et les
forêts de cèdres millénaires. On atteint les
sommets enneigés de l’Atlas tellien par la route
nationale 37, qui monte en lacet jusqu’à Chréa,
à 1 550 m. Là-haut, le dépaysement est garanti.
L’altitude et l’orientation de cette station d’hiver
permettent aux pentes du sommet de retenir
la neige pendant une période qui peut aller de
décembre à mars. De ces hauteurs, on jouit
d’un panorama époustouflant sur le massif,
les forêts environnantes et la Mitidja. On voit
même, au fond, la mer et le mont Chenoua,
et un petit monticule, là-bas, au loin, qui n’est
Parc National de Taza - ALGÉRIE √ 59
autre que le tombeau de la Chrétienne. Le
charmant village de montagne de Chréa a été
la première station de ski créée par les Français
en Algérie. Elle était rapidement devenue un
lieu de villégiature réputé. Ses petits chalets
en bois faisaient presque penser aux Vosges ou
au Jura. L’enneigement y était capricieux et le
dénivelé faible, mais on pouvait quand même
s’y adonner aux joies du ski en hiver. En été, il
était agréable de s’y rendre pour trouver un peu
de fraîcheur et éviter les torrides chaleurs de
la Mitidja. Il y a peu, on vous aurait déconseillé
d’y mettre les pieds : la région était un fief
islamiste, mais, aujourd’hui, la zone a retrouvé
sa sécurité et on aime à nouveau s’y promener
le week-end, surtout depuis la réfection du
téléphérique qui relie Blida à Chréa.
„ TÉLÉPHÉRIQUE BLIDA-CHRÉA
A l’arrêt depuis 1993, le téléphérique BlidaChréa, construit en 1984 par la société
française Pomagalaski, a été remis en
marche en janvier 2009. Le téléphérique
Blida-Chréa est constitué de deux tronçons :
Blida – Béni-Ali et Béni-Ali – Chréa sur une
distance totale de plus de 7 km. Composé de
138 cabines de 6 places chacune, le téléphérique, capable de transporter 900 personnes
par heure, permet de profiter pleinement de
la vue grandiose de l’Atlas blidéen.
PARC NATIONAL DE GOURAYA
D’une superficie de 2 080 hectares, le parc
national de Gouraya s’étend au nord-ouest
de Bejaia. Le parc de Gouraya se compose
des sites des Ayguades, du cap Carbon, du
pic des Singes et du fort Gouraya. L’olivier,
l’absinthe, le pin d’alep, l’eucalyptus, le maquis
esquissent ce massif montagneux. La faune,
également riche, est représentée principalement par le singe magot, que les visiteurs se
Transports
On y accède par la haute ville de Bejaia, en
empruntant la forêt des Oliviers jusqu’à la
Porte de Gouraya.
Pratique
„ BUREAU DU PARC NATIONAL
DE GOURAYA
Sidi Touati, route de Gouraya
✆ +213 34 21 19 47
Fax : +213 34 21 27 82 – www.png-dz.net
Informations et droits d’entrées.
Se loger
„ HÔTEL CRISTAL
4, route de Sidi-Ahmed, Béjaïa
✆ +213 34 21 08 97
Fax : +213 34 21 08 91
www.cristalbejaia.com
[email protected]
A partir de 4 200 DA pour les suites et de
4 700 DA pour les appartements (prix pour
deux personnes). Un bon hôtel dans le centreville. Idéal pour les familles, il ne comprend
que des suites et des appartements à des
prix de chambres standard. Jusqu’à huit lits
pour les appartements. Restaurant, caféteria,
pizzeria. Wi-fi en accès libre.
PARC NATIONAL DE TAZA
Créé en 1923, le parc de Taza d’une superficie
de 300 hectares est l’un des plus anciens
espaces protégés d’Algérie. Dans de magnifiques paysages, entre côtes rocheuses,
plages sablonneuses et forêts humides
– qu’on découvre du point de vue proche du
lac de retenue qu’on atteint par la petite route
secondaire qui grimpe entre El-Aouana et
Ziama Mansouriah –, il abrite de considérables
richesses biologiques dont l’inventaire n’est
pas achevé. Des mammifères (le singe magot,
un macaque, est sans doute le plus remarquable), des oiseaux (la rare sitelle kabyle
protégée), des reptiles et des insectes se
disputent le terrain couvert de chênes-zééns,
de chênes-lièges et de cèdres.
AFRIQUE DU NORD
„ HÔTEL DES CÈDRES DE CHREA
Placette de Chréa
✆ +213 777 25 63 74
les-cedres-chrea.blogspot.com
[email protected]
3 000 DA pour une chambre double.
L’hôtel reste une bonne adresse dans le cadre
authentique de la petite station de montagne
de Chréa. En tout cas, ce qu’on apprécie, à
défaut d’y passer la nuit, c’est un café devant
la grande cheminée dans la belle salle de
restaurant, les froides journées d’hiver, ou,
quand les températures sont plus clémentes,
sur la terrasse panoramique offrant une vue
splendide sur le parc national de Chréa et sur
la mer. Dépaysement garanti.
font une joie de nourrir de cacahuètes et autres
gourmandises, mais également le sanglier, le
chacal, le lapin, le porc-épic, le lynx caracal
ou encore le chat sauvage. Le parc abrite
pas moins de 135 espèces d’oiseaux, dont le
vautour fauve, l’aigle royal ou le hibou grand
duc. Pour les randonneurs, 17 kilomètres de
sentiers dessinent le parc.
60 ® ALGÉRIE - Parc National de Taza
„ BUREAU DU PARC DE TAZA
www.pntaza.com
Informations, et droits d’entrées.
„ HÔTEL CHOBAE
Ziama Mansouria, Jijel
✆ +213 34 48 20 77
A partir de 6 300 DA la double en demi-pension
en haute saison et de 3 000 DA en basse
saison avec petit déjeuner.
Jijel est le bourg le plus proche du parc de
Taza. L’endroit est donc idéal pour se poser
avant et au retour de la visite. Un hôtel sympathique sur la plage d’El Ouldja, à quelques
minutes du centre de Mansouria. Restaurant,
cafétéria, piscine.
PARC NATIONAL
DE TLEMCEN
Le Parc national de Tlemcen, dont la création
remonte à 1993, est l’un des plus jeunes
d’Algérie. Le parc regorge de vestiges archéologiques : ruines de Mansourah, mosquée
de Sidi Boumedienne, cascades et falaises
d’El-Ourit, grottes de Béni-Add, forêts d’Ifri,
de Zariffet, et d’Aïn Fezza. La topographie
du parc varie énormément, entre les chaînes
montagneuses de Hafir et de Zarifet, et les
zones plus plates d’Aïn Fezza, d’El-Meffrouche
et de Lalla Setti. Le climat est également
très divers, entre les hivers frais des reliefs,
et les parties plus arides où il pleut moins
et fait beaucoup plus chaud. Chaque zone
attire donc une faune et une flore qui lui est
propre.
„ BUREAU DU PARC DE TLEMCEN
Sis Plateau Lalla Settit
✆ +213 43 27 16 38
www.pntlemcen.com
[email protected]
Informations et droits d’entrées.
„ HÔTEL AGADIR
19, boulevard Khedim-Ali, Tlemcen
✆ +213 43 27 19 62
Fax : +213 43 26 21 49
A partir de 2 800 DA la simple, et de 3 600 DA
la double.
Bon hôtel de centre-ville, situé près de la
gare routière. Chambres équipées de climatiseur et de téléviseur. Bon restaurant à la
carte assez fréquenté et salle de restaurant
style « Khaima » (tente berbère) pour les
groupes.
PARC NATIONAL
DU DJURDJURA
Le parc national du Djurdjura a été crée en
1983. Long de 50 km et large de 10, il recouvre
une zone montagneuse d’où émergent : à
l’ouest, le massif de haizer (2 164 m), au
centre, le massif de l’Akouker (2 305 m), et
à l’est, le massif de Lalla Khedidja (2 308 m).
D’une superficie totale de 18 850 hectares,
le Djurdjura est un parc de haute montagne,
compris entre 600 et 2 308 m d’altitude.
La flore est surtout représentée par des
espèces nobles, rares et endémiques,
telles que le cèdre de l’Atlas, le pin noir,
le genévrier sabine, le houx, et la pivotine.
Près d’une trentaine d’espèces sont rares ou
menacées. La faune est riche et diversifiée,
elle comprend la plupart des espèces de
l’Algérie du Nord. Le Djurdjura a été habité
autrefois par deux espèces de grande taille,
aujourd’hui disparues : le mouflon et l’ours
brun. Parmi les mammifères existant, notons
les présences des singes magot, de la hyène
rayée, du chacal, du renard roux, de la genette,
de la mangouste, du sanglier, et du porc-épic.
Le parc est par ailleurs très convoité par les
rapaces (112 espèces recensées) avec les
aigles, les vautours, les faucons et autres...
Transports
L’entrée du parc se fait par Tikdja, station de
ski située à près de 1 500 m d’altitude sur le
versant sud du Djurdjura.
Se loger
„ HÔTEL MIZRANA
Tigzirt ✆ +213 26 25 80 85
Fax : +213 26 25 80 86
www.hotelmizrana.com
Chambre simple à partir de 3 200 DA et de
4 500 DA et double à partir de 4 200 DA et et
de 6 300 DA (basse ou haute saison). Avec
petit déjeuner et wi-fi. Tarifs spéciaux durant
la période du ramadan.
A une cinquantaine de kilomètres au nord du
parc, sur le littoral, on a un coup de cœur pour
cet ancien hôtel étatique, né dans les années
1970, privatisé il y a peu. Rouvert en 2008
après trois années de travaux de restauration,
il crée la surprise dans l’hôtellerie algérienne
en devenant une très belle adresse de bord de
mer. La blancheur immaculée des façades,
l’accueil et la propreté des lieux en disent
large sur la gestion de cet hôtel qui dispose
de 40 chambres confortables et coquettes,
Tassili N'Ajjer - ALGÉRIE √ 61
toutes pourvues de balcons donnant sur la
belle piscine ou sur la mer. Restaurant. Snackbar, aire de jeux pour les enfants. Wi-fi dans
tout l’hôtel. Une adresse à retenir pour les
séjours en bord de mer.
TASSILI DU HOGGAR
„ AZJAR TOUR
BP 18, Djanet
✆ +213 29 47 31 51
✆ +213 662 14 14 47
Fax : +213 29 47 31 17
www.azjar.com – [email protected]
Cet organisateur propose de nombreux circuits
de trekking dont 14 jours dans le Tassili du
Hogar, entre Tamanrasset et Djanet.
„ HÔTEL BOURNANE
Sersouf, Tamanrasset
✆ +213 29 34 29 29
Fax : +213 29 34 88 55
www.hotel-bournane.com
[email protected]
Compter 7 100 DA la single et 7 900 DA la
double (HT).
Un bel hôtel assez récent. Les chambres sont
spacieuses, climatisées et très propres. Le
service est excellent. Il a une belle terrasse
avec une vue imprenable sur les montagnes
du Hoggar.
TASSILI N’AJJER
On en parle moins que le Tassili du Hoggar
avec lequel il n’a rien à voir, mais le Tassili
n’Ajjer est cette région d’Algérie d’où
viennent la plupart des reproductions de
peintures rupestres qu’on a découvertes
un jour, stupéfait par la grâce et le mystère
qui les caractérisent. Mais, au-delà de son
incommensurable richesse archéologique,
le Tassili mérite d’être découvert autrement
qu’au hasard d’un catalogue d’agence de
voyage parce qu’il a le mérite d’être tous
les déserts à la fois. Du Tassili minéral à la
fantastique Tadrart, de l’erg Admer aux belles
dunes à l’oued Djerat dans lequel ont été
observées les premières peintures, le Tassili
n’Ajjer correspond à l’ensemble des plateaux
(tassili) et des ergs qui en protègent l’accès,
situés à l’extrême sud-est de l’Algérie. D’une
superficie de 114 000 km2, il est limité à l’est
et au sud par la Libye et le Niger et à l’ouest
par le massif du Hoggar.
AFRIQUE DU NORD
Au sud de Tamanrasset, sur la route d’InGuezzam à la frontière du Niger, le Tassili du
Hoggar est un très grand plateau gréseux
effondré qui faisait partie des rives d’un ancien
oued, 250 km de long dans la pointe méridionale de l’Algérie entre les frontières du Niger
et du Mali, où l’érosion a sculpté dans le grès
et le basalte des formes fantasmagoriques
mises en valeur par de douces dunes de sable
véritablement doré assoupies à leurs pieds et
par des gravures et des peintures esquissées
sur les parois de châteaux, d’aiguilles, de
tables, de champignons, de boules, de tours
ou d’animaux de grès… A chaque heure,
la lumière joue les opérateurs invisibles en
changeant le décor, le soulignant d’ombres
profondes. Monstres de nos cauchemars
enfantins, château d’une belle ou d’un djinn,
orgues divines ou infernales, plaques feuilletées qui semblent pouvoir s’effriter sous
les pas d’un chameau ou personnages qui
défient l’éternité ou l’horizon lointain, les blocs
rocheux chatouillent notre imagination et se
prêtent à toutes les interprétations. Dans les
années 1970, alors que la sécheresse régnait
de façon impitoyable, les nomades ont délaissé
le Tassili du Hoggar, un plateau rocheux sans
eau, dépourvu de puits et donc trop sec.
Seules quelques pistes restaient suivies par
des contrebandiers ou des clandestins qui ne
risquaient pas d’y être découverts.
On descend vers le Tassili par la route
asphaltée qu’on quitte sur la gauche pour
suivre l’oued Igharghar jusqu’à Tagrera,
une réunion de pitons rocheux et de dunes.
Plus loin, après les « deux chameaux », on
bivouaque souvent à l’abri de Tin Akacheker
qui évoque une forteresse hérissée de tours
de guet. Puis direction l’immense plaine
absolument plate de l’oued Tin Tarabine au
milieu duquel on trouve les dalles décorées
de gravures rupestres et de textes en tifinagh
de Youf Aghlal. Puis Tahaggart, une autre
forteresse rocheuse perchée sur une dune,
ou le confort reposant de l’oued bien protégé
dans le massif de Tin Eggoleh. Youf Ahakit,
un fabuleux site dont le nom signifie « mieux
qu’une maison » est apprécié pour la nuit. Au
sud, l’oued In-Ebeggui trace son chemin au
fond d’un profond canyon. Quelques agences
proposent des excursions vers Abalemma au
sud et Sullan qui signifie « doucement ». De
l’autre côté de la route du Niger, la partie occidentale du Tassili du Hoggar (Tim Missaw un
point d’eau au centre, Tin Rerhoh au sud-ouest
et les Tassilis Oua N’rechla) est moins visitée
parce que plus difficile d’accès. C’est pourtant
la préférée des guides qui se la réservent
peut-être…
62 ® ALGÉRIE- Tassili N'Ajjer
Un unique axe routier venant d’Illizi via Bordj
El-Haouès mène à la petite ville de Djanet qui
en est le centre urbanisé.
Par son altitude moyenne, de 1 200 à 1 500 m,
la région bénéficie d’assez bonnes conditions
climatiques qui ont permis le développement
d’une faune et d’une flore riches. La flore
est typique de ces régions désertiques, mais
quelques spécimens très anciens ont réussi
à survivre comme les cyprès millénaires de
Tamrit ou quelques oliviers sauvages rabougris.
Les animaux aussi se sont adaptés, même si
beaucoup ont disparu, comme le crocodile
ou l’antilope, ou sont en voie de disparition,
comme le guépard qu’on aperçoit à peu près
tous les vingt ans. On observe cependant
des mouflons à manchette, des gazelles et
des petits mammifères comme le fennec.
Oasis au charme doux et reposant, enserrée
sur presque toute sa longueur entre deux
chaînes de montagnes noires dominées par
le mont Timbeur, Djanet est très différente de
Tamanrasset tout en étant son complément
presque indispensable. Prise entre les falaises
qui protègent l’oued Idjeriou et le Tassili, la
petite ville semble presque méditerranéenne
et mérite qu’on y passe un peu plus que la
nuit de l’arrivée (ou du départ). Le nom de la
petite ville signifierait « paradis » ( aldjanet ) ou
« chamelles penchées ».
„ BEL EDEN TOURS
Centre-ville
14, rue Capitaine-Hadri-Med, Oran
✆ +213 770 99 25 51 – +213 41 413 704
beledentours.com
[email protected]
Organisateur d’excursions. Départ tous les
samedis et dimanches pour un circuit de
11 jours et 10 nuits à travers le Tassili N’Ajjer.
Egalement proposé, le circuit « Oasis du
Sahara » de 8 jours.
„ HÔTEL TENERE
Djanet ✆ +213 29 47 82 99
A l’entrée de Djanet,
soit 8 kilomètres du centre-ville.
Sur les hauteurs dominant Djanet, dans un
quartier de belles maisons, l’hôtel entouré de
jardins propose la meilleure vue sur la vallée.
Campement juste à côté.
ÉGYPTE
L’Egypte s’étend sur 1 001 450 km2, à cheval
sur les deux continents africain et asiatique.
C’est, par sa superficie, le 30e plus grand
pays au monde. Sur ses 1 001 450 km2,
995 450 km2 sont des terres, et 6 000 km2 des
surfaces aquatiques tels que le Nil, le lac
Nasser, ses oasis. Le Nil est la source principale d’eau du pays. Il s’étend le long de
1 280 km, du sud où le lac Nasser en retient
les eaux, jusqu’au Delta où, avec ses deux
branches, il se jette dans la mer Méditerranée.
Les espèces les plus emblématiques de
l’Egypte, notamment pharaonique, ayant
disparu du pays, on a tendance à penser,
trop hâtivement, que la faune égyptienne est
pauvre en espèces. Certes, on ne voit plus de
crocodiles le long du Nil, et encore moins de
babouins, d’hippopotames, de lions dans les
palais royaux. Toutefois, la faune y est encore
riche, si l’on en croit le nombre de plongeurs
qui viennent l’admirer dans les eaux de la
mer Rouge, où l’on croise encore dugongs,
requins, raies Manta, tortues imbriquées et
autres animaux rares. La multiplication des
parcs nationaux et réserves naturelles aide
le pays à maintenir sa faune dont le voyageur
ignore souvent l’existence.
DÔME HASSANA
Le dôme d’Al-Hassana est un des reflets
de l’histoire égyptienne avec ses cachets
topographiques et sa structure géologique,
dont les blocs de pierre remontent à environ
un million d’années. Al-Hasana est située à
Abu-Rawash sur la route Le Caire – Alexandrie,
à 8 km des Pyramides de Giza. Le point le
plus haut du dôme atteint 149 m. Le Dôme est
très connu pour posséder des plantes rares :
c’est l’un des seuls endroits d’Egypte où ces
spécimens peuvent être observés.
„ SWISS INN PYRAMIDS GOLF RESORT
Le Caire ✆ +20 238 55 33 08
Fax : +20 238 55 33 13
www.swissinn.net
[email protected]
A partir de 105 US$ la nuit avec petit déjeuner,
et 126 en demi-pension.
A seulement 15 minutes des Pyramides de Giza
et donc du dôme d’El-Hassana, un superbe
golf avec deux magnifiques piscines attendent
les visiteurs désireux de se relaxer et de se
prélasser. C’est selon chacun. Du très bon
confort, mêlé à une architecture en harmonie
avec les lieux.
Parc National de Ras Mohammed - ÉGYPTE √ 63
PARC NATIONAL
DE LA FORÊT PÉTRIFIÉE
„ MAADI HOTEL
19, Misr Helwan Rd., Maadi,
Le Caire
✆ +20 223 58 58 58
Fax : +20 223 59 87 10
www.maadihotel.com
[email protected]
A partir de 90 US $ la nuit en chambre simple
et 100 dollars la nuit en chambre double. Suite
à 140 US$, simple ou double. Chambre avec
mini-frigo, TV satellite, salle de bains privée,
et air conditionné.
170 chambres dont 21 de luxe. Nombreux
services : lavage, club de sport, wi-fi.
Restaurants. Une bonne adresse avec, qui
plus est, un joli panorama. Tout proche du
parc, et à un quart d’heure du centre du Caire.
PARC NATIONAL
DE RAS MOHAMMED
Situé dans le golfe d’Aqaba, ce parc couvre
une superficie de 482 m². On y trouve deux
cents espèces de coraux, mille variétés
de poissons, cent cinquante variétés de
crustacés, des tortues vertes Chelonia, des
arbustes mangroves, des gazelles dorcas,
des bouquetins de Nubie, des fennecs. Un
site exceptionnel d’une faune sous-marine si
variée que le gouvernement égyptien l’a classé
parc national pour le préserver des ravages
de la chasse et du pillage des coraux. La
discipline est stricte. Tant mieux ! Sans elle,
Ras Mohamed ne serait pas ce qu’il est : une
rencontre magique entre le désert et la mer.
L’eau est d’une telle limpidité que l’on est pris
de vertige à la vision des fosses. Des milliers
d’espèces de poissons de toutes les couleurs
Transports
Pour vous y rendre, pas d’autres alternatives
que de louer une voiture ou un taxi à la journée
(de 100 à 150 LE).
Pratique
Apportez tout ce dont vous pourrez avoir
besoin (palmes, masque, tuba et cassecroûte, car vous ne trouverez rien sur place).
Respectez la consigne du parc : « Ne laissez
rien et n’emportez rien », manière polie de
vous prier de remporter vos peaux de bananes
et vos bouteilles vides, et de ne pas détruire
le corail. A propos de ce dernier, sachez que
des fouilles peuvent être pratiquées par les
gardiens. Tout le monde est censé avoir quitté
le site à la nuit tombée.
„ BUREAU DU PARC
DE RAS MOHAMED
rasmohamed.org
Toutes les informations sur le parc. Et même
au-delà : une vraie mine !
Se loger
„ PIGEON’S HOUSE
Peace Road, Na’ama Bay
Charm El-Cheikh
✆ +20 360 09 96
70 chambres, à partir de 115 e la nuit en
chambre standard.
Pas cher pour la région en comparaison des
voisins. Piscine et centre de plongée.
„ SANDY HOTEL
Old Market, Mohamed El Yamany St.
Charm El-Cheikh
✆ +20 69 66 11 77
A partir de 25 US$ la chambre.
Une bonne adresse, très fréquentée. Larges
chambres lumineuses.
AFRIQUE DU NORD
La Forêt pétrifiée de Maadi est apparue il y a
environ 35 millions d’’années. On comprend
donc l’intérêt de l’Egypte de protéger un tel
patrimoine, richesse naturelle, scientifique et
touristique. Située à 18 km à l’est de Maadi, au
nord de la route de Katameya à Ein El Sokhna,
elle se présente sous forme de plateau, où
s’élèvent falaises et collines. Cette forêt est
un objet d’intérêt pour les scientifiques du
monde entier et les étudiants faisant de la
recherche en égyptologie. Cette région est
considérée comme un joyau géologique. Un
grand nombre de troncs d’arbre pétrifiés se
trouvent ensevelis sous des couches de sables
de 70 à 100 m d’épaisseur.
s’y côtoient sans que votre présence semble
vraiment les déranger. Ils sont partout, passent
entre vos jambes, vous frôlent, et s’amusent à
vous échapper chaque fois que vous pensez
pouvoir les toucher. Il est fréquent d’y croiser
de « gros calibres » genre barracudas ou raies
géantes, très joueuses. Il n’est toutefois pas
recommandé de jouer avec. Il est même plutôt
conseillé de se renseigner auparavant sur les
poissons de la mer Rouge susceptibles de
vous blesser : rascasses, murènes, poissonspierres… Le site est immense. Quelle que soit
l’affluence, il est toujours possible d’y trouver
une petite plage tranquille.
64 ® ÉGYPTE - Parc National de Wadi El-Hitan
PARC NATIONAL
DE WADI EL-HITAN
A quelque 40 km du Wadi Rayan, Wadi el-Hitan
(« la vallée des Baleines ») vous emporte
plusieurs millions d’années en arrière, au cœur
de la préhistoire. Paysage désertique, falaises
modelées par le vent, coquillages qui craquent
sous les pieds, le reste du chemin se parcourt
à pied. La rencontre avec ces squelettes de
cétacés, certains mesurant plus de 20 m, est
inoubliable. Que s’est-il passé pour que toutes
ces baleines se retrouvent « enterrées » à
cet endroit ? Une catastrophe écologique, un
suicide collectif ? Les avis des spécialistes
divergent. En tout cas ces spécimens auraient
été dotés de dents, et non de fanons, et recouvertes de poils (!). Paradis pour les amateurs
de fossiles et les géologues, le site regorge
de mangroves figées, de lave de basalte : la
balade est surprenante et magique pour les
simples curieux. Une bonne raison de partir
en virée dans le Fayoum.
Transports
A 200 km du Caire, il faut un peu plus de
2 heures de route pour rejoindre El-Hitan,
situé à 30 minutes environ après l’entrée du
parc de Wadi el-Rayan.
Pratique
„ BUREAU DU PARC DE WADI EL-HITAN
✆ +20 846 83 05 35
www.fayoum.gov.eg
Visites autorisées de 8 h 30 à 17 h. Informations
sur la réserve au centre des visiteurs, ouvert
de 11h à 15h30.
PARC NATIONAL
DES GROTTES DE SANNOUR
Les grottes de Sannur se situent à 10 km au
sud-est de la ville de Beni-Suef. Cette zone
protégée renferme plusieurs trésors d’archéologie, datant de l’époque des pharaons.
Elle abrite 54 grottes naturelles d’un grand
intérêt géologique, certaines pouvant atteindre
15 m de profondeur. La particularité la plus
importante de la grotte est la qualité de ses
formations naturelles, qui sont parmi les
plus rares au monde. Elles représentent
pour les chercheurs l’opportunité de dater
et d’évaluer les variations des conditions
environnementales et climatiques depuis
l’Antiquité.
„ CITY CENTER HOTEL
Elmahatah Square, Bani Suef
✆ +20 1 110 07 23 26
✆ +20 1 110 07 23 23
www.citychotel.com
Chambres avec minibar, TV satellite, wi-fi,
salle de bains. Réservations en ligne.
Le meilleur des hôtels de Bani-Suef. Idéal
pour visiter quelques jours la région, dont les
grottes de Sannour. Restaurant avec cuisine
égyptienne et internationale.
PARC NATUREL
DE RAS ABOU GALOUM
Situé au nord-est du Sud Sinaï, près du golfe
d’Aqaba, le parc naturel de Ras Abu Galoum
couvre une superficie de 500 km2. Il existe
depuis 1992. C’est le paradis des amoureux
de photo et des paysages somptueux, avec
le bleu azur de la mer côtoyant les granits
des montagnes voisines dont les flancs sont
baignés par les vagues. Les massifs coralliens et mangroves y sont surtout protégés.
167 espèces végétales ont été recensées,
dont 44 spécifiques à cette réserve. En ce qui
concerne la faune, on y trouve des hyènes, des
oryx, des cobras noirs, des vipères à cornes.
„ BEDOUIN LODGE HOTEL
Dahab ✆ +20 693 64 03 17
✆ +20 693 64 11 25
www.bedouin-lodge-dahab.com
Chambre simple, avec air conditionné et balcon
à 17 e (14 sans balcon). Chambre double,
avec AC et balcon à 25 e (20 sans balcon),
triple sans balcon à 26 e.
Un charmant hôtel, de taille et d’atmosphère
familiale, situé sur la côte de la mer Rouge
à Dahab. Restaurant, plage à proximité, et
bains de soleil sur le toit de l’hôtel. Centre de
plongée : sorties guidées tous les jours. Safaris
plongée, et aussi plongées de nuit. Excellente
« plongée » dans la vie bédouine et sa culture
par la même occasion...
RÉSERVE D’ASHTUM
EL GAMIL
A 7 km à l’ouest de Port-Saïd et du lac
Manzalah, elle s’étend sur une superficie de
120 km². Située sur le passage des oiseaux
migrateurs, c’est la réserve d’aigrettes
blanches, de Charadrii alexandrini et aussi
de nombreuses espèces de poissons : loup
de mer, le karouss, l’anguille, et les crevettes.
Réserve Naturelle de Nabq - ÉGYPTE √ 65
„ GRAND ALBATROS HOTEL
Port-Saïd ✆ +20 6 63 33 22 11
Fax : +20 6 63 33 20 10
www.grand-albatros.com
Chambres : simple 120 US$, double 145 US$.
Cet hôtel récent propose une approche
sympathique de l’hébergement à Port-Saïd.
126 chambres avec salle de bains et balcons
privés, offrant un superbe coucher de soleil
sur le port et la ville. Internet dans toutes
les chambres. Ensemble très soigné, piscine
et plage.
RÉSERVE NATURELLE
D’OMAYYED
„ HÔTEL TRANSIT ALEXANDRIA
Gamal El Deen Yassien Road, Alexandrie
✆ +20 34 85 11 98
✆ +20 169 44 04 54
Fax : +20 34 85 11 98
www.hotel-alexandria.net
A partir de 15 US$ la chambre. Avec petit
déjeuner.
Pour la prestation offerte, qui est de qualité,
on ne trouve pas mieux sur Alexandrie, car
le rapport qualité-prix est tout simplement
imbattable. Pensez à réserver, en ligne, car
de telles offres sont souvent prises d’assaut.
RÉSERVE NATURELLE
DE LA ROUTE MIGRATOIRE
AL-AHRASH
La réserve d’Al-Ahrash est située au
nord-est de l’Egypte. Elle est recouverte
d’acacias qui permettent de consolider les
dunes sablonneuses. La réserve naturelle
„ SWISS INN RESORT EL ARISH
El-Arich
✆ +20 683 35 13 21
Fax : +20 683 35 23 52
www.swissinn.net/alarish/index.htm
[email protected]
Chambre supérieure à partir de 110 US$ la
nuit, pour 2 personnes. Avec petit déjeuner.
Les chambres ont balcon privé, mini-frigo, air
conditionné, TV satellite, et salle de bains. En
bordure de mer, très agréable.
RÉSERVE NATURELLE
DE NABQ
Située à 35 km au nord de Charm el-Cheikh,
cette réserve couvre 600 km². Y sont principalement protégés des coraux, des mangroves
Avicennia marina, 134 espèces végétales, des
oryx, des gazelles, des hérons. On aperçoit
également des palétuviers qui survivent dans
la mer grâce à leurs racines et aux sources
d’eau douce à proximité. Nabq, qui se situe
sur le golfe d’Aquaba, est un très beau site
pour voir les oiseaux.
„ HÔTEL CONCORDE EL SALAM
White Knight Beach, Charm El-Cheikh
✆ +20 69 360 1460
✆ 0 800 05 00 11
Fax : +20 69 360 1560
sharmelsheikh.concorde-hotels.fr
A partir de 100 US$ la nuit en chambre standard avec vue sur jardin, avec petit déjeuner.
Comptez 125 US$ pour la chambre standard
avec vue sur mer.
Dominant le golfe d’Aqaba, avec sa vue
unique sur la mer Rouge, cet établissement
est une halte inoubliable. Installées dans des
immeubles modernes de deux étages, les
luxueuses chambres et suites se répartissent
harmonieusement dans le complexe. Bon
nombre d’entre elles sont pourvues de balcons
ou de terrasses donnant sur la mer. Tout est
fait pour ne pas s’ennuyer : cinq piscines,
deux instituts de beauté, deux clubs de remise
en forme et un complexe sportif entièrement
équipé comprenant un terrain de football
répondant aux normes internationales, des
courts de tennis et de squash, des parcours
d’équitation et l’unique patinoire de Charm
el-Cheikh.
AFRIQUE DU NORD
La réserve d’El Omayed, qui s’étend sur
près de 800 km2, est située sur le littoral du
Nord-ouest de l’Egypte, dans la plaine intérieure à 50 km à l’ouest d’Alexandrie. On n’y
retrouve des dunes de sable, des marécages
et des surfaces salines. La réserve protège la
biosphère issue du lac Mariout, avec soixantedix espèces d’oiseaux, trente espèces de
reptiles et d’amphibiens, cinq cents espèces
d’insectes. Plusieurs espèces de plantes
sauvages poussent dans cette région et la
plupart ont des vertues médicinales. Parmi
les mammifères, on retrouve la gazelle de
Dorcas, le rat endémique méditerranéen, la
taupe, le fennec et le renard rouge. Egalement
des gazelles, des chacals dorés, des fennecs,
des rats nord-africains.
abonde en poissons en tout genre avec plus
de 1 000 espèces présentes. La réserve
comprend des mangroves.
66 ® ÉGYPTE - Réserve Naturelle de Sainte-Catherine
RÉSERVE NATURELLE
DE SAINTE-CATHERINE
RÉSERVE NATURELLE
DE SALUGA EL-GHAZAL
Cette réserve naturelle, classée parc national
depuis 1996, s’étend sur 5 700 km². Elle
surprend le voyageur par la beauté de
ses paysages, entre canyons, falaises et
montagnes de granite rose. Autour du mont
Sainte-Catherine et du mont Moïse, il fallait
protéger les 1 000 espèces florales, ainsi
que des espèces rares comme le cobra, les
geckos, les renards du désert, les léopards
du Sinaï, l’oryx des montagnes, la gazelle
dorcas, la panthère Pardus jarvisi.
Les deux îles de Saluga et Ghazal se trouvent
dans le lit du Nil, à 3 km au nord d’Assouan.
Si les Grecs ont appelé Syène cette ville
commerçante, c’est surtout au nom d’Elephantine qu’il faut penser, aux temps les
plus anciens. Assouan est situé au niveau
de la première cataracte, à l’entrée du pays
de Kouch, que l’on connaît dorénavant sous
le nom de Nubie. À Saluga el-Ghazal sont
protégées 94 espèces d’arbustes qui existaient aux temps pharaoniques. 60 espèces
d’oiseaux y ont élu domicile, notamment l’ibis
noir, l’aigle, la poule de mer et les échassiers.
„ BEDOUIN CAMP & GUESTHOUSE
Sainte-Catherine ✆ +20 693 47 04 57
Fax : +20 693 47 00 42
www.sheikmousa.com/accommodation.
html
[email protected]
Chambres simple ou doubles.
Une vingtaine de chambres au total : la moitié
d’entre elles possèdent salle de bains, balcon,
ventilateur ou chauffage pour l’hiver, et l’autre
moitié ont 2 lits simples ou 1 lit double avec
salle de bains commune. Toutes les douches
ont l’eau chaude. Réservations sur le site.
Par ailleurs, séances de yoga et méditation
disponibles.
„ FOX DESERT CAMP
Sainte-Catherine ✆ +20 6 93 47 03 44
www.desertfoxcamp.com
[email protected]
A 1 km du village. 26 chambres entre 25 et
50 LE la nuit. Camping à partir de 10 LE.
Couverture et sourires compris.
L’endroit est très prisé. Camping tenu par
deux frères bédouins. Eau chaude et salles
de bains très propres. Restaurant. Agréable
jardin composé d’oliviers sous lesquels il est
plaisant de s’asseoir et de s’évader... Randos
et ascension du mont avec les meilleurs des
guides des environs.
„ SHEIK MOUSA
✆ +20 693 47 04 57
Fax : +20 693 47 00 42
www.sheikmousa.com
[email protected]
Randonnées. Ce guide bédouin vous fera
découvrir la beauté des sites naturels et la
culture unique de cette région. Randonnées
dans les montagnes du Sinaï, à dos de chameaux. Les cuisiniers vous accompagnent
pour rendre la rando encore plus belle et
succulente.
Transports
Le bateau est le seul moyen de rejoindre les
îles. Le prendre à Assouan. La traversée dure
15 minutes.
Pratique
„ BUREAU DU PARC DE SALUGA
EL-GHAZAL
✆ + 20 693 47 03 32
Visites autorisées de 8 h 30 à 16 h.
Toutes les informations nécessaires.
Se loger
„ BET EL橡KEREM
Assouan ✆ +20 123 84 22 18
www.betelkerem.com
[email protected]
A partir de 20 E la chambre simple, avec petit
déjeuner ; à partir de 40 E la chambre double,
avec petit déjeuner.
Neuf chambres dans cette sympathique guesthouse. Propre et calme. Chambres avec
douches et lavabos.
„ NILE DREAM
Assouan
✆ +20 123 83 77 25 – +20 110 58 97 09
www.niledream.com
[email protected]
[email protected]
A 10 minutes en bateau au sud d’Assouan.
A partir de 29 e la chambre simple, pour
1 personne, et 39 e la chambre double pour
2 personnes. Avec petit déjeuner.
Un bateau sert d’hôtel. Croisières sur le Nil,
et tout type d’excursions dont la réserve.
Très complet.
Réserve Naturelle du Lac Qaroun - ÉGYPTE √ 67
RÉSERVE NATURELLE
DE TABA
Dans le golfe d’Aqaba, cette réserve naturelle
couvre 3 590 km². Elle abrite 25 espèces de
mammifères, 50 espèces d’oiseaux rares
et 20 espèces de reptiles. Un décor naturel
préservé : mer et désert, montagnes couleur
cannelle, cavernes et tout un réseau de vallées.
RÉSERVE NATURELLE
DE ZARANIK
Située à l’extrême est du lac Bardawil, sur
la côte nord du Sinaï, la réserve de Zaranik
couvre 250 km². Elle constitue une voie de
grande importance pour les oiseaux migrateurs. 244 espèces d’oiseaux y ont été répertoriées, dont des pélicans, des sternes, des
griffons, des buses Buteo, des aigles dorés
Aquila chryseatos , des faucons.
„ BUREAU DE LA RÉSERVE DE ZARANIK
✆ +20 105 442 641
Droits d’entrée : 5 US$ par jour et par personne,
et 5 US$ par véhicule.
Informations pratiques.
„ MACCA HÔTEL
Sharia Al-Salam Street, El-Arich
✆ +20 683 35 26 32
A 30 km de la réserve de Zaranik
par la route.
Chambres doubles avec petit déjeuner à partir
de 70 LE.
Epargné par le trafic automobile voisin, Macca
Hôtel est une adresse sympathique avec de
jolies chambres équipées d’un balcon et de
salle de bains. Bon accueil. Restaurant.
RÉSERVE NATURELLE
DU LAC BARDAWIL
Situé au nord-est de la branche de Rosette
du Nil, le lac Bardawil est un lagon dont la
profondeur n’excède pas 3 mètres. Très
salé, il est séparé de la mer Méditerranée
RÉSERVE NATURELLE
DU LAC QAROUN
A l’origine, une vaste étendue d’eau qui, peu à
peu, s’est asséchée pour des raisons encore
mal établies : effondrement géologique, infiltration, forte évaporation due au réchauffement
du climat… Aux temps pharaoniques, son
niveau baissa tellement qu’Amménémès Ier
(2110 av. J.-C.) entreprit des travaux d’irrigation et de drainage qui permirent aux eaux de
remonter au niveau que nous leur connaissons
aujourd’hui.
Dans l’ensemble, le lac Qaroun est peu
profond, de 4 à 6 m en moyenne avec quelques
« fosses » d’une dizaine de mètres. Il s’étire
d’une rive à l’autre sur 42 km de longueur et
son point le plus large n’excède pas 9 km.
La salinité de ses eaux, très variable d’un
point à l’autre, ne permet pas de l’utiliser
pour l’irrigation. D’ailleurs, à son approche, la
végétation perd de son exubérance pour laisser
place à des plaines mornes et désertiques, la
rive nord n’étant qu’un vaste désert. On vous
proposera certainement une promenade sur
le lac, en barque ou en petit voilier. C’est
une excellente occasion de s’y baigner en
évitant les rives souvent boueuses. Vous
pourrez y admirer le paysage contrasté de
cette région : d’un côté, toutes les nuances
de vert d’une abondante végétation ; de
l’autre, l’aridité crue et vive des jaunes du
désert.
Transports
A 1 heure 30 par la route du Caire. Accessible
facilement.
Pratique
„ BUREAU DU LAC QAROUN
www.fayoum.gov.eg
[email protected]
Toutes les informations sur la réserve.
AFRIQUE DU NORD
„ BIR SWEIR
Taba ✆ + 20 12 84 41 39 48
[email protected]
A 30 km au sud de la ville de Taba,
en allant sur Nuweiba.
A partir de 20 US$ par jour et par personne,
avec les repas et les boissons.
Toute une série de tentes installées sur
la plage. Excellente ambiance et cadre
somptueux les pieds dans l’eau.
par un étroit banc de sable et s’étend sur
une superficie de 460 km². Il a pour but
de reconstituer la faune et la flore du lac
Menzalah. Le nom « Bardawil » est la
version arabe du nom de Baudouin, nom
de cinq rois de croisades de Jérusalem.
Le lac se situe dans une région qui, durant
la période des Croisades, a été disputée
entre le territoire du Royaume de Jérusalem
et l’Égypte.
68 ® ÉGYPTE - Réserve Naturelle du Lac Qaroun
Se loger
„ L’AUBERGE DU LAC
Medinat el-Fayoum
✆ +20 8 46 98 12 00
Chambre simple : 160 US$, double : 230 US$.
Réservation conseillée.
Une des anciennes et nombreuses résidences
du roi Farouk, transformée en hôtel 5-étoiles.
Un endroit cossu et meublé dans le plus pur
style « vieille Angleterre ». En hiver, le vrai luxe
consiste à siroter un thé à la bergamote en
se chauffant les orteils près de l’importante
cheminée. L’Auberge du Lac est, bien sûr,
l’adresse à retenir lorsque l’on veut découvrir
el-Fayoum. Luxueux mais d’une grande discrétion, son architecture s’intègre parfaitement au
lieu. Au bord du lac Qaroun, c’est un véritable
paradis, sans parler des repas, copieux et
raffinés. Heureusement son club de santé
est là qui vous tend les bras avec sa salle de
gym, son sauna, ses massages tout comme
les courts de tennis et de squash, le tout
tellement dissimulé dans la nature qu’on les
oublierait facilement pour lézarder au bord
de la piscine, un verre de carcadé glacé en
main. N’hésitez pas à discuter avec M. Wassef
Raafat, le propriétaire. Il parle très bien le
français et vous racontera l’histoire de cette
demeure…
RÉSERVE NATURELLE
DU WADI ALAQI
Située sur les bords du lac Nasser, cette
réserve de 30 000 km² a été classée au rang
de biosphère en 1993. On y dénombre plus
de 90 espèces de plantes. La faune qui y vit
est constituée d’une quinzaine de mammifères, de vipères extrêmement venimeuses,
de nombreux invertébrés et de seize espèces
d’oiseaux.
RÉSERVE NATURELLE
DU WADI RAYAN
Cette dépression est composée d’une succession d’étangs plus ou moins vastes, reliés
les uns aux autres par de petites cascades
très agréables. Située dans le sud-ouest
du Fayoum, la réserve couvre 1 792 km² et
comprend le lac supérieur, le lac inférieur,
les chutes d’eau qui les joignent, des sources
naturelles. Wadi el-Rayan existe en tant que
réserve naturelle depuis 1989 afin de protéger
la faune et la flore du secteur, constituées
entre autre de gazelles leptoceros, de fennecs,
de reptiles ainsi que de nombreux oiseaux
migrateurs. C’est devenu un lieu de baignade
très apprécié. L’eau y est moins vaseuse
que dans le lac Qaroun. Recommandé aux
amateurs de pique-nique au bord de l’eau.
Transports
Deux heures de route depuis Le Caire jusqu’à
l’entrée du parc. Sans aucun problème.
Pratique
„ BUREAU DU PARC DE WADI RAYAN
✆ +20 846 83 05 35 – www.fayoum.gov.eg
Visites autorisées de 8 h 30 à 17 h.
Informations sur la réserve au centre des
visiteurs, ouvert de 11 h à 15 h 30.
Se loger
„ ZAD AL橡MOSAFER
Village de Tunis, route de Wadi El-Rayan
✆ +20 846 82 01 80
Entre 150 et 250 LE la chambre. Restauration
et boissons à petits prix.
Egalement appelé Ecolodge de Tunis, cet
hôtel possède une douzaine de chambres
avec matelas posés à même le sol. Mobilier
en bois de palmes, pas de toilettes ni de
salle de bains dans les chambres (sauf dans
les chambres familiales), mais plusieurs à
l’extérieur. Propre, grand jardin, une piscine,
et une grande salle faisant salle de séjour et
restaurant. Cuisine excellente.
RÉSERVES NATURELLES
D’ELBA
A la pointe est du territoire égyptien, tout
proche du Soudan, les réserves naturelles
d’Elba s’étendent sur 35 600 km². Elles se
déclinent en quatre zones : les forêts côtières
de mangrove et les îles de la mer Rouge, la
région d’Al Dénib, la région du mont Elba, la
région d’Abrak. Elles comprennent vingt-deux
îles, des récifs coralliens et conservent faune
et flore de mangroves et des montagnes. On y
trouve divers animaux : chèvres de montagne,
sangliers, martres, loirs, mainates, chardonnerets, lagopèdes d’Ecosse, autruches... Les
paysages splendides de ces réserves sont peu
connus et surprennent les visiteurs.
„ BIRDING IN EGYPT
www.birdinginegypt.com
[email protected]
Propose des séjours de plusieurs jours dédiés
à l’observation des oiseaux.
Parc National de Souss Massa - MAROC √ 69
„ SHAMS ALAM BEACH RESORT HOTEL
✆ +20 122 244 49 31
Fax : +20 122 240 14 25
www.shamshotels.com/shams-alam/
[email protected]
Chambre standard à partir de 160 US$ la nuit.
Le Shams Alam est l’hôtel le plus proche de la
réserve d’Elba. Ses 160 chambres, réparties
sur deux étages, ont une vue imprenable sur la
mer et les montagnes. Son standing est celui
d’un hôtel de luxe, car il possède absolument
tout : piscine, sauna, massages, centre de
plongée, activités nautiques (windsurf), centre
de remise en forme. Nombreux bars, cafés et
restaurants. Tout en un.
Au sud-est du Caire, cette réserve couvre
60 km² de superficie. Elle s’étend sur une
trentaine de kilomètres de longueur, et autant
de largeur. Les ressources naturelles sont
remarquables dans la vallée de Digla, qui
fourmille de plantes (64 specimens recensés).
Transports
A 20 minutes du Caire par la route en prenant
la direction de Maadi puis de Zahraa el-Maadi,
facilement accessible.
Pratique
„ BUREAU DU PARC DE WADI DIGLA
wadidegla.wordpress.com
Ouvert de 8h à 18h. Droits d’entrée : 5 LE par
jour et par personne, 5 LE pour le véhicule.
Informations pratiques.
WADI EL-ASSUTI
Cette vallée, qui possède de nombreux cours
d’eau, est située au sud de Qena sur une
superficie de 1 000 km². Sa particularité est la
protection des espèces du désert, notamment
ses reptiles et de nombreux invertébrés.
MAROC
Le Maroc compte une dizaine de parcs
nationaux qui offrent aux voyageurs les
paysages les plus variés. Commençant à une
dizaine de kilomètres de l’Europe de l’autre
côté du détroit de Gibraltar, le pays s’étend
sur plus de 700 000 km2 jusqu’aux confins du
désert saharien. Il possède une double façade
maritime avec 2 900 km donnant sur l’Atlantique et 500 km baignés par la Méditerranée.
Plus qu’il n’en faut pour parcourir des paysages
aussi magnifiques que variés : montagnes,
bien sûr, avec les chaînes du Rif et de l’Atlas,
mais aussi forêts, steppes, alpages, canyons,
cascades, plages, crêtes et déserts. Le Maroc
est un pays de contrastes, le plus privilégié des
pays du Maghreb. Des oasis et des palmeraies
du Grand Sud aux forêts impénétrables du
Moyen Atlas, la géographie marocaine offre
de multiples facettes qui font de ce pays un
véritable paradis.
PARC NATIONAL
DE SOUSS MASSA
Ce parc national, crée en 1991, d’une superficie de 34 000 hectares, abrite une espèce
en voie de disparition à l’échelle mondiale :
l’ibis chauve. Notons également l’existence
de mammifères, comme les mangoustes,
les chacals, les sangliers et les gazelles,
et des oiseaux, comme les goélands, les
faucons, les cormorans et les hérons. Les
meilleurs moments pour visiter ce site exceptionnel sont le matin et le soir, de préférence
en hiver.
Transports
Au village de Had Belfa, à une heure
environ au sud d’Agadir par la route, il
faut tourner à droite en direction de Ksar
Massa. Arrivée au parc national de Souss
Massa, situé à l’embouchure de l’oued
Massa.
Se loger
„ KHAÏMA HOTEL
✆ +212 661 90 24 00
khaimahotelbio.com
[email protected]
A Douira, sur la route entre Tiznit et Agadir.
Tentes confort simple à 745 DH, double à
995 DH et triple à 1 395 DH. Tente routard à
250 DH par personne. Petit déjeuner à 100 DH,
déjeuner à 150 DH et dîner à 350 DH par
personne.
AFRIQUE DU NORD
WADI DIGLA
La vie animale y est également abondante :
cerfs, toucans, reptiles (20 espèces) dont
les tortues égyptiennes, et une douzaine
d’espèces d’oiseaux du désert.
70 ® MAROC - Parc National de Souss Massa
Des tentes berbères confortables, des repas
bio, avec, en toile de fond, la beauté de la
côte : voilà ce qui vous attend au Khaima
Hôtel Bio Découverte, à tout juste une heure
d’Agadir. Propose également des séjours de
8 jours sur les thématiques : bien-être, course
à pied, surf, pêche et découverte.
„ KSAR MASSA
Sidi R’Bat ✆ +212 6 61 28 03 19
✆ +212 6 62 80 24 85
Fax : +212 5 28 25 57 72
www.ksarmassa.com
[email protected]
Chambres simples à 1 380 DH, doubles à
1 900 DH (petit déjeuner compris).
Lorsque vous découvrirez le Ksar Massa,
vous n’éprouverez aucun regret à avoir fait
les 7 km de bonne piste qui séparent Sidi
Wassa de Sidi R’Bat. Construite à flanc de
colline, à quelques encablures d’une plage
paradisiaque, cette maison d’hôtes propose
une dizaine de chambres réparties autour
d’une piscine et portant les noms d’oiseaux
qui vivent dans la réserve de Sous Massa,
mitoyenne de la maison. Le mobilier et la
décoration sont de style beldi, c’est-à-dire
raffiné sans fioritures. Excellente literie, linge
de maison et draps personnalisés, douches
originales, taddelakt et beaux volumes pour
les chambres spacieuses, dont certaines
avec alcôve. Cuisine marocaine de qualité.
Hammam et massages dispensés par une
professionnelle. Excellente adresse.
PARC NATIONAL KHENIFISS
Situé entre Tan Tan et Tarfaya, le parc
national de Khenifiss a été classé en 2006.
Sur 18 500 hectares, il est constitué de hauts
plateaux et d’une lagune poissonneuse.
Nombreux oiseaux venus d’Europe y font
escale au cours de leur migration. On observe
notamment le tadorne casarca, la sarcelle
marbrée et le goéland d’Audoin. La végétation
du parc de Khenifiss est typique du Sahara.
„ HÔTEL AFRA
Avenue Biranzarane, Tan Tan
✆ +212 528 76 50 16
www.hotelafra.ma
[email protected]
Chambre simple à partir de 150 DH, et double
à 250 DH.
L’hôtel Afra possède 30 chambres confortables
et propre bien équipées : TV satellite, salle
de bain avec eau chaude, mini frigo, balcon.
PARC NATIONAL IRIQUI
Créé en 1994, le parc national d’Iriqui
(123 000 hectares) est situé à proximité de
Ouarzazate, dans les provinces de Zagora et
de Tata. Ses paysages désertiques sont représentatifs du sud marocain : steppe, savane
d’acacias, tamaris... Pendant l’hivernage,
nombre d’oiseaux migrateurs marquent une
halte sur le lac, en particulier les flamants
roses, les foulques et les oies sauvages. La
faune du parc est variée. Outre la gazelle
dorcas, le mouflon à manchettes, la hyène,
l’outarde houbara, on y trouve nombre de
reptiles, tels que le lézard ou le gecko. L’oryx,
l’addax et l’autruche à cou rouge y sont peu
à peu réintroduits. Le parc est une zone de
transhumance pour de nombreux nomades
qui habitent la région.
„ LES JARDINS DU DRAA
Amezrou, Zagora
✆ +212 524 84 67 66
✆ +212 661 96 99 85
www.riad-zagora.com
[email protected]
Chambre double avec petit-déjeuner : 80 E en
basse saison, et 100 E en haute saison (du
1er au 30 avril, et du 1er octobre au 31 octobre) ;
double en demi-pension : 100 E en basse
saison et 120 en haute saison.
Très beau riad, proposant 7 chambres
spacieuses et climatisées autour d’un
patio arboré et d’une charmante piscine.
Excursions sur demande : hammam,
randonnée, bivouac... Possibilité de demipension.
„ LA PERLE DU DRAA
Zagora
✆ +212 524 846 210
Fax : +212 524 846 209
www.perledudraa.ma
[email protected]
Route de M’hamid,
à 4 km du centre de Zagora.
Chambre simple à 30 E en basse saison,
et 33 E en haute saison. Chambre double
à 38 E en basse saison et 44 E en haute
saison. Triple à 52 E en basse saison et
58 E en haute. Basse saison de juin à août,
et novembre/décembre.
Très bel établissement avec piscine.
Excellente cuisine marocaine. Organise
des excursions dans l’Iriqui, mais propose
aussi des départs depuis Ouarzazate et
Marrakech.
Parc National d'Irfrane - MAROC √ 71
PARC NATIONAL
D’AL HOCEIMA
„ HÔTEL AMIR PLAGE
Plage du Matadero, Al-Hoceima
✆ +212 5 39 98 32 90
✆ +212 661 49 57 86
Fax : +212 539 98 53 48
www.hotelamirplage.com
Chambre simple : 50 E en basse saison,
et 80 E en haute saison. Chambre double :
60 E en basse saison et 100 E en haute
saison.
Cet hôtel est situé à deux pas de la plage,
entre Tetouan et Nador. C’est une base idéale
pour pratiquer la plongée en Méditerranée.
Accès à la plage, kayaks à disposition. L’hôtel
organise la plongée.
„ HÔTEL LA PERLA
Avenue Tarik Ibnou Ziyad,
Al-Hoceima
✆ +212 539 984 513
Fax : +212 539 984 512
www.hotelperlamorocco.com
Chambre simple à 70 E, double à 85 E, minisuite à 90 E, et suite à 140 E.
Situé en plein cœur de la ville d’Al-Hoceima,
l’hôtel La Perla a récemment été rénové. Il
propose 30 chambres au confort moderne
(wi-fi, climatisation, télévision satellite) dans
une tour en verre.
Région très fréquentée par les athlètes de haut
niveau pour les bienfaits de l’entraînement en
altitude, et ancien repaire du demi-fondeur
marocain Hicham El-Guerrouj du temps de
sa splendeur et de ses médailles olympiques
et mondiales, Ifrane et son parc, à 60 km au
sud de Fès, occupe, sur 53 000 hectares, la
quasi-totalité de la portion occidentale du
Moyen Atlas central. Réputé pour sa forêt de
cèdres et de chênes, le parc d’Ifrane a un relief
composé de moyennes montagnes constituées
de calcaires. Terre de forêts, beauté de ses
paysages : Ifrane est un joyau, et les Marocains
en ont de plus en plus conscience. Le parc
est habité par d’importantes populations de
macaques et de cerfs de Berbérie, une espèce
réintroduite au début des années 1990. Y vivent
également certains rapaces et l’écrevisse à
pied rouge. Entre 600 à 700 plantes ont été
recensées par les botanistes.
„ GÎTE DAYET AOUA
Route des lacs, Ifrane
✆ +212 5 35 60 48 80
✆ +212 661 35 12 57
www.gite-dayetaoua.com
Rive ouest. A 20 km au nord d’Ifrane
et à 40 km du parc environ.
Capacité d’accueil limitée à 18 personnes.
Conseillé de réserver. Plusieurs formules : à
partir de 300 DH la nuit pour 3 personnes, avec
petit déjeuner ; chambre en demi-pension pour
2 personnes à partir de 270 DH. Restauration
et activités sur place.
Superbe petite maison au milieu d’une bassecour impressionnante, où oies et paons se
pavanent dans le verger. Ce sont les hôtes
qui composent leur programme et la formule
séduit toute l’année, peu importe la saison.
5 chambres et suites de très bon goût.
„ MICHLIFEN IFRANE SUITES & SPA
Avenue Hassan II, Ifrane
✆ +212 535 86 40 00
Fax : +212 535 86 41 41
www.michlifenifrane.com
Pour 2 personnes : suite de luxe, côté piscine,
à partir de 500 E la nuit ; suite de luxe, côté
forêt, à partir de 425 E. Suite ambassadeur,
côté piscine, à partir de 780 E la nuit ; suite
ambassadeur, côté forêt, à partir de 660 E.
Il n’y a pas de mot pour qualifier ce nouvel
établissement grand luxe en plein coeur
d’Ifrane : c’est vraiment magique et d’une
originalité rare. Différents types d’architecture
et de cuisine. Le luxe, avec un L majuscule.
AFRIQUE DU NORD
Au nord-est du pays près de la ville du même
nom, ce parc reflète à merveille la beauté des
paysages de la côte nord marocaine avec ses
falaises qui surplombent la mer. D’une superficie de 47 000 hectares, il se caractérise par
ses paysages et sa biodiversité : nombreuses
grottes, gorges profondes et étroites, et une
eau de mer limpide. On retrouve dans ces
eaux d’une clarté incroyable une faune qui
englobe les cnidaires, les annélides, les
mollusques, les crustacés, et les échinodermes. Les mammifères marins, eux aussi,
ne sont pas en reste avec notamment la
présence dans le parc de trois espèces de
dauphins : le dauphin commun, le dauphin
bleu et blanc et le grand dauphin. Ce qui,
en un seul lieu, constitue un fait singulier
en Méditerranée. Le parc présente enfin un
intérêt ornithologique puisque 69 espèces
d’oiseaux y sont dénombrées, dont une des
plus grandes concentrations au monde de
balbuzard pêcheur. Il sert également de refuge
à des espèces très rares telles que le phoque
moine et le goéland d’Audouin.
PARC NATIONAL D’IFRANE
72 ® MAROC - Parc National de Khenifra
PARC NATIONAL
DE KHENIFRA
Le parc national de Khenifra, qui s’étend sur
près de 200 000 hectares, est le dernier né des
parcs marocains. Sa création récente remonte
en effet à 2008. Elle vise à répondre à l’urgence
des menaces pesant sur les ressources naturelles de la région du Moyen Atlas. Voisin
de deux parcs nationaux, celui d’Ifrane et
du Haut-Atlas Oriental, ce parc se distingue
par ses cèdres de l’Atlas, qui composent en
majorité ses forêts avec les chênes verts et
zènes, et les pins maritimes. Enfin, d’un point
de vue faunique, cette aire protégée regorge
de « merveilles » de la nature : panthère, hyène
rayée, chacal, aigle royal, et singe. Y vivent
également quelques espèces de sangliers,
des perdrix gambra, des grives, des lièvres,
et des renards.
„ ATLAS ZAYANE
Cité Al-Hamal, Khénifra
✆ +212 535 526 020
Fax : +212 535 586 532
www.hotelsatlas.com
A partir de 80 E la nuit.
L’hôtel appartient au groupe hôtelier Atlas
Hospitality. Grandes chambres avec salle
de bains, TV, AC. Très bien doté : piscine,
massages, terrains de sport. Une très bonne
adresse pour récupérer.
PARC NATIONAL
DE TALASSEMTANE
Depuis Ras el-Maa, on monte par un petit sentier
qui conduit à la mosquée ou par la piste derrière
le camping, de l’autre côté de Chefchaouen. On
se retrouve rapidement en pleine nature, habitée
par de nombreuses espèces autochtones. Le
parc national de Talassemtane s’étend sur une
superficie proche de 60 000 hectares. C’est un
excellent point de départ pour atteindre le plus
haut sommet de la province de Chefchaouen
ainsi que la fascinante côte méditerranéenne.
Ce parc naturel est l’entité écologique la plus
originale de la chaîne du Rif et du Maroc en
général, en raison de la grande biodiversité qu’il
présente à travers des complexes (sols, climat,
flore) et groupements végétaux exceptionnels. Le paysage montagnard domine le parc,
avec une orographie importante aux sources
abondantes. La dorsale calcaire qui constitue
l’ensemble des reliefs du parc représente le
plus important aquifère du Rif. Cet aquifère
est de type karstique, ce qui se traduit par une
abondance d’avens, de grottes et de lapiaz.
Le secteur du parc alimente principalement
les bassins versants méditerranéens, avec la
constitution de formidables réservoirs d’eau
au sein du massif calcaire. Outre les fameuses
sapinières, le parc comprend le cèdre, le pin
noir, le houx d’if, l’érable, le chêne zen, le chêne
vert, l’alisier, le saule et le genévrier oxycèdre.
Le pin maritime occupe 1 500 hectares. Le Rif
est une région d’élevage traditionnel à base
de caprins. Ces derniers sont actuellement en
régression, suite notamment à la disparition
progressive des forêts.
„ BUREAU DU PARC DE TALASSEMTANE
www.parctalassemtane.com
Animations pédagogiques pour les enfants,
écomusée de sensibilisation à l’environnement
et informations.
CAIAT LOUNGE REFUGE
Km 12 DR Taghazout,
CR El Oued Beni Hassane,
route Chefchaouen – Oued Laou
Chefchaouen ✆ +212 6 66 28 87 15
✆ +212 5 39 70 77 51
✆ +212 671 854 997
www.caiat.com – [email protected]
De 160 à 300 DH par personne, petit déjeuner
inclus et de 260 à 400 DH par personne en
demi-pension.
« Aucune règle, aucun ordre, juste le renouvellement du lien élémentaire avec la Nature » : tel
est le leitmotiv de Caiat, refuge écotouristique
du parc naturel de Talassemtan. Vous dormirez
dans d’anciennes bergeries, très propres et
simplement, mais joliement, décorées. Caiat
propose aussi un retour aux sources en organisant des randonnées dans les environs. Ils
peuvent créer un itinéraire sur mesure, selon
vos envies, et vous permettre de dormir chez
l’habitant, dans de petits villages perdus dans
le Rif. Authentique.
10
„ GÎTE TALASSEMTANE
Zaouiya Habteene, commune de Bab Taza
✆ +212 672 74 33 47
✆ +212 655 83 84 49
www.gitetalassemtane.com
180 DH par personne, avec petit déjeuner.
250 DH en demi-pension, et 350 en pension
complète.
Fatima et sa famille vous hébergent dans un
gîte traditionnel du Rif. Toutes sortes d’activités sont proposées : initiation à l’artisanat, à
la culture, activités physiques sur les sentiers
des environs... Un beau séjour en immersion
dans la culture locale de cette partie du Maroc.
Parc National de Toubkal - MAROC √ 73
PARC NATIONAL
DE TAZZEKA
„ BUREAU DU PARC DE TAZZEKA
✆ +212 535 280 096
Fax : +212 535 673 788
www.tazekka.com
Toutes les informations sur les randonnées à
faire, avec leurs itinéraires, y sont disponibles.
„ GÎTE DAYET CHIKER
A Douar Chiker,
non loin du village de Bab Boudir
✆ +212 667 64 06 26
Dortoirs avec matelas.
Situé non loin du gouffre de Friouato, ce gîte
est tenu par Mostapha, un guide de montagne
chevronné. Ambiance sympathique. Parfait
comme base pour explorer la région de
Tazzeka.
„ GOUFFRE DE FRIOUATO
✆ +212 612 105 312
www.tazekka.com/gouffre.htm
L’entrée du gouffre est ouverte de 7h à 20h
toute l’année. Le tarif pour une personne est
de 5 DH et la place de parking 3 DH. Une visite
guidée coûte entre 100 et 150 DH.
Le gouffre de Friouato est incontestablement
un lieu à visiter. Niché dans le parc, il se
présente sous la forme d’un cratère de 20 m
de diamètre. La lumière pénètre dans ce vaste
creux et illumine, avec de multiples couleurs,
PARC NATIONAL
DE TOUBKAL
A 70 kilomètres de Marrakech, ce parc
qui porte le nom du plus haut sommet du
Haut-Atlas est époustouflant à tout point de
vue. Créé en 1942, c’est est le plus ancien
parc du Maroc. Il couvre une superficie de
38 000 hectares et se situe dans la partie
centrale du Haut-Atlas, entre les vallées du
N’Fiss et celle de l’Ourika à l’est. Atteignant
4 167 m au Mont Toubkal, le point culminant
d’Afrique du Nord, le parc s’étale sur une
grande zone d’altitude qui lui confère une très
grande diversité. Plateaux, falaises, gorges,
vallées verdoyantes, forêts : la flore, tout
comme la faune, y trouve incontestablement
son compte pour se développer et se diversifier. Parmi les espèces recensées, citons le
mouflon, l’aigle royal, l’aigle de Bonelli, l’aigle
botté, et le circaète Jean le Blanc. Le massif
du Toubkal est un des lieux mythiques des
treks au Maroc depuis de longues années,
ce qui peut en faire un endroit surfréquenté
durant la saison estivale. Il existe, cependant,
de nombreuses offres de randonnées permettant de découvrir le parc et ses villages,
dans une approche responsable à l’écart
des foules.
„ DAR TASSA
Ouirgane
✆ +212 524 484 312
✆ +212 667 852 768
www.dartassa.com
[email protected]
A Asni, à 15 km de l’entrée du parc.
Chambre double avec petit déjeuner à 40 E, et
à 55 E en pension complète, mais avec salle
de bains commune avec les autres chambres.
Comptez 75 E en pension complète pour une
chambre avec salle de bains privée.
Tout proche du parc de Toubkal, Dar Tassa
propose aussi des randonnées en montagne.
Très belles chambres bien équipées, confort
garanti. Une excellente adresse pour se poser
et explorer cette très riche région du Maroc.
„ ECOTOURISME TREK MAROC
www.ecotourisme-trek-maroc.com
[email protected]
AFRIQUE DU NORD
Créé à l’origine en 1950 sur une superficie de
680 hectares, le parc de Tazzeka est connu
pour ses très belles futaies de cèdres, qui
poussent sur les flancs des massifs. Etendu
aux autres forêts de chênes, le parc couvre
aujourd’hui une superficie de 12 000 hectares.
Localisé au sud-ouest de Taza, dans le
Moyen-Atlas oriental, il comprend le massif
du Tazekka à l’ouest et le massif de Bab
Bou-ldir à l’est. Le parc n’héberge pas autant
d’espèces que d’autres parcs nationaux
marocains, comme ceux de Souss-Massa,
et d’Al-Hoceima par exemple. Bien que les
observations du gypaëte et de la salamandre
y soient possible, on retient surtout ses forêts,
ses paysages variés et ses panoramas au rang
de ses attractions. Le Tazzeka ne subit encore
pas trop de dégradations : si ce n’est peut-être
le versant est du Tazekka et les environs de
la Dayat Chiker, qui sont surpâturés. La forêt
de cèdres du Tazekka est bien respectée par
les populations locales, il en va presque de
même pour l’ensemble du domaine forestier
de cette région.
les parois du cratère. N’ayons pas peur de le
dire, le spectacle offert est réellement sublime
et mérite d’être photographié. Equipements
et matériels de spéléologie en location à
l’entrée du gouffre.
74 ® MAROC - Parc National du Haut Atlas Oriental
PARC NATIONAL
DU HAUT ATLAS ORIENTAL
Situé entre la localité d’Imilchil et celle de
Jbel Aberdouz, le parc national du Haut-Atlas
est un territoire vaste de 49 000 hectares
dominé par des formations calcaires. On peut
distinguer trois zones : le plateau des lacs
Isli et Tislit à l’ouest, la zone montagneuse
au centre, et l’arête d’Aberdouz à l’est. La
biodiversité y est absolument des plus riches :
vastes forêts de cèdres, de chênes verts, de
genévriers ; grandes étendues de steppes,
au-dessus de 3 000 m. Enfin, on y trouve de
très nombreux troupeaux de mouflons, animal
devenu d’ailleurs l’espèce symbole du parc.
„ ABDELTIZI
✆ +212 524 49 20 68
✆ +212 616 56 69 18
www.abdeltizi.com
Voyages et randonnées dans le sud marocain.
Propose de nombreux circuits de marche de
plusieurs jours. Dans le cas du Haut-Atlas
oriental, 10 jours de marche avec départ et
arrivée à Fez par les sommets du Haut-Atlas,
dont l’ascension du Mont Ayachi (3 700 m).
Bonne condition physique demandée.
TUNISIE
La Tunisie fait partie intégrante de l’espace
méditerranéen aux paysages multiples. Les
steppes, le désert, les forêts, la mer s’y
côtoient. Le pays s’emploie à préserver en
priorité ce patrimoine riche et fragile. Une
véritable culture de l’environnement est née de
laquelle dépend le bien-être des générations
actuelles et à venir.
„ ONAGRI
30, rue Alain-Savary, Tunis
✆ +216 71 801 055
Fax : +216 71 785 127 – www.onagri.tn
Présentation de la faune, de la flore et des
écosystèmes des parcs tunisiens.
PARC NATIONAL CHAAMBI
A 17 km à l’est de Kasserine. Des espèces
animales rares peuplent ce parc constitué
de pins d’Alep (mouflons, gazelles des
montagnes, chats sauvages, mais aussi
chacals et sangliers). Au total, 24 espèces
de mammifères et 16 de reptiles et de batraciens, ainsi que des groupements végétaux
régionaux (100 espèces). Il s’étend sur plus
de 6 000 hectares et renferme le plus haut
sommet de la Tunisie (1 500 m d’altitude).
„ HÔTEL AMAIDRA
232, avenue du 7-Novembre, Kasserine
✆ +216 77 477 397
Fax : +216 77 477 397
Capacité de 57 lits, 2-étoiles. Compter 20 DT
par personne avec petit déjeuner.
Un hôtel très simple pour dépanner, avant et
au retour du parc Chaambi, dans le centre
de Kasserine.
PARC NATIONAL
DE L’ICHKEUL
Jadis réserve de chasse sous la dynastie des
Hafsides, le parc est inscrit au patrimoine
mondial de l’Unesco depuis 1980. Situé au
sud-ouest de Bizerte, le plus célèbre parc
national de Tunisie et son lac de plus de
9 000 hectares séduisent avant tout par leur
magnifique cadre montagneux, alors que leurs
abords immédiats sont quelconques et les eaux
du lac, troubles. On obtient de beaux points de
vue par la route de Teskraïa, au nord, ou par la
petite route qui grimpe à droite, entre Menzel
Bourguiba et Mateur, au-dessus de la rive sud.
Le parc, à l’ouest, est dominé par un volcan
éteint. Classé « réserve naturelle », il est sous
la protection du WWF (Wild World Foundation).
Des canards, qui émigrent pour l’hiver afin de
trouver une température clémente, y prospèrent en cette saison. Le musée du WWF est
aménagé dans une jolie construction parée de
mosaïques, surmontée de dômes turquoise.
„ BIZERTA RESORT****
Route de la corniche
Sidi Salem, Bizerte
✆ +216 72 436 966
Fax : +216 72 422 955
www.bizertaresort.com
[email protected]
Sur la plage à 700 m au nord de la casbah.
A 8 km du parc de l’Ichkeul.
A partir de 68 DT avec petit déjeuner et de
89 DT en demi-pension en basse saison pour
une chambre double avec vue sur la ville.
Ajoutez 3 DT pour la même chambre, mais
avec vue sur mer.
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PARCS ET RESERVES D'AFRIQUE 2012
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