L`ESPUM tient sa deuxième assemblée Changer les

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Dans ce numéro
VOLUME 5, NUMÉRO 4
23 OCTOBRE 2008
NO 5
www.santemontreal.qc.ca
JUIN 2009
AUGMENTER
LES CAPACITÉS
EN eurs de l’institut, soit la recherche sur les systèmes de santé, les déterminants sociaux
Cinq thématiques retiendront
l’attention
des cherch
........ 2la santé mondiale et la valorisation des connaissances. L’IRSPUM mobilise, à la
INTERVENTIONNELLE
de la santé, les impacRECHERCHE
ts environnementaux
sur la santé,
fois, des chercheurs qui sont localisés sur le campus de l’Université de Montréal que dans des centres de recherche tel le CRCHUM avec
son secteur en santé des populations. Le nouvel institut représente l’un des plus grands regroupements du genre au Canada et le plus important dans la francophonie mondiale.
DEUXIÈME COLLOQUE DES
FINISSANTS À LA MAÎTRISE
QUÉOPS-I ...................................... 4
L’ESPUM tient sa deuxième assemblée
Les membres de l’École étaient conviés le 2 juin dernier à la deuxième assem‐
blée de l’ESPUM. L’exercice a permis de faire le point sur l’évolution de diffé‐
rents dossiers tels que les futurs locaux et la mise en place de l’Institut de re‐
cherche. De plus, afin d’accélérer la mise en place d’une École autonome et diplômante, cinq comités de travail portant sur l’enseignement, la recherche, la valori‐
sation et le transfert des connaissances, la gouverne ainsi que les finances seront mis en place. « Ces groupes amorceront leurs travaux sous peu et des consulta‐
tions sur leurs recommandations auront lieu dans le courant de l’automne » précise Richard Massé. L’objectif est d’obtenir l’approbation des instances universitaires à l’hiver et au prin‐
temps 2010. Trois nominations Les membres ont également eu l’occasion de se prononcer sur trois propositions de candidatures pour les postes de directeurs de fonction. Jean‐Louis Denis devient donc direc‐
teur de la recherche à l’École et direc‐
teur de l’IRSPUM. Lise Gauvin oc‐
cupera le poste de directrice de l’enseignement alors qu’Andrée De‐
mers assumera le rôle de directrice‐
adjointe de l’IRSPUM. Le mandat de ces personnes est d’une durée de quatre ans et fera l’objet d’une révi‐
sion après trois ans. Changer les pratiques obstétricales en Australie
Dans notre dernière édition, nous vous parlions de la publication des résultats de recherche de Marie Hatem (professeure agrégée au Département de médecine sociale et préventive) et de son équipe sur les bienfaits des soins prodigués par les sa‐
ges‐femmes. Or les conclusions de cette étude publiée dans Cochrane se sont révélées tellement convaincantes qu’elles ont contribué à changer les pratiques obstétricales en Australie. En effet dans son budget déposé le 13 mai dernier, le gouverne‐
ment Australien a annoncé une série de mesures qui faciliteront l’accès aux‐sages femmes pour l’ensemble des Australiennes. Ces mesures vont du remboursement des frais des soins à l’implantation de centre de maternité dans différentes régions du pays. Ce sont les recherches de Mme Hatem et de son équipe ainsi que le travail de différents groupes d’intérêt auprès du ministre de la santé Australien qui ont permis d’implanter ces mesures novatrices. L’étude démontrait que les femmes prisent en charge par une sage‐femme tout au long de leur grossesse nécessitaient moins d’hospitalisation et avaient moins recours à l’épidurale et à d’autres formes d’antidouleur durant le travail. Elles étaient de plus moins sujettes à la dépression post‐partum et aux troubles anxieux après l’accouchement. Page 2
NO5 Augmenter les capacités en recherche
interventionnelle
À l’heure actuelle, on dispose de peu de données probantes sur l’efficacité des programmes ou politiques destinés à améliorer la santé des populations. C’est la raison pour laquelle les Instituts de recherche en santé du Canada ont lancé l’Initiative de recherche intervention‐
nelle en santé des populations (PHIRIC). Alors que les approches cliniques et en laboratoire cherchent à comprendre la maladie comme telle, la recherche interventionnelle en santé des popula‐
tions vise plutôt l’élaboration et la mise en œuvre de solutions. Louise Potvin, professeure au Département de méde‐
cine sociale et préventive et titulaire de la Chaire Approches communautaires des initiatives de santé FCRSS/IRSC (CACIS) œuvre au sein de cette initiative en compagnie d’autres chercheurs. « PHIRIC a été mis sur pied afin de déve‐
lopper des capacités de recherche spécifiquement dans ce domaine ainsi que des mécanismes de financement » affirme‐t‐elle. Le projet, qui s’échelonnera sur 10 ans, regroupe plusieurs acteurs clés dans le domaine de la prévention et de la recherche en santé et est doté d’un budget de plusieurs millions de dollars. Il augmentera non seulement significati‐
vement les connaissances, mais permet‐
tra aussi de coordonner les efforts et les ressources au niveau national afin d’accroître le nombre et la qualité des études cherchant à déterminer des méthodes d’intervention efficaces pour solutionner les problèmes de santé des populations. Louise Potvin s’intéresse tout particuliè‐
rement aux rapprochements qui pourraient être effectués avec la recherche évaluative et aux avantages de l’intégration de méthodes de recher‐
che appliquées provenant d’une variété de disciplines. « L’utilisation de métho‐
des scientifiques permet d’obtenir des données fiables sur les effets concrets des interventions en santé des popula‐
tions. Les décideurs et praticiens bénéfi‐
cieront ultimement d’outils pour élabo‐
rer des politiques ou des programmes appropriés » conclut Mme Potvin. ÉSPUM ZOOM
JUIN 2009 Étudiants recherchés
Création d'un chapitre de l'IHI
Open School for Health Professions à l’Université de Montréal
L'IHI Open School for Health Profes‐
sions est une initiative de l'Institute for Healthcare Improvement dont la mis‐
sion consiste à intégrer des questions reliées à la sécurité des patients dans la formation des futurs leaders en san‐
té et d'encourager l'approche interdis‐
ciplinaire. À cette fin, diverses activités de forma‐
tion sont offertes, dont des cours en ligne, par des sommités mondiale. Les étudiants peuvent également obtenir un certificat en sécurité des patients et en amélioration de la qualité. On dénombre actuellement plus de 70 chapitres l'IHI Open School for Health Professions à travers le monde. Avec cette initiative, l'Université de Mon‐
tréal rejoint des universités telles que Harvard, Yale, John Hopkins et l'Uni‐
versité de Toronto. Si la qualité et la sécurité des soins vous intéressent, communiquez avec : Anaïs Tannon ([email protected]) ou Georges Thiebaut ([email protected]). Brèves…
Thomas Peyret présente ses résultats lors d’un symposium organisé par la National Academy of Sciences Thomas Peyret, étudiant au Ph. D en santé publique, option toxicologie et analyse du risque, a présenté ses résul‐
tats de recherche lors d’un symposium organisé par la National Academy of Sciences des États‐Unis. La thématique de ce symposium portait sur le change‐
ment de paradigme en toxicologie et analyse du risque au 21e siècle. M. Peyret a développé un modèle de simu‐
lation pour prédire l'accumulation de polluants au niveau cellulaire chez l'humain. Il travaille sous la supervision de Kannan Krishnan, profeseur au Département de santé environnemen‐
tale et santé au travail. Banquet de l’ADASUM Plus de 70 personnes ont pris part au Banquet de l’ADASUM le 30 avril dernier. Cette année, l’Association ac‐
cueillait le Dr Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux du Qué‐
bec. On a également remis le Prix Hommage Gilbert‐Blain qui souligne les efforts d’un ou d’une diplômée au sein de l’Association. Cette année le Prix a été remis à Najia Hachimi‐Idrissi. Visitez le site de l’ADASUM en cliquant ici pour
r obtenir davantage de détails et voir les photos de la soirée. Page 3
NO 5 JUIN 2009 ÉSPUM ZOOM
Vers la création d’un programme de résidence en
santé du travail
Avouons‐le d’entrée de jeu, la percep‐
tion qu’ont les médecins de la médecine du travail n’est pas toujours positive. « Bien souvent, on ne voit que les aspects administratifs de la pratique » explique le Dr Louis Patry, spécialiste en médecine du travail au Département de santé environnemen‐
tale et de santé au travail. «Il faut donc faire un effort de promotion pour faire ressortir les axes cliniques et préventifs du champ de la pratique médicale » ajoute‐t‐il. Le Dr Patry élabore actuellement une formation post‐doctorale en médecine du travail à l’Université de Montréal. «Au Québec, la spécialité n’est pas re‐
connue alors que c’est le cas pour le reste du Canada. On observe, par ail‐
leurs, une pénurie de médecins formés en médecine du travail et de l’environnement » note Dr Patry. Pourtant, dans la littérature, on rap‐
porte que 20 % des consultations en médecine familiale sont effectuées pour des problèmes reliés à des fac‐
teurs professionnels ou environne‐
mentaux. À l’heure actuelle, les méde‐
cins ne disposent pas nécessairement de connaissances suffisantes pour évaluer adéquatement l’impact sanitaire du milieu de travail ou envi‐
ronnemental du patient et ne sont pas suffisamment au fait du rôle qu’ils peuvent jouer en termes de préven‐
tion. Réévaluer le rôle «Même si le rôle du médecin consiste d’abord et avant tout à protéger la santé de son patient, affirme le Dr Patry, il doit aussi dans un contexte de médecine du travail, contribuer à la protection de la santé des autres travailleurs en signalant à la santé publique les mi‐
lieux potentiellement dangereux.» Un médecin mieux formé sera davantage en mesure d’agir comme agent d’influence auprès des entre‐
prises et des décideurs. Avant de devenir réalité, ce programme doit recevoir l’aval du Collège Royal de médecine du Canada. Actuellement, on procède à la définition des apprentissages et compétences et à l’élaboration du corpus de cours. Il faudra aussi organiser les stages et surtout, sensibiliser les étudiants potentiels à l’intérêt que représente cette spécialisation. «Nous recevons un appui de taille de l’Université, mentionne Dr Patry, et je suis convaincu que le développement de ce programme renforcera significa‐
tivement la pratique de la médecine du travail. » Le Zoom fera relâche
en juillet et août. Il sera de retour à compter de septembre
Partagez vos projets en
santé internationale
Dans le cadre de son 20ème anniver‐
saire, l’Unité de santé internationale (USI) décerne un prix spécial à la meilleure communication affichée mettant en lumière une action de soutien technique, une recherche, une expérience, une formation ou toute autre initiative à caractère in‐
ternational. Cliquez ici pour obtenir davantage d’information. Page 4
NO 5 JUIN 2009 ÉSPUM ZOOM
Deuxième colloque des finissants à la maîtrise Quéops-i
Le 5 juin dernier, les finissants à la maîtrise Quéops‐i présentaient leurs travaux devant leur professeure bien sûr, mais aussi devant plus de 70 professionnels du réseau venus les entendre dans le cadre de ce deuxième colloque. Pour les étudiants, cette journée symbolise en quelque sorte l’aboutissement de leurs efforts des 18 derniers mois. Pour Marie‐Pascale Pomey, directrice du programme et professeure agrégée, c’est plutôt l’occasion de leur offrir une ultime expérience pédagogique tout en leur permettant d’échanger dans un cadre qui dépasse largement la sphère académique. Il y a quelques années, Marie‐Pascale Pomey souhaitait proposer à ses étudiants une alternative à la traditionnelle présentation de fin d’études « Je voulais amener les étudiants à formaliser leur travail de synthèse, à le vulgariser et à le présenter de manière synthétique devant un public autre que celui avec lequel ils sont habitués d’échanger » dit celle qui dirige ce programme depuis ses débuts sous forme de maitrise. « C’est alors que l’idée d’organiser un colloque qui réunirait les professionnels du milieu et les étudiants s’est imposée ». La deuxième édition du colloque a attiré au Pavillon Mont‐Royal un bon nombre de professionnels du réseau, principalement des directeurs de la qualité d’établissements de santé. « Ces personnes viennent pour connaître les sujets auxquels les étudiants s’intéressent et voir s’ils pourraient les intégrer à leur pratique. Ils viennent aussi pour repérer des candidats potentiels aux postes qu’ils ont à pourvoir dans leur organisation » précise Mme Pomey. Ils ont pu aussi assister à une conférence de Maitre Ménard, avocat spécialisé en droit de la santé. Mais au‐delà des occasions de réseautage que représente cet événement, l’expérience en elle‐même se révèle extrêmement formatrice. « Présenter son sujet de maîtrise sous forme de poster exige d’en dégager les axes prioritaires» explique Nathalie Contentin, finissante de la cohorte 2008‐2009 et responsable du service Qualité d’un centre de lutte contre le cancer à Rouen. « Il faut aussi savoir cibler le public auquel on s’adresse et Marie-Pascale Pomey et la cohorte des finissants à la maîtrise Quéops-i
2008-2009
adapter son discours en conséquence. Heureusement, les interactions avec les gens permettent de se réajuster » ajoute Mme Contentin. Aux yeux de Yamama Tanim, également finissante à la maîtrise Quéops‐i et conseillère en gestion des risques au CHUM, les compétences de vulgarisation acquises grâce au colloque s’avèrent des plus utiles dans le milieu professionnel « les gens aujourd’hui disposent de peu de temps. Il faut aller droit au but et utiliser le moins de mots possibles sans altérer le sens du message » déclare‐t‐
elle. « Nos étudiants sont hyper‐motivés et connaissent bien, pour la grande majorité d’entre eux, le système de santé. La qualité de leurs présentations contribue grandement au succès du colloque » affirme la directrice du programme. Et comme l’événement est en passe de devenir une tradition, vous pouvez d’ores et déjà bloquer à votre agenda le premier vendredi du mois de juin 2010 pour assister aux présentations de la prochaine cohorte. Page 5
NO 5 JUIN 2009 ÉSPUM ZOOM
Nouvelles technologies et soulagement de la faim
Une conférence au siège de l’ONU dresse le bilan de la situation
Un aperçu des participants à la conférence
ÉSPUM ZOOM est publié par l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ÉSPUM), sous la direction de Richard Massé. Édition/Rédaction: Nathalie Vaillancourt, responsable des communications Vous avez des questions ou des commentaires? [email protected] Site internet de l’École: www.espum.umontreal.ca Les nouvelles technologies ont‐elles une influence sur la sécurité alimentaire et l’accès à la nourriture de base pour les personnes défavorisées ? C’est le thème qu’a choisi d’approfondir Béatrice Godard, professeure au Département de médecine sociale et préventive, dans le cadre d’une conférence qu’elle a co‐organisée avec le Appignani Bioethics Center au siège de l'ONU à New York. L’événement se déroulait le 22 et 23 mai dernier et rassemblait des conférenciers de haut calibre provenant de différentes disciplines, ce qui a permis d’obtenir des points de vue très diversifiés sur la question. D’après la littérature, le L’utilisation des technologies en développement de nouvelles agriculture soulève également de technologies et de nouveaux nombreux enjeux éthiques règlements sanitaires en agriculture principalement en ce qui a trait à la ont indéniablement contribué à justice sociale. La conférence a permis améliorer l’innocuité des aliments. d’aborder, sous cet angle, des thèmes Toutefois en ce qui a trait à variés comme les effets de la l’accessibilité, de nombreux progrès recherche en génomique dans sont encore à faire. Par exemple, l’agriculture et ses différentes autant dans des pays émergents que applications en nutrition, les effets de dans des pays très pauvres, des la production d'organismes populations n’ont pas ou n'ont plus génétiquement modifiés sur accès à des aliments de base comme le l'autonomie productive des riz ou autres céréales. De même, dans populations et leur bien‐être, ou des pays industrialisés, des populations encore les besoins des populations défavorisées ne parviennent pas à se démunies et les stratégies qui peuvent nourrir convenablement. On le voit être mises en place afin d'y répondre. d’ailleurs ici à Montréal, alors que Sous l'auspice de l'ONU, l’objectif de la plusieurs enfants arrivent à l’école le conférence était d’identifier et ventre vide, rapporte la professeure d'envisager des solutions concrètes Godard. visant à soulager la pauvreté et la faim C'est que les technologies en dans le monde. Bien‐sûr, tel que le agriculture, plus précisément en agri‐
rapporte Béatrice Godard, il s’agit d’un génomique ont accentué la rareté des travail de longue haleine. Mais déjà, aliments pour certaines populations, des initiatives à petite échelle comme notamment parce que les productions celles entreprises par des ONGs en agricoles ont été réorientées afin de partenariat avec des initiatives locales produire des biocarburants ou des donnent des résultats encourageants aliments destinés à l'exportation vers « Il faut redonner un pouvoir les pays industrialisés. Ces d’autonomie aux populations afin réorientations dans les productions ont qu’elles aient les moyens de se des conséquences importantes, prendre en charge. Sinon, la puisqu’elles créent un débalancement situation actuelle perdurera, à des entre l’offre et la demande, ce qui se coûts très élevés et avec une efficience traduit concrètement par une hausse très relative » conclut Béatrice des prix. L’Organisation des Nations Godard. unies estime que ces augmentations ont une conséquence directe sur les habitudes de vie et la santé de plus de 100 millions de personnes à travers le monde. 
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