Vendredi 4 Mars 2005 – 8h30 – Visite au collège Jacques Brel La filière SEGPA (Monsieur Corrochano) Présentation du collège Jacques Brel et de la section SEGPA Le collège Jacques Brel accueille des enfants, venant des quartiers des Rêpes, du Montmarin (Zone urbaine sensible) et du secteur rural, dont 50% des familles sont défavorisées. Cet établissement compte 430 élèves dans le cursus général (de 11 à 15 ans : 6ième, 5ième, 4ième, 3ième) et 140 en SEGPA (Section à enseignement général et professionnel adapté, de la 6ième à la 3ième ). Ce type de section existe depuis 1966 (la dénomination à l’époque était « Section d’éducation spécialisée » et a évolué vers la SEGPA en 1989. Le changement de catégorie au niveau de la déficience intellectuelle en France fait que les enfants, dont le quotient intellectuel est situé entre 70 et 80, ne sont plus considérés comme déficients. Néanmoins, ils vont rencontrer dans leur cursus scolaire de grandes difficultés : cette classe spécifique d’enfants est alors prise en charge par l’enseignement adapté. L’objectif de la section est d’amené les élèves à un niveau V ce qui correspond au CAP (Certificat d’aptitude professionnelle). En France 100 000 élèves sont en SEGPA, ils représentent 4% des élèves de collège. Critères d’orientation en SEGPA Ces élèves, qui en général ne sont pas lecteurs, sont détectés et signalés à l’école primaire à l’issue du cycle 3 où ils n’ont pas atteints le niveau de compétences requis. La psychologue scolaire instruit le dossier, qui passe dans les mains de différentes commissions. La commission de circonscription avec l’accord des parents oriente les élèves en SEGPA. Organisation Le collège Jacques Brel, qui accueille les élèves en SEGPA pour une zone couverte par sept autres collèges, accueillent 2 classes de SEGPA par niveau, les élèves sont 16 par classe en cours et 8 par groupe d’atelier. Les cours d’enseignement général sont assurés par des instituteurs spécialisés (possédant un CAPSES), les cours d’atelier par des professeurs d’atelier spécialisés, les cours de sport de technologie et d’anglais par des professeurs du collège. Les itinéraires de découverte existent tout comme au collège et permettent aux élèves une approche sous une forme transversale de projet. De manière générale, le travail est plus ludique. A partir de la classe de 4ième, les élèves travaillent en atelier un jour et demi par semaine et en classe 2 jours et demi. En 3ième, le rapport s’inverse. A cela s’ajoutent des stages en entreprise : 2 semaines en 4ième et 6 semaines en classe de 3ième. Débouchés • Le LEP (lycée d’enseignement professionnel) où l’élève conserve un statut de scolaire et passe un CAP et éventuellement un BEP. • Le CFA (qui dépend du ministère du travail) où la formation se fait en alternance entre les cours et l’entreprise (par le biais d’un contrat d’apprentissage passé avec un patron). • La maisons familiale et rurale (qui dépend du ministère de l’agriculture) où les élèves peuvent passer un CAP, un BEP… Vendredi 4 Mars 2005 – 8h30 – Visite au collège Jacques Brel Parmi les élèves de SEGPA, 80% passent un CAP, 40% d’entre eux y arrivent (32% du public total de SEGPA obtient au moins un niveau CAP). Loi d’orientation Elle prévoit à l’avenir de repousser l’orientation en SEGPA au niveau de la 4ième en repoussant l’âge d’admission de 12 ans à 14 ans. Chez nos voisins européens • Grèce : aucun dispositif de ce type n’existe. • Espagne : ce dispositif existe mais pour les élèves à partir de 16 ans. • Pologne : un dispositif analogue avec des écoles spéciales avec internat conduisant à un « Brevet d’adaptation au métier ». le critère d’accès est en général la proximité géographique. • Roumanie : un lycée technologique spécial pour les élèves de plus de 15 ans où une formation théorique et professionnelle est assurée. La classe de primo arrivants d’origine diverses Mme Neper Actuellement, cette classe accueille des enfants du Cameroun, du Portugal, d’Arménie, de Géorgie, de Russie, de Roumanie, du Kazakstan, du Maroc, d’Algérie. A leur arrivée, les élèves passent un test en mathématiques, et de culture générale dans leur langue maternelle (logiciel élaboré par le CIO). Ils sont répartis en fonction de leur âge et de leur niveau dans les classes « normales » mais sont extraits de ces classes pour aller avec Madame Neper en fonction de leurs besoins, de leurs progrès et de leur envie de retrouver le cadre rassurant de la classe d’accueil. La « salle 27 » pour ces enfants déracinés est un lieu important où ils peuvent trouver écoute et sécurité. Les enfants dont les parents bénéficient de l’asile politique sont en général d’un bon niveau. L’intégration dans les classes du cursus général se passe très bien, les élèves prenant en charge le nouveau venu. Pour le département de la Haute-saône, deux classe de ce type existent.