Pol. 1701-30 Plan des deux premiers cours qui suivront la grève VIII – Lumières et Romantisme / Hegel (début) 1. 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 Retour les quatre auteurs considérés jusqu’ici et premier regard sur les grands enjeux à venir Hobbes / la rupture avec le naturalisme classique – la légitimation de la souveraineté à partir du désir individuel ; Locke / penser un contrat social favorable à la liberté – perspective morale sur le monde – éléments républicains ? Montesquieu / l’éloge de la modération ; liberté et respect de la diversité ; l’importance de notre 2e nature ; Rousseau : les passions d’origine ; l’ambivalence du social ; la réhabilitation de la sensibilité ; Points communs: la distance prise à l’égard du naturalisme classique et l’ambivalence face à l’héritage chrétien ; Nouvelles tensions: idéal républicain ou libéralisme ? Lumières ou romantisme ? libéralisme ou socialisme ? 2. Vues générales sur les Lumières et le romantisme 2.1 La querelle littéraire : les Anciens et les modernes ; le général et le particulier ; l’un et le divers ; le fixe et le changeant ; le monde latin et les nations germaniques ; 2.2 La querelle philosophique : contre l’individualisme, le mécanisme et la philosophie de l’histoire des Lumières ; 2.3 La pensée allemande au centre des débats ; aperçus sur l’Allemagne ; 2.4 Ne pas voir les Lumières et le Romantisme comme deux réalités parfaitement distinctes. 3. 3.1 3.2 3.3 - Kant et la philosophie des Lumières Remarques sur la philosophie théorique de Kant Les débats entre le rationalisme métaphysique et l’empirisme ; la 3e voie telle que définie par Kant : penser les limites de la Raison Remarques sur sa philosophie morale Thèmes clés : la Loi morale, sa règle et le moyen de la découvrir, l’idée d’une volonté bonne ; Kant et l’idée des Lumières « Aie le courage de te servir de ton propre entendement » (par.1)/ sortie de la minorité et critique du dogmatisme ; l’importance de l’espace public comme lieu d’usage de la raison, par la confrontation argumentée (par. 4 et 5). 4. 4.1 4.2 4.3 4.4 - Le romantisme Contre l’universalisme abstrait : réhabilitation du sentiment, de l’enracinement historique, du particulier ; Une autre conception de la nature : une source infinie de diversité ; l’importance de la volonté créatrice ; Le romantisme contre l’individualisme, ou défenseur d’une individualité pensée autrement ? Les formes successives du romantisme : la génération allemande de 1770 ; la génération de 1800 et la réaction contre la Révolution française ; la génération de 1830 : vers un romantisme libéral et révolutionnaire ? ; le romantisme tardif et le pessimisme ; 4.5 Y a-t-il un romantisme politique ? - Le point de vue de la critique rationaliste du romantisme, qui assimile celui-ci à l’esprit réactionnaire ; - l’enjeu identitaire et culturel ; le modèle allemand ; illustration anachronique par les débats québécois ; 4.6 Herder, précurseur influent du romantisme allemand - Rejet de l’universalisme « à la française » ; la pluralité objective du réel et du monde humain ; - la diversité subjective : le réel est créé, ou du moins coloré, par la perspective de chacun (p. 76, p. 78) ; - la nature humaine redéfinie comme potentialité : les sens et les facultés sont formés par la culture ; - nouvelle pensée de l’histoire comme succession de sociétés uniques et incomparables ; 5. 5.1 5.2 Premier aperçu sur Hegel : contexte et biographie Le statut de la biographie et de la psychologie individuelle elles ne sont pertinentes que par l’éclairage apporté sur un moment historique ; le modèle du grand professeur, au moment où l’université allemande pose les bases de sa suprématie ; Le contexte : les effets de la Révolution française ; le conflit des Lumières et du romantisme. 6. 6.1 6.2 - L’intention de Hegel / Quelques thèses fondamentales Dépasser les limites posées à la Raison par la pensée critique la tâche de la philosophie est de saisir rationnellement l’absolu, c’est-à-dire le réel ; dépasser le dualisme qui oppose l’idéal aux faits / poser l’identité du réel et du rationnel ; redéfinir l’être comme devenir, la substance comme Sujet ; Surmonter les divisions propres à l’histoire morale de l’Occident et du monde la division entre l’éthique grecque ou romaine et l’éthique moderne (chrétienne) ; la division entre les Lumières et le romantisme ; la division entre l’intérêt individuel, la moralité (de la conscience individuelle) et l’exigence politique ; À lire : pour ce cours (rappel) : Kant, « Qu’est-ce que les Lumières ? » ; Hegel, La Raison dans l’histoire, p. 47-85 pour le prochain cours : Hegel, p. 106 à 187. Pol. 1701-30 Plan des deux premiers cours qui suivront la grève IX - Hegel (suite) : La rationalité du réel et de l’histoire 6.3 6.4 6.5 La dialectique hégélienne de la dialectique comme méthode intellectuelle (Platon) à la dialectique comme propriété du réel ; le statut de la pensée dans l’histoire : expression d’un moment de l’histoire qui s’objectivera à son tour ; les concepts d’en soi et de pour soi, les conceptions d’objectivation et d’aliénation ; Établir la rationalité de l’Histoire et de l’État contre la morale ordinaire, montrer le sens et la rationalité de l’histoire ; reconnaître la nécessité du mal (de la négativité, de la destruction) ; Un mot sur la violence rhétorique de Hegel. 7. 7.1 7.2 - La nature de l’homme et de la justice Qu’est-ce que l’homme selon Hegel ? il est liberté, mais sa liberté n’advient que dans l’élément d’une culture et d’un État (141) ; « l’homme est son action, la série de ses actes : il est ce qu’il s’est fait lui-même » (RH – 139) ; l’homme est l’être par lequel l’Esprit universel advient à la conscience de lui-même ; Qu’est-ce que la justice selon Hegel ? l’éthique comme objectivation de l’idée de justice telle que la déploie un moment historique ; 1er enjeu : que devient l’idée d’une justice en soi, éternellement identique à elle-même ? 2e enjeu : peut-on anticiper une idée supérieure de justice qui dépasse notre conception actuelle ? 8. 8.1 8.2 8.3 8.4 - La conception hégélienne de l’Histoire (analyse d’extraits de la Raison dans l’Histoire) L’idée de la Raison (p. 47-53) Raison absolue et raison subjective (l’en soi et le pour soi) ; les figures antérieures de la Raison absolue ; puisque la Raison est substance et puissance, tout ce qui advient dans l’histoire est rationnel ; le sens de l’histoire universelle (83, 84, 110) : la marche vers le savoir de la liberté ; La théodicée et l’idée de ruse de la Raison (67-69 et 106-113) l’esprit doit se réconcilier avec le négatif par l’idée de la totalité en devenir ; l’universel se réalise par le particulier (individus ou peuples), indépendamment des intentions (107, 108); Les peuples (p. 80-83) 1er enjeu : le statut des cultures particulières face à l’absolu ; 2e enjeu : le statut de l’individu (et notamment des grands hommes, p. 112) à l’égard de sa culture ; L’idée générale du progrès (p. 83-85 et 178-187) l’histoire est le nécessaire progrès de la conscience de la liberté ; critiques des idées matérielles ou indéterminées du progrès ; le progrès est une lutte de l’esprit contre lui-même. 9. 9.1 9.2 9.3 9.4 - La conception hégélienne de l’État Précisions sur les principales expositions de la doctrine de Hegel Les sections sur l’État et l’État de droit, dans la Raison dans l’Histoire (134-144) l’État est l’expression structurée d’une totalité éthique, (136, 139) / retour à Aristote ? contre Hobbes : critique de la liberté négative ou naturelle (135, 141-142) ; les Cités antiques, modèles de totalités éthiques, où volonté particulière et générale s’identifient ; la distinction entre l’éthique de la famille et l’éthique de l’État (144-145) ; L’État moderne, synthèse de l’État antique et du christianisme : de la belle totalité et de la liberté subjective ; La doctrine de l’État dans les Principes de la philosophie du droit une analyse des moments ou des strates de la volonté / reprise et transformation du modèle d’Aristote ; l’État, moyen de la réalisation des besoins humains immédiats : garant des intérêts et de la propriété ; l’État, condition d’émergence de la conscience morale / les exigences morales objectivées dans les Chartes ; l’État, expression ultime du sens éthique porté par une culture et ses institutions. 10. L’influence générale de Hegel 10.1 L’exemple le plus accompli d’une philosophie de l’Histoire ; 10.2 L’hégélianisme de droite et de gauche, dans la pensée allemande ; 10.2 Marx, héritier critique de la pensée de Hegel 10.3 Au 20e siècle : les combats radicaux contre Hegel et les divers retours à son œuvre. Pour la semaine prochaine : Marx, extraits de la Question juive, p. 1 à 11 ; extraits du Manifeste, p. 14-28.