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Test de compréhension du mardi 24 novembre
1. Quelle est la fonction du langage, selon Bergson ?
Pour Bergson, le langage a principalement une fonction sociale : il permet aux
hommes de se donner des ordres ou de se transmettre des informations dans le
cadre d’un travail collectif. Si le langage remplit correctement ce rôle, c’est que
les mots sont comme des étiquettes grâce auxquelles on classe les gens et les
choses suivant leur utilité. Par exemple, on attribue aux outils et aux personnes
avec lesquelles on travaille des noms différents suivant leur fonction à l’intérieur
de l’entreprise.
2. Pourquoi l’intuition, d’après Bergson, est-elle supérieure à la
connaissance discursive (= connaissance qui prend la forme d’un
discours) ?
Les mots, on vient de le voir, sont des sortes d’étiquettes, qui renseignent sur
quelques propriétés stables et générales des choses et des personnes dont on
parle. Il en résulte que la connaissance discursive est incapable de saisir ce qu’il
y a de singulier et de changeant dans une réalité. Il n’en va pas de même pour
l’intuition, qui est une connaissance directe et approfondie de la réalité.
3. S’il avait connu la théorie bergsonienne du langage, Hegel ne l’aurait
sans doute pas trouvée convaincante. Pourquoi ?
Pour Hegel, l’intuition n’est supérieure qu’en apparence à la connaissance
discursive. Tant que notre pensée ne prend pas la forme d’un discours, tant
qu’elle ne s’exprime pas à travers des mots, elle est encore vague et confuse. Le
langage est ce qui permet à la pensée de se préciser, de se déployer, et de
prendre ainsi conscience de soi. Les différentes idées – qui étaient toutes
présentes à la fois dans l’intuition – se distinguent les unes des autres, selon un
certain ordre, ce qui les rend compréhensibles.
T5 – Correction du test du 15 septembre
1.
En quoi la philosophie a-t-elle un lien avec la liberté ?
Cf. la fin de l’introduction à la philosophie. La philosophie, en nous aidant à penser sans
préjugés, nous aide à penser par nous-mêmes, donc à penser librement. Or, le fait de
penser librement est une condition de la liberté : si nos pensées ne sont pas libres, nos
actions ne peuvent pas l’être. Ainsi, la philosophie est une discipline qui favorise la liberté
de pensée et d’action. Elle nous aide notamment à ne pas croire aveuglément aux paroles
d’un démagogue ou d’un gourou et à critiquer tous les slogans, qu’ils soient politiques,
religieux ou commerciaux.
2.
Que peut-on savoir sur soi-même, d’après Descartes ?
En réfléchissant à nous-mêmes, nous pouvons connaître au moins deux vérités
indubitables :
- nous existons (« Je pense donc je suis ») ;
- nous nous définissons par notre conscience. Pour l’essentiel, nous sommes des « choses
pensantes », voire des « substances pensantes » (des réalités pensantes pouvant subsister
indépendamment du monde extérieur, et en particulier du corps).
3.
Comment prend-on conscience de soi, d’après Hegel ?
Cf. la troisième partie du cours sur la conscience. On prend conscience de soi de deux
manières, d’après Hegel :
- d’une manière théorique, par introspection, c’est-à-dire en observant ce qui se passe à
l’intérieur de sa conscience ;
- d’une manière pratique, en transformant le monde extérieure de manière à y contempler
un reflet de ce que l’on est. C’est ce que font les artistes, notamment, mais aussi tous ceux
qui luttent pour leurs droits, pour prouver au monde et à eux-mêmes qu’ils sont des êtres
humains à part entière.
4.
Qu’est-ce qui ne convient pas dans l’introduction de dissertation ci-dessous ?
Suffit-il d’être conscient de soi pour être libre ? Pour répondre à cette question, tâchons d’abord
d’en comprendre le sens. Être conscient de soi, c’est avoir un savoir non scientifique concernant sa
propre personne. C’est notamment savoir que l’on existe, et que l’on est un être unique, bien
distinct du monde extérieur et des autres êtres conscients. Être libre, c’est être en mesure d’agir
suivant ses propres buts. Dans un premier temps, nous étudierons que oui, il suffit d’être conscient
de soi pour être libre. Puis nous démontrerons que ce n’est pas suffisant.
Cette introduction définit les deux termes principaux, ce qui est positif, mais elle ne met
pas en rapport ces deux définitions. Il aurait fallu, à partir d’une étude du rapport entre les
notions de liberté et de conscience de soi, proposer une première réponse argumentée,
puis faire à cette réponse une objection. De cette manière, le problème aurait été posé, ce
qui n’est pas le cas dans ce texte. Par ailleurs, ce dernier comporte au moins une
maladresse d’expression : on n’écrit pas « étudier que ».
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