Épidémiologie des Pseudomonas syringae des arbres fruitiers à

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Ecologie et épidémiologie des
Pseudomonas syringae des
arbres fruitiers à noyaux
TRAVAUX DE L’ÉQUIPE MISTRAL, UNITÉ DE PATHOLOGIE
VÉGÉTALE, INRA AVIGNON
LE 11 DECEMBRE 2014
L’équipe Mistral

Microbiologie des agroéco-Systèmes : Transfert de
connaissances sur L’histoire de vie d’agents phypathogènes
vers la protection des plantes et les processus climatiques.
« Pseudomonas syringae des plantes maraichères,
des arbres fruitiers à noyaux, du kiwi »:

 Odile
Berge, Jean-François Bourgey, Charlotte
Chandeysson, Caroline Guilbaut, Cindy Morris
(animatrice), Luciana Parisi
 Benoît Borschinger (Doctorant)
Les P. syringae des arbres fruitiers

Des maladies avec caractéristiques variables suivant leur
hôte
Endémiques (bactérioses des
arbres fruitiers à noyaux)

Emergentes :

bactériose du kiwi
L’agent pathogène : P. syringae, une bactérie très
diverse

Sur abricotier sont décrits comme pathogènes :



P. syringae pv syringae,
P. syringae pv mors prunorum (races 1 et 2)
P. viridiflava

Le pathovar est défini en fonction de l’hôte sur lequel on
trouve la bactérie. Cette subdivision en pathovars est-elle
pertinente ?

La phylogénie moléculaire a permis une division des
bactéries du groupe P. syringae en 13 phylogroupes avec
des caractéristiques différentes
Les bactéries du groupe P. syringae sont diverses, actuellement on identifie 13
phylogroupes
Classification actuelle
(Berge et al., 2014)
Phylogroupes
P. syringae pv. syringae
Bactéries pathogènes sur
Prunus
P. syringae pv. morsprunorum race 1
P. syringae pv. morsprunorum race 2
Environnement seulement
P. viridiflava
Environnement seulement
Environnement seulement
De nombreuses bactéries du
groupe P. syringae sont isolées
dans l’environnement
P. syringae, une bactérie très diverse

Les caractéristiques des bactéries appartenant à un phylogroupe,
en termes de pouvoir pathogène et glaçogène, adaptation à
différents milieux, au climat, pouvant éclairer leur rôle dans les
épidémies, ne sont pas toujours bien connues

Il y a des interactions probables entre les bactéries de ces différents
groupes dans les milieux où elle sont présentes

Les bactéries présentes dans l’environnement constituent-elles un
réservoir de souches épidémiques ?
Des nombreux réservoirs naturels

Bactéries avec des réservoirs naturels autre que
l’écosystème cultivé: eaux de torrents, manteaux
neigeux, litières et enherbement des prairies, pluie,
neige, nuages (Demba Diallo et al, 2012, Monteil et al 2011,
Morris et al 2010)
Morris et al., 2013
Dans l’écosystème cultivé

Dans le verger, survie possible en dehors de la
plante hôte : litière, enherbement du verger

Importance de ces modes
de conservation, gestion possible ?

Sur la plante, phase épiphyte
à prendre en compte
Les objectifs de notre travail


Acquérir les connaissances nécessaires à la maîtrise de cette maladie :

Connaissances fondamentales : phylogénie, adaptation des souches,
déterminants du pouvoir pathogène

Connaissance des interactions entre souches : échanges, compétitions,
synergies
Et en particulier :

Quelles souches sont impliquées dans les maladies sur Prunus? Leur rôle
exact ? Maladies dues à un complexe bactérien ?

Rôle de autres phylogroupes (sans souches pathogènes connues) dans
l’émergence de souches pathogènes?

Quels échanges entre environnement et agriculture ?
Les objectifs de notre travail -2

Au niveau du verger, répondre aux questions posées
concernant :

Les sources d’inoculum bactérien, en explorant différents
compartiments : la plante hôte, le couvre-sol, l’eau d’arrosage, le sol, la
litière….

Préciser les modes de conservation et les portes d’entrées des bactéries

Les conditions d’expression de la maladie une fois les bactéries
présentes ?
Thèse de Benoît Borschinger : Gestion des couvre-sol
des vergers pour lutter contre les bactérioses des arbres
fruitiers provoquées par Pseudomonas syringae.

Dans les vergers, l’inter-rang enherbé constitue une prairie pérenne
avec litière

La litière foliaire se trouve aussi au pied des arbres (rang nonenherbé)

Possibilités importantes de compétition entre les différentes lignées
de P. syringae (proximité phylogénétique et similarité des niches
occupées)

Rôle majeur dans le développement des maladies bactériennes ?

Gestion des couvre-sols et de la litière : à inclure dans les moyens
de lutte ?
Thèse co-encadrée INRA-Université d’Avignon
Chancre bactérien de l’abricotier :
travail en cours

Travail réalisé sur 3 vergers de la Drôme,
en collaboration avec la Chambre
Agriculture de la Drôme et le GIE Tain
l’Hermitage

Variété Bergeron sur Mirobolan

Deux vergers dans les Baronnies, un
enherbé et irrigué avec irrigation
provenant d’un bassin, l’autre non
Chancre bactérien de l’abricotier :
travail en cours-2

Un verger région de Tain
l’Hermitage, enherbé irrigué

3 prélèvements au cours de la saison
2014 (mars, juin, octobre), de
bourgeons, rameaux sur les arbres,
couvre-sol, eau du bassin, terre
(premier prélèvement).
Chancre bactérien de l’abricotier :
travail en cours -3

Isolement de souches bactériennes pouvant être des
Pseudomonas syringae à partir des prélèvements,
confirmation, puis détermination du phylogroupe par PCR

Proportions des souches de chaque phylogroupe au cours
du temps dans les différents compartiments

Exploration de la diversité des souches au sein et entre
chaque phylogroupe : existe-t-il des souches épidémiques,
d’autres plutôt épiphytes, quels rôles pour chaque dans
l’expression de la maladie ?

Peut-on émettre des hypothèses sur l’origine des souches
épidémiques ?
Chancre bactérien de l’abricotier :
travail en cours -4

Mise au point d’une méthodologie
pour explorer le compartiment « sol »

Tout au long de l’hiver 2014-2015 :
prélèvement de litière foliaire (si
possible) pour suivre la survie
éventuelle de P. syringae
Chancre bactérien de l’abricotier :
travail prévu en 2015

Dans le cadre d’une collaboration INRA-CTIFL (stage financé par le
GIS-Fruits), comparaison des souches isolées en 2014 par notre
équipe et celles isolées par le CTIFL en 2011-2012 dans la vallée du
Rhône, après analyse par les mêmes techniques PCR

En collaboration avec l’UERI de Gotheron, même type de travail
(diversité de P. syringae dans les compartiments de l’écosystème
cultivé) à la plantation d’un verger (d’où vient l’inoculum bactérien
qui provoquera la maladie ?)
Conclusion

Travail sur chancre bactérien de l’abricotier entrepris récemment
dans laboratoire avec longue expérience sur les Pseudomonas, en
collaboration avec professionnels, Ctifl, UERI de Gotheron

Compétences en microbiologie, épidémiologie, phylogénie
moléculaire et travail de terrain réunies

Travail sur le moyen/long terme

Premiers résultats attendus en 2015

Objectifs : connaissances fondamentales mais aussi leviers pour
lutter contre la maladie
LE 11 DECEMBRE 2014
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