Soins chroniques du VIH

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Réf ENG: WHO/HTM/2007.02
Soins chroniques
du VIH
Traitement
antirétroviral
et Prévention
PCIMAA
PRISE EN CHARGE
INTÉGRÉE DES MALADIES
DE L’ADOLESCENT
ET DE L’ADULTE
PCIME
PRISE EN CHARGE
INTÉGRÉE DES MALADIES
DE L’ENFANT
Avril 2008
DIRECTIVES PROVISOIRES POUR
LES AGENTS DE SANTÉ DE PREMIER NIVEAU
La version initiale en français des documents PCIMAA a été traduite et adaptée pour le
Sénégal à Mbodiène (Thiès) puis lors du Premier Cours Inter Pays de Formation de Formateurs
sur la PCIMAA tenu du 16-25 mai 2005 à Dakar, organisé sous l’égide de l’OMS en collaboration
avec le Ministère de la santé et de la Prévention Médicale (Division de Lutte contre les IST
et le SIDA) et l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (Faculté de Médecine, de Pharmacie
et d’Odontostomatologie).
Les documents sont régulièrement mis à jour selon l’évolution des recommandations
de l’Organisation mondiale de la Santé. La présente version a été actualisée selon les
recommandations OMS 2006.
Pour avoir accès à tous les documents et le matériel de formation de la PCIMAA, en français
et en anglais, vous pouvez allez consulter le site suivant : www.who.int/hiv/capacity/en/, et
cliquez sur la mention: “sharepoint regisgtration”
Pour plus d’information ou pour faire part de vos commentaires et suggestions, veuillez
contacter l’équipe PCIMAA (IMAI* en anglais) de l’OMS à Genève : [email protected]
* La PCIMAA est la traduction française de «IMAI» qui est l’abréviation en anglais de : Integrated
Management of Adolescent and Adult Illness
L’OMS ne garantit pas que les informations contenues dans cette publication sont complètes et exactes et n’engage aucune responsabilité
conséquente à leur utilisation. Les mentions faites de certaines sociétés ou certains fabricants de produits n’impliquent pas que l’OMS les
représente ou les recommande de préférence à d’autres ayant des activités similaires mais n’étant pas mentionnés dans le document. Sauf
erreurs ou omissions, les noms des produits avec des marques déposées sont indiqués par des lettres majuscules.
H2
Résultat de la collaboration de différents départements de l’Organisation mondiale de la Santé,
les documents de recommandations et le matériel de formation de la PCIMAA / PCIME (Prise
en Charge Intégrée des Maladies de l’Adolescent et de l’Adulte / Prise en Charge Intégrée des
Maladies de l’Enfant), s’adressent au personnel de santé de premier niveau dans des contextes
à ressources limitées.
La PCIMAA / PCIME font partie du paquet essentiel de l’OMS pour la prévention, les soins et le
traitement du VIH/sida.
Ce document est l’un des 6 modules de la PCIMAA élaborés pour la prise en charge du VIH.
Les modules sont:
• Soins aigus
• Soins chroniques du VIH, traitement ARV et prévention
• Principes généraux de bonnes pratiques de soins chroniques
• Soins palliatifs : traitement des symptômes et soins en fin de vie
• Traitement de la tuberculose avec prise en charge conjointe de la TB et du VIH
• Algorithme PCIME dans un contexte de haute prévalence VIH
L’utilisation de ces documents de recommandations, après une nécessaire adaptation
contexte spécifique à chaque pays, permettent le passage à l’échelle de la prévention et des
soins VIH, et du traitement par antirétroviraux (TAR), dans les contextes à ressources limitées.
Ces documents sont régulièrement mis à jour pour refléter les différentes expériences, les
nouvelles données et recommandations.
Les recommandations PCIMAA sont destinées aux personnels médicaux et prestataires de
soins intervenant en structure de santé de premier niveau dans les contextes à ressources
limitées. Ces équipes soignantes interviennent en centre de soins ou font partie de l’équipe
médicale de l’hôpital régional. Les directives cliniques ont été simplifiées et systématisées dans
le but de servir de support aux infirmières, auxiliaires de soins, et à tous les autres intervenants
soignants quelle que soit leur activité, travaillant en équipe sous la supervision d’un médecin
dans l’hôpital régional. Les directives sur l’observance, l’éducation et le soutien psychosocial
sont destinées à être délivrées par les prestataires de soins ou les équipes soignantes après une
formation en techniques de conseil. Ce module est destiné à être utilisé comme un support
lors de l’apprentissage (formation) et comme un support professionnel.
Ce module fait référence aux recommandations PCIMAA des modules de Soins aigus (y
compris le traitement des infections opportunistes et quand soupçonner la TB et le VIH) et de
Soins palliatifs : Traitement des symptômes et soins en fin de vie. Si ces modules ne sont pas
disponibles, ils peuvent être remplacées par les directives nationales pour les soins aigus des
adultes et les soins palliatifs.
Département VIH/sida de l’OMS – Projet PCIMAA (IMAI*)
H3
Soins chroniques du VIH
Traitement antirétroviral
et Prévention
H4
TABLE DES MATIERES
Points d’entrée des soins VIH................................................................................H8
Séquence des soins après résultat positif du test VIH......................................H10
Rôles et relations des équipes soignantes........................................................H12
1. Triage................................................................................................................H13
2. Eduquer et apporter un soutien au patient...................................................H14
3. Apprécier: contrôle clinique des symptômes et des signes, utilisation des
médicaments, effets secondaires, complications
3.1 Questionner..................................................................................................................................... H15
3.2 Observer........................................................................................................................................... H16
3.3 Laboratoire...................................................................................................................................... H17
3.4 Déterminer le stade clinique du VIH selon l’OMS.............................................................. H18
3.5 Déterminer le bilan fonctionnel............................................................................................... H18
4. Déterminer la situation familiale, une éventuelle grossesse,
le mode de contraception et le statut VIH des enfant
et du partenaire(s)..........................................................................................H22
5. Contrôler le statut TB de chaque patient à chaque visite............................H25
6. Fournir les soins cliniques
6.1 Répondre aux problèmes . ........................................................................................................ H27
6.2 Aviser/discuter les dernières recommandations............................................................... H28
6.3 S’Accorder sur le plan de traitement...................................................................................... H28
6.4 Assister à suivre le plan de traitement................................................................................... H28
6.5 Aménager un calendrier de suivi............................................................................................. H28
7. Prophylaxie
7.1 Prophylaxie isoniazide................................................................................................................. H29
7.2 Prophylaxie cotrimoxazole........................................................................................................ H30
7.3 Prophylaxie fluconazole.............................................................................................................. H30
8. Traitement antirétroviral (TAR)
8.1 Débuter le traitement de 1ère intention chez les patients
sans complications....................................................................................................................... H31
8.2 Soigner les infections opportunistes avant de débuter le TAR..................................... H33
8.3 Prise en charge des problèmes de santé mentale/abus
de substances, avant de débuter le TAR................................................................................ H34
8.4 Traitement de la TB en structure de 1er niveau chez
les patients infectés par le VIH.................................................................................................. H35
H5
8.5 Instructions pour le traitement ARV de 1ère intention..................................................... H37
8.6 Considérations spéciales pour le TAR et les autres interventions de la PTME......... H41
8.7 Fiches de traitement et d’éducation....................................................................................... H48
8.8 Résumé du circuit du patient pour débuter le TAR........................................................... H52
8.9 Traitement ARV : préparer l’observance, soutien et contrôle........................................ H53
8.10 Préparer l’accompagnateur du traitement........................................................................ H59
8.11 Soutien à l’observance pour les situations particulières................................................ H60
8.12 Répondre aux nouveaux signes et symptômes et éventuels effets secondaires........H61
9. Traiter des problèmes chroniques
9.1 Traiter la diarrhée persistante.................................................................................................. .H66
9.2 Traiter la candidose récurrente ou intense........................................................................... H67
9.3 Traiter la fièvre persistante.............................................................................................. H67
9.4 Traiter la perte de poids (ou absence de prise de poids
chez la femme enceinte)................................................................................................................ H68
9.5 Interventions spéciales chez les toxicomanes par injection.......................................... H68
10. Fournir les médicaments, organiser les visites de suivi,
enregistrer les informations
10.1 Fournir les médicaments.......................................................................................................... H69
10.2 Interactions médicamenteuses des ARV de 1ère intention.......................................... H70
10.3 Organiser les visites de suivi clinique.................................................................................. H71
10.4 Gestion des patients qui ne suivent pas régulièrement les visites........................... H72
10.5 Organiser les visites à domicile.............................................................................................. H72
10.6 Enregistrer les informations.................................................................................................... H72
11. Prévention pour les personnes vivant avec le VIH
11.1 Prévenir la transmission par voie sexuelle......................................................................... H73
11.2 Apporter des conseils de prévention sur la transmission non sexuelle du VIH.... H74
11.3 Conseiller sur les choix de contraception et le planning familial.............................. H75
11.4 «Bien vivre» la séropositivité au quotidien
Prévention d’autres infections............................................................................................... H78
Encourager l’activité physique.............................................................................................. H79
Conseiller au patient d’éviter les traitements inefficaces et coûteux...................... H79
Soutenir une bonne alimentation........................................................................................ H79
11.5 Prévention pour l’alimentation de l’enfant d’une mère VIH-positive....................... H80
12. Considérations spéciales des soins chroniques VIH/TAR chez les enfants
H6
12.1 Demander...................................................................................................................................... H84
12.2 Regarder......................................................................................................................................... H85
12.3 Classification pédiatrique en stades cliniques proposé par l’OMS........................... H86
12.4 Prodiguer des soins médicaux............................................................................................... H89
12.5 Prophylaxie au cotrimoxale..................................................................................................... H90
12.6 Schémas thérapeutiques ARV de 1ère intention............................................................... H91
12.7 Traiter les infections opportunistes avant de débuter le TAR..................................... H92
12.8 Surveillance du traitement ARV (TAR)................................................................................. H93
12.9 Prise en charge nutritionnelle................................................................................................ H95
12.10 Soutien psychologique des enfants infectés ou
susceptibles d’être infectés par le VIH.............................................................................. H95
12.11 Traitement ARV en pédiatrie, médicaments et doses...............................................H104
Annexe A : Education et soutien du patient à chaque visite
A.1 Conseil post-test..........................................................................................................................H111
A.2 Expliquer ce qui est disponible pour les soins chroniques du VIH...........................H113
A.3 Débuter les soins chroniques du VIH (s’il s’agit de la 1ère visite).................................H114
A.4 Fournir un soutien permanent...............................................................................................H115
A.5 Discuter de la divulgation de la séropositivité au VIH...................................................H116
A.6 Préparer/aider l’observance aux soins, prophylaxie et traitement ARV..................H118
A.7 Apporter un soutien en cas de circonstances particulières........................................H118
Annexe B : Soins pour le personnel de santé et les prestataires de soins
B.1 Suivre les précautions universelles.......................................................................................H122
B.2 Prophylaxie après un accident d’exposition......................................................................H122
B.3 Conseil et dépistage du VIH et de la TB pour le personnel soignant........................H125
B.4 Soins pour le personnel infecté par le VIH.........................................................................H126
B.5 Aider le personnel en charge des soins aux patients atteints par le VIH/sida
à gérer les problèmes de stigmatisations...........................................................................H126
B.5 Reconnaître et prévenir le «burn out».................................................................................H126
Annexe C : Fiche de soins VIH/TAR et fiche d’éducation/soutien..................H128
Liste des acronymes..........................................................................................H133
H7
Points d’entrée des Soins VIH
Auto-référence
Services de proximité
Utilisateurs des drogues
injectables
Adolescents
Professionnels du sexe
Famille
Partenaires
Enfants
Organisations communautaires
Groupes de pairs
Soins à domicile
Associations de PVVIH
Programmes pour les orphelins et
enfants vulnérables
Tradipraticiens
H8
Services de
TB
soins externes
IST
Affections médicales
Malnutrition
Pédiatrie
Consultations prénatales
et postnatales
PTME
Programmes de santé mentale
Planning familial
Dentaire
Yeux
Traitement de substitution
des drogues
Services
d’hospitalisation
Maternité
Médecine Interne
Pédiatrie
Chirugie
Services de prise en charge
de la malnutrition
Prisons et
services fermés
Conseil
et dépistage du VIH
(CDV ou conseil et
dépistage à l’initiative
du soignant)
Services de
transfusion sanguine
Structures
de santé privées
VIH +
Services de santé
des entreprises
 Test confirmé
 Document écrit
 Conseil post-test
 Information sur les services de soins
et les traitements disponibles
Tenir compte du choix du client à être enrôlé dans les soins
chroniques du VIH.
(Voir Séquence des soins)
H9
Séquence des soins après résultat
positif du test VIH
2
Education et soutien
• Proposer un soutien post-test puis en continu
• Aborder la divulgation de la séropositivité
au VIH du partenaire
• Expliquer le traitement, les soins de suivi
• Soutenir les soins chroniques du VIH
• Evaluer et soutenir l’observance des soins,
de la prophylaxie et du TAR
1
11
➤
Triage
•
•
•
•
(Voir Annexe A)
Retour du patient pour le suivi
Enregistrement
Poids
Historique
Patient poursuit les soins
à domicile et suit son
traitement
La prévention pour les personnes
vivant avec le VIH/sida
Famille et amis, soutien des
pairs, intervenants médicaux,
autres intervenants soignants
au niveau local, praticiens
traditionnels, organisations
au niveau local, ONG,
organisations religieuses

Livret
du
soignant
10 Aménager
• Fournir et enregistrer les médicaments
prescrits
• Programmer les visites de suivi
• Etablir des relations avec les services
communautaires
• Indiquer les informations sur la fiche de soins
Soins
Palliatifs
Livret
du
patient
➤
• Prévention de la transmission du VIH :
- Sexualité sans risque, préservatifs
- Soutien pour la divulgation
de la séropositivité du VIH
- dépistage du partenaire
- Conseil pour couple séro-différent
- Précautions à domicile
et pour les soignants
- Choix d’avoir un enfant,
PTME, contraception.
•« Bien vivre » la séropositivité
•Interventions de réduction des risques
pour les usagers de drogues IV
H10
Recommandations
d’éducation
et de soutien
➤

Si la visite d’un intervenant médical est nécessaire :
3
• Effectuer un contrôle clinique des
symptômes et des signes, de la prise
des médicaments et des effets secondaires
• Déterminer l’évolution clinique du VIH
et le bilan fonctionnel
• Evaluer l’observance aux médicaments
prescrits (utiliser l’évaluation de spécialistes
et votre propre évaluation)
➤
➤
Evaluer
Contrôler l’éventualité
d’une grossesse et faire un
point sur la contraception
actuelle; demander le statut
VIH des enfants
➤
Si grossesse :
➤
4
6
Contrôler le statut de la
TB chez tous les patients
à chaque visite
➤
➤
Soins
TB/VIH
➤
5
Soins anténatals,
du post-partum
et soins au
nouveau-né
avec interventions intégrées
de PTME
Fournir les soins cliniques
• Utiliser les recommandations du module
Soins aigus pour traiter l’apparition de nouveaux
signes et symptômes, et le guide PCIME pour
les enfants < 5 ans
➤
➤
Guide
Soins
aigus
Pour tous les patients, gérer les symptômes.
Proposer une prophylaxie si indiquée
Traitement ARV
• Décider s’il est nécessaire et quand/où le débuter
• Consulter/ référer vers un médecin hospitalier
régional/ de district (selon recommandations)
• Effectuer un contrôle clinique du traitement ARV
• Soutenir l’observance
9
➤
7
8
Gérer les problèmes chroniques
Si pathologies
sévères
Consulter
pour avis
ou référer
vers un
médecin
hospitalier
spécialisé
H11
Soins chroniques en structure de santé de premier niveau
ROLES ET RELATIONS DES EQUIPES SOIGNANTES
Personnel médical en structure
de 1er niveau ou personnel
médical /prestataires de soins
au niveau du district
Médecins hospitaliers
en hôpital régional /
de district
 Soupçonner le VIH,
tester et conseiller
 Débuter les soins
Consulter/référer
chroniques VIH, inclure certains patients
éducation, soutien,
(selon recommandations)
prophylaxie
 Examen clinique
 Classification clinique du VIH
 Contrôler le statut TB
nt
me
ite avec
 Contrôler une éventuelle
a
r
e t nts
grossesse
s
n d tie
Pla ur pa ation
c
 Évaluer éligibilité clinique
o
i
p
pl
com
pour un TAR
 Soigner les IO et autres
complications
 Préparer observance
et soutien
 Équipes soignantes débutent
le TAR chez les patients
sans complication,
sous surveillance d’un
médecin hospitalier
au niveau régional/
Référence pour
district
suivi programmé de
certains patients ; pour
 Suivi clinique
problème d’observance
 Traiter les nouveaux
du plan de traitement ;
signes et symptômes
pour toxicité sévère
provoqués par le
ou maladie
traitement ARV
 Prescrire les médicaments
 Planifier le suivi du patient
 Interventions de prévention
 Mise en place du plan
de traitement pour
certains patients
 Débuter le TAR
chez les patients
avec complications.
 Superviser le(s) équipe(s)
clinique(s) en structure
de premier niveau
 Superviser le TAR
dispensé en structure
de premier niveau
 Traiter les effets
secondaires sévères
et la toxicité
 Superviser les soins
chroniques et
la prévention
Bonne communication
H12
 Suivi avec le laboratoire,
contrôler si nécessaire
 Évaluer et prendre
en charge les échecs
thérapeutiques
 Traiter les pathologies
sévères
 Soins en hôpital
si nécessaire
1
Triage
Accueillir le patient.
Procéder à son enregistrement s’il vient pour la première fois.
Si visite de suivi, rechercher les informations archivées le concernant.
Poids.
Identifier la raison de la visite.
Étudier l’historique du patient.
Décider si le patient doit rencontrer des soignants lors de cette visite.
Le patient doit rencontrer un soignant si :
• il s’agit d’une visite de suivi
• il y a apparition de nouveaux symptômes (à l’exception de simples
nausées)
Si le patient tousse, lui conseiller de couvrir sa bouche et le faire patienter
dans une autre salle, séparée et bien ventilée.
H13
2
Eduquer et apporter
un soutien au patient
à chaque visite
Les recommandations détaillées que l’on peut fournir en matière d’éducation
et de soutien sont proposées dans l’annexe A située à la fin de ce module.
Proposer un soutien continu après le test
A1
Expliquer les services disponibles pour les soins chroniques
A2
Débuter les soins chroniques du VIH (première visite)
A3
Fournir un soutien permanent
A4
Aborder le sujet de la divulgation du statut sérologique VIH
A5
Préparer/soutenir l’observance aux soins, à la prophylaxie et au TAR. A6
Proposer un soutien pour les cas particuliers.
A7
Lorsqu’un patient VIH positif se rend en consultation pour les soins de
suivi, l’accueillir, lui proposer des informations et du soutien. Encourager
l’observance du patient au traitement constitue un point clé dans les soins
chroniques du VIH.
Ces tâches peuvent être prises en charge par un infirmier ou un prestataire
de soins non-médical/paramédical.
H14
3
Apprécier : Contrôle clinique des symptômes
et des signes, prise des médicaments, effets
secondaires, complications. (Pour les enfants voir la section 12)
3.1 Questionner
S’il s’agit de la 1ère visite :
Étudier le dossier et l’historique. Contrôler les informations sur la TB, les autres
infections opportunistes, les problèmes chroniques.
Pour toutes les visites :
• Comment vous sentez-vous ?
• Quels problèmes de santé avez-vous rencontrés ?
• Parmi cette liste de signes et symptômes, lesquels ressentez-vous ? Si Oui, demander
depuis combien de temps, et utiliser le module Soins Aigus :
- Toux?
- Fatigue?
- Sueurs nocturnes?
- Nausée ou vomissements?
- Fièvre?
- Diminution de l’appétit?
- Signes IST? (Utiliser les questions
d’évaluation adaptées localement)
- Fourmillements, engourdissements ou
douleurs aux pieds/jambes?
- Diarrhée?
- Lésions des muqueuses buccales?
- Ressentez-vous d’autres douleurs?
Si Oui, Où?
- Nouvelles éruptions cutanées?
- Difficultés de sommeil?
- Céphalée?
- Problèmes sexuels?
• Vous êtes vous senti triste ou angoissé
• Etes-vous inquiets quant à une consommation excessive d’alcool ou d’autres
substances?
• Avez-vous eu besoin de recevoir des soins médicaux d’urgence ? Si Oui, demander
des informations/le diagnostic.
• Quels médicaments prenez-vous et avec quelle fréquence?
• Evaluer l’observance (Si TAR, voir 8.9)
• Quels problèmes avez-vous rencontrés lors de la prise des médicaments/comment
les prenez-vous?
• Prenez-vous d’autres médicaments ? (Remèdes traditionnels, traitement de la TB,
ARV, drogues illicites, etc.)?
• Comment se passe la vie à la maison?
• Quelles activités physiques avez-vous l’habitude de pratiquer?
• Voulez-vous que nous abordions d’autres sujets ensemble?
H15
3.2 Observer
Chez tous les patients :
Observer la pâleur. Si pâleur, contrôler l’hémoglobine.
Observer les conjonctivites, présence d’un ictère?
Rechercher une candidose.
Poids. Évaluer la perte ou prise de poids. Enregistrer les données. Si perte pondérale,
questionner sur l’apport alimentaire et sa disponibilité/accès.
• Effectuer un décompte des comprimés, pour estimer l’observance.
• Si le patient semble triste, ou présente une perte de l’intérêt, évaluer une
éventuelle dépression.
•
•
•
•
Si apparition de nouveaux symptômes
•
•
•
•
•
Prendre la température.
Rechercher des ganglions. Si > à 2cm, (utiliser le module Soins aigus).
Observer la survenue d’éruptions.
Rechercher des traces de violence.
Procéder à des explorations plus poussées des symptômes (Voir module
Soins Aigus ou d’autres recommandations de médecine adulte)
Si 1ère visite:
• Prendre la taille
1ère visite et tous les 6 mois:
• Préciser au patient que vous voulez contrôler sa mémoire (passer outre si problème
déjà connu).
- Nommer 3 objets sans lien distinct entre eux, clairement et lentement. Demander
au patient de les répéter:
- Est-il/elle capable de les répéter? (Problème de mémorisation?)
Si Oui, attendre 5 minutes et demander à nouveau: « Pouvez-vous citer à nouveau
les 3 objets? » (Problème de mémoire d’évocation?)
• Contrôler l’acuité visuelle
H16
3.3 Laboratoire :
S’il s’agit de la première visite du patient et si les tests sont disponibles :
• Effectuer un test RPR s’il n’y en a pas eu sur l’année écoulée.
• Contrôler les CD4 si possible. L’absence d’un laboratoire et de la possibilité
d’évaluer le taux de CD4 ne doivent pas être un frein au commencement du TAR.
Pour les visites de suivi, contrôler les résultats d’examen des crachats pour la TB
ainsi que tous les autres tests laboratoires demandés lors de la dernière visite.
• Pour les patients sous AZT, contrôler le taux d’hémoglobine (Hgb) avant de
commencer le traitement, à la 4ème, 8ème et 12ème semaines.
• Pour les femmes débutant un traitement avec nevirapine et si CD4 > 250:
faire un suivi des transaminases (si possible).
Si les tests CD4 sont disponibles mais limités, les priorités sont:
Haute priorité:
- Femmes enceintes: stade clinique OMS 1, 2 ou 3 pour décider si il faut
commencer un TAR (ou une prophylaxie ARV. Voir section 8.6)
- Adultes (non enceintes) ou enfants: stade clinique 3*
- Enfants: stades cliniques OMS 1 ou 2 (surtout si < 2 ans)
- Cas de suspicion d’échec thérapeutique (pour décision de changement de
régime, après avoir évalué l’observance du traitement).
- Pour détecter une immunosuppression, comme aide au diagnostic dans
certains cas très sévères de patients VIH+
Priorité moyenne:
- Les adultes (non enceintes): stade clinique 1 ou 2
- Lors de la prise en charge des patients pour des soins VIH et pour déterminer
si un TAR est nécessaire
- A l’initiation du TAR
Basse priorité:
- Taux de CD4 à 6 mois de TAR et annuellement
Note: La substitution de médicaments ARV (contrairement au changement de
régime thérapeutique) ne requiert pas un taux de CD4.
Les substitutions se font en réponse à une réaction de toxicité ou
idiosyncratique.
*décide l’urgence d’une initiation
H17
3.4 Déterminer le stade clinique du VIH selon
l’OMS (voir tableau pages suivantes)
3.5 Déterminer les capacités fonctionnelles
Décider et noter si:
 Le patient est capable d’exercer une activité professionnelle, suivre
une scolarité, effectuer les tâches ménagères, travailler aux champs = TRAVAIL,
qui sera noté «T»
 Le patient est ambulant, mais n’est pas capable de travailler
= AMBULATOIRE, qui sera noté «A»
 Le patient est alité et dépendant = ALITE , qui sera noté «L»
H18
Notes :
H19
Stade clinique OMS 1
Asymptomatique
Stade clinique OMS 2
Maladie modérée
Symptômes
Absence de symptômes
ou uniquement :
Soigner les
 Adénopathie persistante
infections courantes
et opportunistes
généralisée.
conformément aux
recommandations du
module Soins aigus.
Suivre le plan de
traitement de l’hôpital
de district
 Perte de poids entre
5-10%
 Lésions ou crevasses
autour des lèvres
(chéilite angulaire).
 Démangeaisons
(séborrhée ou prurigo).
 Zona
 Infections à répétition
des voies respiratoires
supérieures telles que
sinusite ou otite.
 Ulcère buccal
récidivant.
Prophylaxie
(conformément à la
politique nationale)
 Prophylaxie
cotrimoxazole
 Prophylaxie isoniazide
Traitement ARV
 Uniquement si
CD4 < 200
 Considérer TAR si CD4
entre 200-350*
 Uniquement si
CD4 < 200 ou
lymphocytes totaux
<1200/mm3.
 Considérer TAR si CD4
entre 200-350*
*Lors de l’initiation d’un TAR contenant de la névirapine chez une femme avec des CD4 > 250, veiller
à suivre les symptômes et le taux de transaminases (si possible), afin de surveiller de prés toute
éruption cutanée et toxicité hépatique sévères
H20
Stade clinique OMS 3
Maladie avancée
Stade clinique OMS 4
Maladie sévère (sida)
 Perte de poids > 10%**
 Candidose buccale ou leucoplasie chevelue
 Durée sur plus de 1 mois :
•Diarrhée ou
•Fièvre inexpliquée
 Infections bactériennes sévères
(pneumonie, infection musculaire, etc.)
 TB pulmonaire.
 TB ganglionnaire
 Ginigivite/péridontite ulcerative nécrotique
 Cachexie VIH
 Candidose œsophagienne
 Durée sur plus de 1 mois:
• Ulcérations herpétiques
 Pneumonie chronique et
sévère durant les 6 derniers
mois
 Lymphome*
 Sarcome de Kaposi
 Cancer invasif du col de l’utérus
 rétinite à CMV*
 Pneumonie à pneumocyste*
 TB extrapulmonaire*
 Toxoplasmose cérébrale*
 Méningite à cryptocoque*
 Leishmaniose viscérale*
 Encéphalopathie VIH*
Les pathologies marquées d’un astérisque nécessitent
le diagnostic d’un médecin, ce peut être à partir des
données d’une hospitalisation antérieure.
Les infections musculaires, pneumocyste ou tout
autre forme sévère de pneumonies, toxoplasmose
cérébrale, méningite à cryptococcus et TB
extrapulmonaire sont toutes des infections qui exigent
la référence du patient pour l’établissement
d’un diagnostic hospitalier et d’un traitement.
(Les lésions neurologiques lourdes
empêchant une fonction indépendante
et non dues à d’autres causes, verront
fréquemment leur état s’améliorer sous
traitement ARV)
 Prophylaxie cotrimoxazole.
 Prophylaxie isoniazide
 Autres prophylaxies indiquées dans le plan
de traitement.
 Prophylaxie cotrimoxazole.
 Prophylaxie isoniazide
 Autres prophylaxies indiquées
dans le plan de traitement.
 TAR:
 Tous les patients en stade 4
- si CD4 non disponible
sont éligibles. Traiter
- si CD4 < 200
 Évaluation pour TAR (8.1)
- si femme enceinte, ou si TB pulmonaire,
 Préparer le patient à
ou si sévère infection bactérienne et
l’observance 8.9)
CD4 < 350
 Pour les autres patients, considérer TAR
si CD4 200-350 et initier TAR avant que CD4
< 200
 Évaluation pour TAR (8.1)
 Préparer le patient à l’observance (8.8)
** ou non prise de poids chez la femme enceinte
H21
4
Déterminer la situation
familiale, une éventuelle
grossesse, le mode de contraception et le statut VIH
des enfants et du partenaire(s)
 Femme en âge de procréer
Comment savoir si une femme n’est
 Sexuellement active?
pas enceinte:
 Déterminer une éventuelle grossesse
• Est ce que vos dernières règles ont
 Utilisation d’une contraception? Précidébutées ces 7 derniers jours?
ser le type de contraception utilisée
• Avez-vous accouché dans les
4 dernières semaines?
 Allaitement au sein ?
• Allaitez-vous ET avez-vous accouché
Si le bilan de grossesse est incertain
dans les 6 derniers mois ET vous n’avez
et que la patiente est sous efavirenz (EFV),
pas de règles depuis?
effectuer un test de grossesse (si possible).
•
Avez-vous
eu une fausse couche ou un
Si grossesse:
avortement dans les 7 derniers jours?
 Voir section 8.6 pour les recomman• Vous n’avez pas eu de relations
dations cc concernant le TAR et les
sexuelles depuis vos dernières règles
interventions de PTME
• Avez-vous utilisé correctement et
Si absence de grossesse:
constamment une méthode de
 Si utilise déjà un moyen de contracepcontraception
tion: est-elle satisfaite?
Si elle répond OUI à toutes les questions,
 Proposer un moyen de contraception
et si elle n’a pas de signes ou symptômes
si la femme n’en n’utilise pas encore
de grossesse, vous pouvez être raisonna(voir section 11.3)
blement sûr qu’elle n’est pas enceinte
 Si une grossesse est envisagée,
conseiller en santé de la reproduction et planning familial (voir section 11.3)
Encourager le dépistage du (des) partenaire(s) et des enfants
 Voir section 11.1
 Enregistrer les résultats sur la fiche de suivi/soins
Encourager le dépistage du (des) partenaire(s) et des enfants
 tous les enfants nés d’une mère infectée par le VIH
 tous les enfants vus en consultation dans un service de soins, dans un contexte
d’épidémie généralisée
 tous les enfants présentant des signes ou symptômes suggérant une infection à
VIH, dans un contexte de basse prévalence ou d’épidémie concentrée.
Recommander le test VIH pour les parents et la fratrie d’un enfant infecté par le
VIH (spécialement pour ceux qui n’ont pas été testés dans un service de PTME)
H22
Si la PCR ou d’autres tests virologiques sont disponibles, faire un test à partir
de 6 semaines
Interprétation des résultats de la PCR ou autre test virologique
Résultat du test
Positif
Négatif
Enfant non allaité actuellement et dans les 6
dernières semaines
Infecté par le VIH
Voir section 12
VIH négatif
L’enfant n’est pas infecté par VIH
Enfant allaité
Infecté par le VIH
Prendre en charge comme
si il pouvait être infecté.
Voir section 12
L’enfant risque toujours d’être
infecté par l’allaitement.
Répéter le test lorsque l’allaitement
sera terminé depuis au moins 6
semaines
Si la PCR ou d’autres tests virologiques ne sont pas disponibles, utiliser
les tests sérologiques VIH :
 si l’enfant tombe malade, faire un test sérologique VIH
 si l’enfant se porte bien faire un test VIH au 9ème- 12ème mois.
 Si l’enfant est âgé de 12 mois et plus, et qu’il n’a pas encore été testé, faire un test
sérologique VIH
Interprétation des résultats des tests virologiques VIH,
chez un enfant < 18 mois
Résultat du test
Positif
Négatif
Enfant non allaité actuellement et dans les 6
dernières semaines
Enfant exposé et/ou
infecté par le VIH
VIH négatif
Prendre en charge comme
si il pouvait être infecté.
Voir section 12
L’enfant n’est pas infecté par VIH
Répéter le test à l’âge
de 18 mois.
Breastfeeding
Enfant exposé et/ou
infecté par le VIH
Prendre en charge comme
si il pouvait être infecté.
Voir section 12
Répéter le test à l’âge
de 18 mois ou lorsque
l’allaitement sera arrêté
depuis au moins
6 semaines
A priori, l’enfant n’est pas infecté
par le VIH, mais risque toujours
d’être infecté par l’allaitement.
Répéter le test lorsque l’allaitement
sera terminé depuis au moins
6 semaines
H23
Interprétation des résultats des tests virologiques VIH,
chez un enfant ≥ 18 mois
Résultat test
Positif
Négatif
Enfant non allaité
actuellement et
dans les 6 dernières
semaines
Infecté par le VIH
Voir section 12
VIH négatif
L’enfant n’est pas infecté par VIH
Enfant allaité
Infecté par le VIH
Voir section 12
A priori, l’enfant n’est pas infecté
par le VIH, mais risque toujours d’être
infecté par l’allaitement.
Répéter le test lorsque l’allaitement
sera terminé depuis au moins
6 semaines
Suivre tous les enfants suspectés d’être infectés par le VIH et tous les enfants nés
de mère VIH positive.
Donner du cotrimoxazole, des conseils et un soutien nutritionnel, vacciner l’enfant,
et suivre le développement de l’enfant. Utiliser l’algorithme PCIME pour un contexte
VIH à haute prévalence.
H24
5
Contrôler le statut TB
de tous les patients lors
de chaque visite
Commencer le traitement
anti-TB sauf si le patient est
déjà sous traitement ARV (ces
patients doivent être référés
vers un médecin en structure
régionale).
Voir section 8.4 pour connaître
la marche à suivre sur comment
et quand référer les patients TB
pour un traitement ARV
Dans quelle zone se situe le patient?
(Chaque patient doit correspondre à un
segment de ce schéma) Prendre les actions
qui s’imposent, puis indiquer les informations
sur la fiche de traitement.
pour les résultats et répondre
traitement
dans
la
treatment
or has
new
selon les recommandations.
structure
régionale
• Si résultat positifs
positive
sputums:
• Si résultat négatif et patient
- débuter le
treat TBtraitement
(use TB care
toujours symptomatique,
voir Soins aigus
Ask
if
on
module).
• Si négatif et pas
H
de signes
ARV treatment.
No Signs
Envoyer 3
expectorations.
Référer si absence
d’expectorations
ou présence ganglions.
Si référence impossible,
voir le module «Traitement de la TB avec prise
en charge conjointe de TB
et du VIH»
Sous traitement
anti-TB
or symptoms
Absence de signes Absence de signes
suggestingouTB
ou de symptômes
deand
symptômes
de TB ounot
souson INHdeor
TBTB
et pas
prophylaxie
treatment.sous prophylaxie
isoniazide
isoniazide
ou traitement
anti-TB
Pa
s
e
tiv
Suspecter la TB, toux
> 2 semaines, fièvre
persistante, perte de
poids non expliquée,
malnutrition sévère,
ganglions suspects,
sueurs.
ac
Suspi
cio
n
T
B
de
TB soupçon-
Expectorations
née à la visite
précédente: Etudier
nouvellement
TlesBinformations
recueillies
Patientpositives
on TB ou
de su
eT
d
n
spicio
B
Si prophylaxie isoniazide disponible, référer vers un hôpital
régional si :
• Tous les frottis d’expectoration sont négatifs
• Absence d’ictère, de problèmes hépatiques connus ou forte
consommation d’alcool
• Volonté de suivre 6 mois d’isoniazide
Le patient doit être vu par un médecin avant de recevoir
la prophylaxie isoniazide pour écarter une TB
(voir recommandations nationales)
H25
H
-
Patient on TB
+
treatment
or has new
positive
sputums:
++
treat TB (use TB care
+++
module). Ask if on
T
ARV treatment.
Traitement
anti -TB
Expectorations
ou
Référence
No Signs
or symptoms
Si sous prophylaxie
Absence de signes
isoniazide
et
(pas
suggesting
TBd’isoniazide)
and
absence de signes
not on INH or TB
treatment. ABSENCE
INH
Pa
s
H26
de su
DE SIGNES
eT
d
n
spicio
B
e
tiv
Indiquer
les résultats
d’examen des
expectorations
ac
Suspi
cio
n
TB
B
de
Comment enregistrer les informations sur la fiche
de traitement :
6
Fournir les soins cliniques
6.1 Répondre aux problèmes conformément
au plan de traitement et selon les nouveaux
signes/symptômes:
Si ...
Alors :
Si douleur présente
ou apparition d’autres
nouveaux signes ou
symptômes (Nouvelle ou
1ère présentation)
Utiliser le module Soins aigus et, si sous TAR, utiliser le tableau
des Effets secondaires (section 8.12).
Pour tous les patients, assurer une prise en charge adéquate
de la douleur et des symptômes (voir le module Soins
palliatifs)
Si nouveaux signe stade
clinique 2
Débuter la prophylaxie cotrimoxazole.
Si nouveaux signes de
stade clinique 3 ou 4 ou
CD4<200
Débuter la prophylaxie cotrimoxazole.
Évaluation en vue du TAR (8.1). Préparer le patient pour
l’observance au TAR (8.9).
Si sous TAR, cette situation peut constituer un échec
thérapeuthique ou signifier un syndrome de reconstitution
immunitaire. (Voir section 8.12).
Consulter/référer.
Si traitement récemment
reçu en structure
hospitalière
Suivre le plan de traitement prescrit par le médecin de
la structure de district. Faire une nouvelle évaluation de
l’éligibilité avant de débuter le TAR
Si diarrhées persistantes
Traiter conformément à ce qui est indiqué en section 9.1 et
P26 dans module Soins palliatifs.
Si perte de poids ou
cachéxie
Apporter des conseils nutritionnels (section 9.4 et P22 dans
module Soins palliatifs).
Si consommation d’alcool
dangereuse ou dépression
ou usage de drogue
par voie IV ou autres
substances illicites
Utiliser les recommandations pour réduire
la consommation excessive d’alcool. Traiter la dépression
conformément au module Soins aigus. Prendre en charge
en cas d’utilisation de drogues illicites (section 9.5). Tous ces
points peuvent interférer avec les prophylaxies et le TAR. Un
soutien particulier
à l’observance est souvent nécessaire (section 8.11)
Si sous TAR
Contrôler et encourager l’observance (section 8.7) et répondre
à l’apparition d’effets secondaires (section 8.9).
Si grossesse
Prévoir des interventions PTME. Contrôler la médication.
Lors du 1er trimestre, changer l’efavirenz pour un autre ARV
(section 8.6).
Si pas de grossesse
Donner des conseils en santé de la reproduction et planning
familial. Référer vers les services appropriés (11.3)
H27
6.2 Aviser/Discuter des dernières
recommandations
6.3 s’Accorder sur le plan de traitement
6.4 Assister à suivre le plan de traitement
6.5 Aménager un calendrier de suivi
(voir section 10.3)
Utilisez les principes généraux de bons soins chroniques
Pour plus d’information, voir le module PCIMAA portant ce titre
1. Mettre en place un partenariat de traitement avec le patient.
2. Se concentrer sur les préoccupations et les priorités du patient.
3. Utiliser les «5 A»: Apprécier – Aviser – s’Accorder – Assister – Aménager.
4. Soutenir l’éducation et encourager l’auto gestion du traitement par
le patient.
5. Organiser un suivi proactif.
6. Faire intervenir des «patients aide formateurs», des éducateurs pairs
et des accompagnateurs psychosociaux de votre structure.
7. Etablir le contact entre le patient et les ressources et les structures
de soutien proposés au niveau communautaire.
8. Utiliser les informations écrites: registres, plan de traitement,
calendriers de patient, fiches de traitement afin de documenter,
contrôler et retenir les informations.
9. Travailler dans un esprit d’équipe (et organiser des réunions de
l’équipe de soins). Chaque équipe doit posséder son médecin TAR
régional de référence.
10. Assurer la bonne continuité des soins
H28
7
Prophylaxie
7.1 Prophylaxie isoniazide pour prévenir la TB
(lorsque la TB active a été exclue)
Avant d’initier la prophylaxie, s’assurer d’un bon approvisionnement en isoniazide, et
de la volonté du patient à suivre un traitement quotidien pendant 6 mois.
Adultes :
 Donner 5 mg /kg d’isoniazide (INH = H) par jour pendant 6 mois, jusqu’à une dose
maximale de 300mg par jour. Donner également 50mg de pyridoxine/jour.
 Expliquer le traitement au patient et la nécessité de le suivre pendant 6 mois.
 Expliquer les effets secondaires communs et les signes pour lesquels le patient
doit consulter.
 Si la consommation d’alcool du patient est élevée, conseiller l’arrêt ou du moins
la réduction de la consommation afin de minimiser les risques.
Contrôler la prophylaxie isoniazide :
 Evaluer l’observance.
 Évaluer les effets
secondaires et
apporter une
réponse adaptée.
 Évaluer les
symptômes
ou
signes suggérant
la TB (consultation
ou recherche si
suspicion)
 Organiser les
visites mensuelles
nécessaires pour
suivre les 6 mois de
traitement.
 Fournir à chaque
visite la quantité
d’isoniazide pour un
mois de traitement.
 Rechercher le patient
s’il ne revient pas.
REPONDRE AUX EFFETS SECONDAIRES
Effets secondaires
Poursuivre l’isoniazide
mineurs
et :
Aviser de prendre
 Anorexie, nausées,
l’isoniazide au couché
douleur abdominale.
 Douleurs articulaires
 Prescrire de l’aspirine
 Sensation de brûlure
aux pieds
Effets secondaires
majeurs
 Apparitions de
démangeaisons
cutanées ou éruptions
cutanées
 Étourdissements
(vertige et nystagmus)
 Ictère
 Vomissements
 Confusion
 Convulsions
 Prescrire de la
pyridoxine 100 mg/jour
STOPPER
INH
H29
7.2 Prophylaxie cotrimoxazole
Indication: Patients au stade clinique 2, 3 ou 4 (si CD4 non disponible),
ou CD4 < 350 au stade 1.
Aviser le patient sur les bénéfices de la prophylaxie cotrimoxazole.
Initier
 Questionner le patient sur son passé d’allergie aux sulfamides
(au cotrimoxazole/ Septrin®, S-P/Fansidar®)
Fournir les comprimés pour un mois  Prévoir la visite de suivi 2 jours avant que le stock de médicaments ne soient
entièrement consommé.
 Donner une dose double (960 mg) ou deux doses simples (480 mg) du médicament
quotidiennement.
Contrôler
 Questionner sur les symptômes.
 Contrôler si éruptions ou pâleur.
 Évaluer l’observance au traitement : poser des questions, compter les comprimés
restants. Noter les informations sur la fiche
Actions en réponse aux effets secondaires
Poursuivre la médication et prendre les comprimés
pendant les repas. Si les vomissements persistent ou sont
sévères, référer le patient.
Éruption
Si éruption généralisée ou si réaction pigmentée fixe
ou desquamation ou si atteinte oculaire ou buccale,
stopper la médication et référer d’urgence à l’hôpital
(voir le module Soins Aigus p.43) = Ne plus donner de
cotrimoxazole a l’avenir
Pâleur ou hémoglobine
Stopper la médication. Demander conseil ou référer
< à 8 mg ou hémorragies
le patient.
gingivales.
Nausée
Apparition d’un ictère
Stopper la médication. Demander conseil ou référer
le patient.
7.3 Prophylaxie fluconazole
A proposer après un traitement complet de la méningite à Cryptocoque (prophylaxie
secondaire): fluconazole 200 mg/jour à vie ou jusqu’à ce que le bilan immunologique
soit reconstitué par le traitement antirétroviral.
Lorsque le patient est sous TAR, stopper la prophylaxie fluconazole lorsque les CD4 sont
supérieurs à 100 cellules pendant 6 mois, après au moins 6 mois de traitement.
Aborder la question des risques et des bénéfices pour les cas de grossesse ou de projet
de grossesse.
7.4 Autres prophylaxies pour des infections
opportunistes = selon prescription médicale
H30
8
Traitement antirétroviral
8.1 Débuter le traitement de première
intention chez les patients ne présentant
pas de complications: AZT-3TC-NVP
7 conditions préalables pour débuter le traitement antirétroviral dans
la structure de soins (sous la supervision d’un médecin). L’initiation de
AZT+3TC+NVP ne nécessite pas de test labo, excepté un test VH positif
et un taux d’hémoglobine (CD4 si possible).
1 Infection VIH confirmée par un document écrit.
2 Eligibilité médicale : voir les pages concernant les stades cliniques.
Si l’éligibilité médicale n’est pas confirmée, ne pas débuter le TAR. Faire une
réévaluation clinique et immunologique tous les 6 mois (CD4 si possible).
3 Patient qui remplit les critères pour débuter le TAR en structure de soins
de premier niveau
1. L’état du patient nécessite-t-il d’être référé vers un médecin hospitalier?: si
• Pathologies sévères
• Toute infection du stade 4 avec 2 exceptions: candidose oesophagienne non sévère ou ulcérations herpétiques chroniques.
• fièvre persistante
2. Le patient est-il actuellement sous traitement anti TB?
3. Présence d’une anémie sévère et d’une neuropathie périphérique?
4. Présence d’un ictère ou problème hépatique connu?
5. Pathologies chroniques telles que diabète sucré, atteinte cardiaque ou rénale, etc.?
6. Utilisation de drogues par voie IV (actuelle ou passée)?
7. Utilisation antérieure d’un antirétroviral à l’exception de la nevirapine pour la PTME?
Si NON à toutes les questions : débuter le TAR , AZT – 3TC – NVP
(voir section 8.5) Sauf si Hgb <8g (<7g si enceinte). Si anémie: donner
d4T – 3TC – NVP
OUI à une seule question
Ne pas débuter le traitement de première intention dans un centre de soins :
consulter ou référer le patient vers un médecin spécialiste du TAR
de district pour établir le plan de traitement ARV.
Si le patient est sous traitement anti-TB, voir la section 8.4 pour décider
du moment pour référer le patient ou débuter le traitement.
Si patiente enceinte, voir la section 8.6.
H31
Ces recommandations génériques supposent que AZT-3TC-NVP constitue le
traitement ARV préféré de première intention. D’autres traitements de première
intention (d4T-3TC-NVP, d4T-3TC-EFV, AZT-3TC-EFV) peuvent être substitués ou ajoutés
au cours de la phase d’adaptation des documents au contexte national. Pour des
raisons opérationnelles, l’OMS conseille AZT-3TC-NVP en doses fixes comme étant
le traitement le mieux adapté pour une mise en place rapide et un passage à l’échelle,
dans un environnement a ressources limitées.
4 Les infections opportunistes ont été soignées/stabilisées.
(en centre de soins ou si pathologies graves en clinique/hôpital de région)
section 8.2
5 Le patient est prêt pour le traitement ARV (après utilisation
de la section 8.3/7)
• Le patient a pris connaissance de l’objectif du traitement ARV, des effets
secondaires éventuels, des limites du traitement, du programme
d’observance, etc. et désire suivre le traitement.
• Le patient est prêt pour l’observance au traitement.
• Le patient s’implique activement dans ses propres soins.
• Famille et/ou soutien social disponible.
• Accompagnateur du traitement, si possible.
• Absence de non observance récente aux soins ou à la médication
(plusieurs visites sont nécessaires avant de débuter le traitement)
• Les barrières à l’observance ont été abordées, telles qu’une situation
sociale très instable, dépendance élevée à l’alcool ou pathologies
psychiatriques lourdes.
6 Equipe clinique de soutien préparée aux soins chroniques
7 Approvisionnement fiable des médicaments
A retenir :
à l’échelle individuelle, le traitement ARV est rarement une urgence !
L’urgence de santé publique est de traiter un plus grand nombre de patients
avec une bonne observance et une bonne prise en charge de la maladie
chronique liée au VIH.
L’urgence chez le patient est de prendre en charge les infections
opportunistes menaçant la vie.
H32
8.2 Soigner les infections opportunistes avant
de débuter le TAR
Si le patient présente une infection
opportuniste ou un autre problème
clinique :
Suivre ces instructions
(utiliser les recommandations
du module Soins Aigus) :
Pathologie sévère ou toute classification
(rose) sévère inclue dans les
recommandations du module
Soins Aigus.
Référer vers clinique/hôpital de district pour
traiter les IOs et pour décider du traitement
ARV. Suivre le plan de traitement lorsque
le patient revient.
Pneumonie non sévère et traitée par
antibiotiques.
Attendre 2 semaines après l’arrêt des
antibiotiques (pour écarter sérieusement
le diagnostic d’une TB) avant de débuter
le TAR.
Paludisme en traitement antipaludéen ou
infection buccale/laryngée, IST, infection
urinaire, lymphadénopathie réactive, ou
autre pathologie nécessitant le traitement
aux antibiotiques.
Soigner comme indiqué dans les
recommandations Soins Aigus. Ne pas
débuter le TAR avant la fin du traitement
et tant que la fièvre est présente. Référer
si fièvre persistante..
Réaction médicamenteuse
Ne pas débuter le TAR pendant une
réaction aiguë. (Si déjà en TAR, voir page
8.12)
Prurigo ou autre problème cutané
chronique connu.
Ne pas retarder le traitement ARV.
Soigner les problèmes cutanés (voir
module Soins Aigus).
Candidose œsophagienne et capable
de prendre le fluconazole (si candidose
œsophagienne sévère, référer).
Débuter le TAR après le traitement
fluconazole si le patient est capable
d’avaler.
Diarrhée persistante traitée favorablement par méthodes empiriques, après
évaluation clinique et contrôle
des symptômes.
Ne pas retarder le TAR en attendant l’arrêt
de la diarrhée.
Anémie non sévère.
Traiter l’anémie (voir module Soins Aigus).
Si l’anémie ne répond pas au traitement, ne
pas retarder le TAR (fréquemment, l’anémie
des pathologies chroniques est due au VIH).
Diagnostic ancien (après hospitalisation
ou traitement complet) de méningite à
cryptocoque, toxoplasmose cérébrale,
encéphalopathie VIH stabilisée (pas de
signes nouveaux).
Débuter le TAR ou référer à un médecin
de district pour le plan de traitement.
Fièvre persistante sans explication.
Référer pour évaluation par le médecin
de district.
H33
8.3 Prise en charge des problèmes de santé
mentale/abus de substances, avant
de débuter un TAR*
Problème
Suivre les conseils (utiliser le module Soins aigus et autres)
Délires
Référer afin de traiter la cause sous-jacente (voir Soins aigus) avant
de commencer le TAR
Démence
Si en lien avec le VIH, envisager le TAR (voir Soins aigus) avec un soutien
complémentaire à l’observance
S’assurer que la vie du patient n’est pas en danger. Le stabiliser avant de
commencer le TAR (voir Soins aigus). Référer si très grand risque de suicide
Traiter la dépression. S’assurer que le patient est capable de suivre
le TAR avant de le commencer.
Peut commencer le TAR
Risque de suicide
Dépression
sévère
Dépression légère
ou deuil difficile
Psychose
Traiter la psychose (voir Soins aigus). Avant de commencer le TAR,
s’assurer que le patient est capable de suivre le traitement ARV.
Retard mental
Ne pas l’exclure du TAR. Un soutien complémentaire
à l’observance sera nécessaire.
Anxiété (sévère
Peut commencer le TAR. Peut nécessiter un soutien complémentaire
ou récurrente)
à l’observance.
Abus de boissons – Aviser sur les conséquences sur la santé et les interactions avec
alcoolisées ou
les médicaments ARV (problèmes hépatiques)
dépendance
– Évaluer les capacités du patient à observer le traitement
alcoolique
– Référer, si possible, pour désintoxication et support par un groupe de
pairs
– Envisager un soutien complémentaire à l’observance
Si syndrome de sevrage :
– traiter ou référer immédiatement à l’hôpital pour traitement
– référer vers un centre de désintoxication et de traitement
Injection de
Au centre de santé/ service soins ambulatoire de l’hôpital de district
drogues par voie
– Aviser sur la prévention de l’utilisation de drogues par voie intraveineuse
intraveineuse
(voir section 9.5)
(avec dépendance) – Référer à un programme de substitution. Si non, référer pour programme
de désintoxication, si possible.
– Apporter un soutien complémentaire à l’observance du traitement
(observation directe du traitement, partiel ou total)
Dans les services de désintoxication, de substitution ou d’hospitalisation, commencer le TAR quand le patient est stabilisé (après 1-2 semaines)
avec une thérapie observée. Les doses de methadone doivent être modifiées en cas de prise de NVP ou EFV.
Injection de
– Informer sur les mesures de prévention pour l’usage de drogues IV
drogues par voie
(voir section 9.5)
intraveineuse
– Si possible, référer vers un groupe/centre de soutien thérapeutique
(sans dépendance)
* Si une personne sous TAR développe un problème psychiatrique:
ne pas arrêter le TAR, traiter le problème. Si sous efavirenz: référer
H34
8.4 Prise en charge de la TB en structure
de premier niveau chez les patients infectés par le VIH
Si le patient est déjà sous TAR*
Si le patient est déjà sous traitement ARV lors du résultat des expectorations
TB positives ou si TB suspectée, référer vers un médecin de district spécialiste
des traitements ARV pour l’établissement du plan de traitement. Ne pas débuter
le traitement anti-TB en structure de premier niveau.
Si le patient n’est pas sous TAR et si la numération des CD4 n’est pas disponible:
Bilan clinique du
patient
*
Recommandations
TB pulmonaire avec frottis
positif uniquement (absence
d’autres signes des stades 3 et
4) et gain de poids du patient au
cours du traitement.
Débuter le traitement anti-TB**
Ré-évaluer après la phase intensive du
traitement anti-TB pour déterminer s’il est
nécessaire de commencer le TAR ou s’il est
permit d’attendre la fin du traitement anti-TB.
TB pulmonaire avec
frottis négatif uniquement
(absence d’autres signes
des stades 3 et 4) et gain de
poids du patient au cours du
traitement.
Débuter le traitement anti-TB**
Ré-évaluer après la phase intensive du traitement
anti-TB pour déterminer s’il est nécessaire de
commencer le TAR ou s’il est permit d’attendre la fin
du traitement anti-TB***
TB pulmonaire et patient
présente ou développe des
signes du stade clinique 4
ou candidose, pyomyosite,
pneumonie récurrente,
diarrhée persistante, nouvelle
fièvre prolongée ou perte de
poids au cours du traitement
Débuter le traitement anti-TB** et référer vers
un médecin hospitalier de région spécialiste des
traitements ARV pour la prise de décision de cotraitement.
Le TAR doit être initié immédiatement***
TB extrapulmonaire
Débuter le traitement anti-TB** et référer vers un
médecin hospitalier régional/de district spécialiste
des traitements ARV pour la prise de décision sur
le co-traitement TB-VIH.
Le TAR doit être initié immédiatement
A adapter au contexte national
** Le traitement doit inclure la pyridoxine.
*** Consulter/référer vers le médecin spécialiste de régional/de district pour la prescription
du co-traitement TB-VIH
H35
Si le patient n’est pas sous TAR et si la numération CD4 est disponible:
CD4
H36
Recommandations
Si CD4 < 200/mm3
Débuter le traitement anti-TB.
Référer au médecin spécialiste régional/de
district pour prescription de co-traitement
TB-VIH.
Débuter le co-traitement dés que le traitement
anti-TB est bien toléré (entre 2 semaines
à 2 mois)
Si CD4 entre
200 et 350 mm3
Débuter le traitement anti-TB
Référer au médecin spécialiste régional/
de district pour initiation de co-traitement
TB-VIH, après la phase initiale du traitement
anti-TB (à moins qu’elle soit sévèrement
compromise, et/ou que des signes
cliniques non-TB de stade 3 ou 4 = référer
immédiatement)
Si CD4
> 350/ mm3
Débuter le traitement anti-TB
Différer le TAR jusqu’a la fin du traitement antiTB, sauf si présence de pathologies de stade 4
non TB.
8.5Instructions pour le traitement ARV
de première intention
Noter que le NVP
(les posologies pédiatriques sont en section 12)
Comment administrer: AZT-3TC-NVP
Donner toutes les 12 heures
nécessite un dosage
progressif : une
prise quotidienne
sur 2 semaines, puis
ensuite deux prises
quotidiennes.
Dosage courant chez l’adulte et l’adolescent :
• nevirapine (NVP) 200 mg/ 1 x jour pendant 2 semaines
puis 200 mg/ 2 x jour (Pendant les 2 premières semaines,
il faut utiliser les médicaments en comprimés séparés)
• lamivudine (3TC) 150 mg/ 2 x jour
• zidovudine (AZT) 300 mg/ 2 x jour
Pour les 2 premières
semaines uniquement:
Pas de régime alimentaire particulier
Le matin : comprimé
Laboratoire : mesurer l’hémoglobine avant de
unique de AZT-3TC-NVP en
débuter l’AZT, puis à la 4e, 8e et 12e semaine
traitement combiné
de traitement. Ne pas débuter ou continuer
Le soir : comprimé séparé
AZT si Hgb < 8g (< 7g chez femme enceinte)
pour AZT et 3TC
Après 2 semaines :
Matin et soir : comprimé
AZT-3TC-NVP est recommandé pour les femmes
unique de AZT-3TC-NVP en
enceintes si les CD4 < 250. Mais si les CD4 250 traitement combiné
350, considérer de débuter AZT+3TC+EFV au
second trimestre
Ce schéma est
souvent utilisé
Comment administrer AZT-3TC-EFV:
pour les patients
Donner AZT- 3TC toutes les 12 heures + EFV le soir
également sous
traitement anti-TB.
Dosage courant chez l’adulte et l’adolescent :
Voir le plan de
• zidovudine (AZT) 300 mg/ 2 x jour
traitement du
• lamivudine (3TC) 150 mg/ 2 x jour
médecin
• efivarenz (EFV) 600 mg la nuit
En laboratoire : mesurer l’hémoglobine avant de débuter l’AZT, puis
à la 4e, 8e et 12e semaine de traitement. Ne pas débuter ou continuer AZT
si Hgb < 8g (< 7g chez femme enceinte)
Exclure une éventuelle grossesse chez la femme en âge de procréer
(test de grossesse obligatoire); demander la date des menstruations et contrôler
l’éventualité d’une grossesse à chaque visite; prescrire une contraception fiable.
Différer EFV après 1er trimestre.
Eviter si problèmes psychiatriques lourds (actuels ou passés).
Ne pas prendre l’efavirenz au cours d’un repas trop riche/gras.
H37
Noter que le NVP
nécessite un dosage
progressif : une
prise quotidienne
sur 2 semaines, puis
ensuite deux prises
quotidiennes.
Comment administrer: d4T - 3TC - NVP
Donner toutes les 12 heures
Dosage courant chez l’adulte et l’adolescent :
• nevirapine (NVP) 200 mg/ 1 x jour pendant 2 semaines
puis 200 mg/ 2 x jour (Sur les 2 premières semaines,
il est nécessaire d’utiliser des médicaments séparés)
• stavudine (d4T) 30 mg/ 2 x jour
Pour les 2 premières
• lamivudine (3TC) 150 mg/ 2 x jour
semaines uniquement:
Disponibles en traitement combiné à dose fixe Le matin : comprimé
unique de d4t-3TC-NVP en
pour les deux doses de d4T (40 mg et 30 mg).
Pas de régime alimentaire particulier
Absence d’obligation d’examens de
laboratoire
Comment administrer d4T - 3TC - EFV
traitement combiné
Le soir : 2 comprimés
séparés pour d4t et 3TC
Après 2 semaines :
Matin et soir : comprimé
unique de d4t-3TC-NVP en
traitement combiné
Donner d4T- 3TC toutes les 12 heures + EFV le soir
Dosage courant chez l’adulte et l’adolescent :
• stavudine (d4T) 40 mg/ 2 x jour
(30 mg/ 2 x jour si patient < 60kg)
• lamivudine (3TC) 150 mg/ 2 x jour
• efavirenz (EFV) 600 mg/ 1 x jour
Ce schéma est
souvent utilisé
pour les patients
également sous
traitement anti-TB.
Voir le plan de
traitement du
médecin
Exclure éventuelle grossesse chez la femme en âge de procréer
(test de grossesse obligatoire); demander les dates des menstruations
et contrôler l’éventualité d’une grossesse à chaque visite; prescrire
une contraception fiable. Différer EFV après 1er trimestre.
Eviter si problèmes psychiatriques lourds (actuels ou passés).
Ne pas prendre efavirenz au cours d’un repas trop riche/gras.
H38
Effets secondaires des médicaments antirétroviraux*
Effets secondaires
communs
(en aviser le patient et
expliquer comment
prendre en charge et
quand il y a lieu de
consulter) (8.12)
Effets secondaires
potentiellement
dangereux
(en aviser le patient et expliquer
quand il est nécessaire
de consulter)
zidovudine
AZT
Nausées
Diarrhées
Céphalées
Fatigue
Douleurs muscles
Consulter en urgence :
Pâleur (anémie)
lamivudine
3TC
Nausée
Diarrhée
nevirapine
NVP
Nausée
Diarrhée
Consulter en urgence :
- Yeux jaune (ictère)
- Eruption cutanée
- Fatigue ET difficulté
respiratoire («souffle court»)
- Fièvre
stavudine
d4T
Nausée
Diarrhées
Consulter en urgence :
- Douleur abdominale
sévère
- Fatigue et difficultés
respiratoires (souffle court)
Consulter dés que possible:
Démangeaisons, fourmillements,
douleurs au niveau des pieds
EFV
efavirenz
Nausée
Diarrhée
Céphalées
Cauchemars
Insomnies
Problèmes de
mémoire
Vertiges
Consulter en urgence :
- Dépression sévère
- Idées suicidaires
ABC
abacavir
Nausée
Diarrhée
Consulter en urgence :*
- Fièvre
- Fatigue
- Symptomes gastrointestinaux importants
- «Souffle court»
- Eruption cutanée
TDF
tenofovir
Nausée
Diarrhée
Céphalées
Consulter en urgence :
- Douleurs abdominales sévères
- Fatigue et «souffle court»
Consulter dés que possible:
si «faiblesse»
Effets secondaires
apparaissant
tardivement
Changement dans
la distribution de la
masse graisseuse:
- bras, jambes et
joues deviennent
plus maigres
- stock de graisse
eu niveau des seins,
ventre et nuque
* Ces symptomes peuvent être un signe de réaction d’hypersensibilité. Si cette éventualité
est suspectée, ABC doit être arrété et ne sera plus prescrit au patient à l’avenir.
H39
Notes :
H40
8.6Considérations spéciales pour le TAR et
.les autres interventions de la PTME pendant .la grossesse, le travail et l’accouchement,
.le post-partum et les soins au nouveau-né
L’organisation de la prise en charge spécifique nécessite :
 Une bonne coordination entre soins chroniques VIH, soins anténatals et du post
partum, et les soins aux enfants de moins de 5 ans.
 Des soins chroniques centrés sur la prise en charge familiale de l’infection VIH
lorsque la femme, son enfant en bas âge, ses autres enfants, et son (ses) partenaires
sont pris en charge et traités ensemble.
 Faire CD4 le plus tôt possible.
Donner le TAR pour traiter la mère et prévenir la transmission mère-enfant,
ou la prophylaxie ARV pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant.
Eligibilité médicale pour une femme enceinte :
– Si CD4 non disponible : traiter toute femme enceinte
en stade clinique 3 ou 4
– Si CD4 disponible :
• Traiter si CD4 < 200
• Traiter si CD4 < 350 en stade 3
• Traiter si stade 4
Si la femme n’est pas éligible pour le TAR, débuter AZT 300mg 2X/jour
à la 28e semaine de grossesse
Le régime préférentiel lors de la grossesse est AZT – 3TC – NVP, si CD4 < 250
 TAR ou prophylaxie ARV : soutien spécifique à l’observance et suivi
• Une rapide préparation à l’observance et un soutien supplémentaire
•
•
•
•
sont souvent nécessaires.
Si sous AZT, vérifier le taux d’hémoglobine au début du traitement,
à la 4e, 8e et 12e semaine.
Si sous TAR avec nevirapine et CD4 > 250, faire attention aux symptômes cliniques
d’un dysfonctionnement hépatique et suivre les transaminases (si possible), car
la nevirapine est souvent la cause d’éruptions cutanées et de toxicité hépatique.
Faire la distinction entre les problèmes communs de la grossesse, les complications de la grossesse, les pathologies liées au VIH, les effets secondaires du TAR
et un syndrome de reconstitution immunitaire (voir section 8.12).
Prendre en charge les nausées et vomissements dus à la grossesse. Ne pas arrêter
les ARV. Si sévère, consulter le médecin spécialiste régional. Dire à la femme
enceinte de reprendre une dose d’ARV si elle vomit et que les comprimés sont
encore visibles (voir section 8.12).
H41
Résumé des soins anténatals
Première visite
Recommander un test VIH (assurant confidentialité, consentement informé,
et conseil post test).
Si Test +, faire un examen clinique VIH, avec détermination du stade clinique, CD4,
Hémoglobine, RPR et détermination de l’éligibilité médicale.
Recommander un traitement ARV ou une prophylaxie ARV, et débuter
une préparation rapide à l’observance.
Remplir la fiche de suivi PMTCT spécifique pour femmes VIH+, et la fiche de suivi
des soins/ TAR.
A chaque visite anténatale
 Vérifier les signes d’urgence (B2-B7)*
 Apprécier le statut de la grossesse, la date de l’accouchement et un éventuel plan
d’urgence (C2)*
• informer sur les signes du début la période de travail, les signes de danger liés
à la grossesse et au VIH
• une femme VIH positive doit accoucher, si possible, dans une structure de soins
avec des personnes formées capables de délivrer des mesures de PMTCT
 Vérifier les signes de pré-éclampsie (C3)*
 Vérifier si anémie et traiter si nécessaire (C4)*
 Vérifier la syphilis (C5)*
 Vérifier tout signe de STI et traiter
 Répondre à tout signe observé ou exprimé – apprécier/classifier/traiter (C7-C11)*
 Pour les soins chroniques du VIH, suivre la séquence de soins
• procéder à un examen clinique et répondre aux problèmes
• donner une prophylaxie cotrimoxazole**
• préparer pour/suivre observance au traitement ou à la prophylaxie
Mesures de prévention lors de chaque visite anténatale (C12)*
 informer sur les relations sexuelles protégées et l’utilisation des préservatifs
durant la grossesse (G2)*
 apporter un soutien pour une divulgation de la séropositivité au VIH et pour
encourager le test VIH du partenaire
 apporter des conseils sur l’alimentation du nourrisson (G7-G8, voir section 11.5)*
 donner le vaccin antitétanique si nécessaire
 donner du fer/acide folique et aviser sur observance
 encourager de dormir sous une moustiquaire imprégnée
 informer sur la nutrition et les soins personnels (C13, G6)*
 aviser d’arrêter de fumer, d’éviter la consommation d’alcool et de drogues
 si adolescente, apporter des soins spécifiques
* Les pages mentionnées font référence aux recommandations IMPAC/PCPNC.
** Si pas sous CTX, donner un traitement antipaludéen préventif intermittent
H42
TAR, voir
section 8.5
Seulement durant le premier trimestre
ARV
prophylaxie :
300mg
2X/jour dés
la 28e semaine
Ne pas donner d’efavirenz (EFV) – peut être tératogène
 Substituer à la nevirapine
 La prise d’EFV n’est pas une indication d’avortement
Débuter le TAR si médicalement éligible
En phase VIH avancée, le bénéfice des ARV contrebalance
les potentiels risques pour le fœtus. Aider la mère à mesurer
les risques vs bénéfices, en particulier si CD4 entre 250 et 350.
Au deuxième et troisième trimestre
Donner du mebendazole, dose unique
Répéter RPR test au 3e trimestre, si risques
Informer sur le planning familial
Préparer pour ARV donnés à la mère durant
le travail et au nouveau né
 Expliquer que dés le début de la phase de travail et
Voir page
suivante :
travail et
accouchement
dés la rupture de la poche des eaux
• prendre la dose de prophylaxie AZT (600 mg)
+ 200 mg de NVP, ou continuer le TAR
• se rendre immédiatement à la structure de santé
 Si la femme ne peut pas accoucher dans une structure
de santé, lui fournir les doses d’ARV nécessaires pour
elle et le nouveau-né – lui expliquer clairement
comment les utiliser
• donner TAR ou prophylaxie ARV pour elle
et le nouveau-né – à emporter à la maison
• donner les doses nécessaire d’AZT et de NVP en sirop et
bien expliquer comment/quand les donner à l’enfant
• bien expliquer l’importance de venir en visite
de consultation après l’accouchement
• faire le lien avec l’accompagnateur de traitement,
l’accoucheuse traditionnelle ou l’agent de santé
communautaire qui pourront apporter un soutien pour
la prise à domicile du TAR ou de la prophylaxie ARV
H43
Travail – phase 1
S’assurer que la femme prend la dose d’ARV dés le début du travail
S’assurer de la présence d’une personne formée pour procéder à l’accouchement
Appliquer les mesures de précautions standards
Début de phase de travail
Phase de travail active
Utiliser un moniteur pour suivre le déroulement et l’évaluation
de la phase de travail et réagir immédiatement à tout incident
 éviter une phase de travail trop longue
Eviter une rupture manuelle de la poche des eaux
Limiter les examens gynécologiques
Accouchement
imminent
Travail – Phase 2
Le strict respect des mesures d’accouchement sécurisé qui réduisent
le contact du fœtus avec le sang et les sécrétions de la mère (section D
des recommandations IMPAC-PCPNC) et l’application des mesures de
précaution universelles, peuvent réduire le risque de transmission
mère-enfant et protègent le personnel soignant.
 Couper le cordon ombilical
avec précaution
 Ne pas pratiquer d’épisiotomie
de routine
 envelopper le nouveau-né dans
un linge propre (porter des gants)
 garder le nouveau-né
au chaud
Travail – Phase 3
Eviter les hémorragies du post-partum par une prise en charge appropriée.
S’assurer de la sécurité transfusionnelle
H44
Donner ARV dés
le début du travail
et continuer durant
toute la phase
de travail
Apporter un soutien
supplémentaire
spécifique durant
le travail
Mère sous TAR :
Continuer la prise régulière des ARV toutes
les 12 heures (pas de prophylaxie supplémentaire)
Mère sous prophylaxie ARV (ou n’a pas reçu d’ARV
durant la grossesse) :
– AZT 600 mg dose unique
– NVP 200 mg dose unique
– 3TC 150 mg, puis
– 3TC 150 mg toutes les 12 heures jusqu’à l’accouchement
Donner ARV à la mère
après l’accouchement
Mère sous TAR :
Continuer la prise régulière des ARV toutes les 12 heures
Mère sous prophylaxie ARV (ou n’a pas reçu d’ARV
durant la grossesse) :
3TC 150mg + AZT 300mg, 2X/jour pendant 7 jours
Post-partum et nouveau né
Nouveau né : donner la prophylaxie ARV le plus tôt possible
après la naissance. La durée du traitement dépend depuis combien
de temps la mère est sous TAR ou sous prophylaxie ARV
> 4 semaines de prophylaxie AZT
Dose unique de NVP + AZT durant
une semaine
< 4 semaines de prophylaxie AZT
ou pas de prophylaxie
Dose unique de NVP + AZT durant
4 semaines
> 4 semaines sous ART
AZT durant une semaine
< 4 semaines sous ART
AZT durant 4 semaines
AZT dose pour le nouveau né :
4 mg/ kg, 2x / jour
NVP dose pour le nouveau né :
2 mg/ kg, le plus tôt possible
Si la formulation combinée
des médicaments n’est pas
disponible, donner une dose
unique de NVP à la mère et
au nouveau né.
Voir la section 12.11 les tableaux de dosage des médicaments pédiatriques
H45
Dans l’heure qui suit la délivrance du placenta (D19)* :
Suivi de la mère et du nouveau né : faire le bilan des signes d’urgence
toutes les 15 minutes.
Donner les ARV au nouveau né (voir page précédente).
Si la mère a choisi d’allaiter son enfant, encourager de mettre l’enfant au sein
le plus tôt possible et quand l’enfant est prêt.
Si la mère a choisi une alimentation de substitution, préparer pour
elle les premiers doses/repas.
La première heure jusqu’à la douzième/ la sortie :
Suivi de la mère et de l’enfant à la 2e, 3e et 4e heure, puis toutes les 4 heures.
Expliquer les doses d’ARV pour la mère et l’enfant .
Si la mère a choisi une alimentation de substitution, lui apprendre à préparer
les repas et à nourrir son enfant à l’aide d’une tasse+cuillère.
Aviser sur les méthodes de planning familial.
Informer quand il sera nécessaire de demander de l’aide.
Aviser la mère sur les soins du post-partum et la nutrition, et quand revenir
pour le test VIH de l’enfant.
Soins du post-partum :
 Apprécier les signes d’urgence.
 Pratiquer l’examen du post-partum de la femme (E2)*.
 Vérifier si la tension artérielle est élevée (E3)*.
 Vérifier s’il y a une anémie – signes cliniques + si sous AZT,
Hgb à la 4e, 8e et 12e semaine. Traiter une anémie.
 Apporter des soins chroniques du VIH – signes cliniques et évaluation du stade
clinique VIH (voir section 3) et apporter les soins cliniques appropriés (voir section 6).
 Apporter une réponse à d’autres signes observés ou à des problèmes
exprimés – apprécier/ classer/ traiter
• traiter les problèmes de sein et d’allaitement, et autres problèmes aigus
• si sous ARV, faire la différence entre les complications/ problèmes communs
du post-partum, les affections liées au VIH, les effets secondaires des ARV
et un syndrome de reconstitution immunitaire.
H46
• apporter des soins aigus pour les IOs, la malaria et autres complications liées au VIH.
 Apporter un soutien psychosocial.
Mesures préventives (F1-F4)*; aviser et conseiller (M4)*
 Établir un plan d’urgence (M4)*- Informer sur les signes de danger du post-partum et
de l’infection à VIH ; établir un plan pour des visites de suivi.
 Informer sur des pratiques sexuelles sans risques, et l’utilisation de préservatifs
pendant l’allaitement.
 Informer et conseiller pour la divulgation de la séropositivité au VIH et le
dépistage et conseil du partenaire.
 Fournir des préservatifs et expliquer comment les utiliser.
 Donner le vaccin antitétanique si nécessaire.
 Donner du fer/ folate et des conseils pour l’observance du traitement.
 Donner du mébendazole une fois tous les 6 mois.
 Encourager le fait de dormir sous une moustiquaire imprégnée.
 Aviser les femmes sur le fait que les lochies sont contagieuses et donc que des
précautions particulières doivent être prises lors du lavage des vêtements souillés ou
l’élimination des serviettes hygiéniques.
 Donner des conseils pour l’alimentation du nouveau- né selon le choix de la mère.
Apporter une aide selon le mode d’alimentation choisi: allaitement
au sein exclusif ou allaitement artificiel.
 Conseiller des soins des seins et le retour rapide à la structure en cas de survenue
de problèmes au niveau du sein ou de l’allaitement au sein.
 Conseiller et fournir des méthodes de planning familiale.
 Informer et conseiller pour la divulgation de la séropositivité au VIH
et le dépistage et conseil du partenaire.
 Informer et conseiller sur la nutrition
 Conseiller l’arrêt du tabac et la consommation d’alcool
Soins au nouveau né
 Expliquer et s’accorder sur un plan et une date de dépistage du VIH
pour le nouveau-né (voir section 4).
 Apporter des soins selon les algorithmes du guide PCIME/ VIH
et dans la section12 de ce module.
 Commencer le cotrimoxazole à la 6e semaine.
 L’évaluation régulière et l’identification précoce des symptômes liés au VIH
sont la clé pour un développement et une croissance optimale de l’enfant.
 Évaluer une semaine après l’accouchement et à nouveau à 6 semaines.
* les pages mentionnées font référence aux recommandations IMPAC/PCPNC
H47
8.7 Fiches de traitement et d’éducation
Vous voilà sous antirétroviraux
zidovudine
+
AZT – 3TC – NVP
lamivudine
+
Semaines 1 - 2
A partir de le semaine 3
nevirapine
Matin : AZT – 3TC – NVP
Comprimé combiné
Matin : AZT – 3TC – NVP
Comprimé combiné
Soir : AZT et 3TC
2 comprimés séparés
Soir : AZT – 3TC – NVP
Comprimé combiné
+ Souvenez-vous que:
• Si vous manquez des doses (même 3 dans le mois), vous pouvez développer
une RÉSISTANCE AU MÉDICAMENT. C’est mauvais pour vous et pour votre communauté (ces médicaments n’auront plus d’effet)
• Les médicaments doivent être pris 2 fois par jour, sans manquer aucune dose
• C’est très important pour maintenir les niveaux adéquats
dans le sang, afin que les antirétroviraux fonctionnent
• Si vous oubliez une dose, n’en prenez pas deux la fois
suivante
• Si vous arrêtez le traitement, vous serez malade
dans les mois ou années à venir
• Les médicaments NE DOIVENT PAS être partagés
avec la famille et les amis.
Si vous éprouvez des difficultés à prendre vos comprimés 2 fois par jour,
PARLEZ-EN aux travailleurs de santé, DEMANDEZ de l’aide à votre accompagnateur
du traitement, votre famille ou vos amis
Les effets secondaires sont courants. Ils disparaissent habituellement
en 2 semaines. En cas de :
Nausées ➜ Prenez les médicaments pendant un repas.
Diarrhée ➜ Continuez de manger et de boire.
Douleurs musculaires, ➜ Ces effets disparaîtront d’eux mêmes
fatigue
Si les nausées ou les diarrhées persistent ou s’empirent, signalez-le au travailleur
de santé DES LA PROCHAINE VISITE.
CONSULTEZ DE TOUTE URGENCE EN CAS DE :
• Yeux jaunes
• ruption cutanée
• Pâleur ou anémie
• Fatigue ET «souffle court»
H48
Vous voilà sous antirétroviraux
zidovudine
+
AZT – 3TC – EFV
lamivudine
+
efavirenz
Semaines 1 - 2
Matin: AZT et 3TC
2 comprimés séparés
Soir: AZT et 3TC et EFV
3 comprimés séparés
+ Souvenez-vous que:
• Si vous manquez des doses (même 3 dans le mois), vous pouvez développer
une RÉSISTANCE AU MÉDICAMENT. C’est mauvais pour vous et pour votre communauté
(ces médicaments n’auront plus d’effet)
• Les médicaments doivent être pris 2 fois par jour, sans manquer aucune dose
• C’est très important pour maintenir les niveaux adéquats
dans le sang, afin que les antirétroviraux fonctionnent
• Si vous oubliez une dose, n’en prenez pas deux la fois
suivante
• Si vous arrêtez le traitement, vous serez malade
dans les mois ou années à venir
• Les médicaments NE DOIVENT PAS être partagés
avec la famille et les amis.
Si vous éprouvez des difficultés à prendre vos comprimés 2 fois par jour,
PARLEZ-EN aux travailleurs de santé, DEMANDEZ de l’aide à votre accompagnateur
du traitement, votre famille ou vos amis
Les effets secondaires sont courants. Ils disparaissent habituellement
en 2 semaines. En cas de :
Nausées ➜ Prenez les médicaments pendant
un repas.
Diarrhée ➜ Continuez de manger et de boire.
L’EFV peut avoir des effets sur ➜ Ces effets secondaires disparaissent
habituellement d’eux-mêmes.
le cerveau, et peut causer des effets
Il est important de prendre l’efavirenz
comme assoupissement, vertiges,
le soir.
cauchemars, troubles du sommeil
ou de la mémoire
Douleurs musculaires, fatigue ➜ Ces effets disparaîtront d’eux mêmes
Si les nausées ou les diarrhées persistent ou s’empirent, signalez-le au travailleur
de santé DES LA PROCHAINE VISITE.
CONSULTEZ DE TOUTE URGENCE EN CAS DE :
• Pensées étranges/confusion
• Yeux jaunes
• Pâleur ou anémie
• Eruptions cutanées
• Grossesse
H49
Vous voilà sous antirétroviraux
stavudine
+
d4T – 3TC – EFV
lamivudine
+
efavirenz
Semaines 1 - 2
Matin: d4T et 3TC
2 comprimés séparés
Soir: d4T et 3TC et EFV
3 comprimés séparés
+ Souvenez-vous que:
• Si vous manquez des doses (même 3 dans le mois), vous pouvez développer
une RÉSISTANCE AU MÉDICAMENT. C’est mauvais pour vous et pour votre
communauté (ces médicaments n’auront plus d’effet)
• Les médicaments doivent être pris 2 fois par jour, sans manquer aucune dose
• C’est très important pour maintenir les niveaux adéquats
dans le sang, afin que les antirétroviraux fonctionnent
• Si vous oubliez une dose, n’en prenez pas deux la fois suivante
• Si vous arrêtez le traitement, vous serez malade
dans les mois ou années à venir
• Les médicaments NE DOIVENT PAS être partagés
avec la famille et les amis.
Si vous éprouvez des difficultés à prendre vos comprimés 2 fois par jour,
PARLEZ-EN aux travailleurs de santé, DEMANDEZ de l’aide à votre accompagnateur
du traitement, votre famille ou vos amis
Les effets secondaires sont courants. Ils disparaissent habituellement
en 2 semaines. En cas de :
Nausées ➜ Prenez les médicaments pendant un repas.
Diarrhée ➜ Continuez de manger et de boire.
L’EFV peut avoir des effets sur ➜ Ces effets secondaires disparaissent
le cerveau, et peut causer des
habituellement d’eux-mêmes.
effets comme assoupissement,
Il est important de prendre l’efavirenz
vertiges, cauchemars, troubles du
le soir.
sommeil ou de la mémoire
Douleurs musculaires, fatigue ➜ Ces effets disparaîtront d’eux mêmes
Si les nausées ou les diarrhées persistent ou s’empirent, ou si vous présentez l’un des
symptômes suivants, signalez-le au travailleur de santé DES LA PROCHAINE VISITE.
• Fourmillements, engourdissements, douleurs au niveau des jambes ou des mains
• AMAIGRISSEMENT des bras, des jambes, des fesses et des joues
• ENGRAISSEMENT des seins, du ventre, de la nuque
CONSULTEZ DE TOUTE URGENCE EN CAS DE :
• Pensées étranges/confusion
• Douleurs abdominales sévères
• Yeux jaunes
• Fatigue ET «souffle court»
• Eruptions cutanées
• Grossesse
H50
Pieds douloureux
Vous voilà sous antirétroviraux
stavudine
+
d4T – 3TC – NVP
lamivudine
+
Semaines 1 - 2
A partir de le semaine 3
nevirapine
Matin : d4T – 3TC – NVP
Comprimé combiné
Matin : d4T – 3TC – NVP
Comprimé combiné
Soir : d4T et 3TC
2 comprimés séparés
Soir : d4T – 3TC – NVP
Comprimé séparé
+ Souvenez-vous que:
• Si vous manquez des doses (même 3 dans le mois), vous pouvez développer
une RÉSISTANCE AU MÉDICAMENT. C’est mauvais pour vous et pour votre communauté (ces médicaments n’auront plus d’effet)
• Les médicaments doivent être pris 2 fois par jour, sans manquer aucune dose
• C’est très important pour maintenir les niveaux adéquats
dans le sang, afin que les antirétroviraux fonctionnent
• Si vous oubliez une dose, n’en prenez pas deux la fois
suivante
• Si vous arrêtez le traitement, vous serez malade
dans les mois ou années à venir
• Les médicaments NE DOIVENT PAS être partagés
avec la famille et les amis.
Si vous éprouvez des difficultés à prendre vos comprimés 2 fois par jour,
PARLEZ-EN aux travailleurs de santé, DEMANDEZ de l’aide à votre accompagnateur
du traitement, votre famille ou vos amis
Les effets secondaires sont courants. Ils disparaissent habituellement
en 2 semaines. En cas de :
Nausées ➜ Prenez les médicaments pendant un repas.
Diarrhée ➜ Continuez de manger et de boire.
Si les nausées ou les diarrhées persistent ou s’empirent, ou si vous
présentez l’un des symptômes suivants, signalez-le au travailleur de santé
DES LA PROCHAINE VISITE.
• Fourmillements, engourdissements, douleurs au niveau des jambes ou des mains
• AMAIGRISSEMENT des bras, des jambes, des fesses et des joues
• ENGRAISSEMENT des seins, du ventre, de la nuque
CONSULTEZ DE TOUTE URGENCE EN CAS DE :
• Douleurs abdominales sévères
• Yeux jaunes
• Eruptions cutanées
• Fatigue ET «souffle court»
H51
8.8 Résumé du circuit du patient
pour débuter le TAR
VIH+ et symptomatique
• Déterminer l’éligibilité au TAR par le stade clinique du VIH et
numération CD4 ou taux de lymphocytes total si disponible
Eligible pour le TAR (si disponible)
• Traitement des infections opportunistes
à stabiliser; référer vers la clinique régionale
si nécessaire.
• Préparation à l’observance (nécessite au
moins 2 visites). Assurer une préparation
rapide pour les femmes enceintes
• Éducation et soutien.
• Visite à domicile si possible.
• Établir une liste et préparer les
accompagnateurs du traitement.
• Infections opportunistes soignées.
• Prophylaxie IOs, selon indication.
• Patient et accompagnateur de traitement
prêts à maintenir l’observance au TAR
(réunion de l’équipe médicale)
Initiation au traitement ARV
a- Patients sans complications au centre de
santé sous la supervision d’un médecin.
b-Les autres par un médecin.
Suivi :
• Contrôle
• Observance et soutien psychosocial
• Prévention pour PVVIH (section 11)
H52
Pas éligible pour le TAR
actuellement
• Prophylaxie IOs
comme indiquée
• Contrôle clinique
et évaluation du
stade clinique
• TAR quand patient
éligible et «prêt»
• Si femme enceinte,
et non éligible pour
le TAR, donner une
prophylaxie ARV
• Soutien permanent
et éducation dans
la structure de santé
et la communauté
• Prévention pour
PVVIH (section 11)
8.9 Traitement ARV : préparer
l’observance, soutien et contrôle
Préparer le patient au traitement ARV :
Apprecier
 Les objectifs du patient pour la visite de ce jour
 La compréhension du traitement ARV
 L’intérêt de recevoir un traitement
A viser
 La séropositivité, la progression de la maladie (à adapter
au contexte local).
 Le traitement ARV.
– Le bénéfice des médicaments sur la durée de vie. «Votre
vie tient au fait que vous prenez les médicaments chaque jour à l’heure prescrite.»
– Les médicaments prescrits sont très forts.
– Les comprimés ne guérissent pas du VIH.
– Les comprimés n’empêchent pas de transmettre le VIH
aux autres, vous devez continuer à utiliser des préservatifs
et pratiquer une sexualité sans risques.
 Nécessité d’une observance complète au traitement quotidien
(«plus que pour tous les autres médicaments, vous devez bien
connaître vos comprimés : il est essentiel pour que le traitement
ARV fonctionne de maintenir les concentrations nécessaires
des médicaments dans votre sang.»)
 Il faut prendre les médicaments 2 fois par jour, sans
interruption.
 «Si vous oubliez une dose, ne prenez pas une double dose.»
 Il faut prendre les médicaments à l’heure prescrite, toutes
les 12 heures (à modifier si le patient est sous un autre
traitement).
 «Si vous stoppez la prise des médicaments, vous allez devenir
malade (pas immédiatement mais après des semaines, des
mois, des années).»
 «Il faut savoir que des effets secondaires sont possibles, ainsi
que des interactions médicamenteuses.»
 Importance de la divulgation de la séropositivité (Annexes A1 et A5)
 Importance de faire pratiquer le test au partenaire et aux
enfants.
 «Il ne faut pas partager vos médicaments avec votre famille ou
vos amis», le patient doit toujours prendre une dose complète.
H53
ACCORDER
S’
 Établir que le patient possède la volonté et la motivation
A SSISTER
 Aider le patient à mettre en place les moyens/soutiens/
AMENAGER
 Lorsque le patient est prêt pour le traitement ARV, aborder
H54
et qu’il accepte le traitement, avant de débuter le traitement
ARV.
• Le patient a-t-il fait preuve d’une capacité à venir
aux rendez-vous fixés, à adhérer à d’autres traitements ?
• Le patient a-t-il révélé son statut ? Si non, il faut l’encourager
à le faire. Le révéler à une seule personne qui pourrait être
l’accompagnateur du traitement est important. (nécessaire dans de nombreux programmes de traitement).
• Le patient effectue-t-il une démarche volontaire pour le traitement, et a-t-il compris en quoi consiste le traitement ?
• Le patient a-t-il la volonté de se présenter lors des visites
nécessaires au suivi clinique ?
dispositions nécessaires à son observance.
• Capacité à venir pour les consultations de suivi.
A aborder avec le patient : comment va-t-il s’organiser ?
«Habitez-vous près d’ici», si non, comment va-t-il
s’organiser pour venir aux rendez-vous programmés ?
• Situations au domicile et au travail qui permettent de
prendre les médicaments toutes les 12 heures sans gêne.
• Fourniture régulière des médicaments gratuits
ou à des prix abordables.
• La famille ou les amis soutiennent le patient.
- Groupe de soutien de l’observance au traitement ARV.
• Accompagnateur du traitement :
le/la préparer (section 8.10).
le sujet en réunion d’équipe clinique puis élaborer le plan
de traitement.
Apporter un soutien lors du début du traitement
ARV (lorsque le patient débute pour la première fois
le traitement) :
APPRECIER
 Objectifs du patient pour la visite de ce jour.
 Vérifier que le patient a compris les informations données
précédemment ; s’assurer que le patient comprend bien
la maladie, le traitement et les éventuels effets secondaires.
AVISER
 Renforcer les informations données précédemment.
 Apporter des conseils sur le traitement de première
intention :
• Expliquer l’objectif de chaque comprimé et comment
prendre chaque comprimé. Fournir et expliquer les fiches
de résumés du traitement (avec des dessins/schémas
de chaque comprimé et les effets secondaires courants).
 S’assurer que le patient comprend bien l’importance de
l’observance au traitement.
 Donner des conseils sur le régime alimentaire (intégrer des
recommandations appropriées au traitement de première
intention).
 Expliquer l’importance de limiter sa consommation d’alcool
et de drogue (Insister sur la diminution de la consommation
ou l’abstinence).
 Expliquer les effets secondaires.
• Préparer le patient et l’accompagnateur du traitement
à gérer les effets secondaires courants. Bon nombre
des effets secondaires peuvent être traités symptoma tiquement.
• Expliquer quels effets secondaires sont susceptibles
d’être provisoires (liés au démarrage du traitement)
et aborder leur éventuelle durée.
• Expliquer quels sont les effets secondaires les plus lourds
et sévères, nécessitant un retour à la clinique.
• Expliquer au patient qu’il peut toujours transmettre l’infection par VIH même sous traitement ARV. Il est capital
de poursuivre une sexualité sans risques et autres pratiques sans risque afin de prévenir la transmission (section 11).
H55
ACCORDER
S’
A SSISTER
 S’assurer que le patient est d’accord pour suivre le traitement
et qu’il se comporte en véritable partenaire du plan de
traitement.
 S’assurer que le patient comprend que sa vie dépend de la
prise quotidienne des médicaments.
 Discuter du plan pour aider l’accompagnateur du traitement
et les groupes de soutien.
 Mettre au point (puis renforcer l’idée à chaque visite)
un plan concret pour le traitement ARV.
- Quand et à quelle heure prendre les comprimés
(chaque 12 heures), et comment s’y prendre pour
transformer la prise en habitude.
- Expliquer le dosage progressif de la névirapine.
- Comment ne pas oublier : fournir et expliquer
le programme écrit, le pilulier, le diagramme
des comprimés, et autres supports d’aide.
 Préparer le patient et l’accompagnateur du traitement pour
l’observance, les effets secondaires courants éventuels, que
faire s’ils surviennent et quand décider de consulter pour les
soigner (donner la fiche de traitement).
 Fournir un soutien psychologique (Annexe A4).
 Encourager le patient à se joindre au groupe de soutien
d’observance au traitement ARV.
 Prévoir des visites à domicile si cela est possible.
AMENAGER
H56
 La prochaine visite de suivi à la clinique, la possibilité de faire
des visites au domicile, et la prochaine visite avec le médecin
hospitalier (si nécessaire).
 Discuter de la meilleure façon d’obtenir de l’aide entre les
visites.
 S’assurer que le patient comprend où et quand il doit
consulter un soignant.
Contrôler et encourager l’observance
APPRECIER
 Contrôler les médicaments avec le patient et son accompagnateur





du traitement. Déterminer s’il existe un problème concernant
l’observance.
Poser des questions empreintes de neutralité bienveillante et
de non-jugement. Poser les questions de manière à obtenir sans
difficulté des réponses sincères du patient :
- «De nombreux patients rencontrent des difficultés pour prendre
leurs médicaments. A quels problèmes êtes-vous confronté
à ce sujet ?»
- «Dites-moi quand et comment vous prenez chaque comprimé ?»
- «Pour vous à quel moment est-il le plus difficile de prendre
les médicaments ? »
- «Il est parfois difficile de prendre les médicaments chaque jour
et à l’heure. Combien de fois avez-vous manqué la prise
de vos médicaments au cours des 4 derniers jours»
Questionner au sujet des facteurs socioculturels locaux qui
pourraient empêcher l’observance.
Questionner le patient sur la honte/gène liée à la prise des comprimés.
Compter les comprimés.
Combien de comprimés oubliés hier, les 3 derniers jours,
le mois dernier ?
Si l’observance est faible : Déterminer la nature du problème :
 Effets secondaires ?
 Simple oubli ?
 Manque de comprimés ?
 Quelle dose a manqué :
matin ou soir ? quand ?
 Coût ?
 Rappelle l’infection au VIH ?
 Des incompréhensions ?
(expliquer et utiliser les supports)
 Modification de la situation





professionnelle ?
Mal a l’aise quand il faut
prendre les comprimes ?
Problème de transport
Organisation du temps différente
quand loin du domicile ou en
vacances, voyage, week-end ?
Problème de transport
Rarement au domicile
et pas organisé
 Problèmes avec le régime
alimentaire
(accès à l’alimentation)?
 Autre problème médical ?
 Évaluer la consommation
excessive d’alcool et la
dépression et soigner si
c’est le cas.
 Autres contraintes locales
courantes :
.............................
.............................
.............................
.............................
.............................
H57
AVISER
 Insister sur les informations précédemment données.
 Donner des informations supplémentaires pouvant résoudre le
problème d’observance.
 Apporter des conseils sur des modifications de traitement proposées
(après consultation auprès d’un médecin). (Si le traitement doit
être interrompu, arrêter tous les médicaments simultanément et
consulter le médecin. De manière habituelle, les effets secondaires
ne nécessitent qu’un changement dans les médicaments pas un
arrêt : consulter le médecin si cela est nécessaire).
ACCORDER
S’
ASSISTER
 Parler de tout changement du plan de traitement et des solutions
aux problèmes d’observance (s’ils existent).
 Discuter des points d’accord obtenus et contrôler les engagements.
 Apporter un soutien à l’observance.
 Renforcer les interventions correspondant aux besoins du patient
et aux problèmes d’observance, s’ils existent.
 S’assurer que le patient a :
- Un plan pour relier la prise des médicaments avec les événements
quotidiens comme les repas.
- Appareil ou informations précises (ex. : comment utiliser un
agenda) qui pourraient lui être nécessaires.
 S’assurer que le patient possède le soutien dont il a besoin :
- Obtenir de l’aide de son accompagnateur du traitement,
autre membre de la famille, amis ou pairs.
- Aider le patient ou l’accompagnateur du traitement à trouver
des solutions.
 S’il y a des problèmes d’observance :
- Se faire aider ! Demander des conseils ou consulter ne pas
seulement penser «référer».
- Établir un lien avec les soins donnés à domicile pour le soutien et
les visites à domicile.
- Rechercher de l’aide auprès du groupe de soutien si le traitement
est trop compliqué ou mal toléré ou s’il y a une faible observance.
 Si des omissions de doses sont répétées, utiliser les interventions
spéciales (domicile, visite, etc.)
AMENAGER
 Noter l’estimation de l’observance sur la fiche du patient.
 Prévoir prochaines doses du traitement médicamenteux.
 Prévoir les prochaines visites de suivi :
- à l’hôpital ou au dispensaire
- à domicile
 S’assurer que le patient et l’accompagnateur comprennent le plan
de suivi et expliquer comment contacter l’équipe médicale s’ils
rencontrent un problème.
H58
8.10 Préparer l’accompagnateur du traitement
Aider le patient à choisir son accompagnateur du traitement ARV
ou ARV/TB.
Il/elle doit être une personne qui:
– a été choisie par le patient, a gagné la confiance du patient
– a accepté la séropositivité VIH du patient
– s’engage à apporter un soutien au patient sur le long terme
– est disponible pour participer aux réunions de préparation,
et à être informé sur le VIH et le sida, le TAR et la tuberculose
– est disponible deux fois par jour, les premiers mois de traitement,
et selon besoin les mois suivants, pour apporter un soutien à
l’observance du traitement
– garanti la confidentialité de toutes les informations
– peut être: le partenaire, un parent, un(e) fils/fille, quelqu’un d’un groupe de
soutien, un ami, un voisin, un enseignant, un guide spirituel/religieux, …
Comment préparer l’accompagnateur du traitement
– Avant tout engagement, organiser une réunion avec le futur
accompagnateur pour lui expliquer ce qu’on attend de lui
= engagement à long terme, confidentialité, connaissances sur
le VIH et le sida, le TAR et la TB, résolution de problèmes (sociaux, familiaux, ..)
– Informer sur la notion de confidentialité
– Éduquer l’accompagnateur du traitement à l’aide du Dossier d’éducation
des patients, les Fiches de traitement, le Livret du patient et le Livret du soignant
à domicile. Utiliser aussi tout le matériel éducatif relatif à la tuberculose
– Éduquer sur la façon de rappeler au patient de:
o prendre les médicaments (et réfléchir avec le patient sur la meilleure façon)
o respecter le calendrier des visites/consultations de suivi
o se souvenir tous les épisodes cliniques et les résultats des
tests (en garder une trace écrite)
o accompagner le patient aux séances de groupe de soutien, si possible.
– Informer l’accompagnateur sur les façons de prévenir son propre «burn-out»
(= épuisement) (Annexe B5)
– Exiger sa présence aux trois réunions de préparation d’initiation au TAR
– Préparer à apporter un soutien psychosocial
H59
Ce que peut aussi faire l’agent de santé
– Organiser régulièrement des réunions pour les accompagnateurs de traitement
afin de partager les problèmes rencontrés (problèmes d’observance, «burn out»,
obstacles à l’observance..)
– Expliquer comment l’équipe soignante peut être jointe en cas d’urgence
– Etablir une liste de personnes (PVVIH ou autres volontaires) qui serait d’accord
de devenir accompagnateur du traitement
8.11 Soutien à l’observance pour les situations particulières
Un soutien spécifique est nécessaire pour les patients en situation de :
– problèmes médicaux complexes
o premières semaines du traitement combiné TB-VIH
o Traitement ARV de seconde ligne
o TB multi résistante
o effets secondaires d’un traitement
o pathologies multiples
– situation sociale difficile
o enfants et adolescents ayant des difficultés à comprendre leur maladie
et le traitement
o patients dont le lieu d’habitation est éloigné de structures de santé
o consommation d’alcool ou de drogues
o problèmes psychiatriques ou neurologiques
o orphelins ou enfants en situation de vulnérabilité
Le soutien à l’observance ne doit pas uniquement se focaliser sur les problèmes
médicaux; une multitude d’autres problèmes interfèrent dans l’observance
du traitement. Un soutien supplémentaire et spécifique peut inclure :
– remboursement ou participation aux couts de transports pour se rendre
dans les structures de santé
– visites à domicile
– éducation supplémentaire (par ex : TB, VIH/sida, importance de l’observance,
régularité des visites médicales, …)
– groupes de soutien des pairs : les personnes faisant face aux même situations et
difficultés sont les mieux placées pour s’apporter un soutien mutuel et trouver
des solutions ensemble.
– apport/ soutien nutritionnel complémentaire (à adapter au contexte local)
H60
8.12 Répondre aux nouveaux signes
et symptômes/éventuels effets secondaires chez le patient sous TAR.
Il peut s’agir:

d’un effet secondaire du traitement ARV.

d’une nouvelle infection opportuniste.

d’un syndrome de reconstitution immunitaire.
(Forte réaction du système immunitaire à une infection qui demeure invisible
en temps normal, mais apparaît au bout de 2-3 mois après le début du TAR.)

d’une infection commune ou autre problème (pas en relation avec le VIH)

d’un problème ou complication lié(e) à la grossesse si la femme est enceinte ou
en postpartum.
Le contrôle clinique en structure de premier niveau nécessite la possibilité de
pouvoir consulter un médecin hospitalier de votre équipe médicale clinique. Cela
nécessite, par exemple, le recours à l’utilisation d’un téléphone portable ou d‘un
radio téléphone pour communiquer.
Classification par stades clinique OMS lorsque le patient
est sous traitement ARV
Lorsqu’un patient est sous TAR, notez un « T », pour traitement, devant le stade
clinique. Sous traitement, le stade clinique du patient évolue, pouvant s’améliorer,
passant par exemple de T3 à T2, ou se détériorant, passant de T2 à T3 suite à une
candidose buccale. Si le patient sous TAR développe des signes ou symptômes de
stade clinique 3 ou 4, consultez/référez le vers un médecin spécialiste : il peut s’agir
d’un syndrome de reconstitution immunitaire ou d’un échec thérapeutique.
H61
Signes ou
symptômes
Réponse
Nausée
Prendre les comprimés avec des aliments (excepté pour ddi et IDV).
Si sous AZT, rassurer le patient car fréquente et spontanément
résolutive. Soigner les signes. Si persiste, plus de 2 semaines
ou s’aggrave, téléphoner pour prendre conseil ou référer.
(les informations complémentaires concernant les femmes
enceintes sont notées en italique)
C’est un problème commun lors de la grossesse dans les 14 premières
semaines. Les nausées matutinales peuvent être aggravées par celle induite
par les ARV. Si il n’y a pas d’amélioration après changement de régime
alimentaire et sans autre signes, donner de la vitamine B6 (25mg, 3-4x/jour,
ne pas excéder 100mg/jour). Si pas d’amélioration et si les vomissements
compromettent le TAR et la prise suffisante de liquides, donner du
phenergan IM ou rectal. Si toujours pas d’amélioration, consulter et référer.
Céphalée
Donner du paracétamol. Rechercher une méningite (voir module
Soins aigus). Si sous AZT ou EFV, rassurer le patient car fréquente, et
spontanément résolutive. Si persiste, plus de 2 semaines ou s’aggrave,
téléphoner pour prendre conseil ou référer.
Mesurer TA, si diastolique > 90mmHg, considérer une pré éclampsie
(voir guide IMPAC/ PCPNC)
Diarrhée
Hydrater. Suivre les recommandations en cas de diarrhée dans
le module Soins Aigus. Rassurer le patient, si elle est provoquée
par le TAR, va disparaître en quelques semaines. Effectuer un suivi
dans 2 semaines. Si pas d’amélioration, téléphoner pour prendre conseil
ou référer.
Fatigue/ anémie
La fatigue se prolonge couramment sur 4 à 6 semaines notamment lors
du démarrage de l’AZT. Si sévère ou se prolonge au-delà de ce délai,
téléphoner pour prendre conseil ou référer.
Penser à une anémie, spécialement si sous AZT – contrôler l’Hgb
La fatigue est commune lors d’une grossesse; eliminer toute autre cause.
H62
Signs or symptoms
Response
Anxiété,
cauchemars,
psychose,
dépression
Peut être provoquée par l’EFV. Prendre juste avant de se coucher;
apporter conseils et soutien (habituellement ne dure pas plus
de 3 semaines). Téléphoner pour prendre conseil ou référer
si la dépression est sévère ou si tendance suicidaire ou psychose.
Les moments difficiles à gérer en début de traitement peuvent
être traité avec de l’amitriptyline à l’heure du coucher.
Faire attention à une possible dépression pendant la grossesse
et les premières semaines du post-partum.
Coloration noire
des ongles
Rassurer. Fréquent sous AZT.
Éruption cutanée
Si sous nevirapine ou abacavir, évaluer avec prudence. S’agit-il
d’une lésion sèche ou humide ? Téléphoner pour prendre conseil
ou référer. Si se généralise ou se transforme en desquamation,
stopper les médicaments et référer vers l’hôpital.
Si une femme enceinte est sous nevirapine, une nouvelle éruption cutanée
peut y être liée. Les éruptions cutanées liées à la grossesse sont rares.
Toute femme enceinte avec une éruption cutanée de cause inexpliquée
doit être examinée en urgence par un médecin de district.
Fièvre
Rechercher les causes courantes de la fièvre, voir module Soins Aigus.
Téléphoner pour prendre conseil ou référer. (Cela peut être un effet
secondaire, une infection opportuniste, une nouvelle infection ou
un syndrome de reconstitution immunitaire.)
Penser à une infection liée à la grossesse ou post-partum.
Voir les recommandations IMPAC/PCPNC.
Yeux jaunes
(ictère)
Suspendre la prise des médicaments. Téléphoner pour prendre
conseil et référer.
Douleur
abdominale ou
douleur flanc/
lombaires
Les douleurs abdominales peuvent être une pancréatite entraînée
par le ddI ou le d4T.) Si ictère ou sensibilité au palper, référer pour
un test alanine-aminotransférase et suspendre le TAR. (La nevirapine
est fréquemment mise en cause). Téléphoner pour prendre conseil
ou référer.
Les ictères lors de la grossesse peuvent avoir de multiples causes
dont certaines peuvent être fatales si elles ne sont pas prises en charge
correctement. Toute femme enceinte présentant un ictère doit être
examinée en urgence par un médecin et des tests labos des fonctions
du foie sont nécessaires
Les douleurs abdominales ou sur les flancs: penser à décollement
de placenta, travail ou pyélonéphrite. Consulter et référer.
H63
Signs or symptoms
Response
Pâleur : anémie
Si possible, mesurer l’hémoglobine. Consulter (et suspendre l’AZT)
si la pâleur est importante ou si symptômes d’anémie ou si taux très
bas d’hémoglobine (<8g ; <7g femme enceinte).
Si anémie modérée, utiliser le modules Soins Aigus. S’assurer que
le patient reçoit fer/acide folique ; mebendazole s’il n’en n’a pas reçu
durant les 6 derniers mois ; antipaludéens si nécessaire et à risque.
Fourmillements,
engourdissements ou
douleurs dans
les pieds/jambes
Si l’apparition est récente ou si aggravation sous traitement,
téléphoner pour prendre conseil ou référer. Le patient sous
d4T-3TC-NVP doit suspendre le d4T, remplacer par AZT
si absence d’anémie (contrôler Hgb).
Toux ou difficultés
respiratoires
Peut être le syndrome de reconstitution immunitaire, une IO ou, si
difficultés respiratoire, une acidose lactique. Téléphoner pour prendre
conseil. Utiliser modules Soins aigus et consulter/référer si suspicion
de syndrome de reconstitution immunitaire ou si difficultés respiratoire.
Modification
de la répartition
des masses
graisseuses
Aborder avec le patient ce sujet avec précaution :
est-il/elle prêt à accepter ces modifications ?
Chez les patients
sous abacavir:
Considérer un syndrome d’hypersensibilité à l’abacavir. C’est
une condition mettant la vie du patient en danger. Si ce syndrome
est suspecté, l’abacavir doit être immédiatement arrêté
fièvre, fatigue,
éruption cutanée,
lésions gorge, ou
souffle court
Chez les patients
sous tenefovir:
diminution des
urines, tout signe
de problème rénal
H64
L’abacavir ne doit pas être recommencé chez un patient
qui a eu un syndrome d’hypersensibilité à l’abacavir.
Référer si suspicion de problème rénal. Mesurer l’urée et la créatinine
dans les urines. Si anormal, consulter et référer.
Substitution d’un médicament ARV chez les patients
sous régime de première intention
Dans certains cas, il est approprié de substituer un des médicaments pour un autre,
en raison d’une toxicité spécifique. Cette substitution peut généralement se faire
sans avoir à stopper les autres médicaments du régime. Une attention particulière
est à apporter en cas de substitution d’un médicament chez un patient qui prenait
une combinaison à dose fixe.
Patients sous
Quand faire la substitution
AZT
d4T
Si le patient présente une anémie
probablement causée par l’AZT :
l’AZT peut être changée par le d4T
d4T
AZT
Si le patient a des démangeaisons, des
fourmillements ou des douleurs dans les pieds
ou les mains, cela peut être causé par le d4T :
le d4T peut être alors changé par l’AZT,
si l’Hgb est > 8g/dl*.
L’hémoglobine doit être vérifiée au 4e,
8e et 12e semaines et/ou en cas de signes
d’anémie après l’initiation de l’AZT
* > 7g chez les femmes enceintes, >g 8 chez les autres adultes
Tenofovir et abacavir sont des alternatives en cas de toxicité à d4T ou AZT
H65
9
Traiter les problèmes
chroniques
* Bon nombre des problèmes abordés dans cette section sont résolus sous TAR.
Si le patient est sous TAR, et que ces problèmes apparaissent, s’assurer que le patient
est observant et consulter ou référer vers un médecin de district (cela peut indiquer une
toxicité du traitement ou que le TAR ne fonctionne pas) Envisager la TB si fièvre ou perte de
poids (cela peut nécessiter une référence pour une meilleure prise en charge)
9.1 Traiter la diarrhée persistante*
Donner un traitement antibactérien empirique si absence de sang
dans les selles.
 Traiter avec : cotrimoxazole + metronidazole. Consultation de contrôle
après 7 jours.
 Si absence de réponse au traitement: Référer. Si référence difficile, traiter
avec: albendazole ou mebendazole.
Si la réponse aux antibactériens est bonne, poursuivre sur 2 semaines la
totalité du traitement.
Si la diarrhée ne disparaît pas au bout de 2 semaines ou après un second
traitement, référer pour indication d’ un traitement, y compris envisager la
possibilité de débuter un traitement TAR.
Si sous TAR, considérer un possible effet secondaire (voir section 8.12)
Apporter un soutien / proposer des soins palliatifs :
Augmenter la prise de liquides.
• Point extrêmement important pour éviter la déshydratation.
• Donner une solution de réhydratation orale si la diarrhée est importante
(voir Plan B dans module Soins Aigus).
Prescrire un traitement constipant en l’absence de sang dans les selles, de
fièvre ou si le patient est âgé (voir P23 dans le module Soins Palliatifs).
Prodiguer des conseils pour les soins spéciaux à apporter à la zone rectale
(voir P25 dans le module Soins Palliatifs).
Prodiguer des conseils sur la nature du régime alimentaire pour
les patients atteints de diarrhée (voir P26 dans le module Soins Palliatifs).
Surveiller le poids (le patient peut lui-même suivre la modification
de poids avec ses vêtements).
Effectuer un suivi régulier.
H66
9.2 Traiter la candidose récurrente ou sévère*
Pour traiter la vaginite à candida qui ne répond pas à un antifongique
de première intention (nystatine) :
 Donner fluconazole 200 mg le premier jour puis 100 mg/jour pendant
10 jours. Ne pas prescrire pendant la grossesse.
 Visite de contrôle après 2 semaines.
 Si la vaginite persiste lors du contrôle ou si elle est récurrente,
traiter la femme et son partenaire simultanément.
 Si la forme reste récurrente, consulter ou référer la patiente
(elle peut avoir besoin de recevoir un traitement intermittent ou être
mise sous TAR).
Pour traiter la candidose orale qui ne répond pas à un antifongique
de première intention :
 Utiliser des gommes à mâcher de miconazole uniquement si la nystatine
ou le violet de gentiane étaient prescrits précédemment.
 Si pas d’amélioration, donner fluconazole pendant 10 jours.
 Visite de contrôle après 2 semaines
 Si la candidose orale persiste après la visite de contrôle ou si sa forme est
récurrente, consulter ou référer le patient. Il peut avoir besoin de recevoir
un traitement intermittent.
9.3 Traiter la fièvre persistante
Traitement antimicrobien empirique
 Traiter le paludisme si les frottis sanguins sont positifs ou si les
expectorations sont négatives ou non disponibles et qu’aucun traitement
n’a été prescrit au cours du dernier mois. (À adapter au contexte national).
 Ne jamais écarter la TB si fièvre persistante, même s’il y a absence de toux.
Référer vers le médecin hospitalier régional ou consulter pour la prescription
éventuelle d’un traitement anti-TB empirique.
 Voir le module Soins Aigus (p.24) pour considérer les causes courantes
de fièvre.
Référer le patient vers une structure régionale afin d’envisager le TAR s’il est
éligible. Si le patient est déjà sous TAR, cela peut être le signe d’un syndrome
de reconstitution immunitaire ou un effet secondaire : consulter/référer
le patient.
Apporter des conseils simples de soins :
 Augmenter l’apport en eau. Reste primordial pour éviter toute déshydratation.
 Paracétamol, mais attention au surdosage (voir module Soins palliatifs)
 S’éponger à l’eau tiède si le patient apprécie cette technique.
 Effectuer un suivi régulier.
H67
9.4 Traiter la perte de poids (ou absence de prise
de poids chez la femme enceinte)
 Faire un bilan nutritionnel : Périmètre Brachial ou Indice de Masse Corporelle
(voir module Soins Aigus).
 Evaluer les éventuelles causes et soigner :
• Evaluer la qualité du régime alimentaire et apporter des conseils pour
augmenter la valeur énergétique de l’apport alimentaire.
• S’assurer qu’aucune infection douloureuse orale ou œsophagienne
n’interfère sur l’alimentation.
• Si la diarrhée est persistante, la soigner.
• Si manque d’appétit ou nausée, (voir module Soins palliatifs).
• Envisager la TB (consulter ou référer le patient si nécessaire).
 Débuter le TAR si le patient est éligible.
9.5 Interventions spéciales pour les toxicomanes
par injection IV
Les consommateurs de stupéfiants par voie IV sont particulièrement exposés au
VIH et peuvent rencontrer des difficultés à communiquer avec les professionnels
de santé (et vice et versa). Des soins supplémentaires sont pourtant nécessaires
pour assurer que ces patients obtiennent le meilleur service disponible.
 Il faut encourager ces patients à :
• Utiliser des seringues stériles à chacune des injections.
• Ne pas partager leurs aiguilles ou leurs seringues avec d’autres utilisateurs.
 Faire nettoyer aiguilles et seringues disponibles.
 Contrôler la présence éventuelle d’infections courantes telles que abcès
locaux, pneumonie, tuberculose et hépatite.
 Aider les patients à stabiliser leur mode de vie. Intégrer les soins à une
substitution de la drogue et d’autres traitements et fournir un soutien.
 Etre conscient que certains médicaments peuvent induire le syndrome
de sevrage si les patients sont sous méthadone :
• Rifampicin.
• Plusieurs médicaments ARV : efivarenz (EFV), nevirapine (NVP)
ou antiprotéases.
 Considérations spéciales sous TAR :
EFV ou NVP peuvent diminuer les niveaux plasmatiques de la méthadone
et conduire au sevrage des opiacés. Les patients doivent être suivis pour
contrôler les signes de manque et les doses prescrites de méthadone doivent
être augmentées si nécessaire pour diminuer les symptômes du sevrage.
H68
10
Fournir les médicaments,
organiser les visites de suivi,
enregistrer les informations
10.1 Fournir les médicaments conformément
au plan de traitement
Vérifier le plan de traitement.
Observance
• S’assurer que l’observance est bien évaluée et soutenue (section 8.9).
• Inscrire les évaluations sur la fiche de suivi des soins VIH/TAR.
S’assurer que le patient comprend :
• Comment prendre ses médicaments
• Comment conserver ses médicaments
• Que faire en cas d’oubli d’une dose
• Que faire si vomissement d’une prise
• Les effets secondaires courants et comment les gérer
• Quand demander des soins (utiliser la Fiche de traitement)
• Qui contacter lorsqu’il y a un problème.
Observer le patient lorsqu’il va prendre sa première dose. Si le traitement
observé directement est prévu en partie à la clinique, effectuer cette
observation à chaque visite et noter les informations sur le calendrier de
traitement.
Lorsque le patient est sous traitement ARV, être particulièrement attentif
si un médicament supplémentaire est prescrit pour un autre problème,
ou si l’état du patient a évolué (voir section 10.2).
Questionner le patient à propos :
• D’autres médicaments
• De remèdes à base de plantes.
Suivre les recommandations concernant l’approvisionnement
des médicaments.
Distribuer les médicaments (enregistrer sur fiche)
Demander au patient de se rendre à la visite de suivi accompagné de :
• Son stock de médicaments
• Son accompagnateur du traitement
H69
10.2. Interactions médicamenteuses des ARV
de première intention
Si le patient prend :
Ne pas administrer
Autres précautions
simultanément avec ces
médicaments (demander
conseil pour un traitement
de substitution)
nevirapine (NVP)
 rifampicin
 ketoconazole
Contraception orale
à base d’œstrogènes
n’est pas fiable : aviser
d’utiliser des préservatifs
comme protection
supplémentaire.
Si patient sous
méthadone, nécessité
d’augmenter la dose.
Contrôler les symptômes
du sevrage.
lamivudine (3TC)
Pas d’interactions
médicamenteuses
majeures
stavudine (d4T)
Ne pas donner avec AZT
(zidovudine)
Risque élevé de
neuropathie d4T quand
patient également sous
INH.
zidovudine (AZT)
 stavudine (d4T)
Risque plus élevé
d’anémie lorsque le
patient prend également
de l’aciclovir ou
médicaments à base
de sulfamide.
 ganciclovir
efavirenz (EFV)
 diazepam (Accepté pour
traiter les convulsions en
cas d’urgence)
 autres benzodiazepines
autres que lorazepam
 phénobarbitol
 phénytoïne
 antiprotéases
antirétroviraux
Ne pas prendre avec
des repas trop riches
en graisse.
Si patient sous
méthadone, nécessité
d’augmenter la dose.
Contrôler les symptômes
du sevrage.
Ne pas donner lors du
1er trimestre de grossesse
Consulter un médecin si le patient prend d’autres ARV.
Ajouter les autres médicaments traditionnels locaux qui interagissent
avec les médicaments ARV de première intention.
H70
10.3 Organiser les visites de suivi clinique.
Stade Caractéristiques
clinique
du patient
Stade 1 Femme enceinte
ou 2
Stade 3
ou 4
Programme du suivi
Des visites plus fréquentes peuvent
être nécessaires afin d’apporter davantage
de conseils.
Suivi lors des visites anténatales (au moins 1
le premier et second trimestre et 2 le dernier
trimestre - plus de visites peuvent être
nécessaires pour préparation à l’observance
et suivre si éligible au TAR). Fournir ou référer
pour les interventions sur la PTME.
Mère en période
post-partum ou
d’allaitement
A 6 heures, 6 jours et 6 semaines après la
naissance ; au cours des visites d’immunisation
du nouveau-né. Puis tous les 3 mois.
Tous les autres
adultes
Sous traitement
anti-TB
Tous les patients
Y compris femmes
enceintes
Tous les 6 mois (sauf si apparition de nouveaux
problèmes).
Chaque mois : à combiner avec la visite de suivi
de la TB.
Si PAS sous TAR, chaque mois.
Au démarrage du TAR :
• Chaque semaine les 2 premières semaines ;
puis toutes les 2 semaines pendant 2 mois,
puis ensuite une fois par mois (à adapter
au contexte local).
• Lorsque l’état du patient est stable et
qu’un mois s’est écoulé sans l’apparition
de nouveaux symptômes, un suivi tous
les 3 mois est suffisant.
Chez les patients avec des pathologies de
complication et qui nécessitent un contrôle
plus soutenu et des tests en laboratoire
effectués par un médecin régional
(à adapter au contexte national) :
• La clinique régionale commence puis contrôle
toutes les 1-2 semaines pendant 2 mois.
Si absence de problème, le suivi s’effectue :
• Auprès d’une infirmière ou structure de
premier niveau pour le mois 2 et 3.
• Auprès d’un médecin régional au mois 4.
• Infirmière ou structure de premier niveau pour
le mois 5 et 6.
• Auprès d’un médecin régional au mois 7.
• Infirmière ou structure de premier niveau pour
le mois 8 et 9.
• Etc.
H71
10.4 Gestion des patients qui ne suivent pas
régulièrement les visites.
 Prévoir les visites à domicile
Contacter l’accompagnateur du traitement et le groupe de soutien/suivi
au niveau communautaire
10.5 Relation avec les soins communautaires et
organisation des visites à domicile si besoin.
Contacter et prendre conseil auprès des services communautaires :
travailleurs médicaux de la communauté, organisations au niveau local,
ONGs, organisations religieuses et les praticiens traditionnels si nécessaire.
10.6 Enregistrer les informations
 Enregistrer les informations importantes de la fiche de suivi des soins
VIH/TAR sur les registres Pré-TAR ou TAR.
 Saisir les informations dans un système informatique ou autre
système utilisé.
 Résumer les informations dans le rapport mensuel (ou trimestriel)
et le rapport d’analyse de cohorte.
Les informations suivantes seront utilisées pour déterminer le bon
fonctionnement du traitement ARV :
• Poids
• Capacités fonctionnelles du patient
• Estimation de l’observance
• Nouvelles infections opportunistes survenues après 6 mois.
• CD4, si disponible
H72
11
Prévention pour les personnes
vivant avec le VIH
(Utiliser le Dossier d’éducation des patients)
11.1 Prévenir la transmission par voie sexuelle
Conseils pour une sexualité sans risques et la prévention
des risques de transmissions
 Expliquer le risque d’infection avec les partenaires sexuels. Insister sur l’utilisation
systématique de préservatifs.
 Aviser sur des types de relations moins risquées – choix de relations
qui n’impliquent pas de contact buccal, anal ou vaginal avec du sperme,
des sécrétions vaginales ou du sang.
 Même sous traitement ARV une transmission du VIH reste possible.
 Informer sur les IST et conseiller de consulter et de traiter au plus vite toute IST.
 Démentir tout mythe concernant le traitement du VIH/sida par des rapports
sexuels avec des personnes mineures ou autres. Discuter tout autre mythe
(à adapter au contexte local).
 Pour les hommes adultes, aviser de ne pas avoir de relations sexuelles avec
des adolescents ou des enfants (filles ou garçons).
 Répondre à toute question sur la sexualité. Expliquer qu’une sexualité normale
peut se poursuivre, en suivant les précautions mentionnées plus haut.
 Aider la personne à évaluer ses propres risques de transmission et à établir
un plan de réduction des risques.
Apporter des conseils sur l’utilisation correcte et systématique des
préservatifs
 Eduquer sur l’utilisation correcte et systématique du préservatif, même si
la personne est déjà VIH + ou si les deux partenaires sont infectés par le VIH.
 Utiliser des préservatifs lors de rapports par voie vaginale, anale ou buccale.
 Faire des démonstrations sur l’utilisation des préservatifs masculins et féminins.
• Utiliser un modèle pour expliquer comment les utiliser correctement.
• Le préservatif doit être utilisé avant toute pénétration, pas uniquement
avant l’éjaculation.
• Demander à la personne de refaire la démonstration.
 Expliquer les avantages et désavantages des préservatifs masculins et féminins.
 Aviser sur l’utilisation de lubrifiant aqueux.
 Fournir des préservatifs et discuter de la façon dont la personne va pouvoir
assurer un approvisionnement/accès régulier en préservatifs.
H73
Discuter les possibles obstacles à l’utilisation correcte
et systématique des préservatifs
Discuter les solutions possibles pour faire face à ces obstacles.
Apporter des conseils sur les différentes façons de négocier l’utilisation systématique
du préservatif. Adapter aux besoins exprimés par la personne.
Faire des jeux de rôle sur la négociation du l’utilisation du préservatif.
Aborder la divulgation de la séropositivité au VIH
(voir Annexe A5) et encourager le test VIH du partenaire
 Discuter les barrières et les bénéfices liés au à la divulgation de la séropositivité au VIH.
Si la personne est prête, discuter et développer des stratégies pour la divulgation
Référer vers des groupes de soutien de PVVIH ou autres, si nécessaire
Encourager vivement le dépistage et conseil du partenaire (noter le résultat
sur la fiche de soins VIH/ TAR du patient)
 Expliquer qu’il est commun pour les partenaires de PVVIH
de rester VIH négatifs
 Le VIH n’est pas transmis lors de chaque exposition au virus
 Les partenaires VIH négatifs d’un couple séro-différent sont
à haut risque d’infection
 Dans le cas d’un couple séro-différent, expliquer les façons
de réduire les risques de transmission
• préservatifs
• abstinence
• traitement des ISTs
• séparation
Discuter le dépistage et conseil VIH des enfants (voir section 4)
Apporter un conseil continu et attentif aux couples séro-différents.
11.2 Apporter des conseils de prévention
sur la transmission non sexuelle du VIH.
 Expliquer comment ne pas partager les aiguilles; les lames de rasoir ou les instruments
de tatouage peuvent être source de transmission du VIH.
 Expliquer au patient et son entourage la nécessité de protéger toute coupure ou plaie
ouverte.
 Expliquer au soignant à domicile la nécessité de :
• porter des gants et vêtements de protection,
• nettoyer soigneusement le sang et les liquides organiques en portant des gants
et en utilisant un désinfectant.
Expliquer que ces mesures sont habituelles et normales.
H74
11.3 Conseiller sur les choix de contraception
et le planning familial
Chez les femmes en âge de procréer ou chez les hommes, conseiller
sur le planning familial et les choix de contraception.
SI une grossesse est envisagée :
 Aviser sur les risques liés à la grossesse :
• Infections telles que la malaria, la TB, les pneumonies sont plus dangereuses durant la grossesse.
• Risques de complications du post-partum.
 La grossesse n’entraine pas une accélération de la progression du VIH
 Discuter les risques de transmission du VIH de la mère à l’enfant durant
la grossesse, au cours de l’accouchement ou durant l’allaitement. Il existe
également des risques accrus d’avortement spontané, de mort-né et de petit
poids à la naissance.
Risques de transmission du VIH de la mère à l‘enfant
Sur 20 bébés nés de mère VIH+, sans traitement
(le risque peut être inférieur si la mère est sous TAR)
Non infectés
13
Infectés durant la grossesse et/ou l‘accouchement
4
Infectés durant l‘allaitement
3
 Si le partenaire n’est pas infecté, discuter de la possibilité d’une insémination
artificielle (si disponible). Si l’insémination artificielle n’est pas possible, aviser
sur la nécessité de relations sexuelles sans préservatifs uniquement à la période
la plus fertile du mois.
SI une grossesse n’est pas envisagée:
Aviser sur les possibilités du planning familial:
 Encourager l’utilisation correcte et systématique d’un préservatif lors de chaque
rapport sexuel, pour se protéger des ISTs et pour éviter la transmission du virus
à son partenaire.
 Les préservatifs, quand ils sont correctement et systématiquement utilisés,
sont également une efficace méthode de contraception (ils offrent une double
protection contre les ISTs et le VIH et peuvent éviter les grossesses non désirées).
Cependant si la femme le souhaite, elle peut utiliser à la fois des préservatifs
et une autre méthode de contraception.
H75
Méthodes les plus communes et les plus faciles à délivrer
Méthode
Utilisation Efficacité
(sur 100
grossesse /an)
Possibles
effets
secondaires
Considérations
pour les
personnes VIH+
Préservatif
masculin
A utiliser lors
de chaque
rapport
sexuel
Très efficace si utilisé Pas d’effets
secondaires
correctement
(en théorie: 2 /100;
plus communément
observé: 15/100)
Préservatif
féminin
A utiliser lors
de chaque
rapport
sexuel
Très efficace si utilisé Pas d’effets
secondaires
correctement
(en théorie: 5 /100;
plus communément
observé: 21/100)
Pilule
contraceptive
Prise
quotidienne
d’un
comprimé
Très efficace si
utilisé correctement
(en théorie: <1 /100;
plus communément
observé: 8/100)
Nausées,
céphalées,
quelques
pertes de sang
en dehors des
périodes
Pour les femmes
sous TAR doivent
utiliser un préservatif en complément
(double protection)
car certains ARVs
réduisent l‘efficacité
des contraceptifs
oraux + pour éviter
les IST.
Contraceptifs
injectables
Une
injection
tous les 2 ou
3 mois
Très efficace si
utilisé correctement
(en théorie: <1 /100;
plus communément
observé: 3/100)
Quelques pertes
de sang en dehors
des périodes lors
des premiers
mois, puis arrêt
des saignements
mensuels; prise
de poids
Les femmes sous
TAR doivent être
informées de ne
pas prendre leurs
injections en
retard
Les préservatifs
sont la seule
méthode efficace
contre les ISTs et
la transmission
du VIH
Autres méthodes, nécessitant la référence vers un service spécialisé
Ces méthodes apportent une protection
efficace sur du long terme et peuvent être
utilisées par des femmes VIH+
Implants Vasectomie Ligature
Stérilet
des trompes (Système
Intra-Utérin)
Contraception d’urgence
«Pilule du lendemain»
H76
A délivrer en cas de rupture, fuites ou
mauvaise utilisation du préservatif, en cas
de doutes sur l‘efficacité d‘une autre
méthode contraceptive (oubli de pilule,
déplacement du stérilet)
Considérations supplémentaires pour les femmes VIH+:
- Un système intra-utérin ne doit pas être posé chez une femme ayant une IST
(spécifiquement : gonorrhée et chlamydia).
- Si la patiente prend de la rifampicine, l’utilisation de contraceptifs oraux est
contre-indiquée, et l’efficacité des contraceptifs injectables ou des implants
est réduite
- L’utilisation de spermicides est contre-indiquée pour les femmes VIH+
- Les patientes VIH+ sous TAR et utilisant des méthodes contraceptives
hormonales, doivent utiliser des préservatifs car certains ARVs peuvent
réduire l’efficacité de ces contraceptifs.
Si la femme est enceinte :
Utiliser les recommandations anténatales.
 Pendant la grossesse, les préservatifs doivent être utilisés pour prévenir
les ISTs, et pour prévenir la transmission VIH au partenaire.
 Fournir des conseils sur le planning familial et les services associés,
afin d’aider les patients à éviter ou à planifier de futures grossesses.
 Discuter si les futurs parents ont envisagé une interruption de grossesse,
les prévenir des dangers d’un avortement effectué hors de bonnes
conditions de sécurité, expliquer où il peut être pratiqué et ce légalement
et s’il est désiré par la femme, discuter du choix de l’interruption de
grossesse. Les discussions ne doivent en aucun cas être directives, en outre,
il convient de ne pas porter de jugement.
Contraception spécifique pour les femmes en post-partum
Si allaitement
Si pas d’allaitement
Ne pas utiliser avant 6 mois
après accouchement
Commencer après 21 jours
suivant l’accouchement
Implant
Ne pas utiliser avant
6 semaines après
l’accouchement
Possibilité de commencer
immédiatement après
accouchement
Stérilisation féminine
Dans les 7 jours après l’accouchement ou après 6 semaines
pilule contraceptive
Dispositif Intra-Utérin Si DIU de position haute: mettre en place dans les
48 heures après accouchement ou après 4 semaines
Si DIU normal: mettre en place après 4 semaines
Méthode contraceptive
lors de l’allaitement
Possible pendant 6 mois si la femme allaite exclusivement
et si il n’y a pas eu de retour des menstruations
H77
11.4 «Bien vivre» la séropositivité au quotidien
Les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une vie parfaitement
normale sans être malades si elles prennent soin de leur santé et
si elles ont accès aux traitements.
 Aborder la manière de prévenir d’autres infections
• Éviter les ISTs et les réinfections avec d’autres souches du VIH
(voir section 11).
• Éviter le contact avec les personnes présentant toute autre maladie
infectieuse (grippe, furoncles, impétigo, éruptions herpétiques,
varicelle, TB pulmonaire avant la 2e semaine de traitement).
• Boire de l’eau potable propre, boire de l’eau bouillie ou du thé si
possible. Conserver l’eau dans un récipient permettant de prévenir la
contamination (ne pas tremper la main dans l’eau ou ne pas imerger
d’ustensiles sales dans l’eau: utiliser une tasse à long manche par
exemple).
• Manger des aliments bien cuits.
• Nettoyer soigneusement les fruits et les légumes (avec de l’iode ou
des pastilles de chlore dans l’eau, notamment si ils sont mangés crus).
• Procéder à un lavage soigné des mains, notamment après le passage
aux toilettes. Les intervenants soignants et les patients doivent se
laver les mains fréquemment : après le passage aux toilettes, avant la
préparation des repas, après s’être mouché ou après une toux, après
contact avec les parties génitales, après avoir transporter des ordures,
après tout contact avec du sang, du sperme, des sécrétions vaginales,
des matières fécales.
• Les patients infectés par le VIH doivent posséder un antiseptique local
(tel que le violet de gentiane ou la chlorhexidine) au domicile pour
appliquer sur les petites plaies après nettoyage.
• Utiliser une moustiquaire imprégnée afin de prévenir le paludisme.
H78
 Encourager l’activité physique lorsqu’elle est appropriée
• Aider le patient à mettre au point son propre programme.
• Les exercices de gymnastique peuvent aider le patient à se sentir mieux
et à entretenir sa tonicité musculaire.
• L’activité physique est importante pour prévenir la perte de poids :
- elle stimule l’appétit
- réduit les nausées
- améliore le fonctionnement du système digestif
- renforce les muscles
 Conseiller au patient d’éviter les traitements ou compléments
alimentaires nocifs, inefficaces, ou coûteux (à adapter au contexte
local).
 Soutenir une bonne alimentation
• Apporter des conseils en matière de nutrition : (exemple des directives
appliquées en Namibie) (à adapter au contexte local) :
- Les aliments destinés à stimuler la prise de poids doivent être riches
en protéines, en graisses et en glucides et appartiennent à la liste
suivante :
Avocats, noix de coco, lait en poudre entier, yaourts ou lait fermenté,
produits à base de soja, fromages, viande, poisson, volaille, beurre de
cacahuètes, noisettes, amandes et autres fruits secs, céréales œufs,
haricots en grain, lentilles, pommes de terre, patates douces, bananes,
olives, manioc, millet, sorgho, avoine, riz, orge, blé et maïs.
- Éviter le sucre raffiné et les bonbons car ils augmentent les risques de
problèmes dentaires et buccaux.
- Quelques astuces pour faciliter la prise et la digestion des aliments :
Presser un jus de citron frais sur les aliments gras, comme la viande, le
poulet ou les fruits secs.
Pour aider à digérer la viande : manger des papayes en
accompagnement.
S’alimenter en faisant de nombreux petits repas chaque jour et
mâcher lentement et entièrement les aliments.
Boire entre les repas, et non au cours du repas.
Manger des aliments fermentés tels que le lait fermenté, les porridges,
etc…
- Éviter d’absorber de grandes quantités d’alcool ou de drogues.
H79
 Aborder la sécurité alimentaire : proposer des compléments
alimentaires s’ils sont disponibles et nécessaires (à adapter
au contexte local) :
• Donner la priorité aux patients qui perdent du poids ou qui souffrent
d’atrophie.
• Organiser des régimes alimentaires appropriés (à adapter
au contexte local).
 Proposer des démonstrations ou des conseils en préparations
culinaires, effectuées par des pairs
11.5 Prévention pour l’alimentation de l’enfant
d’une mère VIH-positive
 Fournir des informations générales sur :
• Le risque de transmission du VIH lors de l’allaitement au sein
(voir section 11.3)
• Les risques et les avantages des options d’alimentation d’enfant
en bas âge localement disponible
 Si vous n’avez pas été formé au conseil pour aider la mère à faire le
choix approprié en ce qui concerne l’alimentation de son enfant :
• Référer la mère à un conseiller qualifié
• Si une mère a déjà accouché et que son bébé a moins de 6 mois,
l’encourager à alimenter son enfant exclusivement selon la méthode
choisie (allaitement au sein ou alimentation de substitution),
jusqu’à ce qu’elle ait vu un conseiller
• Assister selon, et quelque soi, la méthode d’alimentation choisie
• Si la mère a choisi l’allaitement au sein exclusif, utiliser les
connaissances acquises dans le cadre de la PCIME, ou d’autres
formations, pour la soutenir au début de l’allaitement jusqu’à ce qu’elle
soit prête à passer en toute sécurité à un autre mode d’alimentation
• De même, utilisez vos connaissances pour lui apprendre comment
exprimer le lait de son sein et comment le faire boire à la tasse
à son enfant
H80
 Si vous avez été formé à l’alimentation des nourrissons et
des enfants en bas âge, y compris par rapport au VIH, apportez
des conseils selon l’algorithme de la page suivante, en fonction
de la situation de la femme
1. S’il s’agit, pour la mère, de la première session de conseil
en alimentation des nourrissons
Dans le cas où elle est enceinte:
• Suivre les étapes 1-5.
• Si elle a besoin de temps pour décider quelle option d’alimentation
choisir, suivre les étapes 1-4 et lui demander de revenir pour discuter
l’étape 5.
• Si elle est en début de grossesse, la conseiller mais aussi lui demander
de revenir à l’approche de la date d’accouchement pour voir quelle
type d’alimentation appliquer.
Si elle a déjà accouché:
• Suivre les étapes 1-4. Si la mère n’allaite pas du tout, ne pas discuter
les avantages et les inconvénients de l’allaitement au sein
• continuer avec les étapes 5 et 6.
2. Si la mère a déjà bénéficié d’un conseil et a choisi une méthode
d’alimentation, mais n’a pas encore appris comment la mettre en
application :
Si elle est enceinte :
• suivre l’étape 5 seulement
Si elle a déjà accouché :
• commencer par l’étape 5, puis continuer avec l’étape 6
3. S’il s’agit d’une consultation de suivi:
• Commencer par l’étape 6.
• Voir comment appliquer la méthode d’alimentation choisie
H81
Tableau pour le conseil
ETAPE 1
Expliquer quels sont les risques de transmission
de la mère à l’enfant
ETAPE 2
Expliquer quels sont les avantages et les inconvénients
des différentes options d’alimentation, en commençant
par la préférence initiale de la mère
ETAPE 3
Evaluer avec la mère ses conditions d’habitat,
son environnement et sa situation familiale
ETAPE 4
Aider la mère à choisir une option d’alimentation appropriée
ETAPE 5
Lui montrer comment mettre en pratique l’option retenue.
Lui donner un document d’information
Comment pratiquer
l’allaitement au sein
exclusif
Expliquer quand et
comment arrêter l’alimentation au sein
Comment pratiquer les
autres options d’alimentation au lait maternel
ETAPE 6
Etablir un suivi et un soutien
; Surveiller la croissance
 Vérifier les pratiques
d’alimentation et si un
quelconque changement
est à envisager
 chercher les signes de
la maladie
H82
Comment pratiquer
l’ alimentation de
substitution
Discuter de la
nutrition pour
les nourrissons
de 6 à 24 mois
12
Considérations spéciales des
soins chroniques VIH/TAR
chez les enfants
Différences principales entre les enfants et les adultes
Les jeunes enfants ont un système immunitaire immature
ce qui les rend plus sensibles aux infections courantes ainsi
qu’aux infections opportunistes.
Par suite de l’acquisition des anticorps maternels, un test rapide
VIH, ou un ELISA positif pour le VIH n’a pas de valeur significative
avant l’âge de 18 mois. Un test VIH positif peut indiquer une
exposition au VIH ou une infection de l’enfant au VIH.
Un test négatif chez un enfant qui n’est plus nourri au sein,
indique généralement qu’il n’est pas infecté
Quel que soit l’age de l’enfant et si il est nourri au sein, il existe
un risque de transmission du VIH par l’allaitement
Physiologiquement les jeunes enfants ont un taux de CD4
plus élevé que l’adulte et ce taux diminue avec l’âge. Pour cette
raison en dessous de l’âge de 6 ans, il est mieux d’utiliser le
pourcentage(%) de CD4 et non le taux.
Les ARVs ne sont pas métabolisés de la même manière chez
les enfants que chez les adultes et cela doit influer sur les doses
qui leur sont nécessaires.
Il est difficile de communiquer avec les enfants. Ce qui rend
l’observance encore plus difficile. Au fur et à mesure que les
enfants grandissent, ils ont besoin d’un conseil adapté afin
de leur révéler leur statut sérologique VIH.
Lorsque, dans une famille, un enfant est infecté, il est très
probable que d’autres enfants de la fratrie soient aussi infectés.
Il faut s’assurer que conseil, diagnostic et test ont été offerts
à ces membres de la fratrie.
H83
APPRECIER : L’inventaire des symptômes et signes, des médicaments
utilisés, de leurs effets secondaires et des complications chez les enfants
(se reporter aux guides PCIME pour les détails
concernant les symptômes avec un astérisque)
12. 1 Demander
 Reprendre les antécédents et vérifier s’il existe : une tuberculose (TB)
documentée, des infections opportunistes ou des affections chroniques.
 Demandez au soignant à domicile (la mère ou autre personne)
quels sont les problèmes de l’enfant* ?
 Rechercher les signes généraux de danger* :
• Antécédents de convulsions?
• L’enfant est-il capable de boire ou de téter le sein?
• Vomit-il à chaque fois?
 Demander si l’enfant présente les symptômes et signes suivants et si oui,
demander depuis combien de temps ?
• Toux ou difficultés respiratoires*?
• Diarrhée*? si oui, y a-t-il du sang dans les selles?
• Fièvre*?
• Problème d’oreille ou d’écoulement de l’oreille?
• Douleur à la bouche?
• Faiblesse?
• Nausée ou vomissement?
• Appétit diminué? Difficultés à avaler?
• Tremblement ou engourdissement des pieds ou des jambes?
• Éruption cutanée ou œdème?
• Toute autre douleur?
 L’enfant a-t-il eu besoin de soins médicaux en urgence? Si Oui, demander
le dossier contenant le diagnostic?
 Quels médicaments l’enfant a-t-il pris et combien de fois?
 Evaluer l’observance. (Si sous TAR, voir section 8.9)
 Quels problèmes l’enfant a-t-il eu en prenant le traitement?
 Evaluer les effets secondaires des ARVs.
 Quels problèmes l’enfant a-t-il eu en prenant ses médicaments?
Et comment a-t-il pris ses médicaments?
 Demander si la croissance de l’enfant a été normale
 Demandez s’il y a autre chose dont l’enfant ou le soignant/l’accompagnateur
souhaiterait parler avec vous.
H84
* Demander si la croissance de l’enfant a été normale.
* Demander si il y a autre chose dont l’enfant et/ou le soignant/l’accompagnateur souhaiteraient parler avec vous.
12. 2 Regarder
(se reporter aux guides PCIME pour les détails concernant
les symptômes avec un astérisque)
 Vérifier les signes généraux de danger:
• Observer si l’enfant est léthargique ou inconscient*.
 S’il a la toux ou des difficultés respiratoires* :
• Compter les mouvements respiratoires pendant une minute.
• Observer un tirage sous costal.
• Observer et écouter un stridor.
 S’il a de la diarrhée*:
• Évaluer la déshydratation.
 S’il a le corps chaud ou une température élevée*:
• Observer ou rechercher une raideur méningée.
• Observer les signes de rougeole, de zona ou d’autres éruptions.
 Observer la pâleur palmaire*.
 Observer une candidose buccale.
 Détecter une tuméfaction ganglionnaire dans le cou, sous les aisselles
et dans l’aine
 Rechercher une tuméfaction de la glande parotide.
 Evaluer une maigreur sévère. Observer une augmentation des plis
de la peau et des fesses
(Observez le signe du «pantalon flottant». L’enfant a-t-il la «peau sur les os».
Si oui, ceci est une maigreur sévère.)
 Peser l’enfant.
 Mesurer le Périmètre Brachial.
 Vérifier s’il y a des œdèmes.
 Contrôler les étapes du développement psychomoteur. Une régression se
traduit par une perte des acquisitions obtenues précédemment (exemple :
un enfant qui était en train de marcher qui n’arrive plus à marcher).
Les étapes du développement psychomoteur incluent habituellement :
• Enfant capable de sourire.
• Enfant capable de se tenir debout sans soutien — vers 12 mois.
• Enfant capable de monter les escaliers—vers 12 mois.
• Enfant capable de contrôler sa vessie—vers 24 mois.
• Enfant capable de dire 2 mots—vers 24 mois.
• Chez les enfants plus âgés et adolescent, la maturation sexuelle.
 Rechercher de nouveaux signes. Si de nouveaux symptômes sont présents,
utiliser les directives de la PCIME-VIH ou les directives nationales.
H85
12.3 Classification pédiatrique en stades
cliniques proposée par l’OMS
(Une seule condition de la classe la plus élevée suffit pour déterminer le stade
clinique. La classification en stade n’est possible que si l’infection VIH est confirmée)
Stade 1 : Asymptomatique
Stade 2 :
Maladie modérée
Croissance
 hépatomégalie et/ou
splénomégalie (inexpliquée
et persistante)
 Inflammation de la parotide
(inexpliquée et persistante)
 Chéilite angulaire
Symptômes
/signes
Pas de symptômes ou
seulement:
 Lymphadénopathie
persistante généralisée
 Manifestations cutanéo-
muqueuses mineures
(ex: mycoses, les dermatoses
chroniques ou le molluscum
contagiosum)
 IRH2 chroniques/récurrentes
(Sinusites, Otites, pharyngites,
bronchites)
 Zona récurrent
 Ulcères récurrents
de la bouche
Indiqué si seulement
CD4 montre une
immunodéficience sévère:
< 11 mois CD4 < 25%
(CD4 < 1500/mm3)
Indications
du traitement 12-35 mois CD4 < 20%
(CD4 < 750/mm3)
ARV (TAR)
36-59 mois CD4 < 15%
(CD4 < 350 mm3)
>5 ans, comme adultes
(CD4 <200/mm3 ou < 15%)
Si CD4 montre une
immunodéficience sévère
Si CD4 non disponible, LT3 peut
être utilisé (voir guides nationaux)
< 11 mois LT < 4000
12-35 mois LT < 3000
36-59 mois LT < 2500
5-8 ans LT < 2000
> 9 ans = comme adultes
1 Ces recommandations sont provisoires et donc susceptibles de changements
2
3
IRH = Infection respiratoire haute
LT = Lymphocytes Totaux
H86
Stade 3 :
Maladie avancée
Stade 4 :
Maladie Sévère (sida)
 Malnutrition modérée inexpliquée
 Maigreur sévère/Malnutrition sévère
 Candidose orale (en dehors
de la période néonatale)
 Leucoplasie chevelue
 Signes inexpliqués et ne répondant
pas à un traitement standard :
— Diarrhée > 14 jours
— Fièvre > un mois
— Thrombocytopénie* > 1 mois
(<50 000/mm3)
— Neutropénie* >1 mois (< 500/mm3)
— Anémie* > 1 mois (taux
d’hémoglobine < 8 g/dl)
 Pneumonie sévère récurrente
 Tuberculose Pulmonaire
 Tuberculose ganglionnaire
 Symptomatologie d’une
Pneumopathie Interstitielle
lymphoïde (PIL)*
 Gingivites /périodontites
ulcéronécrotiques aigues
 Candidose œsophagienne
 ulcération herpétique > 1 mois
 Infections bactériennes sévères multi-
TAR indiqué si enfant < 12 mois
ou si les CD4 montre
une immunodéficience sévère
chez un enfant > 12 mois
Il est nécessaire de démarrer le TAR
sans tenir compte du taux des CD4.
ne répondant pas de façon adéquate
à un traitement standard
Si CD4 non disponible, considérer
un TAR pour tous en stade 3.
Généralement, ceux avec PIL,
leucoplasie chevelue ou taux de
plaquettes bas, ne sont pas si
sévèrement malades que les autres
en stade 3 et les CD4 peuvent être
plus élevés
inexpliquée ne répondant pas de façon
adéquate à un traitement standard
ples et récurrentes (non compris la
pneumonie) plus de 2 épisodes par an
 Pneumonie à Pneumocystis jiroveci*
 Sarcome de Kaposi
 Tuberculose extra pulmonaire°
 Toxoplasmose cérébrale*
 Méningite à cryptocoque*
 Encéphalopathie à VIH*
Les manifestations marquées d’un astérisque
nécessitent un diagnostic par un médecin—
ceci peut avoir été enregistré lors d’une
hospitalisation antérieure.
La pneumocystose et toute autre pneumonie
sévère, PIL, toxoplasmose cérébrale, méningite
à cryptocoque, tuberculose pulmonaire sont
toutes des infections qui doivent être référé
pour un diagnostic et un traitement à l’hôpital.
Si l’infection VIH n’est pas confirmée,
le diagnostic présomptif clinique
du stade 4 de la maladie, peut être
fait (voir page suivante) et impose
de démarrer le TAR
° Excepter la tuberculose ganglionnaire
H87
Le diagnostic présomptif du Stade 4 de l’infection VIH chez un enfant
âgé de moins de 18 mois se fait si l’enfant a :
Une sérologie VIH positive (ELISA/test rapide)
ET
● Une des conditions suivantes :
- Symptômes liés au sida
OU
- Deux ou plusieurs des symptômes suivants :
●
 Candidose orale
 Pneumonie sévère
Comme défini dans la PCIME
 Sepsis sévère
Autres facteurs en faveur d’un diagnostic d’infection à VIH sévère chez un enfant VIH positif :
●
 Décès maternelle récent lié au VIH
 Sida avancé chez la mère
 CD4 < 20%
La confirmation du diagnostic de l’infection VIH devrait être recherchée
aussi rapidement que possible (voir section 4).
Définition d‘une immunodéficience sévère selon le taux ou le % de CD4
Age
< 11 mois
12 - 35 mois
36 - 59 mois
> 5 ans et adultes
H88
% CD4 ou taux de CD4
(cellules/mm3)
% CD4 < 25 Ou CD4 < 1500
% CD4 < 20 Ou CD4 < 750
% CD4 < 15 Ou CD4 < 350
% CD4 < 15 Ou CD4 < 200
12.4 Prodiguer des soins médicaux
Répondre aux problèmes selon le plan de traitement, et aux nouveaux signes
et symptômes. Utilisez les directives de la PCIME pour classer la sévérité des
signes.
Si
Alors
Si fièvre, douleur
ou autres nouveaux
symptômes ou signes
 Utiliser guide PCIME
Si enfant exposé au
VIH avec statut VIH
non encore déterminé
 Conseiller une alimentation de l’enfant. Suivre les
 Si déjà sous TAR, utiliser le tableau des effets
secondaires, (section 8.12)
 Assurer une prise en charge adéquate de la douleur
(voir module Soins palliatifs)
directives nationales de la PTME.
 Assurer un suivi à 1, 2, 6, 10, 14 semaines puis tous les
mois jusqu’à l’âge de 12 mois, et tous les 3 mois après.
 S’assurer d’une nutrition adéquate et surveiller la
croissance. Vacciner l’enfant selon le PEV (programme
élargie de vaccination)
 Débuter, dès l’âge de 4-6 semaines,
une chimioprophylaxie au cotrimoxazole.
 Déterminer le statut VIH dès que possible
Si l’enfant est infecté
par le VIH et présente
de nouveaux signes
le classant au stade
clinique 2, 3 ou 4
 Débuter ou continuer une chimioprophylaxie
S’il a reçu un traitement
récent à l’hôpital
 Suivre le plan de traitement envoyé par le médecin
Si sous TAR
 Surveillance et soutien à l’observance, et répondre
au cotrimoxazole.
 Évaluer l’indication au TAR. Préparer l’enfant à
l’observance du TAR (section 8.9). S’il est sous TAR,
il peut s’agir d’un échec thérapeutique ou un
syndrome de reconstitution immunitaire.
 Consulter/référer.
de district
 Réévaluer et estimer si l’enfant est éligible au TAR
aux effets secondaires (section 8.12).
Si contact avec
un patient TB au sein
du foyer
 Evaluer la TB
 Considérer une prophylaxie INH
(voir le module «Traitement TB avec prise en charge
conjointe de la TB et du VIH »)
H89
12.5 Prophylaxie au cotrimoxazole
Débuter la prophylaxie cotrimoxazole dés l’âge de 4- 6 semaines
ou lors de la première visite.
 Pour tous enfants exposés au VIH :
• tout nourrisson né d’une mère infectée par le VIH
• tout nourrisson nourri au sein d’une mère infectée par le VIH.
Continuer le cotrimoxazole jusqu’à ce que l’infection VIH puisse être exclue
et que l’enfant n’est plus nourri au sein.
 Pour tous les enfants infectés par le VIH :
• CD4 < 25% chez les enfants de 1 à 5 ans, ou taux de CD4 < 200
chez les enfants > 5 ans
• Si CD4 non disponibles, toute apparition de symptômes cliniques (stade
clinique pédiatrique OMS 2, 3 ou 4).
Note : Dans le situation où les CD4 ne sont pas disponibles, certains protocoles
nationaux recommandent la prophylaxie cotrimoxazole pour tous les enfants
infectés par le VIH
Posologie cotrimoxazole pour les enfants
Age
Suspension
buvable
5 ml (40mg/
200mg)
Comprimé
Enfant
(20 mg/ 100 mg)
1x/j
< 6 mois
2.5 ml
1 comprimé
6 mois5 ans
5 ml
2 comprimés
½ comprimé
>5-14 ans 10 ml
4 comprimés
1 comprimé
½ comprimé
>14 ans
–
2 comprimés
1 comprimé
H90
–
Comprimé
Adulte
(80 mg/
400 mg) 1x/j
Comprimé
Adulte
(160 mg/
800 mg)
1x/j
12.6 Schémas thérapeutiques ARV
de première intention:
Possibles schémas de première intention
 AZT or d4T + 3TC+NVP ou EFV*
- AZT-3TC-NVP
- AZT-3TC-EFV*
- d4T-3TC-NVP
- d4T**-3TC-EFV
 ABC + 3TC+NVP ou EFV*
- ABC-3TC-NVP
- ABC-3TC-EFV*
* Si Age < 3 ans ou Poids< 10 kg, utiliser la NVP. L’ EFV ne peut pas être utilisée dans ce groupe d’âge.
** d4T n’est pas recommandé si l’enfant ne tolère pas les gélules ou comprimés.
H91
12.7 Traitement des infections opportunistes
avant de débuter le TAR
Si le patient a cette infection Alors suivre les instructions (utiliser
opportuniste ou un autre
les directives du module PCIME-VIH)
problème clinique
Suspicion de TB (se référer
aux directives nationales)
Consulter /référer
Toute classification «sévère»
selon la PCIME
Consulter /référer.
Pneumonie non sévère
Traiter comme dans la PCIME. Ne pas débuter
le TAR avant d’achever le traitement de la
pneumonie. Référer si la toux persiste..
Diarrhée persistante
Appliquer une prise en charge nutritionnelle et
réhydrater avec les SRO comme dans la PCIME.
Ne pas différer le TAR, ne pas attendre la
résolution de la diarrhée.
Candidose œsophagienne
et capable d’avaler
le fluconazole
Débuter le TAR après le traitement au
fluconazole. Référer si l’enfant n’est pas capable
d’avaler
Réactions médicamenteuses
Ne pas débuter le TAR au cours d’une réaction
aiguë.
(Si déjà sous TAR, voire section 10.2)
Anémie
Référer les cas d’anémie sévère.
Débuter un traitement en cas d’anémie
non sévère (voir PCIME). Mesurer le taux
d’hémoglobine avant de prescrire l’AZT
Ne pas différer le TAR
Fièvre persistante
inexpliquée
Consulter/référer. Ne pas débuter jusqu’à
une évaluation par un médecin
Problème de peau
Traiter comme indiqué dans les guides PCIMEVIH (ou les recommandations nationales)
Problème buccal
Traiter comme indiqué dans les guides PCIMEVIH (ou les recommandations nationales)
H92
12.8 Surveillance du traitement ARV (TAR)
Les enfants mis sous TAR ont besoin d’un suivi rapproché
(voir le plan de suivi en section 10.3) :
Pour des effets secondaires dus à d4T, AZT, 3TC, NVP, EFV, voir section 8.5.
Pour abacavir, voir section 12.11
Le suivi clique des enfants doit inclure :
Poids et taille; utiliser les courbes de croissance;
à contrôler une fois par mois
● Étapes importantes du développement psychomoteur ou
début d’encéphalopathie ; à contrôler une fois par mois
● Apparition ou récurrence d’une manifestation du stade 3 ou 4
●
Là où les CD4 sont disponibles, il est très utile de suivre le taux
de CD4; chez les enfants de moins de 6 ans, il est cependant plus fiable
d’y ajouter le % de CD4.
H93
Apporter un soutien à l’observance du traitement
Chez les enfants, l’observance du traitement dépend beaucoup de la compréhension, la persévérance et l’esprit d’adaptation des parents ou du soignant à domicile.
Un enfant plus âgé, infecté par le VIH, qui est capable de comprendre son infection
et ses conséquences, peut être activement impliqué dans le processus d’observance
du traitement, mais il va cependant avoir besoin d’un soutien constant.
Le soignant à domicile est un parent ou un autre adulte dispensateur de soins à l’enfant.
Le soignant à domicile peut être aussi un frère ou une sœur ou un jeune adulte.
APPRECIER
 La propre observance du traitement du parent VIH+ si il est
également le soignant à domicile de l’enfant
 La compréhension du soignant à domicile des risques pour l’enfant
en cas de non observance du traitement
 L’angoisse du soignant à domicile quant aux effets néfastes du
traitement pour l’enfant
 La capacité du soignant à domicile de comprendre la nature
du traitement et l’importance de l’observance
 La compréhension des enfants les plus âgés quant au traitement
et l’importance de l’observance
 L’apparition d’une dépression ou d’un «ras-le-bol» de la part
du soignant à domicile ou de l’enfant
AVISER
 La santé de l’enfant dépend de la prise régulière et stricte
du traitement médicamenteux
 Identifier des stratégies pour faciliter l’observance du
traitement de l’enfant (inventer des jeux ou circonstances
ludiques au moment de la prise des médicaments, respecter la
confidentialité…)
 Le TAR a des effets secondaires transitoires dont la durée et la
sévérité varient selon le médicament
 Laisser l’enfant participer au choix de la meilleure stratégie pour
la prise régulière de son traitement
ACCORDER
S’
 développer un plan de traitement qui respecte l’intimité de l’enfant
ASSISTER
 permettre l’accès, la mise en relation avec un groupe de support
AMENAGER
 planifier le prochain rendez vous et garder le lien
H94
et lui permet de poursuivre normalement ses activités
pour les soignants à domicile ou les enfants plus âgés sous TAR
par des visites à domicile.
12.9 Prise en charge nutritionnelle
Dans les pays où il a été fait une adaptation de la PCIME pour déterminer, les
aliments locaux variés selon la tranche d’âge des enfants, utiliser ces recommandations en augmentant de 50-100 % les calories nécessaires selon le poids.
12.10 Soutien psychologique des enfants
infectés ou susceptibles d’être infectés
par le VIH
Note: Ces recommandations sont également utiles pour le cas d’enfants affectés
par le VIH dont un (des) parent(s) est VIH positif.
Soutien des enfants infectés par le VIH
Les enfants infectés par le VIH ont les mêmes besoins que tous les autres enfants.
Ils devraient être encouragés et aidés à mener la vie comme tout autre enfant et
à se développer sainement (voir aussi l’annexe A7 : « Soutien pour des circonstances spéciales », « Pour des enfants vivant avec un membre de la famille infecté »)
De plus, un enfant infecté a d’autres besoins très important, à savoir :
Faire face à sa propre infection et apprendre à vivre avec le VIH
 Prendre soin de sa santé
 Grandir et se développer sans transmettre le VIH aux autres,
 Vaincre la discrimination/l’ignorance/la crainte des autres et vivre positivement
Soutien des familles
Le soignant à domicile peut trouver qu’il est difficile de prodiguer les soins
de bases et de porter une attention à l’enfant. Aider les soignants à domicile
à renforcer leurs compétences leur permettra d’être mieux à même de soutenir
les enfants.
Le soignant à domicile est un parent ou un autre adulte dispensateur de soins
à l’enfant.
Le soignant à domicile peut être aussi un frère ou une sœur ou un jeune adulte.
Les recommandations pour le soutien des enfants dont un membre de la famille
est VIH positif (voir annexe A7), concernent également les enfants infectés ou
non par le VIH.
H95
Encourager et aider les soignants à domicile à :
APPRECIER
 Besoins de la famille : psychologique, social avec une attention
spéciale à la stigmatisation, besoins financiers liés au manque
de revenu en raison de maladie et d’un éventuel décès, besoins
pratiques concernant particulièrement la protection de l’enfance,
besoins légaux.
 Les besoins de l’enfant
– qualité de soin et appui;
– exposition à stimulus permettant le développement
psychomoteur tels la communication, le jeu, l’école, l’étude,
activités récréatives;
– des états psychologiques liés à la peur ou à la découverte de leur
statut sérologique VIH ou celui d’un autre membre de la famille;
– l’information concernant l’infection au VIH et le sida,
l’importance de prendre le traitement régulièrement
et les risques possibles liés à la discrimination.
 Les besoins propres aux soignants en termes d’appui et de conseils,
par rapport aux questions comme le partage de la confidentialité,
l’observance, le soutien devant un enfant malade ou mourant,
la stigmatisation, l’accès et la disponibilité des services.
 La disponibilité d’autres parents ou personnes de la communauté
pour prodiguer des soins à l’enfant malade et ainsi assurer un répit
à la famille.
AVISER
 Identifier les stratégies pour de futures sources de revenus
 Identifier des services ou des personnes de l’entourage qui
pourraient apporter un soutien
 Encourager le soignant à domicile à demander de l’aide à chaque
fois qu’il le juge nécessaire
 Aviser sur l’âge approprié pour la divulgation de la séropositivité
 Informer sur les services légaux disponibles en cas de problème
de discrimination, problème d’héritage, d’abus ou d’exploitation
envers l’enfant.
A
S’ CCORDER
H96
 Établir un plan pour adresser les besoins de l’enfant
 Impliquer l’enfant dans la planification son avenir
ASSISTER
 Apporter un soutien et informer sur les services disponibles
 A révéler progressivement le statut sérologique VIH à l’enfant,
en commençant dès que possible de la manière la plus
appropriée par rapport à son âge (voir section « divulgation
de la séropositivité au VIH »)
AMENAGER
 Favoriser les liens avec des services d’appui et de conseils adéquats
existant dans la communauté tels que :
–une aide social,
–les activités génératrices de revenus,
–les soins à domicile,
–un conseil pour enfant,
–les groupes de soutien des pairs destinés aux soignant/enfants
plus âgés,
–les services d’éducation,
–groupes volontaires de soutien,
–les groupes spirituels,
–les associations de personnes vivant avec le VIH (PVVIH)
 Favoriser les liens avec les services spécialisés pour les enfants,
comme les écoles, les crèches, activités artistiques et récréatives,
repas pour enfants….
 Planifier des réunions ou visites pour faire le point sur le plan établi,
et le modifier si nécessaire.
H97
Soutien pour une divulgation de la séropositivité au VIH
Il est important pour un enfant de connaître son statut VIH et/ou de celui d’un membre
de famille. Parler ouvertement de l’infection ou de la maladie permettra à l’enfant
d’exprimer ses craintes, d’obtenir un appui, de comprendre l’infection, de participer
et de découvrir les différentes manières de prendre régulièrement son traitement.
APPRECIER
 Si le soignant à domicile a conscience du droit de l’enfant à
AVISER
 De protéger l’enfant en ne le laissant pas seul face à ses peurs
comprendre ce qui lui arrive ou arrive à quelqu’un de sa famille
et de l’impliquer dans la planification de son avenir
concernant des évènements difficiles ou douloureux: l’imagination
est pire que de dire la vérité.
 L’enfant peut être angoissé quand il s’aperçoit que les adultes ont
peur : parler avec l’enfant de façon simple et naturelle de l’infection,
de la maladie, et lui faire comprendre que le soignant n’a pas
de problème pour parler de ces sujets.
 D’être attentif à la façon dont l’enfant exprime son anxiété (repli
sur soi, colère, irritabilité, régression psychique, manque de
concentration, difficulté à s’endormir) et de l’encourager à en parler.
 D’annoncer le statut VIH aussi tôt que possible de manière approprié
à son âge
 Idéalement c’est au soignant à domicile d’annoncer son statut
à l’enfant, et d’apporter un soutien adapté et continu pendant
tout le processus d’accompagnement
 Que l’annonce de la séropositivité VIH devra se faire petit à petit,
en favorisant des questions, en fournissant des réponses crédibles
et en lui faisant comprendre qu’il peut revenir avec plus
de questions à n’importe quel moment.
 De favoriser un cadre d’échange affectueux, et d’utiliser le langage
de l’enfant
 D’écouter l’enfant et de l’encourager à exprimer ses craintes et ses
émotions
 De lui dire toujours la vérité, de gagner sa confiance
 De l’impliquer dans les décisions concernant son avenir
 De le rassurer, de lui dire que ce n’est pas faute si, lui ou un membre
de sa famille, sont malades
Suite page suivante
H98
Aviser suite de la page précédente
AVISER
 De dire à l’enfant qu’il ou elle peut parler de sa maladie,
que ce n’est pas un secret.
 Expliquer que beaucoup de personnes savent peu de choses sur
le VIH, et que si, par exemple, il ne laissent par leurs enfants
s’approcher d’un enfant VIH positif, c’est par ignorance et
mon parce qu’ils veulent lui faire du mal.
 Créer un lien entre le soignant à domicile et le groupe de soutien
des pairs pour les soignants d’un enfant infecté par le VIH
 Guider le soignant à domicile pour annoncer le statut VIH
à un enfant selon son âge (voir pages suivantes).
H99
Considérations spécifiques sur la divulgation de la séropositivité
au VIH, selon l’âge de l’enfant
Au dessous de 2 ans
Parlez à l’enfant simplement et
naturellement de sa santé.
Évitez de lui transmettre votre
inquiétude par le ton de votre voix
ou de votre gestuel.
2-3 ans
Faites attention à la sensibilité des
enfants, aux sentiments des adultes
exprimés par leur gestuelle.
Parlez ouvertement et naturellement
de la santé de l’enfant sans lui
transmettre un sentiment
d’inquiétude.
Si l’enfant est malade parlez-lui
avec tact de sa maladie et montrez
lui constamment de l’affection.
H100
3-5 ans
6-9 ans
Incitez l’enfant (il/elle) à poser des
questions en lui demandant s’il/elle
comprend la nécessité d’aller à l’hôpital,
de prendre des médicaments parce
qu’il/elle est souvent malade.
Encouragez le/la à exprimer ses craintes.
Commencez l’annonce de la
séropositivité au VIH aussitôt que
possible en faisant attention à la non
expression verbale d’une anxiété ou
d’un dénie.
Encouragez et suscitez des questions
venant de l’enfant. Si l’enfant ne
pose pas de question, posez-lui des
questions sur ses peurs.
Parlez-lui ouvertement et simplement,
apportez-lui des informations au fur et
à mesure jusqu’à ce qu’il/elle soit prêt à
recevoir plus d’informations.
Écoutez-le attentivement et donnezlui une réponse sincère et naturelle,
apportez-lui des informations au fur
et à mesure jusqu’à ce qu’il/elle soit prêt
à recevoir plus d’informations. Utilisez
un langage simple, comme par exemple
«un virus ou microbe à l’intérieur de toi
et qui peut te rendre malade»,
«les médicaments vont rendre ton corps
plus fort pour combattre le virus»
«Ta maman a le même virus, dans son
corps, qui la rend parfois malade».
Répondre aux questions sur la mort
comme ceci: « tout le monde meurt un
jour, sans que l’on sache à l’avance à
quel moment il mourra, cela n’empêche
pas qu’un enfant ait besoin de regarder
devant lui (de se projeter dans le futur)
et de s’amuser, d’acquérir de nouvelles
connaissances, de se faire des amis,
de se développer et de s’émanciper».
Rassurez et ayez de la compassion
tout au long du suivi. Dites à l’enfant
qu’il ou elle peut jouer avec les autres
enfants en leur tenant ou en leur serrant
la main, sans leur transmettre le virus, et
que si certains adultes semblent avoir
peur c’est parce qu’ils ne sont pas assez
au courant de ce fait.
Donnez des informations sur
l’infection/la maladie, sur ses causes, sur
le traitement, sur la mort (voir colonne
3-5ans).
Expliquez que les médicaments servent
à combattre l’infection et vont l’amener
à se sentir mieux mais pour cela il faut
qu’il/elle les prenne régulièrement.
Rassurez les enfants en leur affirmant
qu’ils mèneront une vie normale
comme tous les autres enfants, aller
à l’école, participer à des jeux, et
qu’ils pourront leur prendre la main
et les serrer dans les bras sans leur
transmettre l’infection.
H101
Apporter un soutien au développement des enfants VIH+
Tous les âges
Apprécier, si le soignant à domicile a conscience que l’enfant doit
mener la même vie que les autres enfants de son âge et bénéficier de
stimulation saine pour son développement.
Aviser
• De ne pas surprotéger l’enfant
• De faire en sorte que l’enfant mène une vie normale, incluant jeux,
activités éducatives et récréatives avec les autres enfants
• Que l’enfant n’infectera pas d’autres enfants
• De montrer de l’intérêt et de la satisfaction pour les progrès de l’enfant
• De rapporter des épisodes de discrimination à des services et
organisations qui combattent la stigmatisation.
Donner des conseils nécessaires selon l’âge pour un développement sain,
comme suit :
Jusqu’à 4 mois
De 4 à 6 mois
De 6 à 12 mois
De 1 à 2 ans
2 ans et plus
Jouer
Jouer
Jouer
Jouer
Jouer
Stimuler
la vision,
l’audition, le
toucher et les
mouvements
de l’enfant
Proposer des
objets colorés
et de nouvelles
choses à
découvrir
Mettre à
disposition de
l’enfant des
objets propres
à attraper et
manipuler
Proposer
des jouets ou
objets à empiler,
emboiter..etc
Aider l’enfant
à compter, à
nommer et
comparer les
choses. Faire et/
ou donner des
jouets simples.
Encourager
l’enfant à jouer
avec d’autres
enfants.
Communiquer
Communiquer
Communiquer
Communiquer
Communiquer
Garder un
contact visuel
avec l’enfant,
lui sourire.
L’allaitement
est un moment
privilégié pour
la relation
mère-enfant.
Parler à l’enfant
et accompagner
le geste
à la parole
Répondre aux
sollicitations
de l’enfant.
Nommer les
choses et êtres
qui l’entoure.
Poser des
questions
simples à
l’enfant. Etre
attentif et
répondre à
ses efforts
pour parler.
Encourager
l’enfant à parler.
Répondre aux
questions
de l’enfant.
H102
Lui apprendre
des histoires,
des chansons
et des jeux.
Soin et accompagnement dans la maladie et la mort
(voir aussi le module Soins palliatifs)
Apprécier
AVISER




L’aide dont le soignant à domicile a besoin
Les possibilités de périodes de repos pour le soignant à domicile
Les besoins de l’enfant (douleur, peurs, solitude, besoin de se distraire...)
Les besoins de la fratrie (sentiment de culpabilité, d’abandon,
de ne pas être aimé, de ne pas comprendre ce qui se passe...)
 Encourager le soignant à domicile a participer à des groupes de
soutien pour/avec des personnes dans la même situation que lui
 Permettre que les soins apportés à l’enfant/bébé se fassent à travers
un contact étroit physique et vocal
 Encourager l’enfant à exprimer sa souffrance et ses peurs et
l’écouter attentivement
 Encourager l’enfant à prendre part à des jeux paisibles ou à des







ASSISTER
activités éducationnelles qui puissent le distraire de sa maladie et
de sa souffrance.
Inventer des moyens pour l’aider à supporter sa souffrance : légers
massages, raconter une histoire, chanter, le changer de position
Lui apporter un appui spirituel en rapport avec les croyances
religieuses de sa famille
Expliquer la maladie de l’enfant à ses frères et sœurs
Encourager un membre de sa fratrie (frère ou sœur), à passer du
temps auprès de lui et l’aider en rendant de petits services.
Encourager les frères et sœurs à créer un coffret ou cahier de souvenir
Rassurer l’enfant et lui dire que s’il meure, il ne sera pas
tout seul.
Expliquer à l‘enfant en phase terminal qu’il peut se «laisser aller»
sans s’accrocher à tout prix à la vie pour ne pas faire souffrir le
soignant ou un autre membre de la famille.
 Assistez le soignant pour identifier les périodes de ses repos
éventuels pour assurer la continuité des soins de l’enfant malade
 Aidez le soignant à domicile à identifier le soutien dont il a besoin
pour lui-même
Aménager
 Créer un lien entre le soignant à domicile et les groupes de soutien
disponibles dans la communauté
 Mettre en contact avec des services destinés aux enfants,
afin de permettre à la fratrie de participer à des activités telles
que la peinture, le théâtre, la musique, le sport...
H103
12.11 Traitement ARV en pédiatrie,
médicaments et doses
Pour être sûr que les doses d’ARV sont correctement dispensées aux
enfants, les doses doivent être calculées par kilogramme de poids ou selon
la surface corporelle. Les doses des médicaments doivent être augmentées
au fur et à mesure de la croissance de l’enfant, sinon il y a risque de sous
dosage et de risque de développement de résistance. Cependant l’agent
de santé peut avoir des difficultés à calculer les doses selon le poids ou
la surface corporelle. C’est pourquoi, des tables de correspondances ont été
établies comme ci-dessous.
Dans ces tables, sont proposées des doses calculées selon les formulations
disponibles dans la plupart des pays. Elles donnent les doses les plus
proches pour l’utilisation de ces formulations, et indiquent quand il est
difficile d’obtenir un dosage suffisamment correct et quand le médicament
n’est pas recommandé pour la tranche d’âge.
Pour les adolescents ayant atteint le stade Tanner 4 ou 5, utiliser la même
posologie que pour les adultes
Attention: il est préférable de calculer les doses selon le poids exact
et la surface corporelle de l’enfant. Les informations ci-dessous sont
données à titre indicatif.
H104
Médicaments ARV
lamivudine (3TC)
4 mg/kg/dose (maximum 150 mg/dose) - 2 fois par jour
Poids (kg)
Sirop 10 mg/ml
Comprimé de 150 mg
Matin
AM
Matin
AM
5 – 6.9
3 ml
3 ml
7 – 9.9
4 ml
4 ml
10 – 11.9
5 ml
5 ml
12 – 13.9
6 ml
6 ml
½
½
14 – 19.9
½½
½
20 – 24.9
1
½
25 et plus
1
1
ou
stavudine (d4T)
1 mg/kg/dose (maximum 30 mg/dose) - 2 fois par jour
Poids (kg)
Sirop
Matin
Gélules de 15 mg, 20 mg, 30 mg
Matin
AM
6 – 9.9
½ gélule de 20 mg
½ gélule de 20 mg
10 – 13.9
1 gélule de 15 mg
1 gélule de 15 mg
14 – 24.9
1 gélule de 20 mg
1 gélule de 20 mg
25 et plus
1 gélule de 30 mg
1 gélule de 30 mg
5 – 5.9
6 ml
AM
6 ml
H105
zidovudine (AZT)
180 -240 mg/m2/dose (maximum 300 mg) - 2 fois par jour
Poids (kg)
Sirop 10 mg/ml
Gélule 100mg
Gélule 300mg
Matin
AM
Matin
AM
Matin
AM
5 – 5.9
6 ml
6 ml
6 – 6.9
7 ml
7 ml
7 – 7.9
8 ml
8 ml
8 – 8.9
9 ml
9 ml
ou
1
1
9 – 11.9
10 ml
10 ml
ou
1
1
12 – 13.9
11 ml
11 ml
ou
1
1
14 – 19.9
2
1
ou
½
½
20 – 24.9
2
2
ou
½
½
25 – 29.9
2
2
ou
1
½
30 et plus
3
3
ou
1
1
zidovudine pour PTME, prophylaxie pour le nouveau-né
sirop 10 mg/ml
4 mg/kg/dose - 2 fois par jour
Poids (kg)
Matin
AM
Poids inconnu
1.2 ml
1.2 ml
1 – 1.9
0.4 ml
0.4 ml
2 – 2.9
0.8 ml
0.8 ml
3 – 3.9
1.2 ml
1.2 ml
4 – 4.9
1.6 ml
1.6 ml
H106
efavirenz (EFV)
15 mg/kg/jour - 1 fois par jour
Poids (kg)
Gélules de 200, 100 ou 50 mg
Comprimé de
600 mg
10 – 13.9
1 de 200 mg
14 –19.9
1 de 200 mg + 1 de 50 mg
20 – 24.9
1 de 200 mg + 1 de 100 mg
25 – 29.9
1 de 200mg + 1 de 100mg + 1 de 50mg
30 – 39.9
2 de 200mg
40 et plus
3 de 200 mg
ou 1 comprimé
abacavir (ABC)
8 mg/kg/dose (maximum dose > 16 ans ou > 37.5 kg: 300 mg/dose)
- 2 fois par jour
Poids (kg)
Sirop de 20 mg/ml
Matin
AM
5 – 5.9
2 ml
2 ml
6 – 9.9
3 ml
3 ml
7 – 6.9
4 ml
4 ml
10 – 10.9
5 ml
5 ml
11 – 11.9
5 ml
5 ml
12 –13.9
6 ml
6 ml
ou
Comprimé de 300mg
Matin
AM
ou
½
½
ou
½
½
14 – 19.9
½
½
20 – 24.9
1
½
25 et plus
1
1
H107
nevirapine (NVP)
160-200 mg/m2 (maximum de 200 mg) - 2 fois par jour
Dose d’escalade pour les deux premières semaines de traitement = La moitié
de la dose du traitement de maintien (utiliser la dose du matin indiquée
dans le tableau)
Poids (kg)
Sirop 10 mg/ml
Matin
AM
5 – 5.9
6 ml
6 ml
6 – 6.9
7 ml
7 ml
7 – 7.9
8 ml
8 ml
8 – 8.9
9 ml
9 ml
9 – 9.9
9 ml
9 ml
10 – 11.9
10 ml
12 – 13.9
11 ml
Comprimé de 200 mg
Matin
AM
ou
½
½
10 ml
ou
½
½
11 ml
ou
½
½
14 – 24.9
1
½
25 et plus
1
1
nevirapine pour PTME, prophylaxie pour le nouveau-né – sirop de 10 mg/ml
2 mg/kg/dose dans les 72 premières heures après naissance - 1 dose unique
Poids inconnu
0.6 ml
1 – 1.9
0.2 ml
2 – 2.9
0.4 ml
3 – 3.9
0.6 ml
4 – 4.9
0.8 ml
H108
Combinaisons à doses fixes (CDF) – Formulation adulte
Doubles CDF
stavudine / lamivudine (d4T/ 3TC)
30 mg d4T+ 150 mg 3TC
2 fois par jour
Poids (kg)
Matin
Après midi
10 – 13.9
½
½
14 – 24.9
1
½
25 et plus
1
1
zidovudine / lamivudine (AZT/3TC)
300 mg AZT + 150 mg 3TC
2 fois par jour
Poids (kg)
Matin
Après midi
14 – 19.9
½
½
20 – 29.9
1
½
30 et plus
1
1
H109
Triples CDF
stavudine / lamivudine / nevirapine (d4T/3TC/NVP)
30 mg d4T + 150 mg 3TC + 200 mg NVP
2 fois par jour
Poids (kg)
Matin
Après midi
10 – 13.9
½
½
14 – 24.9
1
½
25 et plus
1
1
zidovudine / lamivudine / abacavir (AZT/ 3TC/ ABC)
300 mg AZT + 150 mg 3TC + 300 mg ABC
2 fois par jour
Poids (kg)
Matin
Après midi
14 – 19.9
½
½
20 – 29.9
1
½
30 et plus
1
1
H110
Annex
A:
Education et soutien pour
tous les patients à prodiguer
à chaque visite
A.1 Conseil post-test
 Apportez un conseil immédiatement après le diagnostic.
 Apportez un soutien affectif, psychologique.
 Laissez le temps au patient de prendre conscience des résultats.
 Utilisez l’empathie.
 Utilisez des techniques d’écoute appropriées.
 Identifiez les préoccupations immédiates du patient et l’aider :
• Demandez : «Que comprenez-vous de ce résultat ?» (Apportez
des corrections si le patient comprend mal la maladie).
• Apportez un soutien.
• «Et maintenant, pour le moment, quelle est pour vous la chose
la plus importante ?» Aidez le patient à identifier ses besoins.
• Dites aux patients que leurs sentiments/réactions sont parfaitement
justifiées et normales.
• Mobilisez des moyens pour les aider à faire face.
• Aidez le patient à résoudre ses besoins prioritaires.
• Parlez du futur proche : «quels sont vos projets pour les jours à venir ?»
• Apportez des conseils quant au problème de la divulgation
de la séropositivité au VIH à la famille. Insister sur l’importance
de cette divulgation (Annexe A5):
- «Selon vous à qui pouvez-vous divulguer sans crainte cette information ?»
- «Il est important d’être sûr que les personnes qui sont au courant de
votre séropositivité sauront conserver la confidentialité de votre
maladie. Qui doit savoir ? Qui n’a pas besoin de savoir ?»
Proposez d’impliquer un proche/un pair dont le test est positif, et qui a
réussi à accepter son infection, et qui est susceptible d’apporter de l’aide
(laisser le choix au patient).
H111
Donnez des conseils pour impliquer le partenaire (voir section 8.5).
Assurez-vous que le patient sait que des services de soutien
psychologique et social sont disponibles.
Expliquez quels traitements sont disponibles.
Apportez des conseils sur les pratiques de prévention de transmission
de l’infection (section 11.1).
Demandez au patient de revenir selon sa convenance et ses besoins.
Bonnes pratiques d’écoute
Encouragez le patient à parler de ses inquiétudes.
Soyez à l’écoute des sentiments.
Utilisez un langage du corps adapté.
N’hésitez pas à faire des pauses et à rester silencieux; c’est utile.
Faites des pauses, c’est efficace. N’hésitez pas à rester très calme.
Ne parlez pas avant d’avoir écouté.
Demandez au patient de revenir dans les selon sa convenance
et ses besoins.
Utilisez l’empathie.
EMPATHIE : ressentir avec l‘autre, se mettre à l’écoute de l’autre et répondre à
l’autre de manière à lui faire comprendre qu’il a été entendu. L’empathie n’est
pas synonyme de sympathie (sentiment pour l’autre).
Mettez-vous à l’écoute de l’autre. Soyez à l’écoute de ses sentiments
(ne faites pas de sélection dans ce que vous entendez).
Répondez en faisant preuve de compréhension. N’essayez pas de
minimiser, modifier ou tenter de « résoudre » les problèmes du
patient.
Compatissez, mais:
• Ne jugez pas (ce qui revient à évaluer les sentiments de l’autre)
• N’essayez pas de résoudre le problème
• Ne conseillez pas (dire au patient ce qu’il doit faire)
• Ne questionnez pas (persister à obtenir d’autres informations)
Ces instructions peuvent être appropriées en d’autres circonstances
mais pas dans une situation d’empathie.
H112
A.2 Expliquer les services disponibles
pour les soins chroniques du VIH
 Expliquer ce qui est impliqué dans les soins et comment fonctionne
le centre de santé.
• Expliquer le système de fonctionnement de la clinique
en ce qui concerne la confidentialité.
• Expliquer qui sont les intervenants au sein de l’équipe clinique
et quels sont ceux que le patient verra plus que d’autres.
• Expliquer quels soutiens sont disponibles au sein de la clinique,
les visites à domicile, etc.
Expliquer le programme de visites de suivi (section 10.3).
Expliquer les informations de base de l’infection au VIH, la transmission
et les traitements disponibles.
Expliquer quelle prophylaxie et quels traitements sont disponibles,
quand sont-ils utilisés et les nécessités de ces traitements :
• Traitement ARV
• Prophylaxie cotrimoxazole
• Prophylaxie INH.
H113
A.3Débuter les soins chroniques du VIH
(s’il s’agit de la première visite pour les soins
chroniques)
APPRECIER
A VISER
 Les objectifs du patient pour la visite d’aujourd’hui.
 Ce que le patient a compris du traitement disponible.
 L’intérêt de recevoir le traitement.
 La motivation pour recevoir une prophylaxie et un TAR
(si indiqués).
 Déterminer l’environnement familial :
• Où vit le patient ? Avec qui vit-il ? La situation est-elle stable ?
• Le patient a-t-il révélé sa maladie à la famille ?
• Qui d’autre est infecté et sous traitement ou nécessite des soins ?
 Le personnel médical a besoin de connaître le patient, l’évolution
clinique et il développe le plan de traitement.
 Expliquer ou recommander le traitement ou la prophylaxie
(basé sur l’examen de l’infirmière ou du médecin).
 Encourager les autres membres de la famille à effectuer le test.
 Expliquer les options de soins familiaux.
A
S’ CCORDER  Au sujet du plan de traitement.
ASSISTER
AMENAGER
H114
 L’ adhérence au plan de traitement.
 Planifier des visites à domicile, si voulues par le patient.
 L‘ enregistrement du patient : attribuer un numéro unique
de soins VIH, reporter les informations sur la fiche de soins
VIH/TAR du patient (à adapter au contexte national/local).
 Préciser le prochain rendez-vous pour le suivi (s’assurer
que le patient sait quand et où se rendre).
 Prévoir des visites à domicile si cela semble approprié et possible.
A.4 Fournir un soutien permanent
Fournir en permanence éducation et soutien selon l’état du patient.
Indiquer les informations utiles sur la fiche de soins VIH/TAR du patient.
La nature du soutien nécessaire est susceptible d’évoluer au fur et à mesure que
le patient s’adapte à son diagnostic et surmonte le premier choc du résultat du test.
Il faut être préparé à :
 Fournir un soutien psychologique
• Faire preuve d’empathie quant aux inquiétudes et aux craintes du patient.
Faire en sorte que le patient se sente en sécurité pour discuter de ce qu’il
ressent et qu’il ait le sentiment d’être compris et accepté par un intervenant
soignant.
• Faire savoir aux patients que ce qu’ils ressentent est une réaction normale.
Savoir que les autres ont réagi de manière identique peut servir à briser
l’ isolement.
 Assurer la confidentialité.
 Avoir à l’esprit les caractéristiques familiales.
• Informer et aviser en matière de planning familial (utiliser les
recommandations de planning familial et voir section 11.1)
• S’il y a un désir d’enfant, expliquer qu’une grossesse est possible, avec
cependant quelques risques.
• Aviser que les personnes VIH positives peuvent avoir une vie sexuelle et avoir
des enfants (voir section 11.1)
 Confirmer et renforcer (ou expliquer à nouveau)
• Les informations données, lors du conseil et dépistage VIH volontaire,
lors de séances sur la transmission de la mère à l’enfant, sur la possibilité
de traitement ARV, sur la sexualité sans risques, sur l’allaitement du nouveauné et lors des conseils de planning familial.
• Aider le patient à intégrer ces informations et à les appliquer à sa situation
personnelle.
 Fournir des conseils pour aider à surmonter la stigmatisation
• Aborder le sujet des personnes à qui divulguer la maladie.
• Discuter de la manière dont on peut se comporter et comment cela peut
être interprété par les autres.
• Anticiper le fait que la disponibilité du traitement puisse aider à réduire
la stigmatisation.
H115
Autres moyens de fournir un soutien psychologique :
 Encourager les groupes de soutien de pairs pour :
•
•
•
•
•
Les patients dont le test VIH est positif.
Les patients sous traitement ARV
Les couples affectés par le VIH/sida.
Les enfants plus âgés dont les parents sont séropositifs.
Les groupes peuvent être:
- dirigés par un travailleur social et/ou un homme ou une femme ayant
réussi à «accepter» sa séropositivité.
- tenus hors de l’hôpital dans le but de ne pas révéler la séropositivité
des personnes présentes dans ces groupes.
Notes : Les groupes sont un facteur clé du soutien psychosocial. Cependant, ils ne
remplacent aucunement l’intervention d’un soutien individualisé ou des conseillers
spécialisés, si cela est nécessaire.
 Mettre les patients en relation avec les services d’aide existant et les
moyens développés au niveau local.
• Cela peut inclure des groupes de soutien, des activités rémunératrices,
des groupes de soutien religieux, des institutions aux orphelins, des soins
à domicile.
• Échanger des informations pour la coordination des interventions.
• Élaborer un plan coordonné pour chaque membre de la famille impliqué.
• Le personnel médical et les travailleurs sociaux/intervenants au niveau
communautaire doivent établir des liens actifs entre les uns et les autres
ainsi qu’avec les autres organisations de soutien existantes : pour les soins
à domicile et le soutien psychologique.
• Aider le patient à identifier une personne adulte issue de la communauté
qui pourrait aider à apporter un soutien et des soins.
 Faciliter un soutien spirituel pour ceux qui le souhaitent
• Église ou autres institutions religieuses peuvent posséder des conseillers
spécialistes dans la gestion des problèmes liés au VIH et au sida: décès,
sentiment de honte, maladie, organisations de soins aux enfants, etc.
 Quand cela est possible, référer pour une thérapie individuelle ou
de couple par des conseillers dans la communauté ou des professionnels.
A.5 Discuter de la divulgation de la séropositivité au VIH
 Demander au patient s’il a divulgué le résultat du test à quelqu’un et/ou
s’il a décidé de le faire.
 Discuter des inquiétudes à propos de la divulgation de la séropositivité au VIH
au partenaire, aux enfants, aux amis, ou à d’autres membres de la famille.
H116
 Evaluer si le patient est prêt à révéler le résultat de son test VIH et à qui l’annoncer.
 Evaluer le soutien social et les besoins (référer vers des groupes de soutien).
Voir Annexe A4.
 Fournir des moyens pour aider à la divulgation du statut VIH (un jeu de rôle
ou le fait de répéter ce qui a déjà été dit peut aider)
 Aider le patient à établir un plan pour révéler sa maladie si l’instant présent
ne semble pas être le moment opportun pour lui.
 Encourager la présence du partenaire pour aborder le sujet du test et étudier
les barrières. Les couples peuvent être séro-différents ; le test VIH du partenaire
est important.
 Renforcer l’idée que vous conserverez la totale confidentialité du test.
 Pour la divulgation de la séropositivité au VIH des enfants, voir section 12.10.
Si le patient ne veut pas annoncer le résultat de son test :
 Redire que les résultats resteront confidentiels.
 Identifier les difficultés et les barrières qui posent un problème pour
la divulgation de la séropositivité au VIH. Aborder les craintes et le manque
d’outils (aider à fournir des outils/moyens de communication).
 Continuer à motiver. Aborder la possibilité de porter préjudice aux autres.
 Proposer d’aider le patient à divulguer le résultat (par exemple s’entretenir
avec le conjoint).
 Proposer un autre rendez-vous et plus de soutien si besoin
(tel que des conseillers pairs, ou des «couples conseil»).
Pour les femmes, discuter des avantages et des éventuels inconvénients
de divulguer la positivité du test, des conséquences et du dépistage
chez les partenaires masculins.
Les hommes sont généralement ceux qui prennent les décisions dans la famille
et les communautés. Les impliquer permettra :
• D’avoir un impact plus important sur l’acceptabilité de l’utilisation
du préservatif, pratiquer le sexe sans risques pour éviter l’infection
ou les grossesses non désirées.
• D’aider à diminuer le risque de suspicion et d’actes de violence.
• D’aider à améliorer le soutien des partenaires.
• D’aider à motiver cet homme à faire le test.
Les inconvénients d’impliquer et de tester le partenaire :
 Danger de reproches, de violence, d’abandon.
 Si possible, Le personnel soignant doit essayer au maximum
de conseiller le couple pris dans son ensemble.
 Le personnel soignant doit évaluer les risques d’actes de violence et de suicide,
et discuter les possibles mesures à mettre en œuvre pour assurer la sécurité
du patient.
H117
A.6 Préparer / soutenir l’observance aux soins,
à la prophylaxie et au TAR.
Observance aux soins :
 Aider le patient à s’organiser pour assister aux rendez-vous de suivi.
 Re-fixer les rendez-vous manqués si le patient est en stade 2 ou au delà,
ou s’il est sous prophylaxie ou traitement.
Prophylaxie : préparer, puis soutenir l’observance : voir la section 7
Préparation au traitement ARV, utiliser la section 8.7
 Si le traitement n’est pas disponible via les structures de santé, proposer les
options de traitement en structure privée ou ailleurs. Eduquer sur l’importance
de la trithérapie et des dangers de ne prendre qu’un ou deux médicaments.
A.7 Apporter un soutien en cas de circonstances
particulières
Pour les femmes qui utilisent un alimentation de substitution pour leur bébé :
 Discuter des stratégies pour éviter l’allaitement au sein, y compris des solutions
pour gérer les problèmes de stigmatisation et la pression familiale.
 Aider la patiente du point de vue pratique et des moyens nécessaires.
 Faire une démonstration pratique et discuter de la préparation sans risque et
de l’administration des biberons, en indiquant les quantités et les fréquences
des biberons à préparer. Si possible, effectuer des visites à domicile pour
apporter des conseils et soutenir la femme qui n’allaite pas son enfant
(voir les recommandations PCIME - VIH).
Pour les femmes qui pratiquent l’allaitement au sein exclusif :
 Discuter des stratégies pour faciliter l’allaitement au sein exclusif, y compris
des solutions pour gérer les problèmes de la pression familiale, de la gestion
des montées de lait et de la demande du nourrisson, et aussi pour soutenir
la mère qui vit auprès d’un enfant susceptible de pleurer beaucoup.
 Examiner les seins pour identifier tout problème de mise au sein
(lésions, crevasses, engorgements, etc.).
 Aider la mère à positionner correctement son enfant au sein.
 Discuter de la transition sans risque vers le lait de substitution
(voir les recommandations PCIME - VIH).
Pour des enfants dont les parents sont infectés par le VIH :
Veiller sur des parents et/ou des frères et sœurs malades représente une charge
émotionnelle énorme pour un enfant. Etre le témoin de la maladie et de la mort de
ses proches, vivre la discrimination, la honte, peut entraîner une sévère dépression.
Fréquemment, les enfants ne sont pas en mesure de parler de leurs craintes
et de leurs difficultés.
H118
Le manque de soins, de protection, de soutien et de conseil, est fréquent et pose
souvent des problèmes pour le bon développement de l’enfant.
La famille a souvent besoin d’une aide pour comprendre les besoins de l’enfant,
comment communiquer avec lui, lui apporter un soutien et l’aider à faire des
projets.
Pour les enfants dont le(s) parent(s) ou d’autres membres de la famille
sont atteints par le VIH + (à adapter en fonction de l’âge des enfants) :
Les enfants ont besoin de :
 Savoir ce qui se passe (souvent les enfants savent davantage
que ce qu’on leur a dit).
 Savoir qui est responsable d’eux.
 Savoir que l’on n’attend pas de leur part qu’ils remplacent leurs parents.
 Recevoir un soutien pour gérer leurs peurs et leurs émotions (y compris proposer
des groupes de soutien de pairs pour enfants de leurs âges si possible).
 Recevoir des soins médicaux pour leurs propres problèmes.
 Protection légale de leurs droits quant à l’héritage.
 Protection contre les abus sexuels et les mariages forcés des plus jeunes.
 Recevoir des conseils pour faire des demandes et accéder aux services sociaux.
 Pouvoir poursuivre la scolarité et jouer avec leurs camarades.
Pour les adolescents :
Voir les recommandations spécifiques
Pour les grands-parents s’occupant d’enfants ou de petits-enfants :
 Prendre soin de leur propre santé.
Pour les patients en phase terminale :
 Assurer des soins de fin de vie au domicile et de bonne qualité.
 Le personnel médical doit fournir un soutien médical pour les soins palliatifs
donnés au domicile (voir le module Soins Palliatifs).
 Prendre contact pour un soutien religieux.
 Aider à palier aux besoins futurs des enfants.
Pour les familles de patients avec enfants:
Les soignants d’enfants vivant dans les familles ou un ou plusieurs membres
de la famille sont infectés par le VIH peuvent trouver difficile d’apporter des soins
et de porter de l’attention aux enfants. Aider les soignants à domicile à renforcer
leurs compétences pour faire face aux différentes situations, leur permettra
d’être mieux à même de soutenir les enfants.
H119
Soutien quand un parent ou membre de la fratrie
qui est VIH positif est malade, ou s’il est en phase terminale
APPRECIER
AVISER
A
 Avec le soignant à domicile, les personnes adultes de la famille
ou dans la communauté, capables de prodiguer à l’enfant des soins
affectueux (de façon provisoire ou durable)
 Le besoin de protéger les droits d’héritage de l’enfant
 Dire à l’enfant qu’il /elle n’est pas responsable de la maladie
ou du décès de son parent ou de son frère/sœur
 Quand un parent ou frère/sœur est malade :
– Il est préférable de laisser les enfants de la même fratrie ensemble,
dans leur propre environnement que de les disperser dans des
familles différentes ou d’autres structures
– Informer les enfants sur la maladie et répondre à d’éventuelles
questions sur la mort – à adapter selon l’âge (voir section 12.10)
– Laisser l’enfant passer du temps avec le parent ou un frère/sœur
malade
– Aider l’enfant à identifier et à mener de «petites tâches» pour
apporter son aide
– Encourager et aider l’enfant à poursuivre ses activités habituelles et
à garder contact avec ses amis
– Encourager l’enfant à parler de ce qu’il/elle ressent, écouter et
procurer un soutien affectueux.
– Réaliser une «boite de souvenirs» pour collecter des souvenirs
heureux et des objets aimés
– Rédiger un testament pour protéger les droits d’héritage de l’enfant
S’ CCORDER  Discuter avec l’enfant de ses projets d’avenir, y compris l’identification
ASSISTER
ET
AMENAGER
H120
des personnes qui prendront soin de lui (tenir compte de l’âge
de l’enfant)
 Rentrer en contact avec des services appropriés disponibles
dans la communauté, tels que :
–le soin à domicile,
–l’appui de volontaire de la communauté,
–l’adoption à temps partiel ou à temps plein,
–les services juridiques,
–les groupes de soutien pour les grands enfants,
–les écoles, les services de garderie,
–des activités sportives et autres activités récréatives,
–les services d’aide aux payements de droits scolaires
–les repas ou complément alimentaire pour les enfants.
Aide supplémentaire lors du décès d’un parent
ou d’un frère/sœur :
 Etre patient avec un enfant en deuil, l’encourager à exprimer son chagrin.
 Encourager l’enfant à parler de la personne décédée.
 Ecouter l’enfant, lui prodiguer des soins avec empathie et tendresse.
 Permettre à l’enfant d’assister aux obsèques et à leur préparation,
et de participer aux manifestations de peines (condoléances) avec
les adultes, afin qu’il ne se sente pas seul devant cette perte.
 Dans la mesure du possible, maintenir la routine et les activités
quotidiennes de l’enfant. L’encourager à poursuivre ses activités
et à garder contact avec ses amis.
 S’assurer que les droits de l’enfant concernant l’héritage sont respectés.
H121
Annexe
B:
Soins pour le personnel
de santé et les prestataires
de soins
B.1 Suivre les précautions universelles
 Les appliquer pour tous les patients.
Pour les prélèvements du sang :
• Utiliser des gants
• Ne pas recapuchoner les aiguilles
• Jeter les aiguilles et objets coupants dans les containers prévus
à cet effet (résistants au perçage par aiguille)
Jeter les déchets contaminés par du sang ou des sécrétions corporelles
conformément aux exigences de sécurité.
Manipuler de façon appropriée le linge souillé.
Laver et désinfecter minutieusement les instruments
et autres équipements contaminés.
Utiliser des barrières de protection (gants, blouses, masques, sacs en
plastique) pour éviter le contact direct avec le sang ou les sécrétions
corporelles.
Les relations sexuelles non protégées restent la première cause
d’infection par le VIH pour les personnels soignants.
B.2Prophylaxie après un accident
d’exposition au VIH
 Rincer immédiatement avec du savon et de l’eau toute plaie ou zone
de peau qui été en contact avec du sang ou des sécrétions corporelles,
puis laver avec un sérum physiologique stérile ou un désinfectant doux.
 Rincer abondamment les yeux ou les muqueuses exposées avec de l’eau
claire ou du sérum physiologique.
H122
 Signaler immédiatement l’accident au responsable en charge des
prophylaxies post-exposition et suivre le protocole local des prophylaxies
post-exposition (à adapter aux recommandations nationales).
 Si la personne-source est VIH positive, demander si elle est/a été sous
TAR et s’il y a eu échec thérapeutique. Si c’est le cas, considérer d’ajouter
un inhibiteur de la protéase aux deux autres ARVs.
 Si le statut sérologique VIH de la personne-source est inconnu,
l’encourager à se faire conseiller et tester. Si la personne-source s’avère
VIH négative, la prophylaxie post-exposition de la personne-exposée
doit être arrêtée, sauf s’il y a suspicion que la personne-source se trouve
en « période de silence » de l’infection à VIH.
Le plus tôt possible sera débuté la prophylaxie post-exposition (PEP),
le plus efficace sera le traitement.
Le PEP doit être absolument débuté dans les 72 heures
suivant l’exposition.
Le début du PEP ne doit pas être retardé par l’attente des résultats
du VIH.
L’observance au PEP est très importante pour toute la durée
du traitement.
Le PEP peut être pris en cours d’allaitement (l’alimentation
de substitution peut être une option si elle correspond aux critères,
c’est-à-dire si elle est : acceptable, possible, accessible financièrement,
durable et saine).
Sous PEP, il est important d’utiliser des préservatifs et de ne pas
donner son sang.
Le test VIH est effectué juste après l’exposition et doit être répété
après 3 et 6 mois.
H123
Utilisez ce tableau si le patient-source est diagnostiqué
comme séropositif au VIH, est suspecté d’être séropositif au VIH,
ou si son statut VIH est inconnu*.
DEMANDER
OBSERVER
Quand le soignant a-t-il été
blessé? (si > 72 h, ne pas
donner de PEP)
Examiner la partie
du corps qui a été exposée
(et l’instrument, si il y a lieu).
Comment le soignant
s’est il blessé?
(Si l’accident a eu lieu il y a plus
de 24h, il vous sera nécessaire
de demander ces informations
au soignant concerné) :
 Quel partie du corps
a été exposée?
• la peau
• les muqueuses
 De quel genre d’exposition
s’agit-il?
• Piqure ou coupure
avec un instrument
• Projection de sang
ou tout autre liquide
corporel
 Quel peut être le degré
potentiel d’infection
du matériel?
• S’agit-il de sang ou
de liquide corporel
comportant du sang?
(risque important)
• Ou tout autre liquide
corporel sans présence
de sang: sperme,
sécrétions vaginales,
liquide synovial, ou
céphalorachidien, ou
pleural, ou péritonéal,
ou péricardique, ou
amniotique, …(risque
moins important)
S’il y a eu piqure, ou si la peau
a été coupée par un instrument:
• Quelle était la
profondeur de la plaie?
S’il s’agissait d’une aiguille:
• Était-elle creuse
ou pleine?
• Était-elle souillée
de sang?
• L’aiguille avait-elle
était utilisée pour
un prélèvement
artériel ou veineux?
Si il s’agissait d’une projection
de liquide, examiner si la peau
est abimée ou coupée:
• Gerçure?
• Dermatose?
• Abrasion?
• Blessure ouverte?
* Si le statut VIH de la personne-source est inconnu, offrir un test et un conseil VIH
(voir module Soins aigus
H124
Classer
SIGNES
Piqure ou coupure avec:
 une aiguille creuse
CLASSER
Risque élevé
d’exposition
 aiguille utilisée pour
un prélèvement
artériel ou veineux
profonde
 sang visible
sur l’instrument
avec une aiguille
pleine
 égratignure
superficielle, ou
 projection sur une
peau endommagée,
coupée ou sur des
muqueuses
 Projection sur une peau
saine et intacte
 Recommander un PEP
(voir les directives nationales):
28 jours de AZT-3TC
ou d4T-3TC*
 Avant de débuter un PEP,
recommander fortement un
test VIH au soignant (voir
module Soins Aigus)**
Arrêter le PEP si le soignant
est VIH positif et référer
pour des soins chroniques.
 piqure ou coupure
 piqure ou coupure
TRAITEMENT
Risque élevé
d’exposition
 Offrir un PEP: 28 jours
de AZT-3TC ou d4T-3TC
 Si le soignant souhaite
un PEP, recommander
fortement un test VIH
avant de commencer (voir
module Soins Aigus)**.
Arrêter le PEP si le soignant
est VIH positif et référer
pour des soins chroniques
Risque
moindre
d’exposition
 PEP non recommandé
* Voir les directives nationales- considérer d’ajouter un troisième médicament.
** Un test VIH avant de commencer ou dans les premiers jours du PEP est fortement recommandé
pour prévenir les résistances médicamenteuses chez un patient VIH positif
B.3Conseil et dépistage du VIH et de la TB
pour le personnel soignant
 Encourager le conseil et dépistage du VIH et de la TB et assurer la confidentialité
pour tout le personnel (sur le site ou en externe).
 Informer sur les possibilités de soins VIH pour le personnel soignant.
 Assurer un dépistage TB pour tout le personnel.
 Tout le personnel doit suivre les recommandations/ précautions concernant
la transmission de la TB.
H125
B.4 Soins pour le personnel infecté par le VIH
 Mettre en place un système de protection de la confidentialité
des dossiers et des soins du personnel soignant.
Le personnel VIH+ doit être aidée et protégée contre la discrimination.
Les soignants doivent recevoir des soins et le TAR en priorité.
B.5 Aider le personnel en charge des soins
aux patients atteints par le VIH à gérer
les problèmes de stigmatisation
 S’assurer que toute l’équipe soignante est impliquée dans la prise
en charge des patients VIH positifs.
 Etre conscient que le personnel soignant s’occupant de patients
VIH positifs peut aussi être stigmatisé.
B.6 Reconnaître et prévenir le «burn out»
(= épuisement professionnel)
 S’assurer que toute l’équipe soignante est impliquée dans la prise
en charge des patients VIH positifs.
 Etre conscient que le personnel soignant s’occupant de patients
VIH positifs peut aussi être stigmatisé.
Reconnaître le «burn out»:
 Irritabilité, agressivité.
Mauvaise qualité du sommeil.
Problèmes de concentration.
Évitement des patients et des problèmes : mise en retrait face aux
relations avec les autres.
Fatigue.
Troubles de l’émotivité : perte de plaisir.
Refuge dans l’alcool ou les drogues.
Sentiment d’être un rescapé parmi tous les décès :
peur d’affronter le chagrin.
H126
Prévenir et répondre :
Avoir confiance en ses connaissances professionnelles et moyens
pour soigner le patient et sa famille.
Définir pour soi-même ce qui est important et précieux dans le fait
de prodiguer des soins.
Évoquer les problèmes avec les autres.
Être attentif à ce qui entraîne le stress et éviter de se mettre
dans cette situation.
Utiliser des stratégies pour se concentrer sur les problèmes et
non sur les émotions.
Changer son approche des soins :
• Diviser les tâches en parties plus facilement maîtrisables
(en petits actes de soins).
• Apprendre à mieux planifier les actes de soin.
• Demander de l’aide aux autres.
• Encourager la gestion personnelle du traitement par le patient.
Utiliser des techniques de relaxation.
Ne pas se désintéresser de sa vie en dehors du travail (autres centres
d’intérêts, soutien, famille, amis).
Développer son propre réseau de soutien psychologique
(tel que les groupes de soutien du personnel soignant).
Prendre soin de sa propre santé.
Prendre des congés de manière régulière.
Avoir à l’esprit que l’on ne peut pas tout faire et qu’il est nécessaire
de se faire aider.
Inclure dans la semaine un moment pour parler des patients
avec l’équipe.
Partager les problèmes avec ses collègues.
Organiser des événements sociaux.
H127
Annexe
C:
H130
H131
H132
Liste des acronymes utilisés dans le document
Soins chroniques du VIH
ALT
ARV
AZT/ZDV
CD4
Cm d4T
EFV
GI
Hgb
INH IO
IST
Kg
NVP ONG
PCIMAA PCIME
PEP PTME
PVVIH
SIDA
SRO
TAR
TB
VIH
3TC
Alanine - aminotransférase (test hépatique)
Antirétroviral
zidovudine
Nombre des lymphocytes avec marqueur par mm3
Centimètre
stavudine
efavirenz
Gastro - intestinal
Hémoglobine
isoniazide
Infection opportuniste
Infection sexuellement transmissible
Kilogramme
nevirapine
Organisations non-gouvernementales
Prise en charge intégrée des maladies de l’adolescent
et l’adulte
Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant
Prophylaxie post-exposition
Prévention de la transmission de la mère à l’enfant
Personne vivant avec le VIH
Syndrome immunodéficitaire acquis
Solution de réhydratation orale
Traitement antirétroviral
Tuberculose
Virus du syndrome de l’immunodéficience humaine
lamivudine
H133
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