Agir pour la biodiversité

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Agir pour la biodiversité
2
Éditorial
Protéger la biodiversité,
maintenir la
une priorité pour nos
l n’y a ni Terre ni Nature de rechange. Si la biodiversité se révèle beaucoup plus riche qu’on ne l’avait imaginé 20 ans plus tôt – on ne connaît que le dixième des espèces existantes – elle est menacée. La préserver est le devoir de tous, et c’est une des composantes majeures de l’action de Veolia Environnement,
leader mondial des services à l’environnement. Majeures, mais peu visibles, à l’instar des millions
de micro-organismes indétectables à l’œil nu. Directement ou indirectement, tous nos métiers protègent
la faune et la flore : lorsque nous dépolluons les eaux usées d’une usine, lorsque nous collectons les déchets d’une collectivité, lorsque nous réduisons l’emprise au sol d’infrastructures de transport public,
lorsque nous accroissons le rendement d’une chaufferie à bois, nous protégeons la biodiversité des rivières,
des mers et des terres.
I
Dans ce domaine, quatre lignes de force guident nos interventions :
- Préserver les écosystèmes et leur vitalité. D’abord en traitant les pollutions rejetées par nos clients
municipaux et industriels, de sorte que leurs activités ne nuisent pas à la diversité biologique. Ensuite,
en allégeant au maximum l’empreinte environnementale des services d’eau, de propreté, de transport
et d’énergie dont ils nous confient la gestion. Par empreinte, il faut entendre toutes les empreintes, pas
seulement celles de carbone ou de matières premières, mais aussi celles d’eau, d’espaces consommés et
d’espèces touchées.
- Restaurer et développer la biodiversité urbaine. Dans un monde de plus en plus urbain, un enjeu crucial
sera de maintenir ou de réintroduire la nature dans la ville. Les agglomérations ne sont pas forcément
pauvres en biodiversité, mais force est de constater que la nature a déserté bon nombre d’entre elles. Ou
qu’elle y occupe la portion congrue, ne survivant plus que dans quelques « forteresses vertes » cernées
Éditorial
Antoine Frérot
Directeur général
qualité des écosystèmes,
métiers
par les immeubles. Pourtant, il n’y a pas de fatalité au malentendu entre la ville et la nature. Des
métropoles comme Berlin ou Hong Kong conjuguent harmonieusement développement urbain et respect des écosystèmes.
- Protéger les zones écologiques remarquables, ces sanctuaires de la nature, que ce soit dans le cadre de
nos activités contractuelles ou en dehors de celles-ci, à travers les projets soutenus par notre Fondation.
Au fond, il s’agit de rendre à la nature des services, de même que celle-ci nous en rend. Lui restituer une
partie des bienfaits qu’elle nous procure n’est qu’un juste retour des choses.
- Enfin, mieux connaître les écosystèmes pour mieux les protéger. Autrement dit, évaluer et suivre la
biodiversité sur nos sites et chez nos clients, ainsi que les résultats des actions entreprises pour la
sauvegarder.
Aider la nature à « retrouver sa place », rétablir les continuités écologiques, prendre soin de la biodiversité,
réparer les milieux naturels dégradés, enrayer l’uniformisation biologique des territoires, instaurer
des modèles économiques qui protègent la nature tout en l’utilisant, autant de tâches auxquelles nous
participons activement.
Si la diversité biologique est le moyen qu’utilise la nature, au fil des siècles, pour s’adapter aux changements,
elle constitue, pour l’homme, une assurance quant à son avenir. Tous deux partagent un même destin :
l’appauvrissement de la nature appauvrit l’homme. L’état de la biodiversité est le miroir de nos relations
avec les autres espèces vivantes. La protéger et aider nos clients à la protéger figurent parmi les ambitions
de Veolia Environnement.
«
Selon l’évaluation
des écosystèmes
pour le millénaire
de l’ONU, plus de
60 % des services
écosystémiques
seraient dégradés
»
3
Stratégie
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Stratégie
maîtriser
Afin de répondre aux enjeux environnementaux liés à l’érosion de la biodiversité,
Veolia Environnement s’engage à maîtriser les impacts sur les écosystèmes
induits par les activités qu’il gère. L’élaboration de nouveaux outils d’évaluation –
diagnostics, bio-indicateurs, modèles cartographiques – permettent de caractériser
efficacement les impacts et contribuent à déployer les bonnes pratiques comme la gestion des espaces au sein des exploitations du Groupe.
préserver
Depuis des années,Veolia Environnement engage des partenariats avec des associations
locales et internationales afin de préserver la biodiversité. Ces actions concernent les
espaces dont le Groupe a la responsabilité à travers le monde.
4 engagements
de la biodiversité
au service
anticiper
Le dialogue permanent entre les scientifiques de la Recherche et Innovation du Groupe
et les équipes de terrain permet d'anticiper les besoins et de faire émerger de nouvelles solutions au service des collectivités et des industriels. En particulier, grâce à
l’identification de services écologiques* sur lesquels le Groupe s’appuie pour ses
activités et leur amélioration au quotidien.
conserver
Conserver la biodiversité remarquable est une priorité pour Veolia Environnement.
Au travers de sa Fondation d’entreprise, le Groupe s’implique concrètement dans de
grands programmes internationaux. Il contribue ainsi au maintien des espèces rares
menacées d’extinction et participe à la protection des écosystèmes les plus fragiles de
la planète. Enfin, informer, former et sensibiliser les populations restent un objectif
majeur pour le Groupe, favorisant l’évolution des comportements.
* voir glossaire page 22
5
6
7
milliards
12,7
millions
4,3
millions
1,6
million
de m3 d’eaux usées
collectés par
Veolia Eau
de tonnes de déchets
recyclées par Veolia
Propreté
de tonnes eq. CO2
évitées lors de
déplacements
assurés par
Veolia Transport
dans le monde
de tonnes de
biomasse
consommées par
Veolia Énergie
à la place
d'énergie fossile
Les activités de Veolia Environnement contribuent, en premier lieu, à préserver
les écosystèmes en réduisant la charge polluante qui pèsent sur eux.
L’enjeu ensuite est d’assurer la maîtrise des impacts environnementaux secondaires
liés à ses activités qui entraînent une perte de biodiversité. Ceux-ci sont notamment
liés à l’emprise foncière des installations, à la consommation de ressources
naturelles et à la pollution résiduelle contenue dans les rejets des exploitations.
Le Groupe développe des outils capables de caractériser avec précision
la sensibilité du milieu naturel à ces impacts pour élaborer des plans d’actions
adaptés aux enjeux locaux.
Maîtriser les impacts
sur les écosystèmes
Promouvoir la biodiversité
urbaine
Les milieux urbains sont devenus
le refuge de nombreuses espèces
menacées figurant sur la liste
rouge de l’Union Internationale
pour la Conservation de la Nature
(UICN).
L’évaluation de la biodiversité
urbaine est indispensable afin
d’assurer une gestion appropriée
des installations du Groupe.
L’utilisation d’outils comme
le « cadastre vert »
(document d’urbanisme permettant
de cartographier le patrimoine
végétal urbain) permet à Veolia
Environnement d’adapter
sa stratégie (analyse écologique
et recensement des emprises
foncières vertes sur un territoire).
Comprendre et évaluer les impacts
Système d’Information Géographique
Diagnostic Biodiversité
Le Groupe dispose, depuis 2005, d’un système d’infor-
Le Groupe a développé un outil dont la méthodologie
mation géographique (SIG) permettant de localiser
intègre les caractéristiques du milieu naturel et les
précisément ses installations par rapport aux zones
modes d’aménagement et de gestion de chaque site.
d’intérêts écologiques. Cet outil est continuellement
Il permet de définir un plan d’action adapté aux
enrichi par l’intégration de bases de données. En
enjeux locaux. L’objectif pour 2011 est de déployer cet
2010, il intégrera la base de données IBAT (Integrated
outil, en priorité sur les sites situés dans les zones
Biodiversity Assessment Tool) développée par Birdlife
d’intérêts écologiques (hotspots* recensés par Conser-
International, Conservation International, l’Union
vation International et sites classés Natura 2000).
Internationale pour la Conservation de la Nature, et
le Programme pour l’Environnement des Nations
Unies.
* voir glossaire page 22
La recomposition du paysage
urbain autour de l’eau est un des
partis pris d’Eco Environnement
Ingénierie (2EI). À travers ce
bureau d’études, le Groupe
propose une approche transversale
de l’environnement à l'échelle
d’un quartier ou d’un territoire.
Un projet d’aménagement urbain
durable nécessite d’intégrer les
réflexions sur les services
environnementaux très en amont,
dès sa conception.
Toutes ces initiatives contribuent
à encourager la biodiversité
à reprendre ses marques.
7
8
Maîtriser les impacts
sur les écosystèmes
Wyuna, New South Wales (Australie)
Corridor écologique
Le site comprend deux unités de
traitement de filtration des eaux
sur plus d’une centaine d’hectares.
Ce vaste territoire présente
des écosystèmes variés, une
forêt, une rivière et un plan
d’eau artificiel. Sur cet espace,
Veolia Eau surveille, annuellement,
les espèces végétales invasives,
privilégie celles natives situées à
proximité des rives et encourage
la diversité animale.
Avec l’appui des autorités locales,
la prolifération des renards, qui
menacent les espèces locales,
est surveillée et contrôlée.
Gérer les espaces
e Groupe veut promouvoir la gestion différenciée qui consiste à intégrer la préoccupation écologique dans la conception et la gestion
des espaces. Cela signifie diminuer la fréquence
d’entretien des pelouses en réalisant une fauche
tardive, favoriser la régénération des espèces indigènes, lutter contre les espèces exotiques invasives
qui colonisent de façon excessive un milieu et pro-
L
voquent sa banalisation, ou encore créer des refuges
(au sol ou aériens) pour la faune sur les sites.
Et aussi,pratiquer le désherbage thermique,mécanique
ou manuel pour diminuer le recours aux produits
phytosanitaires.
Le Groupe développera en 2011 un guide technique
de gestion différenciée des espaces verts pour
accompagner l’outil de Diagnostic Biodiversité.
Lapouyade (France)
Lamas
débroussailleurs
Pulnoy (France)
Prairies fleuries
Les pelouses taillées façon putting green de golf
de ce site pilote de Veolia Énergie - Dalkia ont cédé
la place à une végétation plus sauvage, dénommée
« prairie fleurie », présentant une trentaine de
variétés de fleurs à dominante rouge et jaune.
Avec l’aide de paysagistes, l’aménagement des
espaces verts autour des bâtiments a été repensé.
Une haie de charmilles, appréciée des insectes,
remplace celle de thuyas, acides et uniformes.
L’utilisation des pesticides, des engrais sélectifs
et du désherbage chimique n'a plus cours.
Le réaménagement et la nouvelle
végétalisation de 20 hectares
d’anciennes zones d’exploitation
du centre de stockage des
déchets ultimes de Lapouyade,
fermé en 2006, ont laissé
place à une grande prairie.
Dans le cadre du suivi du site en
post-exploitation, Veolia
Propreté a recours à des lamas
qui assurent le travail
d’entretien de débroussaillage,
permettant de limiter
la pollution liée à l’usage de
matériel motorisé.
Gold Coast (Australie)
Maîtriser les impacts
sur les écosystèmes
Impacts limités dans le milieu
marin
La prise de l’eau et les rejets de l’usine de
dessalement de Gold Coast, exploitée par Veolia
Eau, ont été conçus afin de limiter leurs impacts
négatifs sur le milieu marin. Ainsi, la bouche et
les diffuseurs se situent à plus d’un kilomètre du
bord de mer, à quelque 20 mètres de profondeur,
en dessous des courants de surface. Par ailleurs,
les diffuseurs de rejets installés permettent la
dilution rapide de la saumure.
Ru de l’Almont (France)
Un cours d’eau sous haute
bio surveillance
Veiller à la bonne santé d’un cours d’eau qui
reçoit des rejets des activités industrielles
est une priorité pour Veolia Eau et demande
un suivi régulier de mesures et des outils
appropriés. Le cours d’eau de l’Almont, se
déversant dans la Seine près de Paris, bénéficie
ainsi d’un programme de mesures de la qualité
globale du milieu reposant sur deux indicateurs
biologiques. En amont et en aval, le premier
évalue la qualité biologique générale de l’eau
à partir de l’analyse des comportements
des invertébrés. L’autre indicateur s’appuie
sur l’étude des algues particulièrement
sensibles aux variations environnementales.
Réduire et traiter
les rejets
es approches physico-chimiques classiques, qui
consistent à mesurer les niveaux de polluants
dans les rejets, ne garantissent pas à elles seules
la qualité de la diversité biologique au sein d’un
milieu.De nouvelles approches globales se développent
permettant de mieux caractériser l’état écologique
d’un milieu. Le Groupe développe ainsi son expertise
des outils biologiques d’évaluation de ses rejets dans
les milieux aquatiques, de ses émissions atmosphériques et de ses produits (amendements organiques
et matières premières secondaires).
L
Braunschweig (Allemagne)
Traitement des eaux au naturel
La station d’épuration de Braunschweig traite les eaux
usées d’environ 290 000 habitants. Situés à proximité,
les champs drainants font partie intégrante de la station
puisqu’ils ont pour rôle de filtrer naturellement ces eaux
par un système de méandres similaire au cheminement
d’un cours d’eau permettant le traitement biologique
tertiaire et la clarification de l’eau. Ces champs s’étendent
sur une superficie de 300 hectares dont les deux tiers
sont utilisés comme lagunes, le reste étant cultivé ou en
jachère.
9
10
791
c’est le nombre
d’espèces animales
et végétales éteintes
au cours des cinq
derniers siècles,
recensées dans la
liste rouge de l’UICN
500 à
1 000 ans
1,8
million
c’est le temps
qu’il faudrait
aux scientifiques
pour terminer
l’inventaire des
espèces estimées
sur Terre (entre
7 à 30 millions)
c’est le nombre
des espèces
recensées à ce jour
Le Groupe a inscrit la préservation de la biodiversité au cœur de ses préoccupations.
Pour cela, Veolia Environnement engage des partenariats clés avec
des associations de protection de la nature pour des actions de préservation.
Le Groupe est ainsi partenaire du Comité Français de l’Union Internationale pour
la Conservation de la Nature (UICN) et d’un nombre important d’associations locales
de protection de la nature à même d’apporter des solutions concrètes par leur
connaissance intime des territoires impliqués.
Ces partenariats réunissent des compétences et des expertises complémentaires
d’ordres scientifique, technique, environnemental et financier.
Préserver
les écosystèmes
«
Veolia
Environnement
prend en compte
la préservation
des écosystèmes
durant toute
la durée de vie
des projets
»
V
eolia Environnement prend en compte la
Le partenariat conclu en 2008 avec l’UICN France et
préservation des écosystèmes dès la concep-
leur participation au comité de pilotage biodiversité
tion des projets. De la gestion raisonnée des
du Groupe contribuent à l’orientation des travaux
espaces verts lors de la phase d’exploitation à la
sur cette thématique.
réhabilitation de terrain, comme ceux des centres
de stockage en post exploitation,nous encourageons
Par ailleurs, les associations locales de protection de
le dialogue avec les différents partenaires que sont
la nature accompagnent les opérationnels pour la
les collectivités, les scientifiques, les naturalistes et
mise en œuvre de plans d’actions adaptés aux enjeux
le public.
locaux de préservation des sites.
11
12
Préserver
les écosystèmes
La Vergne (France)
Aménagement écologique
Le Groupe a intégré la biodiversité dès la conception
du projet d’extension de ce centre de stockage
des déchets, un espace élargi de 20 à 28 hectares.
Menée en partenariat avec une association locale
de défense de l’environnement, une série de mesures
compensatoires a favorisé la préservation de
la biodiversité sur le site : utilisation de la terre
végétale excavée pour modifier l’aspect des prairies,
profilage et méandrage des fossés.
Pitsea (Royaume-Uni)
Un paradis pour les oiseaux
En partenariat avec l’association britannique de
protection des oiseaux (Royal Society for protection of
birds), Veolia Environmental Services a mis en place
une réserve naturelle de 270 hectares. Cette vaste zone
humide de marais, landes et lagunes, situées en bord
de mer, est un havre de paix pour de nombreuses espèces
d’oiseaux protégées comme le butor, oiseau de proie
ou le chevalier gambette, échassier parmi de nombreux
autres colonisant ces lieux. La réserve jouxte le site
d’enfouissement des déchets de Pitsea.
Taillis à courte rotation (France)
Marchwood (Royaume-Uni)
Paillage
expérimental
Vivre en bonne intelligence
Dans le cadre de la culture de
taillis à très courte rotation,
ce qui représente 2 à 5 % de
la biomasse de Veolia Énergie
- Dalkia France, le Groupe
a développé des méthodes
alternatives de recours aux
herbicides. La technique de
paillage limite la concurrence
de la flore sauvage lors de
la croissance de jeunes plants,
encourage l’enracinement
en profondeur et diminue
les risques de sécheresse.
Le site de valorisation énergétique de
Marchwood, une installation importante de
Veolia Environnemental Services, est un étonnant
lieu de biodiversité. Il se trouve dans un
environnement exceptionnel : un large estuaire,
hébergeant à demeure de nombreuses espèces
sauvages. Afin de promouvoir cette flore et faune
exceptionnelle, Veolia a mis en place un projet
paysager privilégiant les plantes indigènes
telles qu’aubépines, frênes ou chênes.
Par ailleurs, la pratique de fauches tardives
de prairie favorise la floraison… et le retour
des abeilles, papillons et autres insectes
pollinisateurs. Il est prévu d’aménager des mares
pour servir de refuges aux oiseaux.
Préserver
les écosystèmes
« Compenser biodiversité »
L’idée de compenser les impacts
sur les milieux naturels et la
biodiversité date de plus de 30 ans,
avec le Clean Water Act,
loi fédérale américaine destinée
à préserver les zones humides.
Depuis, des réglementations
s’instaurent et se développent
dans le monde pour limiter
la destruction des écosystèmes,
réduire les impacts inévitables,
et enfin compenser les impacts
résiduels. Aux États-Unis,
un système de compensation
financière, sous forme d’échange
de crédits, a été mis en place en
1987 (avec le Wetlands policy
forum) pour autoriser certaines
activités économiques dans
les zones protégées, tout en
compensant les pertes écologiques
en améliorant d’autres
écosystèmes.
Aucun modèle d’équivalence
écologique ne fait l’unanimité :
comment peut-on s’assurer que la
création d’un espace forestier
compensera la destruction d’une
zone humide ?
Crépieux-Charmy (France)
Eau naturelle
Veolia Eau gère le plus vaste champ captant d’Europe,
permettant à plus d’un million d’habitants de boire une eau
de grande qualité. Cet espace de 375 hectares est aussi une
réserve naturelle. Le Groupe est donc un acteur essentiel
de la gestion de ce patrimoine précieux. Il s’appuie sur
l’expertise et le savoir-faire de nombreuses associations
locales et nationales pour mettre en œuvre des fauches
tardives, préserver et développer les habitats favorables
à la faune locale, restaurer des milieux remarquables. Autant
d’actions qui permettent à la nature de bien faire son travail.
Le Groupe Veolia Environnement
développe son expertise sur ces
modèles, en particulier ceux
adaptés aux territoires très
morcelés comme la France, ou des
schémas de trames vertes et
bleues sont à l'étude pour assurer
la connectivité des territoires.
13
14
6,5
milliards
d’urbains en 2050
11 %
850
des espaces naturels
risquent d’être
détruits d’ici
à 2050 du fait de
l’urbanisation
ou de la conversion
en terres agricoles
chercheurs
et experts
chez Veolia
Environnement
Issues d’un dialogue permanent entre les chercheurs et les équipes de terrain,
les offres de Veolia Environnement intègrent des innovations fiables,
économiques et écologiques.
Il est important de comprendre les relations d’interdépendance entre les fonctions
écologiques et les activités du Groupe afin d’identifier les services essentiels sur lesquels
s’appuie l’entreprise dans l’exercice de ses activités.
Les équipes ont élargi le champ de leurs travaux à l’ingénierie écologique afin
d’identifier les techniques adaptées à la réduction des impacts (lagunes, bandes
enherbées, etc.) et développer les compétences en matière de restauration des
milieux.
Anticiper
les besoins
L’association française Orée,
concilier croissance
économique et biodiversité
Réconcilier activités
économiques et biodiversité
nécessite à la fois de mobiliser
les entreprises et les territoires
et de créer de nouveaux outils.
C’est ce double défi, dès 2006,
qu’a souhaité relever le groupe
de travail Orée* coprésidé
par Veolia Environnement et
FrB (Fondation de la recherche
pour la biodiversité).
E
n analysant, à l’aide d’outils appropriés, le
Par exemple, Veolia Eau s’assure du bénéfice lié au
degré de dépendance du Groupe vis-à-vis des
service écologique de régulation de la qualité de la
services écosystémiques*, il est possible
ressource en eau en accompagnant ses clients muni-
d’anticiper l’impact d’une dégradation d’un service
cipaux et industriels dans la réduction des pollutions
essentiel et de mesurer l’opportunité de renforcer
accidentelles, chroniques et la protection des zones
son utilisation afin de répondre à une demande de
de captages. Cela permet de limiter les traitements
« services verts » des clients. Le Groupe porte une
de potabilisation. Par le contrôle direct des filières
attention particulière à l’ingénierie écologique qui
amont d’approvisionnement forestières et agricoles,
propose des solutions efficaces dans ce domaine.
Veolia Énergie - Dalkia s’assure du bénéfice lié au
L’enjeu est de dépasser la seule logique de réduction
la fourniture de ses installations de combustion en
d’impact environnemental, de trouver un équilibre
biomasse.
service écologique d’approvisionnement et sécurise
entre génie des procédés et génie écologique, et de
valoriser économiquement la contribution des activités du Groupe au maintien ou à l’amélioration
des écosystèmes.
* voir glossaire page 22
La première initiative,
l’élaboration d’un indicateur
d’interdépendance de
l’entreprise à la Biodiversité
« IIEB », a permis à diverses
entreprises et collectivités
de prendre conscience
de leur interdépendance
à la biodiversité.
Un guide Intégrer la
biodiversité dans les stratégies
des entreprises, publié fin
2008, a ainsi permis de
confirmer que la biodiversité
conditionne l’évolution
d’un très grand nombre
d’entreprises.
Une thèse*, soutenue par
Veolia dans le cadre d’une
convention de recherche,
vise à construire dans un
second temps une nouvelle
comptabilité des flux entrée
et sortie de biodiversité, testée
aujourd’hui par plusieurs
entreprises, dont Veolia
Environnement.
* voir à « Orée », glossaire page 22
15
16
Anticiper
les besoins
Organica (Hongrie)
Tara Oceans
Traiter l’eau au naturel
Au service de
la biodiversité marine
Organica™, marque déposée conçue en
Hongrie et acquise par le Groupe, est un
système ingénieux de traitement des eaux
usées combinant l’ingénierie écologique
aux technologies traditionnelles
d’épuration des eaux usées.
De nombreuses villes, comme Telki en
Hongrie, ont adopté ce procédé de
traitement des effluents par voie végétale
s’appuyant sur les pouvoirs autofiltrants
de la nature. Organica™ favorise
la biodiversité, en sollicitant fortement
de nombreux organismes épurateurs, et
demande moins d’énergie pour fonctionner.
Clay Lane (Royaume-Uni)
Sensibiliser à la biodiversité
Fondé en 1998, le Centre pour l’environnement
et l’éducation de Three Valleys à Bushey,
au Royaume-Uni, contribue à sensibiliser les
jeunes aux sujets environnementaux
comme les économies d’eau, la réutilisation,
le recyclage ou le compostage.
Parallèlement, les professionnels de l’éducation
du centre traitent de la protection de la
biodiversité. Ainsi, cette région de l’Angleterre où
intervient Veolia Eau est une région où le triton
crêté, qui est une espèce rare et protégée,
est recensé. Cette espèce est présente sur le site
et les éducateurs expliquent aux enfants
l’importance de la protéger.
Grâce à sa Fondation d’entreprise, le Groupe
apporte un soutien actif à l’expédition
scientifique Tara Oceans. La mission,
composée de nombreux chercheurs
internationaux, a pour objectif d’inventorier
et de comprendre le fonctionnement
de la biodiversité du plancton et des
écosystèmes des principales mers et des
cinq océans du globe durant 3 ans.
Les chercheurs du Groupe pourront analyser
à terme les résultats et envisager de
nouvelles approches de la mesure capable
de qualifier le bon état écologique des
masses d’eau.
Anticiper
les besoins
Une chaire internationale
« Modélisation
Mathématique
et Biodiversité »
En France, en collaboration
avec le Muséum national
d’histoire naturelle de Paris
et l’École polytechnique,
le Groupe a créé en 2009
la chaire de modélisation
mathématique et biodiversité.
Cette chaire a pour but
d’élaborer des modèles
répondant à des enjeux tels
que l’évolution adaptative,
la colonisation spatiale des
espèces, les niches écologiques,
l’analyse de la dynamique
des communautés et la
construction de scénarios
de la biodiversité.
Berlin (Allemagne)
Valorisation écologique et économique
Avant 1993, l’agglomération berlinoise utilisait 290 hectares
d’espaces verts pour déverser et filtrer des eaux usées.
Disposant désormais d’une unité de traitement des eaux
usées, ce site, classé zone de protection paysagère, est un lieu
de promenade et de détente.
Le rejet partiel des eaux traitées dans ces espaces contribue
à la recharge de la nappe phréatique, au maintien d’une
agriculture fourragère et vivrière et à l’alimentation en eau
des étangs et des arbres du parc paysager.
Pour répondre à l’enjeu du renouvellement de l’autorisation
de rejets d’eaux usées traitées à partir de 2011, le Groupe,
qui gère le service d’eau et d’assainissement de Berlin
(en partenariat avec RWE), a imaginé une alternative à la
gestion actuelle, au travers d’un projet de partenariat avec un
énergéticien pour la mise en place de cultures énergétiques.
Ces dernières permettraient de produire de l’énergie
renouvelable tout en contribuant à la dépollution des sols.
L’étude actuellement réalisée pour valoriser les bénéfices
économiques et écologiques liés à la réutilisation des eaux
usées traitées fournira des éléments pour un partage des
avantages économiques de ce projet entre les différentes
parties prenantes du territoire.
Ces modèles pourront être
confrontés à l’expertise et
aux données de scientifiques
de terrain, ainsi qu’à
des problématiques plus
opérationnelles.
17
18
De 100
à 1 000
34
35
le rythme actuel
de la disparation des
espèces est de 100
à 1 000 fois plus
élevé que ce qu’il
devrait être
c’est le nombre de
hotspots* répartis
à travers le monde.
Ils représentent
15,7 % de la surface
du globe
projets soutenus
en 2009 par
la Fondation Veolia
Environnement
(source UICN)
*voir glossaire page 22
Au travers de sa Fondation d’entreprise, Veolia Environnement soutient de grands
programmes internationaux de conservation ayant pour objectif de sauvegarder
la biodiversité remarquable.
Au-delà du soutien financier, la Fondation Veolia Environnement privilégie
l’approche opérationnelle. En effet, le Groupe met à disposition son expertise
et ses collaborateurs grâce au mécénat de compétences. Ce mécénat permet
de sensibiliser fortement les salariés aux questions environnementales
et met à disposition des partenaires le savoir-faire des activités du Groupe.
Par ailleurs, la Fondation soutient de nombreuses actions de sensibilisation
et de communication autour de la biodiversité destinée à un large public.
Conserver
la biodiversité remarquable
«
V
ivre en harmonie avec la nature, préserver
La biodiversité ordinaire est aussi à protéger, celle
les ressources et la biodiversité, limiter le
directement confrontée aux pressions induites des
dérèglement climatique, c’est faire en sorte
comportements individuels comme des activités
que la Terre demeure habitable. La Fondation Veolia
industrielles. Veolia Environnement encourage ainsi
Environnement soutient donc des projets ambitieux
de multiples actions locales qui éduquent ou sensibi-
de connaissance et de restauration des milieux natu-
lisent le public aux comportements éco-responsables.
rels. Elle contribue à leur financement et à leur
rayonnement et, bien sûr, leur apporte le soutien at-
Toutes ces initiatives contribuent à faire prendre
tentif et passionné d’un parrain ou d’une marraine
conscience de l’équilibre fragile de la biodiversité en
au sein de l’entreprise.
envisageant des solutions économiques où l’homme
a toute sa place. C’est une façon de participer efficace-
Les critères de sélection de ces grands programmes
ment à la préservation de la biodiversité, qu’elle soit
dépendent de l’évaluation rigoureuse des inven-
présente en milieu urbain, en zone rurale ou bien
taires, de l'efficacité de la conservation, de la sensibi-
située dans de larges espaces ouverts encore
lisation et de la dimension internationale de chaque
sauvages.
programme.
L’homme doit
prendre toute
sa place dans
les projets de
protection
des hauts lieux
de la biodiversité
»
19
20
Conserver
la biodiversité remarquable
L'archipel Madrean (États-Unis)
Mobilisation internationale
L’archipel Madrean s’étend sur 7,8 millions d’hectares aux confins de l’Arizona
et du Mexique. Situé à la croisée de plusieurs systèmes géographiques, il est
classé comme un hotspot et ses écosystèmes sont prioritairement à sauvegarder.
Sa richesse en biodiversité est nichée dans ses rivières, ses vallées et ses petites
montagnes, et détruite en grande partie par les activités humaines. 70 % de
sa végétation auraient disparu selon les scientifiques. Afin d’évaluer ces pertes,
un programme MABA (Madrean Archipelago Biodiversity Assessement) a été
conçu par l’association Sky Island Alliance. La Fondation Veolia Environnement
est partenaire du projet depuis 2009.
Camargue (France)
Alsace (France, Suisse et Allemagne)
Corridors écologiques
Les corridors écologiques préservent la biodiversité urbaine.
L’objectif de la Ligue alsacienne de protection des oiseaux
est d’élaborer un projet de réalisation de corridors régionaux
passant par les exploitations agricoles, les bans communaux
et intercommunautaires. Après la réussite d’un programme
de conservation en France, en Allemagne et en Suisse,
la LPO Alsace espère à nouveau responsabiliser les parties
prenantes (riverains, élus, agriculteurs, scolaires, associations
locales, etc). La Fondation Veolia Environnement accompagne
ce projet européen.
Flamants roses et réserve marine
Le partenariat établi entre la Fondation Veolia
Environnement et le Parc Naturel Régional de
Camargue consiste en deux opérations de maintien et
de développement de la biodiversité en Camargue.
La Fondation finance un programme d’observation
scientifique et apporte les compétences des équipes
de Veolia Eau en hydrographie, deux types d’actions
permettant de restaurer l’écosystème fragile d’un
étang, haut lieu de reproduction des flamants roses.
L’autre initiative est de protéger la réserve marine
méditerranéenne du golfe de Beauduc, au service
des pêcheurs traditionnels.
Conserver
la biodiversité remarquable
Îles éparses (France)
Juan de Nova, future sentinelle
de la biodiversité
Le partenariat avec les TAAF (Terres Australes
Antarctiques Françaises) consiste à dépêcher sur l’une
des îles éparses (canal du Mozambique, véritables
fleurons de la biodiversité marine) une équipe de
Veolia Propreté spécialisée dans la dépollution des
sols et le maniement de fûts. Ces derniers, résultant
d’activités militaires, ont été entreposés durant des
décennies. La mission : redonner à l’île Juan de Nova
sa qualité originelle pour qu'elle devienne ensuite un
poste permanent d'observation de la biodiversité marine.
Abrolhos (Brésil)
Nouvelle-Calédonie (France)
Les pêcheurs ont la maîtrise du projet
Base de données stratégique
Les Abrolhos recouvrent la plus importante zone de récifs
coralliens de l’Atlantique Sud, riche en espèces endémiques.
Le projet marin des Abrolhos, que soutient la Fondation
Veolia Environnement, s’inscrit dans la nouvelle mission
de Conservation International un double objectif de
préservation des ressources marines et d’amélioration
des conditions de vie des populations locales.
Ces communautés, dix mille familles de pêcheurs, sont
impliquées dès le début du projet, depuis les discussions
publiques jusqu’à la création des réserves. Elles sont
maintenant cogérantes des réserves.
La destruction et la fragmentation des habitats
du deuxième plus vaste ensemble récifal du monde
sont à l’origine du programme d’évaluation et de
révision de certains groupes d’organismes vivants.
Conservation International (CI), que soutient
la Fondation Veolia Environnement, crée une base
de données des espèces rares menacées, ce
qui permettra à terme de mettre en œuvre une
stratégie de conservation. La communauté
scientifique, celle des décideurs et l’ensemble de
la population partageront à terme ces données.
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Glossaire
Biodiversité : ce terme recouvre deux sens.Le premier
désigne toute forme possible d’êtres vivants, du plus
petit virus aux gros mammifères, en passant par les
végétaux. Le deuxième cherche à décrire les relations
que tissent les espèces entre elles,au sein d’un milieu,
pour ensuite comprendre les fonctions qui régissent
les écosystèmes.
Conservation : concept né dans les pays occidentaux,
trahissant une certaine idée de la nature, excluant
l’homme dès lors qu’il fallait la protéger. D’où l’idée
de nature « autonome ». Le premier parc, véritable réserve naturelle conçue dans cet esprit, est celui de
Yellowstone en 1872, aux États-Unis. Mais d’aucuns
ne partagent pas cette idée de nature vierge, considérant l’homme comme partie intégrante du monde
végétal et animal dans lequel il a sa place.
le groupe TEEB (The Economics of Ecosystems &
Biodiversity) et la thèse de Joël Houdet : « Entreprises,
biodiversité et services ecosystémiques. Quelles
interactions et stratégies ? Quelles comptabilités ? ».
Résilience écologique : les écosystèmes naturels de-
meurent relativement stables sur des périodes de
temps souvent longues et malgré des perturbations
parfois importantes.Cette propriété leur vient de ce que
l’on nomme la résilience écologique. Cette dernière
peut s’établir dès lors que l’écosystème contient suffisamment d’espèces pour que seules certaines d’entre
elles soient affectées en cas de grave perturbation. Les
espèces restantes, même si elles en sont affectées,
pourront alors progressivement s’adapter aux nouvelles conditions et recréer un nouvel écosystème
stable. Cette variété d’espèces, indispensable à la
survie des écosystèmes, est nommée biodiversité.
Écosystème : l’ensemble des êtres vivants, regroupés
en un lieu particulier et à un moment donné, constitue un écosystème. Organisés en communautés,
ces êtres vivants y trouvent les conditions de leur
survie et de leur développement. La biodiversité est
alors le fruit de leurs interactions, dans des milieux
eux-mêmes en changement.
Hotspot : est considéré comme un hotspot de biodiversité un lieu ayant au moins 1 500 espèces végétales, soit 0,5 % de celles connues sur Terre, et ayant
perdu déjà 70 % d’entre elles depuis son état originel.
Constamment revisités, ces lieux sont au nombre
de 34 en septembre 2010.
Orée : créée en 1992, l’association Orée réunit des
entreprises, collectivités et associations pour développer une réflexion commune et expérimenter des
solutions concrètes pour une gestion intégrée de
l’environnement à l’échelle des territoires. Le groupe
de travail Orée s’est illustré par plusieurs publications
qui ont été autant de contributions pour la EPBRS
(European Platform for Biodiversity Research Strategy),
Services écosystémiques : les écosystèmes de qualité
offrent divers services essentiels qui contribuent
directement ou indirectement au bien-être de l’être
humain. Les services écosystémiques sont les processusparlesquelsl’environnementproduitdesressources,
comme l’eau potable, le bois d’œuvre et assure la
pollinisation des plantes agricoles et indigènes. Ils
sont créés par l’interaction des organismes vivants,
y compris les êtres humains, avec leur milieu.
TEEB (The Economics of Ecosystem and Biodiversity) :
depuis deux ans, une équipe dirigée par Pavlan
Sukhdev, travaille sur l’économie des écosystèmes à
l’initiative de l’Union européenne. The Economics of
Ecosystem and Biodiversity analyse sous une optique
financière l’ensemble des services rendus par le
maintien de la biodiversité dans le monde. Le travail
évalue ainsi ce qui risque d’être perdu d’ici à l’an
2050 si l’érosion de la biodiversité continue,estimations
faites à la faveur de projections que l’on peut lire
dans les rapports publiés et disponibles sur Internet.
Conception graphique : Ikoneo
Rédaction : Bords de Loir / Etienne Collomb
Direction du Développement Durable et Direction de la Communication
de Veolia Environnement
Crédits photos : Photothèque VEOLIA - Christophe Majani d’Inguimbert,
Jean-Marie Ramès, Jean-François Pelegry, Alexis Duclos, Klaus-Peter Schleicher,
Rodolphe Escher, Olivier Guerrin, Manolo Mylonas, Peter Sorok, Samuel Bigot/Andia,
Fondation Veolia - CI, Fonds Tara, Serge Gelabert, AeroGRID Limited
Veolia Environnement
36/38 avenue Kléber
75116 Paris - France
Tél. : +33 1 71 75 00 00
www.veolia.com
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