Journée de prevention 21 octobre 2016

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L'Organisation mondiale de la Santé définit la sédentarité comme « l'état dans lequel les
mouvements sont réduits au minimum et la dépense énergétique est proche de celle de repos ».
Dans un pays à forte influence technologique comme le nôtre, la sédentarité se caractérise par la
réduction progressive de l'effort physique dans la plupart de nos actes quotidiens : activité
professionnelle ou domestique.
En effet, on ne mange pas beaucoup plus qu'avant et nos apports en graisses, même s'ils sont
trop importants, n'ont pas beaucoup évolué au cours des dernières années. En revanche, la
sédentarité a fortement progressé : d'une demande physique au travail, nous évoluons le plus
souvent vers une demande intellectuelle. D'une fatigue physique, nous évoluons vers une fatigue «
intellectuelle » qui se traduit par le stress, ou burn out.
Or le travail « cérébral » nécessite peu d'énergie et le cerveau ne consomme que du glucose. Les
muscles, quant à eux, consomment aussi du glucose, mais eux seuls sont capables de brûler des
acides gras.
Un travailleur qui gare sa voiture à proximité de son bureau et dont les loisirs ne comportent que
des activités paisibles de jardinage, de bricolage ou de pêche est un sédentaire, même s'il
pratique une grosse activité physique une fois dans l’année tel que le carnaval ou trois à quatre
semaines de randonnée.
Les recommandations actuelles préconisent une activité physique :
- Qui dure minimum 30 minutes.
- D’intensité modérée (marche soutenue).
- Pratiquée au moins 5 jours/semaine.
Ou
- Qui dure 20 minutes.
- D’intensité élevée (jogging).
- Pratiquée 3 fois/ semaine.
En 2002, l'OMS classe la sédentarité comme le quatrième facteur de risque de mortalité dans le
monde. Une personne sédentaire voit donc son risque de morbidité et mortalité augmenté en
favorisant le surpoids et l’obésité et le développement de différentes pathologies chroniques.
Le surpoids et l’obésité
À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980.
En 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes, de 18 ans à plus, étaient en surpoids, sur ce total, plus de
600 millions étaient obèses.
Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse
corporelle qui peut nuire à la santé. Notre poids résulte d'une interaction entre une prédisposition
génétique, qui conditionne notre capacité à grossir plus ou moins facilement, et l’environnement
qui joue un rôle important expliquant la progression inquiétante de cette maladie partout dans le
monde. Maladie liée au diabète car plus la quantité de graisse dans votre corps est importante,
plus votre organisme a besoin d’insuline.
Diabète de type 2
Chez un individu sain, le contrôle de la glycémie se fait par l’insuline, une hormone sécrétée par le
pancréas. L’insuline permet l’entrée du sucre dans les cellules pour qu’il soit utilisé comme
carburant, particulièrement dans les muscles et le foie.
Chez une personne atteinte de diabète de type 2, l’organisme devient incapable de réguler la
glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang. C’est alors que la glycémie s’élève, on parle
d’hyperglycémie.
À long terme, si la glycémie n’est pas abaissée par des traitements, cela peut causer de graves
problèmes de santé, en particulier des problèmes cardiovasculaires.
Maladies cardiovasculaires
Chez une personne sédentaire, le cœur tend à perdre sa puissance de contraction :
il reçoit et envoie moins de sang dans le corps, fournit moins d'oxygène aux muscles et aux
organes, et récupère moins vite en cas d'accident cardiaque.
On s'essouffle plus vite, les battements du coeur deviennent plus rapide et la
tension augmente. Cela prédispose à l'hypertension artérielle .
De plus l'augmentation de fréquence cardiaque fatigue le coeur et peut aggraver une insuffisance
cardiaque.
On brûle moins de calories, on grossit, et on emmagasine des graisses qui circulent dans le sang,
ce qui augmente le risque d'hypercholestérolémie.
Des dépôts peuvent se faire dans les artères limitant la circulation sanguine : c’est l'athérosclérose
Cancer du colon
L'inactivité physique a été associée avec le diabète, l'obésité et les maladies cardiovasculaires,
mais elle pourrait également augmenter le risque de certains cancers.
Une large étude compilant les résultats de 43 études d’observation déjà réalisées sur le sujet, s’est
donc appuyée sur les données quantitatives concernant 4 millions de personnes parmi lesquelles
70 000 cas environs de cancers ont été diagnostiqués.
2h consécutives de station assise augmente considérablement le risque de cancer du colon
Cela s’explique par le manque d'activité physique qui favorise l'élévation de la glycémie et diminue
la sensibilité à l'insuline, deux facteurs qui facilitent l’apparition des cellules cancérigènes des
cellules du colon.
Maladies Articulaires
La sédentarité et l'immobilisation prolongée affaiblissent tout le système musculo-squelettique en
favorisant le développement de maladies articulaires.
L’os est en permanence soumis à un processus de renouvellement et de réparation : le
remodelage osseux. L’objet de ce processus, essentiel à la solidité de l’os, est de retirer l’os
ancien et endommagé, pour le remplacer par un nouvel os sain. Le squelette d’un adulte est
complètement régénéré tous les 10 ans.
L’os a donc besoin de subir quotidiennement des contraintes mécaniques pour se consolider à
travers une activité physique, et prévenir de l’ostéoporose.
Maladie du squelette caractérisée par une perte excessive de la masse osseuse et de son
architecture, aboutissant à une diminution de la résistance osseuse, et donc à une augmentation
du risque de fracture.
L'arthrose qui touche les articulations, qu’on appelle aussi arthropathie chronique dégénérative
n’est pas une fatalité due à l'âge, mais plutôt liée au mode de vie.
Elle causée par de petits traumatismes répétés ou un surpoids chronique contribuant à une
fissuration de la surface vers la profondeur du tissu cartilagineux et par la suite à l’installation
d’excroissances osseuses nuisant aux mouvements. (osteophytes, osteophytoses)
Médicalement, le processus des TMS est connu : un des principal facteur biomécanique est le
travail en position maintenue, déterminés par les caractéristiques du poste. Les TMS font souffrir
les tissus mous situés autour des articulations, on parle alors d’affections péri-articulaires. Au
palmarès des troubles les plus souvent pointés pour ce qui concerne les emplois devant un
ordinateur, les maux de dos, lombalgies, cervicalgies…
Le développement et la santé du cerveau
Notre style de vie ne profiterait pas seulement à notre cœur, nos os et notre système vasculaire,
mais aussi à notre cerveau. L'activité physique régulière est considérée comme un facteur de
prévention des troubles cognitifs, désigne un trouble mental qui affecte plus particulièrement et
principalement la mémoire, incluant la perception et la résolution de problèmes.
- Protection contre les lésions cérébrales, la pratique régulière d’une activité physique stimule la
production de nombreux neurotransmetteurs (endorphines, sérotonine, noradrénaline et
dopamine), et aurait une action neuroprotectrice.
- Amélioration de la mémoire et de la concentration, l’activité sportive stimule également la
formation de capillaires sanguins au niveau de l’hippocampe (cette structure est essentielle à la
mémoire et à l'apprentissage, et jouerait aussi un autre rôle majeur en nous aidant à rationaliser
face à l’incertitude).
- Résistance à la maladie d’Alzheimer, l’activité sportive régulière retarde considérablement
l’atrophie du cerveau, et permettrait donc d’éviter ou de retarder l’apparition de maladies
dégénératives cérébrales.
Le trouble anxieux, le trouble de l'humeur, et la psychose peuvent affecter les fonctions
mémorielles et cognitives, on ne les considère pas comme troubles cognitifs, car la perte de la
fonction cognitive n'en est pas le symptôme primaire.
Dépression et Stress
Toutes les activités physiques, incluant de l'exercice ou non, sont sources de plaisir diminuant les
états dépressifs et anxiogène, que ce soit dans la population en bonne santé ou parmi les
personnes qui ont déjà souffert de dépression.
En effet, pratiquer une activité physique entraîne une libération d'endorphines dans le cerveau, en
quantité jusqu'à cinq fois supérieure à la normale.
Les endorphines jouent plusieurs rôles, elles sont sources de bien-être physique et mental,
diminuent la douleur et favorisent entre autres l'apparition du plaisir. Au niveau psychologique, les
endorphines font apparaître une euphorie légère et des pensées plus positives.
Dans les nombreux bienfaits psychologiques et émotionnels sont inclus:
•
La confiance en soi. Le fait d'être actif physiquement vous donnera le sentiment
d'être en train d'accomplir quelque chose. Atteindre des buts ou relever des challenges, si petits
soient-ils, peut grandement améliorer votre estime de soi et votre confiance au moment où vous en
avez le plus besoin. Sans oublier que cela vous permet de garder la ligne et de soigner votre
apparence auprès des autres.
•
La distraction. Quand vous souffrez de dépression ou d'anxiété, il est facile de ne
plus faire attention au monde qui vous entoure et de vous renfermer sur vous même. Le sport vous
permet de détourner votre attention de vos problèmes sur quelque chose de plus ludique et
plaisant.
•
Les interactions. La dépression conduit parfois à l'isolement et à la solitude ce qui
ne peut que faire empirer votre situation. Le sport vous donne au moins une chance de plus de
rencontrer du monde et de vos socialiser avec les autres, même si ce n'est qu'à travers un sourire
ou un bonjour échangé.
•
Un mode de vie sain. Faire quelque chose de positif pour guérir de votre
dépression est une excellente façon de faire. Essayer de se sentir mieux par l'alcool ou espérer
que la dépression disparaîtra d'elle-mêmes sont des stratégies qui ont peu de chance de
fonctionner.
L’activité physique peut agir en complément des méthodes de traitement classiques :
psychothérapie et médicaments.
Un bon sommeil
Des troubles du sommeil affectent la qualité de vie en ayant des répercussions sociales et
professionnelles.
Prenant comme exemple le syndrome de l’apnée du sommeil, qui a pour facteur principal l’obésité.
La plupart des personnes atteintes d’apnée du sommeil ne s’en rendent pas compte.
L’excès de graisse au niveau du cou diminue fortement le calibre des voies respiratoires : nez,
bouche, pharynx, larynx et favorise leur obstruction provoquant des micro-éveils, suite à une
asphyxie progressive. Ces dettes de sommeil se paient au réveil et pendant la journée avec
l'apparition d'une somnolence diurne excessive, parfois associée à une irritabilité, à une baisse de
la libido, ou à un état dépressif.
En conclusion, augmenter la longévité est un des atouts de l'activité sportive en diminuant la
mortalité dues aux différentes maladies chroniques. Elle est un excellent moyen de garder le
moral, ainsi que de chasser le stress et l’anxiété de façon durable. Mais également de retrouver
une bonne qualité de sommeil, si elle est pratiquée de façon modérée, régulière, et en évitant le
soir avant le coucher. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, l'activité physique ne fatigue
pas mais permet au contraire de lutter contre celle-ci.
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