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Contre la progression de l'obésité, ayons le courage de taxer la « junk food »
Le Monde, Mardi 25 Septembre 2007.
L'obésité est devenue un problème de santé publique majeur. On sait qu'une de ses causes est la
forte consommation de « junk food » qui est liée à un prix modique et que lorsque celui-ci
augmente, les achats diminuent fortement. En résumé, plus on mange gras ou sucré moins on
mange cher, les prix étant devenus « inversement proportionnels à la densité calorique ». Il n'est
pas étonnant, dans ces conditions, que l'obésité varie en fonction du niveau socio-économique des
familles. Ainsi, « le surpoids touche 7 % des enfants de cadres et professions libérales contre 25
% des enfants de chômeurs ». Pour tenter d'adapter l'offre alimentaire aux objectifs de santé
publique on choisit de taxer les produits trop caloriques, on subventionne alors des aliments à
faible densité énergétique et à forte valeur diététique afin qu'ils soient plus facilement accessibles
aux ménages modestes (par exemple : les fruits et les légumes). Cependant cela semble peu
envisageable en ces temps de restriction budgétaire. L'obésité présente également des risques
pour la santé, on estime à 800 millions d'euros par an le coût global en France des maladies
directement liées au surpoids, sans compter les coûts indirects dus aux arrêts de travail et pertes
de productivité. En conclusion, pour lutter contre l'obésité, la taxe sur la « junk food » est le
meilleur rapport coût-efficacité. Au final, une telle mesure serait plus efficace que les actuelles
campagnes d'information nutritionnelle assez coûteuses et dont l'impact n'est, pour l'instant, pas
évalué.
DULAC Fanny, TES3, année 2007/2008
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