© Maria Clara Villa Lobos théâtre les tanneurs Suzy & Franck Dossier de presse © Gilles Destexhe Alex au pays des poubelles Contact presse Juliette Mogenet [email protected] 02/213 70 52 Au Théâtre Les Tanneurs dans le cadre du Festival Noël au Théâtre organisé par la CTEJ Alex au pays des poubelles création Maria Clara Villa Lobos / XL Production 26 & 27.12.16 Suzy & Franck Didier Poiteaux / Inti Théâtre 28 & 29.12.16 Alex au pays des poubelles Note d’intention Retour au jeune public Forme & références Distribution, infos et tournée Biographies p.6 p.8 p.10 p.14 p.16 p.18 Suzy & Franck Note d’intention Elements de mise en scène A aborder avec les adolescents Distribution, infos et tournée Biographies p.24 p.26 p.28 p.30 p.32 p.34 Alex au pays des poubelles Pour tous à partir de 7 ans. Dans un pays imaginaire dont le décor est fabriqué en matière plastique et autres objets récupérés, Alex croise plusieurs créatures fantasmagoriques et atypiques, avec lesquelles elle va vivre toutes sortes d’aventures. Création chorégraphique à destination du jeune public, Alex au pays des poubelles est un clin d’œil en creux à Alice au pays des merveilles. Le spectacle garde l’aspect ludique et fantastique de l’histoire de Lewis Caroll tout en montrant aux jeunes spectateurs les « monstruosités » que sont les déchets en quantités invraisemblables que nous produisons. Intéressée depuis longtemps par les questions environnementales et posant un regard critique sur la (sur)consommation de masse, notre artiste associée Maria Clara Villa Lobos souhaite aborder la thématique des déchets avec un spectacle aux accents de divertissement, mais qui permet d’ouvrir la discussion et de faire prendre conscience du besoin d’évolution de nos modes de consommation. porté par des comédiens de talent. 6 © Maria Clara Villa Lobos 7 Note d’intention « Suite à Mas-Sacre, ma dernière création qui abordait différents aspects de l’industrie de la viande et notre rapport aux animaux, je souhaite poursuivre une même ligne de travail axée sur le constat d’une réalité qui nous entoure, sur des questions et thématiques fortes, qui concernent l’ensemble de la société, tout en m’adressant cette fois-ci à un jeune (et tout) public. Avec Alex au pays des poubelles, je souhaite porter un regard sur la question des déchets dans notre société, la face «cachée» de cette société d’abondance et d’hyper-consommation dans laquelle nous vivons. Après avoir déjà abordé différentes facettes de la consommation et de la culture de masse dans mes spectacles précédents (XL, M et XXL), la question des déchets s’avère être un des aspects que je n’ai pas encore approché et qui pourtant me fascine. C’est en quelque sorte le revers de la médaille, le dernier maillon de la chaîne, ce que l’on ne veut pas voir, mais qui est déjà en train d’envahir la nature, les océans et de les transformer en immenses décharges plastiques. 8 L’idée du titre Alex au pays des poubelles est bien évidemment un clin d’œil à Alice au pays des merveilles, et nous invitera à regarder non du côté des merveilles que notre société est capable de produire, mais plutôt du côté des «monstruosités», à travers les quantités invraisemblables de déchets que nous produisons, parfois à notre insu. De l’histoire de Lewis Caroll, je souhaite garder l’aspect ludique et fantastique, où le spectateur est plongé dans un univers étrange qui comporte néanmoins des références au réel. Pour ne pas évoquer uniquement l’aspect négatif des détritus, je souhaite également aborder le potentiel ludique, créatif et transformateur de ceux-ci, en m’inspirant d’artistes dont le travail est axé autour de pratiques de recyclage et de valorisation des déchets : par exemple le travail de Thomas Hirschhorn ou de Chris Jordan prouve que l’on peut être créatif avec peu de moyens et transformer la réalité autour de soi à travers l’art afin d’éveiller chacun à une prise de conscience, une transformation individuelle et collective. Je pense que le théâtre au sens large peut être l’un des vecteurs de cette transformation...» Maria Clara Villa Lobos - Janvier 2016 9 Retour au jeune public Le travail de la compagnie de Maria Clara Villa Lobos a toujours comme point de départ des thématiques concrètes, reflétant la réalité du monde contemporain : la mondialisation, la culture de masse (dans XL, because size does matter), le rapport aux médias et à la publicité (dans M, une pièce moyenne), la surconsommation et l’obésité (dans XXL), l’industrie alimentaire et ses dérives (dans Mas-Sacre)... Tous ces spectacles posent avec humour et ironie un regard critique sur notre monde et tentent de proposer aux spectateurs un angle de vue original sur notre société et ainsi, peut-être, secouer les consciences. En 2011, Maria Clara Villa Lobos s’est essayée à un nouvel exercice : celui du spectacle jeune public, en proposant Têtes à têtes, un spectacle plus léger, poétique et ludique, à destination des enfants à partir de 4 ans. Cette expérience du jeune public s’est avérée concluante, puisque le spectacle a rencontré un vif succès auprès des jeunes et des moins jeunes. Avec Alex au pays des poubelles, Maria Clara souhaite en quelque sorte proposer 10 une synthèse de ces deux approches : revenir à la création jeune public tout en y intégrant une réflexion et un questionnement sur les thématiques sociétales et environnementales qui lui sont chères. Elle souhaite avec ce spectacle questionner est susciter chez les enfants une réflexion sur la société à travers la construction scénique, le corps, la danse, la musique. L’intérêt de se tourner vers le jeune public avec un spectacle soulevant un questionnement sur des problématiques sociétales vient également du fait que l’enfant est aujourd’hui devenu un agent économique important au sein de la famille. ©Charlotte sampermans Aujourd’hui, en effet, les enfants consomment, expriment des demandes, sont une cible privilégiée des entreprises. Les publicités qui le concernent, faisant miroiter des objets merveilleux à acquérir, prospèrent. L’adulte qu’il sera demain aura un rôle essentiel à jouer dans la transition vers des modes de production et de consommation plus respectueux des personnes et de l’environnement. La thématique offre de multiples pistes d’ateliers potentiels autour du spectacle (que ce soit dans le domaine du mouvement, de la musique ou des arts plastiques). Le circuit jeune public permet d’établir un lien direct entre éducation et culture, non 11 seulement par le biais du spectacle mais également à travers les ateliers qui peuvent être organisés autour du spectacle, dans les écoles ou dans certaines structures programmatrices. La thématique des déchets permet une multiplicité d’ateliers qui permettent aux enfants d’échanger, d’approfondir et d’expérimenter autour des notions abordées dans le spectacle. 12 13 © Charlotte Sampermans Forme & références Des sources d’inspiration cinématographiques ont nourri le processus de création parmi lesquelles Ilha das Flores, court métrage brésilien de Jorge Furtado retraçant le destin d’une tomate jetée à la poubelle et son cheminement jusqu’aux montagnes d’ordures de « l’île aux fleurs », immense décharge dans le sud du Brésil. Super Trash fut également une source d’inspiration. Il s’agit d’un documentaire de Marin Esposito qui filma pendant un an une décharge dans le sud de la France dont les images font penser à un pays des poubelles où l’on trouve de tout : des poupées, des jouets, une planche de surf, des matelas et même des cercueils... Certaines scènes caractéristiques d’Alice au pays des merveilles ont été explorées et ont servi de base de travail (par exemple les scènes de la chute d’Alice ou du thé). Un trait caractéristique des créations de Maria Clara Villa Lobos est l’humour et la distance décalée qui imprègnent son univers chorégraphique à la fois très personnel et très accessible. L’idée est de “dénoncer” le gaspillage et une société qui incite au suremballage et aux modes de production polluants, dénoncer mais pas seulement ! Il s’agit aussi d’être constructif, de changer le regard que nous portons sur les déchets en montrant aussi les aspects de création et de transformation qu’ils comportent. 14 Différents artistes plasticiens servent d’inspiration pour cet art de la récupération, notamment le brésilien Vik Muniz qui réalise des photos grands formats créées à partir de déchets divers et l’artiste suisse Thomas Hirschhorn qui compose des paysages à partir d’énormes quantités de déchets. Leurs univers ont influencé la manière de concevoir le décor du spectacle. La démarche dans la construction de la scénographie et des costumes est cohérente avec les idées de fond défendues : l’équipe utilise des objets de récupération, des matières mises à la poubelle, trouvées, etc. Le plastique est un élément scénographique central puisque c’est une matière très courante parmi les déchets. Cette matière est intéressante d’un point de vue visuel car elle peut prendre diverses formes (sacs de tailles et couleurs différentes, grandes bâches plus ou moins légères). Une grande quantité de déchets majoritairement recyclables font partie du décor et créent un environnement rappelant une décharge, qui s’anime dans le pays des poubelles. Les costumes des quatre danseurs-comédiens sont créés dans la mesure du possible à partir de matières déjà utilisées ou de seconde main. 15 Distribution, infos et tournée Alex au pays des poubelles 26.12.16 - 14h 27.12.16 - 11h & 16h Durée : 1h A partir de 7 ans Conception et chorégraphie Maria Clara Villa Lobos Avec Clément Thirion, Clara Henry, Gaspard Herblot et Antoine Pedros Scénographie Isabelle Azaïs Costumes Nousch Ruellan Musique Max Vandervorst et Gaspard Herblot Montage sonore et bruitages Gaëtan Bulourde Vidéo Antonin De Bemels Création lumière et régie générale Kevin Sage Stagiaire scénographie Emeline Dedriche Stagiaire costumes Louise Yribarren Un projet de la Cie XL Production en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs, le Théâtre de Liège et Charleroi-Danses Maria Clara Villa Lobos est artiste associée au Théâtre Les Tanneurs Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse et de Villanella (Anvers) 16 © Charlotte Sampermans En tournée 10.01.17 @ Centre Culturel de Huy 15 > 17.01.17 @ Villanella (Anvers) 22 & 23.02.17 @ Maison des cultures de Molenbeek-Saint-Jean 10 > 13.05.17 @ Théâtre Marni 12 & 13.10.17 @ Théâtre de Liège 15 Biographies Maria Clara Villa Lobos Maria Clara Villa-Lobos est née à Brasilia en 1972 mais a eu un parcours international dès son plus jeune âge, dû à son père diplomate. A seize ans, en1989, elle part à Berlin Est pour étudier pendant trois ans la danse classique et moderne, sa passion, à la Staatliche Ballettschule Berlin. Arrivée quelques mois avant la chute du mur, elle se retrouve par hasard témoin d’un des moments charnières de notre histoire contemporaine. Elle part ensuite en Suède, rejoindre la Caprioli Dance Co, qui lui offre un contrat. A Stockholm, elle travaille en tant que free-lance avec différents chorégraphes suédois. Elle travaille aussi au Brésil avec la cie Endança, basée à Brasilia. En 1995, elle arrive à Bruxelles pour étudier pendant un an à P.A.R.T.S. Après ses études, elle travaille avec différents chorégraphes tels que Rui Horta, David Hernandez, Willi Dorner, Christine De Smedt et Les Ballets C. de la B., Sasha Waltz, Thomas Lehmen et Tino Sehgal. Basée à Bruxelles depuis 2000, elle a créé une dizaine de pièces de formats différents dont XL, because size does matter, qui l’a fait connaître internationalment, « Les histoires d’amour… » (pour 18 le Bal Moderne), XS, une pièce pour jeune public, M, une pièce moyenne, un trio masqué, XXL, un solo pour une comédienne obèse, Super ! , une comédie musicale décalée, Head On, un solo puis Têtes à Têtes, pièce jeune public, ludique et poétique. Sa dernière création MAS-SACRE, créée au Théâtre Les Tanneurs où elle est artiste associée depuis 2012, a été présentée aux Hivernales dans le cadre du Festival Off d’Avignon 2014. Depuis la création de la compagnie XL Production en 2000 à Bruxelles, ses spectacles ont tourné dans une quinzaine de pays, principalement en Europe, mais aussi au Brésil, au Canada et en Corée du Sud... Ces pièces ont été présentées dans des théâtres et festivals prestigieux tels le Théâtre de la Bastille à Paris, The Place à Londres, Dansens Hus à Stockholm, Impuls Tanz à Vienne, Festival Off d’Avignon parmi beaucoup d’autres. Ce qui caractérise son travail artistique est son approche ludique et humoristique mais aussi fort critique de thèmes liés à la société de consommation, à la culture de masse. Le résultat est un travail hybride, qui se nourrit autant du théâtre, des arts plastiques, que de la danse et de la société en général. MCVL a aussi régulièrement collaboré avec le projet «Bal Moderne», pour lequel elle a créé quatre courtes chorégraphies entre 2000 et 2011. Formée en tant qu’enseignante du yoga Iyengar depuis 2010, elle enseigne régulièrement le yoga et la danse aux enfants à Dancing Kids à Bruxelles. 19 Clara Henry - danseuse, comédienne Clara Henry est une artiste de scène d’origine française, danseuse et comédienne (théâtre physique, Lecoq), elle réside et travaille à Bruxelles. Elle réunit son univers dans des performances à la plasticité forte, dans des vidéos et installations, collaborant avec d’autres artistes hybrides. Elle poursuit son travail personnel avec SILEX Cie et Good Dog Theater, entre Paris et Londres. Après avoir travaillé à Paris pendant 5 ans, elle est depuis le printemps 2016, interprète pour les Compagnies belges XL Production de Maria Clara Villa Lobos pour Alex au pays des poubelles ainsi que pour la Cie Jordi VIDAL Ooups asbl, pour sa nouvelle création La Rencontre. 20 Gaspard Herblot - beatboxeur, jongleur, comédien et danseur Jongleur, porteur, slameur, beatboxer, et comédien Gaspard Herblot oscille entre la culture hip hop, le théâtre et les arts du cirque. Il multiplie depuis 2004 les collaborations avec diverses compagnies de théâtre gestuel (les Daltoniens, Cie Claire Lesbros, Cie Victor B), de cirque (Cie Dos à Dos, Cie Jordi Vidal, TNT and the Flying Circus) et de danse (Cie Rosa mei, Cie Saïd ouad Rassi, Cie No Way back). Il développe également un solo mêlant numéros de cirque, beat box, slams et chansons dans un spectacle intitulé Pièces détachées. Formé à la médiation culturelle de l’art, Il enseigne le beat box et la percussion corporelle régulièrement à l’espace Catastrophe entre autres. Antoine Pedros - danseur, comédien, chorégraphe Formé en premier lieu en danse classique, il commence le hip-hop à 11ans. Il part à Paris se former au hip-hop et au Modern Jazz et revient en Belgique pour suivre la formation « Tremplin à la scène », soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il crée ensuite avec son frère la compagnie Happy Brothers, monte le spectacle Les Absents ont toujours tort(Tilla) et Feux d’Arthy Fresh pour une tournée en France et en Belgique. En 2013 et 2015, ils remportent le concours d’improvisation Hip Hop Game et sont finalistes du Juste Debout 2014. En solo, il joue également dans la création contemporaine de Gabriella Koutchoumova Entrelacs, et dans le spectacle de rue Possédés en tant que danseur-acrobate. Après avoir dansé dans la “Revue” pendant cinq saisons au Théâtre des Galeries à Bruxelles, il en est aujourd’hui le co-chorégraphe. Clément Thirion - comédien, danseur et chorégraphe de la Cie Kosmo Diplômé du Conservatoire de Mons, son parcours d’interprète l’a amené à travailler avec des metteurs en scène tels que Galin Stoev et JeanMichel d’Hoop. En 2014, il joue dans la pièce Alice d’après Lewis Caroll, auThéâtre Royal du Parc, dans une mise en scène de Thierry Janssen et Jasmina Douieb. Touche-à-tout, Clément Thirion étend rapidement ses compétences d’acteur pour englober aussi la danse, qui l’intéresse particulièrement. En 2011, il fonde la Kosmocompany, avec la création d’un projet appelé The Blast Dance. 2013 voit naître son premier spectacle, [Weltanschawung], suite à une résidence à L’L. En 2016, il crée un projet chorégraphique d’envergure : Fractal. 21 Isabelle Azaïs - conseillère artistique, recycleuse de matières, créatrice d’objets Née à Toulouse, Isabelle Azaïs a étudié les Beaux-arts à Toulouse puis à Nantes. Avant de se lancer dans la création de bijoux et objets insolites à partir de matériaux récupérés, elle été active dans le milieu de l’art contemporain pendant dix ans en tant que peintre. Depuis 2003, elle se consacre principalement à la création de bijoux faits à partir de matières originales telles que les sacs plastiques qu’elle récupère à la fin des marchés, les sangles récupérées dans des chantiers... Elle a collaboré avec MCVL sur les spectacles XXL en 2005 et Super! en 2007 Gaëtan Bulourde - musique Gaëtan Bulourde (1968) participe à des projets artistiques et chorégraphiques dès 1989 après des études écourtées de mathématiques et suite à des rencontres avec des élèves des Beaux Arts et du CNDC (Centre National de danse contemporaine) à Angers. Il jouera également de la basse dans différents groupes de rock et de musique experimentale à Angers, Paris puis Berlin et suivra régulièrement des cours de danse et de théâtre. Depuis 2003, il vit et travaille à Bruxelles en qualité de danseur et musicien en développant d’autre part, ses propres projets : Dans la profondeur du champ (2017) coproduit par le réseau Tridanse, Spoiled Spring : There are no more seasons (2014), Robert Plant (2013), Already made (2010), Not every object use to nail is a hammer (2008), Chapeau (2006) avec Valérie Castan. Il collabore également en qualité de danseur, musicien, comédien et/ ou perforer à différents projets avec: Mauro Paccagnella Zootrop Kabaret, Harsh Song, Clapping. Martine Pisani & Martin Nachbar (one shared object 2009 ), Meg Stuart ( Replacement janvier 2006 ), Xavier Le Roy ( Das theatre der Wiederholungen 2005 , e.x.t.e.n.t.i.o.n.s.2001), Maria-Clara Villa Lobos (XS 2002, M une pièce moyenne 2003,Tête à Tête, Mas sacre..), Fanny De Chaillé (Underwear 2003), Marco Berrettinni (Sorry do the tour 2001), Thomas Lehmen (Mono subjects 2000), Laure 22 Bonicel (Dicothylédone 1994, Blue bosquet,1995, Manureva 1998), Célia Houdard (Did you ever see? 1999), Philippe Jamet (Petites suites 1998, Portraits dansés 1999), Christian Rizzo (Projet type 1999) Il collabore entre 1997 et 2000 en qualité de musicien à Sleaze Art,formation de 7 basses et/ou guitares électriques autour du compositeur Kasper Toeplitz Nousch Ruellan - créatrice costumes et accessoires Après l’école des Beaux Arts de Rennes et un diplôme des métiers d’arts, elle réalise des accessoires de cinéma et de théâtre dans les ateliers de Daniel Cendron pour Joan Sfar, François Ozon, Warlikowski... Dans le théâtre, elle travaille notamment pour Philippe Genty mais aussi pour des sociétés comme les Aéroports des Paris ou la Villa Eugénie. En 2014, Ne m’oublie pas de Philippe Genty, pour laquelle Nousch a participé à la création et la réalisation, est nominé aux Molières dans la catégorie création visuelle. La même année Rien ne se perd de Béatrice de la Boulaye reçoit le Prix de Théâtre pour les meilleurs costumes dont elle a fait la création et la réalisation. Max Vandervorst - spécialiste de la lutherie sauvage et compositeur Max Vandervorst est musicien, compositeur et inventeur d’instruments. Depuis 1988, il crée des spectacles internationaux basés sur la musicalisation d’objets recyclés. Il est également compositeur de nombreuses musiques de scènes et concepteur de la « Maison de la Pataphonie » à Dinant (Belgique). Il a écrit plusieurs ouvrages de référence en matière de «Lutherie sauvage », qui ont inspiré quantité de projets artistiques en Europe et ailleurs. Il intervient régulièrement comme formateur et anime des workshops. 23 Suzy & Franck Pour tous à partir de 14 ans. Suzy vit à Paris et Franck dans le couloir de la mort au Texas. En 1996, un peu par hasard, ils entament une correspondance. Peu à peu, ils se découvrent, se rencontrent, tombent amoureux et, plus tard, pour continuer de se voir malgré les restrictions imposés à Franck concernant ses conditions de détention, ils se marient. Vingt ans plus tard, ils continuent de s’aimer mais ne vivent toujours pas ensemble. Sur un plateau nu, Didier Poiteaux partage avec humour, simplicité et sensibilité des récits de vie découverts au cours de ses recherches sur la peine de mort. Récolte de témoignages, rencontres de spécialistes de la question carcérale, Didier restitue des faits, sans jugement ni apitoiement. Petit à petit, à travers ces histoires et celle singulière de Suzy et Franck, se dégage une réflexion sur les moyens de rester humain face à l’inhumain. 24 Après L’œil orange, Schlic de Schlac ! et Au bord du sommeil/Kant à destination du jeune public, Didier Poiteaux crée avec Inti Théâtre Suzy & Franck, ouvrant la voie d’une réflexion personnelle à chacun sur son positionnement face à la peine de mort et, plus largement, face à ce qui définit le genre humain. © Gilles Destexhe 25 Note d’intention « Je voulais vous écrire. (Vous écrire à mon tour). Vous écrire pour vous dire comment ce spectacle est né. Au départ : une rencontre : fin 2010 avec Nicolas Bonneau. Je découvre son approche singulière du conte comme art du documentaire, mêlant récit, narration, théâtre. Cela donne du concret à mon envie de parler de questions de société. Un virage commence à se prendre dans ma pratique artistique. Dans le même temps, une info entendue à la radio, une de celles qui nous remet face à l’absurdité du monde et des Hommes. Et puis, je découvre cette troublante et extraordinaire histoire d’amour de Suzy et Franck. Enfin, en 2010 déjà, cette sensation d’une montée en puissance de la radicalisation de la pensée, d’une extrême droitisation de nos sociétés occidentales. (Et 2015 puis 2016 en furent de fort tragiques exemples). Ce qui ancrera ma volonté de faire ce spectacle et de l’adresser aux ados. Tous les ingrédients étaient réunis pour que démarre le projet. Je commence les 26 collectages d’histoires vraies, les interviews (de Suzy bien sûr mais aussi d’Arnaud Gaillard, de Curtis McCarthy, et d’autres qui ne figureront pas dans le texte final ...), les visites de lieux et autres recherches documentaires. Je plonge dans l’histoire d’amour de Suzy et Franck : leur coup de foudre à la première lettre qu’ils s’échangent en 1996, les visites au parloir, les mandats d’exécution annulés ; je plonge dans l’univers carcéral ici et aux USA, je plonge dans mes propres questionnements humanistes. J’écris, réécris avec souvent la difficile nécessité de choisir entre les récits car on ne peut pas tout raconter. J’écris et réécris avec pour compagnon de route Olivier Lenel qui fera naître le spectacle en assurant la mise en scène et la direction d’acteur. J’écris et réécris des textes plus fictionnels et poétiques aussi. J’ai écrit et réécrit. Et pour finir, vous ai écrit.» Didier Poiteaux - avril 2016 27 Eléments de mise en scène « Le projet Suzy & Franck s’est véritablement construit ensemble. A partir de la matière dramaturgique riche qu’amenait Didier et son envie de théâtre documentaire, lui et moi avons travaillé en dialogue constant. C’est à deux que nous avons posé le cadre dramaturgique et la mise en espace du spectacle. Mon apport à ce projet, outre le fait de participer à ce dialogue, a peut-être été de veiller à créer un lien fort avec le spectateur. (...) Dans le cas de Suzy & Franck, nous avons cherché à établir scéniquement un rapport de proximité entre Didier et les spectateurs. Je voulais que ces derniers se sentent comme dans son salon, qu’ils écoutent un ami parler de ses recherches, de ses découvertes, de ses prises de consciences. Je voulais qu’ils puissent rire avec lui, s’interroger avec lui, s’insurger avec lui. (...) Ensuite, j’ai proposé à Didier de ramener la thématique de la peine de mort et de la déshumanisation croissante de notre société à quelque chose de plus personnel. Nous voulions à tout prix éviter de proposer un spectacle-conférence. Petit à petit, nous sommes passés de « théâtre documentaire » à « docu-fiction théâtrale ». 28 Outre les rencontres qu’avait fait Didier et le contenu de ses recherches, nous avons commencé à intégrer au spectacle son ressenti personnel, ses questionnements intérieurs. Au delà des faits, nous avons travaillé sur l’affect que la connaissance de ces faits produisait chez lui. Une fois le rapport scénographique et rapport à l’intime défini, le travail le plus important a pu démarrer : la direction et le jeu d’acteur. En mettant Didier au centre du spectacle (tant scéniquement que dramaturgiquement), nous avons cherché la manière juste de le présenter au public. Le rapport intime de Didier avec cette idée de dé-/ré-humanisation, a permis l’apparition d’un personnage un brin naïf, ne posant pas de jugement : un Didier remettant simplement ses propres certitudes en questions et au-delà de lui, celles des spectateurs. Un Didier nous dévoilant sa propre quête d’humanité, nous renvoyant à la nôtre. C’est ainsi que, outre l’histoire d’amour entre une française engagée et un condamné à mort au Texas, Suzy & Franck est devenu au fil du temps le voyage intérieur de Didier qui cherche à « devenir » Suzy et comprendre l’humain derrière le condamné. Et le rapport humain que nous mettons en place entre Didier et les spectateurs répond de cette même intention : pour rendre à Franck son humanité, mettons nous à la place de Suzy et observons le vertige abyssal qui s’ouvre à nos pieds.» Olivier Lénel, metteur en scène 29 A aborder avec les adolescents... La Cie Inti Théâtre propose un guide d’accompagnement, un dossier à destination des professeurs ou de toute autre personne encadrant des adolescents, offrant des pistes de réflexions pour aborder avec les adolescents de manière constructive et philosophique le spectacle et sa réception. Ce guide est disponible sur demande (Didier Poiteaux : [email protected]) et balaie différentes grandes thématiques qui traversent le spectacle. Extraits : L’humanité Pourquoi ne pas voir dans ces turbulences que traverse notre époque une opportunité de redéfinir cette notion d’humanité. Ce faisant, peut-être sera-t-il possible de retrouver des repères solides et rassurants qui nous ramènent du côté de l’espoir, de l’audace, de la bienveillance et de la compréhension. Plutôt que de céder aux sirènes, parfois aussi séduisantes que venimeuses, de la vengeance, des raccourcis, de l’exclusion et des jugements péremptoires. Ce n’est donc pas le moindre des mérites de «Suzy & Frank» que de nous permettre de nous confronter à ces questions universelles sur cette composante qui nous habite tous et pour laquelle nous devons parfois lutter, afin qu’elle ne 30 soit pas engloutie sous les vagues de la peur de l’autre, de l’ignorance ou d’une aveuglante bêtise. (...) Le sentiment amoureux S’il est bien un thème qui n’a de cesse d’interroger chacun de nous à de nombreux moments de nos existences, c’est celui de l’amour. Sans compter qu’il a nourri l’art plus souvent qu’à son tour durant son histoire. L’amour suscite des attentes souvent contradictoires. Découvrir une histoire comme celle de Suzy et Franck ne peut que nous faire nous interroger sur ce que nous considérons comme « normal » dans une relation amoureuse. (...) La justice et l’injustice L’histoire de l’humanité et de la philosophie sont jalonnées de questions auxquelles l’être humain n’a cessé de chercher des réponses et du sens. Au premier rang de ces questions figure en bonne place celle des liens délicats, touffus et complexes entre justice et injustice. Suzy et Franck, à leur tour, nous invitent à questionner une fois encore, ce qui nous permet de « classifier » dans nos vies ce qui relève de l’une et de l’autre. Une « classification » qui, manifestement, évolue sans cesse au cours de nos existences, tant celles-ci font apparaître des événements et des situations qui rendent difficile, voire impossible, de disposer de critères infaillibles permettant de séparer le juste de l’injuste. (...) 31 Distribution, infos et tournée Suzy & Franck 28 & 29.12.16 - 19h Durée : 1h A partir de 14 ans Conception, texte et interprétation Didier Poiteaux Mise en scène Olivier Lénel Regards extérieurs et dramaturgiques Nicolas Bonneau et Pierre-Paul Constant Scénographie Marilyne Grimmer Construction Yann Vekemans Création lumière Pier Gallen Production Inti Théâtre Diffusion La Charge du Rhinocéros En partenariat avec le Théâtre Gérard Philippe de Frouard et l’Espace Senghor d’Etterbeek Avec l’aide du Théâtre des Zygomars, la Roseraie, la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek, le Théâtre Marni et le soutien de Pierre de Lune La compagnie Inti Théâtre est en résidence administrative au Théâtre Les Tanneurs Le spectacle a reçu le Prix Jeune Public de la SACD en 2016 32 En tournée © Gilles Destexhe 19.01.17 @ Scène Nationale - Besançon 31.01.17 @ Maison des cultures de Molenbeek (Propulse) 6 & 7.02.17 @ Théâtre de la Montagne Magique 9 > 11.03.17 @ Espace Senghor 14.03.17 @ Malmedy 21 > 23.03.17 @ Centre Culturel Jacques Franck 6.04.17 @ Théâtre des Doms - Avignon 33 Biographies Didier Poiteaux - conception, texte, interprétation Enfance passée entre collines, champs, mines de charbon inexploitées et terrils verdissants. Nourri de culture ouvrière, de bruits de basse-cour et du patois local : sa première langue étrangère. Entre dans le champ du théâtre et de la poésie à l’école, par l’école. Y trouve un(e) air(e) de liberté et d’altérité qui inscriront profondément chez lui la necessité de ne plus quitter ces terres-là. Découvre le plaisir du jeu. Ecrit et garde bien au chaud ses écrits dans des tiroirs. Parcourt les sinuosités de divers chemins de traverse, université et pratique théâtrale amateur, puis école de théâtre et apprentissage en terre scène. Devient comédien et metteur en scène. Il se consacrera sans exclusive au jeune public. Très vite, anime des ateliers. Ecrit et garde bien ses écrits au frais dans des fardes. Joue et « met en scène des textes contemporains pour apprendre à lire » comme le dit l’acteur Allain Olivier. Poursuit sa découverte des poètes, des dramaturges contemporains, des laboureurs de mots, des délieurs de langues. Commence, inspiré par ces pairs à triturer plus joyeusement les mots, à malaxer rythmiquement l’oralité de son écriture, à chercher la lumière, à sonder son histoire. Il crée sa compagnie à Bruxelles : Inti théâtre. Fait le tri de ses brouillons et les garde bien au sec dans ses fichiers. Continue son chemin de théâtre mêlant jeu, mise en scène et transmission. Devient orphelin de mère; tiroirs, fardes et fichiers s’ouvrent. Ose devenir auteur et porter son écriture vers la scène. Son premier recueil Postmortem / post-partum. Trois pièces : Jean Kiflippe pour les plus jeunes, Suzy & Franck pour les ados et un chantier en cours Tu comprends ? De la poésie : Terres au loin. 34 Olivier Lénel - metteur en scène Olivier Lenel est comédien et metteur en scène. En 2008, il sort de l’IAD diplômé en interprétation dramatique. Il travaille avec Sylvie de Braekeleer dans Chatroom, avec Christiane Girten dans E.T.B., avec Didier Poiteaux dans Un cratère à Cordes. Avec deux de ses anciens camarades de classe, Olivier crée la compagnie Reste Poli Productions (RPP) et joue dans Du pain plein les poches en juin 2009 au café-théâtre de la Samaritaine à Bruxelles. Le spectacle est repris en février 2010 à la Samaritaine et à Mouscron. En avril 2011, le second projet du RPP voit le jour. Il s’agit de Je voudrais pas crever d’après Boris Vian. Olivier signe l’adaptation et la mise en scène. Il en va de même pour Les nuits blanches d’après Dostoïevski, créé au Théâtre de la Vie en mars 2013. En mars 2015, il crée en compagnie de Marie du Bled, Valentine Lapière et Simon Hommé un premier spectacle pour enfants : Hervé et le crocodile cosmique. En mars 2016, il met en scène Suzy & Franck. Olivier joue également dans le premier court-métrage de Sophie Maillard La chambre et il est membre de la Ligue d’Impro Belge Professionnelle (LIB). Inti Théâtre Mus par une volonté commune de s’adresser à un public jeune et adulte en remettant au centre le texte, Didier Poiteaux et Pierre-Paul Constant s’associent en 2005 pour fonder la Cie Inti théâtre. Ils souhaitent partager le potentiel ludique, émotif et sensoriel de la langue française. Ils jouent de sa richesse. Plus on a de mots, plus on est libre, plus on peut argumenter, penser. Leurs créations s’accompagnent toujours de moments de rencontre et d’ateliers. Après L’œil orange, Schlic de Schlac ! et Au bord du sommeil à destination du jeune public, Didier Poiteaux crée Suzy & Franck, spectacle tout public à partir de 14 ans, ouvrant la voie d’une réflexion personnelle à chacun sur son positionnement face à la peine de mort et, plus largement, face à ce qui définit le genre humain. 35 Dossier de presse théâtre les tanneurs Contact presse Juliette Mogenet [email protected] 02/213 70 52 Théâtre Les Tanneurs 75 - 77 rue des Tanneurs 1000 Bruxelles www.lestanneurs.be