Dossier MAS-SACRE plusCOURT

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 PROJET DE CREATION CHOREGRAPHIQUE MENE PAR MARIA CLARA VILLA LOBOS/ XL PRODUCTION AUTOUR DU «SACRE DU PRINTEMPS» En Co-­‐Production Avec Le Théâtre Les Tanneurs XL Production/ Villa Lobos asbl Rue de Lisala 22 1190 Bruxelles www.mc-­‐villalobos.com LE PROJET Après une parenthèse ludique et poétique avec la pièce jeune public Têtes à Têtes, Maria Clara Villa Lobos revient, pour cette première création en tant qu’artiste résidente au Théâtre Les Tanneurs, à son sujet de prédilection, déjà abordé dans la trilogie M, XL et XXL : la société de consommation et ses dérives. Elle profite ainsi du centenaire de la première du Sacre du Printemps à Paris, en 1913, pour revisiter à son tour cette œuvre mythique du répertoire musical et dansé. La pièce a été qualifiée, en 1913, de «Massacre du printemps» par les spectateurs indignés et choqués par l'avant-­‐gardisme de la chorégraphie de Nijinski ainsi que par l'aspect sauvage de la musique de Stravinsky. Avec « Mas-­‐Sacre », Maria Clara Villa Lobos souhaite se référer à cette page de l'histoire d'une manière ironique, en prenant ce jeu de mot littéralement, faisant du massacre quotidien des milliers d'animaux abattus par l’élevage industriel, le sujet principal de cette nouvelle version du « Sacre ». Elle souhaite ainsi faire dialoguer la violence présente dans la partition de Stravinsky avec un regard critique sur les abus menés par l’industrie alimentaire qui traitent les animaux destinés à la consommation comme des objets, pur et simplement. Manipulations et lancés de poulets feront partie d'une composition chorégraphique où les danseurs incarnent les employés à la chaîne d'une usine à viande, mais aussi les machines elles-­‐mêmes, voir les gallinacés qu'ils décortiquent….histoire de réduire les frais de production... "L'adoration de la terre", qui correspond à la première partie de la partition de Stravinsky, devient ici « la marchandisation de la mort » : poussins broyés à la naissance, poules qui n'ont aucun espace vital, privées de lumière du jour dès leur naissance, bourrées d'hormones et d'antibiotiques, nourries aux farines animales provenant des excréments d’autres poules…Les fermes d’élevage industriels ressemblent aujourd’hui à des camps de concentration pour animaux. Il ne s’agit plus d’ailleurs d’élevage d’animaux, mais de production de viande au plus bas prix possible. Dans cette première partie, la gestuelle des danseurs sera minimale et précise et s'inspirera directement des machines industrielles qui opèrent toute la chaîne de fabrication d'un poulet de consommation, de son abattage à l'emballage. Incarnées par des "danseurs-­‐machines", ceux-­‐ci orchestreront un grand ballet de viandes pendues, roulantes ou volantes. Efficacité et endurance sont les mots d'ordre de ce ballet, où tout faux pas peut mettre en péril le reste du groupe. La deuxième partie de la pièce correspond au « Sacrifice » dans la partition de Stravinsky et se focalisera sur « l’animalisation » de la chair humaine, par le rapprochement fait entre l'anatomie d'un corps humain et celui d’un animal, mais aussi par une gestuelle sauvage et convulsive, proche de celle des animaux agonisants. La chair exposée des danseurs, mi-­‐animaux, mi-­‐humains, renverra ainsi à celle des milliers d’animaux sacrifiés quotidiennement sur l’autel du profit et de la rentabilité. Le spectateur sera plongé dans un dispositif alternant images projetées et chorégraphie, privilégiant une proximité avec les interprètes, n’accentuant pas l’aspect grandiose et spectaculaire de cette œuvre mais l’invitant au contraire à observer des gestes fonctionnels, banales, répétitifs ainsi que des détails : la chair qui roule, qui cogne, qui frémit sous les vibrations de la musique, des manipulations. La chair est d'ailleurs un élément important de ce projet, qu’elle soit animale ou humaine, car elle nous confronte à notre matérialité, notre finitude et nous rapproche des animaux que nous consommons puisque nous sommes tous faits de chair et d’os, d’un cerveau, d’un cœur… Ainsi, Mas-­‐Sacre, entre performance et spectacle de danse, explore et s’approprie le grand classique de Stravinsky en confrontant ce dont nous sommes fait -­‐-­‐ notre propre chair, notre corps -­‐-­‐ avec ce qui nous fait et nous entoure -­‐-­‐ ce que nous mangeons, ce que nous consommons. CONCLUSION Revisiter le Sacre du printemps est à la fois effrayant et stimulant : effrayant par le poids de sa propre histoire et par le nombre incroyable de versions existantes, crées notamment par de grands chorégraphes tels que Béjart ou Pina Bausch. Stimulant par l'appel presqu’irrésistible que la musique porte encore aujourd'hui. L’enjeu de ce projet est de proposer une lecture contemporaine et «désacralisée» de cette œuvre essentielle du répertoire de la danse. Cette désacralisation s’opère surtout par le biais d’une re-­‐contextualisation de la pièce originale et d’une approche iconoclaste de l’idée de répertoire et de rituel. Le projet souhaite aussi soulever le débat, déjà entamée dans la société depuis quelques années, autour de la production intensive et la consommation excessive de viande, et poser la question : la viande animale est-­‐elle vraiment un objet de consommation comme un autre ? EQUIPE ARTISTIQUE PENDANT LA CREATION : Elle sera composée d’ 1 chorégraphe, 5 danseurs, 1 vidéaste , 1 technicien lumières/son/ vidéo, 1 musicien (pour l’analyse musicale). EQUIPE EN TOURNEE : 5 danseurs, 1 chorégraphe, 1 technicien (prix de cession sur demande, divers formules possibles selon le nombre de représentations). Porteuse du projet : MARIA CLARA VILLA LOBOS / COMPAGNIE XL PRODUCTION Maria Clara Villa Lobos (MCVL) est née à Brasilia en 1972. Après ses études en danse à Berlin et à P.A.R.T.S à Bruxelles, elle travaille avec différents chorégraphes tels que Rui Horta, David Hernandez, Willi Dorner, Christine De Smedt et Les Ballets C. de la B., Sasha Waltz et Thomas Lehmen avant de se lancer dans sa propre création chorégraphique. Dès 1998, elle crée de courtes formes telles que Home sweet home et Trio. En 2000 MCVL fonde sa compagnie, XL Production, et se lance dans une série de spectacles qui ont pour thématique la société de consommation et ses dérives. Elle crée différentes pièces chorégraphiques et théâtrales dont XL, Because size does matter (2000) créée dans le cadre de Bruxelles 2000, XS (2002) en collaboration avec la maison de production anversoise Villanella, M, une pièce moyenne (2003), XXL (2005), Super ! (2007) en co-­‐production avec Charleroi-­‐danses. Depuis 2000 également, elle collabore régulièrement avec le « Bal Moderne ». En 2009, elle crée le solo Head On qui inspirera par la suite Têtes à Têtes, duo chorégraphique pour enfants à partir de 3 ans présenté aux Rencontres de Huy 2011. Depuis septembre 2012 et pour 3 ans, elle est artiste en résidence au Théâtre Les Tanneurs (Bruxelles / Belgique). Dans ce cadre elle présente deux succès de la compagnie XL, Because size does matter et M, une pièce moyenne et créera sa nouvelle création, Mas-­‐Sacre, autour du Sacre du Printemps en février 2014. Danseurs : Vittoria di Ferrarri travaille régulièrement avec Jan Fabre/ Troubleyn, Larbi Cherkaoui/ Eastman, Akram Khan… Coral Ortega a travaillé avec la compagnie madrilène 10&10 Danza et avec Olga Mesa, Joanne Leighton, Ted Stoffer parmi beaucoup d’autres. Elle développe son propre travail également. Denis Robert travaille actuellement avec la Cie Michèle Anne-­‐
De Mey et MC Villa Lobos, a travcaillé avec la Cie Félicette Chazerand, Gens d’Uterpan, Alain Buffard, Martine Pisani, parmi d’autres… Barthélémy Manias-­‐Valmont a travaillé avec la Cie Michèle Noiret et Thierry Niang entre autres. Il collabore avec MCVL depuis 2009 et joue dans le spectacle jeune public « Têtes à Têtes » créé par MCVL, actuellement en tournée. Alberto Velasco est comédien et danseur hors normes. Il collabore avec « La Pazera teatro », ainsi qu’avec divers chorégraphes. Il travaille également pour la télévision en tant que comédien et développe son propre travail théâtral. Vidéaste : Lucas Racasse (www.lucasracasse.com) Analyse musicale et rythme: MICHEL DEBRULLE (www.collectifdulion.com) Lumières / son : à définir PARTENAIRES DU PROJET Théâtre Les Tanneurs, Théâtre de la Place de Liège et Grand Studio, avec l’aide du Ministère de la Culture, Service de la Danse CALENDRIER DE CREATION (EN COURS) • Du 02 au 12 Avril 2013 au Grand Studio : Auditions et définition de la distribution + première étape de recherche • Du 02 au 19 septembre 2013 au Grand Studio : Première étape de création • Entre décembre 2013 et janvier 2014 : 2ème période de répétitions – durée et lieu à définir • Du 10 au 15 février 2014 : finalisation, création des lumières et première belge dans le cadre du Festival Pays de Danses (Théâtre de la Place de Liège) , le 12 février 2014 à Huy. • Du 18 au 24 février 2014 : Répétitions au Théâtre Les Tanneurs. • Du 25 février au 1er mars 2014 : Représentations au Théâtre Les Tanneurs. . Pour finaliser le budget de création, nous recherchons actuellement encore 6,000 € en apport de co-­‐production ou pré-­‐achats. Pour toute information complémentaire : Flavia Ceglie ou Maria Clara Villa Lobos [email protected] www.mc-­‐villalobos.com 
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