Lycée Galilée Gennevilliers Le dipôle R, L série chap. 2 Jallu Laurent I. Le solénoïde .................................................................................................................... 2 Présentation ................................................................................................................. 2 Auto induction ............................................................................................................. 3 Tension aux bornes du solénoïde ............................................................................. 3 Symbole ................................................................................................................... 3 II. Le dipôle R, L série ...................................................................................................... 4 L’échelon de tension .................................................................................................... 4 Interprétation microscopique ................................................................................... 5 Étude théorique ............................................................................................................ 6 Solution algébrique. ....................................................................................................... 6 Solution numérique Méthode D’Euler............................................................................ 8 Remarques .................................................................................................................. 9 III. Constante de temps du dipôle R, L série .................................................................. 10 Annexe Énergie du solénoïde ....................................................................................... 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques Le dipôle R, L série I. Le solénoïde Présentation uAB = uR + en éloignement uL (en V) 0,4 uAB = uR = R i > 0 i positive Attraction magnétique sans déplacement 1 t (en s) en approche 0 u =u =Ri <0 AB R i négative Répulsion magnétique déplacement rapide déplacement lent en approche uAB (en V) 0,4 uAB = uR = R i > 0 i positive Répulsion magnétique sans déplacement 1 t (en s) en éloignement 0 uAB = uR = R i < 0 CHAP II 2 / 11 i négative Attraction magnétique TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques Il apparaît aux bornes du solénoïde « une tension induite uAB», qui génère « un courant induit i » lorsque le circuit est fermé. Ce courant i, par le champ magnétique B qu’il crée au sein même du solénoïde, s’oppose aux variations du champ B ' de l’aimant droit lors de son déplacement. Le solénoïde est le siège d’un phénomène qui vérifie la « Loi de Lenz : Le sens du courant d’induction est toujours tel que le champ magnétique qu’il crée diminue les variations du champ magnétique qui ont produit ce courant d’induction ». C’est « l’induction magnétique ». Auto induction Lorsque le solénoide est traversé par un courant i que l’on installe par un générateur, il N crée son propre champ magétique : par exemple, B = i , perméabilité magnétique du milieu avec = 4π × 10–7 S.I. celle du vide, N nombre de spires et la longeur du 0 solénoïde « infiniment long ». Si ce champ B varie avec i, alors le solénoïde est le siège d’une « auto induction » qui tente de s’opposer à ses propres variations imposées de i. À ses bornes apparaît une « force électromotrice d’autoinduction f. e. m. e » d’autant plus grande que les variations de i sont rapides (confère courbes ci-dessus) : (en H, le Henry) (en V) L= di e=–L dt μ N2 S (en A) 2 S section du solénoïde en m . (en s) L, « inductance du solénoïde », mesure sa capacité à s’auto induire (capacité de réaction face aux variations institutionnelles). C’est une caractéristique du solénoïde avec sa résistance « r ». A P Tension aux bornes du solénoïde Elle est donc somme des deux facteurs résistifs et inductif au sein du solénoïde. i - dans la convention récepteur, le facteur résistif : ri, - dans la convention générateur, le facteur inductif : e. (L, r) e di uAB = ri – e = ri + L = uL dt + - uAB G. B. F. Symbole si le solénoïde est « idéal ou pur » (r = 0 Ω) seul le terme inductil intervient. i Équivalent i ri uL (L, r) L uL ex : L = 1 H, r = 10 Ω. L = 1100 mH, r = 4 Ω. B CHAP II N 3 / 11 r TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques II. Le dipôle R, L série R Comme lors du dipôle R, C on constate un retard à l’allumage de la lampe. L’évolution temporelle du dipôle R, L série doit présenter quelques similitudes avec le dipôle R, C série. La lampe est là encore remplacée par cette résistance R. + (L, r) + (L, r) L’échelon de tension P + A + uR R 5V YII uR = R i di uL = ri + L dt GBF uGBF = E YI uGBF uL (L, r) avec E = 0 ou 5 V uGBF = uPN = uAC = uR + uL N C La tension uR en , image à R près du courant i circulant dans le circuit, est continûment positive. Retard à l’extinction de la tension uL par rapport aux basculements du générateur uGBF en . L’intensité traversant le dipôle suit les variations de tension imposées par le générateur mais avec une certaine « lenteur ». La tension aux bornes du solénoïde présente cette même « lenteur » en plus du saut de discontinuité lorsqu’elle change de signe. Au bout d’un certain temps elle s’annule, hors les basculements du générateur. CHAP II 4 / 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques Interprétation microscopique La tension u en , est comme i dont elle est l’image, continue et positive. Contrairement R au dipôle R, C aucun point de discontinuité n’est présent dans le circuit pour interrompre le sens du courant i imposé par le générateur uGBF en . Elle suit avec « retard » l’évolution de celui-ci, non nulle lorsqu’il génère (uGBF = 5 V) et nulle lorsqu’il s’efface (uGBF = 0 V). - Lorsque la tension uGBF en du générateur installe le courant i sous une différence de potentiels constante de 5 V (parties gauche des oscilloscopes), la tension uL est brusquement positive et s’annule. Le solénoïde a réagit en s’opposant au champ magnétique qu’il crée. Cette auto-induction dure tant que i di di varie ( ≠ 0). La f. e. m. e = – L qu’il génère, est négative. Ce dt dt comportement générateur s’oppose au GBF et en ralentit l’établissement du courant. + P A P uL > 0 + uR R+ r 5V E i A + uR= E R+r 5V E u L L N Auto-induction du solénoïde + C i>0 N i C Après installation du courant i, l’effet inductif du solénoïde est terminé. Celui-ci n’est présent dans le circuit que sous son aspect résistif « r » additionné à la résistance R. Si le solénoïde est pur (r = 0 Ω) la tension uL est alors nulle (cas de l’étude). Le générateur bascule de 0 à 5 V et tente d’établir le courant i positif. Cette brusque variation di auto induit un contre courant qui finit par s’éteindre lorsque i est enfin installée (i constant). Les évolutions temporelles du courant i, de la tension uR traduisent celle du Sinon R et r se partagent la tension E E solénoïde uL. du générateur et i = est non R +r nulle. - Lorsque la tension uGBF en du générateur bascule à O V (parties droites des oscilloscopes) il s’efface en provoquant de nouveau une brusque variation du courant i. di de nouveau non nulle, le solénoïde reparaît par son induction qui s’oppose désormais à cette variation de son champ magnétique. La f. e. m. CHAP II 5 / 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques nouvelle e alors positive, tente d’impulser un courant en concordance avec le générateur qui s’éteint. L’extinction du courant i s’en trouve ralentie. + P A + P A uL < 0 uR= E R+r Auto-induction du solénoïde uL L i>0 N N C C i La disparition nouvelle du générateur provoque une auto induction du solénoïde puisque di <0 (le courant i s’éteint). Le solénoïde est un générateur éphémère qui induit un courant de même sens que i. Il en ralentit sa disparition. À la fin, plus aucun courant ne circule dans le circuit. La résistance R, le solénoïde (L, r) ont comme le générateur, « disparus » avec le retard lié à l’auto induction. Toutes les tensions sont ainsi nulles. Étude théorique + P A u PN + uGBF GBF Or B u L (L, r) N C À tout instant CHAP II E=L di + (R+ r) i. dt Solution algébrique AC AB BC uGBF = uR + uL uR R =u =u +u L di uL = ri + L dt di Donc uGBF = R i + ri + L dt Comme uGBF = E, uR = R i et - Équation différentielle du 1er ordre en i (t) ; - Évolution temporelle du courant i (t). Avec E = constante (5 V ou O V). di + (R+ r) i = E ou dt 6 / 11 di (R + r) i – E + = 0. dt L TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques À l’établissement du courant : E = 5 V, i(0) = 0 A. Par ailleurs, y = i – i – . (R + r ) t – L =ke or i(0) – E (R + r) E (R + r) E E =k à t = 0 s, donc k = – (R + r) (R + r ) Et – E i= (1 – e (R + r ) (R + r ) t L ) u (en V) Évolution des grandeurs électriques à l’établissement du courant 5 – RE uR = R i = (1 – e (R + r ) di uL = ri + L dt (R + r ) t L ) (R + r ) t (R + r ) t – L L )+ E e – RE uL = (e (R + r) (R + r ) t r L + ) R – E et y = i . (R + r) (R + r ) t L or i(0) = k à t = 0 s, donc k = – E i= e (R + r ) (R + r ) t L – rE di uL = ri + L = e dt (R + r) CHAP II t (en ms) 1 À l’extinction du courant : E = 0 V, i(0) = i =ke R = 1 × 103 Ω L = 1 H, r= 0 Ω E=5V 0 E = uR + uL – rE uL = (1 – e (R + r) t E et (R + r) – RE uR = R i = e (R + r ) (R + r ) t L (R + r ) t (R + r ) t (R + r ) t – – R E L L L – Ee = – e (R + r) 7 / 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques u (en V) 5 Évolution des grandeurs électriques à l’extinction du courant t 0 = uR + uL 0 t (en ms) 1 R = 1 × 103 Ω L = 1 H, r = 0 Ω E=0V Solution numérique L Méthode D’Euler i + (R+ r) i = E t Δ i(t + Δt) = – ( i (t + Δt) = i (t) + Δ i(t) avec Δ i(t) = – ( (R + r) i(t + t ) – E )Δt L et i(t) État du courant i(t + Δt) à l’instant t + Δt. Avec CHAP II i (R + r) i – E + = 0. L t ou i (0) = 0 et E i (0) = et (R + r ) (R + r) i(t ) – E )Δt L État du courant i(t) à l’instant t. « pas » Δt E=5V à l’établissement, E=0V à l’extinction. 8 / 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques Établissement du courant État 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 t en s uL(t) en V 0,00E+00 5,00E+00 1,00E-04 4,50E+00 2,00E-04 4,05E+00 3,00E-04 3,65E+00 4,00E-04 3,28E+00 u (en V) 5,00E-04 2,95E+00 uR(t) en V 0,00E+00 5,00E-01 9,50E-01 1,36E+00 1,72E+00 2,05E+00 2,66E+00 2,34E+00 2,39E+00 2,61E+00 2,15E+00 2,85E+00 1,94E+00 3,06E+00 1,74E+00 3,26E+00 1,57E+00 3,43E+00 1,41E+00 3,59E+00 1,27E+00 3,73E+00 2 1,14E+00 3,86E+00 1,03E+00 3,97E+00 Dipôle R, L série soumis à échelon de tension : Méthode d’Euler (*) 6,00E-04 5 7,00E-04 8,00E-04 9,00E-04 1,00E-03 1,10E-03 1,20E-03 1,30E-03 0 1,40E-03 1,50E-03 Extinction du courant uL(t) en V uR(t) en V -5,00E+00 5,00E+00 -4,50E+00 4,50E+00 -4,05E+00 4,05E+00 -3,65E+00 3,65E+00 -3,28E+00 3,28E+00 -2,95E+00 2,95E+00 -2,66E+00R = 12,66E+00 × 103 Ω -2,39E+00L = 1 2,39E+00 H, r = 0 Ω E = 5 V, et 0 V -2,15E+00 2,15E+00 -1,94E+00Δt = 11,94E+00 × 10– 4 s -1,74E+00 1,74E+00 -1,57E+00 1,57E+00 -1,41E+00 1,41E+00t (en ms) -1,27E+00 1,27E+00 -1,14E+00 1,14E+00 -1,03E+00 1,03E+00 Courbes d’Euler, + Courbes algébriques. (*) Les courbes de uR = R i et de uL sont volontairement représentées conformément au tableau de valeurs. Les colonnes Δi et ΔuL ne sont pas présentes pour plus de clarté, mais nécessaires aux calculs. Remarques Là encore c’est l’évolution de i(t) qui fait l’objet de l’étude théorique. On peut également travailler à partir de uR(t), voire uL(t). uGBF = u R + u L E=u +u R du CHAP II R = – du E=L di + (R+ r) i. dt u E= L L (R r ) L duL (R + r) E= + u L. R R dt R 9 / 11 R =Ri L du R (R + r) + u R. R dt R TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques Comme dans le cas du dipôle R, C les solutions algébriques ne sont pas à retenir mais peuvent faire l’objet d’une vérification. ex : (R+ r) t – RE L du R (R+ r) L ) « uR = (1 – e est solution de E= + u R ». (R+ r) R R dt – R = RE e dt L du uR = – Ee (R+ r) t L RE (1 – e (R+ r) – × L R × (R+ r) R + (R+ r) t L ) (R+ r) t (R+ r) t – L + E (1 – e L ) = E. L’équation est vérifiée ! III. Constante de temps du dipôle R, L série Les évolutions temporelles des grandeurs électriques en dipôles R, L série sont semblables à celles du dipôle R, C série. Elles font apparaître également ces deux régimes, « transitoire » des grandeurs qui varient, et « permanent » lorsqu’elles sont constantes. Seul le régime τ transitoire nécessite une évaluation de sa durée : C’est le rôle de la « constante de temps ». La physique de l’établissement ou de l’extinction du courant au sein du dipôle étant la même, cette constante de temps τ est caractéristique des éléments du dipôle, non de son état de τ fonctionnement. Le régime transitoire dure environ 5 . τ τ La détermination de est possible graphiquement. À , Les grandeurs sont à 63 % du final en établissement de courant, à 37 % en extinction. C’est également l’abscisse de l’intersection du régime permanent et de la tangente à l’origine du signal. u (en V) Régime transitoire 5 Régime permanent 63 % 37 % 0 τ τ 2 Régime transitoire Régime permanent Constante de temps du dipôle R, L série CHAP II t (en ms) R = 1 × 103 Ω L = 1 H, r = 0 Ω E = 5 V, et 0 V τ=1ms 10 / 11 TS 2008-2009 Jallu L. Le dipôle R, L série Évolution temporelle des systèmes électriques En supposant le solénoïde idéal (r = 0 Ω), il n’agit par auto induction que lors du régime transitoire, au cours duquel sa tension uL subitement non nulle, va finalement s’annuler. Cette tension uL a un signe qui dépend du comportement du GBF en créant « un contre pouvoir ». Elle est positive en extinction et négative à l’établissement. Si le solénoïde n’est pas idéal, son comportement en régime permanent est comparable à celui de la résistance R. Quant à cette résistance R, sa tension uR est « au régime transitoire près » celle du générateur puisque alors le solénoïde n’agit plus. Elle partage ou non cette tension uGBF=E avec la résistance r éventuelle du solénoïde. (en s) (en H) L On peut également calculer à partir des caractéristiques du dipôle : = R (en Ω) τ τ Ce rapport est un temps et ne dépend que des caractéristiques électriques du dipôle. Il est possible de mener une analyse dimensionnelle à partir de l’une des équations différentielles di i di R di i dt = par exemple : + i= + =0 + =T ou dt dt dt L L i u dt L [ ]= = = = T. R R u di τ Annexe Énergie du solénoïde à un instant t, l’énergie électrique aux bornes du solénoïde est : t t di Li 2 Li(t)2 Li(0)2 E = P dt = u i dt = L i dt = L i di = = – L L dt 2 2 2C 0 0 0 0 0 avec P la puissance électrique du solénoïde idéal. t t t Au terme du régime transitoire d’établissement du courant, i(0) = 0 et i(t) = E , l’énergie R+r Li(t)2 LE 2 . = L 2 2 2(R + r) E Au terme du régime transitoire d’extinction du courant, i(0) = et i(t) =0, l’énergie R+r Li(0)2 LE 2 magnétique libérée par le solénoïde est E . – = – L 2 2(R + r)2 magnétique emmagasinée par le solénoïde est E À un instant quelconque : E (t) = L CHAP II Li(t) 2 . 2 11 / 11