232 V. RADLKOFER. —- DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON du sac, et surtout à la brièveté du canal micropylaire, qui paraît plus court ici qite dans aucune autre Rhinanfhacée. • Le sac embryonnaire s'accroît en même temps que l'ovule tout entier et que l'embryon lui-même. Sa pointe s'allonge en une espèce de col semblable au goulot d'une bouteille, et dont la légère courbure ne passe jamais de la forme d'un angle obtus à celle d'un angle aigu, Â cet état de développement, sa moitié inférieure a complètement refoulé le nucelle ; elle s'est élargie en une sorte deventre, dès l'instant où l'endosperme a commencé à s'y former. Bientôt, à son extrémité inférieure, se développe un prolongement en caecum qui se dirige vers le raphé, et finit par s'y engager plus ou moins. 11 en est autrement à la partie supérieure, où., contrairement à ce qui se voit dans le Lathrœa, le Pedicularis et même Y Euphrasia officinalis, qui est si voisin de YE. odontiles, il ne se développe aucun cœeum proprement dit. On sait effectivement que, chez ces plantes, un prolongement ou appendice en cul-de-sac se forme sur le col rétréci de cette partie du sac embryonnaire, et au-dessus du point où commence l'endosperme. Dans YEuphrasia odontites, on n'observe au lieu de caecum qu'une simple protubérance en forme de goître, et qui regarde le raphé. Au-dessous de ce rudiment, le col du sac embryonnaire se rétrécit encore et reste libre du tégument de l'ovule, dont la partie ventrue du même organe se détache avec une égale facilité. M. Tulasne a signalé la difficulté que l'on éprouve, dans cette dissection, à conserver intact le sac embryonnaire ; cette difficulté provient, sans doute, de ce qu'après le développement de l'endosperme il se rompt dans sa partie rélrécie, mais rien n'empêche d'extraire le col seul et sans altération du tégument qui l'entoure. C'est à un concours de circonstances favorables, ainsi qu'à un de ces hasards heureux dont je parlais plus haut, que je dois le succès de plusieurs de mes préparations. Une d'elles a conservé, adhérent à la partie supérieure du sac embryonnaire, un fragment de boyau pollinique long de 27 millimètres. C'est à elle que j ' a t tribue la portée probante que M. Schacht a revendiquée pour la préparation de M. Deecke; seulement elle me paraît démontrer précisément le contraire de ce que M. Schacht a allégué. Le tube