SUR LE SAC EMBRYONNAIRE. 295 témoins survivants d'une ancienne organisation, elles n'existent plus dans les Dicotylées supérieures. Toutes les fois que Hofmeister parle d'une vésicule antipode unique, il a vu une cellule anticline, cellule qui résulte de la transformation directe, sans division d'une cellule-mère spéciale arrêtée dans son développement, et'qui, par conséquent, d'une génération supérieure à celle des antipodes, ne saurait être comparée à celle-ci. Hofmeister parle quelquefois d'antipodes disposées en une file et remplissant exactement un prolongement cylindrique chalazien du sac embryonnaire. C'est ici encore une file de cellules anticlines. D'autres fois au contraire, dans les Gamopétales, les cloisons des anticlines ont complètement échappé aux observateurs qui considèrent comme l'indice des antipodes, de petites masses troubles de plasma qu'ils ont vues dans l'extrémité chalazienne du sac. On voit qu'il est absolument indispensable, sous peine d'une regrettable confusion, de fixer et de délimiter, comme je l'ai fait, la signification du terme antipode. L'appareil antipode consiste toujours en trois vésicules ordinairement égales, situées en triangle dans un même plan horizontal (1), au fond du sac embryonnaire dans les plantes à deux cellules-mères spéciales (Renonculacées, etc.), et sur la cloison supérieure de l'anticline dans les autres plantes (Monocotylées albuminées, etc.). Il peut arriver que l'une ou l'autre de ces vésicules reste en retard sur les autres (pl. 44, fig. 42), ou même qu'elle disparaisse, l'ait que j'ai observé une seule fois dans le Crocus : toutes les fois que le nombre trois n'est pas complet, il y a eu avortement. Jamais il n'y a primitivement une seule ou deux vésicules antipodes. (1) Sauf quelques exceptions, à deux cellules-mères spéciales, comme quelques Renonculacées (pl. 16, fig. 9, il et 12) où l'extrémité inférieure rétrécie du sac embryonnaire, est occupée par une vésicule antipode, tandis que les deux autres sont placées sur celle-ci, . . ... . .' -