comme nous qu`il n`y a jamais là qu`une ouverture apparente, et que

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ÉTUDES
D'ËMBRYOGÉNIE -VÉGÉTALE.
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comme nous qu'il n'y a jamais là qu'une ouverture apparente, et
que le tube suspenseur, à quelque âge qu'on l'observe, est toujours,
ainsi que la vésicule embryonnaire dont il n'est que la prolation,
entièrement clos à sa base par la membrane du sac qui le porte.
C'est d'ailleurs ici le cas de rappeler qu'avant,la publication de
notre premier travail en 1849, il régnait encore, malgré toutes les
recherches des embryologisles, beaucoup d'incertitude sur les
véritables relations de l'embryon avec le sac utérin, incertitudes
formellement exprimées dans les dernières lignes du célèbre
mémoire d'Encllicher, traduit jadis dans ce recueil (2 sér., t. X I ,
pp. 298-308); il faudra savoir, disait cet illustre savant, «si et dans
quel cas l'ovule végétal (grain de pollen ou fil pollinique), parvenu
dans l'utricule (ovule, utérus), contracte une liaison placentaire
avec ses parois intérieures, et se met avec lui dans une réciprocité
d'action organique » (vol. cité, p. 308). M M . Schacht et-Deecke
nous sont venus en aide pour montrer, que l'embryon est, dès son
origine, de quelque manière qu'on la conçoive, en union intime
avec lesacembryofère.
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L'opinion précitée de MM. Schacht et Deecke sur la nature du
disque embryophore conduit à examiner quelles relations s'établissent réellement entre le fil pollinique et le sac embryonnaire.
M. Schleiden supposait que, dans tous les cas, la membrane de ce
dernier était refoulée par le filament, et qu'elle l'enveloppait comme
une sorte de manchon, en se moulant sur lui, pour être ensuite
résorbée sans doute, et disparaître peu à peu (1). MM. Gelesnoff
et Schacht ont cru que les choses ne se passaient pas constamment
ainsi, que le plus souvent même le fil pollinique perçait réellement
lé sac embryonnaire, et pénétrait dans sa cavité sans lui emprunter
aucune enveloppe plus ou moins passagère (2). Cette dernière opinion était celle de MM. Wydler etPh. de Martius. C'est la foi des
pollinistes Jes plus décidés ; aujourd'hui MM. Schacht et Deecke
déclarent ouvertement la professer (voy. le tome précédent de ce
recueil, p. 188 ; la Flora pour 1855, p. 449 et suiv.; et la Bot.
(1) Voyez les N. act. Acad. nat. çurios., t, X I X , p. i, p. 38, §§ 17-19.
. (2). Voyez Schacht, Entsteh. des Ernbr., p. 1Q6, et Gelesnoff, dans.la Bol.
Zeit., t. I (4 843), p. 841.
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