THÉÂTRE DU JORAT une scène à la campagne Mézières / VD DOSSIER DE PRESSE Contact: Michel Caspary, Directeur [email protected] T 021 903 07 43 www.theatredujorat.ch NC E RT O C | E U Q | CIR C H A NSON Z E R B I V U MOU R H | E S N A |D T H É ÂT R E | 4 SAISON 201 Bilan de la saison 2013 2 La saison 2014 3 La Grange sublime : entre tradition et modernité (de 1908 à 2014) 42 Dossier de presse 2014 Page 1 Bilan de la saison 2013 En chiffres : • • • • • 1’085 abonnés (contre 1'435 en 2012 et 1155 en 2011). Nous avons vendu plus d’abonnements plein tarif qu’AVS, ce qui est une nouvelle réjouissante concernant le rajeunissement du public. 25’703 entrées, soit 74% de fréquentation (contre 75% en 2012). 8’443 billets vendus sur notre billetterie en ligne, soit 52% des billets individuels (hors abonnement) vendus. Elle est à l'origine de 40% de notre chiffre d'affaire billetterie annuel. 3’676 nouveaux clients (10'440 places). Une fois de plus, les concerts chanson (Stephan Eicher, Raphaël Gualazzi et Michael Gregorio) ont attiré un nouveau public. 1’686 billets jeunes (-26 ans) La Saison 2013 était composée de 15 productions. Dont la création mondiale, le 23 mai, du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, milonga, avec une quinzaine de danseurs et musiciens argentins. Une coproduction avec Sadler’s Wells (Londres) et le Théâtre Vidy-Lausanne. La première anglaise a eu lieu le 6 novembre à Londres, avant une grande tournée qui passe également par Paris. A noter le grand succès de Marie-Thérèse Porchet, pour la première fois sur la scène du Théâtre du Jorat en vingt ans de carrière. Celui qui l’incarne reviendra en 2014 au même endroit pour la création de son premier spectacle sous son nom : Joseph Gorgoni. Parmi les autres temps forts, les concerts de Michel Jonasz, Raphaël Gualazzi, Stephan Eicher, Thierry Romanens (et ses cinq invités, dont Kent et Yves Jamait) ou encore Michael Gregorio, lequel a fait particulièrement vibrer, pour ne pas dire trembler, l’ancestrale Grange sublime ! Dans un tout autre registre, le spectacle Haïm, mêlant théâtre et musique, et basé sur l’histoire vraie d’un violoniste en Pologne lors de la Seconde Guerre mondiale, a bouleversé les spectateurs. Autres bonheurs de théâtre : Le Jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux, par la Comédie-Française, et Monsieur chasse!, de Feydeau, dans une mise en scène du Neuchâtelois Robert Sandoz. Enfin, en musique classique, après une nouvelle version du Roi David (qui fut créé au Jorat en 1921), a permis au Chœur Pro Arte, dirigé par Pascal Mayer, de donner la pleine mesure de son talent, avant que le jeune orchestre Il Pomo d’Oro n’éblouisse dans un gala autour de Vivaldi et Haendel, accompagné par deux solistes d’exception, Topi Lehtipuu et Sandrine Piau. Michel Caspary Directeur Dossier de presse 2014 Page 2 La saison 2014 en un clin d’œil RÉSUME SAISON 2014 Nombre de spectacles 19 confirmés Genres Théâtre – danse – humour – concerts – chanson - cirque Nombre de représentations Au minimum 36 représentations Durée de la saison 6 mois Période Avril – octobre Partenariats institutionnels Collaboration avec l’Opéra de Lausanne, Le Théâtre du Grütli, Béjart Ballet Lausanne, Chœur des XVI, Théâtre de Carouge, La Camerata de Lausanne, Ballet de Zurich, Cie Alias Dossier de presse 2014 Page 3 23 avril 24 avril 25 avril THÉÂTRE UNE COMÉDIE MACABRE ET DÉLICIEUSE Quel bonheur de retrouver l’équipe du Théâtre de Carouge, après une lumineuse Ecole des femmes, de Molière, en automne 2011, avec Gilles Privat dans le rôle d’Arnolphe. Il revient à la Grange sublime dans la peau d’Argan, malade imaginaire et tyrannique. On imagine le régal ! Le comédien et ses partenaires sont dirigés par Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge et chef de troupe charismatique, dont le talent est de trouver une alchimie permanente entre le poids de la réflexion et la légèreté du jeu. Le Théâtre du Jorat est aussi fier d’accueillir avec ce spectacle le dernier décor de Jean-Marc Stehlé, inoubliable Merlin l’enchanteur de la scénographie européenne, qui s’en allé cet été retrouver au paradis l’un de ses vieux complices, le metteur en scène Benno Besson. La vie et la mort sont au coeur du Malade imaginaire, comédie macabre et délicieuse, « où le rire et la fable tiennent à distance le réel ». La grande Faucheuse s’est quand même invitée pour de vrai dans les poumons de Molière: en 1673, l’auteur et comédien s’évanouit lors de la quatrième représentation, dès le rideau tombé, et ne se réveillera plus. Dans la pièce, Argan a peur de mourir, sa seconde épouse meurt d’envie qu’il trépasse pour de bon, et sa fille, qui veut épouser l’amant de son choix mais que son père promet à un autre, menace de mourir… d’aimer. Les sentiments les plus doux sont parfois les plus douloureux. Dossier de presse 2014 MISE EN SCÈNE JEAN LIERMIER ASSISTANTE MISE EN SCÈNE ALEXANDRA THYS SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES JEAN-MARC STEHLÉ, CATHERINE RANKL LUMIÈRES JEAN-PHILIPPE ROY UNIVERS SONORE JEAN FARAVEL AVEC MADELEINE ASSAS, TOINETTE PIERRE-ANTOINE DUBEY, CLÉANTE PHILIPPE GOUIN, THOMAS DIAFOIRUS SABRINA MARTIN, BÉLINE PHILIPPE MATHEY, MONSIEUR DIAFOIRUS JACQUES MICHEL, BÉRALDE GILLES PRIVAT, ARGAN MARIE RUCHAT, ANGÉLIQUE Page 4 NOTE D’INTENTION Assis dans un fauteuil, Argan fait des comptes d’apothicaire. Il passe en revue ses ordonnances, ses médecines et autres lavements. La pièce s’ouvre donc, comme souvent chez Molière, en plein milieu d’une action, au cours d’une vie. Ses proches viennent à sa rencontre et nous renvoient peu à peu l’image d’un hypocondriaque tyrannisant son entourage, et se laissant aveugler par des bonimenteurs. Une comédie de haut vol, faisant la critique de la médecine. Et pourtant. C’est une pièce où la mort rôde sans partage. Elle s’est glissée sous la peau de l’auteur et s'est logée dans ses poumons (Molière s’évanouit lors de la quatrième représentation, dès le rideau tombé, et ne se réveillera pas). Elle est, dans la bouche des jeunes amants, une menace de suicide (on veut mourir d’aimer). Elle est simulacre quand Argan contrefait le mort devant sa fille et sa femme. Et de la fiction jaillira la vérité. Une comédie macabre, où le rire et la fable tiennent à distance le réel. C’est alors que le carnaval entre en scène. La servante devient médecin, le prétendant, professeur de musique, le père, le mort, la mère aimante, la marâtre. L’ordre des choses est renversé et l’espace d’un instant le théâtre sert de révélateur en mettant en lumière le véritable amour et la terrible réalité. Molière mourant écrit sur la maladie. Il écrit sur la vie. Et joue des faux-semblants dans une construction vertigineuse où Molière – Argan crache ses poumons sur scène tout en souriant, se paie le luxe de questionner son legs et s'invective dans un moment comique d’une effroyable cruauté : « Par la mort, nom de diable, … je lui dirais (à ce Molière) crève, crève. ». Delphine de Stoutz, dramaturge Dossier de presse 2014 Page 5 30 avril FUSION LUDIQUE ENTRE NATURE ET MONDES VIRTUELS La Compagnie Lumen a été fondée à Lausanne il y a 12 ans. Menée depuis ses débuts par Nicolas Hesslein, elle est composée d’artistes issus du monde de la danse, du cirque, du multimédia et de la musique. A son actif, une quinzaine de courtes et moyennes performances qui ont été présentées dans plus de vingt pays, de France au Japon, en passant par les Etats-Unis ou la Corée du Sud. Sa première création longue durée, Evolution, a été présentée en 2009 au Théâtre de l’Octogone, à Pully. La seconde, Synthesis, présentée en grande première au Théâtre du Jorat, approfondit sa recherche sur la rencontre entre la projection vidéo et le spectacle vivant ainsi que l’utilisation des lumières LED en tant qu’éléments de décor. Nicolas Hesslein : « Si le monde naturel tend à perdre sa diversité, les images de synthèse offrent des possibilités infinies pour créer des mondes virtuels improbables. Pas de moralisme écologique, mais l’envie de partager une vision esthétique d’un futur digitalisé ». Une création contemporaine à la fois poétique et ludique. DIRECTION ARTISTIQUE NICOLAS HESSLEIN CHORÉGRAPHIE LUCIANA REOLON SCÉNOGRAPHIE NILS MARILLER CRÉATION MUSIQUE DOMINIQUE BETTENS CRÉATION LUMIÈRES MARC BOYER AVEC CHARLIE BARDELOT GAUTIER TRITSCHLER MANUEL GLEYRE MAIA BOGNER-GAL NICOLAS HESSLEIN MONICA MILANESE LUCIANA REOLON Production : Compagnie Lumen ( Lausanne ) et Ville de Lausanne Dossier de presse 2014 Page 6 NOTE D’INTENTION Avec “Synthesis”, nous poursuivons l’exploration de la lumière initiée à travers “Evolution”. Il s’agit d’approfondir notre recherche sur la rencontre entre la projection vidéo et le spectacle vivant ainsi que l’utilisation des lumières LED en tant qu’éléments de décors. La nature se situe au cœur de notre processus de création: si le monde naturel tend actuellement à perdre sa diversité, les images de synthèse offrent des possibilités infinies pour créer des mondes virtuels improbables. Même si la nature représente l’élément central de “Synthesis”, ce spectacle ne sera en aucun cas une morale écologique. Nous restons des optimistes engagés et, il s’agit simplement de partager une vision esthétique d’un futur digitalisé. Pour mener à bien cette aventure, nous avons choisi travailler avec Luciana Reolon qui apportera son savoir en terme de chorégraphie. En outre, l’artiste plasticien Nils Mariller nous rejoint pour créer des décors complètement surréalistes qui feront vivre notre univers. Nils est passé maître dans l’art de créer avec lycras, toiles de parachute, ventilateurs et lumières LED des décors dignes de mangas hallucinés. La création musicale et les lumières seront confiées à deux artistes déjà présents sur “Evolution” pour créer une atmosphère envoûtante: Dominique Bettens (musique) et Marc Boyer (lumières). Au final, notre ambition est d’emmener le spectateur hors des sentiers battus, entre nature et futurisme. L’esthétisme et la poésie sont - et restent- la clé de voûte de nos productions. L’équipe de la Cie Lumen Dossier de presse 2014 Page 7 3 mai DANSE DE LA DANSE POUR TOUS LES SENS Le Théâtre du Jorat s’associe pour la première fois avec Steps, Festival de danse du Pour-cent culturel Migros, qui a lieu tous les deux ans dans toute la Suisse. Et c’est l’une des plus importantes compagnies chorégraphiques de notre pays qui va s’installer dans la Grange sublime lors de cette quatorzième édition : le Ballett Zürich. Les occasions de le voir en Suisse romande sont rares. Il vient de connaître un changement de génération : Christian Spuck a repris les rênes de l’institution, liée à l’Opéra de Zurich. Il veut lui donner un nouveau corps, qui vibre, et cherche des défis à relever. Il veut souligner l’individualité de ses danseuses et danseurs. Mais aussi effacer la frontière entre la scène libre et les ensembles qui se produisent dans les établissements suisses à triple programmation (opéra, ballet et théâtre). Pour la prochaine édition de Steps, Christian Spuck a choisi un programme radicalement contemporain. Il a invité en première suisse le chorégraphe Wayne McGregor, étoile montante de la jeune génération en Grande-Bretagne, et Marco Goecke, chorégraphe «tendance» actuellement en Allemagne. Quant au travail de Christian Spuck, il s’avère d’une grande musicalité, sensible au collectif et à la perception des sens. C’est «cool, sensuel et sexy» ! CHORÉGRAPHIES WAYNE MCGREGOR, MARCO GOECKE ET CHRISTIAN SPUCK AVEC 40 DANSEURS ENVIRON Dans le cadre de Steps, Festival de Danse du Pour-cent culturel Migros Dossier de presse 2014 Page 8 Dossier de presse 2014 Page 9 8 mai 9 mai 11 mai THEATRE LA FABLE DÉCHIRANTE DU MONDE Il y a 14 ans, Kristian Frédric avait attaché Denis Lavant à un socle pour les besoins de sa mise en scène de La Nuit juste avant les forêts, de Bernard - Marie Koltès. Aujourd’hui, c’est à l’alexandrin que le metteur en scène contraint le comédien français pour une adaptation libre et audacieuse d’Andromaque de Jean Racine (1639-1699). Il y incarne Pyrrhus aux côtés d’une distribution romande de grande qualité qui réunit Monica Budde, Jeanne de Mont et Frédéric Landenberg. A la suite de Racine, qui s’était émancipé des dieux et des choeurs, cette adaptation interroge le silence des sphères auquel s’oppose désormais le fracas des écrans. Déchirés entre deux cultures, résignés aux lois du sang mais débordés par la violence du monde, les personnages de la tragédie n’ont d’autres choix que de se soumettre. Jusqu’à l’hécatombe finale, qui solde aussi bien les comptes de la fable que ceux de notre époque. ADAPTATION KRISTIAN FRÉDRIC, LIONEL CHIUCH ET FRANÇOIS DOUAN MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE KRISTIAN FRÉDRIC DIRECTION TECHNIQUE ERIC LAPOINTE LUMIÈRES NICOLAS DESCOTEAUX VIDÉO OLIVIER PROULX SON ANTOINE BATAILLE COSTUMES ANNE BOTHUON COMÉDIENS PLATEAU MONICA BUDDE, JEANNE DE MONT, FRÉDÉRIC LANDENBERG, DENIS LAVANT COMÉDIENS FILMÉS ARNAUD BINARD ET IVAN MORANE Dossier de presse 2014 Page 10 NOTE D’INTENTION Il faut imaginer Andromaque. Il faut imaginer cette femme qui, noble et pourtant captive, se dresse face aux tumultes de l’histoire. C’est un souffle qui traverse les siècles et qui, de l’Antiquité à nos jours, ne cesse de nous harceler jusqu’à ce que nous déposions les armes. Andromaque l’orgueilleuse. Andromaque, héritière des dieux, dans le fracas d’un monde désacralisé. C’est une rencontre singulière qui nous a permis de la croiser après l’étreinte d’Euripide et le baiser soyeux de Racine. Rencontre singulière qui se nomme aussi « aventure théâtrale ». Que lui restait-il à nous dire ? Comment sa solitude pouvait-elle encore faire écho à notre époque ? Comment, enfin, allions-nous la représenter auprès du public pour nous parler d’une actualité qui se caractérise par sa fugacité ? Rien jamais n’est éternel, mais Andromaque, qui vit dans la mémoire d’Hector, l’ignore encore. Le spectacle s’intitule Andromaque 10-43. Ce n’est pas une coquetterie qui consisterait à faire mode. Ce 1043, qui plus précisément s’énonce 10 puissance moins 43, correspond au temps de Planck. À cet instant précis de la naissance du monde, peu après le fameux Big Bang, où l’univers s’écarte de l’hypothèse de Dieu pour se résoudre aux lois de la physique et donc à l’inéluctable. Si elle parle d’amour, la tragédie revisitée par Racine ne fait pas l’économie de ce constat-là. Pyrrhus, Andromaque, Oreste et Hermione sont tous des descendants de Zeus. Enfants du mythe et des dieux de l’Olympe, ils s’en écartent pourtant pour basculer dans l’Histoire. Là où l’on vit et l’on meurt avec la même frénésie, la même violence. Là où les liens qui nous relient au ciel se rompent peu à peu. Ce qu’annonce Racine, c’est la déréliction de l’homme privé de dieu. Et son impuissance à vivre ses passions quand l’étau de la guerre et les exigences du pouvoir le privent de son autonomie. En s’appropriant la tragédie d’Euripide, Racine la met à portée de son temps. La fin de son 17e siècle est alors placée sous le signe d’un pessimisme moral qui succède aux feux des amours courtoises. À notre tour, avec le respect qui s’impose, nous convoquons Andromaque pour lui faire goûter les fruits amères de notre époque. On y tue comme on y respire. Et le progrès, cette promesse toujours remise aux lendemains, consacre ce déni de l’autre. Plus nous avons accès au monde, grâce notamment aux nouveaux outils technologiques, plus nous nous acharnons à le détruire. Les flux d’informations auxquels nous sommes soumis favorisent moins la compréhension que la stupeur. Andromaque est une histoire d’amour et donc, fatalement, de frustration. A aime B qui aime C qui aime D, et ces amours ne sont jamais réciproques. La haine, en revanche, s’épanouit sans rien réclamer en retour. Tandis que tout s’effondre dans le chaos où plongent l’Orient et l’Occident, cette haine se déploie dans ce lieu clos où sont rassemblés les protagonistes de la tragédie. C’est dans ce cœur, cette antichambre fermée à la rumeur, que Racine a planté le décor de son intrigue. Comme il nous fallait parler du présent, nous avons ouvert grand les portes. Il s’y engouffre, via les écrans, les réseaux et les smart phones, cette agitation extérieure et cette douleur qu’aucun dieu ne vient apaiser. Certains, qui fréquentent les musées plus souvent que la vie, y verront peut-être une trahison. Oui, nous avons tranché ici, rajouté là. Nous avons saisi ce matériau pour le décrocher des cimaises et le faire retentir sur une scène. Peut-être que la règle des trois unités est parfois malmenée tout comme certaines conventions. Mais c’est qu’il fallait se délester pour saisir Andromaque par la taille et la présenter à un public d’aujourd’hui. Il fallait affirmer, à la suite de Pyrrhus, que cette femme-là mérite notre attention. Surtout, il fallait dire que la tragédie n’a rien perdu de sa pertinence. Tandis que l’on massacre et que l’on tue, parce qu’il faut bien affirmer sa puissance et que les marchés imposent leurs lois, l’homme reste cet enfant inconsolable qui oppose sa révolte au silence des cieux. Avec Andromaque 10-43, c’est donc un souffle que nous tentons de saisir. Des temples de marbre de l’Antiquité aux QG suréquipés du XXIe siècle, il témoigne de notre perpétuelle impuissance à trouver une harmonie avec le monde. De Troie à Bagdad, il balaie les mêmes poussières de vérité et de certitude. Une fois encore, dans ces décombres, tendons l’oreille pour écouter ce que nous dit la fille du roi de Thèbes. Lionel CHIUCH Dramaturge Dossier de presse 2014 Page 11 15 mai 16 mai 18 mai THÉÂTRE DU RÊVE AMÉRICAIN À LA RÉALITÉ UNIVERSELLE Ce spectacle a connu tous les éloges de la presse française et continue de triompher, à Paris comme ailleurs, depuis sa création en 2002. L’histoire est celle d’une amitié inconditionnelle entre George et Lennie dans l’Amérique rurale des années 30, « entre humanité, différence, violence, solitude, discrimination et renoncement ». Ils parcourent les grands espaces californiens à la recherche de travail dans les ranchs. L’un est petit, vif et réfléchi, l’autre est un doux colosse infantile aux mains dévastatrices. Leur rêve est d’accumuler le pécule nécessaire à l’achat d’une petite ferme, synonyme de liberté et de paix. Mais Lennie tue involontairement une femme. Une chasse à l’homme s’organise. Leur rêve va s’effondrer, et peu importe finalement qu’il soit américain ; un tel drame a une résonnance universelle. Dix comédiens incarnent avec intensité et subtilité les personnages du texte mythique de John Steinbeck, publié en 1937. Parmi ses chefs d’œuvre figure également Les raisins de la colère (1939). L’auteur américain a reçu le Prix Nobel de littérature en 1962, six ans avant sa mort à New York. Des souris et des hommes a été porté deux fois à l’écran, dont une version réalisée en 1992, avec Gary Sinise et John Malkovich Dossier de presse 2014 TEXTE JOHN STEINBECK ADAPTATION FRANÇAISE MARCEL DUHAMEL MISE EN SCÈNE PHILIPPE IVANCIC ET JEAN-PHILIPPE EVARISTE DIRECTION D’ACTEURS ANNE BOURGEOIS LUMIÈRES JACQUES ROUVEYROLLIS MUSIQUE BERTRAND SAINT-AUBIN COSTUMES EMILY BEER AVEC PHILIPPE IVANCIC, LENNIE JEAN-PHILIPPE EVARISTE, GEORGE JEAN HACHE, CANDY CHARLOTTE RONDELEZ, LA FEMME JACQUES BOUANICH, CARLSON HENRI DÉUS, LE PATRON PHILIPPE SARRAZIN, SLIM EMMANUEL DABBOUS, CURLEY AUGUSTIN RUHABURA, CROOKS HERVÉ JACOBI , WHIT Page 12 PRESSE Télérama : TT « Les comédiens dessinent avec justesse et de manière poignante de pauvres êtres misérables, abîmés mais pleins d’humanité. Le spectacle porte l’énergie d’un collectif généreux et nous parle avec intelligence et émotion d’un monde d’hier qui a des échos d’aujourd’hui » Sylviane Bernard- Gresh - 12 janvier 2011 Télérama : « Près de 10 ans que le roman de Steinbeck fait un triomphe au théâtre dans la mise en scène de Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic, respectivement George et Lennie. Un triomphe renforcé par la présence particulière du rare Jacques Herlin. Le récit est poignant. Le spectacle est d’une redoutable simplicité. Comme chez Steinbeck, seule y importe la vérité psychologique des personnages. Comme chez Steinbeck, romancier engagé au service des exclus, des victimes, pas de pathos ici. . Si le jeu des deux comédiens-metteurs en scène rend parfaitement compte de la dualité et de la complémentarité à la fois de leurs deux personnages, si la fraternité qui les lie illumine de tendresse le plateau dès qu’ils y apparaissent, celui qui fait un tabac, ici, c’est surtout Jacques Herlin, rescapé Des Hommes et des Dieux, le film de Xavier Beauvois, où il incarnait le plus vieux et le plus faible moine de Tibéhirine. Dès qu’il débarque sur scène, le public murmure de plaisir. Etonnant rayonnement que celui de l’acteur si chétif de 80 ans, si enfantin, si mutin malgré les ans, le temps. …» Fabienne Pascaud - 10 janvier 2011 Le Figaro : « Le spectacle est majestueux. Une des plus belles créations de cette rentrée théâtrale. » Pariscope : « Un régal ! Un excellent spectacle. L'interprétation des comédiens est fabuleuse. » FigaroScope : Coup de Coeur : « Du théâtre populaire, au sens le plus noble du terme. » Jean-Luc Jeener - 12 janvier 2011 L’Humanité : « Ce n’est qu’à la pluie d’applaudissements que nous nous rappelions notre irréductible fonction de spectateur. N’est-ce pas quand s’estompent ses contours que le théâtre parvient à ses fins. » France Inter : « Une soirée absolument formidable, avec dix comédiens épatants » Pariscope : « C’est du bien bel ouvrage. Les 10 comédiens sont irréprochables. Philippe Ivancic livre une prestation d’une pure justesse. Jean-Philippe Evariste est un George des plus touchants, voire déchirant. Le reste de l’équipe est au diapason. » Dimitri Denorme - 29 décembre 2010 Ouest-France : « Standing-ovation. Des acteurs excellents » Le Progrès de Lyon : « Un moment rare de théâtre. L'un des moments les plus forts de la saison. » Le Figaro Magazine : « Ce bon spectacle rend un hommage généreux et limpide à une oeuvre emblématique. Dans un dispositif scénique lui-même d’une grande sobriété, dix acteurs de qualité, remarquablement dirigés par Anne Bourgeois jouent avec ferveur ce texte d’une rare violence intérieure. La même émotion passe qu’on avait connue jadis en découvrant le chef d’oeuvre de Steinbeck » Philippe Tesson - 8 janvier 2011 20 minutes : « Philippe Ivancic et Jean-Philippe Evariste illuminent Des Souris et des Hommes avec leur mise en scène délicate et la justesse de leur jeu. Les comédiens sont tous excellents » Oihana Gabriel - 4 janvier 2011 Elle : « Un texte magnifique servi par une troupe de comédiens époustouflants » Froggys Delight : « Un grand spectacle, de grands comédiens, du grand théâtre. A voir absolument. » - janvier 2011 L’Expansion : « Le jeu des acteurs est excellent et équilibré. Standing ovation : merci Messieurs et Madame. » - 21 janvier 2011 Le Courrier de l'Ouest : « Grande dépression à l'Ouest, énorme passion dans la salle. On est captivé de bout en bout par ce drame magistralement interprété, avec une justesse et une sobriété qui en magnifient la portée. » La Nouvelle République : « Poignant. Un jeu d’acteurs à couper le souffle. » Dossier de presse 2014 Page 13 22 mai 23 mai 24 mai 25 mai CIRQUE VOYAGE AU PAYS DES MERVEILLES Dans cette famille, impossible de parler des enfants sans évoquer les parents. Et vice-versa. Fille de Charlie Chaplin, Victoria forme un couple de saltimbanques depuis des lustres avec Jean-Baptiste Thiérrée. Ils ont deux enfants, James et Aurelia, artistes également, et pas moins connus. James Thierrée a même reçu plusieurs Molières pour ses spectacles. Parents et enfants ont leur propre univers, mais il y a comme un air de famille dans chacun d’entre eux. Une façon unique d’inventer de fascinantes métamorphoses sur scène, de faire vivre objets et costumes, dans un cadre poétique, si ce n’est onirique. Honneur donc aux parents cette saison au Théâtre du Jorat. Du cirque, oui, mais théâtralisé. Il est question d’une valise magique, de drôles de machines, de séquences loufoques et même de charmants petits animaux. Victoria Chaplin, acrobate féline au corps de jeune fille, et Jean-Baptiste Thiérrée, clown illusionniste et excentrique, ont une technique imparable, une malice inusable, mais surtout une âme d’enfants susceptible d’émerveiller toutes les générations de spectateurs. Le Cirque invisible en fait voir de toutes les couleurs aux amateurs de rêve éveillé et de bestiaire version Lewis Carroll. Dossier de presse 2014 RÉGISSEUR SON NASSER HAMMADI RÉGISSEUR LUMIÈRE CHRISTIAN LEEMANS RÉGISSEUR PLATEAU GEORGES GARCIA HABILLEUSES VÉRONIQUE GRAND-LAMBERT MARINA SCHNINDLER TOUR-MANAGER DAMIEN BRICOTEAUX PRODUCTION POUR KARAVANE JEAN-RENÉ POUILLY Page 14 Dossier de presse 2014 Page 15 1er juin Opérette OPÉRA DE LAUSANNE Après 2010 et 2012, la nouvelle production de La Route lyrique, une opération unique de décentralisation menée par l’Opéra de Lausanne, sera une fois encore créée en 2014 au Théâtre du Jorat. Au tour de Phi-Phi de parcourir les scènes vaudoises et d’ailleurs : 22 représentations en tout, d’Avenches à Vichy. Cette opérette du Genevois Henri Christiné et du Français Albert Willemetz a vu le jour au Théâtre des Bouffes parisiens en 1918. En 1918, la France a la « gueule cassée ». La fin des hostilités est signée depuis vingt - quatre heures et les tranchées se vident enfin. Il va en falloir de la joie, de la folie, du libertinage, de l’immoralité, pour oublier quatre ans de « boucherie». Paris est mûr pour Phi-Phi. Costumes grecs, esprit gaulois, musique française et danse anglaise : un cocktail idoine pour forger l’un des succès les plus mémorables de l’après - Première Guerre mondiale. L’action se passe dans l’atelier du célèbre sculpteur Phidias, 600 av. J-C. Surnommé Phi-Phi, il cherche un modèle pour poser pour une statue de la Vertu. Il pense avoir trouvé l’idéal en la personne d’Aspasie, laquelle est fort désireuse de mettre la main sur un homme assez riche pour lui assurer un brillant avenir. Madame Phidias, elle, est courtisée par un jeune prince qui se fait passer pour un autre et se propose comme modèle pour une statue de l’Amour. D’amant en maîtresse, c’est parti pour un foxtrot endiablé où tourbillonnent sentiments délicieux et tromperies coquines. Dossier de presse 2014 MUSIQUE HENRI CHRISTINÉ PAROLES ALBERT WILLEMETZ ET FABIEN SOLLAR EDITIONS SALABERT, ORCHESTRATION NOUVELLE DE THIBAULT PERRINE (2013) DIRECTION MUSICALE JACQUES BLANC MISE EN SCÈNE GÉRARD DEMIERRE COSTUMES ET DÉCORS SÉBASTIEN GUENOT ENSEMBLE INSTRUMENTAL DE L’OPÉRA DE LAUSANNE CHOEUR DE L’OPÉRA DE LAUSANNE DISTRIBUTION EN COURS PHIDIAS, SCULPTEUR LE PIRÉE, SON DOMESTIQUE PÉRICLÈS, HOMME D’ETAT ARDIMÉDON, PRINCE ÉTRANGER MADAME PHIDIAS ASPASIE, ARPÈTE 7 MODÈLES ET DANSEUSES NOUVELLE PRODUCTION DE L’OPÉRA DE LAUSANNE Page 16 Dossier de presse 2014 Page 17 5 juin 6 juin DANSE FIN D’UNE TRILOGIE AÉRIENNE Paradiso est le troisième volet d’une trilogie qui s’inspire de La Divine Comédie, de Dante. Les deux premiers volets, Inferno et Cantica II, ont connu un vif succès au Théâtre du Jorat, en 2011 et 2012. Ils ont marqué les esprits à la fois par les atmosphères sonores et visuelles et par la grâce et la virtuosité des six danseurs embarqués dans un ballet aérien inclassable. Un enfer de beauté. Mais comment font-ils ? C’est top secret. L’invention d’Emiliano Pellisari, qui fait littéralement voler ses interprètes, est brevetée. Emiliano Pellisari est une sorte de touche-à-tout. Un pur artisan du spectacle. Il n’est pas danseur, son univers serait plutôt théâtral. Ses chorégraphies marient ainsi les registres. Le poids des corps et le choc des images. Dans l’espace, diton, personne ne vous entend parler ni crier. En enfer, c’est sans doute pareil. Où trouver son salut dans ces conditions ? Chercher la lumière dans les ténèbres, c’est tout l’enjeu de cette trilogie et de Paradiso en particulier. Un troisième volet articulé autour de séquences musicales diverses, entre musique électronique et chœur médiéval, et nimbé d’un onirisme hypnotique. Au croisement de la danse, de l’acrobatie et de l’illusionnisme, puisant dans les féeries du théâtre baroque et s’appuyant sur les possibilités techniques actuelles, cette trilogie défie et bouleverse les lois de la physique. Dossier de presse 2014 MISE EN SCÈNE ET CHORÉGRAPHIE EMILIANO PELLISARI ASSISTANTE MARIANA PORCEDDU COSTUMES, LUMIÈRE ET SCÉNOGRAPHIE EMILIANO PELLISARI AVEC MARIANA PORCEDDU VALERIA CARRASSA SILVIA PROIETTI VIVIANA FILIPPELLO DANIELE SALVITTO FRANCO CORSI (DISTRIBUTION SOUS RÉSERVE) RESPONSABLE TECHNIQUE VALÉRIO CAMELIN RÉGISSEUR TOMMASO MALTONI ADMINISTRATRICE DE TOURNÉE STÉPHANIE RIBO Page 18 Dossier de presse 2014 Page 19 8 juin CONCERT MÉTAPHORE D'UNE NUIT D'ÉTÉ L’assemblage est détonant : un trompettiste de jazz, Erik Truffaz, né à Genève il y a 52 ans, une figure de la scène rock industriel suisse, Franz Treichler, du groupe mythique des Young Gods, et des musiciens classiques venant de Neuchâtel et de Franche-Comté. De fait, rien d’inédit de la part d’Erik Truffaz, qui n’a de cesse de chercher de nouvelles collaborations. Voilà bien un trompettiste plus près de Massive Attack que de Dizzy Gillespie. Avant l’aube sera présenté en création mondiale le 27 mai 2014 à Besançon, puis en première suisse au Théâtre du Jorat. La musique que j'écris pour ce poème symphonique, explique Erik Truffaz, épouse plusieurs courants musicaux dans lesquels j'ai évolué ces vingt dernières années. La nomenclature de cet orchestre me permet de développer des concepts rythmiques et répétitifs tout en gardant l’aspect spontané de la musique, soit en improvisant, soit en enregistrant des boucles sonores en temps réel avec la trompette. Par ailleurs, je peux développer l'aspect mélodique de ma musique en utilisant les nombreux timbres de l'orchestre. Le jeu du sampler pourra soutenir et épouser certaines parties de l'orchestre ou alors, en opposition, s’y heurter. Il interviendra aussi entre les différentes pièces du poème symphonique en jouant des miniatures musicales sur lesquels la trompette interviendra. Dossier de presse 2014 CETTE PIÈCE SE DÉCLINE EN 9 PARTIES : 1. NUIT D'ÉTÉ 2. THE FALLING STARS 3. OPEN ARMS 4. OMBRE ET LUMIÈRE 5. NINA 6. HUMAN BEING 7. THE SLEEP WALKER 8. AVANT L AUBE 9. APRÈS L'AUBE COMPOSITION ET TROMPETTE ERIK TRUFFAZ SAMPLER FRANZ TREICHLER AVEC L’ENSEMBLE SYMPHONIQUE DE NEUCHÂTEL L’ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER CE CONCERT S’INSCRIT DANS LE PROJET «SIDE BY SIDE», SOUTENU PAR FEDER INTEREGIV Page 20 Dossier de presse 2014 Page 21 14 JUIN 15 JUIN CONCERT VOYAGE AU COEUR D’UN VIOLON La Camerata de Lausanne, fondée et dirigée par le violoniste virtuose Pierre Amoyal, avait envoûté les spectateurs de la Grange sublime en 2012. Elle revient avec une nouvelle création, imaginée et mise en scène par la Compagnie Lunidea et inspirée par l’autobiographie de son chef. Les musiciens seront accompagnés par un comédien, Karim Slama, et par un dessinateur sur sable, Cédric Cassimo. Ce dernier crée en direct sur scène des ambiances et des personnages, projetés sur grand écran derrière l’orchestre pendant qu’il joue. Pour l’amour d’un Stradivarius, publié en 2004 évoque le parcours exceptionnel de Pierre Amoyal, né à Paris en 1949 d’une mère russe et d’un père séfarade. Il a connu les plus grands chefs d’orchestre, d’Herbert von Karajan à Seiji Ozawa, en passant par Pierre Boulez et Lorin Maazel, tout en conservant son goût pour la pédagogie et l’enseignement. Sa vie a aussi connu un épisode qui avait défrayé la chronique : le vol de son violon (dans sa voiture, en Italie), en 1987. Et pas n’importe quel instrument : le Kochanski d’Antonio Stradivarius, daté de 1717. Le violon a été finalement retrouvé en 1991. L’auteur du vol n’est pas parvenu à le revendre du fait de sa notoriété! Cette nouvelle collaboration théâtrale et musicale de la Camerata de Lausanne, berceau idéal pour de nombreux jeunes musiciens talentueux, a tout l’air d’être à la fois un voyage initiatique au coeur d’un instrument et une déclaration d’amour à la musique. Dossier de presse 2014 UNE CRÉATION DE LA COMPAGNIE LUNIDEA AVEC LA CAMERATA DE LAUSANNE DIRIGÉE PAR PIERRE AMOYAL CÉDRIC CASSIMO, DESSINATEUR SUR SABLE KARIM SLAMA, MIME OEUVRES INTERPRÉTÉES (ENTRE AUTRES) : CONCERTO DE TARTINI PRÉLUDE ET SCHERZO DE CHOSTAKOVITCH LE TRIPTYQUE D’AKUTAGAWA, ADAGIO FUGUE DE MOZART NIGUN D’ERNST BLOCH CONCERTO PER ARCHI DE NINO ROTA COPRODUCTION :THÉÂTRE PRÉAUX-MOINES, COSSONAY Page 22 Dossier de presse 2014 Page 23 20 juin CHANSON COEUR DE LION Julien Doré a su se frayer un chemin dans la savane du show-biz. Beau gosse au cœur de lion, c’est sans rugir ni rougir qu’il profite de sa victoire dans le concours de la Nouvelle Star 2007. Une émission de télé-crochet où ce pirate sexy passait à l’abordage avec un charme désarmant. Son premier album, Ersatz (en 2008), tout en gouaille et chansons pop enjouées, le propulse au rang de révélation. Le deuxième album, Bichon (en 2011), confirme son statut d’auteur - compositeur - interprète. Et vogue le navire. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Les aléas de la vie nourrissent un troisième album plus rêveur, Løve (en 2013), sur fond de rupture amoureuse et de thérapie musicale, avec en tête le titre Paris-Seychelles et son refrain entêtant. Le timonier Julien Doré ne voyage pas pour autant en solitaire. Entouré d’un équipage aguerri, il fait escale au Théâtre du Jorat. Vous allez l’adorer. Dossier de presse 2014 AVEC JULIEN DORÉ, CHANT ARMAN MÉLIÈS, GUITARE DARKO FITZGERALD, CLAVIER , GUITARE EDOUARD MARIE, BASSE JULIEN NOËL, CLAVIERS MATHIEU PIGNÉ, BATTERIE Page 24 Dossier de presse 2014 Page 25 19 juin Attention changement de date CHANSON TRUCULENCE GOURMANDE Après Camille, qui a donné au Jorat un concert mémorable en 2012, quelle autre chanteuse pour investir la Grange sublime ? Juliette, bien sûr ! Sa truculence gourmande n’a pas failli depuis des lustres : avec elle, c’est évident, l’appétit vient en chantant. Elle a sorti un nouvel album en septembre 2013, Nour, perle supplémentaire à son collier discographique. Née à Paris en 1962, Juliette Noureddine (qui signifie « lumière de la foi » en kabyle) a passé de longues années à Toulouse, dans une famille où le père, d’origine algérienne, était musicien classique et où la mère brillait par son joli brin de voix, réservé à ses proches. Après avoir longtemps attendu « que la montagne vienne à Mahomet », comme elle le dit elle-même, Juliette voit sa renommée exploser en 2002 avec son album Le festin de Juliette. Des chansons comme autant de petites histoires, de saynètes, orchestrées parfois à la manière de musiques de films ou d’opéras de poche; pas forcément des « tubes » qui inondent les radios, mais qui, sur scène, sont incarnées avec une fantaisie et une sensibilité épatantes. C’est donc sur les planches qu’elle met les bouchées doubles, avec ses musiciens, « ses hommes », elle qui s’autoproclame « louve dominante », avec sa malice coutumière. Elle n’a pas les dents longues, mais la langue bien pendue. On vient à ses concerts comme pour un bon repas joyeux. À table ! Dossier de presse 2014 AVEC JULIETTE, CHANT, PIANO FRANCK STECKAR, PERCUSSIONS, ACCORDÉON, TROMPETTE PHILIPPE BROHET, PERCUSSIONS , VENTS , CUIVRES KARIM MEDJEBEUR, PIANO , PERCUSSIONS, SAXOPHONE BRUNO GRARE, PERCUSSIONS, SOUBA DIDIER BÉGON, GUITARES CHRISTOPHE DEVILLERS, CONTREBASSE ,TROMBONE Page 26 Dossier de presse 2014 Page 27 23 juin CHANSON GALA EN HOMMES FAVEUR DE TERRE DES Depuis plusieurs années, le Théâtre du Jorat met à son programme un spectacle de gala en faveur d’une association romande. Un soutien affirmé à des causes admirables. Cette saison, les recettes du concert d’I Muvrini seront pour Terre des hommes – Aide à l'enfance, dont le siège est à Lausanne, et plus particulièrement pour son programme de soins chirurgicaux, « Un voyage vers la vie », qui permet à des enfants ne pouvant être opérés dans leur pays de se faire soigner en Suisse. Leur convalescence se passe à la Maison de Massongex (Valais). Le groupe corse se produira en formule intimiste dans la Grange sublime. Ce sera d’ailleurs le seul concert en Suisse cette année dans cette configuration très particulière. De quoi mettre en valeur dans ce cadre tout en bois la qualité des voix et la beauté de leur polyphonie. Chanter dans sa langue, enracinée dans la singularité d’une culture et s’ouvrir les portes du monde : c’est ce chemin-là qu’incarne I Muvrini (les petits mouflons en corse) et ses membres. Ils ont toujours cru à l’entre-culture, aux liens entre les cultures et les hommes. En eux, il y a la Corse, et cette force du chant polyphonique, source de leur inspiration. En eux, il y a aussi la trace de leur père, Ghjuliu Bernardini, poète et chanteur exceptionnel qui, dans leur village de Tagliu Isulaccia, en Haute-Corse, a façonné leurs voix. En eux, surtout, il y a la foi de ces hommes et de ces femmes qui, dans le partage des diversités, veulent promouvoir la paix et garder leur âme. Dossier de presse 2014 AVEC JEAN-FRANÇOIS BERNARDINI, CHANT ET GUITARES ALAIN BERNARDINI, CHANT STÉPHANE MANGIANTINI, CHANT JEAN-CHARLES ADAMI, CHANT MAURICE GRÉGOIRE, CHANT MATHILDE STERNAT, VIOLONCELLE ACHIM MEIER, PIANO (SOUS RÉSERVE) Page 28 Dossier de presse 2014 Page 29 26 juin 27 juin THÉÂTRE DRÔLE DE TRAGÉDIE Le duo Dan Jemmett et David Ayala a déjà sévi, par exemple, dans La Comédie des erreurs, vue en 2012 au Théâtre du Jorat. Le premier est un espiègle metteur en scène british, le second est un comédien français capable de toutes les métamorphoses en un quart de seconde. Une présence physique imparable que l’on devrait une nouvelle fois admirer dans cette création. David Ayala se retrouve cette fois-ci en metteur en scène qui débarque sur le plateau après une représentation ratée de la « pièce écossaise » pour donner ses notes, ses remarques, à des acteurs qu’on ne verra jamais ! Il conserve son calme au début, mais s’échauffe rapidement, jusqu’au délire, pour finir par se prendre par Macbeth lui-même et par interpréter tous les rôles. Ce spectacle se veut comme un regard amusé et ludique sur les rouages du théâtre, mais aussi une relecture radicale et délirante d’un texte classique. On prend les paris que le plaisir est garanti. Dossier de presse 2014 D'APRÈS MACBETH, DE SHAKESPEARE ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE DAN JEMMETT AVEC DAVID AYALA Page 30 NOTE D’INTENTION Un metteur en scène apparaît sur scène après la répétition générale de Macbeth. Pendant que les techniciens finissent de nettoyer le plateau, il prend une chaise et s’assied, sort un carnet de sa poche et commence à donner les notes qu'il a prises. Il s’adresse au public, comme s’il s’agissait de ses acteurs. Probablement que la représentation ne s’est pas bien passée, il est tendu, pressé et a beaucoup de commentaires à faire. Par exemple : L'acteur incarnant Macbeth a donné son monologue (l’un des plus célèbres quand même !) beaucoup trop rapidement ? Le metteur en scène se met alors à le jouer avec force détails pour lui montrer le bon rythme qu’il attend de lui. De même pour l’acteur jouant le fantôme de Banquo, car il ne flotte pas correctement au-dessus du sol. Ou le portier, qui devrait être davantage ivre. Ou Lady Macbeth, car elle devrait dénuder encore plus sa poitrine, dans l'Acte III Scène 2. De fil en aiguille, le metteur en scène se retrouve à interpréter « la pièce écossaise » intégralement en jouant tous les rôles, quoique dans une version bien à lui quelque peu déformée par ses notes ! MACBTEH (THE NOTES) ne sera pas seulement un regard ludique et amusé sur les rouages du théâtre : avec David Ayala, nous espérons que ce sera aussi une relecture radicale et délirante d'un texte classique ! Dan Jemmett, metteur en scène Dossier de presse 2014 Page 31 03 juillet 04 juillet 06 juillet DANSE L’ÉVÉNEMENT DE LA SAISON «Ne nous quitte pas, Maurice Béjart !» Tous ses amis et fidèles admirateurs ont cette pensée dans leur cœur, même si le chorégraphe s’en est allé en 2007 déjà. A vrai dire, impossible d’oublier cet homme au magnétisme incroyable. Une sorte d’aigle noir au regard perçant dont les œuvres traversent toujours le temps et les continents. Son installation à Lausanne en 1987 a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Et la naissance du Béjart Ballet Lausanne (BBL), tel un éclair de génie, a révolutionné toute la vie culturelle de la région. Le Théâtre du Jorat est fier d’accueillir cette troupe, qui dansera pour la première fois de son histoire hors Lausanne dans le canton de Vaud. En première partie figure, entre autres, Là où sont les oiseaux, de Gil Roman, danseur, chorégraphe et successeur de Béjart à la tête du BBL. Créée en 2011 à Shanghai, elle s’articule autour d’une sculpture de Marta Pan, qui fut une amie proche de Béjart. En seconde partie, l’un des chefs d’œuvre du fondateur des Ballets de l’Etoile, du Ballet du XXe Siècle, puis du Béjart Ballet Lausanne : Brel et Barbara, créé au Métropole à Lausanne en 2001. Barbara fut comme une sœur pour le chorégraphe. Et Brel une source d’inspiration et d’admiration. Ces légendes revivent le temps d’un ballet, d’une valse à mille temps. Elle tourne et tourne devant nos yeux et dans nos têtes, rappelant que la plus belle histoire d’amour de Barbara, Brel et Béjart, c’était et c’est toujours lui : le public. Dossier de presse 2014 1ÈRE PARTIE · BALLET À DÉTERMINER · LÀ OÙ SONT LES OISEAUX (23’) CHORÉGRAPHIE GIL ROMAN TEXTES CHEN SHENG LAI MUSIQUE COMPOSITION ORIGINALE DE CITYPERCUSSION, EXTRAIT DU PRÉLUDE DE PARSIFAL DE WAGNER, EXTRAIT DE GORILLAZ COSTUMES JEAN-PAUL KNOTT DÉCORS SCULPTURE DE MARTA PAN LUMIÈRE DOMINIQUE ROMAN 2ÈME PARTIE · BREL ET BARBARA (55’) CHORÉGRAPHIE MAURICE BÉJART MUSIQUE BARBARA ET JACQUES BREL COSTUMES JEAN-PAUL KNOTT LUMIÈRE CLÉMENT CAYROL RÉALISATION LUMIÈRE DOMINIQUE ROMAN Page 32 Dossier de presse 2014 Page 33 5 septembre 6 septembre Humour UN PHÉNOMÈNE INCONTOURNABLE Eh bien oui, vous n’y échapperez pas ! 120" présente : la Suisse, spectacle drôle de et avec Vincent Kucholl et Vincent Veillon, passe également par le Théâtre du Jorat. Y a-t-il encore une salle de Suisse romande où ils ne se sont pas produits ? Le phénomène trouve racine sur les ondes de Couleur 3 en 2009. Il s’accentue dès 2011 avec la diffusion de séquences filmées et retransmises sur Internet – on compte environ un million de vues par mois en moyenne. Et leur passage sur scène, dès 2012, tourne à l’émeute, ou presque. On s’arrache les billets pour voir ces deux zigotos passer la Suisse au scanner et au scalpel. Sur scène, c’est simple, il s’agit d’une conférence, menée par Vincent Veillon, qui fait apparaître de nombreux experts plus ou moins pertinents ou déjantés pour expliquer les agissements et les comportements des Helvètes. Certains personnages sont devenus cultes, qu’ils proviennent de cantons protestants ou catholiques. Vincent Veillon et Vincent Kucholl n’ont rien de servants de messe. Ils tirent sur tout ce qui bouge. En l’état, aller les voir tient du tir obligatoire pour tout suisse qui se respecte et qui a le sens de l’autodérision. Ils sont nombreux, c’est confirmé grâce à ce duo qui poutze les clichés locaux tout en faisant le ménage parmi nos petits et grands travers. Dossier de presse 2014 ÉCRITURE VINCENT KUCHOLL ET VINCENT VEILLON COLLABORATION ARTISTIQUE À LA MISE EN SCÈNE DENIS MAILLEFER ET ANTONIO TROILO AVEC VINCENT KUCHOLL ET VINCENT VEILLON, AINSI QUE PLUSIEURS ACTEURS ROMANDS DANS LES DIFFÉRENTES VIDÉOS PROJETÉES DURANT LE SPECTACLE MISE EN IMAGES RAMON & PEDRO Page 34 Dossier de presse 2014 Page 35 13 septembre 14 septembre CONCERT UNE PARTITION MÉMORABLE Au moins un concert choral est à l’affiche chaque saison au Théâtre du Jorat. L’endroit s’y prête à merveille, d’autant plus avec une acoustique aussi excellente pour ce type de productions. Voici donc le fameux Deutsches Requiem, de Johannes Brahms, à l’initiative du Choeur des XVI et de son directeur, André Ducret, qui l’a fondé en 1970. L’ensemble fribourgeois doit son nom à l’effectif de la première heure et à une certaine prédilection pour la Renaissance. Pour l’occasion, le chœur sera renforcé par le choeur valaisan Shama, dirigé par Pierre-Elie Jacquemettaz, et par quelques amis. L'Orchestre de Chambre de Fribourg et les solistes Monique Volery et René Perler complèteront la distribution. Pour André Ducret, ce retour au Jorat n’est pas sans émotions. On lui doit la très belle musique d’un spectacle créé dans la Grange sublime en 1985, Croix du Sud, d’Emile Gardaz, dans une mise en scène de Gérald Zambelli. Johannes Brahms (1833 - 1897) est considéré comme l’un des plus grands musiciens de la période romantique et le successeur en quelque sorte de Ludwig van Beethoven. Il était aussi chef d’orchestre et pianiste virtuose. Ein Deutsches Requiem est une oeuvre sacrée, mais pas liturgique, en sept mouvements, dont la genèse fut longue, de 1854 à 1869. Elle a pour source la perte de deux êtres chers à Brahms, sa mère et le compositeur Robert Schumann. Dossier de presse 2014 DIRECTION ANDRÉ DUCRET AVEC LE CHOEUR DES XVI (FRIBOURG) LE CHOEUR SHAMA (VALAIS) AINSI QUE D’AUTRES CHANTEURS L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE FRIBOURG SOLISTES MONIQUE VOLERY, SOPRANO SOLO RENÉ PERLER, BARYTON SOLO Page 36 L’ŒUVRE Daté officiellement de 1866, le « Requiem allemand » de Brahms a en réalité connu un processus de composition relativement complexe. Comme il n’y a pas d’équivalent musical dans le protestantisme luthérien à la messe de requiem catholique, le projet de construire une œuvre forte autour de ce thème demandera un certain temps de maturation, entre 1854 et les premiers échanges d’idées avec son mentor Schumann et 1868, date de la composition du 5ème mouvement dévolu au soprano. Entre temps, Brahms publie diverses compositions pour ensemble instrumental qui commencent à esquisser les thèmes qu’il utilisera dans son requiem. C’est le décès de sa mère en 1865 qui aurait accéléré le processus et amené Brahms à réunir ses idées musicales et les textes qu’il souhaitait faire figurer en une seule et même partition. Il en résulte sept mouvements, chacun autour d’un texte biblique, mais sans que cela suive une séquence liturgique. Cette « cantate funèbre » est traitée musicalement avec tout ce qui fait la puissance du Romantisme allemand : l’orchestre symphonique au complet, des chœurs puissants et méditatifs et des numéros pour les solistes, un baryton et un soprano. Le requiem est réputé « allemand » par la langue utilisée, mais aussi du fait qu’il ne suit pas les numéros classiques du requiem catholique. Il se dégage du choix des textes une dimension humaniste chère aux grands compositeurs romantiques allemands. Brahms lui-même n’a-t-il pas confié qu’il aurait volontiers appelé son œuvre « Un requiem humain » ? La première version complète de l’œuvre a été donnée en 1868 à Zurich. Depuis, sa force expressive n’a cessé de valoir à l’œuvre un succès grandissant, son exigence ne faisant qu’ajouter à la dimension mythique du monument. Dossier de presse 2014 Page 37 25 septembre 26 septembre Humour PREMIÈRE MONDIALE Confidences de Pierre Naftule, co-auteur et metteur en scène du spectacle Joseph Gorgoni, de A à Zouc, présenté en création mondiale au Théâtre du Jorat : « Ce n'est plus un mystère, Marie-Thérèse Porchet n'est pas née Bertholet, mais Gorgoni. Cette fois, c'est lui, Joseph, seul en scène, sans jupe ni sac à main ni perruque, qui raconte son histoire et celle de son personnage, à travers une galerie impressionnante de gens croisés depuis vingt ans : journalistes, animateurs télé, collègues humoristes, directeurs de théâtres, metteurs en scène qui ont des projets pour lui, spectateurs enthousiastes… ou moins ! Celui qui joue, incarne, habite Marie-Thérèse depuis deux décennies évoque les femmes de sa vie, celles qui l'ont inspiré, dont sa grand-maman, sa cheffe de bureau, et une de ses idoles : Zouc. Sans oublier Dalida, Nina Hagen, Madonna, Diane Dufresne, Sheila, Claude François, qui ont largement contribué au fait qu'à l'âge de huit ans, lorsqu'on demandait à Joseph ce qu'il voulait faire quand il serait grand, il répondait sans hésiter: « Chanteuse ! » Dossier de presse 2014 AVEC JOSEPH GORGONI ECRIT PAR PIERRE NAFTULE, PASCAL BERNHEIM ET JOSEPH GORGONI MISE EN SCÈNE PIERRE NAFTULE SCÉNOGRAPHIE GILLES LAMBERT LUMIÈRES ALAIN BOON Page 38 Dossier de presse 2014 Page 39 5 octobre DANSE UNE VALSE AQUATIQUE DÉCOIFFANTE Le poids des éponges, créée en 2003, est une des créations emblématiques de la danse contemporaine romande. On la doit à Guilherme Botelho, patron de la Compagnie Alias, basée à Genève. Dix ans plus tard, elle n’a pas perdu une goutte de son brio technique, de son humour décoiffant, de son énergie débordante. Une recréation qui chamboule costumes et distribution, mais qui ne touche pas à la structure originelle. Ce poème aquatique se déroule en trois temps : samba virevoltante de Chico Buarque, partition héroïque de Chostakovitch et piano de feu version Scarlatti. Quant au scénario, selon le journaliste Alexandre Demidoff (Le Temps), « il est aussi tourmenté dans les faits que cristallin dans la forme : un trio familial, père, mère et fille, se décompose et l’on assiste à trois variations surréalistes – puisqu’il s’agit bien de pervertir jusqu’au burlesque une situation familière – autour d’une crise. Le dérapage du réel vers le songe est la marque de fabrique de Botelho. » On nage dans le bonheur en regardant ces artistes s’ébrouer sur un tapis, sur un canapé ou dans l’eau. Drôle de crawl pour une création qui n’est pas sans gravité non plus, brassant ainsi plusieurs registres. Dossier de presse 2014 PRODUIT PAR COMPAGNIE ALIAS COPRODUCTION THÉÂTRE FORUM MEYRIN THÉÂTRE DU CROCHETAN CHORÉGRAPHIE GUILHERME BOTELHO LUMIÈRE ARNAUD VIALA SCÉNOGRAPHIE GILLES LAMBERT COSTUMES CAROLINE DE CORNIÈRE MUSIQUES CHICO BUARQUE, RADRIZZANI, CANDICAMO, DOMENICO SCARLATTI, DIMITRI CHOSTAKOVITCH INTERPRÈTES FABIO BERGAMASCHI, ELSA COUVREUR, JOHANNES LIND, ERIK LOBELIUS,MARIE-LOU NESPOLO, MADELEINE PIGUET RAYKOV, AMBRE PINI, AMAURY RÉOT, CLAIRE MARIE RICARTE, CANDIDE SAUVAUX, CHRISTOS STRINOPOULOS Page 40 Pourquoi une recréation ? Entretien avec Guilherme Botelho Que signifie pour vous l’appellation «recréation »? À quarante ans, on n’écoute pas une musique de Mahler qu’on a aimé à quinze ans de la même manière, on ne remonte pas un Shakespeare dix ans plus tard sans en donner une autre lecture, on n’apprécie pas un livre de la même façon. La recréation c’est exactement cela, une façon de revivre une pièce, un sujet, une question et de voir ce que le temps passé, la distance que l’on a prise, a opéré sur les choses. C’est comme dans une relation : on évolue, on pense autrement, on apprend de ses erreurs. Avec le temps, on a un rapport aux choses beaucoup plus lucide ; on éprouve le désir de reparler de la même chose mais avec plus de finesse, de pertinence. On sent qu’on peut amener le sujet plus loin. Qu’est-ce qui a motivé cette recréation? A l’époque, j’avais eu énormément de plaisir à réaliser cette pièce parce qu’elle a du rythme et qu’elle est à la fois drôle, festive et grave. L’envie de reprendre cette pièce est aussi étroitement liée au public qui avait accueilli le spectacle avec beaucoup d’enthousiasme. Les retours positifs et les émotions qu’elle avait suscités m’ont donné envie de la retravailler et de voir ce qui pouvait se passer auprès de ce public près de dix ans après. Ce spectacle surréaliste, onirique et à la fois très concret touche parce qu’il traite du quotidien: on rentre dans la vie d’une famille, le père, la mère, la fille adolescente… on entre dans leur univers, on les accompagne dans une tranche de leur vie. Pourquoi choisir la recréation de cette pièce plutôt qu’une autre? Cette pièce a marqué une période dans ma carrière. À la fois très différente dans l’esthétique et la dramaturgie, elle présente de fortes similitudes avec des créations plus récentes comme « Sideways Rain » par exemple. Le lien entre ces pièces est dans le mouvement qui se répète, évoluant vers toujours plus de minimalisme. Reprendre ce spectacle donne de la perspective au travail de la compagnie; elle permet une relecture du répertoire, lui donne une lumière supplémentaire. Que souhaitez-vous apporter à la pièce en renouvelant sa distribution ? La distribution est effectivement différente mais les interprètes vont travailler sur le matériau existant. En d’autres termes ; la structure reste la même. Ce qui est intéressant alors c’est de voir comment les nouveaux danseurs vont s’intégrer dans des rôles définis, comment ils vont trouver leur place et composer avec ce qu’ils sont physiquement et intellectuellement et enfin comment tout ceci va raisonner sur la scène. J’aime également l’idée de travailler avec de jeunes danseurs : le danseur d’aujourd’hui n’est pas le même que celui d’il y a dix ans. Son rapport au temps, à la danse et à la musique est différent. En ajoutant à cela des costumes adaptés à notre époque, on change incontestablement la dynamique du spectacle. Utiliser ces différences sans renier l’histoire originelle, c’est le but de cette recréation. Dossier de presse 2014 Page 41 Théâtre du Jorat: entre accueils et créations, tradition et modernité (1908-2014) Le Théâtre du Jorat occupe une place de choix dans le paysage culturel vaudois et romand. Sa structure tout en bois, qui date de 1908, lui donne un charme unique. Son volume (1000 places) en fait l’une des salles les plus imposantes. Enfin, sa localisation en pleine campagne, à Mézières (1100 habitants), à 15 kilomètres de Lausanne, ne cesse de résonner comme un écho au credo de ses fondateurs, réunis à l’époque autour de l’auteur et metteur en scène René Morax : faire de ce lieu un théâtre populaire, pour tous les publics et toutes les générations. Depuis le 1er janvier 2011, j’ai l’honneur et la responsabilité d’être le nouveau directeur de cette Grange sublime, comme on la surnomme. Pour paraphraser le chansonnier vaudois Jean Villard Gilles, on pourrait dire qu’on a un bien joli théâtre dans ce canton. Mais comment est-il né ? En 1903, le Canton de Vaud célèbre le centenaire de sa naissance. Pour fêter dignement cet anniversaire, Mézières décide de créer une œuvre dramatique directement rattachée à l’histoire du canton et de la région : La Dîme, de René Morax. Cette première expérience d’un théâtre à la campagne eut un très gros succès, les spectateurs accourant en foule d’un peu tout le canton. Soutenu par l’enthousiasme de différents partenaires, René Morax, le décorateur Jean Morax (son frère), Jusseaume (décorateur à l’Opéra de Paris) et le compositeur Gustave Doret élaborent les grandes lignes d’une construction entièrement en bois, loin des dorures et des velours rouges traditionnels. Une aventure qui fait bien sûr penser à celle Maurice Pottecher, qui créa en 1895 le Théâtre du Peuple, à Bussang, dans les Vosges, dans le même esprit et le même cadre, ou presque : une bâtisse tout en bois plantée au cœur d’un petit village, préfiguration de la grande vague de la décentralisation théâtrale française. Le Théâtre du Jorat est donc inauguré en 1908 avec une nouvelle œuvre de René Morax : Henriette. Suivra Aliénor en 1910 (qui deviendra un best-seller du Jorat, puisque repris en 1926, 1965 et 1987 !), Dès lors, le Théâtre du Jorat monte un spectacle tous les deux ans environ, sauf pendant les deux guerres mondiales. C’est ainsi que 15 œuvres seront créées entre 1908 et 1947, en présence régulière des plus hautes autorités du pays. Le Conseil Fédéral in corpore s’est plusieurs fois déplacé. Nouveau souffle, nouvelle structure Quelques œuvres sont restées célèbres, comme Le Roi David, texte de René Morax, musique d’Arthur Honegger (1921 – et dont une reprise a marqué la Saison 2013), et La Servante d’Evolène, texte de René Morax, musique de Gustave Doret (1937). Dès 1950, de nouveaux auteurs apparaissent : Jean Villard Gilles, Samuel Chevallier, Géo-H. Blanc, Jean-Daniel Bovey, Jean Anouihl, Henri-Charles Tauxe, Emile Gardaz… Parallèlement aux œuvres nouvelles, dont le succès n’est pas toujours assuré, on reprend régulièrement des pièces du répertoire de Mézières, mais une certaine désaffection du public apparaît. Le Théâtre du Jorat a de la peine à trouver un second souffle. En 1986, le TML Opéra de Lausanne, alors sous la direction de Renée Auphan, présente pour la première fois un opéra à Mézières, Le Couronnement de Poppée, un opéra baroque de Claudio Monteverdi, dans une mise en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser. Un triomphe, grâce auquel le Théâtre du Jorat se profile au niveau international. Le TML Opéra de Lausanne présentera ensuite, et très régulièrement, des opéras à Mézières - jusqu’en 1998. Dossier de presse 2014 Page 42 En 1987, le comité nomme Jean Chollet à la direction du Théâtre. La page des miliciens, prenant entièrement à leur charge la gestion du théâtre, est tournée. Une saison complète est mise en place chaque année, d’avril à septembre le plus souvent. Des accueils romands, mais aussi parisiens, ainsi que des créations, comme Le Bourgeois gentilhomme, de Molière (1988), César Ritz and Co, de Bernard Bengloan, dans le cadre du 700ème anniversaire de la Confédération (1991), ou encore Zorba le Grec, de Nikos Kazantzaki. En 2008, pour le 100ème anniversaire du Théâtre du Jorat, Jean Chollet écrit et met en scène M. René et le Roi Arthur, qui évoque l’histoire de la Grange sublime. La même année se termine, hélas, par un déficit important, menaçant la survie des activités artistiques du Théâtre du Jorat. L’ancien Conseiller d’Etat vaudois Raymond Junod reprend alors la présidence du Conseil de Fondation. De nouveaux membres y font leur apparition. En parallèle, la Fondation de famille Sandoz apporte un soutien financier déterminant. Vu les circonstances, monter une saison complète en 2009 s’avère impossible. Trois spectacles seulement sont organisés en septembre. La première vraie saison de la nouvelle directrice, AnneCatherine Sutermeister (nommée à 60%), se tient en 2010. Traversée du miroir Nouveau changement de directeur, cependant, au début de l’année 2011. L’ampleur du poste nécessite aujourd’hui une présence à 100%, pourcentage inconciliable avec les autres mandats d’Anne-Catherine Sutermeister. Laquelle assure néanmoins une passation de pouvoir tout en douceur. Me voici donc à reprendre le flambeau, comme une traversée du miroir exaltante. L’ancien journaliste à 24 heures (pendant trente ans), et longtemps critique de théâtre, se retrouve à son tour au-devant de la scène. Au Théâtre du Jorat, mon objectif est double, dans un même désir de renforcer la pérennité de ce lieu. Préserver la mémoire des anciens, ceux qui ont eu ce rêve incroyable de bâtir un tel espace culturel dans ce si petit village, et la vivifier au contact d’artistes contemporains, ceux qui ne cessent de tomber en amour pour ce théâtre quand ils y jouent. Entre tradition et modernité : ainsi se joue l’avenir de ce bijou architectural, fragile et imposant, classé monument historique depuis le début des années quatre-vingt. Des travaux de restauration se sont multipliés ces dernières décennies (changement des tuiles, des bancs, de la scène, rénovation d’une partie des loges, construction d’une douche, remplacement à l’identique de la verrière côté jardin, etc). D’autres sont en préparation. Ils sont devenus indispensables soit pour des raisons de sécurité, soit pour préserver un outil en bon état, soit pour améliorer un minimum le confort des artistes et des spectateurs. On ne peut pas faire vivre sept mois par an un aussi grand théâtre sans aménagements, lesquels sont et seront toujours faits en respectant l’esprit, la structure et l’âme du lieu, en plein accord avec le Service des Monuments historiques du canton de Vaud. Impossible de ne pas évoquer le nerf de la guerre : l’argent. Le Théâtre du Jorat n’est pas subventionné à la hauteur de ce que beaucoup de gens croient. Nous nous autofinançons à hauteur de 85% sur un budget d’environ 3 millions de francs. Cela veut dire que nous devons trouver chaque année près de deux millions et demi de francs en termes de sponsoring, mécénat et billetterie. C’est énorme, sachant que dans une circonférence de trente kilomètres, de Montreux à Morges, en passant par Yverdon-les-Bains, voire Fribourg, nous avons en concurrence directe une vingtaine de théâtres, souvent mieux équipés techniquement et dont les subventions leur garantissent une certaine sécurité annuelle. Dossier de presse 2014 Page 43 Bilan 2013 et projets 2014 On le sait, ce sont d’abord aux communes de soutenir leurs théâtres. Celle de Mézières fait largement ce qu’elle peut. Le Fonds culturel des communes du Jorat et le Fonds intercommunal des communes du cercle d’Oron soutiennent également le Théâtre du Jorat. Mais il y a une limite naturelle, pourrait-on dire : celle du bassin de population. Ce sont la plupart du temps des villages ou de grosses bourgades. Pas de miracle : il faut aller vers Lausanne et la Riviera, par exemple, pour attirer des spectateurs vers le Jorat. L’Etat de Vaud a fortement augmenté son appui financier depuis 2009 à la Grange sublime. Cet élan a été renforcé, compte tenu de la qualité reconnue des programmes artistiques, du nombre croissant de spectateurs et du caractère exceptionnel, hors-cadre, de sa localisation et de son histoire. Une convention sur trois ans (renouvelable) a été signée en août dernier entre le Théâtre du Jorat, la commune de Mézières et l’Etat de Vaud. Ce soutien dans la durée a fait l’effet d’un domino avec d’autres partenaires, comme la Banque cantonale vaudoise, l’ECA et la Vaudoise Assurances qui, eux-aussi, ont accepté de rester partenaires au moins les trois prochaines années. Le succès des dernières saisons confirme la pertinence des choix initiés en 2009. A savoir renouer les liens avec les institutions culturelles romandes et se profiler comme un lieu à la fois d’accueil et de création. En clair : développer un programme festif, ludique, ambitieux, parfois audacieux mais adapté au lieu. Le Théâtre du Jorat doit rester accessible à tous, plus particulièrement en période de crise économique. Tant de gens ne sont encore jamais venus dans la Grange sublime. C’est ainsi que l’immense majorité des prix des places ont été baissés en 2012, parfois de manière drastique. Il est possible désormais de s’abonner dès cinq spectacles et non plus six. Objectif : que les spectateurs payent moins cher tout en venant plus souvent au Jorat. Parmi les nouveautés : - Des concerts de chanson, qui font venir un public différent voire plus jeune au Jorat : Laurent Voulzy et Camille en 2012, Stephan Eicher, Thierry Romanens et Michael Gregorio en 2013 ou encore Julien Doré en 2014. - Nouveau site Internet : il a été entièrement refait, plus joli, plus fluide, plus complet. - Nouveau logiciel de billetterie : nous avons choisi Rodrigue (France), l’une des deux plus grosses entreprises en la matière ; sont déjà équipé de ce logiciel le Grand-Théâtre de Genève, le Théâtre de Beausobre, l’Octogone (Pully) et Nuithonie (Fribourg), entre autres. - Print at home : un full web service a été mis en place entre le site et le logiciel de billetterie ; les clients peuvent acheter leurs places sur notre site tout en les visualisant depuis chez eux. Dès mars 2014, il sera également possible d’acheter les billets en ligne via les téléphones mobiles ou les tablettes. Le chantier du siècle Le projet de construction de deux annexes (technique et administrative) sur le site est toujours d’actualité. C’est le chantier du siècle pour le Théâtre du Jorat. Sa réalisation est espérée pour 2016 voire 2017. Rappelons que ce projet est lié au prêt (sans intérêt et sans garantie, remboursable au 31 décembre 2012 au plus tard) accordé en 2009 par la Fondation de famille Sandoz. Soit 2'650'000.- Il a permis le remboursement intégral des dettes de la Fondation du Théâtre du Jorat. Mais il est lié à la vente de la Villa du Théâtre, actuellement en cours. Dossier de presse 2014 Page 44 Rappelons aussi que quatre bureaux d’architectes vaudois ont été mandatés à l’occasion du mandat d’études parallèles. La commission des experts du Jorat a choisi le projet de M. Danilo Mondada. Un avant-projet est en phase finale d’élaboration. Le budget de construction du projet lauréat est pour l’instant estimé à 8,9 millions environ, équipements et aménagements extérieurs compris. Dans ces conditions, il était impératif de trouver rapidement de nouveaux locaux pour l’administration et la billetterie. Par miracle, cela fut fait en début d’année 2013. La billetterie se trouve désormais dans le petit chalet en face du Théâtre, de l’autre côté de la route, et l’administration a pu prendre place dans une petite villa, à cinquante mètres du chalet, direction Carrouge. En attendant, le Théâtre du Jorat poursuit son chemin. En espérant que la richesse et la qualité de la programmation, comme celle de l’accueil (des artistes, des spectateurs, des partenaires), renforcent le rayonnement du théâtre et le plaisir des gens de s’y rendre. Michel Caspary Directeur du Théâtre du Jorat Mézières, le 28 novembre 2013 Dossier de presse 2014 Page 45 LE THEATRE DU JORAT REMERCIE Collectivités publiques Etat de Vaud Commune de Mézières Fonds Culturel des Communes du Jorat Fonds Intercommunal des Communes du Cercle d’Oron Sponsors de Saison Banque Cantonale Vaudoise ECA Etablissement Cantonal d’Assurance Mécènes / Sponsors Fondation de Famille Sandoz Loterie Romande Fondation Leenaards Fondation Pittet – Société Académique Vaudoise Centre Patronal, Paudex Vaudoise Assurances GÉRIFONDS, direction de fonds de placement Fondation Notaire André Rochat Nestlé : soutien les tarifs jeunes -26 ans TL Transports publics de la région lausannoise Cercle des amis Fiduciaire BDO SA Partenaires Partenaires média Commune d’Attalens Commune d’Arzier Commune de Cheseaux Commune d’Epalinges Commune de Forel (Lavaux) Commune de Paudex Commune de Puidoux Commune de Saint-Sulpice 24 Heures RTS – Radio Télévision Suisse Romande Club des Entrepreneurs Dossier de presse 2014 Page 46 LE CONSEIL DE FONDATION Franco del Pero, président Gaston Albisser Renée Auphan Jean-Claude Badoux Pascal Besnard René-Marc Blaser Mathias Burnand Jean-Pierre Cavin Patrice Guenat Marie-Claude Jequier Raymond Junod Dominique Meyer Guy Mustaki Roland Niklaus Yves Noël Paul Perlini Christian Ramuz Christophe Reymond Jacques Richter Laurent Rivier Stéphane Saugy Michelle Schenk Anne-Catherine Sutermeister Olivier Verrey Dossier de presse 2014 Page 47 L’ÉQUIPE DU THÉÂTRE DU JORAT Michel Caspary, directeur Florence Boldrini, administratrice Jérôme Ingravallo, directeur technique Christine Presset Beimowski, responsable de la billetterie Christopher Bugot, en charge du marketing, de la communication, resp. billetterie informatisée Vreni Haldi, intendance et accueil des artistes Jacqueline Gavillet, responsable de la buvette Brigitte Tschudin, administration Fabienne Gander, collaboratrice à la billetterie Jonas Guyot, collaborateur à la billetterie Régina Zwahlen, comptable Sans oublier les portières, les placeuses, les collaboratrices de la buvette, les techniciens, les pompiers, les samaritains et la police communale de Mézières. PHOTOS Des photos des spectacles et du Théâtre du Jorat sont disponibles sur www.theatredujorat.ch dans la partie presse (en haut à droite de la home page) Rédaction Michel Caspary Conception Christopher Bugot THEATRE DU JORAT Michel Caspary, direction Tél. 0041.21.903.07.43 Fax.0041.21.903.07.41 E-mail : [email protected] Christopher Bugot, communication Tél. 0041.21.903.07.44 E-mail : [email protected] www.theatredujorat.ch Dossier de presse 2014 Page 48