Formation « Le temps du repas : un espace éducatif » Corinne NEGRIER Les Présentations Présentation du CODES 24 Des missions et des actions de proximité, en déclinaison des priorités de santé publique 7 missions initiales, regroupées en 4 grands axes. Le Pôle départemental d’information et de ressources documentaires et pédagogiques en éducation pour la santé / relais local des campagnes nationales, L’accompagnement méthodologique des porteurs de projets locaux, Le développement de programmes, actions et formations, en réponse aux priorités de santé : locales, départementales, régionales et nationales, La contribution à la concertation, à la coordination et à la communication. Programme du stage Mercredi 06 mai de 13h30 à 16h30 Mercredi 20 mai de 09h30 à 12h30 Mercredi 03 juin de 09h30 à 12h30 Les Présentations L’équilibre alimentaire et le goût Se situer en tant qu’intervenant Apports théoriques sur : •Métaplan : «Le temps du repas : un espace éducatif » *Accueil des stagiaires *Présentation générale du cadre CODES Stage PNNS Programme pédagogique *Présentation des stagiaires : Travail sur les attentes et les motivations, les problématiques repérées… *Travail sur les représentations autour de l’alimentation et de l’enfant. *Apports de connaissance : quelques définitions … *Evaluation journalière •L’équilibre alimentaire sur la journée et repères de consommation du PNNS. •Théorie sur l’évolution du goût chez l’enfant. •Restitution des groupes •Réappropriation de la formation : construction de nouvelles réponses. •Echanges des pratiques professionnelles face à certains comportements de refus ou autres des enfants pendant les repas. (Abaque de Régnier) *Evaluation journalière * Evaluation finale • Programme régional relais du Programme National Nutrition Santé (PNNS) dont les objectifs sont : – L’interruption de l’augmentation de la prévalence de l’obésité chez l’enfant, – L’augmentation de la consommation de fruits et légumes, – L’augmentation de l’activité physique. • Co-pilotes départemantaux de l’action CPAM 24 et Inspection Académique élèves) (Service pour la promotion de la santé en faveur des Objectifs spécifiques PNNS 1. Élaborer et mettre en place, une stratégie de dépistage précoce et de prise en charge initiale des enfants obèses ou à risque. 2. Améliorer l’offre alimentaire dans l’enceinte scolaire de manière adaptée aux différents cycles scolaires. 3. Mettre en place des actions pédagogiques sur l’alimentation et l’activité physique en direction des enfants, de leur famille et de leur entourage médical et éducatif. Publics cibles du programme 1. Les enfants scolarisés en Aquitaine en primaire (maternelle et élémentaire), collège et lycée. 2. Les familles 3. Les professionnels de : la santé, de l’éducation, de la restauration scolaire. Présentation des ateliers pédagogiques réalisés en classes • Atelier 1 : A quoi ça sert de manger ? • Atelier 2 : Les goûts, les sens • Atelier 3 :Que mangeons-nous ? • Atelier 4 : Les rythmes des repas • Atelier 5 : Alimentation et activité physique • Atelier 6 : Activité extérieure • Atelier 7 : Concevoir un menu équilibré • Rencontre avec les parents Présentation des stagiaires Les motivations Les attentes Les problématiques rencontrées Travail sur les représentations L’alimentation • Choisissez une photo, qui selon vous, représente l’alimentation. • Expliquer pourquoi. Quelques définitions … • L’alimentation : L’alimentation est le domaine de tout ce qui se rapporte à l’apport de nourriture permettant à un organisme vivant de fonctionner. Recommandations nutritionnelles du Programme National Nutrition santé Une alimentation variée et adaptée aux besoins nutritionnels de chacun, ainsi qu’une activité physique régulière sont des facteurs de protection contre certaines maladies : maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers, obésité, ostéoporose… Courbe des repères alimentaires 10% . Familles d’aliments chacune apporte des éléments nutritionnels complémentaires Les Féculents : Pains, céréales, pommes de terre et légumes secs A chaque repas et selon l’appétit Apport de sucres lents, de fibres et vit B… • A valoriser • Peut remplacer de temps en temps la viande par l’association céréales/légumes secs •Favoriser les aliments céréaliers complets Fruits et légumes Au moins 5 portions par jour sous toutes les formes : crus ou cuits Apport en FIBRES dures et douces en VITAMINES C, A, K oligo-éléments, phytostérols Lait et produits laitiers (yaourts, fromages) 3 portions par jour Apport de protéines animales, de calcium et de vit D •Encourager les préparations culinaires à bas de lait • Diversifier les produits laitiers frais en dessert ou en goûter Viandes et volailles Produits de la pêche Oeufs 1 part par jour, quantité inférieur à l’accompagnement Apport de protéines animales, de fer… •Penser au poisson • Favoriser les viandes maigres • Modérer les charcuteries Matières grasses ajoutées Limiter la consommation en privilégiant les matières grasses végétales Apport en acides gras et en vit. E • Modérer la consommation de plats cuisinés, pâtisseries, charcuteries, fromages, viandes grasses • Privilégier les modes de cuisson les moins gras Produits sucrés Limiter la consommation Apport en sucres rapides • Limiter la consommation des boissons et aliments sucrés • Souvent riches en graisse • Réserver ces produits pour des occasions particulières Produits sucrés Pour concilier au mieux plaisir, équilibre, il est possible de privilégier, sans excès : • les fruits secs ou le chocolat à croquer à la place des bonbons ou sucreries ; • le chocolat en poudre à la place du sirop ou du sucre. Boissons De l’eau à volonté • Privilégier l’eau du robinet Sel Limiter la consommation • Goûter avant de resaler • Limiter la consommation de produits très salés Comment composer les repas ? Petit-déjeuner et goûter Pour qu’ils soient équilibrés : • Le petit-déjeuner est composé 3 des aliments suivants • Le goûter est composé d’1 à 2 aliments. • Pain, céréales (Tartines, biscottes ou céréales peu sucrées) • Produit laitier (lait, yaourt, fromage, fromage blanc) • Fruit (pur jus de fruit, compote) • Boisson (eau, jus fruit, lait demi-écrémé) Déjeuner et dîner • Une crudité : légumes crus et/ou fruits crus, • Un aliment appartenant au groupe des viandes, poissons ou œufs, • Un accompagnement : féculents et/ou légumes cuits, en alternance entre déjeuner et dîner, • Un produit laitier : fromage, yaourt, dessert lacté ou en préparation salée, • Une boisson : de l’eau L’équilibre alimentaire ne se fait pas forcément sur un repas, ni même une journée, mais sur plusieurs jours… LE GOUT CHEZ L’ENFANT Naissance du goût chez l’enfant • • • L'embryon : - goût inné pour le sucré Le nourrisson : - quatre saveurs en bouche, - attirance pour le sucré, - aversion pour l’amer et l’acide, De 2 ans à 8 ans : - l'enfant tente d'affirmer ses propres goûts, - débute la période de néophobie alimentaire. • 8 ans l'âge des grandes découvertes ! - l’enfant commence à s’ouvrir à de nouveaux goûts, - Et oh miracle il lui arrive souvent de découvrir que les carottes détestées sont finalement bonnes ! • A l’adolescence : nouvelle perturbation • Tout au long de la vie : évolution du goût Qu’est-ce qui influence nos goûts ? Pourquoi certains aiment-ils les tomates alors que d'autres ne les aiment que cuites et que autres ne les aiment pas du tout ? Mélange d’inné et d’acquis - Le goût est une question culturelle : les goûts varient selon les pays, les continents mais aussi les familles et les histoires familiales. - Le goût est aussi une affaire affective, car nos premières découvertes gustatives sont le plus souvent liées à un environnement émotionnel fort positif ou négatif (souvent en lien avec les goûts de la mère). - Les goûts et dégoûts d'un enfant sont aussi conditionnés par son environnement. Ils peuvent être profondément modifiés par notre entourage et nos groupes d'appartenance, surtout à l’adolescence. - Le goût se construit tout au long de la vie, nous découvrons d'autres goûts, d'autres saveurs que nous apprenons à aimer. Qu’est-ce que la néophobie alimentaire ? « La néophobie, c’est le sentiment de peur éprouvé par l’omnivore face à des aliments inconnus ». La néophobie toucherait très fortement les enfants de 4 à 7 ans, et s’assouplirait par la suite, notamment entre 11 et 12 ans. Cette peur correspond à un stade de développement de l’enfant. « Sur le plan comportemental, cela se traduit par une réticence à goûter un produit nouveau, et sur le plan des affects et des émotions, par une tendance à le trouver mauvais, dès lors que l’on accepte d’y goûter ». Qu’est-ce que la néophobie alimentaire ? suite Quatre grandes hypothèses ont été proposées pour expliquer la néophobie de l’enfant. Selon celles-ci, la néophobie serait la traduction : - de l’opposition (phase du « non »), - de la recherche de sécurité dans le domaine alimentaire alors qu’à l’école, les apprentissages se multiplient, - de l’autonomie croissante de l’enfant (la capacité à se nourrir seul amène des questionnements comme « ce produit est-il bon pour moi ? ») - ou d’une rigidité perceptive, à cette période de la vie, il existe autant de nouveaux aliments que de façons de présenter un même produit (une purée présentée avec sur persil haché dessus n’est plus de la purée). Alors que faire, face à la néophobie ? (Jeu de l’Abaque de Reigner) Placez-vous en ligne, à la lecture de l’affirmation positionnez vous : d’accord ou pas d’accord • Si un enfant ne veut pas goûter un plat, il faut le forcer. • Si un enfant a refusé plusieurs fois un aliment, il est inutile de lui reproposer la fois suivante. • Si un enfant a bien mangé ses haricots verts je peux lui donner un bonbon pour le féliciter. • Un aliment mangé avec plaisir par l’adulte, sera autant apprécié par l’enfant. Alors que faire, face à la néophobie ? suite 1 • Les plus grands (9-10 ans) goûtent plus facilement à tout. • Les enfants mangent plus facilement des légumes qu’un dessert sucré. • Une présentation originale et esthétique incitera les enfants à goûter les plats. • Un enfant qui voit ses camarades manger d’un plat, les imitera et goûtera lui aussi au plat. • Les enfants mangent plus (en quantité) restaurant scolaire chez eux qu’au Alors que faire, face à la néophobie ? Suite 2 Obliger à « manger », ne fait que stimuler la « néophobie » et exacerber le rejet sensoriel pour certains aliments comme les légumes. Par contre proposer de goûter dans le but d’expérimenter, de découvrir, de tester des saveurs nouvelles, dans l’idée de jeux sur les cinq sens, par exemple. En étant imaginatif et souple ! - Le chantage et l’intimidation n’ont qu’un temps.(épuisement, nervosité, transformant les repas en véritable guerre des tranchées). - Il faut conduire l’enfant à goûter un petit peu de tout, l’emmener faire un tour au pays des saveurs en visitant la plus grande variété d’aliments possible. - Une autre astuce est d’ouvrir la cuisine aux enfants, permettre l’échange et la bonne humeur lors des repas. - Cuisiner les aliments les plus proches de leur goût originel et les choisir en saison quand ils sont les plus savoureux. Et puis n’oubliez pas que plus un aliment est goûté plus il a de chances d’être accepté à la longue. Soyez tenaces mais avec le sourire ! Comment aider l'enfant à élargir ses goûts alimentaires ? Quelques propositions • Obliger à goûter une toute petite bouchée de ce qu'il ne veut pas manger, sans le forcer à continuer. Pourquoi pas sous forme du jeu des saveurs et des textures. • Expliquer qu'il existe des aliments que l'on n'apprécie pas la première fois mais que l'on finit par aimer en les goûtant régulièrement. • Donner des exemples : moi, j'avais horreur du roquefort et ça me dégoûtait et maintenant j'adore ! • Interdire d'affirmer ' je n'aime pas… ' et de le répéter. En effet, on ne peut pas savoir si l'on aime ou non un aliment avant de l'avoir goûter au moins 12 fois ! Le lui expliquer. Il peut dire « pour l'instant, je n'apprécie pas ça, je goûte simplement ! » Comment aider l'enfant à élargir ses goûts alimentaires ? suite • • Donner tout de même le droit d'avoir un ou deux dégoûts alimentaires et les respecter. Nous en avons presque tous ! Parler des bienfaits de l'alimentation pour la santé. Manger n'est pas seulement un plaisir, c'est aussi une nécessité et un moyen de se faire du bien. • • Raconter d'où vient tel ou tel aliment pour l'y intéresser. • • Varier l'alimentation. Ne jamais forcer à finir son assiette s'il n'a plus faim. Affiner son goût : « regarde voici deux pommes, et bien, elles n'ont pas le même goût. Ce sont deux variétés différentes… » L’éducation nutritionnelle : • Développer, par un processus long de découverte, de prise de conscience et/ou d’apprentissage: – des savoirs (connaissances), – des savoirs-être (attitudes, représentations et croyances), – des savoirs-faire (aptitudes et habiletés), – des pouvoirs-faire (environnemental), permettant de donner les moyens à un individu ou à un groupe d’exercer des choix relatifs à son alimentation. • Cet apprentissage doit tenir compte de l’environnement: – social, – familial, – culturel, – économique, … • des individus et des groupes et en particulier des stratégies commerciales de l’agroalimentaire. Travail de groupe Le temps du repas : un espace éducatif Les actions éducatives possibles ou réalisées Les freins Quelles solutions ? Restitution des groupes : Evaluation de la formation