UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE etde MORPHOGENESE 2010-2011 UNIVERSITE DE NANTES LE CONDUIT DEFERENT, DE SON ORIGINE AU CANAL INGUINAL Par Abbas Yassine LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique 1 UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2010-2011 UNIVERSITE DE NANTES LE CONDUIT DEFERENT, DE SON ORIGINE AU CANAL INGUINAL Par Abbas Yassine LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT 2 Laboratoire : S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique REMERCIEMENTS A Monsieur le Docteur O. Armstrong Pour ses conseils et son aide précieuse. A Messieurs Stéphane Lagier et Yvan Blin Pour leurs conseils avisés. A mes parents, Pour leurs encouragements et leur soutien. 3 SOMMAIRE I-INTRODUCTION II-RAPPELS ANATOMIQUES ET EMBRYOLOGIQUES 1-Embryologie et migration du testicule accompagné des éléments du cordon 2-Rappels anatomiques III-MATERIELS ET METHODES 1-Matériel 2-Méthodes IV-RESULTATS Trajet et rapports 1-Segment épididymo-testiculaire : origine du conduit déférent 2-Segment funiculaire 3-Orifice superficiel du canal inguinal 4-Segment inguinal V-DISCUSSION 1-Hernies 2-Varicocèle 3-Vasectomie VI-CONCLUSION VII-REFERENCES 4 INTRODUCTION Le conduit déférent (deferre=porter), est une longue portion des voies spermatiques, il assure le transport, le stockage et la maturation des spermatozoïdes. On s’intéressera plus particulièrement au cours de cette étude, à la portion du conduit déférent qui chemine dans le cordon spermatique (funiculus spermaticus), c’est à dire au trois premiers segments du conduit déférent : épididymo-testiculaire (ou scrotale), funiculaire, et inguinal.Le conduit déférent constitue l’axe du cordon spermatique au sein duquel il est aisément palpable, en raison de sa consistance ferme dite en « corde de fouet ». Le canal inguinal possède un trajet en chicane ménagé au sein de la paroi abdominale. Crée par le processus vaginale au cours de l’embryogénèse, pour permettre l’extériorisation du testicule dans la bourse, il permet in fine le passage du cordon spermatique au sein de la paroi abdominale. Le passage du cordon spermatique, au niveau du canal inguinal, fragilise les structures musculo-aponévrotiquesde la paroi abdominale, ce qui est à l’origine de zones de moindre résistance, pouvant être secondairement le siège de hernies inguinales directes ou indirectes. D’autre part le cordon spermatique peut être également le siège de varicocèles décrites comme un « sac de vers », elles correspondent à un amas de veines dilatées qui naissent du plexus pampiniforme. 5 RAPPELS EMBRYOLOGIQUES Embryologie des voies spermatiques (1,2,3) : L’origine des voies génitales, est intimement liée à celle du testicule. Le conduit déférent dérive du canal mésonéphrotique (canal de wolff). Au cours de l’individualisation de la gonade, le canal de wolff régresse dans sa partie la plus crâniale,donnant lieu à des vestiges : les tubules mésophréotiques.Ces tubules mésonéphrotiques épigénitaux (environ 5 à 12) vont entrer en contact avec le rété testis, tubules que l’on nommera par la suite cônes efférents, et seront en continuité avec le canal de wolff qui persistera pour donner : -L’epididyme et le canal déferent -L’appendice épididymaire (hydatide pédiculée de Morgagni) ème Entre la 8 et la 12ème semaine, la sécrétion initiale de testostérone stimule la transformation des conduits mésonéphriques en conduit déférents. Tandis que les canaux paramésonéphrotiques (canaux de Müller), laissent seulement 2 vestiges : -L’utricule prostatique -L’appendice du testicule (hydatide sessile de Morgagni) Les conduits paramésonéphrotiques involuent sous l’action de l’hormone antimüllérienne (AMH). 6 Migration testiculaire (2,4) : Au cours de la vie embryonnaire et fœtale, les testicules descendent à partir de leur situation originelle, au niveau de la 10ème vertèbre thoracique. La descente de la gonade dépend d‘un cordon ligamenteux, le gubernaculum. gubernaculum ème Celui-ci ci se condense, au cours de la 7 semaine dans le fascia subséreux d’un pli péritonéal longitudinal situé de chaque côté de la colonne vertébrale. L’extrémité supérieur de ce cordon s’attache à la gonade et son extrémité inférieure, étalée (le bulbe du gubernaculum) se fixe au niveau du bourrelet labio-scrotal. vaginale qui correspond à une évagination péritonéale, se Le processus vaginale, développe juste à côté de la racine racine inférieure du gubernaculum. Il croît en poussant au devant de lui et vers le bas, les différentes couches de la paroi par abdominale, permettant, la formation du canal inguinal. Le raccourcissement ent du gubernaculum en 2 phases, va permettre la descente du testicule à travers traver le canal inguinal ainsi formé, accompagné de ses vaisseaux, nerfs, et de son canal déférent.L’ensemble étant entouré des mêmes feuillets qui composent la paroi abdominale. La descente du testicule participe donc à la formation du cordon spermatique. Tous ces phénomènes qui se sont produit au cours du développement des gonades, aboutissent tissent à l’apparition de zones de faiblesses au niveau de la paroi abdominale, responsable par voie de conséquence conséquence de hernies inguinales. inguinales 7 RAPPELS ANATOMIQUES Le conduit déférent (ou canal déférent) (1,3,4,9) : Les voies spermatiques comprennent l’épididyme, le conduit déférent et les canaux éjaculateurs. s. Le conduit déférent est le segment de la voie spermatique compris entre la queue de l’épididyme et le point de jonction avec la vésicule séminale,, où débute le canal éjaculateur. C’est donc une longue portion de la voie spermatique. Le conduit déférent, assure le transport, le stockage des spermatozoïdes entre les l éjaculations, et leur maturation. Ce transport est lent et continu. Au moment de l’éjaculation, une onde contractile naissant dans la queue de l’épididyme se propage dans ns le conduit déférent, entraînant une forte pression dans le conduit. Son trajet est sinueux et comporte 5 segments : -épididymo-testiculaire (ou scrotal) -funiculaire -inguinal -pelvien (latéro-vésicale) -rétro-vésicale (Seul les 3 premiers segments segment nous intéresseront au cours de notre étude.) étude. Configuration externe : 8 -conduit conduit régulièrement cylindrique, il est arrondi dans ses 4 premiers segments, plus bosselé et dilaté dans sa dernière portion : l’ampoule. -Du Du fait de l’épaisseur de sa paroi, le canal déférent est de consistance ferme, en « corde de fouet »,, et facilement reconnaissable lorsque l’on palpe le scrotum. Dimensions moyennes chez l’adulte : - Longueur : 40 cm - Diamètre externe : 3 mm - Diamètre de la lumière : 0,5 mm Ces dimensions se modifient au niveau de l’ampoule : segment dilaté, avec un diamètre extérieur de 4,5 mm et une lumière de 1,5 mm Configuration interne : - Muqueuse : présente ésente des plis longitudinaux, et l’épithélium est cylindrique. Au niveau de l’ampoule du conduit déférent, existe un véritable réseau de plis (diverticules),, et de nombreuses cellules de types sécrétoires. sécrétoires - Musculeuse : en trois couches, très développé, comprend une couche longitudinale interne, une couche circulaire moyenne et une couche longitudinal externe. - Adventice : conjonctivo-élastique, conjonctivo richement hement vascularisée et innervée longi interne 1 : Couche musculaire longitudinal 2 :Couche musculaire circulaire moyenne 3 :Couche musculaire longitudinal externe 4 : Artères. Coloration : azan ; gross. X20 testiculaire (ou scrotal) : Le segment épididymo-testiculaire 9 Le conduit déférent longe d’abord le versant médial du bord postérieur du testicule,puis ,puis la face médiale du corps de l’épididyme. Fait important il est entièrement extra-vaginal vaginal (la ligne de réflexion de la vaginale restant au dessous du conduit déférent) celui-ci ci peut donc être abordé sans ouverture de la séreuse. N.B : La vasectomie est habituellement effectuée sur le segment scrotal du conduit déférent. Le segment funiculaire : En regard de la jonction entre le corps et la tête de l’épididyme, l’épididyme, le conduit déférent se coude vers le haut, puis monte obliquement et latéralement, au milieu des éléments du cordon spermatique jusqu’à l’anneau inguinal externe. Contre le conduit déférent chemine son artère. Il fait donc partie du cordon spermatique, formé par l’ensemble des constituants qui vont au testicule ou qui en viennent et qui sont contenus dans le fascia spermatique interne (évagination du fascia transversalis). Ce sont : -le le conduit déférent, constituant constituant l’axe du cordon. -le le ligament péritonéo-vaginale péritonéo vaginale (ligament de Cloquet) -l’artère l’artère testiculaire ( issue de l’aorte abdominale) -l’artère l’artère du conduit déférent -l’artère l’artère crémastérique (ou funiculaire) -les les plexus veineux antérieur et postérieur -le le plexus nerveux autonome -des des lymphatiques -le le nerf ilio-inguinal ilio (L1) -la la racine génitale du nerf génito-fémoral génito (L1 (L1-L2) Les enveloppes du cordon spermatique sont : -peau -dartos fascia spermatique externe (issu du muscle oblique oblique externe) -fascia -crémaster crémaster (issu des muscles oblique interne et transverse) -fascia fascia spermatique interne (issu du fascia transversalis). transversalis) 10 Le segment inguinal : Le conduit déférent, traverse le canal inguinal : trajet en chicane ménagé dans la paroi abdominale antérieure, dont il constitue un point faible, accompagné des éléments du cordon spermatique, en gardant la même disposition. Vascularisation : vesiculo déférentielle issue Artèrielle : Artère déférentielle, branche de l’artère vesiculo-déférentielle de l’artère iliaque interne. Veineuse : les veines se drainent dans le plexus pampiniforme. 11 MATERIELS ET METHODES 1) Matériel utilisé Les instruments de dissection : -bistouri n°4 et lame n°23 -pinces à disséquer -ciseaux -porte aiguille -fils de suture -pinces à clamper -lacs Sujets : - 1 sujet masculin, âgé de 82 ans, frais - 1 sujet masculin, âgé de 97 ans, formolé 2) Méthodes Il a été réalisé une laparotomie médiane xypho-pubienne, associée à une incision sous costale bilatérale. Dans un premier temps, une incision selon la ligne virtuelle de Malgaigne, poursuivie par une incision verticale latéro-pubienne descendante rejoignant le scrotum a permis de visualiser le plan des muscles larges de l’abdomen, le cordon spermatique, et le testicule correspondant. Dans un second temps, les différentes enveloppes recouvrant le cordon spermatique, et le testiculesont incisées dans le sens du cordon jusqu’au testicule, mettant à nu les différents éléments du cordon, ainsi que le testicule. Les enveloppes sont ensuite tractées à l’aide de fils de suture et de pinces à clamper, permettant ainsi une meilleure visualisation de l’ensemble, et de disséquer plus librement. Dans un troisième temps, l’objectif étant de visualiser le conduit déférent ainsi que les autres éléments du cordon au sein du canal inguinal, seul le muscle oblique externe adonc été récliné. Pour cela l’incision a été pratiquée le long du ligament inguinal au niveau de la partie aponévrotique du muscle, facilitant ainsi sa séparation de l’oblique interne. L’orifice superficiel constitué des piliers du muscle oblique externe a été cependant respecté. 12 RESULTATS Haut 1- Gauche Origine du conduit déférent défér : Segment épididymo-scrotal épididymo Artère testiculaire Conduit déférent Veine testiculaire Nerf Artère du conduit déférent Epididyme Nerfs - Lame pariétale de la vaginale L’artère déférentielle est normalement très adhérente au conduit déférent, elle a donc été séparée de ce dernier au cours de la dissection. - Des nerfs sympathiques essentiellement mais également parasympathiques innervent le testicule. 13 Haut 2- Segment funiculaire (coté gauche) Gauche Conduit déférent Nerfs Nerf Artère déférentielle Plexus Veineux pampiniforme Artère crémastérique Artère testiculaire -L’artère L’artère crémastérique chemine au sein du crémaster, elle naît de l’artère épigastrique inférieure. Elle vascularise le muscle crémaster et l’ensemble des enveloppes du cordon spermatique permatique et des bourses, et s’anastomose au niveau de la queue de l’épididyme avec l’artère testiculaire et l’artère du du conduit déférent. Au cours de la dissection elle a été séparée du crémaster sauf à l’approche de l’anneau inguinal superficiel. -Le plexus veineux pampinifo piniforme rme qui donnera par la suite la veine testiculaire, testiculaire est un plexus veineux dense, formé de 6 à 10 grosses veines sinueuses sinueuse richement anastomosées entre elles, draine aussi la tête et le corps de l’épididyme. -Le Le conduit déférent est situé position postéro interne au sein du cordon spermatique. Haut Gauche 14 3- Orifice inguinal superficiel (coté gauche) Orifice superficiel Conduit déférent Artère Artère testiculaire déférentielle Plexus veineux Artère pampiniforme crémastérique Nerf 2 Nerfs du plexus nerveux autonome. -L’orifice inguinall superficiel est formé par le pilier médiale et le pilier latéral du muscle oblique externe ainsi que par les fibres intercrurales. 15 Haut Gauche 4-Segment inguinal (coté droit) Aponévrose du muscle oblique externe Tendon conjoint Crémaster (sectionné et tracté) Orifice profond du canal inguinal Cordon spermatique Nerf ilioinguinal -Le nerf ilio-inguinal (L1) chemine au sein du canal inguinal. -Le Le tendon conjoint est formé par la réunion des fibres musculaires des muscles oblique interne et transverse. 16 Haut Gauche 4-Segment Segment inguinal,coté inguinal gauche (suite) Nerf ilioinguinal Crémaster (tracté) Ligament inguinal Deux nerfs Veine testiculaire Conduit déférent Veine testiculaire Artère testiculaire Artère déférentielle 17 Nerf -Au niveau de l’anneau inguinal superficiel, le plexus pampiniforme se résout en 4 ou 5 veines testiculaires. DISCUSSION 1-Les hernies (1,4,6,7,8) : Le conduit déférent, accompagné des autres éléments du cordon spermatiques, traverse la paroi abdominale par le canal inguinal, qui est un passage en chicane ménagé au sein de la paroi abdominale. Or le canal inguinal, du fait du comportement érigé de l’homme, constitue une zone faiblesse de la paroi abdominale, où il pourra se produire des hernies inguinales. Celui-ci, est davantage fragilisé par le cordon spermatique qui passe en son sein. Le canal inguinal provient de la juxtaposition des muscles larges de l’abdomen, il est globalement oblique en haut, en arrière et latéralement, présentant à décrire 4 parois et 2 orifices : -paroi antérieure : formée par l’aponévrose du muscle oblique externe de l’abdomen. -paroi inférieure (plancher) : formée par le ligament inguinale. -paroi postérieure : constituée par le fascia transversalis. -paroi supérieure (toit) : bord caudal du muscle transverse de l’abdomen. -anneau inguinal profond. -anneau inguinal superficiel. 18 C’est au niveau de la paroi postérieure du canal inguinal que se trouvent les deux points faibles : l’un en dehors l’orifice profond, l’autre en dedans le fascia transversalis,lui-même divisé en deux fossettes séparé par le pédicule vasculaire épigastrique. Une hernie inguinale est une protrusion de viscères abdominaux, à travers une zone de faiblesse de la paroi abdominale, au niveau inguinale. On peut distinguer 2 types de hernies inguinales. -les hernies congénitales se produisant dans un canal péritonéal persistant. Ce sont des hernies du canal péritonéo-vaginal. Toujours indirectes (obliques externes), elles sont anatomiquement caractérisées par un accolement étroit entre le canal déférent et le sac herniaire. -les hernies de faiblesse, déterminées par la poussée abdominale, le point faible étant l’orifice musculo-pectinéal. Elles sont le plus souvent directes (à travers le fascia transversalis), mais peuvent également se présenter sous la forme de hernies indirectes ou de hernies fémorales. Ces deux types de hernies sont aggravés par les augmentations de pression intraabdominale. Ces classifications restent cependant insuffisantes. La classification la plus utilisée reste la classification de Nyhus, qui individualise 4 types de hernies : Hernies de type 1 : hernie oblique externe (indirecte) à orifice profond « normal » (< 1,5cm). Hernie de type 2 : hernie indirecte à orifice profond « dilaté » mais non « distendu » (1,5cm << 3cm). Hernie de type 3A : hernie directe. Hernie de type 3B : hernie indirecte à orifice profond « distendu » (>3cm),ou hernie « mixte » (indirecte + directe). Hernie de type 3C : hernie crurale (fémorale) Hernie de type 4 : hernie récidivée. 19 Les mécanismes de protection de l’aine : Zone de faiblesse, la région inguinale présente certains mécanismes de protection contre la survenue des hernies, faisant intervenir le cordon spermatique. Sa topographie : l’aspect en chicane du trajet du cordon. La contraction du muscle transverse et oblique interne de l’abdomen rétrécit l’orifice profond du canal inguinal. Le muscle transverse descend « comme un rideau » vers le ligament pectinéal de Cooper, diminuant l’étendue de l’espace musculo-pectinéal. De plus, la contraction du muscle transverse met en tension le fascia transversalis. La mise en tension de l’aponévrose du muscle oblique externe rétrécit l’orifice superficiel, mais surtout plaque le cordon contre le plan sous-jacent du fascia transversalis, majorant le trajet en chicane. Le muscle crémaster, émanation du muscle oblique interne, rétracte le cordon et, l’invaginant dans l’abdomen obstrue l’orifice inguinal profond. Traitement chirurgical de la hernie : Toute les techniques chirurgicales visent à consolider les points faibles du canal inguinale, c’est à dire rétrécir l’orifice profonde et renforcer la paroi postérieure au niveau du fascia transversalis. Au sein de la chirurgie herniaire on distingue : -les interventions sans prothèses :-l’opération de Bassini -l’opération de Mc Vay -l’opération de Shouldice Au cours de ces 3 types d’interventions, il sera réalisé une diminution du volume du cordon : dégraissage par ablation du lipome préherniaire à l’orifice profond, incision et résection plus ou moins étendue des crémasters à l’orifice profond. 20 Ce qui témoigne du rôle du cordon dans la formation des hernies. Lors d’une hernie récidivée, la réparation non prothétique d’une région inguinale déjà opérée, présente un danger potentiel vis à vis des éléments du cordon spermatique -les interventions avec prothèses :elles ont pour but de renforcer la paroi postérieure du canal inguinal, sans augmenter les contraintes mécaniques. Classiquement, la prothèse doit être placée entre le plan musculo- fascial en avant et le péritoine en arrière pour s’opposer à l’issue du sac péritonéal à travers l’orifice herniaire. Mais dans l’opération de Lichtenstein par exemple, la prothèse est fixée en avant du plan musculo-fascial. Le canal déférent au cours de la chirurgie herniaire est un rapport important qu’il ne faudra pas léser ou couder, au risque d’altérer la fertilité du patient. Par ailleurs, pendant la cure de hernie inguinale endoscopique du maillage est placé en contact direct avec le canal déférent et les vaisseaux spermatiques, une réaction inflammatoire induite par le maillage pourrait conduire à une atteinte de ces structures. 2-Varicocèle (1,5) : Le cordon spermatique pourra être le siège de varicocèles. Une varicocèle est une dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique (=plexus pampiniforme). L’abouchement vertical de la veine testiculaire gauche à la veine rénale gauche et l’absence de valvule ostiale expliquent la plus grande fréquence des varicocèles à gauche. Les veines testiculaires drainent les testicules. Elles constituent une ramification d’un réseau appelé plexus pampiniforme (un pampre est une branche de vigne) autour de l’artère testiculaire. Ce plexus absorbe la chaleur du sang artériel afin de le rafraîchir avant son entrée dans le testicule. Il joue un rôle d’échangeur thermique, en abaissant la température testiculaire de 2 à 4 C°. Il s’agit donc d’un autre moyen de 21 maintenir la basse température nécessaire à la physiologie normale des testicules. Cette tte affection réduit le drainage de la veine testiculaire, il s’en suit une augmentation de la température intrascrotale qui entrave le développement de spermatozoïdes normaux. Une faible numération de spermatozoïdes accompagnée d’un fort pourcentage de spermatozoïdes spermatozoïdes immatures peut indiquer une varicocèle. icocèle. La varicocèle peutdonc être à l’origine d’une infertilité infertili masculine, et constituer un diagnostic diagnostic différentiel à une stérilité masculine excrétoire par obstruction anatomique au niveau des voies spermatiques, spermati en particulier au niveauu du canal déférent : azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme). Le traitement consiste soit :-en une ligature des veines, -soit en une embolisation ation de la varicocèle au moyen d’un cathéter introduitt dans la veine fémorale droite.Il sera positionné au niveau de la veine rénale gauche, et un veinogramme est réalisé, pour repérer l’orifice de la veine testiculaire gauche. Le cathéter passe ensuite par la veine testiculaire gauche pour atteindre le plexus plexus pampiniforme où des coils (billes métalliques) sont injectés ctés pour occlure les vaisseaux, et le cathéter est retiré. 3Va sectomie : Certains hommes qui désirent assumer la responsabilité de la contraception subissent une vasectomie. Au cours cours de cette petite intervention chirurgicale, le chirurgien pratique une incision dans le scrotum, sectionne le conduit déférent,au au niveau de son segment épididymo-testiculaire, épididymo testiculaire,puis le ligature(noue un fil autour de lui afin de l’obstruer). Des spermatozoïdes spermatozo seront produits pendant plusieurs années encore, mais ils ne pourront plus atteindre l’extérieur du corps. Les spermatozoïdes finissent par se détériorer et sont phagocytés. La vasectomie est une intervention simple qui constitue une méthode de contraception ception très efficace(à presque 100 %). 22 CONCLUSION Le conduit déférent accompagné des autres éléments du cordon spermatique, joue donc un rôle important dans les mécanismes physiopathologiques aboutissant à la formation des hernies inguinales. Car il fragilise d’avantage la région inguinalequi est une zone de faiblesse majeure de la paroi abdominale. Le cordon spermatique, intervient également dans les mécanismes de protection de l’aine. Le conduit déférent est d’autre part un rapport important, au cours de la chirurgie herniaire qu’il ne faudra pas léser. Au sein du cordon spermatique, le canal déférent est accompagné du plexus veineux pampiniforme qui peut être le siège de varicocèles le plus souvent à gauche. 23 REFERENCES 1 : KAMINA, anatomie clinique 2ème édition, tome 4, éditions Maloine 2 :LARSEN, embryologie humaine, 2 édition française, éditions de boeck 3 :A.LEGUERRIER, O.CHEVRANT- BRETON, nouveau dossier d‘anatomie, petit bassin, éditions scientifiques et juridiques 4 : GRAY’S ANATOMIE pour les étudiants, 2ème édition, éditions elsevier masson. éditions de boeck université. 5 :ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINES, Elaine N. MARIEB,éditions de boeck université. 6 : FLAMENT J.B., AVISSE C., DELATTRE J.F., Anatomie et mécanismes des hernies de l’aine, La revue du praticien, 1997, 47 (3) : 252-5 7 : FAURE J.P., CARRETIER M., RICHER J.P., Comment se forme une hernie abdominale ?, La revue du praticien, octobre 2003, 53 (15) : 1639-44 8 : ATLAS DE POCHE D’ANATOMIE, appareil locomoteur, éditions Médecine-Sciences/Flammarion. 24 9 : ATLAS DE POCHE D’HISTOLOGIE, 4ème édition,éditions MédecineSciences/Flammarion Le conduit déférent de son origine au canal Inguinal. Laboratoire d’Anatomie- Faculté de médecine de Nantes BUT Le conduit déférent constitue l’axe du cordon spermatique, il traverse la région inguinale, qui est une zone majeure de faiblesse de la paroi abdominale où il peut se former des hernies inguinales. Nous verrons en quoi le cordon spermatique qui contient le canal déférent, joue un rôle important dans les mécanismes d’apparitions des hernies inguinales, et en quoi le canal déférent est un rapport important au cours de la chirurgie herniaire. D’autre part l’étude du système veineux présent au sein du cordon est en rapport avec le conduit déférent et peut être à l’origine de varicocèles responsables d’une infertilité qui est à distinguée d’une infertilité par obstruction des conduits déférents : azoospermie MATERIEL ET METHODES Quatre dissections ont été réalisées sur deux sujets, l’un était formolé l’autre frais. Au cours de ces dissections tout le cordon spermatique a été disséqué depuis le testicule jusqu'à l’orifice profond du canal inguinal. 25 RESULTATS Les dissections ont permis de mettre en évidence le conduit déférent et ses différents rapports au sein du cordon spermatique. Quatre régions ont été étudiées : scrotale, funiculaire, orifice superficiel, canal inguinal. CONCLUSION Le cordon spermatique qui contient entre autre le conduit déférent, fragilise davantage la région inguinale où peuvent se produire des hernies. Le canal déférent est un rapport important, qu’il ne faudra pas léser au cours de la chirurgie herniaire. Au sein du cordon spermatique, le canal déférent est accompagné du plexus veineux pampiniforme qui peut être le siège de varicocèles le plus souvent à gauche. 26