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LES SUBERAIES MAROCAINES FACE
AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
ET ACTIONS ANTHROPIQUES
Nadia MACHOURI
Université Mohamed V. Chaire UNESCO-GN. FLSH.
Rabat – MAROC
[email protected]
14ème colloque international du SIFEE : «Changement climatique et Evaluation environnementale»
26 - 29 mai 2009. Niamey, République du Niger
Le chêne liège (Quercus suber L.)
Le chêne liège est
probablement apparu il y a
environ 20 millions
d’années (l’Oligocène)
avec une première
expansion il y a 5 millions
d’années (Pliocène)
La famille : Fagacées
Sous famille :Quercoidées
Ordre : Fagales
Classe :Dicotylédones
Sous-embranchement : Angiospermes
Embranchement : Spermaphytes
Genre :Quercus
un genre qui comprend 200 à 500 espèces dont 6
existent en Afrique du Nord.
Le chêne liège (Quercus suber L.)
L’arbre a été décrit pour la première fois par Battandier
en 1890 dans la flore de l’Algérie.
Sa connaissance parfaite n’a eu lieu qu’en 1924 suite à
des études sur la végétation au Maroc par Braun
Blanquet et Maire.
Espèce endémique du domaine
atlantique du bassin
méditerranéen
La superficie mondiale de chêne liège
1,96 millions ha
1- Portugal : 33%
5- Tunisie : 5%
2- Algérie : 22,5%
6- Italie : 3,5%
3- Espagne : 17%
7- France : 3%
4- Maroc : 16%
Au Maroc les
subéraies s’étendent
dans la partie nordoccidentale depuis
les plaines du
littoral jusqu’au Rif
Central et Moyen
Atlas
Les subéraies
6% de la superficie
totale des forêts
marocaines
Les subéraies
Atlantiques couvre
128 404 ha
soit 40% de la
superficie totale des
subéraies marocaines
Les subéraies constituent un paysage
riche et diversifié regroupant
21% de la flore marocaine
Avec plus de 900 taxons, dominés par
les thérophytes
90 espèces sont endémiques
LES SUBERAIES ATLANTIQUES MAROCAINES
Un rôle capital dans la vie socio-économique de la population
Leurs valeurs biologiques,
écologiques,
biogéographiques, et socioéconomiques
Une importante source
de production pour les
tribus usagères
Cependant
Les politiques
inadéquates
de gestion
Explosion
démographique
Abus de droits
d’usage
Changements
climatiques
La fragilité des
ressources
naturelles
Une situation de dégradation alarmante
PROBLEMATIQUE
Les origines de cette dégradation ??
Actions anthropiques ?
la complexité des transformations démographiques, sociales et
économiques
changements climatiques ?
Quelle est la part du naturel et de
l’anthropique dans cette dégradation ??
METHODOLOGIE
ETUDE DES POTENTIALITÉS ÉCOLOGIQUES DE LA ZONE
+ Etude des conditions topographiques
+ Réalisation d’une étude climatique
+ Etude des formations végétales
ETUDE DES POTENTIALITÉS PASTORALES
+ Réalisation d’un inventaire floristique
+ Analyse quantitative des paramètres pastoraux :
- Mesure du recouvrement des strates herbacées, arbustives et arborées
- Mesure de la phytomasse aérienne des strates herbacées, arbustives et arborées
+ Analyse qualitative des paramètres pastoraux :
- La réalisation des analyses chimiques au laboratoire: matière minérale, matière organique,
matière grasse, matière azotée totale, cellulose brute.
- Détermination au laboratoire, de la digestibilité in vitro de la matière organique.
LA RÉALISATION D’UNE ÉTUDE SOCIO-ÉCONOMIQUE
LA RÉALISATION D’UN DIAGNOSTIC PARTICIPATIF
EVALUATION DU BILAN FOURRAGER DE LA ZONE
+ Evaluation des besoins alimentaires annuels du cheptel
+ Evaluation de la demande fourragère et le déficit fourrager au niveau des
parcours naturels
+ Détermination de la charge animale et degré de surpâturage
Réalisation d’une étude climatique de la zone
+Les stations de Sidi Bettache (P)
et Aïn Sferjla (P+T): une période
de 30 ans (1968-1997)
+La station El Khatouate (T) : une
période de 45 ans (1950-1997)
+La station de Aïn Gernouch (P) :
une période de 53 ans(1950-2002)
+La station de Benslimane (P) :
une période de 75ans (1932-2007)
¾Etude des variations annuelles des précipitations
¾Etude des régimes pluviométriques mensuels et saisonniers
¾Analyse des données de température
¾Détermination de la durée et l’importance de la période sèche
+ L’indice de xéricité d’Emberger
+Détermination de la saison sèche selon le critère de Bagnouls et Gaussen
¾Détermination du quotient pluviométrique d’Emberger
L’analyse bioclimatique
Un climat méditerranéen de type semi-aride à à hiver
tempéré
Une faiblesse des précipitations
Une irrégularité intra et inter-annuelle des
précipitations
Une succession de périodes sèches, parfois assez
longues, et de périodes humides
Des amplitudes thermiques assez importantes
Une période de sécheresse de l’ordre de 6 mois, ce
qui ne manque pas d’agir négativement sur
l’activité de la végétation
P (mm)
900
850
800
750
700
650
600
550
500
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
1950 51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
Station Benslimane
66
67
68
69
70
71
72
Station Aïn Gernouch
73
74
75
76
77
78
79
Station Aïn Sferjla
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Station Sidi Bettache
Evolution des précipitations annuelles des stations de Benslimane, Aïn Gernouch, Aïn Sferjla et Sidi Bettache de 1950 à 2007
L’analyse
géomorphologique
Un substrat schisteux et
peu perméable, ne
favorisant guère la
constitution de nappes
souterraines suffisantes
pour une agriculture
irriguée
Le faible débit des eaux
souterraines
leur fréquente salinité
constituent de gros
handicaps au
développement de
l’agriculture et de
l’élevage, principales
activités des populations
riveraines
L’ÉTUDE
PÉDOLOGIQUE
Des sols très pauvres
peu profonds
caillouteux
ferrugineux et
fortement
hydromorphes
L’érosion hydrique est
très importante sous
ses différentes formes
Le ravinement est
développé sur les
versants sud et sud est
des bad lands sont
aussi présentes.
Le milieu humain
LE CHANGEMENT DE
MODE DE VIE DE LA
POPULATION
Semi-nomadisme
EVOLUTION
DEMOGRAPHIQUE
Transhumance
Sédentarisation
Transformation des modes d’exploitation de l’espace
Une augmentation des besoins
Combustibles
ligneux
Terrain de
parcours
Etude du
milieu
humain
Etude
conditions
topographiques
Le
changement
de mode de
vie de la
population
Une
topographie
accidentée
Etude
bioclimatique
L’aridité du
climat
Surpâturage
LA SUBERAIE
Prélèvements
excessifs de
bois de feu
Etude
géomorpho
-logique
La rareté
de l’eau
Etude
pédologique
La
médiocrité
des sols
Ecimage
Ebranchage
Une dégradation des espaces forestiers
Une détérioration des équilibres écologiques
Surpâturage
Le caractère
physique de
la zone
Les conditions
climatiques
difficiles
La nature de
la forêt
L’évolution
historique de la
population
La forêt constitue un support incontournable pour le bétail
Surpâturage
La durée de séjour de l’effectif du cheptel
pâturant en forêt est de :
La subéraie de Benslimane : 245 jours par an
La subéraie de Sehoul : 300 jours par an
Surpâturage
LA DEMANDE
L’OFFRE
3 M UF/an
1,9
M UF/an
Un déficit fourrager
41,5%
LA CHARGE ANIMALE
La charge réelle
1,74 UPB/ha
3 fois
Le coefficient de
surpâturage
66%
La charge d’équilibre
0,59 UPB/ha
Le coefficient de
surpâturage
La subéraie d’Oued Tifsassine
66%
La subéraie de Sehoul
63%
La subéraie d’El harcha
42%
Moyenne nationale
35%
Pression sur le bois de feu
La consommation moyenne du bois de feu 5,68
tonnes/ménage/an
La majorité de ces prélèvements se font délictueusement et d’une
façon incontrôlée
Le bois mort n’existe pas dans la forêt
Les possibilités annuelles de production de
bois de feu sont surexploitées
DEPERISSEMENT DU CHENE LIEGE
les causes de dépérissement sont multiples et elles agissent
progressivement en trois étapes :
+Les facteurs prédisposant ou chroniques : les changements
climatiques, faible fertilité du sol, surpâturage, défrichement…;
+Les facteurs déclenchant ou incitant : les défoliations par les
insectes, les sécheresses, déliegeage défectueux, écimage et autres
stress ponctuels;
+Les facteurs contribuant ou aggravant : les maladies et les insectes
secondaires.
La strate de chêne liège
dépérissant
représente une superficie de
1033ha soit 13% de la
superficie totale de la forêt
et 29% de celle occupée par
le chêne liège.
ATTAQUES PARASITAIRES
Les différentes espèces parasitaires des subéraies
atlantiques sont principalement :
Les xylophages: Cerambyx cerdo et Platypus cylindrus
Les défoliateurs : Lymantria dispar
Les champignons : Hypoxylon mediterraneum
les dégâts peuvent se présenter sous formes :
+ Perte de production en raison des
défoliations successives;
+ Perte de croissance suite à la destruction des
bourgeons et des rameaux terminaux;
+ Mortalité totale de l’arbre;
+ Enfin, certains insectes sont des vecteurs
d’agents pathogènes.
La dominance des
cistes (Cistus
monspeliensis )
Subéraie d’Oued Tifsassine
78% de la superficie totale
des peuplements forestier
ont une strate arbustive
dominée par Cistus
monspeliensis
Le recouvrement dépasse
50% du recouvrement total
des arbustes
20% de l’étendue de la
subéraie est constituée
d’une strate arbustive
dont Cistus monspeliensis
représente la seule espèce
arbustive existant
DOMINANCE DES HERBACEES ANNUELLES ET DES ESPECES ENVAHISSANTES
Subéraie d’Oued Tifsassine
Une richesse spécifique importante
174 espèces herbacées appartenant à 36 familles
La richesse spécifique moyenne par strate est de 41 espèces
La présence relativement importante des
espèces envahissantes de faible valeur
pastorale qui indiquent dans leur majorité
une surexploitation de l’écosystème
forestier
DOMINANCE DES HERBACEES ANNUELLES ET DES ESPECES ENVAHISSANTES
Subéraie d’Oued Tifsassine
Le spectre pastoral
Les espèces diverses fourragères 19%
Les graminées bonnes à très bonnes (G 8-10) 1%
Les graminées moyennes (G 4-7) 2 % Les graminées médiocres (G 1-3) 14,5%
Les légumineuses fourragères 14,5%
(Refus) et diverses non fourragères (Dnf) 49%
Une dominance nette des plantes non fourragères
(Refus) et diverses non fourragères (Dnf) 49%
Ces plantes sont catégoriquement refusées par le
bétail ou occasionnellement broutées
elles sont constituées par des espèces envahissantes
indicatrices d’une pression anthropique importante et
signe de dégradation de l’écosystème forestier
DOMINANCE DES HERBACEES ANNUELLES ET DES ESPECES ENVAHISSANTES
Une dominance des espèces annuelles 68%
Les espèces pérennes sont peu représentées 32%
L’importance de la dégradation de la végétation
herbacée, engendrée par une pression anthropique forte
par le biais du parcours
Ces résultats signifient aussi que pendant la saison
difficile le sol est très peu protégé par la végétation.
LA DEGRADATION DES SUBERAIES
ATLANTIQUES
Facteurs
naturels
Facteurs
Anthropiques
Facteurs
historiques
Gestion
forestière
CONCLUSION
Phénomènes de dégradation
Des manifestation de l’état de destruction de la vigueur et de
l’intégrité des subéraies atlantiques qui constituent un axe
central pour toute initiative du développement de la zone
Cette situation conduira vers une dégradation
irréversible des forêts de chêne liège voire à une
désertification du milieu
Ce qui nécessite l’exécution immédiate d’une stratégie
de conservation et de réhabilitation de la forêt
REGENERATION ASSISTEE DE CHENE LIEGE
REGENERATION ASSISTEE DE CHENE LIEGE
MERCI
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