asymptomatiques était de 61 %. L’origine de ces accidents embolique est multiple :
dislocation d’une plaque athéromateuse pendant le cathétérisme, dissection iatrogène d’un
vaisseaux source d’embolies ultérieures, thrombus anévrysmal préexistant à la procédure,
thrombose au contact des cathéters ou des coils, injection de micro bulles d’air pendant la
procédure.
1.2.2 Prévention de la thrombose pendant la procédure
La principale méthode de prévention du risque est le maintien d’une anticoagulation efficace
pendant toute la procédure par l’héparine. Le monitorage de l’anticoagulation repose sur la
mesure du temps de coagulation activé (TC) réalisé en salle d’angiographie, 10 minutes après
l’injection d’héparine puis toutes les heures. Pour les procédures associées à une lésion
endothéliale artérielle profonde et extensive (angioplastie) ou à une stase vasculaire prolongée
(occlusion par ballon), le TC doit être compris entre 300 et 350 s car le risque thrombogène
est élevé et le risque hémorragique faible. Pour les autres procédures (embolisation d’un
anévrysme ou d’une MAV) un TC compris entre 250 et 300 s est suffisant.
L’adjonction d’un traitement antiplaquettaire au traitement par héparine diminue clairement le
risque thrombo-embolique comme cela a été démontré pour les procédure intracoronaires.
L’avantage d’associer un traitement antiplaquettaire pour diminuer le risque thrombotique est
à mettre en balance avec le risque hémorragique. L’association d’héparine, d’aspirine, et de
clopidogrel voire d’abciximab comporte un risque d’hémorragie grave(15). Ce risque est à
rapprocher des complications hémorragiques très fréquentes rencontrées au début des années
1990 avec l’association d’aspirine, de dipyridamole, de dextrans, d’héparine et
d’antivitamines K pour la mise en place de stents corononaires. Le protocole antithrombotique
doit donc être adapté à la procédure.
1.2.2.1 Embolisation d’un anévrysme par coils type GDC
Pour un traitement réalisé en urgence après hémorragie méningée, l’héparine devrait être
administrée lors du déploiement du premier coil à l’intérieur du sac anévrysmal. La dose
initiale d’héparine est de 100 U/kg initialement éventuellement augmentée pour obtenir un TC
entre 250 et 300 s. Un contrôle horaire est obligatoire pour maintenir une anticoagulation
efficace. La protamine doit être prête en cas de saignement anévrysmal. En l’absence de
complication, l’anticoagulation n’est pas antagonisée à la fin de la procédure
Pour le traitement d’un anévrysme n’ayant pas saigné, le risque hémorragique est nettement
moindre. Ceci justifie l’administration de l’héparine dès que la ponction fémorale a été
effectuée. Un traitement antiagrégeant par aspirine ou clopidogrel peut être institué avant la