1 L2 Economie Gestion – Introduction à la politique

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UFR SEGMI Département d’Économie
Année 2016-2017
L2 Economie Gestion – Introduction à la politique macroéconomique
Examen du 4 novembre 2016 – 1h30
Tout document est interdit. Calculatrice autorisée. Chaque réponse doit être concise mais
justifiée (le résultat numérique seul ne compte pas). Le barème est donné à titre indicatif et
est susceptible d’être modifié.
Questions (8 points)
P R O D U I T I N T É R I EU R B R U T P A R P E R S O N N E E N F R A N C E
(EURO 2010)
31 750.0
31 500.0
31 250.0
31 000.0
30 750.0
30 500.0
30 250.0
30 000.0
29 750.0
29 500.0
29 250.0
29 000.0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Source : Insee.
Q1. Rappeler les définitions d'écart de production et de récession. (2points)
En macroéconomie, on distingue le produit potentiel et le produit effectif. Le produit
potentiel est le niveau de PIB réel que l’économie produirait si tous les prix, y compris les
salaires nominaux, étaient parfaitement flexibles. Le produit potentiel d’une économie définit
la tendance autour de laquelle le produit agrégé effectif fluctue d’une année sur l’autre. Toute
différence entre le produit effectif et le produit potentiel représente un écart de production qui
est formellement exprimé en pourcentage (positif ou négatif) du produit potentiel :
É𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 =
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 − 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙
× 100.
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙
1
Traditionnellement, on déclare une nation en récession lorsqu’on observe une
contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs. Ainsi, on ne qualifiera pas de récession
une période de décroissance du PIB plus brève. Le NBER (National Bureau of Economic
Research) adopte une définition plus large et parle de récession en cas de « recul significatif de
l’activité économique touchant tous les secteurs, pendant plusieurs mois, normalement visible
au niveau de la production, de l’emploi, du revenu réel et d’autres indicateurs. Une récession
débute lorsque l’activité économique atteint un point culminant et se termine lorsqu’elle atteint
son point le plus bas ».
Q2. Décrire très brièvement les cycles économiques qui ont marqué les années 2000-2015
en France. Peut-on dire que l'économie française soit entrée en dépression pendant cette
période ? (2points)
NB : « Per capita » veut dire « par personne ».
On observe une période d’expansion assez longue de 2000 à 2007, marqué toutefois par
un ralentissement de l’activité économique de 2001 à 2003. Les années 2008 et 2009 marque
ensuite une véritable récession puisque le PIB réel par personne se contracte d’environ 4% sur
cette période. De 2009 à 2011, l’économie française est à nouveau en expansion mais celle-ci
se retrouve vite freinée, si bien que de 2011 à 2012 on a une nouvelle contraction du PIB réel
par personne (bien plus légère qu’en 2008-09). L’activité économique repart ensuite faiblement
à la hausse de 2012 à 2015.
Sur ce graphique, l’ordre de grandeur de la plus forte contraction du PIB réel par
personne est de 4-5% sur deux ans, avec un retour au niveau de production ante crise en 8 ans.
Cet évènement a été appelé Grande Récession mais on ne peut pas le qualifier de dépression
car on attend pour un tel évènement des amplitudes de contraction du PIB réel (par personne
ou non) de l’ordre de 10 à 30% et un retour au niveau de production ante crise en 15 ans environ.
Q3. Définir les deux types de politiques économiques utilisées par les autorités publiques
pour limiter les écarts de production conjoncturels ? (2points)
Les deux grandes politiques économiques à la disposition des décideurs politiques pour
limiter les écarts de production sont :


La politique budgétaire, qui consiste à utiliser certains instruments budgétaires
(dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la
conjoncture économique. Jusqu’à la crise des années 1930, la gestion des finances
publiques a eu pour principal objectif d’assurer le financement des services publics.
L’analyse de l’économiste britannique John Maynard Keynes a modifié cette
conception en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité
économique d’un pays.
La politique monétaire, qui est l'ensemble des moyens dont disposent les autorités
monétaires (c.à.d. les banques centrales), pour agir sur l'activité économique par
l'intermédiaire de l'offre monétaire. L'objectif est, en règle générale, d'assurer la stabilité
des prix qui est considérée comme un préalable au développement de l'activité
2
économique, en essayant si possible d'atteindre des objectifs de croissance, de plein
emploi et d'équilibre du commerce extérieur.
Q4. D’après votre connaissance du fonctionnement du marché du travail, expliquer
pourquoi l’instauration d’un salaire minimum peut générer du chômage involontaire (un
graphique est attendu ici). (2points)
Le salaire est le prix payé par l’entreprise pour acheter au travailleur le temps de travail
et la qualification qu’il est à même d’offrir. Sur un marché concurrentiel, il s’établit au niveau
qui égalise le coût marginal du travail (soit le coût d’une unité supplémentaire de travail) et la
productivité marginale du travail (soit le bénéfice généré par une unité supplémentaire de
travail). À ce niveau, les offreurs de travail décident, selon leur utilité, de travailler au coût
proposé ou de ne pas travailler et de jouir ainsi de leur temps pour le loisir. Ils choisissent donc
entre l’utilité retirée de la consommation via le salaire, et celle retirée du loisir via le temps libre
en fonction du niveau de salaire donné par le marché. Les individus qui ne travaillent pas, le
font normalement volontairement, car ils préfèrent une unité de loisir à une unité de
consommation.
S’il existe une différence de salaire entre deux firmes (disons A et B, avec 𝑤𝐴 < 𝑤𝐵 ),
les travailleurs (normalement mobiles) pourront passer de la firme A à B, jusqu’à ce que les
niveaux de salaires s’égalisent. Le salaire minimum établit un prix règlementé pour le travail
qui est fixé par les autorités (9.67 € en 2016). Dans ce contexte, les mécanismes de marché ne
sont plus à l’origine du prix. Ainsi, lorsqu’on fixe le salaire minimum à un niveau plus élevé
que ce qu’il l’aurait été sur un marché non régulé, les entreprises risque logiquement de
diminuer la quantité demandée de travail, ce qui peut générer du chômage dit structurel (car lié
à la structure du marché du travail).
3
Exercice (12 pts)
Soit une économie produisant un bien unique en quantité 𝒀 (qui correspond donc
au revenu ou PIB) vendu au prix 𝑷 supposé égal à 1 (c’est donc le numéraire). 𝑪 est la
consommation des ménages, dépendant de la propension marginale à consommer 𝒄, du
revenu disponible, et de la consommation autonome 𝑪𝟎 . L’investissement privé des
entreprises 𝑰 dépend du taux d’intérêt 𝒊 et de l’état de la prévision des entreprises 𝑰𝟎 . La
dépense publique est représentée par la variable exogène 𝑮, alors que la recette publique
correspond au produit du revenu macroéconomique et du taux d’imposition 𝒕. La banque
centrale contrôle l’offre de monnaie exogène 𝑴. La demande de monnaie 𝑴𝒅 dépend du
revenu et du taux d’intérêt. 𝑳 est la quantité de travail employée par les entreprises, alors
que 𝑳 est l’offre de travail exogène des ménages, et 𝑼 représente le chômage involontaire.
𝜶, 𝜷, 𝜹, 𝝀, et 𝜽 sont des paramètres intervenant dans le système d’équations suivantes qui
représente un modèle mathématique de l’économie :
𝑪 = 𝒄 (𝟏 − 𝒕)𝒀 + 𝑪𝟎
(1)
𝑰 = 𝑰𝟎 − 𝜶𝒊
(2)
𝑴𝒅 = 𝜷𝒀 − 𝜹𝒊
(3)
𝒀 = 𝝀 𝑳𝜽
(4)
𝑼= 𝑳−𝑳
(5)
Q1. Après avoir rappelé ce que représentent les droites IS et LM dans le plan (𝒊, 𝒀), donner
les équations de ces droites. (3 points)
Dans le plan (𝑖, 𝑌), IS est une courbe sur laquelle le marché des biens et services est à
l’équilibre. Dit autrement, IS est l’ensemble des couples (𝑖, 𝑌) tel que le marché des biens et
services est à l’équilibre, ce qui constitue un équilibre macroéconomique partiel car sur IS on
ne sait rien de l’équilibre de l’autre marché de l’économie, celui de la monnaie.
Pour trouver IS, il faut stipuler mathématiquement l’équilibre sur le marché des biens et
services, c’est-à-dire, en économie fermée et en supposant que le chômage est keynésien :
𝑌 =𝐶+𝐼+𝐺
(6)
On remplace alors 𝐶 et 𝐼 par leurs expressions (1) et (2), et on cherche à isoler 𝑌 :
𝑌 = 𝑐(1 − 𝑡)𝑌 + 𝐶0 + 𝐼0 − 𝛼𝑖 + 𝐺,
⇔ 𝑌(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) = 𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0 − 𝛼𝑖,
4
(7)
⇔𝑌=
𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0 − 𝛼𝑖
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
.
La dernière expression de (7) donne bien l’équation de la fonction IS dans le plan (𝑖, 𝑌).
De même, dans le plan (𝑖, 𝑌), LM est une courbe sur laquelle le marché de la monnaie
est à l’équilibre. Dit autrement, LM est l’ensemble des couples (𝑖, 𝑌) tel que le marché de la
monnaie est à l’équilibre, ce qui constitue un équilibre macroéconomique partiel car sur LM on
ne sait rien de l’équilibre de l’autre marché de l’économie, celui des biens et services.
Pour trouver LM, il faut stipuler mathématiquement l’équilibre sur le marché de la monnaie :
𝑀 = 𝑀𝑑
(8)
On remplace alors 𝑀𝑑 par son expression (3), et on cherche à isoler 𝑖 :
𝑀 = 𝛽𝑌 − 𝛿𝑖,
𝛽𝑌 − 𝑀
.
𝛿
𝛽
𝑀
⇔𝑖= 𝑌− .
𝛿
𝛿
⇔𝑖=
(9)
La dernière expression de (9) donne bien l’équation de la fonction LM dans le plan (𝑌, 𝑖).
∗
Q2. Montrer que le revenu d’équilibre est égal à : 𝒀
=
𝜶𝑴
𝜹
𝜶𝜷
(𝟏−𝒄(𝟏−𝒕))+
𝜹
𝑮+𝑰𝟎 +𝑪𝟎 +
. (3 points).
Le seul équilibre général (et non pas partiel) de l’économie se trouve à l’intersection des courbes
(ici des droites) IS et LM où l’on peut y déterminer le revenu et le taux d’intérêt d’équilibre.
Pour trouver le revenu d’équilibre 𝑌 ∗ , il suffit d’injecter la dernière expression de (9) dans la
dernière expression de (7). Soit :
𝑌∗ =
⇔ 𝑌 ∗ (1 +
𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
𝛼𝛽
𝛿(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
−
𝛼
𝛽
𝑀
( 𝑌 ∗ − ),
𝛿
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) 𝛿
)=
𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
+
𝛼𝑀
𝛿(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
,
𝛿(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝛼𝛽
1
𝛼𝑀
⇔𝑌 (
)=
(𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0 +
),
𝛿
𝛿(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
∗
⇔ 𝑌 ∗ ((1 − 𝑐(1 − 𝑡)) +
𝛼𝛽
𝛼𝑀
) = (𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0 +
),
𝛿
𝛿
5
(10)
𝛼𝑀
𝛿 .
⇔ 𝑌∗ =
𝛼𝛽
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) +
𝛿
𝐺 + 𝐼0 + 𝐶0 +
Q3. Donner les solutions analytiques d’équilibre du taux d’intérêt, du niveau d’emploi, et
du chômage involontaire. (1,5 points)
On obtient ensuite le taux d’intérêt d’équilibre 𝑖 ∗ en injectant la dernière expression de
(10) dans (9) :
𝑖∗ =
𝛽 ∗ 𝑀
𝑌 − .
𝛿
𝛿
(11)
Le niveau d’emploi d’équilibre 𝐿∗ s’obtient simplement en réarrangeant (4) :
1
𝑌∗ 𝜃
𝐿∗ = ( )
𝜆
(12)
On trouve alors facilement le niveau de chômage involontaire d’équilibre en combinant (5) et
(12) :
𝑈 ∗ = 𝐿 − 𝐿∗
(13)
On considère maintenant les valeurs suivantes pour les variables exogènes et les
paramètres :
𝒄 = 𝟎, 𝟕
𝒕 = 𝟎, 𝟐𝟎
𝑪𝟎 = 𝟐𝟎𝟎
𝑮 = 𝟓𝟎𝟎
𝑰𝟎 = 𝟓𝟎𝟎
𝜶 = 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝜷 = 𝟎, 𝟐𝟓
𝜹 = 𝟐𝟎𝟎𝟎
𝑳 = 𝟓𝟎𝟎
𝑴 = 𝟐𝟎𝟎
𝝀 = 𝟏𝟓𝟎
𝜽 = 𝟎, 𝟔
∗
Q4. Calculer la valeur numérique du revenu d’équilibre 𝒀
=
𝜶𝑴
𝜹
𝜶𝜷.
(𝟏−𝒄(𝟏−𝒕))+
𝜹
𝑮+𝑰𝟎 +𝑪𝟎 +
(1 point)
En remplaçant les paramètres par leurs valeurs numériques dans la dernière expression
de (10), on trouve :
1000 × 200
2000
𝑌∗ =
= 2300,88.
1000 × 0,25
(1 − 0,7(1 − 0,20)) +
2000
500 + 500 + 200 +
6
(14)
Q5. Déterminer le revenu de plein-emploi, c’est-à-dire le niveau de production 𝒀𝒑𝒆 qui
permettrait de supprimer la totalité du chômage involontaire. (1,5 points)
On cherche le revenu 𝑌 𝑝𝑒 qui assure le plein-emploi, c’est-à-dire 𝑈 = 0 ⇔ 𝐿 = 𝐿. Il
suffit donc de remplacer 𝐿 par 𝐿 dans l’équation (4) :
𝜃
𝑌 𝑝𝑒 = 𝜆 𝐿 = 150 × (500)0,6 = 6244,15.
(15)
Q6. Définir en quelques mots les notions de multiplicateurs budgétaire et monétaire, et
donner leurs expressions analytiques dans le modèle étudié ici. (2 points)
Le multiplicateur budgétaire (ou de la dépense publique) correspond au phénomène
selon lequel l’augmentation de la dépense publique dans un pays a pour conséquence une
augmentation plus que proportionnelle de la production dans ce même pays. Par exemple, un
multiplicateur de 2 signifierait qu’1 euro de dépense publique se traduit par une augmentation
de 2 euros du PIB. Il a été mis en évidence par John Maynard Keynes, voilà pourquoi on parle
souvent de multiplicateur keynésien. A l’inverse, ce multiplicateur keynésien explique que des
restrictions budgétaires se traduisent par une contraction plus que proportionnelle de la
production nationale (le PIB). Mathématiquement, on peut le noter 𝐾𝐺 et il correspond à la
dérivée de 𝑌 ∗ par rapport à 𝐺, soit 𝐾𝐺 =
𝜕𝑌 ∗
𝜕𝐺
:
𝜕𝑌∗
1
𝐾𝐺 =
=
= 1,77.
𝜕𝐺 (1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝛼𝛽
(16)
𝛿
De même le multiplicateur monétaire (du crédit), ou effet multiplicatif du crédit, mesure
le supplément de crédit dans l’économie résultant d’une augmentation de la « monnaie banque
centrale ». La monnaie banque centrale correspond à la monnaie fiduciaire émise par la banque
centrale aux soldes créditeurs des établissements financiers privés auprès de la banque centrale.
Mathématiquement, on peut le noter 𝐾𝑀 et il correspond à la dérivée de 𝑌 ∗ par rapport à 𝑀, soit
𝐾𝑀 =
𝜕𝑌 ∗
𝜕𝑀
.
𝐾𝑀 =
𝜕𝑌 ∗
𝜕𝑀
=
𝛼⁄𝛿
𝛼𝛽
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝛿
=
1
𝛿
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝛽
𝛼
= 0,88.
(17)
Bonus (1 point) :
Dans le cadre d’un plan de relance visant à diminuer le niveau de chômage involontaire,
l’État ne souhaite augmenter sa dépense publique que d’un montant 𝚫𝑮 = 𝟓𝟎. Donner la
7
valeur exacte de la variation positive de l’offre de monnaie, 𝚫𝑴, que la banque centrale
devrait générer pour permettre de compléter l’effort de relance budgétaire et ainsi
atteindre le plein emploi.
Si on note ∆𝑌 = 𝑌 𝑝𝑒 − 𝑌 ∗ la variation positive de revenu que l’on cherche à obtenir pour
atteindre le plein emploi, alors on peut aussi noter que :
∆𝑌 = 𝐾𝐺 ∆𝐺 + 𝐾𝑀 ∆𝑀.
⇔ ∆𝑌 =
1
𝛼𝛽
(1 − 𝑐(1 − 𝑡)) + 𝛿
∆𝐺 +
1
𝛿(1 − 𝑐(1 − 𝑡))
+𝛽
𝛼
∆𝑀.
(18)
Et en remplaçant tous les paramètres par leurs valeurs numériques, on obtient :
∆𝑌 = 1.77 ∆𝐺 + 0.88 ∆𝑀.
(19)
En observant que ∆𝑌 = 𝑌 𝑝𝑒 − 𝑌 ∗ = 6244,15 − 2300,88 = 3943,27, on obtient finalement
que pour atteindre le plein-emploi, le policy mix devra forcément suivre la relation suivante :
∆𝑀 =
3943,27 − 1.77∆𝐺
0.88
(20)
Par exemple, pour atteindre le plein emplois, une augmentation des dépenses publiques (c’està-dire une expansion budgétaire) de ∆𝐺 = 50, devra nécessairement être accompagné d’une
augmentation de l’offre de monnaie (c’est-à-dire une expansion monétaire)
∆𝑀 =
3943,27−1.77∗50
0.88
=4380,42.
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