Bases de la motricité digestive Aude FERRAN 1 Introduction anneau contractile 2 types de mouvements fonctionnels Propulsif = péristaltisme Contraction propagée vers l’aval qui assure un transport net de l’amont vers l’aval Brassage = progressions sur de courtes distances Contraction non propagée qui et assure un mélange du contenu 2 Muscle lisse viscéral Musculature lisse Muqueuse Sous-muqueuse Couche musculaire circulaire Couche musculaire longitudinale Séreuse Couche musculaire oblique supplémentaire au niveau de l’estomac Musculature striée sur l’œsophage 3 Muscle lisse viscéral Tissu musculaire lisse viscéral Jonctions communicantes entre les fibres = syncytium Les potentiels d’action se propagent entre les fibres Toutes les fibres ne doivent pas être forcément innervées individuellement Réflexe myogénique des myocytes les fibres musculaires se contractent de manière réflexe en réponse à l’étirement 4 Muscle lisse viscéral Contractions du muscle lisse viscéral Contractions initiées par une augmentation des concentrations de calcium cytosolique Par ouverture de canaux voltage dépendant Par relargage à partir du réticulum sarcoplasmique Activation des protéines contractiles 5 Activité électrique musculaire 2 types d’activité électrique Ondes lentes Potentiels de pointe 6 Activité électrique musculaire Ondes lentes Dépolarisations cycliques des cellules musculaires lisses (potentiel de membrane instable) Potentiels de membrane 0 mV -20 mV Onde lente seuil de dépolarisation -40 mV -60 mV 10 30 60 secondes N’entraînent pas de contractions musculaires 7 Activité électrique musculaire Ondes lentes Observables sur toute la longueur du tube digestif sauf sur l’œsophage et de la partie crâniale de l’estomac Contrôlent l’apparition de potentiels de pointe qui entraînent les contractions musculaires Donnent le rythme électrique de base 8 Activité électrique musculaire Ondes lentes Régulation au niveau de l’estomac Pacemaker situé sur la grande courbure de l’estomac au niveau du corps Ondes progressent vers le pylore à une vitesse croissante 5 à 6 ondes lentes/min chez le chien sur lesquelles se superposent des potentiels de pointe 9 Activité électrique musculaire Ondes lentes Régulation au niveau de l’intestin Rôle des cellules interstitielles de Cajal Situées entre les couches musculaires circulaires et longitudinales Génèrent spontanément des ondes lentes qui diffusent aux myocytes Régulent fréquence et propagation des ondes lentes 16-19/min au duodénum 12-15/min à l’iléon 10 Activité électrique musculaire Potentiels de pointe (PP) Véritables potentiels d’action associés à des contractions musculaires Apparaissent lorsque, pendant une onde lente, le potentiel de membrane atteint un potentiel seuil (-35 mV) Les potentiels de pointe propagés grâce aux ondes lentes 11 Activité électrique musculaire Potentiels de membrane Potentiels d’action = potentiels de pointe 0 mV Onde lente -20 mV seuil -40 mV -60 mV 10 30 60 secondes Intensité des contractions musculaires 12 Activité électrique musculaire Activité musculaire et électrique au niveau de l’estomac Contractions musculaires Activité musculaire pas de contractions Activité électrique 13 Types de contractions Propulsif = péristaltisme anneau contractile Contractions organisées dans le sens aboral qui permettent l’avancée du chyme dans le tube digestif = progression d’un anneau contractile (toutes les fibres de la circonférence sont contractées en même temps) = contraction en amont et relâchement en aval 14 Contraction circulaire Contraction longitudinale Contraction circulaire 15 Figure 24.4 Types de contractions Brassage = progressions sur de courtes distances Contractions orales et aborales sur des zones courtes qui permettent le mixage 16 Régulation de la motricité Régulations des potentiels de pointe (PP) et donc des contractions Réflexe myogénique (étirement) Système nerveux Hormones gastro-intestinales 17 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Deux types d’innervation Extrinsèque dont les fibres proviennent du système nerveux central Intrinsèque = entérique Système localisé au tube digestif sur toute sa longueur 18 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux extrinsèque = système nerveux autonome Parasympathique : STIMULE la motricité Sympathique : INHIBE la motricité 19 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux extrinsèque = système nerveux autonome Parasympathique : STIMULE la motricité Nerf vague innerve quasiment tout le tube digestif Nerf pelvien innerve le côlon descendant et rectum Neurotransmetteur : Acétylcholine Vasoactive intestinal peptide (VIP) Gastrin releasing peptide (GRP) 20 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux extrinsèque = système nerveux autonome Sympathique : INHIBE la motricité ganglions cœliaques : estomac et intestin grêle ganglions mésentériques supérieurs : côlon ganglions mésentériques inférieurs : partie distale du côlon et rectum Neurotransmetteur : Noradrénaline Somatostatine Neuropeptide Y 21 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux intrinsèque Plexus myentérique muqueuse C. musc longitudinale Plexus myentérique entre couche musculaire circulaire et longitudinale = contrôle de la motricité sur toute la longueur C. musc circulaire Plexus sous-muqueux entre couche musculaire circulaire et la muqueuse = contrôle de la sécrétion Action localisée Plexus sous-muqueux 22 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux intrinsèque Plexus myentérique et sous-muqueux Chaînes de neurones interconnectés sur toute la longueur du tube digestif Composés de TRES nombreux neurones autant que dans la moelle épinière Neurones effecteurs (moteurs ou glandulaires) Neurones sensitifs (stimuli chimiques, mécaniques,…) 23 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Système nerveux intrinsèque Peut fonctionner de manière indépendante Reçoit une innervation du système nerveux extrinsèque (parasympathique et sympathique) 24 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Régulation réflexe Réflexes locaux : système nerveux entérique Réflexes passant par les ganglions Réflexe gastro-colique : vidange du côlon Réflexe entéro-gastrique : inhibition de la motilité gastrique Réflexe colo-iléal : inhibition de la vidange de l’iléon Réflexes passant par la moelle épinière ou le tronc cérébral Réflexe de défécation Iléus paralytique : inhibition de la totalité de la motricité 25 Régulation de la motricité 1. régulation nerveuse Fibres afférentes sensitives Cheminent dans le même réseau que les fibres efférentes 80% des fibres du nerf vague sont afférentes Stimulées par Distension de la paroi intestinale Irritation de la muqueuse Substances chimiques 26 Régulation de la motricité 2. régulation hormonale Gastrine Produite au niveau de l’estomac, duodénum et pancréas lors de distension ou de stimulation par le nerf vague Stimule les contractions de l’estomac Stimule la libération d’acide Motiline produite au niveau du jejunum et duodénum en présence d’un contenu alcalin Renforce les contractions de l’estomac 27 Régulation de la motricité 2. régulation hormonale CCK = cholecystokinine (ou pancreozymine) Produite au niveau du duodénum Sécrétion stimulée en présence de protéines et de lipides dans le duodénum Stimule la vidange de la vésicule biliaire Stimule la sécrétion d’enzymes pancréatiques Inhibition de la vidange gastrique De nombreuses autres hormones gastro-intestinales influent sur la motricité digestive mais de manière moins importantes 28 Conclusion Motricité digestive régulée par: Système nerveux autonome Système nerveux intrinsèque Hormones gastro-intestinales Motricité digestive s’adapte à la prise alimentaire Mécanismes de motricité permettent une digestion et une absorption optimale 29