Loi HPST : Convergences

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Politique de santé France
Loi HPST
Convergences
La loi « Hôpital, patients, santé, territoires » satisfait MG France qui
soutient pleinement le parcours de soins inscrit dans le texte qui va être
débattu au Parlement en février.
DR
tion du spécialiste vers le généraliste, des
délais de rendez-vous chez le spécialiste
adaptés à l’état de santé des patients, des
maisons de santé et des maisons médicales de garde, pour lesquelles il a œuvré
de longue date. « Reste que c’est à nous,
praticiens, de l’organiser et pour ce faire,
nous avons besoin de moyens », ajoute
encore le secrétaire général.
Les pénalités vont être durcies
PASCAL MENGY
(MG FRANCE) : « IL FAUT
DONNER UN SENS À
L’ORGANISATION
GLOBALE DE NOTRE
SYSTÈME DE SANTÉ »
I
nscrit dans le projet de
loi de modernisation
de la santé présenté aux
parlementaires depuis ce
mois de février, le parcours
de soin confirme le rôle
d’acteur pivot du médecin généraliste.
Pour Pascal Menguy, secrétaire général
du premier syndicat de médecins généralistes, la loi souligne aussi la nécessité
de l’accès aux soins pour tous. « Pour
la première fois, nos missions de médecins généralistes y sont inscrites », note
le syndicaliste installé dans les Ardennes. « Le parcours de soins a donné un
sens au système de santé en accordant
un rôle important au médecin traitant.
Mais il faut maintenant aller plus loin
et donner un sens à l’organisation globale de notre système de santé. » Si MG
France soutient ce texte, il demande en
plus que soient inscrits des critères qualitatifs, dont une répartition territoriale
des acteurs de soins de premiers recours
équilibrée, une organisation de la permanence des soins, le retour d’informa-
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PHARMACEUTIQUES - FÉVRIER 2009
Si depuis quelques années, l’inscription auprés du médecin traitant s’est
généralisée (85 % des patients respectent le parcours de soins), il reste
toutefois 15 % de récalcitrants ou de
négligents qui ne l’ont pas encore désigné. D’autres ne vont pas consulter
leur généraliste avant une consultation
chez un spécialiste. Pour ces derniers,
les pénalités vont être renforcées, a annoncé la ministre de la santé lors de la
discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009.
Pour les assurés qui n’ont pas déclaré de
médecin traitant à la Sécurité sociale, le
ticket modérateur devrait bientôt passer
de 50 % à 70 %. Avec ce durcissement
des pénalités, le gouvernement poursuit
sa politique de maîtrise des dépenses de
santé : par cette nouvelle disposition, la
CNAM compte ainsi économiser 150
millions d’euros dès cette année. Reste
que pour Pascal Menguy, l’organisation
du système de santé dépasse largement
l’intérêt purement économique lié au
parcours de soins. « Chacun s’accorde
aujourd’hui à constater une répartition très inégale des professionnels de
santé sur le territoire, note ce dernier.
Cette situation met gravement en péril
l’égalité d’accès aux soins et désorganise profondément l’hôpital public en
étendant en permanence ses missions.
Ce que nous souhaitons est une organisation qui permette à tout patient
d’accéder rapidement à des soins de
qualité, adaptés à sa pathologie. Et ce,
en respectant le budget décidé par les
députés », conclut ce dernier. ■
Brigitte Postel
Des missions inscrites dans la loi
« Les missions du médecin généraliste de premier recours sont notamment les
suivantes : 1) Contribuer à l’offre de soins ambulatoire sur un territoire, en
assurant, y compris dans les établissements de santé et médico-sociaux, la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement des maladies et des affections
courantes et l’éducation pour la santé pour ses patients ; 2) Orienter ses patients, selon leurs besoins, dans le système de soins et le secteur médicosocial ;
3) S’assurer que la coordination des soins nécessaire à ses patients est effective ;
4) Veiller à l’application individualisée des protocoles et recommandations pour
les affections nécessitant des soins prolongés et contribuer au suivi des maladies
chroniques, en coopération avec les autres intervenants participant à la prise en
charge du patient ; 5) Assurer la synthèse des informations transmises par les
différents intervenants et la tenir à leur disposition ; 6) Contribuer aux actions
de prévention et de dépistage sur le territoire ; 7) Participer à la permanence des
soins dans des conditions fixées à l’article L. 6314-1. » (Article L.4130)
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