touche pas à mon cœur!

publicité
b l og.l ejou r n al d u p a ti e n t. b e
Au sommaire
Action Santé
Touche pas à mon cœur!
N
os conditions de vie et notre alimentation riche
en graisses animales, tellement caractéristique
de nos pays industrialisés, sont responsables
dès notre plus jeune âge de l’accumulation
de cholestérol dans la paroi de nos artères.
Et, quelques dizaines d’années plus tard, de
nombreuses pathologies dont les plus connues
sont l’infarctus (qui signifie nécrose et donc mort) du myocarde
(c’est le muscle cardiaque) ou du cerveau (on appelle cela un AVC
pour Accident Vasculaire Cérébral).
Ces événements aigus peuvent laisser de grosses séquelles,
voire entraîner le décès brutal. Les maladies cardiovasculaires
restent en effet la première cause de décès dans nos régions,
devant le cancer…
En tant qu’adultes, parents, professionnels de la santé, il nous
appartient de sensibiliser, éduquer nos enfants afin d’induire chez
eux un comportement alimentaire aussi sain que possible.
Le bon steak-frites est caricatural de la ‘mal-bouffe’ à la Belge!
>Comment lutter contre le cholestérol?
> J’ai des boutons, je fais quoi?
> La toux: un mal d’hiver?
Car on sait que changer des habitudes, une fois qu’elles sont
ancrées, relève de la gageure. C’est donc par une éducation par
l’exemple - dès le plus jeune âge - que l’on parviendra à protéger nos
petits de ces accidents si redoutables vers lesquels nous les conduisons.
Souvent inconsciemment, souvent par faiblesse, persuadés de leur
faire plaisir en les laissant user et abuser de boissons sucrées, de
chips et autres aliments gras, si chers à nos yeux!
Exercice physique, alimentation équilibrée et variée, pauvre en
viande, absence de tabagisme et d’alcool sont autant d’éléments
susceptibles de modifier à long terme leur risque cardiovasculaire.
Pourquoi donc sommes-nous tellement affairés autour de
leur bien–être général et tellement permissifs quand il s’agit
d’alimentation et de vie saine?
Dr Jan Vertonghen
actua
Le médecin généraliste, l’acteur-clé
des soins de santé à domicile!
Vous êtes malade ou âgé, vous avez été hospitalisé? Plusieurs solutions
sont aujourd’hui possibles pour vous aider à prendre en charge votre
santé au sein de votre environnement familier. Découvrez avec votre
médecin traitant les partenaires-clés pour accéder à de tels services.
Pourquoi des soins de santé
à domicile?
Le secteur de l’aide et des soins
à domicile s’est beaucoup développé ces dernières années
afin de répondre aux souhaits
croissants des patients de vivre
le plus longtemps possible chez
eux. Les progrès actuels de
la médecine permettent de
maintenir une autonomie et
un état de bien-être à des âges
de plus en plus avancés, mais
également pour des maladies de plus en plus lourdes.
Il apparaît dès lors que la
prise en charge des personnes
âgées est devenue essentielle
dans notre société vieillissante. Après une hospitalisation aussi, on a souvent envie
de réintégrer son domicile
le plus rapidement possible.
Vivre ses derniers instants
dans un environnement familial et y bénéficier éventuellement de soins palliatifs est
une préoccupation de plus en
plus fréquente des malades en
fin de vie. Les services de soins
Prise en charge financière
Les prestations des soins à domicile sont codifiées par l’INAMI et
remboursées. Vous paierez donc uniquement le ticket modérateur,
c’est-à-dire votre quote-part personnelle aux soins.
Les prestations ne peuvent intervenir que sur prescription
médicale qui, pour certains soins ou traitements, doit être
confirmée par un médecin-conseil de la mutualité.
à domicile permettent souvent de gérer au mieux cette
période délicate.
Votre médecin généraliste,
au centre du réseau des soins
de santé
Votre médecin traitant est au
centre des soins généraux à
domicile: il assure les fonctions de diagnostic et de traitement des maladies, en tenant
compte des spécificités propres
à son malade: âge, maladies
associées, prise de nombreux
médicaments, fragilité de terrain, faiblesse émotionnelle…
Il a également un rôle important pour prévenir ou limiter
la perte d’autonomie. Il peut
réaliser un bilan fonctionnel
global: acuité visuelle et auditive, état dentaire, besoins
nutritionnels, état psychologique, capacité psychomotrice, situation dans l’espace…
Il prodigue des conseils en
matière d’alimentation, d’hygiène, d’exercice physique, de
prévention des chutes…
En cas de maladie sévère ou
d’accident, c’est bien sûr lui qui
prendra la décision éventuelle
d’hospitaliser. Enfin, parce qu’il
connaît en général bien les
conditions de vie de son pa­
tient et de son entourage familial, le médecin traitant peut
être un interlocuteur privilégié dans la décision de maintien à domicile ou de placement en établissement.
Un réseau s’articule autour du
médecin, réseau qui comprend
généralement une infirmière,
un kinésithérapeute et peut
s’élargir à un podologue (ou
plus généralement un pédicure) et/ou une aide familiale.
Le travail en équipe est indispensable. «En tant que médecin,
insiste Michel Vanhalewyn, il
est important d’être un médiateur
dans ce réseau et de travailler en
commun avec tous les intervenants.
Le programme des soins est régulièrement évalué et réadapté en fonction de l’évolution de l’état de santé
du patient.»
Plus peut-être que pour tout
autre patient, le médecin traitant a un rôle capital pour la
personne âgée, pour laquelle
il met en place une véritable
stratégie de maintien à domicile. Outre les soins médicaux
classiques, c’est en effet lui qui
orchestre l’intervention des différents professionnels de santé
nécessaires au mieux-être de la
personne âgée. Le médecin traitant organise donc la coordi­
nation autour du domicile.
Un vrai lien unit soignant et
malade
A côté des soins purement physiques, les équipes de soins à
domicile apportent une aide et
un soutien essentiels pour les
personnes âgées ou malades.
Elles veillent à leur mobilité
et à maintenir une certaine
Où s’adresser?
La première personne de contact est votre médecin: il trouvera
avec vous la meilleure solution pour faciliter votre prise en charge
ou celle de l’un de vos proches.
L’aide ou les soins à domicile sont des services bien distincts
généralement proposés par certaines Régions et Provinces, votre
commune via le CPAS, des organismes privés et les mutuelles.
Toutes les mutuelles proposent des services propres à leurs
affiliés: Aide & Soins à Domicile (ASD) pour les mutualités
chrétiennes (avec l’ASBL Solival pour les aides techniques de
maintien au domicile et la Croix Jaune et Blanche bien connue de
tous), les Centrales de Services à Domicile (CSD) dans le cadre des
mutualités socialistes et Soins Chez Soi pour les mutualités neutres
et libres sont les plus connus. Les tarifs sont préférentiels pour les
membres, mais chacun peut bénéficier des aides, quelle que soit
sa mutuelle. Il est cependant recommandé de s’adresser d’abord
à sa propre mutuelle. Il est parfois utile de s’inscrire à plusieurs
endroits car les listes d’attente peuvent être longues.
autonomie, stimulent leur mémoire,…
Leur présence régulière, tout
comme celle du médecin généraliste, confère une stabilité au
patient et participe à leur apaisement; un lien de confiance
et de complicité s’établit. Les
contacts avec le médecin se
réalisent de façon très simple.
Un ‘carnet de route’ peut être
mis en place avec remarques
et conclusions des différents
intervenants à chaque visite.
Des contacts téléphoniques,
voire une réunion multidisciplinaire peuvent s’organiser si
nécessaire.
Des avantages mais aussi des
difficultés
«Permettre aux patients qui le
souhaitent de bénéficier de soins à
domicile améliore leur qualité de
vie avec un retentissement positif
évident sur l’état de santé», note
le Dr Vanhalewyn. Rester dans
son univers, avec ses proches
et des rythmes de vie familiers
rassure, alors que l’hospitalisation peut provoquer une perte
de repères, en particulier chez
les personnes souffrant de désorientation.
Certaines difficultés peuvent
cependant se révéler. Ainsi,
il est extrêmement rare de
pouvoir rester à domicile
sans le soutien de proches. Le
conjoint et/ou les enfants se retrouvent souvent en première
ligne en position d’aidants
pour rassurer le malade, gérer
le quotidien, coordonner les
professionnels et pallier les
éventuelles
insuffisances…
L’épuisement des proches est
le premier facteur d’hospitalisation du patient en soins
palliatifs. Enfin, l’état du malade lui-même peut aussi limiter son maintien à domicile.
Lorsque certains symptômes
demeurent difficiles à soulager ou qu’ils nécessitent de
fréquentes réévaluations, une
hospitalisation, même temporaire, est indispensable.
Avec la collaboration
du Docteur Michel Vanhalewyn,
médecin généraliste, SSMG
Des aides annexes
pour le domicile
• La Croix-Rouge (tél. 105),
la plus grande organisation
humanitaire au monde,
propose du prêt de matériel,
des transports sociaux pour les
personnes isolées, des mises
en place de projets à domicile
notamment.
• Des sociétés de télévigilance
(Vitatel, Télé-Secours,
Touring,…) mettent à
disposition des kits de
communication (collier,
bracelets) en cas d’urgence
avec, plus récemment, des
GPS permettant la localisation
directe de la personne
désorientée.
Téléchargement