du marketing relationnel

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Stratégies de fidélisation et création
de valeur
M2
Estelle Boucher Pellegrin
1
Introduction

Les stratégies de fidélisation et de création de valeur sont des stratégies spécifiques
du marketing relationnel

Pour certains auteurs (Berry, 1983), le marketing relationnel est une nouvelle
approche du marketing, un nouveau « paradigme ».

Pour d’autres (Marion, 2006), le marketing relationnel fait écho à des pratiques déjà
anciennes et utilisées de tout temps. En effet, lorsque les premiers commerces sont
apparus, les commerçants faisaient déjà du marketing relationnel avec leurs clients.
Pour cet auteur, les commerçants n’ont pas attendu les années 90 pour entrer en
relation avec leurs clients
2

Dans la pratique, le marketing relationnel désigne l’ensemble des actions qui visent a
établir une relation continue, renforcée et enrichie avec le consommateur afin de le
fidéliser.
Cette relation se construit par l’établissement d’un dialogue entre la marque et le
consommateur qui s’effectue sur différents canaux et supports (site Internet, réseaux
sociaux, emailing, mailing, consumer magazine, etc.) et éventuellement par un
dispositif visant à récompenser le consommateur (carte fidélité, services exclusifs,
invitations, etc.)
Théoriquement, le marketing relationnel vise à développer la relation en dehors
même des moments de consommation ou d’achat et s’oppose ainsi au marketing
transactionnel. L’email d’anniversaire peut être vu comme une pratique type de
marketing relationnel.
Le terme de marketing relationnel est très souvent utilisé un peu abusivement pour
désigner des programmes de fidélité avec système de récompense.

Nous allons voir dans ce cours différents concepts et techniques (approche
théorique et pratique) du marketing relationnel dans ses dimensions de
fidélisation et de création de valeur.
3
Chapitre 1:
Evolutions du marketing et
développement du marketing
relationnel
I - Origines du marketing relationnel
Marché de masse
Vente
Marché personnalisé
Marchés saturés
Relation continue
Consommateurs
de plus en plus difficiles
S’intéresser aux
clients
Comportements
Caractéristiques
5
I - Origines du marketing relationnel
1.1. Orientation client
Ere pré-industrielle : proximité
Années 70
Années 50 - 60
Reconstruction
Push Marketing
Mass Markets
Segmentation. Prospects
Rationaliser
Elargir PDM
1ers chocs
pétroliers
Années 80 – 90
Années 2000
One to one
CRM appliqué aux
parties prenantes
Client et non produit
Moins cher de fidéliser que de
conquérir
Règle 80/20
Transactionnel => relationnel
6
Dans les entreprises
Années 80
Années 90
One to many
One to some
Consommacteur
Orientation clients
Qualité
Inversion
paradigme produits
Services
BDD, MD, relation
directe, canaux
d’accès et d’info
Années 2000
One to one
inversion relations
clients-frs
Offre spécifique
pour chaque client.
Internet
Consommateur joue
un rôle de plus en
plus impt
7
=> Orientation client inéluctable



ralentissement croissance
banalisation offre
exigence accrue des clients
=> Course à la différenciation





faciliter la vie du client
raccourcir le temps
multiplier les tentations
proposer du sur-mesure
affiner la personnalisation
Telemarket
Smartphones
multicanal
mode
Yves Rocher
8
=> Client de plus en plus acteur



rationalité du client
développement du self-service Sephora
perte de contrôle du client
=> Baisse de rentabilité




complexité des produits
allongement du cycle de vte
Raccourcissement du cycle de vie des pdts
Renchérissement du service client
9
Autres facteurs et enjeux

Economiques, sociétaux, organisationnels

Etudes

Technologies
Facebook, réseaux sociaux : « People share, read and generally engage more with any
type of content when it is surfaced through freinds and peoplethey know and trust »
Malorie Lucich, Facebook spokesperson
10
Communication
QR codes
11
 Au fil du temps, le marketing est passé d’un marketing de masse à un marketing
segmenté puis à un marketing individualisé (de « one to many » à « one to one » : de
l’entreprise au client en tant qu’individu et non plus en tant que groupe de
consommateurs comme dans le marketing « one to many »)
Ce changement dans les approches marketing correspond à un changement de
contexte. On est passé d’un marché de masse en croissance à des marchés saturés où
les consommateurs sont devenus de plus en plus difficiles.

Les marketers ont alors dû davantage s’intéresser au client : à son comportement, à
ses caractéristiques, afin de pouvoir lui proposer des solutions (produits/services) qui
correspondent vraiment à ses attentes, voire à les anticiper ou à les susciter

12
 Les entreprises se sont en effet rendu compte qu’elles devaient avoir une connaissance
plus précise du client si elles souhaitaient pouvoir l’atteindre
Ce virage fut particulièrement net après les 1ers chocs pétroliers car la demande diminua
et les marketers ont du trouver de nouvelles solutions

A partir des années 80, des chercheurs ont ainsi mis en évidence que pour être
performantes, les entreprises devaient davantage connaître leurs clients, c’est-à-dire le
mettre au centre de leurs préoccupations alors que les marketers étaient surtout
préoccupés jusque-là par le produit

On a dit ainsi que les préoccupations du marketing avaient changé : on est passé à partir
des années 80 d’un marketing focalisé sur le produit à un marketing focalisé sur le client

13

En parallèle, dans les années 90, des études de plus en plus nombreuses ont montré
qu’il revenait moins cher à une entreprise de fidéliser ses clients plutôt que d’en
conquérir de nouveaux

Jusque-là, les entreprises, et les commerciaux, avaient notamment pour objectif de
conquérir de nouveaux marchés et de nouveaux clients, or des enquêtes montrèrent
que cela coûtait très cher et qu’il valait mieux s’efforcer de fidéliser ses meilleurs
clients. A ce propos, on évoque parfois la loi des 80/20 de Pareto appliquée au
marketing et à la vente : 80% du chiffre d’affaires d’une entreprises est réalisé avec
20% des clients.

Si l’on reprend l’évolution du marketing on dit souvent également que l’on est passé
d’un marketing transactionnel à un marketing dit relationnel. Cela signifie que lorsque
la conjoncture était bonne (en gros jusqu’à la fin des années 70), les entreprises se
sont surtout préoccupées de vendre, c’est-à-dire de faire des transactions, et d’avoir
une relation opportuniste avec les consommateurs considéré comme un ensemble de
cibles commerciales.

Lorsque vendre commença à être plus difficile, on s’intéressa davantage au client et
a améliorer les relations avec lui : c’est le marketing relationnel (la dominante est la
relation) par opposition au marketing transactionnel (la dominante est la transaction
commerciale)
14
1.2. Origines : marketing industriel (B to B)
Le marketing relationnel utilisé aujourd’hui dans les secteurs du B to C ou du B to
B trouve ses origines dans le marketing à destination des entreprises ,dit encore
« marketing industriel » ou « marketing en B to B ».
En effet, le marketing en B to B possède les caractéristiques suivantes :
1.
2.
3.
4.
5.
Nombre de clients limité
Services et relationnel clients
Niveau élevé d’exigence client
L’effet de réputation
Long terme, suivi de la relation
Ces caractéristiques ont façonné le marketing relationnel tel qu’on le connait
aujourd’hui, que ce soit en B to B ou en B to C.
15
Origines du marketing relationnel



Le marketing relationnel vient du domaine du marketing industriel (ou
marketing en B to B, business to business, c’est-à-dire d’entreprise à
entreprise)
Le marketing relationnel était utilisé depuis longtemps dans le domaine du
marketing industriel lorsqu’il fut introduit dans le domaine du B to C
Plusieurs raisons à cela :
Il est vrai qu’il est plus facile de gérer « relationnellement » un nombre de clients
limité , comme c’est souvent le cas dans les entreprises qui vendent en B to B.
Dans le B to C, les entreprises ont une masse de clients beaucoup plus
importante (cf Nestlé par rapport à des équipementiers automobiles dont le
nombre de clients potentiels est forcément limité)
 Dans le domaine des services aux entreprises par exemple, il y a une
nécessité d’une collaboration forte entre le client et l’entreprise pour la produire
un service personnalisé et adéquat qui satisfasse le client
 Dans le domaine du B to B, il existe depuis toujours un niveau élevé d’exigence
client. De plus, les marchés sont souvent plus restreints, le nombre d’acteurs
limité et de ce fait se connaissent davantage. L’effet de réputation est primordial.
 En B to B, le niveau d’engagement est formel et celui des investissements liés à
la création de la relation impliquent une perspective à long terme => nécessite

un suivi de la relation
16
En résumé, les origines du marketing relationnel :

Les services, par la nécessité d’une collaboration forte entre le client et l’entreprise pour
la production de la satisfaction

Le domaine B to B, ou le niveau d’engagement formel et celui des investissements liés à
la création de la relation impliquent une perspective à long terme

Son développement a ensuite été favorisé par les recherches dans le domaines et
l’évolution et la croissance des nouvelles technologies
17
II - Les spécificités du marketing relationnel
Source : Kersten (2000)
Transactionnel
Relationnel
Centré sur le vendeur
Centré sur le client
Vendeur contrôle les heures
d’ouverture;
Client détermine quand il
achète;
Vendeur détermine
l’emplacement de vente;
L’emplacement de vente
perd son importance;
Vendeur sert le client;
Le client se sert lui-même;
Logistique de type
«palette»
Logistique de type
«unitaire»
Relation 1-à-plusieurs.
Relation 1-à-1.
18
II - Les spécificités du marketing relationnel
Partenaire
Objectifs de la relation
Ambassadeur
Client fidèle
Client
Prospect
La pyramide relationnelle (Payne, 1995)
19
Des 4 P aux 4C
On est passé des 4P du marketing mix aux 4C (R.
LAUTERBORN )
PRODUCT

CUSTOMERS WANTS AND NEEDS
PRICE

COST TO SATISFY THOSE NEEDS
PLACE

CONVENIENCE TO BUY
PROMOTION 

COMMUNICATION
interaction client: nouveaux moyens de communication
(telecom mobile/ Internet)
20
Marketing
relationnel
Les spécificités du marketing relationnel
aujourd’hui
One to one
(personnalisation et
adaptation
aux clients)
Établissement
de relations
de long terme
Marketing Relationnel
D’accord ?
Low cost plus one to one
C to C
Individualisation
(contact direct
entre le fournisseur
et le client)
21
Exemple : « La Cité des Etoiles » ou « Le Cercle » de Thierry
Mugler

Parfums : parts de marché et parts de voix

Contre-exemple : Angel

Politique relationnelle :
 Cercle Angel (1996)
 Cité des Etoiles. Internet
 Numéro individualisé, questionnaire détaillé
 Lien particulier, lg terme
 Services : magazine, courrier, échantillons, flacon virtuel)
 Partenaire privilégié, événements
 Avis, dialogues
 Réseaux sociaux
22
III – Quelques ancrages théoriques

Pionniers :
 Kotler, Oliver, Berry, Kapferer

Concepts clés : satisfaction, fidélisation, rétention, empowerment, social CRM,
segmentation, profiling, marketing générationnel, enfants, seniors, etc.

Courant critique : le marketing relationnel n’est pas nouveau, il participe a
vieillissement de la base de données clients, les performances du marketing
relationnel ont été mal évaluées , il existe des risques et des limites importants
23
IV – Quelles professions ?


Des postes différents prennent en charge les techniques, méthodes et stratégies de
marketing relationnel
Par exemple :
 Community manager
 Responsable site web
 Responsable marketing relationnel
 Responsable CRM
 Responsable club et magazine
 Chef de produit
24
V – Vers quels acteurs ?
Le marketing relationnel s’adresse généralement aux clients, mais on peut aussi
appliquer ses principes et méthodes à d’autres parties prenantes de l’entreprise :






Consommateurs
Clients/prospects
Influenceurs
Prescripteurs
Distributeurs
Autres : fournisseurs, salariés, partenaires d’alliances
VI – Marketing relationnel et CRM
Le CRM ou Customer Relationship Management (Gestion de la Relation Client ou GRC
en français) est une stratégie s’appuyant sur des processus et des outils, afin de bâtir
une relation globale et profitable sur le long terme avec les meilleurs clients, tout en
capitalisant sur l’ensemble des points de contact.
 L'enjeu pour l'entreprise = intégrer le CRM en alignant son organisation, ses
processus et son système d'information sur la stratégie de l'entreprise:
•
enjeux au niveau économique
•
enjeux au niveau de la performance
•
enjeux au niveau du système d’information
•
enjeux au niveau humain
Autres définitions rencontrées :
• « le CRM consiste à mettre en place une stratégie, de processus et des outils pour
bâtir une relation globale et profitable sur le long terme avec les meilleurs clients en
capitalisant sur l’ensemble des points de contacts » (Marketing Magazine)
« C’est une démarche organisationnelle qui vise à mieux connaître et mieux satisfaire
les clients identifiés par leur potentiel d’activité et de rentabilité, à travers une pluralité
de canaux de contact, dans le cadre d’une relation durable, afin d’accroître de chiffre
d’affaires et la rentabilité de l’entreprise » (CRM Les clés de la réussite)
•
27
LE CRM EST LE TERME AMERICAIN POUR
GESTION DE LA RELATION CLIENT.
UN PROJET CRM VISE A DEVELOPPER UN DIALOGUE AVEC LE CLIENT
AFIN DE CONNAÎTRE PRECISEMMENT SES BESOINS ET SES ATTENTES
AFIN D ’Y REPONDRE LE PLUS JUSTEMENT POSSIBLE
POUR LE FIDELISER ET AINSI ACCROITRE LA RENTABILITE
DE L ’ENTREPRISE
28
Enjeux et objectifs
 Une stratégie CRM doit permettre d’identifier, d’attirer et de fidéliser les meilleurs
clients afin de générer plus de chiffre d’affaires et de bénéfices.
 Cette démarche a donc pour objectif :
• d’adapter les investissements marketing et commerciaux au potentiel de
rentabilité de l’entreprise
• de mieux connaître les clients de l’entreprise
• d’améliorer l’efficacité des vendeurs
• d’offrir des prestations personnalisées vraiment différenciantes
Un autre enjeu important est l’intégration du projet CRM dans l’ensemble des services.
En effet, le CRM ne concerne pas uniquement les commerciaux et marketers mais a des
implications sur toute la chaîne de valeur de l’entreprise : la production, l’ordonnancement, la
supply chain dans son ensemble etc.
29
Les objectifs
Business :
Performance
Fidéliser les clients
Augmenter son CA et sa rentabilité
Réduire les coûts
Accroître sa compétitivité
Productivité
Gagner des PDM
Temps terrain
Synergie entre services
Humains :
Fédérer les salariés autour du projet CRM et autour des nouvelles pratiques et outils mis en
œuvre
C’est la question de la conduite du changement et de l’appropriation des nouveaux outils par les
utilisateurs (voir leçon sur la conduite de projet)
30
30
Autres objectifs de plus en plus prioritaires aujourd’hui :
- Fidéliser les clients
- Accroître la valeur client
- Améliorer la performance de ses systèmes d’information
- Organiser la base de données
- Optimiser la segmentation
- Organiser un centre de contact
- Réduire l’attente en centre d’appels (ou call center)
- Développer le canal Internet
- Personnaliser le contenu sur le Web
- Automatiser un certain nombre de tâches
- Développer les stratégies multicanal
31
31
Cette démarche s’appuie sur les postulats suivants :

Dans un contexte de saturation, fidéliser un client coûte moins cher qu’en conquérir
un nouveau

Un client fidèle est un investissement rentable :
 Il recrute d’autres clients
 Il consomme plus qu’un client occasionnel
32
Champs d’application du CRM et outils

Il existe trois champs d’application pour le CRM, c’est-à-dire trois domaines où l’on va
utiliser les méthodes et les outils du CRM : le CRM analytique, le CRM opérationnel
et le e-CRM qui correspond aux applications CRM sur Internet.
Les champs d’application du
CRM
ANALYTIQUE
E-CRM
CRM
OPERATIONNEL
33
Les outils CRM

A partir d'une certaine volumétrie, la gestion des contacts clients nécessite le
recours à un outil CRM dédié.
 Il existe 4 types d’outils CRM:
• les outils du CRM opérationnel
• les outils du CRM analytique
• les outils du e-CRM
• les outils du CRM interactif
 Ce sont essentiellement des outils informatiques : logiciels, bases de données.
Mais aussi téléphoniques et numériques. Ce n’est pas l’objet de ce cours.
 Les outils CRM adoptés par une entreprise dépendent de sa taille, de la complexité
de son système informatique et du volume de sa base de clients.
34
Apports du CRM pour l’entreprise
 Les apports d’un projet CRM dans une entreprise:
•
•
•
•
•
optimisation des résultats de l’entreprise
connaissance des clients
fidélisation des clients avec accroissement du CA et de la rentabilité
meilleure efficacité de l’action des vendeurs
prestations personnalisées pour les clients
 Les nouvelles technologies permettent de:
• renouveler l’intérêt pour le management de la relation client
• industrialiser et automatiser les processus de marketing relationnel
• décloisonner l’entreprise et synchroniser les canaux pour une cohérence globale
35
En résumé :

Le CRM repose sur les modèles développés en marketing relationnel mais inclue
obligatoirement la mise en place d’outils informatiques (bases de données, logiciels
etc.)

Le marketing relationnel est le concept et le fondement sur lequel repose le CRM,
tandis que le CRM est la version opérationnelle et informatisée du marketing
relationnel.
Le CRM s’est développé à la fin des années 90 grâce à l’essor de nouveaux outils,
principalement informatiques



Apports Externes à l’entreprise :
- Connaissance du client (information)
- Relation durable, de proximité avec le client
- Construire une offre personnalisée
- Satisfaction & Fidélisation client
- Suivi individualisé des clients
Apports Internes :
- Rapprocher les différents services et les faire collaborer
- Réduire les coûts
- Amélioration des systèmes d’information
- Automatisation de certaines tâches fastidieuses
- Meilleure maîtrise & gestion portefeuille client
36
Chapitre 2 :
Les stratégies de
fidélisation
Introduction

La fidélisation est apparue dans les années 90 comme une nouvelle idée

Elle existait depuis longtemps dans le B to B. Aujourd’hui, c’est un avantage
concurrentiel décisif

Pourquoi rechercher des clients fidèles ? Voici les principales raisons :
1°) Moins coûteux
2°) Clients fidèles plus rentables que les clients occasionnels (possibilité de
faire du cross selling et up selling et rentabilité augmente en fonction du
nombre d’années)
3°) Les clients fidèles d’une entreprise sont pour elle un gage de stabilité : CA
moins fluctuant
4°) Les clients fidèles sont des recruteurs très efficaces ,désintéressés et
crédibles (BAO)
5°) Clients fidèles : moins sensibles aux sollicitations et offres promotionnelles
des concurrents
6°) Plus attachés à la marque. Moins enclins à abandonner la marque ou
l’entreprise en cas de crises (rumeurs, pbs de production, déréférencement par
certains distributeurs…).
38

Clientèle fidèle d’une marque (ou d’une entreprise) est considérée comme un
véritable capital incorporel appelé le capital client => customer life time value

Nous allons voir à présent les points suivants :
=> Qu’est-ce que la fidélité ?
=> Que signifie « être fidèle » ?
- Dans une relation marchande ?
- Dans une relation non-marchande ?
39
I – Comprendre le concept de fidélité
1.1. Définition

Question : qu’est-ce que la fidélité ?

Dans les relations interpersonnelles : on dit qu’une personne est fidèle à une autre si elle
manifeste un attachement durable et exclusif

En marketing : on prend en compte :
 l’attitude par rapport à la marque ou au produit (voir diapo suivante)
 Et le comportement (les achats réalisés par le client)
40

L’attitude peut être définie comme l’ensemble des éléments d’évaluation personnelle
dont dispose un individu à l’égard d’une marque ou d’un produit. On considère
généralement que l’attitude se compose de trois types d’éléments :
1) Les éléments cognitifs sont relatifs à ce que connaît ou croit connaître l’individu
sur le produit.
2) Les éléments affectifs regroupent les sentiments éprouvés à l’égard du produit ou
de la marque.
3) Les éléments conatifs se composent des intentions d’actions éprouvées à l’égard
de la marque (essai, achat…).
Ex : la communication publicitaire recherche à influencer l’attitude à l’égard de la
marque sur ces trois dimensions.
41
Un exemple de questions de post-test publicitaire destinée à mesurer
l’attitude :
Source : http://www.definitions-marketing.com/definition/attitude
42

Définition de la fidélité en marketing (Oliver, 87):
engagement profond à racheter de façon régulière un produit ou un service
plus apprécié que les autres, malgré les circonstances changeantes et des
actions marketing présentant un potentiel suffisant pour entraîner une évolution
des comportements
43

Rel. humaines : attachement durable et exclusif ou du moins préférentiel. Ex : un conjoint
/ électeur

Mais EXCEPTIONS : la fidélité peut être relative.

Comment tracer différences entre fidélité absolue et relative ?
44
1.2. Fidélité absolue ou relative

Fidélité absolue : cas des abonnements par exemple, lorsqu’il n’y a pas de
degré intermédiaire au réachat.

Fidélité relative : correspond à des visions et à des pratiques plus courantes :
le client est fidèle pour une partie, avec des degrés différents (vision plus
modeste).

Objectif : augmenter leur fidélité.
45
1. 3. Fidélité objective et fidélité subjective
Il existe au moins 2 aspects de la fidélité :

une composante subjective (ou attitudinale) => c’est l’attachement affectif et
cognitif

Une composante objective (ou comportementale) => comportement d’achat
répété = manière concrète dont se manifeste cet attachement (approche
béhavioriste cpt d’achat, suite d’achats répétés)

Les deux peuvent être en contradiction
46
1.4. Les deux niveaux de fidélité : fidélité passive et active
Fidélité passive :
Comportements mais ne s’appuie pas sur une fidélité attitudinale.

Résulte de facteurs externes (je suis fidèle car j’y suis obligé).
Elle peut résulter :

de l’inertie : solution de facilité => le client ne cherche pas d’autre solution

du risque perçu : crainte de faire un mauvais choix et de trouver pire ailleurs

la fidélité forcée (ou induite) : le client n’a pas d’autre choix

47

Ex : monopoles = fidélité forcée.

La Poste, pharmacie, sandwich dans le train,

blocage du client par contrat de longue durée,

standard technologique : client contraint technologiquement (informatique,
audiovisuel)

Autres exemples : peu de concurrents

Se reposer sur la fidélité passive est dangereux pour une marque/entreprise.
= > Stratégie fragile à éviter!
48
Fidélité active :

Résulte d’une réelle conviction, d’un réel attachement.

Solide et plus durable. Résiste mieux aux changements environnementaux
défavorables.

C’est ce type de fidélité qu’il faut chercher à développer.

Automobile et délai de livraison ou disponibilité,

acheteuse changera de magasin si ne trouve pas sa marque préférée,

client d’une banque ou assurance insensible aux sollicitations des autres
concurrents.
49
II. Méthodes de mesure de la fidélité relative
Rétention/fidélité/churn
2.1. Taux de nourriture = part de client

taux de fidélité = taux de nourriture = part que représente dans ses achats, pour une
famille déterminée de produits et de services, la marque ou l’entreprise.

Elle est calculée et mesurée en nombre d’achats ou en volume d’achat (ou de
consommation).
 Ex : consommateur d’eau minérale qui boit 60l d’Evian par an sur un total de 100l
par an d’eau minérale=> sa fidélité est de 60%

Ensuite on classe les clients par rapport à leur taux de fidélité
Ex : - clients exclusifs ou très fidèles : taux sup à 75%
- clients fidèles : de 45 à 75%/ - clients mixtes : de 20 à 40%
- clients occasionnels : moins de 20%
50
2.2. Méthode RFM

Mesure la récence d’un achat par un client donné (date du dernier achat), la
fréquence d’achat de ce client, et le montant moyen de ces achats

On attribue des points au client en fonction de sa dernière date d’achat, de la
fréquence de ses achats et des montants moyens dépensés. On additionne tous ces
éléments (R+ F+M) et on classe ensuite les clients en fonction du score obtenu. Le
client le plus fidèles est celui qui a le plus grand score, etc.

Le système de notation (attribution de points en fonction de la récence, de la
fréquence, etc.) varie d’une entreprise à l’autre. On applique les règles utilisées dans
chaque entreprise (peut varier suivant les secteurs économiques).

On peut rajouter des éléments de pondération. Ex : une entreprise peut considérer
que le critère le plus important est la récence, et le montant le moins, donc on
utilisera des coefficients de pondération afaptés.

Avantages : méthode fiable, s’appuie sur des données enregistrées (tickets de
caisse, etc)

Inconvénients : sélectionne les meilleurs acheteurs (tourné transactions et non pas
attitudinal, cad ce que les clients pensent de la marque)
51
2.3. NPS : Net promoter score

Frederik Reichheld (2003) : « Quelle est la probabilité pour que vous recommandiez
l’entreprise ou la marque à un ami ou à un collègue ? ». Echelle de Lickert de 0 à 10
(tout à fait improbable / tout à fait probable)

Net Promoter Score (NPS) = indicateur qui permet de mesurer le degré
d'attachement des clients.
 « Recommanderiez-vous à un ami votre opérateur téléphonique (ou votre
ordinateur ou votre voiture, etc.) ?
 9-10 : prescripteurs (80% BAO+),
 7-8 : neutres,
 1-6 : détracteurs (tx de rétention – et pouvoir de nuisance). Adage…

Nombre de promoteurs moins nombre de détracteurs (%)

Suivre régulièrement le NPS
52
NPS

Net Promoter Score (NPS) = indicateur qui permet de mesurer le degré
d'attachement des clients.

Fred Reichheld prouve que l'attachement des clients est la clef de voûte de la
croissance

Un détracteur freinera la croissance et monopolisera les ressources internes pour
résoudre ses problèmes

Suivre régulièrement le NPS pour voir les effets de sa politique marketing
Outil facile et aide à la décision

Bain a pu établir une corrélation entre le NPS et l'augmentation des parts de
marché dans de très nombreux secteurs

Quanti + quali. Baromètre de la satisfaction
53
NPS

Le score de prescription net est établi sur la base des réponses à la question
« Recommanderiez-vous notre produit ou notre service à un ami / à un proche: à
votre entourage ? ». Les réponses, sur une échelle de 0 à 10 (de« Non, jamais » à «
Oui, très certainement »), permettent de répartir en trois groupes les clients de
toutes les entreprises, quel que soit leur secteur ou leur activité.

Les clients ayant noté 9 ou 10 sont les prescripteurs. Ils présentent les taux les plus
élevés de fidélisation et sont à l'origine de plus de 80 % du bouche-à-oreille positif.

Le deuxième groupe de clients, attribuant les notes 7 ou 8, constituent les neutres.
Ils rachètent plus ou moins régulièrement la marque, mais leurs recommandations
sont molles et ils ne jouent pas un rôle de prescripteurs enthousiastes.

Enfin, les clients ayant donné une note égale ou inférieure à 6 sont les détracteurs.
Leur taux de rétention est en général beaucoup plus faible et leur pouvoir de
nuisance est redoutable. Selon l'adage, si un client heureux fait part de sa
satisfaction à un ami, le client mécontent en prévient dix...
54
NPS

Alors que la majorité des études de fidélisation démontrent difficilement le lien entre
satisfaction des clients et croissance de l'entreprise.

Bain, célèbre cabinet d’études et de conseil en statégie, a pu établir une corrélation
entre l’utilisation du NPS et l'augmentation des parts de marché dans de très
nombreux secteurs.

La simplicité de la question de la prescription permet une régularité et une réactivité
que les autres mesures de la satisfaction, plus lourdes et plus complexes,
n'autorisent pas.

La mise en place d'une mesure du NPS et son exploitation permettent également
d'aller au-delà des vœux pieux et des grandes déclarations.

Nombre d'entreprises ont en effet inscrit « la recherche de la satisfaction client »
dans leurs valeurs, ou dans leurs objectifs stratégiques (« s'établir comme la marque
préférée des clients »...).
55
III – Les impacts sur le marketing
Dans un contexte de marketing relationnel, les entreprises devraient être cosncientes de
l’importance de :





satisfaire les clients
empêcher les détracteurs de nuire,
comprendre l’insatisfaction et les attentes
développer des outils de fidélisation : abonnements, packages….
récompenser la fidélité
56
Satisfaction = facteur n°1 fidélité

Mais satisfaction = condition nécessaire mais pas suffisante Ex : US : 90% des
automobilistes se déclarent satisfaits de leur voiture mais seulement 35% les
remplacent par un véhicule de la même marque.
Pourquoi ? (3 raisons principales)

1°) Facteurs externes contrecarrent la satisfaction

Ex : sollicitations fortes de la part d’autres fournisseurs.

Inversement un client peu satisfait peut rester fidèle par inertie (efforts de changer
de fournisseur)

2°) Satisfaction n’implique pas nécessairement une préférence

Dans l’exemple des automobilistes : satisfaction mais pas convaincus que sa
valeur soit supérieure à celle des autres marques.

3°) Clients ne se comportent pas dans leurs achats de manière exclusivement
rationnelle. Herbe plus verte ?
57
Satisfaction et fidélité

Spécialiste de la fidélité marketing, Oliver montre que fidélité et satisfaction ne sont
pas corrélées linéairement

Cela signifie qu’une augmentation de la satisfaction n’implique pas nécessairement
une augmentation de la fidélité. D’autres facteurs entrent en jeu dans l’explication de
la fidélité. Ex : amour pour une marque, capital sympathie, moyens financiers des
clients, accès difficile à la marque, etc.

Clients situés aux extrêmes (très satisfaits et très insatisfaits) sont les clients qu’il faut
gérer en priorité.
Exemples

Service EUREKA Canal +. Premier moteur de recommandations personnalisées de
programmes TV
Exemples de satisfaction clients/fidélisation

Fast fashion and ultra fast fashion
3.1. Les principaux moyens de fidélisation des clients

les connaître
leur parler
les écouter
les récompenser pour leur fidélité
les associer à la vie de l’entreprise ou de la marque

Autres : très jeunes (cartes de paiement), application de fidélisation




61
1°) Connaître les clients : les bases de données

Connaître leur profil sous leurs différents aspects

Enrichir les fichiers clients (collecte et stockage d’info individuelles concernant les
clients). Pb lorsque intermédiaires. Ex: E de biens de grande conso.

Pour cela : enquêtes, jeux concours etc.

Fichiers de consommateurs créées par de sociétés telles que Claritas ou Consodata
en France.
2°) Parler aux clients




S’adresser à ses clients dans un esprit plus relationnel que transactionnel: courrier ;
des bulletins d’information ou magazines.
Ex : Epok (Fnac), Danaé (Danone). Aussi sites web et courrier électronique.
Offrir un contenu rédactionnel intéressant et utile pour les clients.
Ex : le magazine mensuel pour les abonnées de canal + = infos intéressantes sur les
films, les programmes etc.
62
3°) Écouter les clients

Les relations de l’entreprise avec ses clients doivent être interactives plutôt qu’à sens
unique. Chercher à établir un véritable dialogue => 2 outils principaux :

enquêtes auprès des clients : mesurer satisfaction /pdts et services

services consommateurs : centre d’appels téléphoniques (call center)
opérateurs répondent aux clients. Ex : Royal Canin fournit des infos sur
l’élevage, l’éducation et l’alimentation des chiens.
4°) Récompenser les clients pour leur fidélité

Points et les cartes de fidélité

compagnies aériennes

FNAC

TESCO=> a permis d’augmenter de 13% sa part ds les achats alimentaires
de ses clients, au détriment de son principal concurrent Sainsburry

Garder la trace de chaque client, enrichir le fichier client régulièrement
63
5°) Associer les clients à la vie de l’entreprise ou de la marque

Transformer les clients en partenaires ou en amis en les associant activement à la vie
de la marque.

- 1er moyen utilisé : club des clients. Ex : Harley Davidson

- 2e instrument : parrainage. Double avantage : facilite la recherche et
l’acquisition de nouveaux clients et renforce la fidélité des clients qui en
vendant le produit ou le service à leur entourage se persuadent eux-mêmes
un peu plus de son excellence.

Ex : enfants et collections. Carrefour, Mac Do
64
Exemples d’actions








Parrainage avec cadeau
Inviter un ami
Longévité : ancienneté = plus d’avantages
Recruter nouveaux clients : parrainage + réductions
Courrier et catalogue aux non-membres (ciblés)
Site :
 Agir sur référencement du site
 Qualité du site
 Participation
 Personnalisation, liens
 Communiquer en interne, et formation
Communiquer auprès des clients (affiches, PLV, emailing ..)
Activités en lien avec le développement durable (DD)
65
3.2. Que faire des poids morts ? (segments de clients peu rentables)



Les faire évoluer ou les perdre
Les servir plus efficacement ou les laisser partir à la concurrence
Ex : clients peu rentables des banques : services en ligne
66
IV - Les programmes de fidélisation

Accroître le CA :
 Parts de marché (nouveaux clients)
 Capital client, fidélité dans le temps : rétention
 Part de client (nourriture)

Accroître la rentabilité
 France Télécom : coûts 1 à 10
 Coûts d’acquisition très élevés
 Clients fidèles plus rentables

Influencer, renforcer la pol mkg
 Satisfaction
 Causes d’insatisfaction, contrat de base, strat mkg
67
La création d’un «courant » de fidélisation

FCS : Créer un courant
 Attrition (insatisfaction)
 Fréquence d’achat, cross selling, up-selling
 Récompenses « bons clients »

Accompagner les clients. Relationnel services

Zone de non-retour.
68
Exemple : programme de fidélisation : Executive Club British
Airways

Premier principe :
 récompenser les bons clients (transactionnel, miles, surclassement)
 Assurance retards, bagages, communication
 Services à bord et pendant l’attente; Animations
 Achats duty free à bord
 Valoriser 1ere classe/affaires B to B

Deuxième principe : accompagner les clients (relationnel), services

Troisième principe : créer une zone de non retour (dimension statutaire). Salons,
services, repas à bord
69
Les outils « relationnels »
Programmes d’accueil

Lettres d’info, site Web, magazine, applications….
Ex : ventes privées, Danone et Vous

Blogs et réseaux sociaux

Coupons et e-coupons

Programmes à points ou miles AA

Cartes de fidélité (Fnac)

Clubs

Programmes anti-attrition : scoring predictif de churn. Ex : Canal Plus

SAV, Centres d’appels

Partenariats éthiques

70
Conclusion

La recherche de fidélisation est au cœur du marketing relationnel

De nombreuses techniques et outils sont utilisés pour développer cette fidélité

La stratégie de marque et le développement du capital marque sont également des
d’éléments très importants qui vont créer un attachement du client envers une
marque ou un produit (nous expliciterons cette idée dans le dernier chapitre)

L’achat d’un produit résulte en effet des qualités intrinsèques de ce produit mais
aussi d’un marketing d’image.

Les stratégies et modèles relationnels développés par certains chercheurs
et/consultants permettent également de développer le sentiment d’appartenance,
d’augmenter la confiance dans une marque, etc.
C’est ce que nous allons voir à présent dans le chapitre suivant (chapitre 3)
71
Chapitre 3 :
Les principaux modèles
stratégiques du marketing
relationnel
I - 1er modèle : comment créer de la valeur
« Les trois disciplines de la valeur »
(Treacy et Wiersema, 2002)
1.
2.
3.
Excellence opérationnelle (operational excellence)
Innovation produit (product leadership)
Connaissance intime du client (customer intimacy)
73
1.1. Excellence opérationnelle
Autres :
- Bonne Maman
- Leclerc Drive
- Nespresso
74
1.2. Innovation produit /services/ processus

Apple
IBM
Samsung

Agro-alimentaire : Nespresso, Paul


Contre-exemples ?
75
Contre-exemple :


Kodak : Virage du numérique manqué
AA : Planet Hollywood, Danone dans le domaine de la confiture
Quel autre type d’innovation ?
76
Innovation produit + communication

Marketing Direct

Marketing Evénementiel

Street marketing

Réseaux sociaux / web 2.0, 3.0

Innovation cibles et messages : nouvelles figures sociétales, évolutions de la société
77
Innovation communication
 Publicité Médias :
•
Publicités décalées : Orangina
•
Nouvelle cible : Nutella cible à présent les jeunes adultes (en plus des
enfants)
•
Fin des clichés sur la famille et les genres. Ex : Petit Bateau (t.shirt fille
et garçon) et DPAM (code papa pour les papas qui habillent les
enfants)
•
Nouvelles tribus => sentiment d’appartenance
•
Nouveaux codes sociétaux et archétypes sociologiques (fin de la
famille petite-bourgeoise)
78
Familles recomposées

Ateliers Devarrieux
79
80
« Guenievre & Maud
have been
a couple for 1 year »
81
Homosexualité et homoparentalité (familles homoparentales)




Krys : campagne publicitaire intitulée « Le baiser »
Mac Donald’s : « Venez comme vous êtes »
Eram
Twingo (Miss Sixty)
82
Cougars
83
Adulescents
84
Limites




Ne respecte pas l’intimité
Crée de nouveaux clichés
Crée des polémiques / peu être l’objet de fortes critiques voire s’un certain
ostracisme
Buzz négatif ou succès ?
85
« Les trois disciplines de la valeur »
(Treacy et Wiersema, 2002)
2.
Excellence opérationnelle (operational excellence)
Innovation produit (product leadership)
3.
Connaissance intime du client (customer intimacy)
1.
86
1.3. De la mesure de la satisfaction à l’insight client

Insuffisant de mesurer satisfaction
 Complexité (canaux, info, choix…)
 Jeu
 Vitesse



Nouveaux facteurs de la relation ?
Lenteur de recueil/analyse/recommandation
=> générer insights (insightment)
Exercice d’application : la création de valeur par Nespresso

Comment Nespresso a pu attirer tant d’acheteurs malgré les contraintes imposées
par son système ?

Une fois acquis comment l’entreprise parvient-elle à fidéliser les clients ?

Spécificités du club Nespresso ?
88
Nespresso

Excellence opérationnelle : la machine, le café, la livraison, les boutiques

Innovation produit/communication : le café aussi bon qu’au café, chez soi, élégance,
nouveau concept/What else ?

Customer intimacy : la BDD et le club clients
1. Excellence opérationnelle
L’IDÉE
1. Développer un café de qualité similaire voire identique aux cafés professionnels
2. Individualiser l’offre
3. Diversifier l’offre
4. Améliorer l’offre
5. Cibler les clients.
90
1. Excellence opérationnelle
SON POSITIONNEMENT

Marque de haut de gamme.

Réseau de distribution dite « exclusive »

La notion de « club » est très importante, « élite » de la consommation
ils ne « consomment » pas du café, ils le « dégustent ».

Il y a également les lieux dédiés à ses dégustations
91
2. Innovation produit et communication
WHAT ELSE ?

« la signature résume, à elle seule, l’originalité et la force de cette marque
dont toute la stratégie marketing a consisté à nous faire oublier le produit
pour nous proposer un art de vivre et de consommer autrement. »

(13 mars 2007-Marketing, stratégie, innovation et médias sociaux)
92
L’IDÉE
Développer un café de qualité similaire voire identique aux cafés professionnels, en
l’occurrence les « expressos » que nous sommes amenés à consommer sur l’univers horsdomicile (bar, restaurants, brasseries…)
Individualiser l’offre afin que le consommateur puisse de façon autonome et pratique
consommer son produit sous forme de capsule à tout moment de la journée.
Dupliquer l’offre, dans le but de répondre à tous les choix de consommations.
Améliorer l’offre. Les boissons (vins, champagnes…) sont importantes au même titre que les
aliments au sein des foyers. Le café doit l’être également.
Cibler les clients. Aller chercher un consommateur prêt à payer un produit plus cher pour une
qualité supérieure.
93
2. Innovation produit

Pour rester leader sur son marché Nespresso doit continuellement innover et faire
évoluer ses produits et ses méthodes de communication.

Ainsi Nespresso propose chaque mois, de nouveaux arômes de café en série
limitée, de nouvelles gammes de machines.

« pour rester le numéro 1, le leader doit toujours être l’innovateur n°1 »

Nespresso a également été le premier à se lancer dans le marketing mobile (wap,
sms, mms)
94
Nespresso
Profil de l’acheteur




Early adopter, trentenaire à fort pouvoir d’achat
Image, plaisir, statut social, belles choses, Image auprès des autres, différence, savoir-vivre
En quête de nouveautés, leader d’opinion
Notoriété de la marque : besoin de prestige et de reconnaissance, savoir-vivre, entourage
Les caractéristiques produits



Bon goût et technologie, élégance
Co-branding, prix
Boutiques ou VPC
BDD personnalisées

BDD et offres personnalisées
Le club






Sentiment d’appartenance à un club chic et élitiste
Expérience originale : Club, boutiques luxueuses et attractives, large gamme de produits
Communauté Espresso : amateur de café accompli
Numéro vert, magazine Nespresso
La boutique : polysensorielle
Séries limitées « grands crus », accessoires de luxe
95
LE MARCHÉ
La France est un pays consommateur de café. Près de 400000 tonnes sont importées chaque
année. (Source: www.decouvertes-alimentaires.com)
Un français consomme en moyenne 5,4kg de café par an (Moyenne mondial à 4.6kg/an). 90%
des adultes en boivent. C’est la deuxième boisson achetée après l’eau.
Le café représente 3% des dépenses alimentaires annuelles. 90% du café est acheté en grande
surface. Le prix moyen d’un kilo de café est estimé entre 10 et 15€.
Au global, l’univers du café est un marché de masse qui touche l’ensemble des ménages
français.
Il y a donc une opportunité importante pour Nespresso de modifier les habitudes de
consommations en proposant des solutions différentes et plus qualitatives.
96
Nespresso
Profil de l’acheteur




Early adopter, trentenaire à fort pouvoir d’achat
Image, plaisir, statut social, belles choses, Image auprès des autres, différence, savoir-vivre
En quête de nouveautés, leader d’opinion
Notoriété de la marque : besoin de prestige et de reconnaissance, savoir-vivre, entourage
Les caractéristiques produits



Bon goût et technologie, élégance
Co-branding, prix
Boutiques ou VPC
BDD personnalisées

BDD et offres personnalisées
Le club






Sentiment d’appartenance à un club chic et élitiste
Expérience originale : Club, boutiques luxueuses et attractives, large gamme de produits
Communauté Espresso : amateur de café accompli
Numéro vert, magazine Nespresso
La boutique : polysensorielle
Séries limitées « grands crus », accessoires de luxe
97
3. Customer intimacy
Marketing relationnel / fidélisation

Point très important

« club » , « cercle privilégié, privé», mailings personnalisés, magazine haut
de gamme, offres exclusives, séries limitées….

Valorise le consommateur => accepter un prix élevé des capsules et
favorise le parrainage
98
Comment la marque Nespresso parvient-elle à les fidéliser ?

Le point d’entrée dans ce club select est la machine à café.

Une fois que le consommateur a acheté sa machine il n’a pas le choix que
de s’approvisionner soit via internet soit via les boutiques spécialisées
pour avoir ses capsules de café. De même qu’il n’a pas le choix. Les
dosettes se vendent par 10, et la commande en tout cas par internet doit
comporter un nombre paire de capsule pour être validée.

Nespresso contrôle tout : cela va de la conception de la machine, à la
sélection des café, jusqu’à la vente.
99
LA FIDÉLISATION

Le plus important pour la marque est de fidéliser le client.

« club » : « cercle privilégié, privé», mailings personnalisés, magazine haut
de gamme, offres exclusives, séries limitées….

Valorise le consommateur => prix élevé des capsules et favorise le
parrainage, une source de recrutement importante pour Nespresso.

Nespresso sponsorise de nombreux événements sportifs prestigieux =>
image de luxe.

Tendance « commerce équitable et bio » : sponsorise et s’associe à des
associations et à des organismes dans ce domaine
100
Machines belles et innovantes
BDD et promotions ciblées
Capsules grand cru
Club Nespresso
Boutiques élégantes
La fidélisation des clients chez Nespresso
101
Nespresso, une réussite qui tient à plusieurs facteurs :

une vraie valeur ajoutée

une cible rentable

Une niche pays mais un segment à l’échelle mondiale,

un système marketing intégré : fidélisation, club, parrainage, magazine,
site internet …

la création d’une filiale pour éviter l’amalgame avec le business mass
market de Nestlé.

La connaissance intime du client : date d’achat machine, types de capsules,
etc.
102
II – 2e modèle : la chaîne relationnelle
Achat
Qualité perçue
Satisfaction
Fidélité
Engagement
Confiance
103
2.1. La satisfaction
OBJECTIF PREMIER D'UNE ENTREPRISE
=
SATISFACTION (RENTABLE) DU CLIENT
G. Roehrich (2004)
104
CONCEPT DE SATISFACTION
DÉFINITIONS :
SATISFACTION = attitude d’un client qui a consommé un produit - service
conforme à ses attentes. Plaisir.
ATTENTE = espérance de bénéficier des différentes valeurs attribuées par le client
au produit - service
- usage
- gain de productivité
- image
- « expérience »
- …..
G. Roehrich (2004)
106
JUSTE NIVEAU DE SATISFACTION :
Comparaison des valeurs perçues après usage (VP)
et attendues avant achat (VA)
VP < VA
insatisfaction
VP = VA
satisfaction : optimum
VP > VA
« sursatisfaction »
Nécessité
de segmenter les attentes
d’ajuster la promesse
(Optimisation du ratio Valeur perçue / Coût global perçu)

G. Roehrich (2004)
107
Satisfaction et insatisfaction



Attention à la surpromesse (déception ensuite…)
Causes de satisfaction et d’insatisfaction différentes
Recevoir un service inattendu >surcroît de satisfaction
3 niveaux d’attente pour la satisfaction:

Attentes minimales

Attentes espérées

Attentes inespérées
Caractéristiques objectives de la satisfaction :
 Fiabilité
 Durabilité
 Respect des normes
 Performance
Caractéristiques subjectives :
 Relatif à chaque personne en fonction de son âge, sexe, culture, pays, etc.
 Éléments subjectifs vont influencer la satisfaction. Ex : la lessive doit sentir le
propre, le rouge à lèvre doit sentir bon, un consultant doit faire de belles et
bonnes présentations Powerpoint
108
Définir une politique de qualité et de satisfaction des clients
3 axes :
1.Importance
de la qualité de l’offre (produits, services)
2.Mesurer
la satisfaction : contrôles qualité, clients mystères, enquêtes de satisfaction
 Réclamations, Taux de défection (attrition) des clients
 Enquêtes
3.Mettre
en place une démarche itérative d’amélioration continue
109
Etapes pour mesurer satisfaction
1.
2.
3.
4.
Identifier les déterminants de la satisfaction
Analyser les critères de satisfaction et d’insatisfaction(qti -analyse conjointe,
hiérarchiser les critères, segmenter par type d’attente)
Construire et mettre en place un baromètre de la satisfaction
Se comparer aux concurrents
Ex : Oscar (Club Med)
Se poser la question : quels types d’attentes/types produits ?



Banques : la confiance, la sécurité
Automobiles : la sécurité, la puissance, etc.
Autres attentes : produits équitables/Bios don du sang, pompes funèbres, etc.
110
10 recommandations pour améliorer la satisfaction clients (Berry,
Parasuraman, Zeithaml, 1993)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Ecouter
Etre fiable
Répondre aux attentes de base
Avoir une bonne conception du service
Bien traiter les réclamations
Dépasser les attentes clients
Etre équitable
Développer l’esprit d’équipe
Enquêter auprès des salariés
Montrer l’exemple
111
Quels types d’attentes : les motivations d’achat

Des besoins de plus en plus symboliques

Le besoin d’estime de soi est entretenu par le marketing d’image (appartenance à un
club chic, vêtements griffés…).

L’adhésion à une association, à une cause partagée répond aux besoins
d’appartenance (recherche de sens des consommateurs exploités en marketing
social)
Les décisions de consommation répondent aux attentes suivantes :
Fonctionnelle : Inflation caractéristiques, santé, qualité
Symbolique : Luxe
Imaginaire : Hyper sexualisation, Hyper individualisme, Compensation d’une
estime de soi faible
Sensorielle : Plaisir pour soi et les autres
Financière : Carte prépayée, Paiements différés, bon rapport qualité/prix
Relationnelle : Personnalisation
Sociétale : Commerce équitable, relation durable
Esthétique : Design des produits
Informationnelle : Accessibilité d’informations complètes
Temporelle : Immédiateté

112
ORIGINE DES ATTENTES :

(in)satisfaction relative au produit antérieur ou de substitution
perception du produit et de ses concurrents issue de la communication
- de l'entreprise ("promesse")
- des concurrents
- de consommateurs actuels ou potentiels de produits comparables (bouche
à oreille)
- de prescripteurs


valeurs personnelles
G. Roehrich (2004)
113
Satisfaction et image

Fidélisation : satisfaction produit/service + image
 Stratégie proactive
 Stratégie interactive : « You are worth it »
114
Achat
2.2. La confiance
Qualité perçue
La chaîne relationnelle
Satisfaction
Fidélité
Engagement
Confiance

Comment définir la confiance ?

Produits/marques en qui vous avez confiance ? / Pas confiance ?

Slogans basés sur la confiance ?

Comment se construit la confiance ?
115
2.2. La confiance

Définition :

Au niveau psychologique, la confiance correspond à l’abaissement des défenses
destinées à préserver l’ego
116
Exemples en marketing








Darty : « Le contrat de confiance »
Krys : le Kontrat
Allianz : la Sagesse
Bonne Maman
La Laitière
Evian
Mixa Bébé : « Doux pour les bb, doux pour les mamans »
Blédina : « Du côté des mamans »
117
2.2. La confiance

Sur le plan social, elle correspond à une triple croyance :



La prédictibilité : l’autre fera ce qu’il a dit
L’intégrité : l’autre ne cherche pas à me tromper
La bienveillance : il prendra en compte mon intérêt

2 dimensions : psy et comportementales

Se construit :



Avec le temps
Dans les difficultés
Avec des preuves
118
Confiance et Internet
Comment améliorer la confiance des consommateurs par rapport aux sites internet ?
(le manque de confiance étant le principal frein aux achats en ligne).
Les principaux facteurs de confiance relatifs aux sites internet sont les suivants :

Garantir la sécurité et informer l’internaute (certifications, labels, protocoles).

Travailler un contenu pertinent et rassurant

Soigner sa réputation en étant transparent et irréprochable

Investir dans la partie graphique et design
119
Limites des « promesses » et de la « transparence » dans le
domaine marketing

Attention aux fausses promesses qui détruisent la confiance. Ex : Evian => ont dû
changer de slogan (avant : « déclarée source de jeunesse », ensuite : « live
young ») . Le slogan initial était mensonger. Cela n’a pas été accepté dans certains
pays comme l’Angleterre. Le groupe Danone a donc dû changer de slogan pour
Evian au niveau mondial

D’autres exemples peuvent être cités en ce qui concerne la remise en question de la
transparence des marques

Nous pensons par exemple à la marque française de vêtements « The Kooples ».
Ses premières publicités mettaient en scène de soi-disant « vrais » couples non
professionnels de la mode (qui n’étaient pas non plus mannequins), tous beaux et
stylés. Cette publicité a vite donné lieu à des controverses. Eram s’est ainsi moquée
de ces mises en scène « trop belles pour être vraies » (voir slides suivants).

La marque a finalement été la cible de différentes parodies (voir slides suivants)
120
The Kooples (publicités originales)
121
La publicité Etam
inspirée par
The Kooples
Ateliers Devarrieux
122
Quelques parodies de The Kooples
Une version Cougar
(avec la vidéo associée sur YouTube)
Une version Groland
123
2.3. L’engagement
Achat
La chaîne relationnelle
Qualité perçue
Satisfaction
Fidélité
Engagement

Confiance
Qu’est-ce que l’engagement ?
 Dans les relations personnelles
 Dans les relations commerciales
124
2.3. L’engagement
Définition: Attachement psychologique et émotionnel à une marque à l’intérieur d’une classe
de produit (Kapferer et Laurent, 1983).
Doit aussi se traduire par un engagement comportemental
En marketing :

Engagement comportemental : action de se lier à un partenaire par une promesse, un
contrat ou des actions

Engagement attitudinal : désir durable de maintenir une relation donnée, parce qu’elle
est utile (instrumentale), parce qu’elle est agréable (affective) ou parce qu’elle est
socialement utile (normative)
125
III – Sentiment d’appartenance et club
3.1. Sentiment d’appartenance à un club
1.
2.
3.
4.
L’impression d’appartenir à un clan : sentiment d’appartenance et d’identification
au groupe ou clan.
La sensation d’influence : impression d’avoir de l’influence sur, et d’être influencé
par la communauté.
L’intégration au clan ou groupe : impression d’être soutenu par les autres
membres ainsi que la possibilité de les soutenir
Le partage des émotions: relation réelle, partage d’expérience et esprit de clan
=> Agir efficacement sur ces caractéristiques permettra d’optimiser les actions
marketing.
126
3.2. Enjeux d’un club de clients
Ex : banques, Harley Davidson, compagnies aériennes …






Connaître les besoins des clients et les satisfaire
Renforcer l’idée de réseau, de lien (dimension communautaire, sociale de l’achat)
Renforcer le sentiment d’appartenance (échanges)
Faire du client un ambassadeur de la marque (buzz)
Renforcer l’image (prestige, solidaire, humaniste…)
Ambiguïté : étendre ou préserver l’image élitiste ?
127
3.3. Les facteurs clés de succès
(M. Lehu, Statégie de fidélisation)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Définir l’objectif du club (développement ou fidélisation)
Budget, modalités de gestion (interne/externe)
S’interroger sur la cible concernée et ses attentes
Décider des critères d’entrée dans le club
Déterminer le nombre critique de membres à recruter
Choisir la ou les marque(s) concerné(es)
Lister précisément les avantages offerts et les avantages payants et leur justification
Partenariats envisagés et à éviter
Objectifs et indicateurs de mesure
Tester l’ensemble avant lancement et prévoir modalités d’évolution
128
IV - 4e modèle : les facteurs clés de succès (FCS) du
marketing relationnel
Ivens et Mayhofer, 2003
Usage modéré
du pouvoir
Résolution de
conflits
Orientation à lg terme
Réciprocité
Solidarité
Fiabilité
Flexibilité
Echange
d’informations
129
Les 8 FCS du marketing relationnel Ivens et Mayrhofer (2003)





Traitement différencié des clients
Ne pas « exploiter » les clients : compréhension, écoute et respect
Offre, innovation
Créer une vraie relation, authenticité, interactivité => fin du « mkg »
traditionnel
Cf Ivens et Mayrhofer (2003), « Les facteurs de réussite du marketing
relationnel » (revue Décisions Marketing) :








Orientation à long terme
Réciprocité
Fiabilité
Echange d’infos
Flexibilité
Solidarité
Résolution de conflits
Usage modéré du pouvoir
130
Conclusion du chapitre :
Utilisation et mise en place de stratégies dans l’entreprise = éléments clés du marketing
relationnel
Résumé des objectifs principaux:
1.
conquérir de nouveaux clients,
2.
se débarrasser des poids morts et
3.
fidéliser
4.
développer et améliorer l’image de la marque
131
Mise en œuvre d’un programme de fidélisation
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Analyser portefeuille clients
Identifier et quantifier les objectifs programmes
Définir les récompenses
Compte de résultat prévisionnel
Définir un programme (marques, promesse…) Purina, Pampers
Définir un plan de contacts
Récence, comportement, calendrier, vie du client
Evaluer les risques et solutions
132
Quelques préconisations
1)
2)
3)
4)
5)
6)
S’appuie sur des outils externes mais projet organisationnel (en interne) important
Relation durable = offre + service clients qualité
Qualité d’exécution. Cf Amazon
Politique relationnelle pas unilatérale
Dépasser le piège transactionnel : lien émotionnel, préférence durable : préférence
intellectuelle et affective (2 dimensions : stimuler les ventes et créer une relation).
Ex : Harley Davidson
Les 3 R d’un programme relationnel (pour éviter le transactionnel)
1)
Récompenses
2)
Reconnaissance
3)
Romance
133
Chapitre 4 :
Les tendances actuelles
Introduction

Le CRM et le marketing relationnel se sont développés dans les entreprises avec la
mise en place de: BDD, datamining, logiciels, cartes de fidélité, systèmes de miles et
parrainage, etc

Toutefois, les cartes de fidélité qui présentaient un avantage concurrentiel il y a une
quinzaine d’années, ont largement perdu de leur efficacité. Elles ne sont plus
suffisantes pour développer la fidélité, mais elles restent nécessaires.

Idem pour les programmes, clubs, etc

Toutes ces techniques se diffusent et évoluent constamment, il est toujours
indispensable d’innover pour faire du buzz, améliorer son image et sa notoriété. Les
futurs marketers devront ainsi imaginer de nouvelles manières d’entrer en relation
avec les consommateurs afin de provoquer la surprise, une expérience nouvelle et le
désir…

Quelques tendances de fond relativement stables peuvent néanmoins être dégagées.
Elles pourront par exemple servir de points d’appui pour l’élaboration et la mise en
place de stratégies de fidélisation et création de valeur au sien de n’importe quel type
d’organisation.
135
I - Renforcer la stratégie de marque
Définition

La marque est un signe distinctif qui permet au consommateur de distinguer
le produit ou service d’une entreprise de ceux proposés par les entreprises
concurrentes.

La marque peut être matérialisée par un nom propre, un mot, une
expression ou un symbole visuel.

La marque constitue un repère pour le consommateur et éventuellement
une « garantie ».

Marque = Symbole

Véhicule une identité et délimite un marché (segmentation)

Stratégie de marque impacte le comportement des consommateurs et du
personnel
136
Stratégies de marque : développer la marque, la capitaliser sur la
marque, réaliser des extensions de marque, etc…

Ex dans l’hôtellerie : depuis septembre 2015 : Fauchon se lance dans l’hôtellerie :
Place de la Madeleine en 2018 (50-60 chambres + restaurant-café Fauchon), BHV se
lance dans la distribution de luxe, Marriott rachète des marques d’hôtellerie de luxe,
Accor développe ses marques etc.

Pour mettre en place ou renforcer sa stratégie de marque, il est important de :
Choisir un positionnement clair, fort, pertinent, durable et différenciant
Mettre en place une narration pour entrer en contact avec les clients (story telling)
Utiliser la méthode des 4T : time (l’histoire de la marque), truth (être transparent,
présenter les dirigeants, la mission de l’entreprise, etc), trust (établir la confiance),
tribes (mettre en place une communauté, une tribu autour de la marque. Ex : la tribu
Apple
Relation tribale avec la marque : renforcer la communauté, la tribu, les fans de la
marque. Pour cela, il faut se trouver une identité forte et propre (cf positionnement)
et choisir des totems et des rites qui renforcent l’univers tribal et le sentiment
d’appartenance à une communauté possédant ses codes et ses rituels. Ex : Georges
Clooney est le totem de la marque Nespresso; le clown Ronald, celui de Mc
Donald’s. Rituels : happy meals gratuits les mardis soirs chez Mc Donald’s
Renforcer l’univers symbolique de la marque. Ex : l’univers symbolique de Dior est la
séduction, celui du café carte Noire, le désir et la passion, etc.
1.
2.
3.
4.
5.
137
Mythes, rites et marques
Création de mythes liés à la marque. Ex : Coca-Cola, Danone, Apple

Mythes fondateurs et autres mythes
Ex : Ritz (Hemingway), Negresco, St Tropez, Côte d’Azur, Californie, Nappa Valley

Fonctions du mythe :
•
Explicatif : construire l’histoire de l’entreprise. Ex : Chanel, Moet et Chandon, Veuve
Cliquot = Story telling
•
Sociologique : unifie les croyances de tous (consos et salariés). Crée un consensus
social. Ex : Danone et le DD, restauration Bio
 Ontologique : crée du sens, rassure, donne du poids à l’entreprise, garantit sa
pérennité. Ex : Hermès, Perrier, Ritz et Hemingway


Rites : liés aux mythes. Actes qui se répètent. Sécurisent, marquent un consensus.
Ex : Michel et Augustin et journées portes ouvertes tous les premiers jeudis du mois

Ces rites permettent de se retrouver ensemble, de créer un consensus,
appartenance à une communauté. Ex : Adidas et sorties en roller à Paris, ateliers
chez Natures et Découvertes, cours de cuisine, etc.
138
II - Renforcer les attitudes affectives

Confiance, sympathie etc.

Attachement sentimental à une marque

Autres exemples : Evian, Petit Bateau
Marques et entreprises soucieuses de créer une fidélité solide et durable de la part de
leurs clients essaient de créer chez eux des attitudes de sympathie et de
confiance.
139
L’émotion

Réaction affective momentanée en réponse à un stimulus interne ou externe

Elle possède 3 niveaux de conséquences:
 physique
 physiologique
 Affective

Elle peut influencer tout le processus de décision, et notamment l’attitude

Ex : Pub Allianz : la passion, la colère, …// MMA : les râleurs
140
Entre sentiment et émotion : l’amour, très utilisé en marketing






Krys : « Vous allez vous aimer »
Réseaux sociaux : « amis »
Kinder : mère avec sa fille qui parle de son amoureux
Mac Do : adolescente avec son père qui drague un autre ado
Special K de Kellog’s : « Aimez-vous ! »
Carte Noire : la passion
141
Un exemple d’achat émotionnel : l’achat expérientiel et sensoriel

Les dimensions de l’expérience : la nostalgie, l’émotion et l’imaginaire. Ex : story
telling

La valeur de l’expérience dépend en partie de la consommation précédente : écoute
de musique, vision d’un film, etc.

La consommation n’a plus seulement pour but de satisfaire des besoins ; elle permet
également d’exprimer des valeurs

Marketing expérientiel
 Emotions, sentiments, avant, pendant, après
 Nostalgie, désir (Krys, …)
 Ex : Decathlon, cours de cuisine, Internet, boutiques (Nespresso, Apple Store,
Abercrombie)

Marketing sensoriel
 Renault, Sephora
142
L’humour
Exemples publicitaires:




Cetelem
Michel et Augustin
HP
Google
143
III - Créer de la sympathie envers une marque

On peut jouer sur la tendresse (bébés, enfants, grands-parents, amour parental,
couple, partage, générosité, etc.)

On peut aussi insister sur le côté humoristique

Ou la générosité via le développement durable (écologie, humanisme, etc.). Ex :
Danone

L’objectif est de renforcer la sympathie des consommateurs vis-à-vis des marques et
des produits. Il s’agit de faire aimer la marque et de rassurer. Ex : sociétés de crédit
(Cételem), banques.
144
Exemples

Cetelem

Caudalie

HP : bébé, musique

Evian : bébés et rollers

Dove
145
Mais attention aux limites de la « sympathie »

Lorsque le côté humoristique tombe à plat : chez Du Pareil Au Même (DPAM), la
collection avec des points de couleur, censée aider les papas, a provoqué une
controverse PAM (et pères : collection pour les papas) et un tollé chez les
associations de papas.

Idem chez Petit Bateau, les tee-shirts « pour les garçons » (avec comme inscription,
« je suis fort, je suis courageux » et les tee-shirts pour les filles avec comme
inscription : « je suis jolie et coquette », n’ont pas du tout plu à certaines associations
féministes)

Il est donc impératif d’être drôle sans trop choquer, surtout lorsque la cible est la
famille et les enfants (éviter le second degré et l’humour trop « trash »)
146
IV. Jouer sur la nostalgie

Développement des produits « nostalgiques » qui symbolisent un retour à l’enfance
ou à une époque révolue. Ex : succès des bonbons Haribo, sucettes Chupa Chups,
chaussures Converse, Stan Smith, Ray Ban, Vespa, Fiat 500, etc.

Tendance liée à l’augmentation du nombre d’adulescents dans le monde
(phénomène général).

Définition de l’adulescent (Wikipedia) : ce néologisme fut inventé par les milieux
publicitaires1 qui nourrissent un intérêt particulier pour ce public réputé
hyperconsommateur (mode, produits culturels, sorties).
Le terme désigne le prolongement de l’adolescence en dépit de l’entrée dans l’âge
adulte. L'adulescence commence vers 18 ans et se termine en général autour de 30 ans
(jusqu'à 35 ans, et parfois plus2). Ce concept serait le « prolongement diffus de la crise
d'adolescence » faite de tendances régressives maintenant l'immaturité psychosociale 3.
« Ce sont les adultes qui tentent de s'identifier aux adolescents et non l'inverse »4
Le concept se rapproche du kidult (kidult (en)) anglais, qui désigne un adulte aux goûts
enfantins, et non particulièrement adolescents.
.
147
IV. Jouer sur la nostalgie

Quels sont les principaux facteurs de développement d’une société de consommation
attirée par le retour à l’enfance ?

Les facteurs principaux identifiés :







Méfiance/progrès
Crise morale, perte de valeurs : plaisir vs travail
Recherche plaisir, insouciance, légèreté, pas d’engagement
Société de loisirs pour construire identité
Vulnérabilité des jeunes/stress
Culte du jeunisme
Régression infantile, Peter Pan, douceur, peur

Les Adulescents : Enquête sur les nouveaux comportements de la génération
Casimir de Marie Giral (15 mai 2002)

Le Marketing Adulescent 2è Ed. Comment les marques s'adressent à l'enfant qui
sommeille en vous de Corinne Maillet (17 septembre 2007)
148
Qui sont les adulescents ?




Cadre, citadin, célibataire
20-35 ans
Hommes/femmes
Phénomène mondial
Quels sont leurs besoins ?







Se rassurer
Rester relié aux autres
Se distinguer
Se divertir : changer et s’amuser. Vivre de nouvelles aventures
Retrouver les sensations de l’enfance (régression)
Tribu avec valeurs communes
Affirmer sa personnalité et inventer sa vie
149
Les valeurs associées






Liberté et autonomie
Humour
Régression : anticonformisme, interdits
Plaisir, existentialisme, individualisme, bien être
Esthétique
Tolérance, ouverture d’esprit
=> Cible difficile
150
Produits phares












Rétroauto
Hello Kitty
Petit Bateau, Kickers, Adidas, Lulu Catsgnette, mode Manga (Louis Vuitton, JC de
Castelbajac…), Converse
Surfwear
Jeux vidéos, Apple
Meubles et design
Accessoires, doudous, figurines
Livres (H. Potter), Cinéma
Haribo, Chupa Chups, Pez
Ferrero
Les deux vaches
Night club : soirées Gloubiboulga night avec Casimir, Chantal Goya
151
V. Le marketing sensoriel et expérientiel

La satisfaction procurée par un achat n’est plus uniquement liée à l’utilité du
produit/service et à la qualité, mais à l’expérience à fort contenu affectif qu’il permet
de vivre, soit dans l’ achat lui même, soit dans l’usage du produit/service (Cf œuvres
d’art, musique, cinéma, etc.)

Définition marketing sensoriel : technique marketing qui sollicite un ou plusieurs des
cinq sens du consommateur. Son objectif est de séduire le consommateur tout en
accroissant son bien-être dans le but d’influencer favorablement son comportement
vis-à-vis d’un produit ou au sein d’un point de vente
Ex : magasin Nature et Découvertes, Nutella, Bonne Maman
Définition marketing expérientiel : idem que marketing sensoriel mais à un degré +
élevé. Plus de théâtralisation, de mise en scène du produit ou de la marque. Ala fois
du marketing sensoriel dans son approche et de la communication évenementielle
dans ses objectifs (faire parler de la marque, créer du buzz, augmenter la notoriété,
parfois à moindre coût)
Ex : boutiques Abercrombie, événementiel organisé par la marque Michel et Augustin
(dégustation des produits par les dirigeants de l’entreprise, dans Paris, déguisés en
vaches)

Les recherches ont montré que ce modèle pouvait être appliqué à tout type d’achat

152
Marketing sensoriel
Nature et
Découvertes
Marketing expérientiel
Abercrombie
Lush
Michel et Augustin
Mauboussin
Rimmel
153
VI - Autres tendances
1. Marketing événementiel, street marketing
2. Marketing éthique, écologique, green marketing
3. Cash Back
4. Nouveaux concepts de vente : magasins éphémères (pop-up store) : buzz
 créer la surprise, éveiller la curiosité du consommateur, susciter l’intérêt des
médias.
 Swatch, Meow Mix (bars à chats), Nike (JO) ( Pop up store…)
5. Multicanal, cross-canal, unicanal
6. Société digitalisée (Directeur digital), « digital retail », intégration totale, médias
sociaux / web marketing
Customer Share => 4 P : People/ Preferences/Permission/Precision
7. Hypersegmentation, Cash back (reconnaissance client et fidélité)
Relation personnalisée, en direct, on-line : Customer Specific Management
8. Marketing participatif : Client : partenaire marketing et commercial de l’entreprise/ avis
Client fidèle=> fan : 1/ je crée et anime le support 2/je fais attention à tous les points
de contact commerciaux/marque 3/j’installe l’émotion
9. Tryvertising / Ex : Smart Store / Beauty Boxes (Joliebox, Glossybox)
10. Real time bidding – SEM (Search Engine Marketing) – SEO SEA Search engine
optimization // « Spray and pray »
154
Ex : Customer share
The elements of Customer Share Marketing :
Four New Ps Purpose :

1. People : Identify Your Customers

2. Preferences : Identify Their Product Usage

3. Permission : Obtain Their Permission

4. Precision : Communicate One-to-One
155
Conclusion

Le marketing relationnel doit être géré de manière volontariste par l’entreprise.

Apparaît coûteux à court terme mais rentable à moyen/long terme
156
Bibliographie


P. Alard et P.A. Guggemos (2004) CRM : les clés de la réussite, Editions
d’Organisation, Paris
R. Lefebure et G. Venturi (2005) Gestion de la relation client, Eyrolles, Paris

J. Lendrevie, J. Levy et D. Lindon (2003), Mercator, 7e édition, Dalloz, Paris

Kotler, P. , Keller, K, Dubois, B, Manceau, D. (2006), Marketing management,
Pearson Education editions

E marketing et e-commerce par Pascal Lannoo et Corinne Ankri (Broché - 12 juillet
2007). Vuibert

Relationship Marketing: Creating Stakeholder Value par Martin Christopher, Moira
Clark, et Adrian Payne, 2001, Butterworth-Heinemann

La Fidélisation client : Stratégies, pratiques et efficacité des outils du marketing
relationnel par Lars Meyer-Waarden, Laurent Battais, et Christophe Benavent,
Vuibert

Marketing B to B par Armand Dayan (Broché - 31 mai 2003) Vuibert
157
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