Education thérapeutique chez le sujet âgé

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Education thérapeutique du sujet
âgé
Sylvie Legrain
Séminaire des capacités
gérontologiques franciliennes.
13 janvier 2014
L’ETP
« un processus continu,
dont le but est d’aider les patients à acquérir ou
maintenir les compétences dont ils ont besoin
pour gérer au mieux leur vie avec une (plusieurs)
maladie(s) chronique(s) »
HAS / INPES
Les spécificités chez le sujet âgé
• L’âge de 75 ans marque l’apparition de la
polypathologie, et légitimement de la polymédication.
– 57% sont en ALD.
• L’approche doit être globale
– L’approche par pathologie expose à :
• des prescriptions inappropriées,
• une fragmentation des soins,
• et des messages éducatifs contradictoires.
« Disease management » → « Patient management »
Finalité de l’éducation thérapeutique
• Pour être acteur de sa santé, la personne doit
pouvoir :
– Faire valoir ses valeurs, ses projets, ses priorités ;
– S’approprier les connaissances utiles à une
meilleure gestion de sa santé, de ses maladies
chroniques et de ses traitements pour pouvoir,
notamment, alerter de façon pertinente et
précoce son médecin traitant ;
– Se saisir de son parcours de santé, de façon
adaptée.
La maladie chronique
• Entraine un sentiment d’impuissance ou
« powerlessness »
– Perte du sentiment de sécurité
– Perte de son identité
• L’ETP vise à renforcer, par une relation
soignant / soigné centrée sur la personne,
un sentiment de maitrise sur sa maladie,
tout en étant en continuité avec soi même.
« Etre le même autrement». N. Bensaïd
Réflexions sur ETP et SA
• À partir de deux programmes :
– OMAGE destiné à diminuer les problèmes liés au médicament,
et notamment le risque iatrogénique chez le sujet
polypathologique
– AVK
• D’autres programmes existent chez le sujet âgé
– une trentaine sur les 2700 autorisés en France, notamment
sur :
• La maladie d’Alzheimer, associant les aidants
• Les chutes
» S. Pariel La Presse Médicale 2013 ; 42 : 217-223 »
Le programme OMAGE
• Conçu pour les personnes polypathologiques
âgées de de 75 ans et plus
• Il vise, en particulier, à diminuer le risque lié
aux traitements médicamenteux
– Risque iatrogénique
– Observance
• Il est réalisé ou initié en milieu hospitalier
(UGA, SSR), avec un suivi à domicile (à titre
expérimental).
Le préalable à l’ETP
• « Il ne peut y avoir d’éducation
thérapeutique si la thérapeutique ellemême est erronée ou inadaptée au
patient ».
A. Grimaldi Revue de médecine interne
2010; 31: 533-534
→ Première urgence : optimiser la
prescription et donc les diagnostics!
PMSA et PsychoSA
Questions ETP et grand âge 2005
• Les non gériatres
– La personne très âgée peut-elle être éduquée?
– Le malade peut-il changer de comportement?
ex régime alimentaire restrictif
• Les gériatres
– Quelle place pour les sujets atteints de maladie
d’Alzheimer? Programmes pour les aidants
– Ne faut-il pas focaliser l’ETP sur :
• des classes médicamenteuses à risque ex AVK
• certaines maladies ex insuffisance cardiaque
• Les généralistes
– Comment fait-on avec un malade âgé diabétique et
insuffisant cardiaque?
Questions ETP et grand âge 2005
• Quels outils?
Handicaps sensoriels (vue et audition) ; Troubles cognitifs
• Qui éduque t-on ?
– Le malade / avec son aidant et son accord
– Parfois l’aidant seul
• Qui éduque ?
– Le gériatre ; le cardiologue ;le généraliste ;l’infirmière à
domicile ; le pharmacien
• Où éduque t-on?
– À l’hôpital (aigu, SSR, HDJ)
– En ville (GP, réseau, maison médicale)
ETP et grand âge en 2006
• En 2006 :
– Très peu de données bibliographiques.
sur les besoins éducatifs des sujets très âgés polypathologiques.
– Beaucoup de préjugés de tous les professionnels sur les
capacités des sujets très âgés à être éduqués.
– Les généralistes souhaitaient une approche de la
polypathologie.
• Étude de besoins :
– Réalisation de 6 entretiens semi directifs en UGA à Bichat.
– Résultats : Les malades âgés hospitalisés sont demandeurs
de plus d’informations sur leurs maladies et leurs
traitements. Ils sont trop souvent « objets de soins »
Besoins éducatifs
• Besoin d’être impliqué comme partenaire
actif :
– Besoin de valorisation,
– Besoin de connaissances de ses maladies.
• Besoin de sécurité:
– Besoin de renforcer son sentiment d’autoefficacité,
– Besoin de connaissances des signes d ’alerte et des
situations à risque de déstabilisation de son état
de santé.
ETP et grand âge
• L’ETP,…
….ce n’est pas seulement améliorer l’observance et
diminuer la iatrogénie.
• L’acquisition de compétences concerne des :
– Savoirs
• S’expliquer sa zone d’INR sous AVK,
• S’expliquer la rétention hydro-sodée dans l’insuffisance
cardiaque.
– Savoirs faire
• Organiser sa prise de médicaments pour éviter les oublis
• Prendre sa PA avec un appareil d’auto-mesure
– Savoirs être.
• Savoir réagir de façon adaptée à une prise de poids.
• Savoir recourir à son médecin traitant au bon moment.
Deux caractéristiques des programmes
éducatifs chez le SA polypathologique
• Faire un bilan éducatif partagé:
– qui prenne en compte les valeurs, les préférences
et la priorité « du moment » du patient.
– S’accorder sur les objectifs éducatifs….
• Permettre au patient d’acquérir des
compétences de sécurité pour limiter le risque
iatrogénique.
– 20% des hospitalisations en urgence chez
l’octogénaire sont liées à un accident iatrogénique.
– Si impossibles à acquérir , sécuriser le suivi.
Deux paradigmes de la gériatrie
/ polypathologie
• La cascade :
– Veuvage → dépression → dénutrition → chute dans
l’autobus →fracture de l’humérus
→ Le malade doit être capable de s’expliquer les liens
entre ses symptômes et ses problèmes de santé ;
les liens entre ses problèmes de santé.
• Le 1+ (2) +3 de JP Bouchon :
– Le malade doit savoir réagir aux signes d’alerte et
aux situations à risque qui peuvent déstabiliser son
état de santé ou son traitement.
Deux paradigmes de la gériatrie
/ polypathologie
• La cascade :
– Veuvage → dépression → dénutrition → chute dans
l’autobus →fracture de l’humérus
→ Le malade doit être capable de s’expliquer les liens
entre ses symptômes et ses problèmes de santé ;
les liens entre ses problèmes de santé.
• Le 1+ (2) +3 de JP Bouchon :
– Le malade doit savoir réagir aux signes d’alerte et
aux situations à risque qui peuvent déstabiliser son
état de santé ou son traitement.
Contexte essai OMAGE (1)
Sujets âgés = à risque
d’hospitalisations répétées
• potentiellement délétères,
• coûteuses
• et en partie évitables
Jencks, NEJM, 2009
Contexte essai OMAGE (2)
FDR Hospitalisation(s) évitable(s):
• Problèmes liés aux médicaments:
– Iatrogénie: 10 à 20% H en urgence
Doucet, Clin Drug Invest,2002,Konghaew , Ann Pharmacother. 2008, Wu, J R Soc Med. 2010; Budnitz,
NEJM 2011
– Observance: 10%
Col, Arch Intern Med,1990
– Underuse: 10%
Rochon, JAMA, 1999; Gurwitz, Arch Intern Med 2002
• Dépression
• Dénutrition
Bula, Arch Intern Med, 2001
Friedmann, Am J Clin Nutr, 1997
Finalité de l’intervention OMAGE
↓ les reH en urgence
des sujets âgés hospitalisés
en urgence
en optimisant le diagnostic et le
traitement de leurs maladies
chroniques
Modalités de l’intervention
1) centrée sur le patient
2) focalisée sur les FDR d’H évitables
3) avec adaptation des 3 facettes des
« disease-management programs » au sujet
polypathologique:
–
–
–
Prescription : outils du programme PMSA de la
HAS (critère 20b certification)
Education: conception d’un nouveau programme
Coordination: précoce et renforcée avec le
médecin traitant avec messages clé pour le suivi
Prescription
1) Réévaluation diagnostique des maladies
chroniques
Pathologie
supposée
Preuves?
Optimisation?
+ dépistage systématique : Dépression et Dénutrition
Optimisation(s) diagnostique(s) théorique(s)?
Prescription
2) Réévaluation des traitements chroniques
- Conciliation médicamenteuse
(avec évaluation de l’auto-médication)
- Dépistage systématique: atcd accidents
iatrogéniques + problème de compliance
Pathologie
oui
oui
non
Traitement
0
B/R oui
Optimisation?
underuse
misuse
overuse
Optimisation(s) thérapeutique(s) théorique(s)?
Optimisation(s) diagnostique(s) et/ou thérapeutique(s)
théorique(s)
Priorités patient
Priorités médecin traitant
Optimisation(s) diagnostique(s) et/ou thérapeutique(s)
retenues
↑« empowerment »
du patient
Coordination
Renforcée
Simplifiée
Axée sur critères de suivi
O
P
T
I
M
I
S
E
R
S
E
C
U
R
I
S
E
R
Education du sujet polypathologique
• Explorer les représentations de santé (MD et
IDE).
• Lister les problèmes de santé et établir les
liens entre eux.
Priorité patient
Priorité soignant
S’accorder
Ce temps est nécessaire pour dépasser
le cadre de la maladie ou de la classe médicamenteuse spécifique.
Le jeu de cartes
Aide à l’entretien de compréhension
– Cartes symptômes
privilégiées ++++ avec
verbatim patient
– Quelques cartes sur la
problématique médicaments
Aide à l’explication des liens:
– Cartes maladies
– Cartes vierges
« traitements »
Cartes sélectionnées spontanément par
le patient
Cartes sélectionnées après entretien
Education du sujet polypathologique
• Savoir réagir face aux signes d’alerte et
situations à risque de déstabilisation de l’état
de santé ou du traitement (socle commun à la
polypathologie).
• Proposer un résumé éducatif co-construit
S’accorder sur les modalités de suivi
Compétences de sécurité par ↑ « empowerment »
Personnes ressources
Signes d’alerte
Situations à risque
SFGG - 23/10/2008
Mes problèmes
de santé
Mes traitements
Moyens de
surveillance
Remarques
Suite à essai OMAGE
Enrichissement :
- Symptômes
- Maladies
- Cartes médicaments+++
Introduction
- « thérapies non
médicamenteuses »
- socles « priorité patient »
et « priorité soignant »
- flèches pour faciliter
compréhension des liens
Jeu de cartes : Trois finalités
• Aide à l’entretien de compréhension :
– S’accorder sur les problèmes de santé
– Déterminer la priorité et la visée du patient
– Explorer la thymie.
• Aide à l’explicitation des liens /
Facilitation des apprentissages :
– Symptômes / maladies et maladies entre
elles
– Maladies-symptômes / traitements /
alternatives non médicamenteuses
Les messages clés éducatifs de Mr X
Mon
alimentation
Trois outils (2)
• Les planches chevalet
• Savoir réagir de façon adaptée en
intégrant la polypathologie.
• Ceci suppose de :
– Identifier la bonne ressource
– Connaitre ses signes d’alerte et savoir les
suivre (mesures d’auto-soins)
– Connaitre les situations à risque de
déstabilisation de sa santé.
Trois outils (3)
• Le remis personnalisé
– Il est co-construit avec le patient ;
– Il n’est pas exhaustif, mais il est ciblé sur
les éléments à connaitre pour mieux vivre
avec ses maladies et diminuer le risque lié
aux traitements ;
– Il permet de s’accorder sur les modalités
de suivi.
Leçons tirées du programme Omage
• Programme éducatif OMAGE :
– Programme intégrant la polypathologie et avec un
focus sur les pb liés au médicament, la dénutrition
et la dépression.
– 4 séances individuelles
• Les PA peuvent :
– Donner leurs préférences :
• garder le maximum de l’autonomie possible, éviter d’être
réhospitalisées en urgence,…
– Dire leur « priorité du moment » et leur visée
• Puissant levier de motivation
Leçons tirées du programme Omage
• Les PA peuvent acquérir des compétences autour de leurs
maladies et de leurs traitements, mais pas « tout en même
temps »
• Ex 1 stratégies pour diminuer les oublis de traitement
• Ex 2 surveiller son poids an cas d’insuffisance cardiaque
• Débuter un programme éducatif en milieu hospitalier est un
facteur de motivation pour les PA admises en urgence.
• Poursuivre à domicile l’etp permet de valider les compétences
acquises à l’hôpital et de les intégrer dans la vie quotidienne.
→ On ne peut tout faire il faut séquencer les actions à mettre en œuvre
avec le patient.
Questions liées au grand âge
• Les non gériatres
– La personne très âgée peut-elle être éduquée? oui
– Le malade peut-il changer de comportement? Oui très
vite
• ex régime alimentaire restrictif
• Les gériatres
– Ne faut-il pas focaliser l’ETP sur :
• des classes médicamenteuses à risque ex AVK
• certaines maladies ex insuffisance cardiaque
non dans un premier temps préférer une approche globale pour
établir le « number one » du patient
• Les généralistes
– Comment fait-on avec un malade âgé diabétique et
insuffisant cardiaque? oui approche polypathologique
Questions liées au grand âge
• Quels outils?
Handicaps sensoriels (vue et audition) ; Troubles cognitifs
– Cartes adaptées aussi pour l’aidant
• Qui éduque t-on ?
– Le malade / avec son aidant et son accord toujours centré
sur le malade
– Parfois l’aidant seul
• Qui éduque ?
– Le gériatre ; le cardiologue ; le généraliste ; l’infirmière à
domicile ;
le pharmacien
• Où éduque t-on?
– À l’hôpital (aigu, SSR, HDJ)
– En ville (GP, réseau, maison médicale)
Depuis l’essai clinique…
1) Projets pilotes ARS IDF (AAP art 70 LFSS)
• Implantation de l’intervention OMAGE en
« vie réelle »
• Par une formation à l’intervention OMAGE de
binômes gériatre + IDE (UGA et SSR)
• Renforcement de l’intervention par une IDE
qui intervient à domicile après la sortie.
Depuis l’essai clinique…
• Adaptation intervention OMAGE à
pluridisciplinarité et contraintes « vie
réelle »:
– Simplification du dossier
– Distinction des différentes facettes pour
la formation pour faciliter l’implémentation
(P et C puis E)
– Modification du programme ETP associant
gériatre et infirmier ( pharmacien pour les
AVK).
Référentiel OMAGE
4 compétences emblématiques
1. Connaître et s’expliquer les liens entre ses
symptômes et ses maladies et entre ses maladies
2. Connaître et s’expliquer les liens entre ses
maladies et ses traitements
3. Réagir de façon précoce aux signes d’alerte de
déstabilisation de ses maladies et/ ou de ses
traitements
4. Réagir aux situations à risque de déstabilisation
de ses maladies et /ou de ses traitements
Référentiel OMAGE
Autres compétences fréquentes en situation de
polypathologie
1. Gérer son traitement au quotidien.
2. Mettre en œuvre une alimentation
adaptée à sa (ses) pathologie (s).
3. Mettre en œuvre une activité physique
adaptée à sa (ses) pathologie (s)
4. Gérer son parcours de soins
En pratique dans le 18ème
• OMAGE : mise en place progressive en UGA
et et SSR à Bichat / Bretonneau
• Suivi éducatif à domicile
– Après accord du MT
– IDE formée à l’éducation thérapeutique
• 1ère VAD Dans la semaine qui suit la sortie de l’hôpital
• Expérience de 12 malades 3 VAD 3 contacts tel / patient
• Thèmes :
– Validation des acquis
– Séances spécifiques : insuffisance cardiaque, nutrition,
activité physique adaptée, centrées sur la vie quotidienne.
Le programme éducatif AVK
Réalisé en collaboration avec l’équipe de
Charles Foix (E. Pautas), le CREATIF ( C.
Bal), le service de cardiologie de Bichat
(MC Aumont) et Bretonneau (D. Bonnet, A.
Castagne, P Saint Gaudens, S. Legrain)
Les AVK
• Ils ont une marge thérapeutique étroite,
ce qui rend nécessaire l’acquisition de :
– Connaissances sur la maladie, la zone cible
et les facteurs de variation des INR
– Mais aussi des compétences de sécurité et
notamment la capacité à réagir de façon
adaptée à des signes évoquant une
thrombose ou d’hémorragie, même à bas
bruit (50%).
Référentiel des compétences
emblématiques a acquérir par les sujets
80+ éduqués sous AVK
• Connaître et expliquer son traitement AVK
• Transmettre l’information qu’il est sous AVK
• Reconnaître et réagir aux signes d’alerte (=
signes d’hémorragie et/ou surdosage)
• Reconnaître et réagir aux situations à risque
– a) hémorragique
– b) de déstabilisation de l’AVK
• Pour certains SA : Gérer en pratique son
traitement
Liste synthétique des pathologies et des traitements
Pathologies
Traitements
1
2
3
4
5
6
Antécédents significatifs (dont les antécédents iatrogéniques)
Bilan pré-éducatif
• Finalité : explorer les modalités de
gestion des traitements / le recours à
l’automédication en partant des
symptômes / l’observance (Sackett) /
prescripteur(s) et le recours à l’hôpital
• Professionnels :
– infirmier ou pharmacien
– gériatre
Séance 1
• Déroulé en 4 temps :
– QROC à 15 questions
– Travail à partir de la zone cible (3 messages clés) :
• si introduction AVK : explication théorique
• si malade déjà sous AVK à partir du suivi biologique des
INR
– Travail autour du carnet AVK
• si introduction AVK : première utilisation et remplissage avec le
patient
• si utilise déjà un carnet (déjà sous AVK) : analyse de celui-ci
– S’accorder sur les points acquis et à améliorer
• Points acquis
• Points à améliorer
QROC 1
1. Pour quelle maladie ou intervention le médecin vous at-il prescrit un médicament anticoagulant
2. Quel est le nom de votre médicament ?
3. A quelle dose prenez-vous votre médicament ?
4. Quel est l’examen qui permet de surveiller votre
traitement ?
5. Dans quelle fourchette cible doit se situer votre
INR ?
6. Qu’est ce que vous risquez si vous n’avez pas assez de
..………….…. ? Qu’est ce qui peut vous alerter ?
7. Qu’est ce que vous risquez si vous avez trop de
………………… ? Qu’est ce qui peut vous alerter ?
QROC 1
8. Quand votre traitement peut-il se déstabiliser ?
9. Que faites vous en cas d’oubli ?
10. Que prenez-vous en cas de douleur ?
11. Avez-vous l’habitude de :
8. bricoler oui □
9. jardiner oui □
10. cuisiner oui □
non □
non □
non □
12. Si oui, prenez vous des précautions ?
8. Si oui lesquelles ?
13. En cas de problème avec votre traitement, qui pouvez-vous
contacter ?
14. Avez-vous une question au sujet de votre traitement
anticoagulant que vous souhaitez aborder au cours de ce
programme?
Travail sur la zone cible
saignement
caillot
INR cible
1
2
3
3 facteurs
observance
Modif de l’état de santé
Changement de traitement
Séance 2
• Déroulé en 4 temps :
–
–
–
–
–
–
–
QROC à 10 questions (si non acquise)
Grille d’analyse du suivi biologique des INR
Grille d’analyse du carnet de suivi des INR
Grille d’analyse du récit
Remplissage du remis personnalisé
S’accorder sur les points acquis et à améliorer
Envoi remis MT, remis patient et référentiel
complété.
Quelle efficacité de l’intervention
OMAGE?
J Am Geriatr Soc. 2011 Nov;59(11):2017-28.
Quelle efficacité ?
• Essai Ouvert, randomisé et contrôlé :
• soins usuels (SU) vs interventions
(GI)
• Multicentrique (6 UGA d’Ile de
France)
• Design: Zelen
• 4 gériatres interventionnels
• Patients consécutifs ≥70 ans si
absence de soins palliatifs et durée de
séjour ≥5j
Population n = 665 patients, 6 UGA
Caractéristiques
Soins usuels
Intervention
(n=348)
(n=317)
Age (années)
86.4 ± 6.3
85.8 ± 6.0
Femmes
218 (62.6)
221 (69.7)
Vit seul(e)
164 (47.1)
148 (47.0)
ADL <5 (15j avt)
124 (36.0)
105 (33.7)
Albumine (g/l)
32.9 ± 5.6
32.7 ± 5.5
Cl.Creat (ml/min)
45.9 ± 20.2
46.2 ± 19.4
Maladies chroniques
3.29 (1.64)
3.61 (1.64)
6.6 ± 3.4
6.9 ± 3.2
Médic. chroniques
Résultats de l’intervention
OMAGE
•
•
Faisable
–
92.7 % patient ; Durée : 3 h 30 (P=70 min; E = 99 min; C = 44 min)
–
Sans impact sur délai ou mode de sortie
Efficace
SU
N=348
GI
N=317
Diminution relative
p
M3
99 (28.4)
64 (20.2)
28,9%
0.0134
M6
133 (38.2)
103 (32.5)
14,9%
0.12
Patients reH
•
Généralisable
–
–
•
Pas d’effet centre
Pas d’effet gériatre interventionnel
Rentable
–
Gain à M6 : 519 € /patient
M3
M3
HR : 0.72 [0.53-0.97]
[0.53-0.97]
HR:0.72
p=0.0283
1,00
P=0.0283
0,90
M6
M6
HR
: 0.81 [0.64-1.04]
HR:0.81
[0.64-1.04]
p=0.1021
P=0.1021
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
Control group (n=348)
0,20
Intervention group (n=317)
0,10
0,00
0
30
60
90
120
150
At risk
348
317
280
261
244
211
197
238
215
193
183
182
180
Days
170
172
Quelques résultats
complémentaires éclairants…
1- ReH liés aux médicaments
2- FDR de reH
Rehospitalisations liées aux
médicaments
JAGS janv 2013
L’hospitalisation en gériatrie aiguë augmente le
risque iatrogène….
Treatment
N=
Number of prescribed
chronic drugs
- ≥7 Daily prescribed
chronic drugs
Mean number of doses
per day
- ≥3 intakes per day
CG baseline
CG discharge
p-values
348
339
Chronic treatment: quantitative aspects
6.6 (3.5)
7.1 (3.0)
<0.001
170 (48.9%)
193 (56.9%)
<0.001
9.4 (5.7)
9.8 (5.6)
0.01
177 (55.0%)
221 (67.0%)
Chronic treatment: qualitative aspects
<0.001
Drugs usually implicated in adverse drug reactions
≥1 Antithrombotic drugs
163 (46.8%)
204 (60.2%)
<0.001
- Vitamin K antagonist
- Other anticoagulant
- Aspirin
- Clopidogrel and other
antiplatelet agents
30 (8.6%)
0 (0.0%)
101 (29.0%)
110 (31.6%)
47 (13.9%)
0 (0.0%)
115 (33.9%)
96 (28.3%)
0.008
- ≥1 Psychotropic drug
- ≥1 Antidepressant
- ≥1 Antipsychotic drug
- ≥1 Benzodiazepine
- ≥1 Antihypertensive
agent
- ≥1 Diuretic
181 (52.0%)
99 (28.5%)
23 (6.6%)
130 (37.4%)
259 (74.4%)
204 (60.2%)
129 (38.1%)
19 (5.6%)
134 (39.5%)
166 (49.0%)
0.009
<0.001
137 (39.4%)
<0.001
- ≥2 Antithrombotic
drugs
- ≥3 Psychotropic drugs
6 (1.8%)
86 (25.4%)
Iatrogenic profile
10 (3.0%)
23 (6.6%)
20 (5.9%)
<0.001
0.002
..mais sans doute à juste titre!
• Prescriptions jugées appropriées par
geriatre interventionnel dans le bras
intervention:
• 95.6% prescriptions antithrombotiques
• 96.3% prescriptions psychotropes
• ….Mais faut il vraiment le faire en UGA?
Réhospitalisations liées aux
médicaments
• 38.2% de patients H en UGA sont reH
dans les 6 mois suivant leur sortie (8% en
chir)
• Problèmes liés aux médicaments:
40.4% des reH en médecine à 6 mois
1ère cause, devant causes cardiovasculaires
(24.3 %) et infectieuses (13.6%)
– 71% liée à l’iatrogénie
– 42% liée à l’underuse et l’observance
(sous estimés)
Réhospitalisations liées aux
médicaments
• L’intervention OMAGE est associée à
une réduction relative de 39.7% des reH
liées à la iatrogénie (p=0.12)
• ..sans avoir modifié significativement le
“profil iatrogénique” de prescription à la
sortie
• = importance de la coordination et de
l’ETP dans la prévention de la iatrogénie
++++
3 sous-groupes
bénéficient
particulièrement de
l’intervention OMAGE:
>3 maladies chroniques
(n=262)
Diurétique entrée ou
sortie (n=287)
Désir d’implication dans
les soins (n=143)
Etude des facteurs de risque de
rehospitalisation
À paraître…
FDR de réhospitalisation
Aucune variable « médicament » associée
indépendamment au risque de
réhospitalisation
Résultats complémentaires
• Les populations à risque de reH = les
patients poly pathologiques et les
patients ayant une insuffisance
d’organe sévère (pulmonaire ou rénale)
et non les patients polymédiqués ou
ayant un profil iatrogénique .
• Le 1er motif de réH =la survenue
d’accident iatrogène.
Résultats complémentaires
• Les actions de minimisation du risque de
reH chez les sujets admis en UGA
doivent donc avoir:
– Pour cible : les patients polypathologiques
et/ou insuffisants rénaux sévères et/ou
insuffisants respiratoires chroniques
– Pour objectif: la diminution du risque
iatrogène.
En conclusion
• L’ETP doit être intégrée au soin.
• Les professionnels de santé doivent
être formés et notamment les médecins
pour acquérir :
– Une posture empathique (pour éviter le
réflexe « solution » et ne penser qu’en
compétences de sécurité
– Des compétences pédagogiques
• Formations réglementaires de 40H
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