M a g a z i n e d e l’ O r g a n i s atio n Natio n a l e d e s S y n d i c at s d ’ I n fi r mie r s Li b é r a u x Élections URPS Faisons un pas tous ensemble pour l’avenir de notre profession A lire dans ce numéro p2-3 N° 160 Juillet 2015 Seuil d’AIS3 et activité trop élevée p5 CPS remplaçante, c’est pour... demain p13 L’Onsil et les réseaux sociaux www.onsil.fr 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse - Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 - E-mail : [email protected] éditorial Ne nous trompons pas de combat... Sommaire Seuil d’AIS3 et activité trop élevée p2-3 HAD Chambre disciplinaire BSI versus DSI FFMPS p3 p4-5 p5 p6-7 Autorisation de Mise sur le Marché p8 URPS Infirmiers Une élection, deux enjeux p9 Onsil et MPST p11 Perfusions à domicile p11 Dérives du PLMSS p12 L’Onsil et les réseaux sociaux p13 Formation professionnelle continue p15 Erratum Composition Bureau Onsil Guadeloupe : - Robert Ramassamy - Viviane Pézeron - Camille Zou Les élections professionnelles (URPS1) approchent, c’est sans doute pour cela que certains syndicats de médecins et d’infirmières s’agitent comme jamais. En effet, l’UNPS2 vient de connaître des remous sans précédent : le syndicat de médecins MG-France (pour mémoire, allié du SNIIL) en a quitté le bureau national, alors qu’il y avait été élu 48 heures plus tôt, avec l’argument de ne pas pouvoir mettre en œuvre sa politique inter-professionnelle, qui consistait en une réelle mise sous tutelle de notre profession. Peut-être une prise de position pré-électorale... Mais ne nous trompons pas : les médecins ne sont pas nos ennemis, ils sont nos partenaires. Cependant, si nous demeurons une profession prescrite, il n’est pas question d’être une profession « subordonnée » au médecin. L’Onsil entend bien poursuivre sa ligne syndicale en défendant un exercice libéral, indépendant et émancipé pour les infirmières. Si un certain syndicat infirmier « adore » les Maisons de Santé Pluridisciplinaires (comme MG-France), où les infirmières perdent toute indépendance et croulent sous les frais financiers de projets immobiliers démesurés, l’Onsil préférera les Pôles de Santé où chacun conserve son cabinet et son exercice indépendant, tout en mettant en place une coordination inter-professionnelle. Défendre les infirmières et leur patientèle est la ligne syndicale de l’Onsil depuis toujours et le demeurera : là est le vrai combat. C’est sans doute une des raisons des réserves émises par notre Conseil d’Administration sur la tournure que prend l’évolution de la DSI vars le BSI. Nous devions réagir à la possible arrivée de ce nouvel outil complexe et sans intérêt, si ce n’est celui d’augmenter le nombre de contentieux avec les CPAM. Les élections auront lieu dès les premiers jours de décembre. Alors, ne cédez pas aux propos démagogiques, ne vous trompez pas de combat : votez pour l’Onsil, le seul syndicat qui vous défend réellement, sans compromission. Patrick Experton, Président. 1 : Union Régionale des Professionnels de Santé 2 : Union Nationale des Professionnels de Santé, organisme national mis en place par la loi, regroupant TOUS les syndicats médicaux et paramédicaux représentatifs Agenda juillet 2015 Magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux N°160 - Juillet 2015 Directrice de la publication : Patrick Experton Rédactrice en chef : Isabelle Rios Comité de rédaction : tous les adhérents Rédaction et régie publicitaire : Onsil 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 Mail : [email protected] - Web : www.onsil.fr Prix au numéro: 8 e Design graphique : www.junglecactus.fr Impression : Escourbiac Dépôt légal à parution N° ISSN : 2267-6066 Tous les textes cités dans le journal font l’objet d’un supplément électronique sur : www.onsil.fr 2 - UNAPL - Commission des affaires européennes - Siège La tour Maubour - Paris UNPS - Réunion Soins personnes handicapées -14h00-17h00 Site Montparnasse Sud-Pont- Ministère de la Santé - Paris Réunion réingénierie métier des professions d’aide-soignant et auxiliaire de puériculture Ministère de la Santé - 10h00-16h30 - Site Montparnasse Sud-Pont - Ministère de la Santé - Paris 3 - Grande conférence de la Santé - Réunion parties prenantes - Journée entière - Institut Imagine 24 boulevard Montparnasse - Paris 7 - Grande conférence de la Santé - Groupe 1 (Formations) - Institut Imagine - 17h00-19h30 24 boulevard Montparnasse - Paris 8 - UNAPL- Commission des affaires économiques et fiscales - 9h30 - Siège La tour Maubour - Paris Grande conférence de la Santé - Groupe 3 (Parcours professionnels) - Institut Imagine – 14h30-17h30 24 boulevard Montparnasse - Paris 9 - UNPS - Réunion commune assemblée plénière -14H30-17h00 - Grand Rental - Rue de la Croix Nivert - Paris 24 boulevard Montparnasse - Paris 10 - Grande conférence de la Santé - Groupe 2 (Métiers, compétences) - Institut Imagine - 14h30-17h30 24 boulevard Montparnasse - Paris septembre 2015 10 - FIFPL - Réunion Section Santé - 9h30-12h30 -Paris 24 - UNAPL- Réunion représentants CPAM CAF/URSSAF - 9h30-16h00 - FIF-PL 104 rue de Miromesnil - Paris N° 160 - Juillet 2015 zoom Droit Seuil d’AIS3 et activité trop élevée, la Cour de Cassa L’interprétation de la notion de durée de l’AIS3 et les accusations de facturations abusive entre les infirmières libérales et les autorités sanitaires et sociales, voire pénales françai L a jurisprudence vient, petit à petit, fixer les contours de ces notions. - La définition de la qualité des soins avait déjà évolué à la suite du jugement du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) de Toulon du 21 octobre 2011. En effet, il avait blanchi une infirmière libérale accusée de facturation abusive sur un calcul purement mathématique basé sur une durée de 30 minutes de l’AIS3. En statuant ainsi, le tribunal a certes confirmé que la durée de l’AIS3 est de 30 minutes, mais il a par contre renversé la charge de la preuve, considérant que la CPAM ne pouvait se contenter de compter le nombre d’heures potentielles effectuées par les infirmières libérales pour réclamer des indus, mais qu’elle devait également démontrer que 2 l’infirmière avait failli à son devoir en terme de qualité des soins. Cet arrêt a de plus imposé aux CPAM d’être beaucoup plus vigilantes lorsqu’elles acceptent des démarches de soins infirmiers (DSI), car il précisait : «… l’assentiment de la caisse, qui a les moyens de vérifier le nombre d’AIS effectués par chaque infirmier, vaut probation des actes soumis à demande d’entente … cet accord interdit [à la caisse] après les avoir acceptés de réclamer le remboursement des AIS 3 ». - Désormais, la Cour de Cassation dans deux arrêts de la deuxième chambre civile du 12 mars 2015 vient de fixer le principe que l’AIS3 est bien assimilé à une durée de 30 minutes. Après contrôle de son activité par le service contentieux de sa Caisse, une infirmière libérale s’est vue reprocher une suractivité en séances de soins infirmiers cotées AIS3. Un tableau permettait de constater que le nombre d’actes AIS3 variait entre un minimum de 35 et 53 par jour. La Caisse estimait que les actes de soins effectués au-delà de 34 AIS3 par jour ne respectaient plus les règles de tarification ou de facturation, et elle a engagé une procédure de remboursement d’indu pour le surplus. L’infirmière a saisi le TASS sans contester les faits eux-mêmes, c’est-à-dire le niveau d’activité, mais le raisonnement de la caisse qui, par principe, considérait que les actes de soins effectués au-delà de 34 AIS3 par jour ne respectent plus les règles de tarification ou de facturation. La défense a argumenté que c’était se livrer N° 160 - Juillet 2015 ation* apporte un début de réponse. es qui en découlent sont sources de nombreux contentieux ises. à une extrapolation théorique, sur la base d’une durée de séance d’une demi-heure et d’activité journalière de 17 heures, selon des critères qui n’appartiennent qu’à la caisse, alors qu’aucun texte ne vient limiter le nombre de séances de soins infirmiers, définies au II de l’article 11 du titre XVI de la NGAP. Le texte applicable est l’article 11, paragraphe II, du titre XVI de la NGAP, selon lequel, la séance de soins infirmiers à domicile, d’une durée d’une demi-heure, comprend l’ensemble des actions de soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie, visant à protéger, maintenir, restaurer ou compenser les capacités d’autonomie de la personne. Pour cette séance, la cotation forfaitaire AIS3 inclut l’ensemble des actes relevant de la compétence de l’infirmier réalisés au cours de la séance, la tenue du dossier de soins et la fiche de liaison individuelle. Sur ces bases, la Cour raisonne en trois temps : - la NGAP n’envisage la prise en charge par l’Assurance maladie des séances de soins infirmiers cotées AIS3 que lorsque les soins sont effectués en respectant la définition précise de l’acte ; - la durée de la séance de soins infir miers telle que définie ci-dessus s’impose à l’auxiliaire médical ; - la caisse a fixé à 17 heures l’amplitude de travail au-delà de laquelle la qualité des soins ne peut plus être garantie, ce qui équivaut à un nombre d’actes AIS3 de 34 par jour à quoi il faut ajouter les temps de déplacements au domicile des patients, et cette amplitude est parfaitement raisonnable. Le tableau des anomalies produit par la caisse permettait de constater que le nombre d’actes AIS3 varie entre un minimum de 35 soit 17,5 heures de travail et HAD Vers un nouveau partenariat ? un maximum de 53 soit 26,5 heures de travail excluant le temps de trajet. La Cour en déduit que les actes litigieux ne respectaient pas les règles de tarification ou de facturation, de sorte que la caisse était fondée à récupérer le montant de la somme indûment versée. Les infirmières libérales devront bien tenir compte de cette jurisprudence dans leur exercice quotidien et dans leur défense en cas de contentieux. Mais une restriction a été mise sur la notion purement mathématique de cette durée de l’AIS3 d’une demi-heure, car la limite qu’a fixé la Cour de cassation dans ces deux arrêts, c’est désormais 34 AIS3 par jour, soit l’équivalent de 17 heures de travail, sans compter les déplacements. Même si les jurisprudences considèrent que l’acceptation tacite de la prise en charge par les DSI n’ouvrent pas automatiquement un « droit au remboursement » car la caisse peut refuser de donner suite à des DSI acceptées, mais dont la réalisation serait contraires aux bonnes pratiques, un débat va s’ouvrir sur l’ampleur de la sanction. Les soins nécessaires ont été pratiqués, le patient atteste qu’il est satisfait du travail de l’infirmier, le remboursement intégral des actes est donc anormal : une pénalité, peut-être, le remboursement non, au moins s’il s’agit d’un premier contrôle. à plus de 34 AIS, la Cour ne dit pas que le travail n’a pas été fait, mais qu’il n’a pas été fait avec la qualité attendue car ils ne répondent pas aux engagements conventionnels de modération. Dès lors, toute sanction correspondant à un remboursement intégral de l’ensemble des actes comme trop perçus pourra être discutée. Isabelle Escloupié-Rios, Directrice. * Deux arrêts Cour de cassation Chambre civile 2 Audience publique 12 mars 2015 N° de pourvoi: 14-1466 et 14-14647 Depuis de longs mois, l’Onsil participe aux discussions avec les représentants de la FNEHAD (Fédération Nationale des Établissements d’Hospitalisation À Domicile). Jusqu’à présent, les relations entre les infirmières libérales et les établissements d’HAD étaient régies par un accord-cadre signé le 28 octobre 2008 par les quatre syndicats infirmiers. Cet accord encadrait le partenariat et les règles de facturation des actes. La FNEHAD a souhaité revoir les termes de cet accord, certains nouveaux paramètres ayant changé la donne (prise en charge par l’Assurance Maladie de nos cotisations sociales des honoraires provenant d’une collaboration avec un HAD comme pour les honoraires conventionnés, nouvelle tarification des perfusions). Il semble que les discussions s’orientent vers une application de la NGAP stricto sensus (la MCI pourrait être facturée, par exemple) et la création d’un observatoire paritaire qui réglerait les différents entre infirmières libérales et établissements d’HAD). Cependant, il serait important que ce nouvel accord aille plus loin que celui de 2008, à savoir qu’il soit opposable à tous les établissements d’HAD adhérents de la FNEHAD. Nous n’y sommes pas encore, les discussions ne sont donc pas terminées. L’Onsil est consciente qu’une partie des infirmières libérales a un intérêt dans la collaboration avec les établissements d’HAD, mais pas à n’importe quel prix, et surtout dans le respect de la déontologie. Patrick Experton, Président. 3 N° 160 - Juillet 2015 actualité Chambre disciplinaire Deux adhérentes de l’Onsil en chambre disciplinaire de l’Ordre infirmier. L’Onsil les assiste et elles témoignent. Deux affaires se sont tenues le 30 juin et le 2 juillet au Tribunal Administratif de Nancy, devant la Chambre Disciplinaire régionale de l’Ordre. U ne adhérente d’Alsace, Mme R dont le dossier avait été suivi par notre Avocat-Conseil Michel Grillat et Marie Claire Ruff, Présidente de l’Onsil Alsace, et une adhérente de Lorraine, Mme F assistée par son avocat et le Président de l’Onsil Lorraine, Marcel Lemoine, qui étaient toutes deux sur la sellette pour des problèmes de collaboration et de remplacement. Empêchée de représenter son adhérente par sa présence lors d’un contentieux du même jour et du même ordre à Strasbourg, Marie Claire Ruff avait transmis le dossier à Amador Perez, Vice-président de l’Onsil, secondé par Marcel Lemoine, qui nous fait ci-dessous un petit compte-rendu des deux affaires, où nos adhérentes sont moralement très éprouvées par les accusations et les procédures : « Affaire B contre R : mise en délibéré le 30 juin vers 16h30 après accusations de la partie adverse par une avocate qui manifestement parlait de choses qu’elle ne connaissait pas, j’ai rarement entendu autant d’inepties mais sans doute le barreau lui est-il tombé sur la tête. Puis vint le tour de notre Vice-Président 4 et ami Amador Perez qui, avec brio et maestria, expliqua tour à tour ce qui s’était réellement passé et surtout a démontré que notre profession n’était pas du commerce et a rappelé les règles de celle-ci, à savoir, la différence entre remplacement, association et collaboration en en précisant les règles ce qui a mon avis a vivement interpellé les membres du Tribunal. En ce qui me concerne j’ai tout de suite eu bon espoir que le dénouement soit favorable, le résultat devant être connu le 5 juillet. Affaire S contre F, mise en délibéré le 2 juillet vers 14h45 après lecture des différentes pièces par le greffier. La partie adverse, la plaignante en personne, a essayé d’expliquer les griefs qui l’ont poussée à déposer une plainte à l’encontre de Mme F. Les arguments n’étaient pas très explicites et plutôt douteux par méconnaissance manifeste des règles en vigueur. La plaignante aurait essayé de retirer sa plainte et ne s’est pas présenté à la réunion de conciliation du Conseil de l’Ordre de Lorraine lequel n’a pas suivi la plainte. Malheureusement la plainte ayant été maintenue, il a fallu en arriver à la Chambre Disciplinaire. Mon avis personnel est que cette jeune femme de 25 ans est dépassée par les événements et regrette son action. L’avocat de Mme F, Maître Martin, fut invité à présenter ses arguments qui étaient nettement étayés par des preuves tangibles qui ne laissaient plus la place au doute. Sa prestation fut d’autant plus intéressante qu’il ne lui a pas fallu longtemps pour, à mon humble avis, convaincre la Chambre qui a clôturé la séance afin de délibérer. Les conclusions devaient être communiquées par le greffier dès le lendemain. Nous restions très optimistes. » Le trois juillet, les résultats des deux affaires étaient connus : Les deux plaintes ont été rejetées, accusations déboutées, aucune poursuites. Mme R et Mme F nous ont fait passer un petit mot qu’elles nous autorisent à publier : « Bonjour, comme promis je vous envoie un petit texte afin de remercier l’Onsil et ses acteurs pour leur soutien dans l’affaire qui m’opposait à mon ancienne collègue. Ce fut une première pour moi, jamais je ne suis retrouvée dans une N° 160 - Juillet 2015 telle situation, et encore moins face à une avocate qui n’omit pas de se revêtir de sa robe. Il y a presque un an je fus l’objet d’un dépôt de plainte à l’Ordre des infirmiers de ma région (Alsace), provenant de mon ex-collègue. Je fus choquée et me sentis trahie par cette personne en qui j’avais confiance, alors même que cette plainte me semblait injustifiée. N’ayant pas habitude du conflit, j’ai pu rencontrer Mme Ruff, qui m’a permis de reprendre confiance, puisque pour eux non plus la plainte n’était pas justifiée, d’autant plus que ma consœur avait fait preuve de beaucoup d’irrégularités pendant notre période de collaboration ! Ce qu’elle me reprochait était dérisoire face à celles-ci. Malheureusement lors de la réunion de conciliation les choses ne se sont pas passées comme nous l’avions prévu, et Mtre Köhler Charles qui m’assistait, ne put y faire grand-chose. Les représentants de l’Ordre sont allés dans le même de sens que ma collègue, tout en lui conseillant fortement d’accepter notre proposition et d’en rester là, étant donné que certains faits pourraient se retourner contre elle ! Malheureusement, tel ne fut pas le cas, elle maintint sa plainte, m’entrainant devant la chambre disciplinaire de Nancy. Quelques longs mois passèrent, avant de réceptionner la convocation … Cette fois, je décidais de ne pas m’y rendre en personne, et ce sera Mr Perez, soutenu par Mr Lemoine, qui accepta de m’y représenter. Cette fois ci la roue tourna en ma faveur et l’affaire fut rejetée !!! Et cela malgré la présence de l’avocate qui assistait la plaignante. A présent, me voilà soulagée d’un poids qui m’accablait pendant ces longs mois, j’espère qu’elle ne va pas décider faire appel de la décision... Je remercie de tout cœur l’Onsil et plus particulièrement Mme Ruff pour son soutien et son accompagnement depuis le début, Mtre Köhler Charles pour m’avoir accompagnée à la conciliation, Mr Perez qui a traversé toute la France pour me représenter devant la chambre disciplinaire et Mr Lemoine qui l’accompagna. J’espère ne pas avoir été trop difficile à lire (je ne suis pas très douée en expression écrite !). Je n’ai volontairement pas fait le récit du litige à proprement dit, car cela me fait trop souffrir de devoir encore une fois repenser à tout cela. Je ne peux que recommander fortement à mes confrères d’adhérer à l’Onsil ! Cordialement. » « Bonjour à tous, Ayant été confrontée à une plainte au conseil de l’Ordre déposée par une consœur mal intentionnée, j’avais obtenu tout votre soutien. Je me suis sentie moins seule, très bien entourée et conseillée. Un grand merci à toute l’équipe ! Merci également à Maître Martin de Sarrebourg, qui a engagé une plaidoirie des plus efficaces. Nous avons donc gagné en 1ère instance, la plainte de la partie adverse a été rejetée. Je ne peux que conseiller l’inscription à l’Onsil, car c’est vraiment utile ! » BSI versus DSI De Charybde en Sylla L’Onsil, qui a toujours été hostile à la DSI, pourrait bien réactiver au niveau national un boycott toujours en vigueur dans certaines régions. A lors qu’il aura fallu de longs mois pour entrevoir ce que pourrait devenir le BSI (le futur remplaçant de l’actuelle DSI), ce que l’on aperçoit aujourd’hui ne laisse rien présager de bon. Simplification administrative qu’ils disaient ! Au rang des améliorations, certaines modifications peuvent paraître intéressantes : la contre-signature du médecin ne serait plus nécessaire, le document pourrait être valable un an. Mais c’est un document bien plus compliqué que le formulaire DSI qui risque d’être proposé à l’expérimentation. L’Onsil et nombre d’infirmières avaient des attentes bien plus fortes : la notion de temps contenue dans l’AIS 3 ne semble pas disparaître, le scorage qui devait mener à une cotation précise est loin d’être finalisé. Rappelons que cela fait plus de trois ans que l’Onsil a fait sa proposition écrite et argumentée à la CNAM : un Bilan Clinique Infirmier mettant en avant notre rôle propre et le concept de consultation infirmière, s’appuyant sur un formulaire simple et facile à remplir, aboutissant sur un scorage objectif dont on déduit la cotation. Plus de notion de temps passé, place à celle de charge en soins. Après avoir été prise en considération, cette proposition semble avoir été balayée d’un revers de manche. Le compte n’y est donc pas. Outre un formulaire d’une complexité rédhibitoire, les 30 minutes de l’AIS continueront d’obscurcir notre ciel professionnel, avec leur flot de contentieux. Le scorage objectif qui devait mener à une cotation incontestable reste un rêve. Alors bien-sûr, ce nouveau formulaire suscitera de nombreuses formations DPC, tant il est difficile à remplir (un plus pour certains qui ont des intérêts dans la formation continue). Mais ne sommes-nous pas titulaires d’un Diplôme d’État ? N’avonsnous pas des compétences et un rôle propre ? Alors pourquoi vouloir nous renvoyer à l’école ? De même, l’odeur désagréable des années 2000 resurgit, avec ses relents de bascule d’une partie de nos soins vers le secteur social : un plus pour d’autres, dont le cheval de bataille a toujours été de différencier l’aide du soin, confiant ainsi l’AIS au secteur médico-social, entrainant à court terme la fermeture de nombreux cabinets infirmiers. Il est évident que l’Onsil reste le seul syndicat réellement en phase avec le terrain et à ce titre ne cautionnera donc pas l’expérimentation de ce BSI en l’état. Pour l’instant, les discussions sont au point mort, mais l’Assurance Maladie pourrait bien décider d’expérimenter sans nous demander notre avis. À suivre. Jean-Michel Elvira, Adhérent. PS : retrouvez sur www.onsil.fr le courrier envoyé à Nicolas Revel, DG de l’UNCAM concernant le rejet de ce BSI par l’Onsil. 5 N° 160 - Juillet 2015 communication FFMPS La Fédération Française des Maisons et Pô Le projet de loi de modernisation de notre système de santé instaure une définition de « Art. L. 1411-11-1. - un ensemble de professionnels de santé constitué autour de médecins généralistes de premier recours, choisissant d’assurer leurs activités de soins de premier recours définis à l’article L. 1411-11 sur la base d’un projet de santé qu’ils élaborent. Elle peut prendre la forme d’un centre de santé ou d’une maison de santé. L’équipe de soins primaires contribue à la structuration des parcours de santé, mentionnés à l’article L. 1411-1, des usagers. Son projet de santé a pour objet, par une meilleure coordination des acteurs, la prévention, l’amélioration et la protection de l’état de santé de la population, ainsi que la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. » Ce qui veut dire qui si demain l’on veut nous, les professionnels de santé, pouvoir pratiquer certains soins, il faudra être dans un centre de santé ou une maison de santé. 6 Création des communautés professionnelles territoriales de santé : « Art. L. 1434-11. - Afin d’assurer une meilleure coordination de leur action et ainsi concourir à la structuration des parcours de santé mentionnés à l’article L. 1411-1 et à la réalisation des objectifs du projet régional de santé mentionné à l’article L. 1434-1, des professionnels de santé peuvent décider de se constituer en communauté professionnelle territoriale de santé. La communauté professionnelle territoriale de santé est composée de professionnels de santé regroupés, le cas échéant, sous la forme d’une ou de plusieurs équipes de soins primaires, d’acteurs assurant des soins de premier ou de second recours, définis, respectivement, aux articles L. 1411-11 et L. 1411-12 et d’acteurs médico-sociaux et sociaux concourant à la réalisation des objectifs du projet régional de santé. Les membres de la communauté professionnelle territoriale de santé for- malisent, à cet effet, un projet de santé, qu’ils transmettent à l’agence régionale de santé. Le projet de santé précise en particulier le territoire d’action de la communauté professionnelle territoriale de santé. À défaut d’initiative des professionnels, l’agence régionale de santé prend, en concertation avec les unions régionales des professionnels de santé et les représentants des centres de santé, les initiatives nécessaires à la constitution de communautés professionnelles territoriales de santé.» Ce qui veut dire que pour avoir l’autorisation de faire de la coordination interprofessionnelle ou pluri professionnelle, il faudra encore une fois être dans une maison de santé qui intégrera une communauté de territoire et demander l’autorisation à l’ARS, après avoir rempli une tonne de documents expliquant pourquoi quand comment, de faire N° 160 - Juillet 2015 ôles de Santé (FFMPS) communique e l’équipe de soins primaires. ce que nous faisons depuis toujours, c’est-à-dire une prise en charge globale du patient avec coordination avec les autres professionnels de santé, en un mot, notre rôle propre. Instauration des fonctions d’appui : « Les fonctions d’appui sont l’ensemble des activités ou des prestations à envisager pour soutenir les professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux dans la prise en charge des cas complexes. Leur déploiement doit s’inscrire dans une dynamique d’intégration territoriale et contribuer à éviter notamment les hospitalisations inutiles ou les ré-hospitalisations précoces, ainsi que les ruptures de parcours ». Ce qui veut dire que l’on va payer des personnes à nous aider à faire notre travail, ce qui sous entends que nous ne sommes pas capable de prendre en charge des malades complexes, au lieu d’augmenter nos honoraires. Instauration législative des pratiques avancées des auxiliaires médicaux à l’article 30 qui se pratiqueront au sein d’une équipe constituée : « Les auxiliaires médicaux relevant des titres Ier à VII du présent livre peuvent exercer en pratique avancée au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin traitant ou au sein d’une équipe de soins en établissements de santé coordonnée par un médecin ou, enfin, en assistance d’un médecin spécialiste, hors soins primaires, en pratique ambulatoire ». Ce qui veut dire qu’ il y aura peut-être des surveillantes en libéral qui décide- ront, après un bilan, de ce que les autre IDELs peuvent ou doivent faire quand elles prennent en charge un patient, une super infirmière. Au mieux, il y aura des infirmières de santé publique qui mettront en place des informations et de la prévention pour éviter certaines maladies. Voilà pour l’essentiel dont se félicite la FFMPS et pour cause, puisque cette fédération a participé à l’écriture de cette loi pour que l’exercice à domicile ne puisse se faire qu’à travers les MSP, maisons qui seront financées par des investisseurs et dont nous deviendrons les salariées. L’Onsil se bat depuis toujours contre les MSP, aidez-nous à gagner ce combat en adhérant massivement. Élisabeth Maylié, Vice-présidente. La dérive organisée du système de santé... …Dans lequel l’infirmier libéral est exclu L’article 48 de la Loi de financement de la Sécurité Sociale de 2013 prévoit un dispositif mettant en place des expérimentations relatives au parcours de santé des Personnes Agées En Risque de Perte d’Autonomie (PAERPA) à compter du 1er janvier 2013. Ce PAERPA est expérimenté sur 9 territoires : Bordeaux, le sud-est de l’Indre-et-Loire, le nord parisien, la Corrèze, le Grand Nancy, les Hautes-Pyrénées, la Mayenne, le Valenciennois-Quercitain, le Nord de la Nièvre. Les infirmiers libéraux en font les frais ! Les syndicats qui ont mis en place une coordination non pas entre professionnels de santé, mais aussi avec les structure sociales, ont mis les doigts des infirmiers dans un engrenage qui fait plus de mal que de bien. En effet lorsque le patient est pris en charge, et même a minima, par une structure, l’infirmier libéral n’a plus rien à dire, son avis importe peu. C’est le responsable de la structure qui décide qui fait quoi, et l’on arrive à des dérives inouïes comme la mise en place d’un pilulier électronique surveillé à distance par un pharmacien qui travaille 8 heures par jour ouvrés en lieu et place d’une infirmière qui maintient le lien social, la sécurité, la surveillance du patient 24h sur 24, 365 jours par an. C’est la perte du rôle propre de l’infirmière libérale ! Celui-ci est confiée au PAERPA voire à un HAD, un SSIAD, un SAD ou un SPASSAD. La réalité du danger de la prise en charge des patients par les structures, comme tous les autres dispositifs qui seront mis en place sous peu avec la loi de santé notamment pour notre exercice libéral, se dessine tous les jours. Tout est organisé pour une fuite des prises en charge des patients chroniques et ou dépendants vers des structures. L’Onsil est le seul syndicat à s’être opposé et qui continue à s’opposer à ces expérimentations qui, demain, vont se généraliser. L’Onsil est un syndicat visionnaire qui ne se laisse pas leurrer par une mariée trop belle, le seul syndicat à empêcher la profession d’aller dans le mur. 7 N° 160 - Juillet 2015 réglementation AMM La prescription médicale hors Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) Les soins réalisés par les infirmières libérales qui découlent des ces prescriptions doivent respecter certains principes et surtout, « l’infirmière doit demander au médecin prescripteur un complément d’information chaque fois qu’elle le juge utile, notamment si elle s’estime être insuffisamment éclairée » ! A près le scandale sanitaire de l’affaire Médiator, la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé a été publiée au Journal Officiel. Son but était une refonte totale du système de sécurité sanitaire des produits de santé, et le remplacement de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) remise en cause dans le dossier, par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui se voit attribuer des pouvoirs accrus. Dès avant cette loi, le Conseil d’État et la Cour de cassation avaient tous deux admis et établi une assise jurisprudentielle à cette pratique des médecins, sous certaines conditions. La loi de 2011 confère désormais à cette pratique une assise légale, tout en fixant ses contours dans un souci de protection des patients. Le principe est posé avec deux conditions majeures : - l’absence, pour le sujet, d’alternative médicamenteuse appropriée béné ficiant d’une AMM ou ATU (autorisation temporaire d’utilisation,) et le prescrip teur qui « juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique du patient » ; - une recommandation temporaire d’utilisation doit avoir été au moins établie par l’ANSM. Pour un strict respect du droit à l’information du patient, dont le consentement doit être libre et éclairé (loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé), cette loi impose également l’information de ce dernier sur les points suivants : - l’absence d’AMM du médicament ; - l’absence d’alternative médicamenteuse appropriée ; - les risques encourus, les contraintes et les bénéfices susceptibles d’être apportés par le médicament ; - les conditions de prise en charge par l’Assurance maladie. Le prescripteur a de plus maintenant l’obligation formelle de préciser sur l’ordonnance la mention : « Prescription hors autorisation de mise sur le marché » et doit motiver sa prescription par écrit dans le dossier médical du patient. Les soins en découlant, réalisés par les infirmières, doivent respecter plusieurs principes, contrairement aux réponses que fournissent certains organismes consultés par nos adhérents avant de nous poser la question. Non, il ne suffit pas que le médecin ait prescrit ces soins pour qu’ils soient réalisables sans plus de précautions. En premier lieu et en règle générale, les actes réalisés par les infirmières libérales peuvent toujours engager leur responsabilité civile et pénale si la mise en œuvre de la prescription a causé un dommage au patient par leur faute. Mais en l’occurrence, l’Article R431229 du Code de la santé publique stipule que « l’infirmier ou l’infirmière doit demander au médecin prescripteur un complément d’information chaque fois qu’il le juge utile, notamment s’il estime être insuffisamment éclairé ». C’est en fonction de cette obligation, que les soins en réalisation de prescriptions hors AMM ne doivent pas être effectués les yeux fermés. L’infirmière qui mettrait en œuvre une prescription sans avoir pris la précaution de recueillir les informations complémentaires nécessaires à sa bonne réalisation pourrait voir sa responsabilité, y compris pénale, engagée en cas de dommage au patient (Cour de cassation, 1 avril 2008, n° 07-81.509), même en libéral. Il est donc vivement conseillé de vérifier auprès du patient et surtout dans son dossier que toutes les conditions d’information, de motivation et de transcription sont bien réalisées. Isabelle Escloupié-Rios, Directrice Onsil. 8 N° 160 - Juillet 2015 dossier URPS infirmiers Une élection, deux enjeux Les URPS Infirmiers sont des « associations loi 1901 ». Elles sont au service de la profession et contribuent à l’organisation de l’offre de santé au niveau régional, en lien avec l’ARS et d’autres décideurs régionaux. L es URPS Infirmiers sont des « associations loi 1901 ». Elles sont au service de la profession et contribuent à l’organisation de l’offre de santé au niveau régional, en lien avec l’ARS et d’autres décideurs régionaux. Les URPS sont les seuls interlocuteurs habilités à l’échelon régional à faire reconnaître notre place dans le système de santé face à l’Agence Régionale de Santé. Leur rôle est essentiel pour garantir la pérennité du mode d’exercice libéral et elles sont un rempart pour ne pas voir notre mode d’exercice rayé du paysage ambulatoire. La représentation régionale Élues depuis 2010, financées par vos cotisations, les URPS infirmiers se sont installées puis insérées au coeur de toutes les nouvelles organisations mises en place (type PAERPA1, MAIA2, CLS3, etc.) et autres comités de pilotage locaux présents sur le terrain. Demain, les URPS infirmiers vont encore grandir et les axes de travail se développer et se préciser, laboratoires régionaux d’expérimentations qui pourront ensuite être étendus au niveau national. Pouvoir vous représenter, pouvoir faire avancer une réflexion de façon très concrète sur le terrain puis vous restituer tout ce travail, voilà leur ambition. Et la tâche de chaque représentant Onsil que vous élirez lors de ce scrutin sera de faire valoir votre voix et de veiller à l’application de la ligne politique de votre syndicat. La représentativité nationale Au niveau national, l’enjeu sera de permettre à tous les syndicats d’être présents dans toutes les régions administratives, afin d’obtenir l’audience nécessaire à la représentativité nationale qui seule donnera les moyens d’être toujours présents en votre nom dans les instances nationales, de négocier les conventions et tarifs avec l’Assurance maladie et d’être présents dans les Commissions Paritaires Départementales infirmières des CPAM. En effet, le système d’attribution de la représentativité a changé et depuis l’instauration des élections aux URPS, elle est subordonnée au fait de dépasser la barre de 10 % des suffrages exprimés sur l’ensemble du territoire. On le constate, ces élections professionnelles sont très importantes. L’échelon régional de la santé prend une place de plus en plus importante, les URPS voient donc leurs rôles augmentés d’autant. Rappelons que c’est le nouveau découpage administratif entrant en vigueur le 1er janvier 2016 qui sera d’actualité pour ces élections (nous passons donc de 23 régions à 13 en métropole, les Dom-Tom ne changeant pas). S’investir dans cette élection est un devoir : en votant bien entendu, mais aussi en se portant candidat sur une des listes régionales présentées par votre syndicat. Tout infirmier conventionné (les remplaçants sont donc exclus) peut voter lors de ces élections : il peut donc se porter candidat. En votant pour la liste présentée par l’Onsil dans votre région, vous êtes assurés que la ligne syndicale nationale de votre syndicat sera entendue et appliquée au niveau régional. Votez et faites voter pour les listes Onsil. Patrick Experton, Président. 1 : Parcours de Santé des Personnes Agées en risque de Perte d’Autonomie. - 2 : Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alzheimer. 3 : Contrat Local de Santé. 9 N° 160 - Juillet 2015 Zoom critique : Onsil et MPST Le projet de loi de modernisation du système de santé de Marisol Touraine qui a été voté en première lecture à l’Assemblée Nationale a fait l’objet d’une analyse critique de la part de nombreux syndicats dont l’Onsil au sein du Mouvement Pour la Santé pour Tous (MPST). P armi les différents articles de cette loi, la proposition de tiers-payant généralisé (TPG), que nous pratiquons depuis de nombreuses années, mais sans obligation cependant, laisse une large place aux complémentaires santé, ce qui risque d’être une étape vers la privatisation de l’Assurance Maladie. Il n’existe aucune garantie d’un guichet unique de celle-ci et les modalités du TPG restent floues. Même si elle se targue de renforcer le droit des patients et la démocratie sanitaire, cette loi s’inscrit dans une logique plus globale de marchandisation de la santé avec -l’Accord National Interprofessionnel qui met en place la fin du libre choix du patient et de la notion d’équipe pluridisciplinaire constituée naturelle ment autour de lui ; - la Loi Macron ; - et la Loi Rebsamen. L’Onsil demande aux députés, aux sénateurs, à la Ministre, lors des manifestations du MPST et des conférences de presse : -d’abandonner des mesure obsolètes, reconnues inefficaces ou non réalisables ; - de mettre en place une vraie concerta tion avec tous les acteurs de terrain ; - d’organiser une politique de prévention innovante qui s’attaque aux réelles causes des pathologies chroniques sans crainte des lobbies agro-alimen taires et pharmaceutiques ; - d’instaurer un maillage territorial garant d’un accès au soin égalitaire et non discriminant (l’Onsil tient à faire remarquer que la signature de l’avenant 3 à notre convention qui vise à combattre la désertification est rendu de fait obsolète s’il n’y a pas une volonté politique contraignante vis-à-vis des médecins prescripteurs) ; -de rappeler avec force que la santé n’est pas un bien marchand mais doit rester un système solidaire intergénérationnel. -l’instauration d’une consultation de prévention pour l’éducation thérapeu tique du patient (ETP) à domicile et d’un suivi infirmier des patients chroniques ; -la reconnaissance de la coordination de l’ensemble des soins faite non par une « super infirmière » mais par l’infir mière choisie par le patient ; - la mise en place d’une médecine de proximité, seule garante de l’excellence des soins et d’une prise en charge solidaire ; -l’organisation de la présence des professionnels de santé sur tout le territoire et de la permanence des soins non pas à travers des structures financées par l’État, mais par une gestion territoriale intelligente et réfléchie. L’Onsil propose également de mettre en place : -non pas un tiers-payant généralisé, mais un remboursement immédiat des frais engagés par le patient autant de la part du régime obligatoire que des mutuelles complémentaires ; -la réelle reconnaissance des compé tences professionnelles des infirmières libérales avec la création d’une consul tation infirmière et du droit de prescription approprié : cette consultation permet trait de dégager du temps médical utile ; En conclusion, l’Onsil demande, comme tous les syndicats du MPST, de retirer ce projet de loi de santé et d’ouvrir une véritable concertation avec tous les acteurs de santé. Le MPST, c’est 41 syndicats médicaux et para-médicaux qui défendent ensemble une même idée de la santé et de l’exercice libéral des professions de santé. L’Onsil adhère au MSPT car l’union fait la force, dit-on, et l’Onsil y croit. Élisabeth Maylié, Vice-présidente. Perfusions à domicile Nouvelle tarification pour le matériel C’est le 19 mai 2015 qu’est paru au Journal Officiel un avis de projet de modification des modalités de prise en charge de dispositifs médicaux et prestations associées pour la perfusion à domicile. Le principal changement sera la forfaitisation du matériel dans sa globalité, quelle que soit la perfusion, y-compris par voie sous-cutanée. Charge aux prestataires (ou aux pharmaciens) de nous livrer tout ce dont nous aurons besoin. Ils percevrons un forfait pour cela. Vous pouvez prendre connaissance de cet avis sur le site internet de l’Onsil. À la lecture de ce texte rébarbatif, on constate qu’il semblerait que nous perdions notre droit de prescription sur le matériel de perfusion, exclusivement réservé aux médecins. Sachez que l’Onsil a signalé ce problème et attend une modification de ce projet afin de le maintenir en conformité avec l’Arrêté du 20 mars 2012 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont autorisés à prescrire. 11 N° 160 - Juillet 2015 Action Lutte Dérives du PLMSS Demain les professionnels de santé travailleront pour des SSIAD, des HAD, des MSP et seront rémunérés par ces structures ; Demain ce qui reste libre dans notre exercice n’existera plus ! L’ Onsil conduit une action de lutte contre le projet de loi de modernisation de notre système de santé, loi qu’elle considère dangereuse pour nos patients, pour l’avenir de notre exercice libéral et du système de soins français. L’Onsil affirme que cette loi porte gravement atteinte aux valeurs fondamentales de notre exercice ainsi qu’aux intérêts des patients. L’Onsil souligne l’attribution de pouvoirs exorbitants donnés aux ARS sur l’exercice médical, visant à instaurer des pratiques normées aux objectifs prioritairement financiers, accords-cadres interprofessionnels qui correspondent à un accord entre l’ARS et des professionnels de santé, accords non négociables. 12 L’Onsil estime que se met en place un système injuste, inéquitable et peu performant, en raison de la place croissante réservée aux assurances privées au détriment de notre système solidaire. L’ONSIL LUTTE POUR UN EXERCICE LIBERAL INFIRMIER. L’Onsil voit une réforme du soin luimême, basée sur des critères strictement économiques et financiers, dans lequel patients et professionnels de santé perdront toute liberté de choix au profit d’une médecine normée. Malgré l’évidente opposition des professionnels à cette loi, malgré les nombreux signaux d’inquiétude et de décou- ragement émanant de l’ensemble des professionnels de santé, le gouvernement n’a modifié que quelques articles à la marge, laissant en place le corps du texte et sa finalité. L’Onsil s’engage dans une procédure de LUTTE, en agissant auprès des sénateurs et des députés, en les rencontrant individuellement, pour mettre en lumière les véritables enjeux de cette loi, à savoir la disparition de notre système de soins actuel. L’Onsil s’engage dans une lutte pour un accès aux soins égal pour tous et pour un exercice libre non imposé par l’Etat par l’intermédiaire des ARS, des maisons de santé et les complémentaires santé. Élisabeth Maylié, Vice-présidente. N° 160 - Juillet 2015 NTIC Réseaux sociaux L’Onsil et les réseaux sociaux Dès 1999, Philippe Dupire, alors administrateur national et grand amateur d’informatique et des nouveaux moyens de communication, innove en lançant la toute première liste de diffusion ouverte à tous. Cette liste rencontra un grand succès et fut bien utile lors des grandes manifestations infirmières de 2000 et 2001 : elle participa grandement à notre victoire contre le PSI. E n 2004 a lieu la première téléconférence de plus de deux heures entre notre Congrès à l’ile Maurice et Paris avec la présence et le soutien technique du Docteur Antonio Güell (Neurologue, Chef du service applications et valorisation au CNES (*) et spécialiste de la télémédecine). De cette association est né un téléphone satellite innovant, de petite taille, accompagné de son mini-ECG et de son mini-échographe. Collabora- tion fructueuse entre le CNES (application du matériel, miniaturisation, fiabilité), l’Onsil (sur la partie « intellectuelle » et les applications pratiques sur le terrain) et Hewlett-Packard pour la fabrication du matériel. Faute de moyens, le projet a été repris et décliné en région Midi- Pyrénées. En collaboration avec le CHU Rangueil, nous avons obtenu un financement de la région afin de créer le premier outil de télémédecine orienté sur le diabète. (Diabsat). L’Onsil est citée dans une revue destinée aux Députés Européens et est reçue plusieurs fois au Ministère de la Santé. En mars 2015, l’Onsil innove une fois encore en lançant la première page Facebook d’un syndicat infirmier national en utilisant ce réseau social pour informer encore plus les infirmières. Vous pouvez nous rejoindre à : https://www. facebook.com/ONSILsyndicatIDEL En cette période trouble de loi de santé inique et destructrice pour les professionnels et surtout envers les infirmières, communiquer vite et bien, commenter et donner son avis ne peut qu’aider votre syndicat à mieux vous défendre. Nous vous attendons nombreux sur ce moyen interactif qu’est Facebook pour donner votre avis sur nos actions, nous faire part de vos problèmes, etc. Eric Basilana, Secrétaire général. CPS REMPLAÇANTE C’EST POUR... DEMAIN Depuis la mise en place de la Carte des Professionnels de Santé (CPS) en 2002*, qui permettait aux seules infirmières libérales installées d’assurer la télétransmission des feuilles de soins électroniques en remplacement de la facturation papier et non aux remplaçantes, l’Onsil n’avait cessé de réclamer cette carte pour celles-ci. Très grande nouvelle issue de la Commission Paritaire Nationale du 18 mai dernier, les infirmières remplaçantes pourront enfin en bénéficier également, ce qui simplifiera la facturation des actes qu’elles auront réalisés et fera gagner du temps aux titulaires. C’est la fin des facturations papier par la remplacée pour la remplaçante ! Elles doivent contacter l’ARS où elles sont inscrites pour l’obtenir. Leurs actes seront sécurisés sur le poste de l’infirmière remplacée. Le système sera effectif fin 2015, début 2016. Encore un exemple de l’utilité des syndicats et de leur travail permanent et déterminé. 13 N° 160 - Juillet 2015 FIF-PL Formation professionnelle continue Le FIF-PL communique sur le réajustement des critères de prise en charge Le FIF-PL communique sur le réajustement des critères de prise en charge. L’ année 2014, deuxième année de mise en oeuvre des nouveaux critères, plus favorables, de prise en charge des actions de formation professionnelle continue a été marquée par une augmentation importante du nombre des financements alloués. Ainsi, quelque 126 000 professionnels libéraux, 10 000 de plus qu’en 2013, ont bénéficié d’une prise en charge du FIF-PL, pour un total de 3 millions d’heures de formation. En 2015, ce succès se confirme, puisque le nombre de demandes de prise en charge formulées auprès du FIF-PL continue de croître de façon très dynamique, (49 220 demandes au 31 mai 2015 soit 29 % de plus qu’en 2014 à la même date), traduisant la forte mobilisation des professionnels libéraux dans le maintien et le développement de leurs compétences. Afin de continuer à soutenir un maximum de professionnels libéraux dans leur démarche de formation continue, tout en respectant les contraintes du budget actuel du FIF-PL, le Conseil de Gestion du FIF-PL, dans un souci de gestion responsable a adapté les critères de prise de charge des professionnels libéraux. Nouveaux critères 2015 Ainsi, le Conseil de Gestion a réajusté, de façon homogène, l’ensemble des critères : • pour les professions sans accès à la trésorerie : le plafond de prise en charge journalier est ramené à 200 €, le nombre de journées prises en charge est désormais limité à 4 et le plafond annuel ramené à 800 €. • pour les professions ayant accès à la trésorerie : la démarche est la même. Le plafond journalier de prise en charge, corrigé, est ramené à 175 €, et désormais 3 journées par an seront prises en charge, ce qui fixe le plafond annuel à 525 €. Pour rappel : la cotisation annuelle d’un professionnel libéral est de 94 € pour 2015. Ces mesures applicables, le 15 juin 2015, témoignent de la responsabilité budgétaire du FIF PL, qui, au travers de la flexibilité de ses modalités de prise en charge et de sa gouvernance, s’organise, dans le cadre d’un budget contraint, pour être en mesure de prendre en charge, sans discontinuer, le besoin de formation d’un nombre croissant de professionnels libéraux. Professions sans accès à la trésorerie Yannick Giraudel, Administrateur Onsil. Professions ayant accès à la trésorerie Plafond annuel 800 e525 e Plafond journalier 200 e175 e formation continue OGDPC ou FIF PL ? Les deux mon Général Le Développement Personnel Continu (DPC) est une obligation annuelle de participer à une formation agréée par l’OGDPC (Organisme de Gestion du DPC). Il suffit de s’inscrire sur le site de l’OGDPC et d’y choisir la formation que l’on souhaite suivre. L’infirmière dispose d’un budget de 1065 euros par an dont 472,52 euros d’indemnisation pour perte de ressource. Le Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux (FIF PL) finance des formations à titre individuel ou collectif, des diplômes universitaires… à hauteur de 1750 euros par an, pour une cotisation de 91 euros par an. Vous pouvez en outre bénéficier d’un crédit d’impôts sur les sommes engagées pour ses formations. La gestion du FIF PL est paritaire, vos représentants sont à votre disposition pour répondre à vos questions ou suggestions. 15 Bulletin d’adhésion à l’Onsil 2015 Merci de retourner votre bulletin rempli au siège national de l’Onsil 4, rue Alaric II - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 62 30 00 78 Nom de jeune fille Prénom Né(e) le L’infirmière libérale n° 160 - Juillet 2015 Nom à Adresse complète Code postal Ville Tél domicileTél. professionnel Courriel@ Fait àLeSignature et cachet m Oui, je déclare adhérer à l’Onsil pour l’année civile en cours, et verse la somme de 180 e, montant de la cotisation annuelle, par chèque bancaire ou postal à l’ordre de l’Onsil. m Je désire m’abonner à la revue trimestrielle «l’Infirmière Libérale» pour la somme de 20 e par an. m Je ne désire pas m’abonner à la revue trimestrielle «l’Infirmière Libérale». Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au secrétariat de l’Onsil. En application de l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, vous pouvez vous adresser au secrétariat de l’Onsil. Si vous ne souhaitez pas être inscrit à̀ la liste de diffusion destinée aux adhérents, ou ne pas recevoir nos newsletters d’information, merci de cocher cette case : m Pour celles ou ceux qui choisissent d’adhérer en réglant leur cotisation trimestriellement (45 e x 4), veuillez remplir le formulaire ci-dessous. Demande de prélèvement PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE DE COTISATIONS : 45 e par trimestre Mandat de prélèvement SEPA En signant ce formulaire de mandat, vous autorisez (A) l’Onsil à envoyer des instructions à votre banque pour débiter votre compte, et (B) votre banque à débiter votre compte conformément aux instructions de l’Onsil. Vous bénéficiez du droit d’être remboursé par votre banque suivant les conditions décrites dans la convention que vous avez passée avec elle. Une demande de remboursement doit être présentée dans les 8 semaines suivant la date de débit de votre compte pour un prélèvement autorisé. Référence unique du mandat : Débiteur : Votre nom : Identifiant créancier SEPA : FR41ZZZ001018 Créancier : Votre adresse : Adresse : 4, Rue Alaric II Code postal : Nom : Onsil Ville : Code postal : 31000 Pays : France Pays : France IBAN BIC à paiement Récurrent / Répétitif Le Nota : Vos droits concernant le présent mandat sont expliqués dans un document que vous pouvez obtenir auprès de votre banque. Veuillez compléter tous les champs du mandat. Signature Ville : Toulouse HydroNews La plaie post-opératoire suturée La suture d’une plaie est possible sous 2 conditions : plaie propre sans suspicion de risque infectieux + proximité des berges. Les techniques de suture sont variées. Elles dépendent de la taille, de la profondeur et de la localisation de la plaie : fils, agrafes, bandes (strips), colles. Au domicile, le soin des plaies post-opératoires fait partie des soins les plus fréquemment réalisés. Le soignant doit protéger la cicatrice en vue d’une fermeture et contrôler l’évolution de cette dernière en limitant les risques d’infection. Article complet sur www.hartmann.fr. Cas clinique Patiente de 77 ans présentant une plaie suturée, suite à la mise en place d’une prothèse de hanche. Tous les cas cliniques sur www.hartmann.fr. Mise en place d’HydroTac® Comfort Ablation des agrafes et affinement de la cicatrice. Bonne évolution, absence de signes infectieux. J0 J7 Pas de formation de croûtes Le pansement en vidéo La pose d’HydroTac® Comfort en vidéos pratiques, selon la localisation de la suture : canal carpien, laparotomie, prothèse de genou, prothèse de hanche, etc. Rendez-vous sur www.hartmann.fr LPPR* Prise en charge de la cicatrisation avec HydroTac® Comfort Les + pour vos patients : (2) l Apaisant dès son application l Excellente tenue du pansement l Protection mécanique contre les chocs (1) l Permet la douche, permet les échanges gazeux (1,2) l Favorise des retraits atraumatiques et sans douleur Principe hydro-apaisant 2. Hydrate les plaies à tendance sèche et crée un milieu humide favorable à la cicatrisation(1) 3. Retrait atraumatique grâce au gel (1,2 Taille Nbre pièces/ boîte EAN ACL 6,5 x 10 cm 2,5 x 6 cm 10 4049500833585 9968418 8 x 8 cm 3,5 x 3,5 cm 10 16 4049500736374 4049500834230 9629805 9484169 12,5 x 12,5 cm 7,5 x 7,5 cm 10 16 4049500736527 4049500834261 9629811 9484175 10 x 20 cm 5 x 14 cm 10 4049500833615 9968393 15 x 20 cm 9 x 14 cm 10 4049500736701 9629828 Pour toutes informations techniques, contactez notre infirmière conseil : 0 800 17 37 57 HydroTac® : DM de classe : IIb - Fabricant : PAUL HARTMANN AG. Organisme notifié : CE 0123. Lire attentivement les instructions figurant dans la notice (et/ou sur l’étiquetage). *Ces produits peuvent être pris en charge sous certaines conditions, consultez-les sur : www.ameli.fr. (1) Notice d’emploi HydroTac® (08-2012) 06 7251. (2) www.vidal.fr HydroTac®, pansements hydro-apaisants (16-03-15). Date de création du document : Mars 2015. HydroTherapy Efficacité. Et Simplicité. Laboratoires PAUL HARTMANN Sàrl 9, route de Sélestat - Châtenois - 67607 SÉLESTAT Cedex Tél. : 03 88 82 43 43 - e-mail : [email protected] - www.hartmann.fr (16032015) 1. Absorbe rapidement les exsudats(2) HydroTac® Comfort Taille du coussinet Allégez vos tournées ! Avec Vega Mobile 3 + le lecteur dernière génération eS-KAP-Ad 4 x plus rapide s Actes isolé Ultra léger tte ficier de ce Pour béné us dès no zte ac offre, cont i! aujourd’hu Gagnez en légèreté Restez connecté Optimisez votre temps Avec le lecteur dernière génération eS-KAP-Ad, hyper léger, ultra rapide, tactile, pour une tournée en toute liberté. Accédez à vos données en tournée. Avec Vega Mobile, travaillez en toute sérénité, avec la plus grande efficacité. Partagez toutes vos informations avec vos collègues, à tout moment, pour plus d’efficacité. Plus d’informations : 04 67 91 27 86 http://vegatv.fr/allegez_vos_tournees