Hors-série n°7 Mai - Juin 2012 Spécial économie Pour une entreprise, l’Agglo est un partenaire incontournable. Historiquement, le développement économique fut la première compétence de Saint-Brieuc Agglomération. Aujourd’hui, à chaque étape de la vie d’une société (et même avant ), ses services sont présents pour accompagner, soutenir, orienter, guider celles et ceux qui portent les projets de demain. Ce hors-série est l’occasion de dresser un état des lieux du dynamisme de notre territoire. Le Grand Légué est un projet structurant de la politique économique de Saint-Brieuc Agglomération. Carré Rosengart, Quai Armez, nouvelle passerelle... La requalification du Légué va faire du port, un véritable outil de valorisation non seulement économique, mais également urbanistique et touristique. Et un espace privilégié pour les entreprises qui souhaitent s’y installer. 2 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Données INSEE Laurent Auzet, responsable de L'INSEE Bretagne Interview ‘‘L’Agglo est redevenue attractive’’ Laurent Auzet, responsable de l’unité d’études de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE Bretagne), décrit les caractéristiques socioéconomiques du territoire. Démographie Saint-Brieuc Agglomération compte plus de 112 000 habitants, ce qui la place au 5e rang breton. Sa population a augmenté de 700 habitants par an pendant une décennie. Cette croissance doit autant au solde naturel (plus de naissances que de décès) qu’au solde migratoire (plus d’arrivants que de partants). Entre 1975 et 1990, le solde migratoire était négatif. Il s’est stabilisé entre 1990 et 1999. Depuis, il est positif. L’Agglo est redevenue attractive, notamment pour les + de 35 ans. Tissu économique Le tertiaire représente près de 80% des emplois (avec une progression de 20% en dix ans), l’industrie plus de Évolution démographique entre 1968 et 2006 10%. Entre 1999 et 2009, plus de 7000 emplois ont été créés dans l’Agglo, dont 6000 dans le tertiaire marchand. En revanche, de 2007 à 2009, le territoire a perdu environ 700 emplois dans l’industrie, la construction et le secteur non-salarié. Au total, l’Agglo a perdu 6% d’emplois industriels entre 1999 et 2009. Chômage Le taux de chômage pour la zone d’emploi de Saint-Brieuc, plus étendue que l’Agglo, s’élevait fin 2011 à 7,8%, au lieu de 8% pour l’ensemble de la Bretagne et 9,4% pour la France entière. Le niveau le plus bas atteint récemment l’a été au premier trimestre 2008 avec 5,8%. • 115000 110000 105000 100000 95000 90000 > 85000 80000 1968 1975 1982 1990 1999 2006 Compétences éco Qui fait quoi ? Répartition des emplois de l'Agglomération en 2012 AGRICULTURE 79,8% TERTIAIRE 1,4% CONSTRUCTION 7,5% INDUSTRIE 11,2% Répartition de la population par âge 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans et + Trois questions à… Gilbert Gaspaillard Gilbert Gaspaillard est viceprésident à l’économie à SaintBrieuc Agglomération. Quels sont les atouts de l’Agglo sur le plan économique ? Le territoire a su développer un tissu économique qui repose sur une multitude de petites et moyennes entreprises. Ce développement a été possible grâce à une politique d’accompagnement qui touche l’accueil des nouvelles entreprises. La présence d’une pépinière de l’Agglomération, les nombreux parcs d’activités, les subventions pour les petits commerces, le pôle universitaire et la présence d’un technopole contribuent aussi de ces atouts. Le territoire est-il attractif ? Sur le plan des transports, Saint-Brieuc sera bientôt à 2h15 de Paris. Le cadre de vie est également exceptionnel, avec de nombreux équipements structurants à la fois pour l’animation économique du territoire, mais également sur l’offre culturelle et touristique. Des événements culturels comme Art Rock et demain le festival Photoreporter vont encore apporter une nouvelle visibilité nationale et internationale à l’Agglomération. En quoi l’offre de formations dans l’Agglo peut-elle dynamiser l’économie ? Le développement des relations entre l’économie locale et l’enseignement est primordial. Plus nous “collerons” aux réalités du terrain, plus nos jeunes trouveront des débouchés ici. La présence de structures > Conseil régional Chef de fil du développement économique, chargée de la prospective, la Région conduit des politiques régionales (recherche/ innovation, énergie) et sectorielles (agroalimentaire, nautisme). L’agence Bretagne Développement Innovation (BDI) a pour mission d’attirer et d'ancrer les investisseurs internationaux. Conseil général En charge du développement du territoire, il est, notamment, propriétaire du port du Légué et membre du syndicat mixte de l’aéroport de Saint-Brieuc Armor. Le Département soutient des projets communautaires (parcs d’activités) et contribue à la mise en œuvre de politiques sectorielles (via le Zoopole par exemple). Pays Le syndicat mixte du Pays de Saint-Brieuc élabore le Schéma de COhérence Territoriale (SCOT). Ce document partagé traite d’enjeux (limitation de la consommation d’espace, déplacements, aménagement numérique) qui impactent l’économie. Saint-Brieuc Agglomération Aménageur du territoire, l’Agglo organise l’offre territoriale dédiée aux entreprises : aménagement de parcs d’activités, accueil des créateurs, infrastructures structurantes. Interlocutrice privilégiée des entreprises, notamment grâce à sa maîtrise du foncier, elle possède un atout majeur : Cap Entreprises (5000 m 2 de locaux, 47 entreprises), 1ère pépinière de Bretagne. Palais des Congrès et des expositions. 14 communes Elles ne disposent plus de compétences en matière économique, mais détentrices du droit des sols, elles demeurent plus que jamais des acteurs incontournables dans le cadre de la négociation et de la construction d’un projet. telles que le Zoopole ou encore le Véhipôle, les passerelles avec des plateformes de haute technologie… Tout cela contribue à faire de Saint-Brieuc Agglomération un territoire innovant. Qui garde néanmoins une solide base d’entreprises traditionnelles implantées depuis longtemps. • 3 4 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Pépinière de l'Agglo Énergitek L’aventure se construit à trois Michaël Oléron, Gilles Turco et Eric Leyet viennent de créer leur entreprise de maintenance de systèmes de chauffage et de climatisation. Ils ont trouvé dans la pépinière d’entreprises les conditions idéales pour réussir cette aventure. Aéraulique Services Un cadre de vie idéal A 36 ans, après un parcours dans des grands groupes industriels, Yann Collet a décidé de poser ses valises à Saint-Brieuc pour créer son entreprise : Aéraulique Services. Créer 2012 > Présentez votre projet de création d'entreprises avant le 10 septembre Dédiée à la création d’entreprises sur le pays de Saint-Brieuc, la 8e Licenciés économiquement après le dépôt de bilan de leur employeur, Créactif System à Saint-Brieuc, Michaël Oléron, Gilles Turco et Eric Leyet ont choisi de rebondir par la création de leur propre société. ‘‘ Unir nos compétences était une évidence, confirment les intéressés. Au sein de la pépinière de Saint-Brieuc Agglomération (Cap Entreprises) dans un bureau, nous travaillions déjà en équipe resserrée. Cette aventure en est le prolongement, si ce n’est que nous maîtrisons désormais notre destin. ’’ A Michaël le volet administration, devis et facturation. A Gilles et Eric, le terrain avec l’installation et la maintenance des systèmes de ventilation, de chauffage et de traitement de l’air, les trois métiers développés par la jeune pousse baptisée Energitek. ‘‘ Nous avons choisi de conserver notre indépendance vis-àvis des fournisseurs ce qui nous confère le statut d’intervenants multimarques. ’’ Les trois associés ont repris une partie des contrats de maintenance qui appartenaient à leur ancien employeur. ‘‘ Les clients nous ont suivis ce qui témoigne de notre professionnalisme et de notre technicité. C’est un argument qui a convaincu les banquiers quand nous avons sollicité des aides. ’’ Fort de nombreuses expériences professionnelles à l’international, vous avez choisi de créer votre société sur Saint-Brieuc. Pourquoi ? Pour le cadre de vie tout simplement. Malgré le fait d’être excentré géographiquement, les Côtes-d’Armor disposent de véritables atouts : le climat, la convivialité, le professionnalisme, etc. Originaire d’Hillion, je ne me voyais pas créer mon entreprise autre part. Mon projet a plu puisqu’en juin 2011 j’ai gagné l’un des premiers prix du concours Créer (voir encadré). Une récompense qui a facilité le démarrage de mon activité. l’air, de protection des personnes et des biens d’équipement, pour tout ce qui concerne les risques liés aux poussières. C’est un enjeu majeur, peu pris en compte par les entreprises. Aéraulique Services, c’est quoi ? Mon travail consiste à offrir, dans un contexte réglementaire en constante évolution, un service complet aux industriels en matière de traitement de édition du concours Créer remettra cette année trois trophées : un prix à destination des projets technologiques et innovants, un prix exogène pour des créateurs hors-département et un prix senior pour les initiatives portées par des personnes de plus de 50 ans. Fruit d’un partenariat entre Saint-Brieuc Agglomération, Zoopole Développement, CAD 22, l’ADE et la Du temps pour l’entreprise Pour minimiser les coûts, Energitek a posé ses valises au sein de la pépinière de Saint-Brieuc Agglomération dans un bureau de 30 m2. ‘‘ Nous avons trouvé ici des conditions idéales notamment au niveau du loyer dont le tarif est adapté au modèle économique d’une création. Le standard téléphonique, la mutualisation du courrier sont également des services essentiels qui nous permettent de consacrer plus de temps à la prospection et au suivi des chantiers. ’’ Les trois associés confirment que ce choix de la pépinière, pour une durée de 23 mois, leur permet aussi d’éviter de tomber dans un certain isolement. ‘‘ C’est la force de cet outil. Ici se croisent des entrepreneurs du BTP, des experts-comptables, des informaticiens, etc. Une mine de conseils et de compétences à portée de main. ’’ • Énergitek 02 96 76 63 63 En quoi vous distinguez-vous d’un fabricant de matériel qui peut fournir ses conseils ? Mon indépendance. Depuis 2008, il a été rendu obligatoire l’intervention d’un tiers pour réaliser ce type de travail. Dans le grand ouest, je suis le seul cabinet sur ce créneau. Enfin, en parallèle à ces activités d’expertise et de diagnostic, je développe une activité de formation à destination des salariés exposés. • Aéraulique Services 02 96 76 63 63 société inno TSD, Créer met en jeu plus de 60 000 euros de dotation. Les inscriptions s’achèvent le 10 septembre pour une remise des prix le 8 octobre en clôture du salon Cré’actions. Inscription et règlement sur le site . www.concours-créer.com 02 96 76 63 63 Michel Harscouët, créateur d'Info DB Portrait Née à la pépinière La société Info DB, implantée à Eleusis 1, a été créée en 1996 par le Briochin Jacques-Yves Harscouët avec le soutien initial de l’Agglo. Désormais filiale du groupe coopératif Chèque Déjeuner, elle emploie 83 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 8 millions d’euros l’an dernier. Rencontre. Il s’est lancé dans l’aventure à l’âge de 33 ans. Difficile de résister éternellement à sa fibre entrepreneuriale. Matheux, informaticien, Jacques-Yves Harscouët travaillait depuis cinq ans pour une société mixte en lien avec le Conseil général des Côtes-d’Armor lorsqu’il a décidé de franchir le pas. Info DB a vu discrètement le jour au domicile de son créateur, puis a pris une dimension plus affirmée au sein de la pépinière d’entreprises de l’Agglo, devenue depuis Cap Entreprises. ‘‘ J’ai bénéficié du soutien de Saint-Brieuc Agglomération entre novembre 1996 et mars 2000 ’’, souligne Jacques - Yves Harscouët. ‘‘ J’étais seul au début. Grâce aux services rendus par la pépinière (secrétariat partagé, accueil téléphonique, accompagnement des créateurs en matière de droit, marketing, commercial…), j’ai pu me consacrer à l’essentiel : le développement de mon activité ’’. Info DB opère sur un marché de niche : l’édition de progiciels (systèmes d’information) de gestion intégrée dédiés à l’action sociale. 80 départements, dont celui des Côtes-d’Armor, font confiance à l’entreprise pour la mise en œuvre de tout ou partie de leurs applications informations concernant le Revenu de solidarité active, l’Allocation personnalisée d’autonomie, l’enfance maltraitée, la gestion de l’agrément des assistantes maternelles... Autre client emblématique : la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). ‘‘ L’action sociale représente environ la moitié du budget des conseils généraux ’’, rappelle Jacques-Yves Harscouët. Les premiers à avoir été convaincus par son offre alternative sont la Drôme, les Pyrénées-Atlantiques et le Vaucluse. Le bouche-à-oreille interdépartemental a favorisé la montée en puissance : 20 collaborateurs en 2000 à Pordic, 60 en 2005, 83 aujourd’hui avec, entre temps, la revente intégrale de la société au groupe coopératif Chèque Déjeuner en novembre 2006. ‘‘ Nous travaillons avec 80 conseils généraux, dont la moitié utilise l’intégralité de nos modules ’’, indique-t-il. C’est le cas du CG22. L’équipe est jeune (34 ans de moyenne d’âge) et doit faire preuve d’une capa- > cité d’adaptation et d’innovation à toute épreuve. ‘‘ Le renouvellement demeure permanent, mais avec des cycles beaucoup plus rapides qu’avant ’’, constate Jacques-Yves Harscouët. ‘‘ Dans les années 1995-2005, nous avons fait en sorte de concevoir des fonctionnalités répondant à l’intégralité des compétences de nos clients, ce qui a débouché sur des systèmes complets mais complexes ’’, explique-t-il. ‘‘ Aujourd’hui, nous travaillons davantage sur l’appropriation de l’outil par des utilisateurs ponctuels qui le consultent sur le terrain, ce qui induit un accès simple et facile ’’. L’avenir ? ‘‘ Nous avons envie de continuer à nous développer ici ’’, affirme Ja c q u e s - Yve s Harscouët. ‘‘ Notre attachement au territoire et notre identité bretonne assumée sont très bien perçues par nos interlocuteurs. Jusqu’en 2009, nous avons invité tous les ans les conseils généraux à découvrir l’Agglo à l’occasion de conventions rassemblant 250 personnes ’’. En souvenir de la péninière… • Plus d’infos : www.infodb.fr 5 6 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Un territoire attractif Portrait Du Centre Beaubourg à HélèneBoucher Professionnel reconnu de l’assistance à maîtrise d’ouvrage, Yves Ballant a créé CIGMA en région parisienne en 1982. Puis, avec son épouse Brigitte, CIGMA Ouest à Erquy en 2003. Leur savoir-faire et leurs valeurs humaines transparaissent dans de nombreux projets conduits dans l’Agglo. Rencontre. CV express à 2008, et de CIGMA Ouest à partir de 2003. 1957 : naissance d’Yves Ballant à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). 1978-1982 : responsable de la maintenance technique TCE (tous corps d’état) du Centre National d’Art et de Culture Georges-Pompidou. 1974-1976 : agent d’exploitation à la SNCF en charge des expertises des sinistres survenus au cours du transport des denrées périssables pour les Halles de Rungis. > Entreprises prestigieuses et lieux magiques ont la part belle dans le curriculum vitae d’Yves Ballant : Aéroports de Paris, groupe Canal+, Beaubourg, Parc de La Villette, Musée d’Orsay, le Louvre… Ce ‘‘technicien-économiste’’ a dû puiser l’incroyable énergie qui le porte dans ses jeunes années vécues dans sa banlieue du Val-de-Marne. Puis dans ses débuts professionnels solidaires et laborieux au cœur des Halles de Rungis version années 70. Et surtout dans le soutien indéfectible de son épouse, Brigitte. ‘‘Je suis venu accomplir en Bretagne ce qu’il ne m’était pas possible de réaliser en région parisienne’’, affirme Yves Ballant. C’est-à-dire donner corps à une certaine vision de l’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO). Selon Wikipédia, ‘‘L’AMO a pour mission d’aider le maître d’ouvrage à définir, piloter et exploiter, le projet réalisé par le maître d’œuvre’’. La définition qu’en donne Yves ballant est moins mécanique, plus humaine. ‘‘Chez CIGMA Ouest, nous pratiquons l’AMO pure. Nous refusons toute mission de maître d’œuvre. Je crois à la complémentarité, pas à l’égoïsme de ceux qui prétendent savoir tout faire’’. ‘‘La base de la programmation, c’est d’écouter les besoins. Ensuite de réaliser une mise en espaces virtuelle visant à consolider la faisabilité technico-financière du projet et de procéder à une pré-évaluation des coûts par corps de métier’’, explique-t-il. Tout cela dans une transparence totale : ‘‘Nous travaillons au forfait, et surtout pas proportionnellement au coût du chantier’’. ‘‘L’AMO nécessite présence physique et disponibilité. Lorsque CIGMA Ouest a été missionnée pour le projet-pilote de la piscine Aquaval, nous nous sommes déplacés plusieurs fois par semaine 1976-1978 : agent d’entretien des stations de relevage de la DDE du Val-de-Marne, puis ouvrier spécialisé en plomberie sanitaire. 1978 : Yves et Brigitte se marient. Elle, l’ex aide-soignante reconvertie, assumera un rôle décisif dans le développement de CIGMA, de 1991 1978-1984 : acquisition des unités de valeurs requises pour l’obtention de diplômes de mathématiques et d’informatique au Conservatoire National des Arts et Métiers. 1982-2008 : créateur et PDG de la société CIGMA spécialisée depuis 1997 en Assistance Maîtrise d’Ouvrage (AMO) auprès de clients tels que le Centre Georges-Pompidou, la Cité des Sciences et de l’Industrie pendant toute la durée du chantier’’, poursuit Yves Ballant. ‘‘Ici, on se sent beaucoup plus proche des projets et l’on attend de nous une implication plus forte qu’en région parisienne’’, souligne Guillaume Moneger, ancien de CIGMA, recruté à Erquy début avril dernier. ‘‘Une économie de 10 000 € n’a pas le même impact selon que l’on travaille pour Aéroports de Paris ou pour une petite collectivité bretonne’’, complète Yves. Des tarifs journaliers négociés Dans l’Agglomération, CIGMA Ouest intervient dans de nombreux projets sous maîtrise d’ouvrage communautaire (salle d’athlétisme sur le site HélèneBoucher, nouveau siège de Saint-Brieuc Agglomération) ou communale (logements sociaux en accession à la propriété à Hillion, maison de l’enfance à Langueux, école Saint-Aubin à Yffiniac…) CIGMA Ouest et l’Agglo ont signé en 2010 un marché ‘‘à bons de commande’’ qui prévoit des prestations à la demande sur la base de tarifs journaliers négociés. Un dispositif dont l’intérêt est avéré pour les collectivités de taille modeste. ‘‘Notre projet au sein de l’entreprise consiste à développer des projets d’AMO en région Bretagne tout en formant Guillaume et notre fils Mickaël qui devraient nous succéder à la tête de CIGMA Ouest. Nous espérons que les futurs salariés qui rejoindront l’équipe seront issus du vivier local’’, conclut Yves Ballant, plus que jamais féru de la HQE (haute qualité environnementale) aussi bien que de la HQH (haute qualité humaine), l’autre clé du succès. • de la Villette, le Musée d’Orsay, le Musée du Louvre, la Caisse des Dépôts et Consignations, le Groupe Canal +, le Ministère de l’Economie et des Finances… mai 2003 : création de CIGMA Ouest 2008-2009 : vente de CIGMA Paris à SONOVISION ITEP et accompagnement de son équipe dans le cadre de ses nouveaux statuts. En parallèle, développement des missions AMO en région Bretagne pour CIGMA Ouest. 2010… : développement de CIGMA Ouest, recrutement et formation des futurs salariés aux missions d’AMO. 3 questions à… Michel Hinault Tourisme de congrès Magali Giddio Porte d’entrée sur la Baie Le bureau des congrès est l’interlocuteur unique des organisateurs de congrès, conventions d’entreprises, salons, séminaires… Il apporte à chacun d’entre eux une aide gratuite et personnalisée, qu’il s’agisse d’accueillir 15 ou 1 200 personnes. L’ o f f i c e d e tourisme et des congrès de la Baie de Saint-Brieuc a ouvert au printemps 2010 son bureau des congrès. C'est Magali Giddio qui a la charge de cette structure qui positionne l’Agglo en tant que destination d’affaires naturelle, fiable et agréable. “Nous accompagnons les organisateurs de A jusqu’à Z, c’est-à-dire depuis la prise en compte du cahier des charges jusqu’au départ du dernier des participants” explique Magali Giddio. En fonction des éléments transmis dans le cahier des charges, le bureau des congrès propose au client la solution qu’il estime la mieux adaptée : lieu de réunion, restauration, réservations hôtelières, transport, soirées et activités de loisirs… “Par sa connaissance fine du territoire, il garantit à l’organisateur des prestations assurées par des partenaires professionnels sélectionnés avec rigueur.” Fonctionnant sur le mode ‘‘un interlocuteur unique, derrière lui une équipe’’, le bureau des congrès répond de plus en plus souvent à des appels d’offre nationaux émanant de fédérations sportives, associations, syndicats, grandes entreprises… Grâce à cet outil précieux et bien rodé, l’Agglo s’est déjà solidement implantée sur le marché hautement concurrentiel du tourisme d’affaires. • LGV tion de la ligne. Au bout du compte, c’est l’Agglomération toute entière qui semble se rapprocher de Rennes et de Paris. Les trains seront capables de rallier Saint-Brieuc à la capitale en 2h15. Ce projet promet d’améliorer considérablement l’accessibilité et l’attractivité du territoire breton. Voilà pourquoi les acteurs économiques briochins se penchent déjà sur l’ensemble des futurs aménagements possibles tout autour. Mais l’important, c’est aussi le chemin qu’il reste à parcourir, et pour ça, la société ERE a décidé de faire appel aux entreprises locales. En effet, environ un tiers du chantier devrait leur être délégué. Des appels d’offres ont d’ailleurs déjà été lancés. • Un train à ne pas rater ! Le projet de Ligne Grande Vitesse Bretagne Pays de la Loire s’accélère. Les premiers travaux sont prévus pour juillet par l’entreprise Eiffage Rail Express (ERE), chargée de la construc- Magali Giddio, chargée d’affaires du bureau des congrès 02 96 77 60 60 > Vice-président chargé du tourisme et des grands équipements sportifs et de loisirs. En quoi consiste le tourisme d’affaires ? Ce terme est, semble-t-il, davantage employé par le grand public que par les professionnels. Il recouvre un large éventail de réunions dont la nature varie en fonction de la durée et du nombre de participants. Cela peut aller d’un séminaire regroupant quelques dizaines de participants jusqu’à une manifestation rassemblant 1200 personnes venues des six côtés de l’hexagone. Ce sera d’ailleurs le cas fin mai-début juin, à l’occasion du congrès annuel de l’Unapei. L’Agglo a-t-elle des avantages concurrentiels sur ce type de marché ? Bien-sûr. D’abord, nous avons un Palais des Congrès modernisé : la création d’Hermione, la réhabilitation d’Equinoxe… Tous ces avantages s’intègrent à un quartier à très fort potentiel : le Grand Brézillet. Ensuite, et plus globalement, c’est une qualité de vie qui peut être mise en avant. Pour nous, habitants de l’Agglo, nous y sommes habitués. Mais lorsqu’on arrive de l’extérieur, on continue d’être agréablement surpris. Est-ce donc un secteur que l’Agglo va développer ? L’Agglo se porte régulièrement candidate aux appels d’offre d’envergure nationale et figure, le plus souvent, parmi les finalistes. Ce début de reconnaissance invite à se montrer ambitieux. Quand le chantier d’Equinoxe s’achèvera, en février 2013, l’objectif consistera à gagner 20 000 nuitées d’hôtel sur trois ans. De plus, le rapprochement en cours avec Paris (2h10 en TGV à l’horizon 2017) peut s’avérer prometteur. La gare de Saint-Brieuc Plus d’infos : www.baiedesaintbrieuc.com 7 8 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac 11 000 110 000 visites physiques par an à l’Office de tourisme et des congrès visites virtuelles par an sur le site de l’Office de tourisme et des congrès Congrès Pourquoi l’Unapei a opté pour l’Agglo Le Palais des Congrès de Saint-Brieuc accueillera les 31 mai, 1er et 2 juin prochains le 52e congrès national de la fédération. 1 200 participants sont attendus. Retour sur un choix officialisé en janvier 2010, qui démontre que l'Agglo accueille aussi des évènements d'ampleur nationale. L’Unapei*, qui fédère 600 associations représentant et défendant les intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles, tiendra son 52e congrès à Equinoxe. ‘‘Le choix s’effectue environ 18 mois à deux ans avant la tenue du congrès. Celui de 2013 aura lieu à Marseille’’, indique le directeur général de l’Unapei, Thierry Nouvel. ‘‘L’ADAPEI des Côtes-d’Armor a proposé que l’édition 2012 soit organisée à Equinoxe. Nous avons vérifié que l’offre correspondait à l’ensemble de nos besoins : assemblée générale, soirée festive, ateliers thématiques, hébergement, restauration, transports… Nous joindrons l’utile à l’agréable en mêlant visites d’établissements et découvertes touristiques’’. ‘‘Nous avons apprécié le fait d’avoir un interlocuteur unique pour ce qui concerne l’hébergement : gestion hôtelière, navettes…’’, précise Dominique Prévot, directeur logistique. ‘‘Le bureau des congrès s’est montré à l’écoute, avec le souci permanent d’apporter des solutions. Les techniciens de Saint-Brieuc Expo Congrès ont été eux-aussi attentifs et réactifs. Un lien de confiance s’est tissé. Pour un organisateur, il est rassurant d’être en contact avec des équipes qui maîtrisent leur sujet’’. • * L’Unapei, c’est 180 000 personnes handicapées accueillies, 60 000 familles adhérentes, 75 000 professionnels, 3000 établissements et services médicosociaux. Plus d’infos : www.unapei.org Palais des Congrès et des Expositions Un site dédié au tourisme d'affaires le plus important de Bretagne À deux pas du centre-ville et à 5 minutes de la gare, le Palais des Congrès et des Expositions, équipement de Saint-Brieuc Agglomération, est un outil neuf, équipé des technologies les plus récentes pour répondre aux exigences des professionnels. Pensé et conçu pour accueillir congrès, séminaires, foires et salons, le Palais des Congrès et des Expositions offre une grande modularité. > • L'auditorium Hermione de 1 200 places. • Deux auditoriums (dont un de 400 places) et 10 salles de sous commissions modulables. • Des espaces pauses et de restauration à côté des salles de réunions. • Six halls d’expositions de 15 000 m2 au total. Saint-Brieuc Expo Congrès (Sbec), délégataire de service public de Saint Brieuc Agglomération pour la gestion du Palais des Congrès et des Expositions, a inauguré son nouveau siège le 12 mars dernier. L’investissement d’un million d’euros s'inscrit dans le projet du Grand Brézillet. Ce quartier situé en entrée de ville est appelé à se métamorphoser dans les années à venir. Deuxième tranche des travaux en cours La seconde phase des travaux de modernisation du Palais des congrès est en cours depuis début février 2012 et sera normalement terminée au 1er février 2013. Le site de Brézillet verra alors sortir de terre un outil complet : le plus important palais des congrès de Bretagne situé sur un parc des expositions, doté de deux auditoriums, de salles de commissions et d’espaces de restauration et d'exposition. Ces équipements permettront à Saint Brieuc Agglomération d’accueillir des congrès nationaux dont les participants auront l’opportunité de profiter du cadre magnifique de la baie de Saint Brieuc et de sa gastronomie. • Saint Brieuc Expo Congrès 02 96 01 53 60 www.bretagne-megacite.com 85 % 3 questions à… de touristes français (40 % de public local) Les Rosaires Tourisme Côté Armor Avec ses 30 km de façade maritime, Saint-Brieuc Agglomération a tout pour attirer les touristes sur son territoire et charmer les visiteurs d’affaire : des caps, une immense baie, des dunes, des plages et des équipements nature. Dans l’Agglo, plage est souvent synonyme de Rosaires. Elle a les faveurs des touristes et des habitants. “ Le projet de requalification des Rosaires s’inscrit dans une logique de mise en cohérence globale de l’offre touristique ”, explique Didier Simon, directeur de l’Office de tourisme et des congrès. Il envisage notamment la création d’un centre d’hébergement collectif et la réalisation d’un projet hôtelier privé. Côté environnement, le but sera de limiter la place de la voiture et de favoriser les déplacements doux. Le respect de l’environnement, c’est justement la raison d’être de la Maison de la Baie à Hillion. La baie de Saint-Brieuc est la cinquième au monde pour l’amplitude de ses marées. Véritable mosaïque de milieux naturels, elle abrite une réserve naturelle où près de 40 000 oiseaux viennent séjourner. La Maison de la Baie valorise et fait vivre ce patrimoine naturel, à travers un nouvel espace muséographique, des sorties nature et de nombreuses expositions et animations. • Les Chaos du Gouët Tourisme Côté Argoat Un chemin de ronde de 120 km. Faire le tour de l’Agglo par monts et par vaux, sans passer par les routes, c’est possible. D’ici à 2013, le territoire devrait disposer d’un “chemin de ronde”qui longe la façade littorale (via le GR 34) et s’enfonce dans les terres en passant par les 14 communes de l’Agglo. Cette boucle pédestre, accessible en partie aux VTT et aux chevaux est une déclinaison du Schéma Baie Grandeur Nature. Fin 2012, début 2013, une signalétique homogène sera installée afin de baliser les sentiers de randos. De quoi accéder à des panoramas et paysages encore trop méconnus sur notre territoire. • Les 25, 26 et 27 mai prochains, Saint Brieuc Agglomération présentera en exclusivité la boucle de 120 km de chemins de randonnées sur son stand, dans le cadre des Terralies. Rendez vous dans la Rotonde, Palais des Congrès et des Expositions. Patrick Harismendy > Professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Rennes 2, il est le coorganisateur du colloque “Goût de l’authentique”. Cet événement réunit des intervenants venus des quatre coins du monde et se tiendra au Campus Mazier du 5 au 7 juin. Pouvez-vous nous présenter le colloque ? Comme en 2010, l’Agglo et l'Office de tourisme de la Baie de SaintBrieuc co-organisent avec l'Université de Rennes 2 un colloque gratuit où tous les curieux sont invités. Cette année, le thème est : “Goût de l'authentique et construction émotionnelle des paysages touristiques”. Derrière ce thème qui invite au voyage, il y a les interventions de nombreux scientifiques de renommée internationale, venus spécialement sur l’Agglo pour nous apporter leurs différents éclairages. Pourquoi mêler les paysages à la gastronomie ? L’argument principal, c’est de faire se rencontrer des gens autour du thème de l’alimentation et du voyage et de lier les deux. Les paysages sont associés aux expériences gastronomiques. Par exemple, je m’interrogerai sur les crêpes, galettes et saucisses en Bretagne de la fin du 18e siècle à nos jours. Il s’agit aussi de démontrer que les richesses gastronomiques des terroirs restent un argument touristique fort. Comment va se dérouler cette rencontre ? La première journée, le mardi 5 juin, ce sont la dimension touristique professionnelle et la partie agroalimentaire qui seront traitées. Mais aussi le rapport entre cuisine nationale et identité régionale. Le 6 et 7 juin les questions tourneront autour de la promotion et l’exposition des produits et leur identité. Tout sera accessible au public. L’idée est d’ouvrir les portes de l’université à tous ! 9 10 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Trois questions à… Philippe Le Gall Président du Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc, porteur du projet Team Baie de Saint-Brieuc. Pourquoi avoir créé le Team Baie de Saint-Brieuc ? Au sein du Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc, nous nous sommes rendus compte que l’une des filières d’excellence de notre territoire était la course au large. Pour nous qui voulions valoriser l’identité maritime du territoire, nous avons pensé que regrouper des skippers de talent ayant un lien avec notre territoire serait une merveilleuse vitrine. Isabelle Joschke Les pieds sur terre, la tête en mer Elle est née dans les Alpes bavaroises et a découvert la mer et la voile en Baie de Saint-Brieuc. 20 ans après, elle retourne aux sources, au sein du Team Baie. Son objectif : gagner. Et prouver que les femmes peuvent rivaliser. > C’est un petit bout de femme. Cachés derrière une chevelure rayonnante, les yeux d’Isabelle Joschke ne savent pas où se poser dans ce bureau froid et si loin de son élément : l’eau. Du haut de son mètre 59, la toute nouvelle skippeuse du Team Baie de Saint-Brieuc se métamorphose derrière la barre. ‘‘Nous ne sommes que quatre femmes sur la Solitaire du Figaro’’, commence-t-elle. Et pourtant, cela ne l’a pas empêchée de gagner une étape en 2008. ‘‘Les hommes ont un avantage physique, concède-t-elle, mais les femmes ont une approche plus souple et maîtrisent très bien les endroits techniques où il y a beaucoup de récifs par exemple’’. Au Team Baie de Saint-Brieuc (voir encadré), elle est la seule femme. ‘‘Nous sommes quatre skippers, bien décidés à porter haut les couleurs de l’Agglo’’, assure la jeune franco-allemande née à Munich en 1977, qui s’est révélée en Bretagne. ‘‘J’ai fait mes premiers pas à la voile à Paimpol’’ souligne-t-elle. Elle gagne ensuite la première étape de la Transat 6,50 en 2007. Puis elle rejoint Lorient. Elle participe à la Cap Istanbul et à la prestigieuse Solitaire du Figaro. Deux courses où elle gagne plusieurs étapes. “ Beau, mais difficile ! ” Cette année, elle est appelée par le Team Baie de Saint-Brieuc. ‘‘On se connaît très bien entre skippers. La Baie de Saint-Brieuc est magnifique, c’est un superbe endroit pour naviguer, même si la densité de récifs rend la navigation très technique’’. Sur le plan sportif, les avantages sont multiples : ‘‘on partage les compétences, on met en commun la préparation et la structuration des courses. Ça permet de mieux vivre la solitude inhérente au métier !’’. Licenciée à Plérin, la jeune femme s'enthousiasme à l'idée de porter les couleurs de l’Agglo. ‘‘Du cap Fréhel à Bréhat, c’est vraiment un des plus beaux coins S’agit-il également de promouvoir l’identité maritime de l’Agglo ? L’identité maritime de SaintBrieuc Agglomération est naturelle. Nous voulons contribuer à révéler tous les aspects de cette identité et aussi valoriser les personnalités et les savoir faire qui y contribuent. Quelles peuvent être les retombées économiques pour l’Agglo ? Le Team Baie de Saint-Brieuc est aussi un outil d’animation économique. D’abord parce qu’il mobilise une vingtaine d’entreprises et ensuite parce qu’il fait la promotion des savoir-faire nautiques de notre territoire. Il est donc susceptible d’apporter un surcroit d’activité pour les entreprises de la filière sur SaintBrieuc Agglomération. Il est intéressant de préciser que le Club des Entrepreneurs de la Baie de Saint-Brieuc n’est pas un organe de représentation de l’industrie nautique, mais l’initiative de chefs d’entreprise dont l’objectif est de contribuer à valoriser notre territoire. de Bretagne. C’est plus varié que dans le sud (de la Bretagne, ndlr)’’. Avec Isabelle, l’Agglo s’est trouvée une ambassadrice de charme pour valoriser son ‘‘côté mer’’. • Elle sera présente le 19 mai au salon des femmes de Bretagne au Carré Rosengart. Le Quai Armez en 2015 > Économie portuaire La nouvelle jeunesse du Légué Autour d’un mix mêlant plaisance, activités de loisirs et développement économique, le port du Légué sent le vent du renouveau souffler depuis quelques années. Redonner ses lettres de noblesse à un espace maritime d’exception. Entamé en 2001 avec la création d’un port d’échouage à la pointe de Cesson, suivie en 2004 de la réhabilitation du Carré Rosengart par la CCI 22, le renouveau du port du Légué se poursuit avec la requalification du quai Armez. Un projet structurant qui entend offrir au site une entrée, terrestre, digne de ce nom. L'objectif du projet est de faire des lieux un espace mêlant commerce maritime, plaisance, activités de loisir et entreprises qui permettra de redonner à ce quartier, longtemps délaissé, une vraie dimension urbaine. Pour mener à bien l’ensemble de ces projets d’envergure, un syndicat mixte du Grand Légué, réunissant toutes les parties concernées (Agglomération, Conseil général, CCI, ville de SaintBrieuc, ville de Plérin) devrait ainsi voir le jour avant l’été. Car les initiatives ne manquent pas. Certaines sont embryonnaires comme la fermeture de l’avantport ou la construction d’un quatrième quai pour soutenir la croissance du port de commerce. D’autres, au contraire, sont lancées. Un projet social et économique Le projet le plus emblématique est sans conteste la reconversion urbaine des 17 000 m2 de locaux industriels situés à l’entrée, sur le quai Armez. L’idée est de parvenir à une alchimie entre des logements, des entreprises de services, un hôtel et des espaces de restauration. Une enveloppe d’investissement de 6 millions d’euros est prévue. Les premiers coups de pioche sont envisagés pour le début de l’année 2013. Cette requalification permettra d’offrir une jonction idéale avec le Carré Rosengart, emblématique ouvrage du Légué par son histoire. Depuis 2004, celui qui abritait auparavant les fonderies Sebert se positionne comme le poumon du Grand Légué avec ses 10 000 m2 de bureaux, de salles de réunions et de boutiques tournées vers le monde maritime. ‘‘C’est un site unique et idéalement placé, précise Yannick Poilpot, patron du magasin de pêche Chez Loulou, hébergé au Carré depuis 2009. J’ai capté ici une nouvelle clientèle, notamment professionnelle, ce qui prouve que le site, avec actuellement peu de communication réalisée autour, est attractif. Alors tous les travaux de réaménagement qui pourront être menés vont dans le bon sens. Regardez la passerelle piétonne mise en place entre les rives de Saint-Brieuc et Plérin. C’est un succès.’’ • Le Légué Aménagement d'une plateforme Dans le cadre du Grand Légué, Saint-Brieuc Agglomération aménage actuellement une plateforme dédiée aux bateaux de plaisance. 11 12 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Parcs d'activités Jean-Charles Cosson, président de l'AZIC Les Châtelets Esprit d’équipe L’Association de la zone industrielle des Châtelets (AZIC) constitue un outil exemplaire en termes de services, de mises en relations professionnelles et de représentativité vis-à-vis des partenaires publics. TRÉM MUSON MU recueillons les demandes de nos adhérents (éclairage, panneaux, voirie…) et les retransmettons à qui de droit. Nos partenaires publics ont tout intérêt à bénéficier d’un interlocuteur clairement identifié sur le site des Châtelets’’. Cette année, le site internet de l’association est monté en puissance. L‘envoi par mail des nouvelles actualités a été automatisé au profit des adhérents qui reçoivent une alerte. Par ailleurs, SaintBrieuc Agglomération bénéficie d’un accès direct qui lui permet d’alimenter le site dès qu’une information concerne le Parc des Châtelets. • Rocade d e dépla PLÉRIN 12 RN t es Br L’AZIC réunit plus de 60 adhérents qui peuvent témoigner des avantages qu’il y a à se fédérer et s’exprimer d’une même voix au sein d’un parc d’activités. ‘‘Quand une association parvient à rassembler les entreprises d’un même secteur géographique, elle devient un lien, un lieu d’échanges et de rencontres conviviales’’, explique le président, Jean-Charles Cosson. ‘‘Cela favorise le travailler-ensemble. C’est d’autant plus précieux que nous avons tous le nez dans le guidon. Les adhérents communiquent entre eux lorsqu’ils ont besoin de recruter, de trouver un local…’’. ‘‘L’AZIC joue également un rôle de boîte aux lettres’’, poursuit-il. ‘‘Nous cemen t SAINT-BRIEUC IE LA MÉA ÉA ÉAUGON Renne s Projet d’extension Parc d’activités des Châtelets Parc d’activités des Châtelets > RD TRÉGUEUX 70 0 LAN ANGU ANGUEUX NG GU PLOUFRAG AGAN AG > Le parc d'activités de Keribet à Pordic Keribet Parc fleuri Ambitieux en termes de qualité architecturale et de confort d’achat, le Parc d’activités de Keribet, à Pordic, accueille une jardinerie impressionnante par son offre (surface de vente de 2 700 m2 dont 1 700 m2 couverts) parfaitement intégrée à l’espace commun. ‘‘Les Compagnons des saisons’’ ont ouvert leurs portes le 23 mars à Keribet. Il s’agit du second point de vente dans l’Agglo du ‘‘Domaine des Fleurs’’ d’Yffiniac. ‘‘Nous avons recruté 19 personnes, ce qui est au-delà de nos prévisions’’, précise le directeur, Franck Lepère. Situé en bordure de la RN12, au cœur d’un secteur d’habitations, le parc d’activités poursuit sa montée en puissance. ‘‘Il constitue d’ores et déjà un véritable pôle d’attractivité grâce à Intermarché, aux Compagnons des saisons et aux commerces existants’’, constate-t-il. En attendant l’arrivée de futurs voisins. ‘‘Nous disposons d’un parking mutualisé que nous partagerons avec les cellules commerciales qui s’implanteront à proximité’’. Sur place, Franck Lepère désigne deux abris pour caddies. ‘‘Ils n’étaient pas prévus à l’origine, mais Saint-Brieuc Agglo- mération s’est montré réceptif à nos arguments’’, souligne le directeur. A l’image des échanges constructifs et productifs qui ont eu lieu tout au long de la genèse du projet. ‘‘Un parc doit présenter une cohérence visuelle. Je le comprends. Mais, pour nous, cela a engendré un certain nombre de contraintes. Une jardinerie ne s’apparente pas à un bâtiment classique’’, explique Franck Lepère. ‘‘Mais nous nous sommes appuyés sur ces obligations pour mettre en œuvre des solutions à la fois esthétiques et pratiques : bardages métalliques gris foncé, intégration des murs coupe-feu, pose de grands visuels colorés en façade, installation de présentoirs verticaux…’’. Tandis que la haute saison des fleurs vient de débuter, le parc d’activités de nouvelle génération de Keribet n’en a pas fini de s’épanouir. • Franck Lepère, directeur de la jardinerie “ les Compagnons des saisons ” 13 14 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Petits commerces Rémy Moulin, maire de Ploufragan Interview La disparition d’un commerce impacte la vie quotidienne des habitants Ville de 10 000 habitants, Ploufragan a été confrontée au risque de voir un de ses commerces disparaître au profit d’un programme immobilier. Pour le maintenir, la municipalité est intervenue. Explications avec Rémy Moulin, maire. Quel était ce commerce qui allait disparaître ? C’était un bar-restaurant en cessation d’activité. S’il disparaissait, il n’allait plus rester qu’un bar dans le centre-ville. Comme il était bien placé, nous risquions de le voir transformé en habitations. Il était indispensable de le maintenir pour préserver notre dynamisme commercial. Le commerce appelle le commerce ! Et le commerce, c’est de la vie, de la vitalité et de l’attractivité pour notre commune. Maintenir le commerce de proximité Depuis 2006, Saint-Brieuc Agglomération peut apporter une aide financière à la création, la reprise ou la modernisation d’un commerce de proximité. Des commerçants témoignent. Quelle a été la nature de votre intervention ? La ville a utilisé son droit de préemption pour acquérir le bien. Puis nous l’avons rénové, remis aux normes et acheté une licence IV pour le remettre en location. Suite à un appel à projet, nous avons retenu un exploitant qui avait de l’expérience, du dynamisme et la capacité financière. Il est installé depuis un an et son activité est satisfaisante. Les 4 000€ d’aide par l’Agglomération de Saint-Brieuc nous ont évité de faire le prêt relais et nous ont donné une certaine assurance. Nous sommes audessus de nos prévisions depuis le début et avons développé notre offre. La clientèle a repris ses habitudes dans l’épicerie. Ici, c’est comme une place de marché : les gens de tous les âges se rencontrent, s’arrêtent, discutent’’. > Sandrine et Philippe Le Gall, boulangers à Trémuson. Sabrina et Elodie, Le panier de Sabelo à Langueux. Florence et Denis, épicerie Spar à Saint-Laurent-de-la-Mer. ‘‘Quand on s’est lancé, les gens nous ont pris pour des fous ! Financièrement, ça fait un peu peur ! Il faut payer les travaux, le loyer et deux ou trois mois de stock. Dans notre prévisionnel, nous avions inclus un prêt relais. Être attentif à la vie des commerces, cela fait partie des attributions d’une équipe municipale ? Ce n’est pas dans les attributions d’une collectivité mais comme cela impacte directement la vie quotidienne des habitants, on doit se sentir concernés.Voir le petit commerce s’éteindre implique pour eux un éloignement pour faire ses courses et la disparition d’un lien social très important. • ‘‘Une opportunité de local en plein bourg nous a incitées à créer notre activité. Cela répondait à un besoin par la population. Jeunes et âgés, ils viennent notamment pour la production de fruits et légumes de notre frère, maraîcher à Langueux. L’aide de l’Agglomération, même si c’est minime par rapport à l’investissement, c’est toujours un plus’’. ‘‘Nous avons repris l’affaire l’an dernier et tout refait à neuf. Sans cela, Trémuson n’avait plus de boulangerie. Nous avons eu 4000€ qui se sont ajoutés à l’aide Fiddac. Une partie de financement qui rassure les banques. Cela m’a permis d’investir dans du matériel neuf et de faire des travaux que je n’avais pas prévu tout de suite. S’il faut encore que je me fasse connaître, mon prévisonnel est respecté. Trémuson est un bourg qui se développe et 7000 véhicules passent tous les jours devant la boutique ! Je suis confiant !’’. Économie et technologie Didier Godin, directeur > Blanc Aéro Technologies Redécollage réussi La filiale costarmoricaine du géant industriel Lisi a renoué avec la croissance en diversifiant ses activités vers le secteur aéronautique. Une stratégie payante couplée à un processus volontariste de formation et de recrutement. 2009 restera comme une année noire dans l’histoire de Blanc Aéro Technologies, entreprise de Plérin spécialisée dans la fabrication de fixations haut de gamme (vis, écrous, goujons). ‘‘Nous savions que les nouvelles réglementations en Formule 1, notre principal débouché, allaient se durcir, confirme le directeur Un territoire d’envergure Réputée pour le nombre et le dynamisme de ses TPE/PME, l’Agglomération de Saint-Brieuc compte toutefois de nombreux grands groupes industriels de premier ordre à l’échelle régionale, nationale ou internationale. L’une des plus belles réussites est à mettre au crédit de la Cerp BN, coopérative de distribution de médicaments, qui exporte aujourd’hui ses produits, au travers sa filiale Mex, dans plus de 40 pays. du site Didier Godin. Mais la crise a accéléré ce processus entraînant une chute brutale de 50 % de nos volumes de commandes.’’ Au bord de la fermeture, l’entreprise a pu compter sur un soutien sans faille de sa maison mère, le groupe industriel Lisi, pour se diversifier vers le secteur de l’aéronautique. ‘‘Il était impensable, pour cette structure familiale, de fermer une usine avec un savoir-faire unique et une expertise aussi importante.’’ Cet engagement se traduira notamment par de conséquents investissements matériels à hauteur d’un million d’euros par an. Former à des métiers nouveaux Blanc Aéro Technologies a profité de cette traversée du désert pour repenser ses métiers. ‘‘Il a fallu former en interne Autres champions à l’international qui ont choisi l’Agglo comme terrain de jeu : Hendrix genetics, le numéro deux mondial de la génétique animale qui vient de s’installer au Zoopole de Ploufragan ainsi que les centenaires fabricants de pinceaux haut de gamme Sauer (Raphaël, Sennelier) et Bullier (Léonard) qui, grâce à un savoir-faire unique, s’affirment comme de véritables ambassadeurs du territoire à l’étranger. Toujours parmi les fleurons de son économie, Saint-Brieuc Agglomération peut compter sur la fonderie Manoir Industries, le Joint Français, filiale du groupe Hutchinson, Néolait, propriété du nos opérateurs à la conduite de machines high-tech et à la maîtrise de processus de fabrication différents. Pour cela nous avons pu compter sur des collaborateurs fidèles, attachés à leur entreprise et au territoire.’’ Un territoire auquel l’entreprise s’est aujourd’hui davantage ouverte. ‘‘Participer à des forums emplois ou aller à la rencontre des prescripteurs sont des démarches nécessaires pour faire connaître notre secteur. Nous avons désormais une politique de recrutement volontariste tournée vers toutes les catégories de population. Cela passe par une notion de tutorat et de transmission des savoirs entre les générations.’’ • Blanc Aéro Techonologies 02 96 68 33 33 groupe Cargill, deux géants du BTP avec la CMA et la SMB, la triperie Haméon, le concepteur de logiciels d’aides sociales, Info DB ou encore Jean Stalaven, récemment passé dans le giron de la coopérative Euralis. 15 16 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Bâtipole sera une réalité en 2020. Autant nous diriger vers cet objectif sans détour’’, explique Emmanuel Le Maître. ‘‘La réglementation thermique 2012 constitue un horizon incontournable. Mais pour les entreprises qui en ont les compétences et l’envie, il est souhaitable d’emprunter un chemin plus direct vers le bâtiment à énergie passive’’. Une logique de partenariat Bâtipole Droit au but ! Les travaux du premier bâtiment tertiaire à énergie positive du Grand Ouest ont commencé en septembre dernier. Il devrait être opérationnel en octobre prochain et aura une triple vocation : exemplaire, pédagogique et fédératrice. ‘‘Notre mission est de permettre aux entreprises de rester en phase avec l’évolution du marché’’, affirme Emmanuel Le Maître, responsable de Bâtipole. ‘‘Elles vont être confrontées à deux types de ruptures : techniques et organisationnelles. Demain, le seul respect des règles de l’art ne suffira plus. Les collectivités iront certainement vers un approfondissement des critères d’écoconditionnalité’’, poursuit-il. ‘‘Nos entreprises pourront développer leur activité à condition de s’inscrire dans les objectifs des politiques locales : Agenda 21, Programme Local de l’Habitat… Il faut se former ! Arrêtons d’opter pour la politique des petits pas. Essayons d’aller au-delà de ce qu’exige la réglementation. Le bâtiment sans chauffage Véhipôle Ces propos correspondent bien à l’état d’esprit des fondateurs de Bâtipole, centre d’information, de veille technologique et de prospective destiné à anticiper et accompagner les changements (matériaux, comportements du client…) dans le secteur du bâtiment. Cela dans une logique de partenariat avec une cinquantaine d’acteurs, au premier rang desquels Saint-Brieuc Agglomération. • Plus d’infos : www.batipole.com Les ateliers de L'ISTA “ On apprend plus vite ” Créé en 1992, l’ISTA assure la formation initiale de plus de 300 jeunes apprentis (16 à 26 ans) chaque année, du CAP à la licence pro. Reportage au sein d’un atelier en compagnie de jeunes en filière bac pro. > L’Institut Supérieur des Technologies Automobiles (ISTA) est implanté au sein du Véhipôle, sur le campus de l’Artisanat et des Métiers de Ploufragan. Le partenariat étroit noué avec les constructeurs, notamment français, se traduit par la présence d’une centaine de véhicules pédagogiques. ‘‘La formation est axée sur la maintenance automobile’’, rappelle le responsable pédagogique, Didier Legendre. Dans l’un des deux ateliers, une douzaine d’apprentis s’affairent. Aucune opération spectaculaire au programme. Par binôme, de part et d’autre d’un pupitre, ils étudient des schémas inaccessibles au non-initié. ‘‘On nous demande de comprendre le fonctionnement des systèmes’’, explique Félix, 18 ans, natif de Matignon. ‘‘En ce moment par exemple, on travaille sur le réglage d’une pompe à injection’’. De la réflexion donc, plus que de l’action. ‘‘Ils acquièrent le savoirfaire en entreprise et le savoir ici’’, souligne Didier Legendre. ‘‘La somme des deux donnent la compétence’’. Anthony, 16 ans, originaire de Douarnenez, en est convaincu : ‘‘On apprend plus vite. Les patrons aiment ça !’’. Lorsqu’ils quittent Ploufragan, ils rejoignent leurs garages respectifs : à Matignon pour Félix, Pont-Croix pour Anthony. ‘‘Notre entreprise nous fait confiance et ici on est super bien formés dans des ateliers bien équipés’’, disent-ils. Alors, satisfaits d’avoir opté pour l’apprentissage et l’ISTA ? Réponse : deux sourires. • Plus d’infos : www.artisans-22.com > Portrait Ils ont choisi le Zoopole Laurent Coulloumme-Labarthe Cofondateur de Biogroupe, une entreprise basée à Erquy qui commercialise plusieurs gammes de boissons à la fois bio, équitable, et compensées en carbone, Laurent Coulloumme-Labarthe a installé son laboratoire au Pôle Biotech et y développe des liens avec le tissu économique local. Il n’y a pas plus bel hommage pour un territoire que de voir un grand voyageur reconnaître activement ses mérites. Laurent Couloumme-Labarthe n’a pas attendu d’avoir en poche son diplôme de l’ISEG Paris (Institut supérieur européen de gestion) pour se lancer à la conquête de l’Amérique. ‘‘Je suis parti une première fois aux Etats-Unis avec 500 dollars pour tout pactole. J’ai été peintre pour 3 dollars de l’heure. Puis j’ai fait la plonge pour 5 dollars de l’heure’’, sourit-il. Retour à Paris et fin du cursus. Il est recruté par une société de conseil en France, mais décide de partir et co-fonde une entreprise à Los Angeles. 10 ans après il revient en France pour des raisons familiales. ‘‘J’ai alors rencontré mon associé, Simon Ferniot. ‘‘Notre point commun, c’est l’amour des ingrédients et de la cuisine’’. Ce goût partagé débouche sur la création, en novembre 2009, de Biogroupe. En mai 2010, l’entreprise lance ses deux premiers produits phares, Karma Kombucha et Organic Bloom (100% jus de grenade), qui sont adoptés par la distribution spécialisée bio dès l’année suivante. ‘‘Nos boissons sont rafraîchissantes, pauvres en sucre et bonnes pour la santé’’, souligne Laurent Coulloumme-Labarthe. Des partenaires à taille humaine En octobre 2011, Biogroupe s’installe à Erquy. ‘‘J’ai déménagé 21 fois mais je ressens une affinité naturelle avec la Bretagne. Nous souhaitions par ailleurs être accompagnés par des partenaires à taille humaine et engager l’intégration de notre production. Enfin, il nous manquait la dimension Recherche-Développement’’. Via internet, Biogroupe découvre le Zoopole. ‘‘Nous avons vite constaté qu’il s’agissait d’une boîte à outils complète. Le bail a été signé au bout de trois semaines. Le Zoopole nous soutient dans la constitution d’un dossier VALORIAL*. Sur les plans de l’efficacité et des relations humaines, il serait préférable de développer des partenariats avec le tissu économique local, sous réserve qu’ils soient avantageux économiquement’’. C’est donc ici que Biogroupe entend poursuivre son cercle vertueux : 100% bio, approvisionnement soit local soit équitable, embouteillage réalisé par des personnes handicapées, bilan carbone certifié par l’Ademe, compensation des émissions carbonées par des projets de reforestation validées par l’ONU… La rencontre avec l’Agglo ne doit sans doute rien au hasard. • * Pôle de compétitivité agroalimentaire à vocation nationale, lancé en Bretagne en 2006 et déployé aujourd’hui sur les régions voisines des Pays de la Loire et de la Basse-Normandie, Valorial a pour mission d’identifier, de monter et d’accompagner des projets de R&D collaboratifs et innovants. 6 rue Clémenceau à Erquy 02 96 71 41 64 17 18 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Économie et formation Les étudiants du DUT génie biologique et leurs professeurs Reportage IUT et Zoopole en synergie Avec le concours de Zoopole Développement, des étudiants du DUT génie biologique option ‘‘industries alimentaires et biologiques’’ de l’IUT de Saint-Brieuc réalisent des projets techniques tuteurés menés au nom d’entreprises ou de filières, locales ou régionales, de l’agroalimentaire. Les projets tuteurés permettent aux étudiants de mettre en application les enseignements dispensés et d’apporter leurs idées neuves. ‘‘Ils existent depuis longtemps. Le cadre est défini mais nous disposons d’une marge de manœuvre’’, explique Eric Château, enseignant de technologie alimentaire à l’IUT. ‘‘Nous privilégions le travail en équipe, puisque les étudiants seront appelés à gérer des projets dans la durée et du relationnel de groupe, et l’ouverture sur l’environnement économique local’’. Parmi la douzaine de projets tuteurés réalisés en 2011-2012, deux sont plus particulièrement en relation avec l’agroalimentaire et se greffent à des recherches en cours à l’IUT. ‘‘L’identification d’activités antimicrobiennes dans diverses substances d’origines > naturelles’’ a pour but de faire un état des lieux concernant des ressources telles que les épices, huiles essentielles, plantes sauvages… ‘‘En cas d’application potentiellement prometteuse, nous pourrons ensuite nous rapprocher du monde de l’entreprise’’, indique Eric Château. Pour ce qui est de la ‘‘thématique des biofilms’’, il s’agit, décrypte Eric Château d’ ‘‘écosystèmes constitués de bactéries présentes dans des installations de l’agroalimentaire’’. Des étudiants mobilisés Des projets tuteurés sont également confiés à des étudiants en licence professionnelle ‘‘Management de l’innovation, de la production et de la sécurité alimentaire’’ de l’IUT. ‘‘Zoopole Développement est une asso- ciation chargée d’accompagner l’innovation auprès des entreprises et des créateurs ces derniers peuvent éprouver des besoins pour lesquels les compétences de l’IUT et de ses étudiants sont susceptibles d’être mobilisés’’, précise Jean-Erik Blochet, conseiller technologique. ‘‘Nous sommes en relation avec les trois départements de l’IUT au bénéfice d’entreprises qui ont des projets dormants ou en amont. Les projets tuteurés permettent une exploration d’une problématique à moindre coût et dans la plus stricte confidentialité. Les entreprises apprécient par ailleurs le regard extérieur de futurs parents et consommateurs. L’efficacité du tandem IUT-Zoopole Développement s’est construite au fil du temps et dans la confiance’’. Acquérir une autonomie Qu’en pensent les étudiants concernés ? ‘‘C’est une expérience enrichissante qui nous a permis d’acquérir une autonomie et de mener un projet dans sa globalité. Elle nous a apporté de l’assurance’’, affirment Oriane Le Roux et Violaine Lemoine. ‘‘Pour un projet de recherche, le travail en groupe est primordial’’. De son côté, Guillaume Salaun évoque, outre ‘‘l’étude des gênes produits par la bactérie en condition stressante sur une surface qui peut la détruire’’, la ‘‘bonne gestion des petits différends entre les différents membres du groupe’’ qui, seule, permet d’aboutir. • Contacts www.zoopole.com www.iutsb.univ-rennes1.fr > Interview Dominique Bertho Aider des potentiels et des richesses à trouver leur place sur le territoire Directrice du DUCA, diplôme universitaire de créateur d’activité, soutenu et financé par l'Agglo, Dominique Bertho présente l’implication de cette formation et l’atout de sa mention Economie Sociale et Solidaire dans l’économie locale. Rencontre. 3 questions à… Robert Pédron En 2010, Saint-Brieuc Agglomération a pris la compétence Enseignement supérieur. Le Conseil de site est l’un des pivots de cette politique communautaire. Présentation avec Robert Pédron, vice-président en charge de l’enseignement supérieur. Dominique Bertho, directrice du DUCA Sur quelle idée ou constat a été créé le DUCA ? Sur l’exemple de celui créé dans les années 2000 en région parisienne pour faire émerger des projets de jeunes qui rencontraient de nombreux freins. A Saint-Brieuc, si le marché de l’emploi est tendu, il ne concerne pas que les jeunes mais aussi un public qui a de l’expérience, des compétences et plein de projets. Ils ont la volonté de créer mais ne savent pas comment s’y prendre. Le DUCA leur assure une formation diplômante pour acquérir les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise et un accompagnement individualisé pour construire leurs projets. mation. Aux porteurs de projets de faire leur choix. La mention ESS, unique en France, est-elle caractéristique du territoire ? Je crois qu’en Bretagne l’humain est au cœur du territoire. Naturellement, à Saint-Brieuc aussi ces valeurs sociales et solidaires sont fortement ancrées. Cette mention nous a semblé évidente car, à l’IUT, nous avons toujours eu pour principe de mettre les étudiants au centre de la formation. Elle a été confortée par la présence d’une coopérative d’activité et d’emploi dans l’Agglomération. Pour autant, l’économie est aussi abordée sous l’angle conventionnel dans la for- Comment est accueilli le DUCA par le monde économique local ? Au sein de la formation, nous avons multiplié les intervenants différents et notamment dans le champ du monde professionnel. A chaque fois, l’accueil des partenaires est positif. Le potentiel que représente le DUCA suscite de l’intérêt. L’ESS n’est pas une économie marginale, mais une économie dont on va tenir compte dans les années à venir. • Qu’est-ce que le Conseil de site ? C’est un lieu de réflexion et de construction de projets à l'échelle du territoire de l'Agglomération de SaintBrieuc. Il regroupe tous les établissements d'enseignement post-bac et de formation supérieure de Saint-Brieuc Agglomération, auquel s’est joint le lycée Henri Avril de Lamballe, ainsi que les acteurs de l'économie, de la recherche et de l'innovation. En quoi est-il en phase avec les acteurs de l’économie ? La volonté affichée du Conseil de site est le développement de notre territoire et l'idée force : faire ensemble ! Des partenaires économiques, de la formation, de la recherche et de l’innovation, des élus ... tels que les universités, le Zoopole, des entreprises, des acteurs de l’écoconstruction... se Comment le DUCA s’intègre-t-il à l’économie locale ? Les porteurs de projets sont autant de potentiels et de richesses pour le territoire, à nous de les aider à trouver leur place ! La richesse des territoires vient de la complémentarité des points de vue. Les porteurs de projets du DUCA répondent à des besoins spécifiques qui permettent à des petites structures d’exister. Des marchés sur lesquels une entreprise plus grande n’irait pas. L’objectif ici est de valoriser et de se réapproprier le territoire. rencontrent, réfléchissent ensemble et transforment les projets en actions. Le but est véritablement que tous les acteurs travaillent en réseau. Sur quelles réalisations concrètes le Conseil a-t-il travaillé ? Il a travaillé sur des sujets aussi divers que, la mise en place d'une nouvelle formation (le DUCA, diplôme universitaire de création d'activité), la formation des futurs salariés en lien avec le projet éolien offshore, la mutualisation des amphis et des laboratoires de langues… Mais aussi sur la communication, avec les portes ouvertes des établissements d'enseignement, un guide étudiant, un portail Internet regroupant l'ensemble de l'offre formation du territoire, et très récemment, le e-portfolio Kabaz (Ndlr, voir magazine). 19 20 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac Le lycée Rabelais Prépas Nouveau pas vers la démocratisation Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) accueillent plus de 200 étudiants dans l’Agglo. Ils seront 250 à la rentrée prochaine, puis 300 en septembre 2013, grâce à la création d’une classe préparatoire ECE (Economique et Commerciale voie Economie) au lycée Rabelais. La boucle est bouclée. En septembre prochain, l’Agglomération de SaintBrieuc offrira aux jeunes du territoire tout l’éventail des classes prépas : technologiques (lycée Chaptal), scientifiques (Rabelais), littéraires (Renan) et, désormais, économiques et commerciales avec la prépa ECE (ex prépa HEC). L’ouverture de cette nouvelle classe prépa répond à deux besoins. D’abord, l’équité territoriale puisque, toutes voies confondues (scientifique, économique, technologique, prépas Cachan), l’Agglomération briochine se trouvait totalement dépourvue, alors que les autres départements bretons sont déjà bien dotés. Ensuite, la question de l’offre de formation. L’Académie de Rennes ne parvenait pas à satisfaire la moitié des demandes en premiers vœux pour cette filière qui a le vent en poupe. Le lycée Rabelais a déposé sa demande en avril 2010 auprès du rectorat et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’association SaintBrieuc Prépas a consacré deux années à la constitution et la défense du dossier, avec le soutien unanime des élus du territoire. La prépa ECE est accessible aux bacheliers ES toutes spécialités et L (option mathématiques) qui peuvent se porter candidat sur le site admission-postbac.fr. La formation offre des débouchés variés : écoles de commerce et management, instituts d’administration des entreprises, universités, etc. ‘‘Sa création renforce l’ouverture sociale des classes préparatoires aux grandes écoles’’, affirme Nicolas Nguyen, président de l’association Saint-Brieuc Prépas. ‘‘Nous agissons pour leur démocratisation. Près d’un étudiant sur deux en classes prépas à Saint-Brieuc est boursier. Il n’est plus nécessaire de partir à Rennes ou Brest pour y avoir accès. L’éloignement constitue toujours un frein pour les familles modestes’’. Le développement des classes prépas permet aussi au territoire de marcher sur ses deux jambes. ‘‘Elles se révèlent complémentaires des filières courtes et professionnalisantes qui ont vocation à s’adapter aux évolutions du tissu économique local. Pour notre part, nous formons des généralistes capables de s’adapter aux modifications de leur environnement. L’addition de ces deux logiques permet de renforcer l’attractivité du territoire’’. • Plus d’infos : saintbrieuc-prepas.org Étapes clés > 1964 : ouverture de la classe de Lettres Supérieures au Lycée Renan 1968 : ouverture d’une math sup au lycée Rabelais 1977 : ouverture d’une math sup au lycée Chaptal 2007 : création de l’association SaintBrieuc Prépas septembre 2012 : ouverture de la classe ECE1 au lycée Rabelais Économie sociale et solidaire > Avant-premières Dominique Babilotte Acquérir des réflexes d’entrepreneurs Avant-premières est une Coopérative d’activités et d’emploi (CAE). Elle accompagne les créateurs d’entreprise dans leur activité. Explications avec Dominique Babilotte, son directeur. tages internes de l'entreprise...) et à l'entreprise (TVA, frais de déplacement, amortissement des investissements, assurances...). Qu’est-ce qu’une CAE ? C’est une coopérative dont l’objet est d’aider les personnes qui ont un projet de création d’entreprise. Il s’agit pour les porteurs de projets d’acquérir à la fois des compétences, des attitudes, des réflexes d’entrepreneurs. Le tout dans un environnement coopératif qui favorise l’émulation. La solitude étant bien souvent une source de découragement. Quel type de public frappe à votre porte ? Il y a de tout. Ce sont des demandeurs d’emploi à 90%, dont 65% depuis plus d’un an. Notre objectif principal, c’est qu’ils évitent le passage par la case RSA. Nous avons beaucoup de diplômés (bac+2 et plus), notamment chez Avant-Premières. Un peu moins chez Bâti-Premières. A noter que 65% des porteurs de projet sont des femmes. Il y a quand même 10% de personnes qui quittent un emploi salarié pour se lancer dans l’aventure. • Dans quels domaines œuvre Avant-Premières ? Avant-Premières est une structure qui recouvre trois coopératives : AvantPremières elle-même, qui soutient des Témoignages Un projet social et économique Ils travaillent dans les services à la personne, la peinture en bâtiment ou dans l’agencement intérieur. Leur point commun : ils sont tous passés par la CAE (Coopérative d’activités et d’emploi) Avant-Premières. Retrouvez leur parcours et leur histoire personnelle. Joëlle, peintre Une femme dans le milieu de la peinture. C’est rare. Tellement rare que la jeune femme qui a suivi une formation de peintre projets généralistes. Bâti-Premières, qui va aider les porteurs de projets dans le bâtiment. Et Coop Domi Ouest, dans le domaine des services à la personne. Pourquoi parle-t-on ‘‘d’entrepreneurs salariés’’ ? C’est un statut que seuls les CAE peuvent obtenir. C'est la possibilité d'être à la fois entrepreneur, avec sa propre marque et son autonomie commerciale. Tout en bénéficiant du statut de salarié en CDI sur la base de son chiffre d'affaire, avec tous les avantages liés au salariat (droits sociaux, droit à la formation, cotisation chômage, avan- aux Compagnons de Paris dans les années 80 est contrainte de changer d’orientation. Elle trouve un travail dans la gestion et le commercial. La cinquantaine passée, une fois ses trois enfants élevés, elle saute le pas. Elle démissionne de son emploi de conseillère dans un magasin de bricolage pour retourner à ses premières amours. Avec l’appui de Bâti-Premières, elle se lance avec succès dans son projet. Fidèle à ses convictions, Joëlle n’utilise que des matériels sous l’enseigne ‘‘déco verte’’, destinée à une clientèle qui souhaite allier beauté et écologie. Angélique et Gérard Entretien de la maison 2008. Début de la crise financière. Angélique et Gérard quitte tout pour rejoindre leur famille en Bretagne. Las. Gérard ne trouve que quelques missions d’intérims, quand Angélique, préparatrice en pharmacie, se retrouve derrière la caisse d’un supermarché. Il leur reste une alternative : créer leur emploi. Un www.avant-premieres.coop ami qui dirige une société de nettoyage leur met le pied à l’étrier. Coop Domi Ouest prend ensuite le relais. Elle les accompagne dans le lancement de leur activité. Le carnet de commandes se remplit petit à petit, mais surtout, la coopérative est un soutien sérieux : ‘‘Elle nous héberge juridiquement. Nous sommes aidés, accompagnés’’. Thierry, agencement intérieur 3D Menuisier de métier, Thierry s’est formé à l’agencement intérieur. Dans son dernier emploi, il travaille essentiellement des agencements de cuisine. Ayant l’impression de tourner en rond et féru de nouvelles technologies, il décide de créer sa propre activité. Soutenu par Avant-Premières, il propose à un réseau d’artisans de dynamiser leur conception d’agencements intérieurs par des représentations 3D . Dans son hameau écologique de Plumaudan, Thierry est organisé pour répondre aux commandes en télétravail. Deux à trois fois par an, il organise une tournée de ses clients ‘‘pour entretenir le lien’’. • 21 22 Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac 8% 58% 16% des textiles sont vendus à l'exportation au recyclage Les Nouëlles Textile solidaire Artex est un chantier d’insertion. Il emploie 24 personnes dans le domaine du tri de textile. Une partie des vêtements est ensuite revendue. Preuve qu’économie et social peuvent faire bon ménage. Ça a beau être les vacances de Pâques, ça s’active chez Artex. On inspecte, on tri, on plie, on range… Destiné à des personnes en situation de grande précarité, ce chantier d’insertion est l’un des piliers de l’économie sociale et solidaire dans l’Agglo (voir ci-contre). En proposant une seconde vie pour le textile, Artex a une démarche environnementale, mais aussi économique. Les vêtements sont vendus dans un magasin spécifique : la Boite à fringues. La raison d’être d’Artex, c’est avant tout le social. Laurence a la quarantaine. Dix mois qu’elle est sur le chantier. ‘‘Avant, je travaillais dans la cuisine ou je faisais des ménages’’, commence-t-elle. Les aléas de la vie l’ont menée au chômage. Le RSA est arrivé. Les perspectives se sont réduites avec la crise. Avec Artex, Trois questions à… Jacquelines Evo Elle est responsable de Nouëlles Insertion, qui gère Artex. > Qu’est-ce qu’Artex ? C’est un chantier d’insertion destiné aux allocataires du RSA. En plus des 26h de travail hebdomadaire, des heures sont dévolues à l’accompagnement : cours Au cœur de l'atelier Artex Laurence a trouvé un tremplin : ‘‘j’ai vraiment envie de rester dans la filière textile. C’est intéressant, on connaît mieux les marques et ça peut-être utile pour la suite’’. Même son de cloche chez sa collègue qui s’étonne que les gens puissent ‘‘se débarrasser de Reebok, Adidas ou Dolce&Gabbana’’. On est bien loin du luxe chez Artex. Pour beaucoup, c’est l’occasion de trouver un emploi pérenne, pendant au moins 15 mois. Muoi est de ceux-là. D’origine africaine, l’homme retrouve là une certaine stabilité. Avec son français encore approximatif, il peut, s’il le souhaite, bénéficier de l’un des ‘‘appuis’’ complémentaires fournis par Artex : des cours de français. Mais aussi le passage du permis de conduire, un bilan de compétences… • de français, bilan de compétences, passage du permis de conduire… Le but n’est pas seulement l’emploi, mais de rebondir vers une activité durable. Il s’agit de contrat de six mois renouvelable trois fois. Quelle est l’activité des Nouëlles, dont dépend Artex ? C’est de donner une seconde vie aux textiles. La collecte, le tri et la vente en sont les trois piliers. Les vêtements sont vendus à la Boite à fringues, où travaillent des personnes en situation de handicap en CDI. Une seconde vie pour vos textiles Les Nouëlles reprennent vos vieux tissus. Une cinquantaine de bennes sont disponibles dans l’Agglo. La Croix-Rouge française, l’Association des paralysés de France, le Secours populaire et Emmaüs ont également des points de dépôt sur le territoire. Histoire de concilier économie, social et… écologie. Plus d’infos www.saintbrieuc-Agglo.fr 0 810 121 600 Nouëlles Entreprise (la Boite à fringues) peut-elle dégager du profit ? Oui, mais ce n’est pas sa raison d’être ! L’objectif c’est l’équilibre. Et même si on a un peu d’excédent, c’est pour investir. Nous n’avons rien à voir avec une entreprise classique. Parole d'entrepreneurs Mécénat Festival Quand l’économie locale roule pour la culture Le festival du photoreportage est organisé par Saint-Brieuc Agglomération. Événement culturel de l’année pour l’Agglo, il n’aurait pas vu le jour sans la participation des acteurs privés, largement investis au service de leur territoire. Le Festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc, qui aura lieu du 19 octobre au 11 novembre 2012, est un événement culturel majeur, qui fera rayonner le territoire au-delà des frontières bretonne et française. Sur le plan économique, la tenue d’une telle manifestation va ‘‘mobiliser un large public, remplir les hôtels et les restaurants et favoriser le tourisme’’, selon Armelle Bothorel, vice-présidente en charge de la culture. Si le Festival est organisé par Saint-Brieuc Agglomération, il est également financé aux deux tiers par les fonds privés. ‘‘En collaborant à ce projet, nos Petites et moyennes entreprises (PME) et Très petites entreprises (TPE) se font connaître auprès du grand public’’, explique Armelle Bothorel. Le tissu économique local mobilisé Olivier Jobard Qu’il s’agisse de sujets sur le mur entre le Bangladesh et l’Inde, des mangeurs de cuivre du Congo, ou du rapport singulier qui unit les Bretons à la nature, ce sont bien les entreprises locales qui s’investissent pour les financer. Et qui investissent, sans autres résultats immédiats que l’attractivité et l’animation économique du territoire. Le public venu de toute la France, découvrira le tissu économique local, les savoir-faire du territoire et le dynamisme des acteurs économiques. Ce festival donnera également l’occasion aux visiteurs de découvrir les paysages de la Baie, les activités touristiques, la qualité du commerce et de l’artisanat. Pierre-Yves Marzin Une vitrine médiatique L’exposition médiatique d’un tel événement dépasse largement le cadre de la presse locale. Géo, Terre sauvage, Paris Match… ont d’ores et déjà parlé de la manifestation. Une véritable vitrine pour la Baie, qui devrait profiter à tous : acteurs de l’économie comme habitants. • > Ils s’investissent dans le Festival du Photoreportage au nom de l’animation économique du territoire. Ils ne recherchent aucune retombée immédiate. Pour eux, ce qui est bon pour le territoire l’est forcément pour les entreprises. Alain Pivert, Synergeance Synergeance est une entreprise d’accompagnement opérationnel. Alain Pivert, son directeur, n’a qu’un objectif en s’associant au festival : ‘‘l’animation économique du territoire’’. Ancien ‘‘pensionnaire’’ de la pépinière de l’Agglo, l’homme considère que ‘‘ce qui est bon pour l’image du territoire est bon pour les entreprises’’. Photographe à ses heures, il porte un regard intéressant sur la discipline en invitant les spectateurs à se pencher ‘‘pas seulement sur l’objet, mais aussi sur le sujet : celui qui prend la photo. Ses émotions, son état d’esprit’’. Yvan Le Manach, Alancia Alancia a trois métiers : le référencement, le web et l’identité graphique. Mais pour Yvan Le Manach, son directeur, pas question de faire le lien avec la photo. ‘‘Le but premier, c’est de mettre en avant le territoire, grâce à des opérateurs privés’’, explique-t-il. Le territoire, Yvan le Manach y est très attaché : ‘‘Je suis membre de la Jeune chambre économique et de la commission Entreprises et territoires de l’Association de développement économique du pays de Saint-Brieuc’’. Il n’attend pas de bénéfices directs pour l’entreprise, mais bien une nouvelle attractivité pour le territoire. Qui ne peut lui être que profitable, comme à toutes les entreprises. Thomas Van Houtryve 23 INSEE Bretagne 36, place du Colombier CS 94439 35 044 Rennes Cedex www.insee.fr Aéraulique services ZI des Châtelets 22 950 Trégueux 02 96 76 59 85 www.aerauliqueservices.com Energitek ZI des Châtelets 22 950 Trégueux 02 96 76 59 87 INFO.DB Club des entrepreneurs de la baie de Saint-Brieuc Cap Entreprises B.P. 9101 22 091 Saint-Brieuc Cedex 9 02 96 76 69 80 www.clubentrepreneursbaiesaintbrieuc.com Association de la zone industrielle des Châtelets (AZIC) www.azic.asso.fr Bureau des congrès de Saint-Brieuc 02 96 77 60 60 www.congres.baiedesaintbrieuc.com Centre d’affaires Eleusis 1 BP 70510 22195 Plérin 02 96 79 12 79 www.infodb.fr Parc d’activités de Keribet Cigma Ouest Blanc Aéro Technologies 27, boulevard de la Mer 22 430 Erquy 02 96 72 18 34 Direction du Développement Economique 02 96 77 20 40 Le Jouguet 22 190 Plérin 02 96 68 33 33 eur Enseignement supéri Kabaz, le e-portfolio des étudiants le sac ou le breton pour signifier Kabaz. C’est le terme le sur le site nouvel outil disponib cabas. C’est aussi un : périeur de l’Agglo de l’enseignement su , il permet de p.com. Simple d’usage www.saint-brieuc-su sionnelles, fes ces de formations pro présenter ses expérien ons, etc. associatives, ses passi Bâtipole Association Les Nouëlles Campus de l’artisanat et des métiers 22 440 Ploufragan 02 96 76 50 00 31, rue Nouelles 22 190 Plérin 02 96 73 27 58 www.lesnouelles.com Véhipole Campus de l’artisanat et des métiers 22 440 Ploufragan 02 96 76 26 46 Biogroupe Festival du photoreportage www.festival-photoreporter.fr Spar Saint-Laurent-de-la-mer 6, rue Clémenceau 22 430 Erquy 02 96 71 41 64 www.buvezbio.com 3, rue Jean Bart 22 190 Saint-Laurent-de-la-mer 02 96 32 33 42 IUT de Saint-Brieuc 14, rue Saint-Brieuc 22 440 Trémuson 02 96 94 87 08 18, rue Henri-Wallon 22 000 Saint-Brieuc 02 96 60 96 60 www.iutsb.univ-rennes1.fr Lycée Rabelais 8, rue Rabelais – BP 2255 22 022 Saint-Brieuc Cedex 02 96 68 32 70 www.saintbrieuc-prepas.org Boulangerie Le Gall Cibles & Stratégies - Crédits photo : Joël Le Bellec / 3DMS / Fotolia Plus d'infos