Hors-série n°7 - Saint

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Hors-série n°7
Mai - Juin 2012
Spécial économie
Pour une entreprise, l’Agglo est un partenaire incontournable.
Historiquement, le développement économique fut la première
compétence de Saint-Brieuc Agglomération. Aujourd’hui, à chaque
étape de la vie d’une société (et même avant ), ses services sont
présents pour accompagner, soutenir, orienter, guider celles
et ceux qui portent les projets de demain. Ce hors-série est
l’occasion de dresser un état des lieux du dynamisme de notre
territoire.
Le Grand Légué est un projet structurant de la politique
économique de Saint-Brieuc Agglomération. Carré Rosengart,
Quai Armez, nouvelle passerelle... La requalification du Légué
va faire du port, un véritable outil de valorisation non seulement
économique, mais également urbanistique et touristique. Et un
espace privilégié pour les entreprises qui souhaitent s’y installer.
2
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Données INSEE
Laurent Auzet, responsable
de L'INSEE Bretagne
Interview
‘‘L’Agglo est
redevenue attractive’’
Laurent Auzet, responsable
de l’unité d’études de l’Institut
national de la statistique
et des études économiques
(INSEE Bretagne), décrit
les caractéristiques socioéconomiques du territoire.
Démographie
Saint-Brieuc Agglomération compte
plus de 112 000 habitants, ce qui la
place au 5e rang breton. Sa population
a augmenté de 700 habitants par an
pendant une décennie. Cette croissance
doit autant au solde naturel (plus de
naissances que de décès) qu’au solde
migratoire (plus d’arrivants que de
partants). Entre 1975 et 1990, le solde
migratoire était négatif. Il s’est stabilisé entre 1990 et 1999. Depuis, il est
positif. L’Agglo est redevenue attractive,
notamment pour les + de 35 ans.
Tissu économique
Le tertiaire représente près de 80%
des emplois (avec une progression de
20% en dix ans), l’industrie plus de
Évolution
démographique
entre 1968
et 2006
10%. Entre 1999 et 2009, plus de 7000
emplois ont été créés dans l’Agglo,
dont 6000 dans le tertiaire marchand.
En revanche, de 2007 à 2009, le territoire a perdu environ 700 emplois dans
l’industrie, la construction et le secteur
non-salarié. Au total, l’Agglo a perdu
6% d’emplois industriels entre 1999
et 2009.
Chômage
Le taux de chômage pour la zone d’emploi de Saint-Brieuc, plus étendue que
l’Agglo, s’élevait fin 2011 à 7,8%, au
lieu de 8% pour l’ensemble de la Bretagne et 9,4% pour la France entière.
Le niveau le plus bas atteint récemment
l’a été au premier trimestre 2008 avec
5,8%. •
115000
110000
105000
100000
95000
90000
>
85000
80000
1968
1975
1982
1990
1999
2006
Compétences éco
Qui fait quoi ?
Répartition des emplois de l'Agglomération
en 2012
AGRICULTURE
79,8% TERTIAIRE
1,4%
CONSTRUCTION 7,5%
INDUSTRIE
11,2%
Répartition de la population par âge
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans et +
Trois questions à…
Gilbert Gaspaillard
Gilbert Gaspaillard est viceprésident à l’économie à SaintBrieuc Agglomération.
Quels sont les
atouts de l’Agglo
sur le plan économique ?
Le territoire a su
développer un
tissu économique
qui repose sur une
multitude de petites et moyennes entreprises. Ce développement a été possible
grâce à une politique d’accompagnement
qui touche l’accueil des nouvelles entreprises. La présence d’une pépinière de l’Agglomération, les nombreux parcs d’activités,
les subventions pour les petits commerces,
le pôle universitaire et la présence d’un
technopole contribuent aussi de ces atouts.
Le territoire est-il attractif ?
Sur le plan des transports, Saint-Brieuc
sera bientôt à 2h15 de Paris. Le cadre de
vie est également exceptionnel, avec de
nombreux équipements structurants à la
fois pour l’animation économique du territoire, mais également sur l’offre culturelle
et touristique. Des événements culturels
comme Art Rock et demain le festival Photoreporter vont encore apporter une nouvelle visibilité nationale et internationale à
l’Agglomération.
En quoi l’offre de formations dans
l’Agglo peut-elle dynamiser l’économie ?
Le développement des relations entre l’économie locale et l’enseignement est primordial. Plus nous “collerons” aux réalités
du terrain, plus nos jeunes trouveront des
débouchés ici. La présence de structures
>
Conseil régional
Chef de fil du développement
économique, chargée de la prospective, la Région conduit des
politiques régionales (recherche/
innovation, énergie) et sectorielles (agroalimentaire, nautisme). L’agence Bretagne Développement Innovation (BDI) a
pour mission d’attirer et d'ancrer
les investisseurs internationaux.
Conseil général
En charge du développement
du territoire, il est, notamment,
propriétaire du port du Légué et
membre du syndicat mixte de
l’aéroport de Saint-Brieuc Armor.
Le Département soutient des projets communautaires (parcs d’activités) et contribue à la mise en
œuvre de politiques sectorielles
(via le Zoopole par exemple).
Pays
Le syndicat mixte du Pays de
Saint-Brieuc élabore le Schéma
de COhérence Territoriale (SCOT).
Ce document partagé traite d’enjeux (limitation de la consommation d’espace, déplacements,
aménagement numérique) qui
impactent l’économie.
Saint-Brieuc Agglomération
Aménageur du territoire, l’Agglo
organise l’offre territoriale dédiée
aux entreprises : aménagement
de parcs d’activités, accueil des
créateurs, infrastructures structurantes. Interlocutrice privilégiée
des entreprises, notamment
grâce à sa maîtrise du foncier,
elle possède un atout majeur :
Cap Entreprises (5000 m 2 de
locaux, 47 entreprises), 1ère pépinière de Bretagne. Palais des
Congrès et des expositions.
14 communes
Elles ne disposent plus de compétences en matière économique,
mais détentrices du droit des
sols, elles demeurent plus que jamais des acteurs incontournables
dans le cadre de la négociation
et de la construction d’un projet.
telles que le Zoopole ou encore le Véhipôle, les passerelles avec des plateformes
de haute technologie… Tout cela contribue
à faire de Saint-Brieuc Agglomération un
territoire innovant. Qui garde néanmoins
une solide base d’entreprises traditionnelles
implantées depuis longtemps. •
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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Pépinière de l'Agglo
Énergitek
L’aventure
se construit
à trois
Michaël Oléron, Gilles Turco
et Eric Leyet viennent de
créer leur entreprise de
maintenance de systèmes
de chauffage et de climatisation. Ils ont trouvé dans
la pépinière d’entreprises
les conditions idéales pour
réussir cette aventure.
Aéraulique Services
Un cadre
de vie idéal
A 36 ans, après un parcours
dans des grands groupes
industriels, Yann Collet a
décidé de poser ses valises
à Saint-Brieuc pour créer
son entreprise :
Aéraulique Services.
Créer 2012
>
Présentez votre
projet de création
d'entreprises avant
le 10 septembre
Dédiée à la création d’entreprises
sur le pays de Saint-Brieuc, la 8e
Licenciés économiquement après le dépôt de bilan de leur employeur, Créactif
System à Saint-Brieuc, Michaël Oléron,
Gilles Turco et Eric Leyet ont choisi de
rebondir par la création de leur propre
société. ‘‘ Unir nos compétences était
une évidence, confirment les intéressés.
Au sein de la pépinière de Saint-Brieuc
Agglomération (Cap Entreprises) dans
un bureau, nous travaillions déjà en
équipe resserrée. Cette aventure en est
le prolongement, si ce n’est que nous
maîtrisons désormais notre destin. ’’
A Michaël le volet administration, devis
et facturation. A Gilles et Eric, le terrain
avec l’installation et la maintenance
des systèmes de ventilation, de chauffage et de traitement de l’air, les trois
métiers développés par la jeune pousse
baptisée Energitek. ‘‘ Nous avons choisi
de conserver notre indépendance vis-àvis des fournisseurs ce qui nous confère
le statut d’intervenants multimarques. ’’
Les trois associés ont repris une partie
des contrats de maintenance qui appartenaient à leur ancien employeur. ‘‘ Les
clients nous ont suivis ce qui témoigne
de notre professionnalisme et de notre
technicité. C’est un argument qui a
convaincu les banquiers quand nous
avons sollicité des aides. ’’
Fort de nombreuses expériences
professionnelles à l’international, vous
avez choisi de créer votre
société sur Saint-Brieuc. Pourquoi ?
Pour le cadre de vie tout simplement.
Malgré le fait d’être excentré géographiquement, les Côtes-d’Armor disposent
de véritables atouts : le climat, la convivialité, le professionnalisme, etc. Originaire d’Hillion, je ne me voyais pas créer
mon entreprise autre part. Mon projet a
plu puisqu’en juin 2011 j’ai gagné l’un
des premiers prix du concours Créer
(voir encadré). Une récompense qui a
facilité le démarrage de mon activité.
l’air, de protection des personnes et
des biens d’équipement, pour tout ce
qui concerne les risques liés aux poussières. C’est un enjeu majeur, peu pris
en compte par les entreprises.
Aéraulique Services, c’est quoi ?
Mon travail consiste à offrir, dans un
contexte réglementaire en constante
évolution, un service complet aux industriels en matière de traitement de
édition du concours Créer remettra
cette année trois trophées : un prix
à destination des projets technologiques et innovants, un prix exogène
pour des créateurs hors-département
et un prix senior pour les initiatives
portées par des personnes de plus de
50 ans. Fruit d’un partenariat entre
Saint-Brieuc Agglomération, Zoopole
Développement, CAD 22, l’ADE et la
Du temps pour l’entreprise
Pour minimiser les coûts, Energitek a
posé ses valises au sein de la pépinière
de Saint-Brieuc Agglomération dans un
bureau de 30 m2. ‘‘ Nous avons trouvé
ici des conditions idéales notamment au
niveau du loyer dont le tarif est adapté
au modèle économique d’une création.
Le standard téléphonique, la mutualisation du courrier sont également des
services essentiels qui nous permettent
de consacrer plus de temps à la prospection et au suivi des chantiers. ’’
Les trois associés confirment que ce
choix de la pépinière, pour une durée
de 23 mois, leur permet aussi d’éviter de tomber dans un certain isolement. ‘‘ C’est la force de cet outil. Ici se
croisent des entrepreneurs du BTP, des
experts-comptables, des informaticiens,
etc. Une mine de conseils et de compétences à portée de main. ’’ •
Énergitek
02 96 76 63 63
En quoi vous distinguez-vous d’un
fabricant de matériel qui peut fournir
ses conseils ?
Mon indépendance. Depuis 2008, il
a été rendu obligatoire l’intervention
d’un tiers pour réaliser ce type de travail. Dans le grand ouest, je suis le
seul cabinet sur ce créneau. Enfin, en
parallèle à ces activités d’expertise et
de diagnostic, je développe une activité
de formation à destination des salariés
exposés. •
Aéraulique Services
02 96 76 63 63
société inno TSD, Créer met en jeu
plus de 60 000 euros de dotation.
Les inscriptions s’achèvent le 10 septembre pour une remise des prix le 8
octobre en clôture du salon Cré’actions.
Inscription et règlement sur le site .
www.concours-créer.com
02 96 76 63 63
Michel Harscouët, créateur d'Info DB
Portrait
Née à la pépinière
La société Info DB, implantée à Eleusis 1, a été créée en 1996
par le Briochin Jacques-Yves Harscouët avec le soutien initial
de l’Agglo. Désormais filiale du groupe coopératif Chèque
Déjeuner, elle emploie 83 salariés et a réalisé un chiffre
d’affaires d’environ 8 millions d’euros l’an dernier. Rencontre.
Il s’est lancé dans l’aventure à l’âge de
33 ans. Difficile de résister éternellement
à sa fibre entrepreneuriale. Matheux, informaticien, Jacques-Yves Harscouët travaillait depuis cinq ans pour une société
mixte en lien avec le Conseil général des
Côtes-d’Armor lorsqu’il a décidé de franchir le pas. Info DB a vu discrètement le
jour au domicile de son créateur, puis
a pris une dimension plus affirmée au
sein de la pépinière d’entreprises de
l’Agglo, devenue depuis Cap Entreprises.
‘‘ J’ai bénéficié du soutien de Saint-Brieuc
Agglomération entre novembre 1996 et
mars 2000 ’’, souligne Jacques - Yves
Harscouët. ‘‘ J’étais seul au début. Grâce
aux services rendus par la pépinière
(secrétariat partagé, accueil téléphonique, accompagnement des créateurs
en matière de droit, marketing, commercial…), j’ai pu me consacrer à l’essentiel :
le développement de mon activité ’’.
Info DB opère sur un marché de niche :
l’édition de progiciels (systèmes d’information) de gestion intégrée dédiés à
l’action sociale. 80 départements, dont
celui des Côtes-d’Armor, font confiance
à l’entreprise pour la mise en œuvre
de tout ou partie de leurs applications
informations concernant le Revenu de
solidarité active, l’Allocation personnalisée d’autonomie, l’enfance maltraitée,
la gestion de l’agrément des assistantes
maternelles... Autre client emblématique : la Caisse nationale d’assurance
vieillesse (CNAV).
‘‘ L’action sociale représente environ la
moitié du budget des conseils généraux ’’, rappelle Jacques-Yves Harscouët.
Les premiers à avoir été convaincus par
son offre alternative sont la Drôme, les
Pyrénées-Atlantiques et le Vaucluse. Le
bouche-à-oreille interdépartemental a
favorisé la montée en puissance : 20
collaborateurs en 2000 à Pordic, 60 en
2005, 83 aujourd’hui avec, entre temps,
la revente intégrale de la société au
groupe coopératif Chèque Déjeuner en
novembre 2006. ‘‘ Nous travaillons avec
80 conseils généraux, dont la moitié
utilise l’intégralité de nos modules ’’,
indique-t-il. C’est le cas du CG22.
L’équipe est jeune (34 ans de moyenne
d’âge) et doit faire preuve d’une capa-
>
cité d’adaptation et d’innovation à toute
épreuve. ‘‘ Le renouvellement demeure
permanent, mais avec des cycles beaucoup plus rapides qu’avant ’’, constate
Jacques-Yves Harscouët. ‘‘ Dans les années 1995-2005, nous avons fait en sorte
de concevoir des fonctionnalités répondant à l’intégralité des compétences de
nos clients, ce qui a débouché sur des
systèmes complets mais complexes ’’,
explique-t-il. ‘‘ Aujourd’hui, nous travaillons davantage sur l’appropriation de
l’outil par des utilisateurs ponctuels qui
le consultent sur le terrain, ce qui induit
un accès simple et facile ’’.
L’avenir ? ‘‘ Nous
avons envie de
continuer à
nous développer ici ’’, affirme
Ja c q u e s - Yve s
Harscouët.
‘‘ Notre attachement au territoire et notre
identité bretonne assumée
sont très bien
perçues par nos
interlocuteurs.
Jusqu’en 2009, nous avons invité tous
les ans les conseils généraux à découvrir
l’Agglo à l’occasion de conventions rassemblant 250 personnes ’’. En souvenir
de la péninière… •
Plus d’infos : www.infodb.fr
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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Un territoire attractif
Portrait
Du Centre
Beaubourg
à HélèneBoucher
Professionnel reconnu
de l’assistance à maîtrise
d’ouvrage, Yves Ballant
a créé CIGMA en région
parisienne en 1982. Puis,
avec son épouse Brigitte,
CIGMA Ouest à Erquy en
2003. Leur savoir-faire
et leurs valeurs humaines
transparaissent dans de
nombreux projets conduits
dans l’Agglo. Rencontre.
CV express
à 2008, et de CIGMA Ouest à partir
de 2003.
1957 : naissance d’Yves Ballant à
Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
1978-1982 : responsable de la maintenance technique TCE (tous corps
d’état) du Centre National d’Art et de
Culture Georges-Pompidou.
1974-1976 : agent d’exploitation à
la SNCF en charge des expertises
des sinistres survenus au cours du
transport des denrées périssables
pour les Halles de Rungis.
>
Entreprises prestigieuses et lieux magiques ont la part belle dans le curriculum vitae d’Yves Ballant : Aéroports
de Paris, groupe Canal+, Beaubourg,
Parc de La Villette, Musée d’Orsay, le
Louvre… Ce ‘‘technicien-économiste’’
a dû puiser l’incroyable énergie qui le
porte dans ses jeunes années vécues
dans sa banlieue du Val-de-Marne. Puis
dans ses débuts professionnels solidaires et laborieux au cœur des Halles
de Rungis version années 70. Et surtout dans le soutien indéfectible de son
épouse, Brigitte.
‘‘Je suis venu accomplir en Bretagne ce
qu’il ne m’était pas possible de réaliser en région parisienne’’, affirme Yves
Ballant. C’est-à-dire donner corps à une
certaine vision de l’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO). Selon Wikipédia,
‘‘L’AMO a pour mission d’aider le maître
d’ouvrage à définir, piloter et exploiter,
le projet réalisé par le maître d’œuvre’’.
La définition qu’en donne Yves ballant
est moins mécanique, plus humaine.
‘‘Chez CIGMA Ouest, nous pratiquons
l’AMO pure. Nous refusons toute mission de maître d’œuvre. Je crois à la
complémentarité, pas à l’égoïsme de
ceux qui prétendent savoir tout faire’’.
‘‘La base de la programmation, c’est
d’écouter les besoins. Ensuite de réaliser une mise en espaces virtuelle visant
à consolider la faisabilité technico-financière du projet et de procéder à une
pré-évaluation des coûts par corps de
métier’’, explique-t-il. Tout cela dans
une transparence totale : ‘‘Nous travaillons au forfait, et surtout pas proportionnellement au coût du chantier’’.
‘‘L’AMO nécessite présence physique et
disponibilité. Lorsque CIGMA Ouest a
été missionnée pour le projet-pilote de
la piscine Aquaval, nous nous sommes
déplacés plusieurs fois par semaine
1976-1978 : agent d’entretien des
stations de relevage de la DDE du
Val-de-Marne, puis ouvrier spécialisé en plomberie sanitaire.
1978 : Yves et Brigitte se marient.
Elle, l’ex aide-soignante reconvertie,
assumera un rôle décisif dans le
développement de CIGMA, de 1991
1978-1984 : acquisition des unités
de valeurs requises pour l’obtention
de diplômes de mathématiques et
d’informatique au Conservatoire
National des Arts et Métiers.
1982-2008 : créateur et PDG de la
société CIGMA spécialisée depuis
1997 en Assistance Maîtrise d’Ouvrage (AMO) auprès de clients tels
que le Centre Georges-Pompidou, la
Cité des Sciences et de l’Industrie
pendant toute la durée du chantier’’,
poursuit Yves Ballant. ‘‘Ici, on se sent
beaucoup plus proche des projets et
l’on attend de nous une implication
plus forte qu’en région parisienne’’,
souligne Guillaume Moneger, ancien
de CIGMA, recruté à Erquy début avril
dernier. ‘‘Une économie de 10 000 € n’a
pas le même impact selon que l’on travaille pour Aéroports de Paris ou pour
une petite collectivité bretonne’’, complète Yves.
Des tarifs journaliers négociés
Dans l’Agglomération, CIGMA Ouest
intervient dans de nombreux projets
sous maîtrise d’ouvrage communautaire
(salle d’athlétisme sur le site HélèneBoucher, nouveau siège de Saint-Brieuc
Agglomération) ou communale (logements sociaux en accession à la propriété à Hillion, maison de l’enfance
à Langueux, école Saint-Aubin à Yffiniac…) CIGMA Ouest et l’Agglo ont signé
en 2010 un marché ‘‘à bons de commande’’ qui prévoit des prestations à
la demande sur la base de tarifs journaliers négociés. Un dispositif dont
l’intérêt est avéré pour les collectivités
de taille modeste.
‘‘Notre projet au sein de l’entreprise
consiste à développer des projets
d’AMO en région Bretagne tout en formant Guillaume et notre fils Mickaël
qui devraient nous succéder à la tête
de CIGMA Ouest. Nous espérons que les
futurs salariés qui rejoindront l’équipe
seront issus du vivier local’’, conclut
Yves Ballant, plus que jamais féru de la
HQE (haute qualité environnementale)
aussi bien que de la HQH (haute qualité
humaine), l’autre clé du succès. •
de la Villette, le Musée d’Orsay,
le Musée du Louvre, la Caisse des
Dépôts et Consignations, le Groupe
Canal +, le Ministère de l’Economie
et des Finances…
mai 2003 : création de CIGMA Ouest
2008-2009 : vente de CIGMA Paris à
SONOVISION ITEP et accompagnement de son équipe dans le cadre de
ses nouveaux statuts. En parallèle,
développement des missions AMO
en région Bretagne pour CIGMA
Ouest.
2010… : développement de CIGMA
Ouest, recrutement et formation des
futurs salariés aux missions d’AMO.
3 questions à…
Michel Hinault
Tourisme de congrès Magali Giddio
Porte d’entrée sur la Baie
Le bureau des congrès est l’interlocuteur unique des organisateurs de congrès, conventions d’entreprises, salons, séminaires… Il apporte à chacun d’entre eux une aide gratuite et
personnalisée, qu’il s’agisse d’accueillir 15 ou 1 200 personnes.
L’ o f f i c e d e
tourisme et
des congrès
de la Baie de
Saint-Brieuc a
ouvert au printemps 2010
son bureau
des congrès.
C'est Magali Giddio qui a la charge de
cette structure qui positionne l’Agglo
en tant que destination d’affaires
naturelle, fiable et agréable. “Nous
accompagnons les organisateurs de A
jusqu’à Z, c’est-à-dire depuis la prise en
compte du cahier des charges jusqu’au
départ du dernier des participants”
explique Magali Giddio. En fonction des
éléments transmis dans le cahier des
charges, le bureau des congrès propose
au client la solution qu’il estime la mieux
adaptée : lieu de réunion, restauration,
réservations hôtelières, transport, soirées et activités de loisirs… “Par sa
connaissance fine du territoire, il garantit
à l’organisateur des prestations assurées par des partenaires professionnels
sélectionnés avec rigueur.” Fonctionnant
sur le mode ‘‘un interlocuteur unique,
derrière lui une équipe’’, le bureau des
congrès répond de plus en plus souvent
à des appels d’offre nationaux émanant
de fédérations sportives, associations,
syndicats, grandes entreprises… Grâce à
cet outil précieux et bien rodé, l’Agglo
s’est déjà solidement implantée sur le
marché hautement concurrentiel du tourisme d’affaires. •
LGV
tion de la ligne. Au bout du compte,
c’est l’Agglomération toute entière qui
semble se rapprocher de Rennes et de
Paris. Les trains seront capables de rallier Saint-Brieuc à la capitale en 2h15.
Ce projet promet d’améliorer considérablement l’accessibilité et l’attractivité
du territoire breton. Voilà pourquoi
les acteurs économiques briochins se
penchent déjà sur l’ensemble des futurs
aménagements possibles tout autour.
Mais l’important, c’est aussi le chemin
qu’il reste à parcourir, et pour ça, la
société ERE a décidé de faire appel aux
entreprises locales. En effet, environ un
tiers du chantier devrait leur être délégué. Des appels d’offres ont d’ailleurs
déjà été lancés. •
Un train à ne
pas rater !
Le projet de Ligne Grande
Vitesse Bretagne Pays
de la Loire s’accélère.
Les premiers travaux sont prévus
pour juillet par l’entreprise Eiffage Rail
Express (ERE), chargée de la construc-
Magali Giddio, chargée d’affaires
du bureau des congrès
02 96 77 60 60
>
Vice-président chargé
du tourisme et des
grands équipements
sportifs et de loisirs.
En quoi consiste le tourisme
d’affaires ?
Ce terme est, semble-t-il, davantage
employé par le grand public que par
les professionnels. Il recouvre un
large éventail de réunions dont la
nature varie en fonction de la durée
et du nombre de participants. Cela
peut aller d’un séminaire regroupant
quelques dizaines de participants
jusqu’à une manifestation rassemblant 1200 personnes venues des
six côtés de l’hexagone. Ce sera
d’ailleurs le cas fin mai-début juin,
à l’occasion du congrès annuel de
l’Unapei.
L’Agglo a-t-elle des avantages
concurrentiels sur ce type de
marché ?
Bien-sûr. D’abord, nous avons un
Palais des Congrès modernisé :
la création d’Hermione, la réhabilitation d’Equinoxe… Tous ces
avantages s’intègrent à un quartier à très fort potentiel : le Grand
Brézillet. Ensuite, et plus globalement, c’est une qualité de vie
qui peut être mise en avant. Pour
nous, habitants de l’Agglo, nous y
sommes habitués. Mais lorsqu’on
arrive de l’extérieur, on continue
d’être agréablement surpris.
Est-ce donc un secteur
que l’Agglo va développer ?
L’Agglo se porte régulièrement
candidate aux appels d’offre d’envergure nationale et figure, le plus
souvent, parmi les finalistes. Ce
début de reconnaissance invite à
se montrer ambitieux. Quand le
chantier d’Equinoxe s’achèvera,
en février 2013, l’objectif consistera à gagner 20 000 nuitées
d’hôtel sur trois ans. De plus, le
rapprochement en cours avec Paris (2h10 en TGV à l’horizon 2017)
peut s’avérer prometteur.
La gare de Saint-Brieuc
Plus d’infos :
www.baiedesaintbrieuc.com
7
8
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
11 000
110 000
visites physiques par an à l’Office
de tourisme et des congrès
visites virtuelles par an sur le site
de l’Office de tourisme et des congrès
Congrès
Pourquoi l’Unapei a opté pour l’Agglo
Le Palais des Congrès de Saint-Brieuc accueillera les 31 mai, 1er et 2 juin prochains le 52e
congrès national de la fédération. 1 200 participants sont attendus. Retour sur un choix
officialisé en janvier 2010, qui démontre que l'Agglo accueille aussi des évènements
d'ampleur nationale.
L’Unapei*, qui fédère 600 associations
représentant et défendant les intérêts
des personnes handicapées mentales
et de leurs familles, tiendra son 52e
congrès à Equinoxe. ‘‘Le choix s’effectue environ 18 mois à deux ans avant la
tenue du congrès. Celui de 2013 aura
lieu à Marseille’’, indique le directeur
général de l’Unapei, Thierry Nouvel.
‘‘L’ADAPEI des Côtes-d’Armor a proposé que l’édition 2012 soit organisée
à Equinoxe. Nous avons vérifié que
l’offre correspondait à l’ensemble de
nos besoins : assemblée générale, soirée festive, ateliers thématiques, hébergement, restauration, transports… Nous
joindrons l’utile à l’agréable en mêlant
visites d’établissements et découvertes
touristiques’’. ‘‘Nous avons apprécié
le fait d’avoir un interlocuteur unique
pour ce qui concerne l’hébergement :
gestion hôtelière, navettes…’’, précise
Dominique Prévot, directeur logistique.
‘‘Le bureau des congrès s’est montré à
l’écoute, avec le souci permanent d’apporter des solutions. Les techniciens
de Saint-Brieuc Expo Congrès ont été
eux-aussi attentifs et réactifs. Un lien
de confiance s’est tissé. Pour un organisateur, il est rassurant d’être en contact
avec des équipes qui maîtrisent leur
sujet’’. •
* L’Unapei, c’est 180 000 personnes handicapées
accueillies, 60 000 familles adhérentes, 75 000 professionnels, 3000 établissements et services médicosociaux.
Plus d’infos : www.unapei.org
Palais des Congrès et des Expositions
Un site dédié au tourisme d'affaires
le plus important de Bretagne
À deux pas du centre-ville
et à 5 minutes de la gare, le
Palais des Congrès et des
Expositions, équipement de
Saint-Brieuc Agglomération,
est un outil neuf, équipé des
technologies les plus récentes
pour répondre aux exigences
des professionnels.
Pensé et conçu pour accueillir congrès,
séminaires, foires et salons, le Palais
des Congrès et des Expositions offre
une grande modularité.
>
• L'auditorium Hermione de 1 200
places.
• Deux auditoriums (dont un de 400
places) et 10 salles de sous commissions modulables.
• Des espaces pauses et de restauration à côté des salles de réunions.
• Six halls d’expositions de 15 000 m2
au total.
Saint-Brieuc Expo Congrès (Sbec), délégataire de service public de Saint Brieuc
Agglomération pour la gestion du Palais des Congrès et des Expositions, a
inauguré son nouveau siège le 12 mars
dernier. L’investissement d’un million
d’euros s'inscrit dans le projet du Grand
Brézillet. Ce quartier situé en entrée de
ville est appelé à se métamorphoser
dans les années à venir.
Deuxième tranche des travaux en
cours
La seconde phase des travaux de
modernisation du Palais des congrès
est en cours depuis début février 2012
et sera normalement terminée au 1er
février 2013. Le site de Brézillet verra
alors sortir de terre un outil complet :
le plus important palais des congrès de
Bretagne situé sur un parc des expositions, doté de deux auditoriums, de
salles de commissions et d’espaces de
restauration et d'exposition. Ces équipements permettront à Saint Brieuc
Agglomération d’accueillir des congrès
nationaux dont les participants auront
l’opportunité de profiter du cadre magnifique de la baie de Saint Brieuc et
de sa gastronomie. •
Saint Brieuc Expo Congrès
02 96 01 53 60
www.bretagne-megacite.com
85 %
3 questions à…
de touristes français
(40 % de public local)
Les Rosaires
Tourisme
Côté Armor
Avec ses 30 km de façade
maritime, Saint-Brieuc Agglomération a tout pour attirer
les touristes sur son territoire
et charmer les visiteurs d’affaire : des caps, une immense
baie, des dunes, des plages
et des équipements nature.
Dans l’Agglo, plage est souvent synonyme de Rosaires. Elle a les faveurs des
touristes et des habitants. “ Le projet de
requalification des Rosaires s’inscrit dans
une logique de mise en cohérence globale
de l’offre touristique ”, explique Didier
Simon, directeur de l’Office de tourisme
et des congrès. Il envisage notamment la
création d’un centre d’hébergement collectif et la réalisation d’un projet hôtelier
privé. Côté environnement, le but sera
de limiter la place de la voiture et de
favoriser les déplacements doux.
Le respect de l’environnement, c’est justement la raison d’être de la Maison de la
Baie à Hillion. La baie de Saint-Brieuc est
la cinquième au monde pour l’amplitude
de ses marées. Véritable mosaïque de
milieux naturels, elle abrite une réserve
naturelle où près de 40 000 oiseaux
viennent séjourner. La Maison de la
Baie valorise et fait vivre ce patrimoine
naturel, à travers un nouvel espace muséographique, des sorties nature et de
nombreuses expositions et animations. •
Les Chaos du Gouët
Tourisme
Côté Argoat
Un chemin de ronde de
120 km. Faire le tour de
l’Agglo par monts et par
vaux, sans passer par
les routes, c’est possible.
D’ici à 2013, le territoire devrait disposer d’un “chemin de ronde”qui longe la
façade littorale (via le GR 34) et s’enfonce dans les terres en passant par les
14 communes de l’Agglo. Cette boucle
pédestre, accessible en partie aux VTT
et aux chevaux est une déclinaison du
Schéma Baie Grandeur Nature. Fin 2012,
début 2013, une signalétique homogène
sera installée afin de baliser les sentiers
de randos. De quoi accéder à des panoramas et paysages encore trop méconnus sur notre territoire. •
Les 25, 26 et 27 mai prochains, Saint Brieuc Agglomération présentera en exclusivité la boucle de 120 km de
chemins de randonnées sur son stand, dans le cadre
des Terralies. Rendez vous dans la Rotonde, Palais des
Congrès et des Expositions.
Patrick
Harismendy
>
Professeur d’Histoire
contemporaine à l’Université Rennes 2, il est le
coorganisateur du colloque “Goût de l’authentique”. Cet événement
réunit des intervenants
venus des quatre coins
du monde et se tiendra
au Campus Mazier du 5
au 7 juin.
Pouvez-vous nous présenter
le colloque ?
Comme en 2010, l’Agglo et l'Office
de tourisme de la Baie de SaintBrieuc co-organisent avec l'Université de Rennes 2 un colloque gratuit où tous les curieux sont invités.
Cette année, le thème est : “Goût
de l'authentique et construction
émotionnelle des paysages touristiques”. Derrière ce thème qui
invite au voyage, il y a les interventions de nombreux scientifiques
de renommée internationale, venus
spécialement sur l’Agglo pour nous
apporter leurs différents éclairages.
Pourquoi mêler les paysages
à la gastronomie ?
L’argument principal, c’est de
faire se rencontrer des gens autour du thème de l’alimentation
et du voyage et de lier les deux.
Les paysages sont associés aux
expériences gastronomiques. Par
exemple, je m’interrogerai sur les
crêpes, galettes et saucisses en
Bretagne de la fin du 18e siècle
à nos jours. Il s’agit aussi de démontrer que les richesses gastronomiques des terroirs restent un
argument touristique fort.
Comment va se dérouler
cette rencontre ?
La première journée, le mardi 5
juin, ce sont la dimension touristique professionnelle et la partie
agroalimentaire qui seront traitées.
Mais aussi le rapport entre cuisine
nationale et identité régionale. Le
6 et 7 juin les questions tourneront
autour de la promotion et l’exposition des produits et leur identité.
Tout sera accessible au public.
L’idée est d’ouvrir les portes de
l’université à tous !
9
10
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Trois questions à…
Philippe Le Gall
Président du Club des
Entrepreneurs de la Baie
de Saint-Brieuc, porteur
du projet Team Baie de
Saint-Brieuc.
Pourquoi avoir créé le Team
Baie de Saint-Brieuc ?
Au sein du Club des
Entrepreneurs de la Baie
de Saint-Brieuc, nous nous
sommes rendus compte que
l’une des filières d’excellence
de notre territoire était la
course au large. Pour nous qui
voulions valoriser l’identité
maritime du territoire, nous
avons pensé que regrouper des
skippers de talent ayant un lien
avec notre territoire serait une
merveilleuse vitrine.
Isabelle Joschke
Les pieds sur terre,
la tête en mer
Elle est née dans les Alpes bavaroises et a découvert la
mer et la voile en Baie de Saint-Brieuc. 20 ans après, elle
retourne aux sources, au sein du Team Baie. Son objectif :
gagner. Et prouver que les femmes peuvent rivaliser.
>
C’est un petit bout de femme. Cachés
derrière une chevelure rayonnante, les
yeux d’Isabelle Joschke ne savent pas
où se poser dans ce bureau froid et si
loin de son élément : l’eau. Du haut de
son mètre 59, la toute nouvelle skippeuse du Team Baie de Saint-Brieuc se
métamorphose derrière la barre. ‘‘Nous
ne sommes que quatre femmes sur la
Solitaire du Figaro’’, commence-t-elle.
Et pourtant, cela ne l’a pas empêchée
de gagner une étape en 2008. ‘‘Les
hommes ont un avantage physique,
concède-t-elle, mais les femmes ont
une approche plus souple et maîtrisent
très bien les endroits techniques où il
y a beaucoup de récifs par exemple’’.
Au Team Baie de Saint-Brieuc (voir encadré), elle est la seule femme. ‘‘Nous
sommes quatre skippers, bien décidés
à porter haut les couleurs de l’Agglo’’,
assure la jeune franco-allemande née
à Munich en 1977, qui s’est révélée en
Bretagne. ‘‘J’ai fait mes premiers pas à
la voile à Paimpol’’ souligne-t-elle. Elle
gagne ensuite la première étape de la
Transat 6,50 en 2007. Puis elle rejoint
Lorient. Elle participe à la Cap Istanbul
et à la prestigieuse Solitaire du Figaro.
Deux courses où elle gagne plusieurs
étapes.
“ Beau, mais difficile ! ”
Cette année, elle est appelée par le
Team Baie de Saint-Brieuc. ‘‘On se
connaît très bien entre skippers. La Baie
de Saint-Brieuc est magnifique, c’est un
superbe endroit pour naviguer, même si
la densité de récifs rend la navigation
très technique’’. Sur le plan sportif, les
avantages sont multiples : ‘‘on partage
les compétences, on met en commun
la préparation et la structuration des
courses. Ça permet de mieux vivre la
solitude inhérente au métier !’’. Licenciée à Plérin, la jeune femme s'enthousiasme à l'idée de porter les couleurs
de l’Agglo. ‘‘Du cap Fréhel à Bréhat,
c’est vraiment un des plus beaux coins
S’agit-il également de
promouvoir l’identité maritime
de l’Agglo ?
L’identité maritime de SaintBrieuc Agglomération est naturelle. Nous voulons contribuer à
révéler tous les aspects de cette
identité et aussi valoriser les personnalités et les savoir faire qui
y contribuent.
Quelles peuvent être
les retombées économiques
pour l’Agglo ?
Le Team Baie de Saint-Brieuc
est aussi un outil d’animation
économique. D’abord parce qu’il
mobilise une vingtaine d’entreprises et ensuite parce qu’il fait
la promotion des savoir-faire
nautiques de notre territoire. Il
est donc susceptible d’apporter
un surcroit d’activité pour les
entreprises de la filière sur SaintBrieuc Agglomération. Il est intéressant de préciser que le Club
des Entrepreneurs de la Baie de
Saint-Brieuc n’est pas un organe
de représentation de l’industrie
nautique, mais l’initiative de
chefs d’entreprise dont l’objectif est de contribuer à valoriser
notre territoire.
de Bretagne. C’est plus varié que dans
le sud (de la Bretagne, ndlr)’’. Avec Isabelle, l’Agglo s’est trouvée une ambassadrice de charme pour valoriser son
‘‘côté mer’’. •
Elle sera présente le 19 mai au salon des femmes de
Bretagne au Carré Rosengart.
Le Quai Armez en 2015
>
Économie portuaire
La nouvelle
jeunesse du Légué
Autour d’un mix mêlant
plaisance, activités de
loisirs et développement
économique, le port
du Légué sent le vent
du renouveau souffler
depuis quelques années.
Redonner ses lettres de noblesse à un
espace maritime d’exception. Entamé
en 2001 avec la création d’un port
d’échouage à la pointe de Cesson, suivie en 2004 de la réhabilitation du Carré
Rosengart par la CCI 22, le renouveau
du port du Légué se poursuit avec la
requalification du quai Armez. Un projet structurant qui entend offrir au site
une entrée, terrestre, digne de ce nom.
L'objectif du projet est de faire des lieux
un espace mêlant commerce maritime,
plaisance, activités de loisir et entreprises qui permettra de redonner à ce
quartier, longtemps délaissé, une vraie
dimension urbaine.
Pour mener à bien l’ensemble de ces
projets d’envergure, un syndicat mixte
du Grand Légué, réunissant toutes les
parties concernées (Agglomération,
Conseil général, CCI, ville de SaintBrieuc, ville de Plérin) devrait ainsi voir
le jour avant l’été. Car les initiatives ne
manquent pas. Certaines sont embryonnaires comme la fermeture de l’avantport ou la construction d’un quatrième
quai pour soutenir la croissance du port
de commerce. D’autres, au contraire,
sont lancées.
Un projet social et économique
Le projet le plus emblématique est sans
conteste la reconversion urbaine des
17 000 m2 de locaux industriels situés
à l’entrée, sur le quai Armez. L’idée est
de parvenir à une alchimie entre des
logements, des entreprises de services,
un hôtel et des espaces de restauration.
Une enveloppe d’investissement de 6
millions d’euros est prévue. Les premiers coups de pioche sont envisagés
pour le début de l’année 2013.
Cette requalification permettra d’offrir
une jonction idéale avec le Carré Rosengart, emblématique ouvrage du Légué
par son histoire. Depuis 2004, celui qui
abritait auparavant les fonderies Sebert se positionne comme le poumon
du Grand Légué avec ses 10 000 m2 de
bureaux, de salles de réunions et de
boutiques tournées vers le monde maritime. ‘‘C’est un site unique et idéalement
placé, précise Yannick Poilpot, patron du
magasin de pêche Chez Loulou, hébergé
au Carré depuis 2009. J’ai capté ici une
nouvelle clientèle, notamment professionnelle, ce qui prouve que le site, avec
actuellement peu de communication réalisée autour, est attractif. Alors tous les
travaux de réaménagement qui pourront
être menés vont dans le bon sens. Regardez la passerelle piétonne mise en place
entre les rives de Saint-Brieuc et Plérin.
C’est un succès.’’ •
Le Légué
Aménagement
d'une plateforme
Dans le cadre du Grand Légué,
Saint-Brieuc Agglomération aménage
actuellement une plateforme dédiée
aux bateaux de plaisance.
11
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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Parcs d'activités
Jean-Charles Cosson,
président de l'AZIC
Les Châtelets
Esprit d’équipe
L’Association de la zone
industrielle des Châtelets
(AZIC) constitue un outil
exemplaire en termes
de services, de mises en
relations professionnelles et
de représentativité vis-à-vis
des partenaires publics.
TRÉM
MUSON
MU
recueillons les demandes de nos adhérents (éclairage, panneaux, voirie…) et
les retransmettons à qui de droit. Nos
partenaires publics ont tout intérêt à
bénéficier d’un interlocuteur clairement
identifié sur le site des Châtelets’’.
Cette année, le site internet de l’association est monté en puissance. L‘envoi
par mail des nouvelles actualités a été
automatisé au profit des adhérents qui
reçoivent une alerte. Par ailleurs, SaintBrieuc Agglomération bénéficie d’un
accès direct qui lui permet d’alimenter
le site dès qu’une information concerne
le Parc des Châtelets. •
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L’AZIC réunit plus de 60 adhérents qui
peuvent témoigner des avantages qu’il
y a à se fédérer et s’exprimer d’une
même voix au sein d’un parc d’activités. ‘‘Quand une association parvient à
rassembler les entreprises d’un même
secteur géographique, elle devient un
lien, un lieu d’échanges et de rencontres
conviviales’’, explique le président,
Jean-Charles Cosson. ‘‘Cela favorise
le travailler-ensemble. C’est d’autant
plus précieux que nous avons tous le nez
dans le guidon. Les adhérents communiquent entre eux lorsqu’ils ont besoin
de recruter, de trouver un local…’’.
‘‘L’AZIC joue également un rôle de
boîte aux lettres’’, poursuit-il. ‘‘Nous
cemen
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SAINT-BRIEUC
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Projet
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Parc d’activités
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Le parc d'activités
de Keribet à Pordic
Keribet
Parc fleuri
Ambitieux en termes de qualité architecturale et de confort
d’achat, le Parc d’activités de Keribet, à Pordic, accueille une
jardinerie impressionnante par son offre (surface de vente
de 2 700 m2 dont 1 700 m2 couverts) parfaitement intégrée à
l’espace commun.
‘‘Les Compagnons des saisons’’ ont ouvert
leurs portes le 23 mars à Keribet. Il s’agit
du second point de vente dans l’Agglo du
‘‘Domaine des Fleurs’’ d’Yffiniac.
‘‘Nous avons recruté 19 personnes, ce qui
est au-delà de nos prévisions’’, précise le
directeur, Franck Lepère. Situé en bordure
de la RN12, au cœur d’un secteur d’habitations, le parc d’activités poursuit sa montée en puissance. ‘‘Il constitue d’ores et
déjà un véritable pôle d’attractivité grâce à
Intermarché, aux Compagnons des saisons
et aux commerces existants’’, constate-t-il.
En attendant l’arrivée de futurs voisins.
‘‘Nous disposons d’un parking mutualisé
que nous partagerons avec les cellules
commerciales qui s’implanteront à proximité’’. Sur place, Franck Lepère désigne
deux abris pour caddies. ‘‘Ils n’étaient pas
prévus à l’origine, mais Saint-Brieuc Agglo-
mération s’est montré réceptif à nos arguments’’, souligne le directeur. A l’image
des échanges constructifs et productifs
qui ont eu lieu tout au long de la genèse
du projet.
‘‘Un parc doit présenter une cohérence visuelle. Je le comprends. Mais, pour nous,
cela a engendré un certain nombre de
contraintes. Une jardinerie ne s’apparente
pas à un bâtiment classique’’, explique
Franck Lepère. ‘‘Mais nous nous sommes
appuyés sur ces obligations pour mettre en
œuvre des solutions à la fois esthétiques
et pratiques : bardages métalliques gris
foncé, intégration des murs coupe-feu,
pose de grands visuels colorés en façade,
installation de présentoirs verticaux…’’.
Tandis que la haute saison des fleurs vient
de débuter, le parc d’activités de nouvelle
génération de Keribet n’en a pas fini de
s’épanouir. •
Franck Lepère, directeur de la jardinerie
“ les Compagnons des saisons ”
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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Petits commerces
Rémy Moulin,
maire de
Ploufragan
Interview
La disparition d’un commerce impacte
la vie quotidienne des habitants
Ville de 10 000 habitants, Ploufragan a été confrontée au risque de voir un de
ses commerces disparaître au profit d’un programme immobilier. Pour le maintenir,
la municipalité est intervenue. Explications avec Rémy Moulin, maire.
Quel était ce commerce
qui allait disparaître ?
C’était un bar-restaurant en cessation d’activité. S’il disparaissait, il
n’allait plus rester qu’un bar dans le
centre-ville. Comme il était bien placé,
nous risquions de le voir transformé
en habitations. Il était indispensable
de le maintenir pour préserver notre
dynamisme commercial. Le commerce
appelle le commerce ! Et le commerce,
c’est de la vie, de la vitalité et de l’attractivité pour notre commune.
Maintenir le commerce de proximité
Depuis 2006, Saint-Brieuc
Agglomération peut apporter une aide financière à la
création, la reprise ou la
modernisation d’un commerce de proximité. Des
commerçants témoignent.
Quelle a été la nature
de votre intervention ?
La ville a utilisé son droit de préemption pour acquérir le bien. Puis nous
l’avons rénové, remis aux normes et
acheté une licence IV pour le remettre
en location. Suite à un appel à projet,
nous avons retenu un exploitant qui
avait de l’expérience, du dynamisme
et la capacité financière. Il est installé
depuis un an et son activité est satisfaisante.
Les 4 000€ d’aide par l’Agglomération
de Saint-Brieuc nous ont évité de faire
le prêt relais et nous ont donné une
certaine assurance. Nous sommes audessus de nos prévisions depuis le
début et avons développé notre offre.
La clientèle a repris ses habitudes dans
l’épicerie. Ici, c’est comme une place
de marché : les gens de tous les âges
se rencontrent, s’arrêtent, discutent’’.
>
Sandrine et Philippe Le Gall,
boulangers à Trémuson.
Sabrina et Elodie, Le panier
de Sabelo à Langueux.
Florence et Denis, épicerie Spar
à Saint-Laurent-de-la-Mer.
‘‘Quand on s’est lancé, les gens nous
ont pris pour des fous ! Financièrement, ça fait un peu peur ! Il faut payer
les travaux, le loyer et deux ou trois
mois de stock. Dans notre prévisionnel, nous avions inclus un prêt relais.
Être attentif à la vie des commerces,
cela fait partie des attributions d’une
équipe municipale ?
Ce n’est pas dans les attributions d’une
collectivité mais comme cela impacte
directement la vie quotidienne des habitants, on doit se sentir concernés.Voir
le petit commerce s’éteindre implique
pour eux un éloignement pour faire ses
courses et la disparition d’un lien social
très important. •
‘‘Une opportunité de local en plein
bourg nous a incitées à créer notre activité. Cela répondait à un besoin par la
population. Jeunes et âgés, ils viennent
notamment pour la production de fruits
et légumes de notre frère, maraîcher à
Langueux. L’aide de l’Agglomération,
même si c’est minime par rapport à l’investissement, c’est toujours un plus’’.
‘‘Nous avons repris l’affaire l’an dernier
et tout refait à neuf. Sans cela, Trémuson n’avait plus de boulangerie. Nous
avons eu 4000€ qui se sont ajoutés à
l’aide Fiddac. Une partie de financement qui rassure les banques. Cela m’a
permis d’investir dans du matériel neuf
et de faire des travaux que je n’avais
pas prévu tout de suite. S’il faut encore
que je me fasse connaître, mon prévisonnel est respecté. Trémuson est un
bourg qui se développe et 7000 véhicules passent tous les jours devant la
boutique ! Je suis confiant !’’.
Économie et technologie
Didier Godin, directeur
>
Blanc Aéro Technologies
Redécollage réussi
La filiale costarmoricaine du
géant industriel Lisi a renoué
avec la croissance en diversifiant ses activités vers le
secteur aéronautique. Une
stratégie payante couplée à
un processus volontariste de
formation et de recrutement.
2009 restera comme une année noire
dans l’histoire de Blanc Aéro Technologies, entreprise de Plérin spécialisée
dans la fabrication de fixations haut de
gamme (vis, écrous, goujons). ‘‘Nous savions que les nouvelles réglementations
en Formule 1, notre principal débouché,
allaient se durcir, confirme le directeur
Un territoire
d’envergure
Réputée pour le nombre et le dynamisme de ses TPE/PME, l’Agglomération de Saint-Brieuc compte toutefois
de nombreux grands groupes industriels
de premier ordre à l’échelle régionale,
nationale ou internationale. L’une des
plus belles réussites est à mettre au
crédit de la Cerp BN, coopérative de distribution de médicaments, qui exporte
aujourd’hui ses produits, au travers sa
filiale Mex, dans plus de 40 pays.
du site Didier Godin. Mais la crise a
accéléré ce processus entraînant une
chute brutale de 50 % de nos volumes
de commandes.’’
Au bord de la fermeture, l’entreprise a
pu compter sur un soutien sans faille
de sa maison mère, le groupe industriel
Lisi, pour se diversifier vers le secteur
de l’aéronautique. ‘‘Il était impensable,
pour cette structure familiale, de fermer
une usine avec un savoir-faire unique et
une expertise aussi importante.’’ Cet engagement se traduira notamment par de
conséquents investissements matériels
à hauteur d’un million d’euros par an.
Former à des métiers nouveaux
Blanc Aéro Technologies a profité de
cette traversée du désert pour repenser
ses métiers. ‘‘Il a fallu former en interne
Autres champions à l’international qui
ont choisi l’Agglo comme terrain de jeu :
Hendrix genetics, le numéro deux mondial de la génétique animale qui vient
de s’installer au Zoopole de Ploufragan
ainsi que les centenaires fabricants de
pinceaux haut de gamme Sauer (Raphaël, Sennelier) et Bullier (Léonard)
qui, grâce à un savoir-faire unique, s’affirment comme de véritables ambassadeurs du territoire à l’étranger.
Toujours parmi les fleurons de son
économie, Saint-Brieuc Agglomération
peut compter sur la fonderie Manoir
Industries, le Joint Français, filiale du
groupe Hutchinson, Néolait, propriété du
nos opérateurs à la conduite de machines
high-tech et à la maîtrise de processus
de fabrication différents. Pour cela nous
avons pu compter sur des collaborateurs
fidèles, attachés à leur entreprise et au
territoire.’’ Un territoire auquel l’entreprise s’est aujourd’hui davantage ouverte. ‘‘Participer à des forums emplois
ou aller à la rencontre des prescripteurs
sont des démarches nécessaires pour
faire connaître notre secteur. Nous avons
désormais une politique de recrutement
volontariste tournée vers toutes les catégories de population. Cela passe par une
notion de tutorat et de transmission des
savoirs entre les générations.’’ •
Blanc Aéro Techonologies
02 96 68 33 33
groupe Cargill, deux géants du BTP avec
la CMA et la SMB, la triperie Haméon, le
concepteur de logiciels d’aides sociales,
Info DB ou encore Jean Stalaven, récemment passé dans le giron de la coopérative Euralis.
15
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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Bâtipole
sera une réalité en 2020. Autant nous
diriger vers cet objectif sans détour’’,
explique Emmanuel Le Maître. ‘‘La réglementation thermique 2012 constitue
un horizon incontournable. Mais pour
les entreprises qui en ont les compétences et l’envie, il est souhaitable
d’emprunter un chemin plus direct vers
le bâtiment à énergie passive’’.
Une logique de partenariat
Bâtipole
Droit au but !
Les travaux du premier
bâtiment tertiaire à énergie
positive du Grand Ouest ont
commencé en septembre
dernier. Il devrait être opérationnel en octobre prochain
et aura une triple vocation :
exemplaire, pédagogique
et fédératrice.
‘‘Notre mission est de permettre aux
entreprises de rester en phase avec
l’évolution du marché’’, affirme Emmanuel Le Maître, responsable de Bâtipole. ‘‘Elles vont être confrontées à deux
types de ruptures : techniques et organisationnelles. Demain, le seul respect
des règles de l’art ne suffira plus. Les
collectivités iront certainement vers un
approfondissement des critères d’écoconditionnalité’’, poursuit-il. ‘‘Nos entreprises pourront développer leur activité à condition de s’inscrire dans les
objectifs des politiques locales : Agenda
21, Programme Local de l’Habitat… Il
faut se former ! Arrêtons d’opter pour
la politique des petits pas. Essayons
d’aller au-delà de ce qu’exige la réglementation. Le bâtiment sans chauffage
Véhipôle
Ces propos correspondent bien à l’état
d’esprit des fondateurs de Bâtipole,
centre d’information, de veille technologique et de prospective destiné à anticiper et accompagner les changements
(matériaux, comportements du client…)
dans le secteur du bâtiment. Cela dans
une logique de partenariat avec une
cinquantaine d’acteurs, au premier rang
desquels Saint-Brieuc Agglomération. •
Plus d’infos : www.batipole.com
Les ateliers de L'ISTA
“ On
apprend
plus vite ”
Créé en 1992, l’ISTA assure
la formation initiale de plus
de 300 jeunes apprentis
(16 à 26 ans) chaque année,
du CAP à la licence pro.
Reportage au sein d’un
atelier en compagnie de
jeunes en filière bac pro.
>
L’Institut Supérieur des Technologies
Automobiles (ISTA) est implanté au
sein du Véhipôle, sur le campus de
l’Artisanat et des Métiers de Ploufragan. Le partenariat étroit noué avec
les constructeurs, notamment français,
se traduit par la présence d’une centaine de véhicules pédagogiques. ‘‘La
formation est axée sur la maintenance
automobile’’, rappelle le responsable
pédagogique, Didier Legendre. Dans
l’un des deux ateliers, une douzaine
d’apprentis s’affairent. Aucune opération spectaculaire au programme. Par
binôme, de part et d’autre d’un pupitre,
ils étudient des schémas inaccessibles
au non-initié. ‘‘On nous demande de
comprendre le fonctionnement des systèmes’’, explique Félix, 18 ans, natif de
Matignon. ‘‘En ce moment par exemple,
on travaille sur le réglage d’une pompe
à injection’’. De la réflexion donc, plus
que de l’action. ‘‘Ils acquièrent le savoirfaire en entreprise et le savoir ici’’, souligne Didier Legendre. ‘‘La somme des
deux donnent la compétence’’. Anthony,
16 ans, originaire de Douarnenez, en
est convaincu : ‘‘On apprend plus vite.
Les patrons aiment ça !’’. Lorsqu’ils
quittent Ploufragan, ils rejoignent leurs
garages respectifs : à Matignon pour
Félix, Pont-Croix pour Anthony. ‘‘Notre
entreprise nous fait confiance et ici on
est super bien formés dans des ateliers
bien équipés’’, disent-ils. Alors, satisfaits d’avoir opté pour l’apprentissage
et l’ISTA ? Réponse : deux sourires. •
Plus d’infos : www.artisans-22.com
>
Portrait
Ils ont choisi
le Zoopole
Laurent Coulloumme-Labarthe
Cofondateur de Biogroupe, une entreprise basée à Erquy
qui commercialise plusieurs gammes de boissons à la fois
bio, équitable, et compensées en carbone, Laurent Coulloumme-Labarthe a installé son laboratoire au Pôle Biotech
et y développe des liens avec le tissu économique local.
Il n’y a pas plus bel hommage pour un
territoire que de voir un grand voyageur
reconnaître activement ses mérites.
Laurent Couloumme-Labarthe n’a pas
attendu d’avoir en poche son diplôme
de l’ISEG Paris (Institut supérieur européen de gestion) pour se lancer à la
conquête de l’Amérique. ‘‘Je suis parti
une première fois aux Etats-Unis avec
500 dollars pour tout pactole. J’ai été
peintre pour 3 dollars de l’heure. Puis
j’ai fait la plonge pour 5 dollars de
l’heure’’, sourit-il. Retour à Paris et fin
du cursus. Il est recruté par une société
de conseil en France, mais décide de
partir et co-fonde une entreprise à Los
Angeles. 10 ans après il revient en
France pour des raisons familiales.
‘‘J’ai alors rencontré mon associé,
Simon Ferniot. ‘‘Notre point commun,
c’est l’amour des ingrédients et de la
cuisine’’. Ce goût partagé débouche
sur la création, en novembre 2009,
de Biogroupe. En mai 2010, l’entreprise lance ses deux premiers produits
phares, Karma Kombucha et Organic
Bloom (100% jus de grenade), qui sont
adoptés par la distribution spécialisée
bio dès l’année suivante. ‘‘Nos boissons sont rafraîchissantes, pauvres en
sucre et bonnes pour la santé’’, souligne
Laurent Coulloumme-Labarthe.
Des partenaires à taille humaine
En octobre 2011, Biogroupe s’installe
à Erquy. ‘‘J’ai déménagé 21 fois mais je
ressens une affinité naturelle avec la
Bretagne. Nous souhaitions par ailleurs
être accompagnés par des partenaires
à taille humaine et engager l’intégration de notre production. Enfin, il nous
manquait la dimension Recherche-Développement’’.
Via internet, Biogroupe découvre le
Zoopole. ‘‘Nous avons vite constaté qu’il
s’agissait d’une boîte à outils complète.
Le bail a été signé au bout de trois semaines. Le Zoopole nous soutient dans
la constitution d’un dossier VALORIAL*.
Sur les plans de l’efficacité et des relations humaines, il serait préférable de
développer des partenariats avec le
tissu économique local, sous réserve
qu’ils soient avantageux économiquement’’.
C’est donc ici que Biogroupe entend
poursuivre son cercle vertueux : 100%
bio, approvisionnement soit local soit
équitable, embouteillage réalisé par des
personnes handicapées, bilan carbone
certifié par l’Ademe, compensation des
émissions carbonées par des projets
de reforestation validées par l’ONU…
La rencontre avec l’Agglo ne doit sans
doute rien au hasard. •
* Pôle de compétitivité agroalimentaire à vocation
nationale, lancé en Bretagne en 2006 et déployé
aujourd’hui sur les régions voisines des Pays de la
Loire et de la Basse-Normandie, Valorial a pour mission
d’identifier, de monter et d’accompagner des projets
de R&D collaboratifs et innovants.
6 rue Clémenceau
à Erquy
02 96 71 41 64
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18
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Économie et formation
Les étudiants du DUT
génie biologique et
leurs professeurs
Reportage
IUT et Zoopole en synergie
Avec le concours de Zoopole Développement, des étudiants
du DUT génie biologique option ‘‘industries alimentaires et
biologiques’’ de l’IUT de Saint-Brieuc réalisent des projets
techniques tuteurés menés au nom d’entreprises ou de
filières, locales ou régionales, de l’agroalimentaire.
Les projets tuteurés permettent aux
étudiants de mettre en application les
enseignements dispensés et d’apporter leurs idées neuves. ‘‘Ils existent
depuis longtemps. Le cadre est défini
mais nous disposons d’une marge de
manœuvre’’, explique Eric Château,
enseignant de technologie alimentaire
à l’IUT. ‘‘Nous privilégions le travail en
équipe, puisque les étudiants seront
appelés à gérer des projets dans la
durée et du relationnel de groupe, et
l’ouverture sur l’environnement économique local’’.
Parmi la douzaine de projets tuteurés réalisés en 2011-2012, deux sont
plus particulièrement en relation avec
l’agroalimentaire et se greffent à des
recherches en cours à l’IUT. ‘‘L’identification d’activités antimicrobiennes
dans diverses substances d’origines
>
naturelles’’ a pour but de faire un
état des lieux concernant des ressources telles que les épices, huiles
essentielles, plantes sauvages… ‘‘En
cas d’application potentiellement prometteuse, nous pourrons ensuite nous
rapprocher du monde de l’entreprise’’,
indique Eric Château. Pour ce qui est de
la ‘‘thématique des biofilms’’, il s’agit,
décrypte Eric Château d’ ‘‘écosystèmes
constitués de bactéries présentes dans
des installations de l’agroalimentaire’’.
Des étudiants mobilisés
Des projets tuteurés sont également
confiés à des étudiants en licence professionnelle ‘‘Management de l’innovation, de la production et de la sécurité
alimentaire’’ de l’IUT.
‘‘Zoopole Développement est une asso-
ciation chargée d’accompagner l’innovation auprès des entreprises et des
créateurs ces derniers peuvent éprouver des besoins pour lesquels les compétences de l’IUT et de ses étudiants
sont susceptibles d’être mobilisés’’,
précise Jean-Erik Blochet, conseiller
technologique. ‘‘Nous sommes en relation avec les trois départements de
l’IUT au bénéfice d’entreprises qui ont
des projets dormants ou en amont. Les
projets tuteurés permettent une exploration d’une problématique à moindre
coût et dans la plus stricte confidentialité. Les entreprises apprécient par
ailleurs le regard extérieur de futurs
parents et consommateurs. L’efficacité
du tandem IUT-Zoopole Développement
s’est construite au fil du temps et dans
la confiance’’.
Acquérir une autonomie
Qu’en pensent les étudiants concernés ? ‘‘C’est une expérience enrichissante qui nous a permis d’acquérir une
autonomie et de mener un projet dans
sa globalité. Elle nous a apporté de
l’assurance’’, affirment Oriane Le Roux
et Violaine Lemoine. ‘‘Pour un projet
de recherche, le travail en groupe est
primordial’’. De son côté, Guillaume Salaun évoque, outre ‘‘l’étude des gênes
produits par la bactérie en condition
stressante sur une surface qui peut la
détruire’’, la ‘‘bonne gestion des petits
différends entre les différents membres
du groupe’’ qui, seule, permet d’aboutir. •
Contacts
www.zoopole.com
www.iutsb.univ-rennes1.fr
>
Interview
Dominique Bertho
Aider des
potentiels
et des
richesses à
trouver leur
place sur
le territoire
Directrice du DUCA, diplôme
universitaire de créateur
d’activité, soutenu et financé
par l'Agglo, Dominique Bertho présente l’implication de
cette formation et l’atout de
sa mention Economie Sociale
et Solidaire dans l’économie
locale. Rencontre.
3 questions à…
Robert Pédron
En 2010, Saint-Brieuc
Agglomération a pris la
compétence Enseignement
supérieur. Le Conseil de site
est l’un des pivots de cette
politique communautaire.
Présentation avec Robert
Pédron, vice-président en
charge de l’enseignement
supérieur.
Dominique Bertho, directrice du DUCA
Sur quelle idée ou constat a été créé
le DUCA ?
Sur l’exemple de celui créé dans les
années 2000 en région parisienne pour
faire émerger des projets de jeunes qui
rencontraient de nombreux freins. A
Saint-Brieuc, si le marché de l’emploi est
tendu, il ne concerne pas que les jeunes
mais aussi un public qui a de l’expérience, des compétences et plein de
projets. Ils ont la volonté de créer mais
ne savent pas comment s’y prendre. Le
DUCA leur assure une formation diplômante pour acquérir les compétences
nécessaires à la gestion d’une entreprise
et un accompagnement individualisé
pour construire leurs projets.
mation. Aux porteurs de projets de faire
leur choix.
La mention ESS, unique en France,
est-elle caractéristique du territoire ?
Je crois qu’en Bretagne l’humain est
au cœur du territoire. Naturellement, à
Saint-Brieuc aussi ces valeurs sociales et
solidaires sont fortement ancrées. Cette
mention nous a semblé évidente car, à
l’IUT, nous avons toujours eu pour principe de mettre les étudiants au centre
de la formation. Elle a été confortée par
la présence d’une coopérative d’activité
et d’emploi dans l’Agglomération. Pour
autant, l’économie est aussi abordée
sous l’angle conventionnel dans la for-
Comment est accueilli le DUCA
par le monde économique local ?
Au sein de la formation, nous avons
multiplié les intervenants différents et
notamment dans le champ du monde
professionnel. A chaque fois, l’accueil
des partenaires est positif. Le potentiel
que représente le DUCA suscite de l’intérêt. L’ESS n’est pas une économie marginale, mais une économie dont on va
tenir compte dans les années à venir. •
Qu’est-ce que le Conseil de site ?
C’est un lieu de réflexion et de
construction de projets à l'échelle du
territoire de l'Agglomération de SaintBrieuc. Il regroupe tous les établissements d'enseignement post-bac et de
formation supérieure de Saint-Brieuc
Agglomération, auquel s’est joint le
lycée Henri Avril de Lamballe, ainsi
que les acteurs de l'économie, de la
recherche et de l'innovation.
En quoi est-il en phase avec
les acteurs de l’économie ?
La volonté affichée du Conseil de site
est le développement de notre territoire et l'idée force : faire ensemble !
Des partenaires économiques, de la
formation, de la recherche et de l’innovation, des élus ... tels que les universités, le Zoopole, des entreprises,
des acteurs de l’écoconstruction... se
Comment le DUCA s’intègre-t-il
à l’économie locale ?
Les porteurs de projets sont autant de
potentiels et de richesses pour le territoire, à nous de les aider à trouver leur
place ! La richesse des territoires vient
de la complémentarité des points de
vue. Les porteurs de projets du DUCA
répondent à des besoins spécifiques
qui permettent à des petites structures
d’exister. Des marchés sur lesquels
une entreprise plus grande n’irait pas.
L’objectif ici est de valoriser et de se
réapproprier le territoire.
rencontrent, réfléchissent ensemble
et transforment les projets en actions.
Le but est véritablement que tous les
acteurs travaillent en réseau.
Sur quelles réalisations concrètes
le Conseil a-t-il travaillé ?
Il a travaillé sur des sujets aussi
divers que, la mise en place d'une
nouvelle formation (le DUCA, diplôme
universitaire de création d'activité),
la formation des futurs salariés en
lien avec le projet éolien offshore,
la mutualisation des amphis et des
laboratoires de langues… Mais aussi
sur la communication, avec les portes
ouvertes des établissements d'enseignement, un guide étudiant, un portail Internet regroupant l'ensemble de
l'offre formation du territoire, et très
récemment, le e-portfolio Kabaz (Ndlr,
voir magazine).
19
20
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
Le lycée Rabelais
Prépas
Nouveau pas vers
la démocratisation
Les classes préparatoires
aux grandes écoles (CPGE)
accueillent plus de 200
étudiants dans l’Agglo.
Ils seront 250 à la rentrée
prochaine, puis 300 en
septembre 2013, grâce à la
création d’une classe préparatoire ECE (Economique et
Commerciale voie Economie)
au lycée Rabelais.
La boucle est bouclée. En septembre
prochain, l’Agglomération de SaintBrieuc offrira aux jeunes du territoire
tout l’éventail des classes prépas :
technologiques (lycée Chaptal), scientifiques (Rabelais), littéraires (Renan)
et, désormais, économiques et commerciales avec la prépa ECE (ex prépa HEC).
L’ouverture de cette nouvelle classe
prépa répond à deux besoins. D’abord,
l’équité territoriale puisque, toutes
voies confondues (scientifique, économique, technologique, prépas Cachan),
l’Agglomération briochine se trouvait
totalement dépourvue, alors que les
autres départements bretons sont
déjà bien dotés. Ensuite, la question
de l’offre de formation. L’Académie de
Rennes ne parvenait pas à satisfaire
la moitié des demandes en premiers
vœux pour cette filière qui a le vent
en poupe.
Le lycée Rabelais a déposé sa demande
en avril 2010 auprès du rectorat et du
ministère de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche. L’association SaintBrieuc Prépas a consacré deux années à
la constitution et la défense du dossier,
avec le soutien unanime des élus du
territoire.
La prépa ECE est accessible aux bacheliers ES toutes spécialités et L (option
mathématiques) qui peuvent se porter
candidat sur le site admission-postbac.fr.
La formation offre des débouchés
variés : écoles de commerce et management, instituts d’administration des
entreprises, universités, etc.
‘‘Sa création renforce l’ouverture sociale
des classes préparatoires aux grandes
écoles’’, affirme Nicolas Nguyen, président de l’association Saint-Brieuc
Prépas. ‘‘Nous agissons pour leur démocratisation. Près d’un étudiant sur
deux en classes prépas à Saint-Brieuc
est boursier. Il n’est plus nécessaire de
partir à Rennes ou Brest pour y avoir
accès. L’éloignement constitue toujours
un frein pour les familles modestes’’.
Le développement des classes prépas
permet aussi au territoire de marcher
sur ses deux jambes. ‘‘Elles se révèlent
complémentaires des filières courtes et
professionnalisantes qui ont vocation à
s’adapter aux évolutions du tissu économique local. Pour notre part, nous
formons des généralistes capables de
s’adapter aux modifications de leur
environnement. L’addition de ces deux
logiques permet de renforcer l’attractivité du territoire’’. •
Plus d’infos : saintbrieuc-prepas.org
Étapes clés
>
1964 : ouverture de
la classe de Lettres
Supérieures au Lycée
Renan
1968 : ouverture
d’une math sup
au lycée Rabelais
1977 : ouverture
d’une math sup
au lycée Chaptal
2007 : création de
l’association SaintBrieuc Prépas
septembre 2012 :
ouverture
de la classe ECE1
au lycée Rabelais
Économie sociale et solidaire
>
Avant-premières
Dominique Babilotte
Acquérir des réflexes
d’entrepreneurs
Avant-premières est une Coopérative d’activités et d’emploi
(CAE). Elle accompagne les créateurs d’entreprise dans leur
activité. Explications avec Dominique Babilotte, son directeur.
tages internes de l'entreprise...) et à
l'entreprise (TVA, frais de déplacement,
amortissement des investissements,
assurances...).
Qu’est-ce qu’une CAE ?
C’est une coopérative dont l’objet est
d’aider les personnes qui ont un projet
de création d’entreprise. Il s’agit pour
les porteurs de projets d’acquérir à la
fois des compétences, des attitudes, des
réflexes d’entrepreneurs. Le tout dans
un environnement coopératif qui favorise l’émulation. La solitude étant bien
souvent une source de découragement.
Quel type de public frappe à votre
porte ?
Il y a de tout. Ce sont des demandeurs
d’emploi à 90%, dont 65% depuis plus
d’un an. Notre objectif principal, c’est
qu’ils évitent le passage par la case
RSA. Nous avons beaucoup de diplômés (bac+2 et plus), notamment chez
Avant-Premières. Un peu moins chez
Bâti-Premières. A noter que 65% des
porteurs de projet sont des femmes. Il
y a quand même 10% de personnes qui
quittent un emploi salarié pour se lancer
dans l’aventure. •
Dans quels domaines œuvre
Avant-Premières ?
Avant-Premières est une structure qui
recouvre trois coopératives : AvantPremières elle-même, qui soutient des
Témoignages
Un projet
social et
économique
Ils travaillent dans les services
à la personne, la peinture en
bâtiment ou dans l’agencement intérieur. Leur point commun : ils sont tous passés par
la CAE (Coopérative d’activités
et d’emploi) Avant-Premières.
Retrouvez leur parcours et leur
histoire personnelle.
Joëlle, peintre
Une femme dans le
milieu de la peinture.
C’est rare. Tellement
rare que la jeune
femme qui a suivi une
formation de peintre
projets généralistes. Bâti-Premières, qui
va aider les porteurs de projets dans le
bâtiment. Et Coop Domi Ouest, dans le
domaine des services à la personne.
Pourquoi parle-t-on ‘‘d’entrepreneurs
salariés’’ ?
C’est un statut que seuls les CAE
peuvent obtenir. C'est la possibilité
d'être à la fois entrepreneur, avec sa
propre marque et son autonomie commerciale. Tout en bénéficiant du statut
de salarié en CDI sur la base de son
chiffre d'affaire, avec tous les avantages
liés au salariat (droits sociaux, droit à
la formation, cotisation chômage, avan-
aux Compagnons de Paris dans les
années 80 est contrainte de changer
d’orientation. Elle trouve un travail
dans la gestion et le commercial. La
cinquantaine passée, une fois ses trois
enfants élevés, elle saute le pas. Elle
démissionne de son emploi de conseillère dans un magasin de bricolage pour
retourner à ses premières amours. Avec
l’appui de Bâti-Premières, elle se lance
avec succès dans son projet. Fidèle à
ses convictions, Joëlle n’utilise que des
matériels sous l’enseigne ‘‘déco verte’’,
destinée à une clientèle qui souhaite
allier beauté et écologie.
Angélique et Gérard
Entretien de la maison
2008. Début de la crise financière.
Angélique et Gérard quitte tout pour
rejoindre leur famille en Bretagne. Las.
Gérard ne trouve que quelques missions
d’intérims, quand Angélique, préparatrice en pharmacie, se retrouve derrière
la caisse d’un supermarché. Il leur reste
une alternative : créer leur emploi. Un
www.avant-premieres.coop
ami qui dirige une société de nettoyage
leur met le pied à l’étrier. Coop Domi
Ouest prend ensuite le relais. Elle les
accompagne dans le lancement de leur
activité. Le carnet de commandes se
remplit petit à petit, mais surtout, la
coopérative est un soutien sérieux :
‘‘Elle nous héberge juridiquement. Nous
sommes aidés, accompagnés’’.
Thierry,
agencement
intérieur 3D
Menuisier de métier,
Thierry s’est formé à
l’agencement intérieur.
Dans son dernier emploi, il travaille
essentiellement des agencements de
cuisine. Ayant l’impression de tourner en
rond et féru de nouvelles technologies,
il décide de créer sa propre activité.
Soutenu par Avant-Premières, il propose
à un réseau d’artisans de dynamiser
leur conception d’agencements intérieurs
par des représentations 3D . Dans son
hameau écologique de Plumaudan,
Thierry est organisé pour répondre aux
commandes en télétravail. Deux à trois
fois par an, il organise une tournée de
ses clients ‘‘pour entretenir le lien’’. •
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22
Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac
8%
58%
16%
des textiles sont vendus
à l'exportation
au recyclage
Les Nouëlles
Textile
solidaire
Artex est un chantier
d’insertion. Il emploie 24
personnes dans le domaine
du tri de textile. Une
partie des vêtements est
ensuite revendue. Preuve
qu’économie et social
peuvent faire bon ménage.
Ça a beau être les vacances de Pâques,
ça s’active chez Artex. On inspecte, on
tri, on plie, on range… Destiné à des
personnes en situation de grande précarité, ce chantier d’insertion est l’un des
piliers de l’économie sociale et solidaire
dans l’Agglo (voir ci-contre). En proposant une seconde vie pour le textile,
Artex a une démarche environnementale, mais aussi économique. Les vêtements sont vendus dans un magasin
spécifique : la Boite à fringues.
La raison d’être d’Artex, c’est avant tout
le social. Laurence a la quarantaine. Dix
mois qu’elle est sur le chantier. ‘‘Avant,
je travaillais dans la cuisine ou je faisais
des ménages’’, commence-t-elle. Les
aléas de la vie l’ont menée au chômage.
Le RSA est arrivé. Les perspectives se
sont réduites avec la crise. Avec Artex,
Trois questions à…
Jacquelines Evo
Elle est responsable
de Nouëlles Insertion,
qui gère Artex.
>
Qu’est-ce qu’Artex ?
C’est un chantier d’insertion destiné aux
allocataires du RSA. En plus des 26h de
travail hebdomadaire, des heures sont
dévolues à l’accompagnement : cours
Au cœur de l'atelier Artex
Laurence a trouvé un tremplin : ‘‘j’ai
vraiment envie de rester dans la filière
textile. C’est intéressant, on connaît
mieux les marques et ça peut-être utile
pour la suite’’. Même son de cloche chez
sa collègue qui s’étonne que les gens
puissent ‘‘se débarrasser de Reebok,
Adidas ou Dolce&Gabbana’’.
On est bien loin du luxe chez Artex. Pour
beaucoup, c’est l’occasion de trouver
un emploi pérenne, pendant au moins
15 mois. Muoi est de ceux-là. D’origine
africaine, l’homme retrouve là une certaine stabilité. Avec son français encore
approximatif, il peut, s’il le souhaite,
bénéficier de l’un des ‘‘appuis’’ complémentaires fournis par Artex : des cours
de français. Mais aussi le passage du
permis de conduire, un bilan de compétences… •
de français, bilan de compétences, passage du permis de conduire… Le but
n’est pas seulement l’emploi, mais de
rebondir vers une activité durable. Il
s’agit de contrat de six mois renouvelable trois fois.
Quelle est l’activité des Nouëlles,
dont dépend Artex ?
C’est de donner une seconde vie aux
textiles. La collecte, le tri et la vente
en sont les trois piliers. Les vêtements
sont vendus à la Boite à fringues, où
travaillent des personnes en situation
de handicap en CDI.
Une seconde vie
pour vos textiles
Les Nouëlles reprennent vos
vieux tissus. Une cinquantaine
de bennes sont disponibles dans
l’Agglo. La Croix-Rouge française,
l’Association des paralysés de
France, le Secours populaire
et Emmaüs ont également des
points de dépôt sur le territoire.
Histoire de concilier économie,
social et… écologie.
Plus d’infos
www.saintbrieuc-Agglo.fr
0 810 121 600
Nouëlles Entreprise (la Boite à fringues)
peut-elle dégager du profit ?
Oui, mais ce n’est pas sa raison d’être !
L’objectif c’est l’équilibre. Et même si
on a un peu d’excédent, c’est pour
investir. Nous n’avons rien à voir avec
une entreprise classique.
Parole
d'entrepreneurs
Mécénat
Festival
Quand l’économie locale
roule pour la culture
Le festival du photoreportage est organisé par Saint-Brieuc
Agglomération. Événement culturel de l’année pour l’Agglo,
il n’aurait pas vu le jour sans la participation des acteurs
privés, largement investis au service de leur territoire.
Le Festival Photoreporter en Baie de
Saint-Brieuc, qui aura lieu du 19 octobre
au 11 novembre 2012, est un événement
culturel majeur, qui fera rayonner le territoire au-delà des frontières bretonne
et française. Sur le plan économique, la
tenue d’une telle manifestation va ‘‘mobiliser
un large public, remplir les hôtels et les
restaurants et favoriser le tourisme’’,
selon Armelle Bothorel, vice-présidente
en charge de la culture. Si le Festival est
organisé par Saint-Brieuc Agglomération,
il est également financé aux deux tiers
par les fonds privés. ‘‘En collaborant à
ce projet, nos Petites et moyennes entreprises (PME) et Très petites entreprises
(TPE) se font connaître auprès du grand
public’’, explique Armelle Bothorel.
Le tissu économique local mobilisé
Olivier Jobard
Qu’il s’agisse de sujets sur le mur entre
le Bangladesh et l’Inde, des mangeurs
de cuivre du Congo, ou du rapport singulier qui unit les Bretons à la nature,
ce sont bien les entreprises locales qui
s’investissent pour les financer. Et qui
investissent, sans autres résultats immédiats que l’attractivité et l’animation
économique du territoire.
Le public venu de toute la France, découvrira le tissu économique local, les
savoir-faire du territoire et le dynamisme
des acteurs économiques. Ce festival
donnera également l’occasion aux visiteurs de découvrir les paysages de la
Baie, les activités touristiques, la qualité
du commerce et de l’artisanat.
Pierre-Yves Marzin
Une vitrine médiatique
L’exposition médiatique d’un tel événement dépasse largement le cadre de la
presse locale. Géo, Terre sauvage, Paris
Match… ont d’ores et déjà parlé de la
manifestation. Une véritable vitrine pour
la Baie, qui devrait profiter à tous : acteurs de l’économie comme habitants. •
>
Ils s’investissent dans
le Festival du Photoreportage au nom de
l’animation économique du territoire. Ils
ne recherchent aucune
retombée immédiate.
Pour eux, ce qui est
bon pour le territoire
l’est forcément pour
les entreprises.
Alain Pivert,
Synergeance
Synergeance est
une entreprise
d’accompagnement opérationnel. Alain Pivert,
son directeur, n’a qu’un objectif
en s’associant au festival : ‘‘l’animation économique du territoire’’.
Ancien ‘‘pensionnaire’’ de la pépinière de l’Agglo, l’homme considère que ‘‘ce qui est bon pour
l’image du territoire est bon pour
les entreprises’’. Photographe à
ses heures, il porte un regard
intéressant sur la discipline en
invitant les spectateurs à se pencher ‘‘pas seulement sur l’objet,
mais aussi sur le sujet : celui qui
prend la photo. Ses émotions, son
état d’esprit’’.
Yvan Le Manach,
Alancia
Alancia a trois
métiers : le référencement, le
web et l’identité
graphique. Mais
pour Yvan Le Manach, son directeur, pas question de faire le lien
avec la photo. ‘‘Le but premier,
c’est de mettre en avant le territoire, grâce à des opérateurs
privés’’, explique-t-il. Le territoire, Yvan le Manach y est très
attaché : ‘‘Je suis membre de la
Jeune chambre économique et de
la commission Entreprises et territoires de l’Association de développement économique du pays
de Saint-Brieuc’’. Il n’attend pas
de bénéfices directs pour l’entreprise, mais bien une nouvelle
attractivité pour le territoire. Qui
ne peut lui être que profitable,
comme à toutes les entreprises.
Thomas Van Houtryve
23
INSEE Bretagne
36, place du Colombier
CS 94439
35 044 Rennes Cedex
www.insee.fr
Aéraulique services
ZI des Châtelets
22 950 Trégueux
02 96 76 59 85
www.aerauliqueservices.com
Energitek
ZI des Châtelets
22 950 Trégueux
02 96 76 59 87
INFO.DB
Club des entrepreneurs
de la baie de Saint-Brieuc
Cap Entreprises
B.P. 9101
22 091 Saint-Brieuc Cedex 9
02 96 76 69 80
www.clubentrepreneursbaiesaintbrieuc.com
Association de la zone
industrielle des Châtelets
(AZIC)
www.azic.asso.fr
Bureau des congrès de Saint-Brieuc
02 96 77 60 60
www.congres.baiedesaintbrieuc.com
Centre d’affaires Eleusis 1
BP 70510 22195 Plérin
02 96 79 12 79
www.infodb.fr
Parc d’activités de Keribet
Cigma Ouest
Blanc Aéro Technologies
27, boulevard de la Mer
22 430 Erquy
02 96 72 18 34
Direction du Développement
Economique
02 96 77 20 40
Le Jouguet
22 190 Plérin
02 96 68 33 33
eur
Enseignement supéri
Kabaz, le e-portfolio
des étudiants
le sac ou le
breton pour signifier
Kabaz. C’est le terme
le sur le site
nouvel outil disponib
cabas. C’est aussi un
:
périeur de l’Agglo
de l’enseignement su
, il permet de
p.com. Simple d’usage
www.saint-brieuc-su
sionnelles,
fes
ces de formations pro
présenter ses expérien
ons, etc.
associatives, ses passi
Bâtipole
Association Les Nouëlles
Campus de l’artisanat et des métiers
22 440 Ploufragan
02 96 76 50 00
31, rue Nouelles
22 190 Plérin
02 96 73 27 58
www.lesnouelles.com
Véhipole
Campus de l’artisanat et des métiers
22 440 Ploufragan
02 96 76 26 46
Biogroupe
Festival du photoreportage
www.festival-photoreporter.fr
Spar
Saint-Laurent-de-la-mer
6, rue Clémenceau
22 430 Erquy
02 96 71 41 64
www.buvezbio.com
3, rue Jean Bart
22 190 Saint-Laurent-de-la-mer
02 96 32 33 42
IUT de Saint-Brieuc
14, rue Saint-Brieuc
22 440 Trémuson
02 96 94 87 08
18, rue Henri-Wallon
22 000 Saint-Brieuc
02 96 60 96 60
www.iutsb.univ-rennes1.fr
Lycée Rabelais
8, rue Rabelais – BP 2255
22 022 Saint-Brieuc Cedex
02 96 68 32 70
www.saintbrieuc-prepas.org
Boulangerie Le Gall
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