LA VISION MINIERE AFRICAINE Exploitation équitable et optimale des ressources minières en vue d’une large croissance durable et d’un développement socioéconomique soutenu L’HISTORIQUE DE LA VMA • Adoption VMA en Février 2009 à Addis Abéba lors du sommet chefs Etats de l’UA • Plan d’Action pour la mise en œuvre de la VMA en Déc. 2011 publié par l’UA • Mise en œuvre de la VMA publiée par la CEA en Mars 2013 • Guide de la vision nationale de l’industrie extractive publiée par le Centre Africain de Développement minier fin 2014 L’ORIGINE DE LA VMA • La VMA constitue la réponse des ministres africains au paradoxe de vivre dans un continent où se côtoient d'immenses richesses en ressources naturelles face à une pauvreté envahissante et à de grandes disparités. LES OBJECTIFS DE LA VMA • Permettre au continent d’exploiter au mieux ses richesses naturelles dans le but de créer des économies fortes, compétitives, avec comme objectif de réduire la pauvreté conformément aux OMD • déterminer comment l'exploitation minière peut contribuer véritablement au développement local, national et régional. LA STRATEGIE • À l'échelle locale, elle examine comment les travailleurs et les communautés peuvent tirer des bénéfices durables de l'exploitation minière tout en protégeant leur environnement. • Au niveau national, elle étudie comment les pays peuvent mieux négocier les contrats avec les entreprises afin de générer des revenus équitables de l'extraction des ressources et soutenir l'approvisionnement local. • Enfin, elle se penche sur l'intégration de l'exploitation minière aux politiques commerciales et industrielles régionales LA STRATEGIE (2) • Recommande une transformation structurelle du secteur minier en Afrique par: • (i) le renforcement des liens avec l’économie locale, régionale et continentale; • (ii) le développement de plus de valeur ajoutée et de création d’emplois, • (iii) la promotion du contenu local et des liens en amont et en aval et • (iv) l’utilisation efficace des recettes (fiscales) minières LES ELEMENTS PRINCIPAUX • La création de couloirs de développement d’un bout à l’autre de l’Afrique afin de bien exploiter ses ressources et de renforcer ses liens avec d’autres secteurs économiques, comme l’agriculture. • Un usage plus sensé des infrastructures qui bénéficieraient à différents utilisateurs de façon à favoriser une synergie entre les secteurs économiques, notamment en favorisant l'approvisionnement par l’industrie minière en biens et services produits localement, ce qui contribuerait à la création de petites et de moyennes entreprises. • Le besoin d’intégrer l'exploitation minière artisanale et à petite échelle à l’économie. • Le développement de moyens de subsistance durables pour les communautés minières. LES ELEMENTS PRINCIPAUX (2) Cela suppose la création d’un marché unique africain grâce à: des liens en aval avec l’enrichissement des minerais, la production et la transformation des produits miniers; des liens en amont avec les biens d’équipement minier, les consommables et les industries de services ; des liens latéraux avec l’infrastructure (électricité, logistique, communications, eau) et le développement des compétences et des technologies (DRH et R&D) ; des partenariats mutuellement bénéfiques entre l’État, le secteur privé, la société civile, les communautés locales et d’autres parties prenantes ; une connaissance exhaustive de ses richesses minérales. LES DOMAINES D’INTERVENTION • • • • • • • • • 1. Gestion des recettes et rentes minières, 2. Systèmes d'informations géologiques et minières, 3. Renforcement des capacités humaines et institutionnelles, 4. Exploitation minière artisanale et à petite échelle, 5. Gouvernance du secteur minier, 6. Recherche et développement, 7. Aspects environnementaux et sociaux, 8. Liens et diversification, et 9. Mobilisation des investissements miniers et d’infrastructure. DEVELOPPER DES ACTIVITES • Pour chaque domaine d’intervention, développer des activités avec des indicateurs de suivi – évaluation de la mise en œuvre. LES CONDITIONS REQUISES (1) • 1. Un secteur minier africain fondé sur la connaissance, qui sert de catalyseur et contribue à la croissance générale et à la création d’un marché unique africain dont il est pleinement partie intégrante, grâce à: – des liens en aval avec l’enrichissement des minerais, la production et transformation ; – des liens en amont avec les biens d’équipement minier, les consommables et les industries de services ; – des liens latéraux avec l’infrastructure (électricité, logistique, communications, eau) et le développement des compétences et des technologies (DRH et R&D) ; – des partenariats mutuellement bénéfiques entre l’État, le secteur privé, la société civile, les communautés locales et d’autres parties prenantes ; – une connaissance exhaustive de ses richesses minérales. A ce propos, le Professeur Joseph Ki-Zerbo disait en 2003 que, je cite: LES CONDITIONS REQUISES (2) • 2. Un secteur minier durable et bien géré, qui produit et utilise efficacement les bénéfices tirés de l’exploitation des ressources minérales, qui répond à des normes élevées de sécurité et d’hygiène, qui tient compte des questions de genre et des questions éthniques, qui est respectueux de l’environnement, socialement responsable et apprécié des communautés environnantes . • 3. Un secteur minier qui est devenu un élément clé d’une économie africaine en voie d’industrialisation, diversifiée, dynamique et concurrentielle au niveau mondial . • 4. Un secteur minier qui contribue à mettre en place une infrastructure africaine commune grâce à l’optimisation de ses liens économiques, dynamiques, locaux et régionaux . LES CONDITIONS REQUISES (3) • 5.Un secteur minier qui optimise et gère efficacement les richesses minérales limitées de l’Afrique et qui est diversifié (exploitation de métaux précieux et de minerais industriels de moindre valeur, au niveau commercial et à petite échelle). • 6. Un secteur minier qui mobilise le potentiel de l’activité minière artisanale et à petite échelle pour stimuler l’esprit d’entreprise local et national, améliorer les moyens de subsistance et favoriser un développement social et économique rural intégré . • 7. Un secteur minier qui est un acteur majeur sur les marchés dynamiques et concurrentiels des capitaux et des matières premières au niveau national, continental et international. LES PERSPECTIVES La mise en œuvre de la VMA dans les pays requiert : • la volonté politique de chaque pays; • la création d’un groupe spécifique pour conduire la réflexion et la mise en œuvre; • la définition d’une vision nationale conformément à la démarche de la VMA; • l’analyse des points faibles et des obstacles; • la mobilisation des parties prenantes. Ouindélassida François OUEDRAOGO Ingénieur géologue ENSG, Consultant • Merci pour votre attention