E3008 v3 REPUBLIQUE DU NIGER MINISTERE DU PLAN, DE L’AMENAGEMNT ET DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE PROJET D’APPUI A LA COMPETITIVITE ET A LA CROISSANCE (PRACC) TERMES DE REFERENCE DE RECRUTEMENT DE CONSULTANT CHARGE DE L’ELABORATION EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESES) POUR LA COMPOSANTE MINE DU PROJET D’APPUI A LA COMPETITIVITE ET AUX SOURCES DE CROISSANCE (PRACC) Avril 2012 1 I. Contexte 1. La République du Niger dispose d’importantes ressources minérales. Sa structure géologique renferme des formations du socle précambrien qui affleurent dans le Liptako, l’Aïr, le Damagaram-Mounio et le Sud Maradi (avec des minéralisations en Au, Pt, Cr, Fe, Cu, Ag, Pb, Zn, Ti, Sn, Ni, Co, Li, V, etc), ainsi que les bassins sédimentaires phanérozoïques dont les plus importants sont ceux des I’ullemmeden à l’Ouest et du Tchad à l’Est (minéralisations substances énergétiques, calcaire, phosphates, gypse, fer etc.) Le Niger est le troisième exportateur mondial de l’uranium, et sa production actuelle de 5000 tonnes va bientôt passer à10 000 tonnes, hissant le pays au rang de deuxième producteur mondial. L’activité minière s’est considérablement accrue ces dernières années, comme l’en témoigne le nombre de permis d’exploration : 121 pour l’uranium, 14 pour les métaux de base, 3 pour le titane/vanadium et 2 pour le charbon. D’autre part, le Niger a fait sa rentrée dans le groupe des pays producteurs de pétrole en début 2012 avec démarrage de l’exploitation des champs pétroliers et la raffinerie de Zinder. En plus du secteur minier industriel, if faut noter l’existence d’un important secteur minier artisanal qui concerne environ 400 000 mineurs dont environ 40,000 orpailleurs. 2. L’exploitation et le développement des ressources minérales pourrait avoir à la fois des retombées positives sur l’économie et la société camerounaise dans son ensemble, mais aussi des effets négatifs, sur la situation socio-économique et environnementale du pays. L’évaluation de ces impacts s’avère d’une impérieuse nécessité afin d’optimiser les bénéfices environnementaux et sociaux qui pourront résulter de la réalisation des investissements dans le secteur minier, notamment la protection de l’environnement présent et futur ainsi que les effets durables du développement lié à l’exploitation des ressources naturelles et à l’équilibre des écosystèmes. L’exploitation des ressources minérales du Niger, notamment l’uranium, l’or, le pétrole et le charbon aura des impacts négatifs certains sur la faune, la flore et sur les populations, dont beaucoup vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, particulièrement dans les zones rurales. Toutefois, en dépit de plus quarante ans d’exploitation et d’exportation de l’uranium, les retombées du secteur minier sue l’emploi et la réduction de la pauvreté sont en déca des attentes. 3. Le Niger est actuellement à un tournant important de son secteur extractif avec le lancement d’une nouvelle raffinerie, le développement d’une nouvelle mine d’uranium, et l’engouement pour l’exploration pour les métaux de base, le charbon et d’autres minéraux. Une bonne gestion des revenus des industries extractives représente un réel potentiel pour lutter contre la pauvreté et contribuer au développement durable. En effet, l'industrie minière pourrait créer de nouveaux d’emplois, directs et surtout indirects ; elle permet également de procéder aux transferts de technologies et génère des revenus importants, revenus qui peuvent constituer le potentiel financier indispensable aux gouvernements pour le développement de grandes infrastructures, motrices de développement pour d’autres secteurs. 4. Cependant, le défit pour le Niger est de transformer son vaste potentiel minier en développement humain. En effet, malgré les efforts de l’Etat nigérien et de ses partenaires au développement, pour assurer la relance économique et l’amélioration du bien être des populations, le phénomène de pauvreté ne fait que s’accentuer. L’amélioration des conditions de vie des populations par l’exploitation de ses importantes richesses minières nécessite une vision et des actions concrètes visant à développer le secteur et à optimiser son impact sur l’économie et 2 la vie des populations dans le cadre d’une vision de développement durable. Des revenus importants sont attendus des industries extractives. La production d’uranium va s’accroitre considérablement alors que la construction d’une raffinerie et d’un oléoduc sur les champs pétroliers du Sud-est du pays pourrait ouvrir l’ère de la production pétrolière. Par exemple, l’attribution des droits d’exploitation à la société China National Oil and Gas Exploration and Development Corporation (CNODC) a déjà rapporté à l’Etat 300 million de dollars en bonus de signature, contribuant ainsi à relever la part moyenne des revenus du secteur extractif à la formation du PIB de 0,42% durant 2003-2005 à 3,6% durant 2006-2008. Sur la base des projets en cours d’exécution, il est attendu que la contribution annuelle des industries extractives aux recettes de l’Etat varie entre 250 millions et 300 million de dollars US sous forme de redevances, impôt sur les bénéfices, dividendes, et taxes sur les dividendes. 5. Afin de réaliser le potentiel du secteur minier et pétrolier, l’Etat doit relever trois défis majeurs : (i) gérer la volatilité des revenus ; (ii) gérer les effets macroéconomiques du secteur dans l’optique d’un développement équilibré de l’économie nationale ; (iii) améliorer le cadre pour de nouveaux investissements susceptibles de diversifier les sources de production ; (iv) milieux intégrer l’industrie minière afin qu’elle stimule serve à stimuler la croissance dans d’autres secteurs ; et (v) répondre aux préoccupations sociales et environnementales de la population. Sur cette base, l’exploitation minière peut être une clé de développement intégré, puisqu’elle appelle la construction des infrastructures de transport et des infrastructures énergétiques impliquant ainsi un grand nombre de secteurs porteurs dans le sillage de la croissance économique. De plus l’exploitation minière est porteuse de développement d’activités économiques diversifiées, d’opportunités d’emplois et le développement des communautés locales, tant au niveau de la redistribution et de la bonne gestion des revenus que du développement d’infrastructures sociales. 6. Afin de réaliser le potentiel du secteur minier et pétrolier, le Niger devrait relever les défis au niveau de l’adaptation des orientations de la politique de développement des secteurs miniers et pétroliers ; l’adéquation du cadre juridique, fiscal, institutionnel, et de sauvegarde de l’environnement avec les bonnes pratiques internationales ; la bonne gouvernance dans la gestion des revenus attendus et la promotion d’un développement intégré reposant sur les grands projets miniers et pétroliers. Dans la perspective de développement du secteur minier au Niger, un projet d’assistance technique au secteur est en cours de préparation et sera actif sur une période de 5 ans. Le projet serait structuré en trois composantes principales qui sont complémentaires et se présentent de la façon suivante: (i) Amélioration du Climat des Affaires, Promotion des Investissements et Développement de l’Entreprise ; (ii) Appui à la mise en place d’une zone économique avec le Nigéria ; et (iii) Appui au développement de la filière viande/boucherie et du secteur des industries extractives. 7. L’appui au développement de la filière des industries extractives comporte les volets suivants : (i) appuyer la diversification de la production minière afin d’atténuer l’incidence de la volatilité des cours des produits sur l’économie nationale; (ii) renforcer les capacités des institutions du secteur minier et pétrolier à relever les défis de la gestion d’un secteur extractif en plein essor ; (iii) améliorer le cadre de gouvernance du secteur ; et (iv) gérer les effets macroéconomiques directs et indirects du secteur afin de permettre au secteur extractif de jouer le rôle de levier dans l’optique d’un développement équilibré de l’économie nationale. 3 8. Dans le cadre de la préparation et la mise en œuvre des reformes du secteur minier, une évaluation de la situation sociale et environnementale s’avère nécessaire afin d’élaborer une stratégie d’évaluation environnementale et sociale. 9. Les présents termes de référence concernent le recrutement d’un cabinet de consultants chargé de l‘élaboration stratégie d’évaluation environnementale et sociale et donnent une description détaillée des tâches à accomplir ainsi que des compétences requises du consultant. II – Objectifs 10. Les objectifs généraux de l’Evaluation Stratégique Environnementale et Sociale (ESES) sont de : 1. Identifier et accroitre l’attention sur les priorités environnementales et sociales autour du développement du secteur minier ; 2. Renforcer les outils de gestion environnementale et sociale ; 3. Améliorer la redevabilité sociale en rendant le processus minier plus transparent ; 4. Renforcer les capacités du secteur en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux lies au développement du secteur minier. 11. L’ESES permet d’amorcer les reformes du secteur minier, par une approche combinant un travail analytique et un travail de dialogue avec les parties prenantes au secteur. L’ESES couvrira les aspects environnementaux et sociaux directement liés au développement du secteur minier ainsi que les implications environnementales et sociales indirectes et plus larges qui découleraient du développement des établissements humains, urbains et des infrastructures nécessaires à la croissance du secteur minier. 12. Pour ce faire, l’étude se divisera en trois étapes majeures : (i) L’identification des priorités environnementales et sociales (ii) Une évaluation des capacités institutionnelles et des politiques économiques pour la gestion du secteur (iii) Une analyse des risques et la formulation de recommandations III- Identification des priorités environnementales et sociales 13. L’objectif de cette activité est de définir un processus de sélection, pour les parties prenantes, des priorités environnementales et sociales liées à la réforme du secteur minier. Dans un premier temps, le consultant procédera à l’identification des questions environnementales et sociales clés liées au développement économique du secteur minier. Cette activité devra se baser sur une analyse détaillée des problèmes rencontrés au Niger et devra contribuer à fournir à toutes les parties prenantes (administrations, partenaires au développement, acteurs de l’industrie minière, société civile, communautés locales) un maximum d’informations et connaissances relatives aux impacts environnementaux et sociaux probables liés au développement du secteur minier, ainsi qu’une évaluation des principaux effets probables de la croissance du secteur minier sur l’environnement physique et social (populations) ; et les classer par ordre d’importance. 4 14. Dans un second temps, l’analyse des parties prenantes devra permettre d'identifier les principaux acteurs sociaux dans le secteur qui devraient être associés à l’ESES et dans la définition des priorités environnementales et sociales. L'analyse devra inclure les individus, organisations, et les segments vulnérables de la société affectée par les activités minières (populations riveraines etc.). Les facteurs historiques, sociaux, politiques, économiques et culturels qui peuvent avoir une influence sur les relations entre les parties prenantes doivent être examinés. Cette analyse des parties prenantes permettra d'approfondir la compréhension des relations de pouvoir, des réseaux, et des intérêts liés à la réforme du secteur minier proposé. Ces éléments aideront à l’amélioration du processus de participation publique et des mécanismes de recevabilité et identifiera avec quelles parties prenantes un dialogue plus approfondi sera éventuellement nécessaire. 15. Sur la base de l’analyse des parties prenantes et de la définition des priorités, via un processus consultatif (incluant notamment les acteurs les plus fragiles de la société), le consultant fera l’analyse des grands problèmes environnementaux et sociaux qui découlent de la croissance du secteur minier y compris ceux relatifs: Au développement des réseaux de transport, d’énergie et des infrastructures hydrauliques; Aux risques de conversion d’habitats naturels et de perte de biodiversité ; Au risque de dégradation des ressources hydrauliques et de la santé humaine du fait du développement des activités minières et des infrastructures qui leurs sont liées ; Au potentiel de contamination des sols en relation avec les activités minières existantes ou futures ; Aux surcharges des services publics et sociaux locaux du fait de l’immigration induite par les activités minières et les activités associées ; Aux activités des mines artisanales et des mines à petite échelle ; Aux risques de dégradation des mœurs et coutumes; Aux impacts spécifiques sur les populations vulnérables (pygmées, femmes et enfants) Aux risques sécuritaires liés aux changements rapides de l’environnement et aux potentielles frustrations des communautés riveraines ; Aux risques liés aux expropriations et relocalisations potentielles Aux pertes potentielles des sites archéologiques. III- Analyse environnementale et sociale des capacités institutionnelles et des politiques économiques 16. Cette activité consiste à analyser, sur la base des études existantes (étude diagnostique du secteur des industries extractives) et sur l’identification des priorités et parties prenantes du secteur minier, la capacité des principales institutions engagées dans le secteur minier ainsi que le cadre légal et réglementaire, en matière de prise en compte des aspects environnementaux et sociaux. L’analyse portera tant sur le cadre légal et réglementaire formel, que sur les règles coutumières et/ou traditionnelles régissant le secteur. Le consultant devra se concentrer sur les mécanismes de transposition des lois, règlements et règles informelles, dans les réalités de 5 terrain, notamment en matière de gestion des impacts environnementaux et sociaux et de règlement des conflits relatifs à l’utilisation du territoire. 17. Cette activité se déroulera en quatre étapes : (a). analyse des mécanismes de transposition du cadre législatif et réglementaire dans les réalités de la gestion des priorités environnementales et sociales. Dans ce cadre, le Consultant procédera à : la description et l’analyse des différents textes et procédures en vigueur au Niger, en focalisant l’attention sur leur relation avec les activités minières: la qualité de l’environnement, la santé et la sécurité du travail, les zones protégées, l’agriculture, la protection des espèces en voie de disparition, le contrôle de l’usage de la terre, de l’eau et des ressources naturelles, les processus de consultation et de participation des communautés, et autre législation pertinente liée au développement du secteur minier. la description et l’analyse sur le terrain de la gestion des conflits dans l’utilisation du territoire, notamment entre l’exploitation des différentes ressources naturelles dans les zones minières ; la description et l’analyse de la prise en compte des populations riveraines dans les systèmes de répartition des revenus de l’activité minière ; (b). Evaluer pourquoi les différents textes ne parviennent que partiellement à répondre aux préoccupations environnementales et sociales prioritaires. Une attention particulière sera portée à l’analyse (i) des capacités institutionnelles et de coordination dans le secteur ; (ii) de l’influence des différentes parties prenantes dans la mise en œuvre/l’application des réglementations ; (iii) de la coordination entre les différentes parties prenantes. Le consultant analysera les mécanismes et la mise en pratique des capacités institutionnelles et des coordinations interministérielle et intersectorielle existantes, notamment concernant : (a) l’activité forestière en cours et future pouvant être affectées par le développement des activités minières et infrastructures associée. (b) Les activités agricoles, essentiellement sous la forme d’exploitations familiales, pouvant être affectées par l’exploitation minière et les diverses activités économiques développées autour de la Mine. (c) L’environnement social : dans les zones minières essentiellement, donnés démographiques et socio-économiques de base, structure des communautés affectées (y compris l’organisation sociale et les institutions locales), rôle des différents groupes sociaux, systèmes économiques, liens avec l’économie nationale et régionale, problèmes de santé, identification des impacts positifs et négatifs sur les différents groupes sociaux. (d) Les groupes sociaux vulnérables. (c). Evaluer le potentiel des reformes proposées pour répondre aux insuffisances des textes et/ou lever les contraintes qui pèsent sur le secteur. (d). Evaluer les réactions potentielles des différentes parties prenantes aux reformes proposées. 6 18. Sur la base des rencontres avec les différentes parties prenantes, une analyse des probabilités de soutien ou au contraire d’opposition à la réalisation des reformes du secteur minier sera menée par le consultant. Une attention particulière sera portée à l’identification des groupes vulnérables potentiellement touchés par la croissance minière. Le consultant identifiera également les besoins spécifiques en matière de renforcement des capacités des différentes institutions pour une meilleure prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le secteur minier. IV- Evaluation des risques et recommandations 19. A partir des travaux précédents, le Consultant préparera une matrice des risques et des recommandations incluant les mesures prévues à court, moyen et long terme (2,4, et au delà de 5 ans), ainsi que des indicateurs permettant d’assurer le suivi et de mesurer les résultats. La liste de recommandations stratégiques pour ajuster le cadre politique, légal, réglementaire et institutionnel pour la bonne gestion des aspects environnementaux et sociaux du secteur minier cette devra être validée par le Gouvernement ainsi que la Banque Mondiale. Elles comprendront : (i) Des propositions de modifications du cadre légal et réglementaire qui permettraient de renforcer ou d’améliorer la gestion de l’environnement et des aspects sociaux liés au développement du secteur minier. Mais également des propositions concernant les méthodologies, procédures et conditions de réalisation d’études d’impact sur l’environnement, ainsi que la capacité de gestion et d’analyse du gouvernement de telles études. De même, les procédures et conditions d’octroi de certificats de conformité environnementale aux investisseurs dans le secteur minier feront l’objet de recommandations, ainsi que les mécanismes d’évaluation des « coûts environnementaux » des projets miniers et les prévisions légales de compensation en cas de chevauchements avec d’autres activités. Proposer des outils d’arbitrage (économiques, sociaux, environnementaux) dans les cas de chevauchements d’activités dans une zone minière. Des propositions de mesures de renforcement de la capacité nationale pour traiter les problèmes sociaux liés au secteur minier : proposition de modalités de renforcement de la capacité existante, identification d’institutions clés pour mener le programme de reformes, y compris le budget nécessaire pour la conduite du programme et des indicateurs de suivi et évaluation de ce programme. L’identification des besoins humains, financiers et matériels pour l’application des recommandations émanant de l’ESES. Le consultant évaluera les compétences et capacités des institutions publiques aux niveaux local, régional et national et recommandera des mesures destinées à les renforcer ou les développer de telle façon que le plan de gestion et de suivi proposé par l’ESES puisse être exécuté. Ces recommandations peuvent inclure des ajustements aux fonctions et aux prérogatives et attributions des agences, des arrangements interinstitutionnels, des procédures de gestion, 7 des recrutements ou de nouvelles affectations, des actions de formation, le tout accompagné d’un budget et d’un appui financier. Un programme complet d’activités et d’investissements en particulier pour le Ministère des Mines, du pétrole et le Ministère de l’Environnement, et l’appui au développement des textes juridiques, guides et normes nécessaires. Considérant les besoins de mettre en place une réelle expertise et son rôle probable dans l’évaluation et /ou la validation des études d’impact environnementales et sociales du secteur minier, le Consultant proposera des actions pour renforcer les compétences techniques du Ministère de l’Environnement et de toutes les institutions concernées. De même, un programme de formation pour les institutions provinciales et locales sera proposé, afin que celles-ci soient en mesure de faire face aux responsabilités qui leur incombent, à leurs niveaux respectifs, notamment en matière de suivi, contrôle et rapportage de la mise en œuvre de plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) prescrits aux promoteurs par les certificats de conformité environnementale délivrés. Des recommandations et programmes d’action similaires devront être proposés pour les entreprises privées exerçant dans le secteur minier notamment en ce qui concerne la mise en place de fonction environnement dans leur organigramme et l’adoption de Système de Management Environnemental (SME) pouvant les amener à des certifications ISO 14001. Le consultant préparera également des recommandations concernant le cadre/mécanisme opérationnel de partage (entre les entreprises et les ministères concernés notamment l’environnement) des données et informations produites dans le secteur (incluant par exemple des études des données de base et autres) en vue d’alimenter la base de données pour une bonne gestion environnementale et sociale du secteur mines. La fourniture au gouvernement, en fonction des besoins, d’outils de gestion des impacts du secteur par la rédaction (i) d’un cadre politique de relocalisation ; (ii) d’un cadre de planification de la relocalisation ; et (iii) d’un cadre de gestion environnementale et sociale. V- Délivrables 20. Le Consultant préparera les livrables suivants : Une liste analytique des priorités environnementales et sociales en lien avec les stratégies, les politiques et les reformes envisagées dans le secteur minier. Cette liste doit être le reflet des préoccupations des parties prenantes impliquées, et en particulier les populations riveraines et autochtones, leur permettant ainsi d’exercer une influence sur le dessin des reformes minières. Cette liste devra au besoin être validée par le Gouvernement ainsi que la Banque Mondiale. Une identification des manques, chevauchement et contraintes existants dans les textes réglementaires et proposer une liste de recommandations claires et précises pour ajuster le cadre réglementaire et institutionnel pour la bonne gestion des aspects 8 environnementaux et sociaux du secteur minier ; Et identifier les parties prenantes clés qui peuvent être des moteurs ou des obstacles à la réalisation de ces améliorations. Une matrice des risques environnementaux et sociaux liés au développement minier et recommandations assorties d’indicateurs de mesure, validée par le gouvernement Nigérien et la Banque Mondiale, accompagnée d’un plan d’action à court, moyen et long terme pour la mise en œuvre des reformes du secteur. Un « paquet juridique » avec des propositions d’amendements aux lois existantes, de nouveaux règlements et/ou d’arrêtés d’application permettant de mettre en œuvre le plan d’action susmentionné ; Les clauses de cahiers de charge environnementales et sociales types ou autres (procédures, guides) applicables par toutes les entreprises du secteur minier. Un ensemble de « cadres de planification » à déterminer en fonction des outils dont dispose déjà le Gouvernement. Ils doivent comprendre au minimum l’équivalent de : i) un cadre politique de relocalisation ; ii) un cadre de planification pour les populations autochtones ; iii) et un cadre de gestion environnementale et sociale. VI- Organisation du travail 21. L’ESES se réalisera sous la supervision administrative et technique de l’Unité d’Exécution du Projet (UEP) au Ministère du plan et sera sous la supervision du Comité de Pilotage du Projet qui sera chargé de valider le plan de travail initial du consultant ainsi que les rapports d’étape et les différents délivrables. L’UEP pourra, le cas échéant, avoir recours à un expert indépendant pour l’aider dans le suivi, la revue et la validation de l’ESES avant sa présentation. Il mettra également en place un mécanisme de consultation permanent avec les compagnies du secteur privé et public, les ONGs, les syndicats, les Universités, les administrations centrales, provinciales et locales ainsi qu’avec les organismes communautaires pour permettre au consultant en charge de l’ESES de bénéficier de leur soutien et d’obtenir les informations nécessaires à la réalisation de l’ESES. Ce mécanisme permanent pourra prendre la forme d’une Comité Consultatif (CC-ESES) avec des représentants des différentes catégories de parties prenantes. En plus ce CC-ESES participe à la validation partielle et finale des résultats de l’ESES. 22. Le consultant facilitera la coordination et la participation des ONGs, du secteur privé et du secteur public pendant la réalisation de l’ESES ainsi que la formulation de ses conclusions et recommandations. Il documentera les différents échanges et sessions de concertation en mentionnant les propositions des parties prenantes. VII- Calendrier et rapports 23. Le Cabinet devra soumettre les rapports et délivrables selon le calendrier suivant: Rapport initial avec le plan de travail définitif, 2 mois après la signature du contrat ; 9 Des rapports de progrès résumant les avances de l’activité, ainsi que les éventuelles difficultés rencontrées et leurs solutions, chaque trois mois après la présentation du rapport initial ; Certains livrables intermédiaires pourront être éventuellement présentés durant le cours de réalisation de l’activité (à accorder avec l’UEP lors de l’approbation du plan de travail définitif) ; Projet de rapport ESES final, 10 mois après la présentation du rapport initial; Rapport ESES final 2 mois après la présentation du projet de rapport ESES. VIII- Personnel 24. Le consultant sélectionné sera responsable pour la liste exacte de personnel et des spécialités engagées dans l’ESES. Cependant, il est recommandé de mettre sur pied une équipe pluridisciplinaire avec les spécialités et expériences suivantes: - Chef de projet avec plus de 10 ans d’expérience dans les études d’évaluation environnementales et/ou sociales sectorielles Spécialiste en droit environnemental Spécialiste en politique minière Spécialiste en exploration et/ou exploitation minière Spécialiste en environnement minier Spécialiste en développement social, en particulier concernant le secteur minier ; Spécialiste en bases de Données et Système d’Information Géographique. 25. Il est également recommandé d’intégrer dans l’équipe du personnel avec une forte expérience camerounaise ou un bureau d’étude national. 10