les escarres - Portail Information Santé Picardie

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5èmes journées de formation du personnel de santé
Institut National du Rein
15 & 16 novembre 2015
BLIDA
LES ESCARRES
Expérience de la France
Annie BRENET
Cadre Infirmier Hygiéniste – AR CCLIN Paris Nord en Picardie
PHYSIOPATHOLOGIE
DES ESCARRES
Comment en arrive t-on à cette situation?
Peut-on laisser mourir un patient avec ses
escarres?
2
DEFINITION
•
•
Zone lésionnelle localisée de la peau et des tissus sous cutanés faisant
suite à une compression des tissus entre un relief osseux et le support sur
lequel repose le malade.
L’escarre est la conséquence d’une hypoxie tissulaire (manque d’oxygène).
De nombreux facteurs en sont la cause.
3
EPIDEMIOLOGIE
•
8,6 % des patients hospitalisés
•
Environ 250 000 patients en France
•
Incidence plus élevée en gériatrie et rééducation fonctionnelle
•
A domicile, estimation de 70 000 à 112 000 cas /an – HAS décembre 2009
•
14 000 personnes meurent chaque année des complications de l’escarre
Un risque de mortalité x par 3 à 5 chez le sujet âgé
Age moyen : 74 ans
•
•
Coût moyen d’hospitalisation pour 1 escarre constituée par patient : 15 268 €
3,35 milliards d’€ de coût de prise en charge de l’escarre en France
4
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE (1)
•
•
L’ischémie tissulaire (apport insuffisant d’oxygène aux cellules des tissus)
entraîne la mort cellulaire si elle est prolongée.
Certains tissus sont plus ou moins résistants à ces mécanismes ischémiques.
Le tissu musculaire est moins résistant à l’ischémie que le tissu cutané.
5
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE (2)
•
L’oxygénation des tissus et le métabolisme cellulaire sont étroitement liés :
–
–
–
facteurs hémodynamiques : débit circulatoire et pression de perfusion
facteurs sanguins : oxygène dissout et oxygène transporté par
l’hémoglobine des globules rouges
facteurs métaboliques et nutritionnels : chaînes de réactions chimiques
complexes, intervention de cofacteurs vitaminiques
6
CLASSIFICATION
SELON LES CIRCONSTANCES DE SURVENUE
• Escarre accidentelle
Liée à un trouble temporaire de la mobilité et/ou de la
conscience
• Escarre neurologique
Conséquence d’une pathologie chronique motrice ou
sensitive (topologie sacrée ou trochantérienne)
• Escarre plurifactorielle
Escarre du sujet confiné au lit et/ou fauteuil, poly
pathologique. Les facteurs intrinsèques prédominent.
FACTEURS DE RISQUE D’ESCARRES
INTRINSEQUES
▪ Age avancé
▪ Réduction de mobilité
▪ Facteurs neurologiques
▪ Facteurs cardio respiratoires
▪ Dénutrition
▪ Déshydratation
▪ Hypo et hyperthermie
▪ Maladies intercurrentes
▪ Anomalies de poids
▪ Médicaments
EXTRINSEQUES
▪ Positions d’appuis inadéquates
▪ Contentions externes
▪ Mauvaises manœuvres de mobilisation
▪ Supports inadaptés
▪ Macération
▪ Vêtements inadaptés
▪ Hygiène défectueuse
8
Les Escarres
Evitables ou pas?
9
ZONES A RISQUE D’ESCARRES
0,5%
1,5%
2%
4%
1%
29%
5%
11%
2%
37%
Reste 7% : occiput, oreilles, ailes du nez, région interne et postérieure de la cuisse,
partie supérieure des orteils, tendon d’Achille
10
Réseau d’Hygiène Secteur 7 Picardie
N. CIEUX
11
CONSTITUTION DE L’ESCARRE
Lorsque le patient est en position assise ou demi-assise, les tissus
sous-cutanés sont soumis à des forces tangentielles de cisaillement
résultant de l’opposition entre le poids du corps et la résistance
opposés par la fixité de la peau.
En 3H seulement, une escarre peut survenir lors d’un alitement
ou d’une position assise- Conf de consensus, nov 2001, C REVAUX
STADES DE L’ESCARRE
STADES
AVANCEMENT DE L’ESCARRE
1
▪ Erythème (rougeur) localisé persistant 30 minutes après l’arrêt
de la pression
2
▪ soit désépidermisation (plaie rouge superficielle)
▪ soit phlyctène hémorragique ou non
▪ possibilité d’atteinte du derme superficiel (plaie rouge)
3
▪ Ulcération plus ou moins fibreuse
▪ Lésion de toute l’épaisseur de la peau pénétrant le tissu souscutané
▪ Plaie noire avec tissus nécrosés (morts)
Perte de substance du tissu sous cutané avec ou sans
décollement périphérique
4
▪ Plaie ouverte nécrotique pouvant affecter muscles, os, tendon,
articulation (trajet fistuleux possible)
Perte de substance atteignant et dépassant le fascia
13
CLASSIFICATION
SELON UNE ECHELLE COLORIELLE
• NOIR : nécrose
• JAUNE : fibrine
• ROUGE : bourgeonnement
• ROSE : épidermisation
• VERT : infection
STADE 0
– La peau est intacte mais risque d’escarre:
• Si douleur = alerte !
– Erythème sur peau intacte disparaissant à la
levée de la pression
STADE 1 : ROUGEUR (ERYTHEME)
STADE 2 : PHLYCTENE
STADE 2 : DESEPIDERMISATION
STADE 3 : FIBRINE
STADE 3 : ULCERATION
STADE 4 : NECROSE
Processus de cicatrisation
L’escarre est une plaie.
Elle peut donc présenter plusieurs phases de cicatrisation
22
LA
LaDETERSION
détersion
• Consiste à éliminer les tissus « morts ».
• Quand la plaie évolue de façon naturelle, un sillon
d’élimination apparaît en périphérie et décolle peu à peu la
plaque nécrosée.
• Détersion active : plusieurs méthodes +/- complémentaires :
– Enzymatique : utilisation d’enzymes protéolytiques
– Mécanique : à l’aide d’un bistouri sous anesthésie locale
ou générale si besoin
– Osmotique : sel ou sucre
– Autolytique : eau ou sérum physiologique = ClNa 90/00
(exsudat condensé ou hydrogel)
– Biologique : asticots
23
DETERSION HUMIDE
• On a longtemps pensé que le risque infectieux était
limité quand une plaie était sèche. Après décapage, pour
avoir une plaie propre, les pansements absorbaient les
exsudats et l’humidité censés favoriser l’infection.
• Cette conception est remise en cause depuis les années
1960.
• La détersion humide respecte la dégradation
enzymatique et bactérienne
• Elle aboutit à l’élimination des tissus dévitalisés.
• Non douloureuse, elle favorise la repousse des
nouveaux tissus
L’EPIDERMISATION
• Se fait à partir des bords de la plaie.
• C’est une reconstruction des parties détruites avec
comblement éventuel de la cavité de la plaie par un tissu
cicatriciel rose
• Une même plaie peut présenter différentes phases de
cicatrisation.
LE BOURGEONNEMENT
• Témoigne du renouvellement des cellules.
• C’est une repousse du tissu vivant dit « de granulation ».
Les bourgeons charnus sont rouges
« Etre acteur » de la CICATRISATION
• Les soins de plaies doivent respecter
l’écosystème de la peau et ne pas entraver le
processus naturel de cicatrisation.
• Il faut donc éviter :
–
–
–
–
D’arracher un pansement surtout s’il est sec
De « décaper » brutalement la plaie
De faire saigner « pour voir si c’est vivant »
D’utiliser des désinfectants ou antiseptiques qui
altèrent le processus de cicatrisation
NETTOYAGE DE LA PLAIE
1. Enlever débris et exsudat
4.
Éviter l’utilisation chronique des
– Cétrimide
– Chlorhexidine
– Peroxyde d’hydrogène
– Hypochlorite de sodium
– Povidone iodée
– Acide benzoïque et salicylique
•
En cas de signes infectieux avérés,
utilisation périodique et limitée
dans le temps d'antiseptiques
2. Nettoyer la périphérie de la
plaie par jet ou pression et
non par frottement
3. Recommandés
– Sérum physiologique
– Eau stérile
– Eau du robinet
28
L’INFECTION
• L’escarre est une plaie chronique qui présente un risque de
colonisation en présence d’exsudat, de nécrose ou d’hématome
• Environ 7% des plaies chroniques s’infectent et près de 50 % des
infections entraînent une bactériémie
• Signes cliniques d’infection : chaleur, rougeur, odeur, douleur…
ou
Plaie atone : plaie qui n’évolue pas depuis plus de 15 jours
• Prélèvement pour traitement adapté
• ATB à large spectre par voie générale et pas de pansement occlusif
METHODE DE PRELEVEMENT
Pour tous types de plaies :
• Nettoyage de la peau à l’eau et au savon antiseptique
• Rinçage
• Faire une biopsie ou cureter le bord actif de la lésion
• Pour des fistules, collections, écoulements : aspirer avec
un catheter souple
• Placer en pot stérile + ou – avec sérum physiologique
Prévention et prise en charge
de l’escarre
SOINS INFIRMIERS
OUTILS D’EVALUATION
DES FACTEURS DE RISQUE D’ESCARRES
Tous les éléments pris en compte dans l’évaluation de la plaie doivent être
complétés par une évaluation générale de l’état de santé du patient.
•
Différentes grilles sont proposées pour évaluer les facteurs de risques :
– Grille d’Angers
– Grille de Waterloo
– Echelle de Norton
– Echelle de Braden
– Echelle de Garches
•
Les facteurs de gravité se recoupent dans les différentes échelles disponibles :
– Immobilité et limitation d’activité
– Incontinence
– Déficience de l’état nutritionnel
– Altération du niveau de conscience
Hygiène des plaies et pansements – C.CLIN Ouest 2004
32
Echelle de NORTON
34
35
L’EFFLEURAGE
36
L’Effleurage = massage de confort et protection cutanée
•
•
•
•
•
•
Se pratique à mains nues (ou avec des gants UU) à l’aide d’huiles essentielles :
– Sur patient propre, confortablement installé dans un lit propre
– Sur peau sèche et saine
Permet :
– Une surveillance pluriquotidienne des zones à risques (points d’appuis)
– Une amélioration de la vascularisation locale
– Un relationnel privilégié avec le patient alité
Déroulement en 3 temps :
– Effleurage contact pour stimulation superficielle du tissu cutané
– Massage circulaire doux, de la périphérie vers le centre, les doigts bien à plats ou avec la
paume de la main, sans appuyer pour favoriser la microcirculation cutanée
– Effleurage contact de fin de massage
Durée : environ 5 minutes pour chaque zone et à chaque changement de position et/ou soin
d’hygiène
Ne doit jamais occasionner de douleur
Contre-indications :
– Escarre dès le 1er stade
– Dermatoses
– Zones inflammatoires
37
SURVEILLANCE
Etat nutritionnel et
hydratation
Mesures correctives permettant d’augmenter
les apports oraux protéino-énergétiques*
(ce qui se fait en France, à adapter aux rituels alimentaires locaux…)
* PNNS- Recommandations diététiques – Dénutrition, une pathologie méconnue en société d’abondance - SFNEP
EVALUATION DE L’ETAT NUTRITIONNEL ET HYDRATATION
POIDS
Pesée hebdomadaire
ALIMENTATION
• Surveillance de la cavité buccale
• Noter les quantités consommées aux repas
• Surveiller les signes de dénutrition
• Prescrire des mesures correctives
Si dénutrition : Apporter au moins 35 Cal/kg/J et 1,5 à 2 g de protéines/kg/J
Si escarre : Apporter 45 Cal/kg et 2 à 2,5 g Protéines/jour
BILAN BIOLOGIQUE
• Pré albumine – facteur le plus sensible
Normale > 200 mg/l
• Albumine – indicateur de dénutrition chronique
Normale > 35 g/l
HYDRATATION
• Contrôler l’absorption de boissons
• Évaluer les signes cliniques de déshydratation :
- pli cutané
- sècheresse de la bouche
- diurèse
• Dépister les troubles de la déglutition (utiliser de l’eau gélifiée ou épaissie si besoin)
Réseau d’Hygiène Secteur 7 Picardie
CIEUX thérapeutique
• S’aider d’un suivi biologique si nécessaire afin d’adapter une N.attitude
40
SOIN : LA DETERSION
Source : Dr C. Dufrénois janvier 2004
• Phase inflammatoire
– Code couleur : Noir ou Jaune
• Lit de la plaie noir et sec : tissus nécrosés secs (nécrose sèche)
• Ou dépôt visqueux, épais, jaune pâle : tissus nécrosés humides (nécrose humide)
– Étape de nettoyage approfondi de la plaie, permettant
• D’éliminer les débris nécrotiques et fibrineux
• De favoriser la production d’exsudat
• Phase Physiologique, s’accompagne
– D’une flore microbienne importante
– D’un exsudat +/- important riche en:
• Facteurs de croissance
• Enzymes
• Protides
• Sels minéraux
• Cellules de défense immunitaire
41
La détersion active
Source : Dr C. Dufrénoi janvier 2004
•
Accélère le processus naturel
•
Limite le risque de surinfection lié à la présence de nécrose
•
Plusieurs méthodes +/- complémentaires :
–
Enzymatique : utilisation d’enzymes protéolytiques
–
Mécanique : à l’aide d’un bistouri sous anesthésie locale ou générale si besoin
–
Osmotique : sel ou sucre
–
Autolytique : eau ou sérum physiologique (exsudat condensé ou hydrogel)
–
Biologique (Asticots)
42
Nettoyage de la plaie
Source : Dr C. Dufrénois janvier 2004
1.
Enlever débris et exsudat
2.
Nettoyer la périphérie de la plaie
3.
Recommandés
–
–
–
Sérum physiologique
Eau stérile ou eau du robinet
Sous pression
4.
•
Éviter l’utilisation chronique des
–
–
–
–
–
–
Cétrimide
Chlorhexidine
Peroxyde d’hydrogène
Hypochlorite de sodium
Povidone iodée
Acide benzoïque et salicylique
N'interdit pas l'utilisation périodique et
limitée dans le temps d'antiseptiques
en cas de signes infectieux avérés
43
Méthodes de détersion
Source : Dr C. Dufrénois janvier 2004

Chirurgicale = débridement

Mécanique

Compresse humide asséchée (UK)

Chimique

Enzymatique

Osmotique

Jet sous pression

Biomécanique

Auto lytique
44
En résumé…
Source : Dr C. Dufrénois janvier 2004
•
•
Le débridement chirurgical au bistouri est certainement le plus rapide
•
•
La détersion enzymatique est encore très répandue en France
•
Le TPN (Traitement des Plaies par Pression Négative) ; dispositif d’aspiration douce en
continu, gestion des exsudats, et diminution de l’œdème (système classique ou à UU)
Le mécanisme de détersion auto lytique est celui qui :
– se rapproche le plus de la détersion physiologique
– est le moins agressif
La VAC (Vacumm Assisted Closure) Thérapy ; application d’1 pression négative au site
de plaie. Non invasif, en continu ou intermittent (stimulation du tissu de granulation)
En cas d’échec, essayer une alternative…
45
Prévenir les risques intrinsèques
Identifier les risques :
•Favoriser la participation du patient et de son entourage
•
Information
•
Education
•Rechercher les pathologies vasculaires
•
Tenir compte des pathologies veineuses et artérielles
•Rechercher les pathologies métaboliques
•
Prendre en charge les troubles liés au diabète (risques
infectieux, neuropathie, ...)
46
Prévenir les risques extrinsèques
Identifier les risques :
•Réduire l’immobilité
•
Changement de position toutes les 2 à 3 heures
•Réduire les cisaillements et les frottements
•
Manutention adéquate (Lève-malade, matelas de
transfert...)
•
Installation adaptée dans le lit ou au fauteuil pour éviter les
risques de glissement
47
Quelques recommandations générales…
•
•
•
•
Bien sécher les plis cutanés lors de la toilette pour
éviter la macération
Envisager la prescription de matériel de prévention
Les massages de type effleurage doivent durer 1
minute par point d’appui, réalisés plusieurs fois par jour.
Dès l’apparition du stade 1, l’effleurage ne doit plus
être réalisé
Changement de position afin de varier les points
d’appuis, mettre en place une fiche de suivi
Recommandations de l’ORIG:
Observatoire du Risque Infectieux en EHPAD
R25
• Il est recommandé de prévenir les incontinences
– urinaires et fécales et/ou les diarrhées car l’humidité
favorise la macération de la peau et le risque de
survenue d’escarres.
Accord fort
DE LA PLAIE AU PANSEMENT
Vers une harmonisation du choix…
50
CLASSIFICATION DES PANSEMENTS (1)
Aspect de la plaie
Alternatives thérapeutiques
Présence de nécrose noire et
sèche
Détersion mécanique
Hydrogel + hydro colloïde transparent
(enzyme, pansement humide ou gras)
Présence de fibrine ou nécrose
noire humide
Détersion mécanique hydro colloïde
Alginate (si très exsudatif)
Hydro fibre( si très exsudatif)
Pansement au charbon
(enzyme, pansement humide ou gras)
Plaie creuse
Alginate de calcium mèche ( si très exsudatif)
Hydro fibre mèche ( si très exsudatif)
Hydro colloïde pâte ( si peu exsudatif)
Mousse en coussinet
Hydro cellulaire si plaie particulièrement détergée (forme cavité)
51
CLASSIFICATION DES PANSEMENTS (2)
Aspect de la plaie
Plaie bourgeonnante
Alternatives thérapeutiques
Hydrocollloïde
Hydrofibre
Hydrocellulaire ou mousse si très exsudatif (ou Alginate)
Hydrogel si peu exsudatif (pansement humide ou gras)
Plaie superficielle
Hydrocolloïde
Hydrocellulaire ou mousse
Hydrogel
Tulle non médicamenteux neutre (pansement humide ou gras)
Plaie malodorante
Pansement au charbon
Plaie infectée
Alginate
Hydrofibre
Pansement au charbon – Pst à base d’argent
52
Synthèse
Plaies chroniques :choix du pansement
IrrigoAbsorbant
charbon
infection
Argent
odeur
Alginate
sous
pansement
non
occlusif
sec
hydrogel
’’standard’’
Hydrocolloïde*
exsudatif
hydrocellulaire
Très
exsudatif
alginate
Très, très
exsudatif
hydrofibre
Si insuffisance vasculaire
Vérifier perception des pouls pédieux
* hydrocolloïde si peau de bonne qualité
B. MACON, IDE Stomathérapeute, référente Plaies cicatrisation – CH LAON - France
Aide au choix de pansements
Familles de pansements
Hydrocolloïdes
Produits
Laboratoires
Comfeel®, Comfeel plus® COLOPLAST
Plaques fines ou épaisses adhésives de CMC =
Carboxyméthylcellulose
formant un gel au contact des exsudats
Duoderm®, Duoderm ……..CONVATEC
Formes anatomiques (sacrum, talon...)
Askina Hydroµ®……………. B BRAUN
Absorption modérée +, (3x leur poids)
E®Sureskin®…………… EUROMEDEX
Changement de pansement : 2 à 4 jours
Au retrait, formation d’une substance pseudopurulente nauséabonde
Hydrocoll®……………..…..HARTMANN
Askina Biofilm®…………….. B BRAUN
Algoplaque®………………………URGO
Plaies faiblement à modérément exsudatives
A éviter si peau péri-lésionnelle fragile et /ou
lésée et sur les plaies exsudatives (macération)
Insuffisance vasculaire : vérifier les pouls pédieux,
en cas d’absence ne pas appliquer de plaques
hydrocolloïdes et demander un avis médical.
Plaie infectée / brûlure 3° / mycose
fibrine, tissu de granulation
Utilisation : Nettoyer et bien sécher le pourtour de la
plaie par tamponnement
Poser la plaque sur la plaie en dépassant de2 ou 3 cm
Changer lorsque la surface qui devient translucide
arrive à 1 cm des bords
Pour le retrait : tirer horizontalement sur le bord du
pansement tout autour de la plaie pour le retirer
délicatement : « casser la matrice hydrocolloïde »
Pour le retrait : tirer horizontalement
Alginates
Polysaccharide naturel dont certain contient de la
CMC CMC en pourcentage variable.
Formes compresses ou mèches, ne sont pas adhésives
Algostéril®……………………Brothier
AlgisiteM®………….. Smith & Nephew
Absorption +++ (jusqu’à 15 fois leurs poids)
Askinasorb®…………………..B Braun
Se transforment en gel + ou - au contact des
exsudats, piègent les bactéries
Effet cicatrisant et hémostatique
Melgisorb®…………………. Mönlycke
Changement 24 à 48 h
Plaie exsudative, infectée, hémorragique
Seasorb soft®……………….Coloplast
Sorbalgon®…………………..Hartmann
Suprasorb A®…Lohmann et Rauscher
Ne pas utiliser avec le dakin
Urgosorb®…………………………Urgo
Ne pas utiliser sur plaies peu exsudatives ou
sèches
plaies fibrineuses
Utilisation : poser l’alginate sec si très hémorragique
ou exsudatif
humidifier (pas détremper) si plaie sèche
avec du sérum physiologique
couvrir d’un pansement secondaire
renouveler à saturation, tous les jours si
plaie infectée
Films adhésifs
Film polyuréthane naturel transparent enduit d’un adhésif
• Opsite……..Smith &
Nephew
hypoallergénique
Pas de capacité d’absorption
Durée de mise en place : 3 à 7j
Indication : fixation des pansements
Allergie aux adhésifs
• Tégaderm….3 M Santé
AskinaTransorbent®…………….. Braun
Hydrocellulaires
Mousse de polyuréthane +/- adhésive en 3 couches
Forme plaque et cavitaire
Biatain®………………………..Coloplast
Combiderm®…… …………….Convatec
Absorption +++, contrôle de l’exsudat sans
modification de structure (10x leur poids)
Tielle®…… ………...johnson & Johnson
Changement de pansement : 2 à 7 jours
Mépilex®……………………….Mönlycke
Plaie exsudative, plaie à berges irritées (forme
non adhésive)
Ne pas utiliser avec le dakin ou l’eau oxygénée
Plaie infectée (sauf si ttt ATB systémique), sèche
au moins 60% de tissu de granulation, fibrine
Utilisation : Poser la plaque sur la plaie en dépassant
de2 ou 3 cm
Renouveler à saturation
Allevyn®…… ………...Smith & Nephew
Hydrofibres
Fibres non tissées d’hydrocolloïde pur
En compresses ou mèches tissées
• Aquacel….Convatec
Absorption ++++ (jusqu’à 30 fois son poids)
Séquestrent les bactéries
Non adhérents,
Ne lèsent pas la peau péri lésionnelle
Se transforment en gel au contact des exsudats
Changement 24 à 48 h
Plaie très exsudative
ne pas utiliser sur les plaies faiblement exsudatives,
sèches, sur les brûlures 2ème degré profond et
ème
3 degré
plaies chroniques ou aigues exsudatives et
/ ou infectées
Utilisation : poser l’hydrofibre sec, en plusieurs
couche si nécessaire
couvrir d’un pansement secondaire
renouveler à saturation, tous les jours si
plaie infectée
• Se gélifie au contact des
exsudats
Hydrogels
Gel (ou plaques translucides ou compresses imprégnées)
composé essentiellement d’eau purifiée 70 à 90%
Askina gel®……………………… Braun
Comfeel Purilon®…………….Coloplast
Hydrate la plaie sèche peu exsudative, ramollie
nécrose et fibrine, sans attaquer la peau saine
Duoderm Hydrogel®………….Convatec
Changement de pansement : au début tous les jours, puis
tous les 2 jours à 3j maximum
SureSkin Hydrogel®……….Euromedex
Attention ! Gel à recouvrir de pansement secondaire non
(film polyuréthane ou HC extra mince si l’état de
la peau le permet)
Parfois possible macération des berges de la plaie
Insuffisance vasculaire : vérifier les pouls pédieux,
en cas d’absence ne pas appliquer de gel et demander
un avis médical.
Détersion des plaies sèches ou peu exsudatives
en association d’une détersion mécanique
Plaie infectée / plaie très exsudative
nécrose, fibrine
Utilisation: appliquer environ 5 mm d’épaisseur
d’hydrogel sur la plaie, couvrir d’un pansement
secondaire (ex : hydrocolloïde, tulle, interface,
compresse humide)
Hydrosorb plaques®…………Hartmann
Nu-Gel®……………...Johnson&johnson
Hypergel®, Normigel®…….. Mönlycke
Intrasite gel®…………. Smith & Nephew.
Urgo Hydrogel®…………………….Urgo
Pansements au charbon
Tissu de charbon actif
Absorption d’odeurs
Pansement primaire ou secondaire
Plaie malodorante infectée, plaies cancéreuses
Plaie peu exsudative
Ne pas découper le pansement (actisorb),
respecter le sens de la pose
s’applique sec ou humidifié avec du sérum
physiologique ou eau stérile
Recouvrir d’un pansement secondaire
Renouvellement à saturation
• Carboflex®……..Convatec
• Actisorb Plus®……Johnson&
johnson
• Carbonet®… Smith & Nephew
Pansements avec argent
Sulfadiazine argentique
= agent anti-bactérien
• Interface + Sulf.Ag
• Acide hyaluronique + Sulf.Ag
Ions argent
Pansement associé à des ions argent
• Hydrofibre + Ag
• Hydrocellulaire + Ag
• Pansement au charbon + Ag
• Alginate + Ag
Biatain argent® ……………… Coloplast
Altreet®…………………………Coloplast
Aquacel argent® ………………Convatec
Actisorb Plus®……… Johnson& johnson
Release argent®…… Johnson& johnson.
Acticoat®……………… Smith & Nephew
Traitement des plaies infectées
Urgotul S. Ag®………………………Urgo
Allergie à l’argent
Ne pas utiliser en cas d’atteinte rénale ou hépatique
sévère
- Les pansements à l’Argent peuvent causer une
coloration passagère de la plaie, qui disparaît après
un lavage doux.
- Si RDV IRM ou échographie l’application est
contre indiquée
- A utiliser pendant 2 à 4 semaines maximum
Nettoyer à l’eau stérile
Recouvrir d’un pansement secondaire (coussin)
Plaie infectée : pansement TOUS les jours !
Ialuset plus®………………..….Genévrier
Pansement irrigo-absorbant
Pansement pré activé avec de la solution de
Ringer
Irrigue la plaie, ramollit les tissus nécrotiques et la
fibrine,
absorbe et régule les exsudats, les bactéries
Détersion de toutes plaies, infectées ou non, sèches
ou exsudatives
Ramollissement des tissus nécrotiques et de la fibrine
Appliquer le pansement sur la plaie et fixer avec un
pansement secondaire
Changement tous les jours
• Hydroclean
active……..Hartmann
Les Tulles
Pansement non absorbant
Trame imprégnée de substance grasse associée
à divers agents (mailles larges)
Tulles neutres :
Jelonet………… ……..Smith & Nephew
Sèche rapidement donc parfois adhérence
Leurs mailles larges emprisonnent les bourgeons
Risque d’arrachage des bourgeons, de saignements
et de douleur
Grassolind……………………. Hartmann
Changement 2 à 3 jours
Plaie aigüe ou chronique peu exsudative en voie
de bourgeonnement, d’épidermisation, greffe
Plaie très exsudative
désépidermisation, épidermisation, tissu de
bourgeonnement.
Nettoyer en TAMPONNANT, sécher le pourtour de la
Tulles avec principe actif :
plaie.
Bétadine Tulle: antiseptique (vérifier si
Il existe une allergie à la povidone
Appliquer 2 couches de Tulle en débordant légèrement
ou maladies thyroïdiennes)…………………………………MEDA
sur les berges.
Recouvrir d’un pansement secondaire
Pansement non absorbant
Trame à mailles serrées imprégnée de substances neutres
+/- CMC.
Pansement non adhérent
Peau fragile : maladies bulleuses et sites donneurs de
greffe
Changement 2 à 7 jours
Plaie aigüe ou chronique en voie d’épidermisation,
greffe, peuvent être placés en interface pour le
système
VAC
Plaie très exsudative
• Adaptic® …Johnson&
johnson…
– ……..Vaseline+ Eau
• Mépitel® ….. ..Mölnlycke
– …..Silicone
• Urgotul® ………..Urgo
– …Vaseline + CMC
• Physiotulle®……Coloplast
désépidermisation, épidermisation, tissu de
bourgeonnement
Nettoyer en TAMPONNANT, sécher le pourtour de la
plaie.
Appliquer 1 couche d’interface en débordant
légèrement
sur les berges. Recouvrir d’un pansement secondaire
– …Vaseline + CMC
LA DOULEUR
65
•
•
•
La douleur n’est pas correllée à la taille de l’escarre.
L’inconfort positionnel est parfois plus douloureux que le soin.
La zone péri lésionnelle est souvent inflammatoire, colonisée par des
bactéries  douleurs.
Douleur chronique
= douleur lié à la destruction tissulaire
Douleur aigüe cyclique
= douleur du positionnement ou du pansement
Douleur aigüe non cyclique = douleur au débridement de l’escarre
Réapparition de la douleur lors du changement de pansement =
apparition d’un bourgeonnement local.
Persistance d’insensibilité locale = passage à la chronicité.
66
•
Si procédure antalgique nécessaire :
– Association de plusieurs moyens thérapeutiques,
médicamenteux et non médicamenteux.
– Respect du délai « temps entre administration et réalisation
de l’acte de soin » pour une efficacité maximum du
traitement choisi.
– Prévoir une antalgie de secours si douleur pendant le
geste.
– Anticiper les éventuelles suites douloureuses.
– Antalgie inadéquate = suspension et report du soin
67
Arbre de décision : escarre douloureuse
d’après Diane Krasner « Chronic wound pain Experience Model »
Evaluation durée/intensité
Douleur aigüe
non cyclique
Douleur aigüe
cyclique
Douleur
chronique
Débridement
ablation de drain
Pansement
nursing
Douleur
persistante en
absence de soin
Traitement
médicamenteux :
topiques,
anesthésiques
locaux
Traitement
médicamenteux :
pansements
adaptés, supports
Traitement
médicamenteux :
analgésie,
relaxation
Évaluation
68
MATERIELS
ET
HYGIENE
69
LE MATERIEL
Usage unique
Réutilisable
Jeter après emploi
3 possibilités
ou
A patient unique
Matériel propre
Jeter après
utilisation
Matériel désinfecté
Matériel stérile
• Les matériels liés à l’environnement du malade (matériel hôtelier, de kinésithérapie, de
contention, de surveillance…) seront le plus souvent propres.
• Un traitement complémentaire « la Désinfection » pourra être réalisé en fonction du
risque infectieux
70
DESINFECTION DU MATERIEL
PRINCIPE
– La désinfection est faite à la place de la stérilisation pour le matériel
thermosensible.
– C’est le cas pour le matériel de prévention d’escarres.
OBJECTIF
– Détruire les micro-organismes résiduels sur le matériel qui a précédemment
été décontaminé, nettoyé, rincé et séché. Il est donc propre et sec.
« On ne désinfecte bien que ce qui est propre »
PRODUIT
– Produit désinfectant d’activité bactéricide, fongicide, sporicidie et virucide
TECHNIQUE
– Utilisation de la désinfection par spray ou dans certains cas usage de lingettes
désinfectantes pré-imprégnées
71
TENUE LORS DU TRAITEMENT DES
MATERIELS DE PREVENTION
 Tenue professionnelle
 Sur blouse de protection ou tablier en plastique
 Port de gants à usage unique non stériles
HYGIENE DES MAINS EN FIN DE TRAITEMENT
72
LES MATELAS (1)
MATELAS PREVENTIX
73
LES MATELAS (2)
- Auto excel -
Intérieur du matelas AUTOEXCEL
74
LES MATELAS (3)
Intérieur du matelas NIMBUS
75
DIFFERENTS ELEMENTS COMPOSANT
LES MATELAS
A PLOTS
• Housse
• Plots # densité
repérables aux #
couleurs
NIMBUS
• Housse
• Boudins
• Couche mousse
• Auto mat capteur
pression
PLEXUS
AUTOEXCEL
• Housse ½ x 2
• Boudins
• Matelas mousse 10 cm
• Housse
• Boudins
• Matelas mousse 10 cm
Matelas mousse 10 cm
Matelas mousse 10 cm



Compresseur
Compresseur
Compresseur
76
LES SURMATELAS
Surmatelas et élément avec poignées
Surmatelas avec cadre à air
77
MATELAS MEDICALISES (1)
- Principes d’entretien -
PRODUITS
Seuls sont autorisés les produits suivants :
– Détergent-désinfectant Sols-surfaces, désinfectant par spray,
Cf Document « Tableau guide des produits de nettoyage et de
désinfection »
– Ne pas utiliser le DAKIN, l’eau de JAVEL, l’alcool… sous peine
d’endommager les revêtements de surface des différents éléments
– Respecter les dilutions, les temps de contact et de séchage
– Ne pas utiliser de tampon abrasif
COMPRESSEUR
– Débrancher avant nettoyage (sécurité électrique)
– Ne pas pulvériser directement avec le compresseur mais utiliser une
chiffonnette imprégnée de Détergent-Désinfectant
78
MATELAS MEDICALISES (2)
- Principes d’entretien -
CONTROLE DES ELEMENTS INTERIEURS
– Les housses sont perméables à la vapeur d’eau permettant à la peau de respirer
– Etanches à la molécule d’eau, elles retiennent les bactéries venant d’une
contamination par des liquides humains (excrétas, suintement de plaies…) ou
par de la nourriture, des médicaments… qui pourraient se trouver en contact de
la housse
– Toutefois, une altération de la housse (pas toujours visible) est possible et peut
compromettre l’étanchéité
 C’est pourquoi un contrôle systématique au départ du patient est
impératif
On ne procédera à ce contrôle qu’après l’étape du nettoyage concernant la
housse, le cadre du lit et, pour les patients à risque infectieux.
79
MATELAS MEDICALISES (3)
- Principes d’entretien -
MANIPULATIONS
 Attention aux objets piquants, coupants, tranchants pouvant endommager les
housses et les boudins.
Manipuler avec douceur les fermetures à glissières en veillant à ne pas pincer
les éléments intérieurs.
Rouler les matelas : les plier occasionne des microfissures .
CONTROLES
Des contrôles visuels de l’état des matelas sont réalisés régulièrement.
Des prélèvements bactériologiques sont régulièrement réalisés sur des matelas
après nettoyage. Un bon résultat témoigne d’une procédure de nettoyage
désinfection efficace.
Vérifier lors de l’installation du matelas que l’ensemble des éléments est
complet, intègre et propre.
80
Le matelas à eau
• Matelas compartimenté, recevant de l’eau tiède (37 °) à
un niveau indiqué en fonction du poids du patient ; il
permet une répartition efficace des appuis et constitue un
bon moyen de prévention
• Attention au risque de brûlures : vérifier la température
de l’eau en posant l’avant-bras sur le matelas.
• Représente un gros risque infectieux car prolifération
microbienne (bacille pyocyanique) à l’intérieur du module
due à la chaleur et la présence d’eau!
L’entretien du matelas à eau
Remplir le matelas à eau en respectant le niveau de
remplissage. Ajouter à l’eau et par module, 2 sachets (40
ml) de Détergent-désinfectant (cf. recommandations du
fabricant)
Pendant le séjour du patient :
– Nettoyer l’extérieur du module à eau avec une
chiffonnette propre + détergent désinfectant
(20 ml pour 8 litres d’eau en général)
– Bien soulever le matelas pour nettoyer en dessous
– Bien repositionner les modules
L’entretien du matelas à eau
A la sortie du patient :
* Vider le module d’eau dans un vidoir (ne pas vider n’importe
où, l’eau peut être contaminée. Eviter la baignoire, le lavabo)
* Rincer le module
* Le remplir avec 8 litres d’eau + 20 ml de Détergentdésinfectant
Temps de contact : 15 minutes
* Nettoyer l’extérieur avec une solution de Détergent-désinfectant
* Le vider ensuite, laisser sécher l’intérieur, essuyer l’extérieur
L’entretien du matelas à eau
Si le patient est hospitalisé longtemps :
(maisons de retraite, moyen séjour….)
* Vider et nettoyer le module d’eau 1 fois
par mois
Les consignes d’entretien en fonction du
risque infectieux
 Patient en Précautions Complémentaires d’hygiène
 Patient porteur de BMR
 Patient « isolé » pour infection à :
– Clostridium Difficile
– Gale
– Pédiculose
– En cas de souillures importantes
85
LES COUSSINS
Coussin ERGONOMIQUE en Alova à mémoire de forme
Coussin ISOFLEX
Coussin de positionnement ERGONOMIX en zyprex
86
ENTRETIEN DES COUSSINS (1)
Afin de prolonger la durée de vie des coussins et éviter les transmissions croisées, respecter les
consignes suivantes :
PROTEGER LORS DE L’UTILISATION
d’utiliser un coussin sans sa housse d’origine
– Protéger en évitant le contact direct avec la peau : chemise de nuit ou pyjama, changes
pour incontinence afin de ne pas créer de surépaisseur et de plis qui diminueraient
l’efficacité du coussin.
– Soigner la confection des pansements afin d’obtenir une étanchéité efficace en particulier
pour les pansements productifs.
– Utiliser si nécessaire un film adhésif occlusif type VISULIN® pour imperméabiliser.
EN COURS D’HOSPITALISATION
Lors de l’entretien de l’environnement proche du patient et chaque fois que cela est
nécessaire :
– nettoyer l’extérieur de la housse avec une chiffonnette imbibée de Détergent-Désinfectant,
– rincer avec une chiffonnette imbibée d’eau claire pour éviter tous problèmes d’irritation liés
au produit désinfectant (recommandation des fabricants),
– laisser sécher ou essuyer.
EN FIN D’UTILISATION
Voir fiches « Entretien des coussins en fin d’utilisation »
87
ENTRETIEN DES COUSSINS (2)
PRODUITS
le détergent-désinfectant doit avoir un large spectre d’activité
– Respecter la dilution du bain de lavage préconisé par le fabricant
– Ne pas utiliser de DAKIN, eau de JAVEL, alcool, crème à récurer, éther sous peine
d’endommager les revêtements de surface des housses et des coussins (cf.
recommandations du fabricant)
CONTROLE DES ELEMENTS INTERIEURS
– La housse protège la surface du coussin et évite le glissement grâce au fond antidérapant.
Son revêtement a des propriétés imperméables. Toutefois, une altération (pas toujours visible)
est possible et peut compromettre cette qualité.
un contrôle systématique au départ du patient et en cours d’utilisation si nécessaire
MANIPULATIONS
– Attention aux objets piquants, coupants, tranchants pouvant endommager la housse et les
coussins.
– Manipuler avec soin les fermetures à glissières en veillant à ne pas pincer le coussin.
– Retirer les fibres textiles, cheveux, poils… qui pourraient rester accrochés aux velcros.
– Lors du lavage, ne pas frotter énergiquement, ni brosser.
– Ne pas tordre mais éponger au maximum « en roulant » dans une serviette propre.
– Sécher à l’air, loin d’une source deRéseauchaleur.
d’Hygiène Secteur 7 Picardie
88
N. CIEUX
– Déhousser et rehousser avec précaution les coussins pour ne pas les endommager.
ENTRETIEN DES COUSSINS (3)
STOCKAGE
– Ranger dans le local réservé pour le matériel propre.
– Stocker à plat et loin d’une source de chaleur (radiateur).
– Ne pas utiliser d’emballage en plastique (facilite le développement des
micro-organismes).
CONTROLES
Vérifier systématiquement, avant la mise en place chez un patient,
que l’ensemble du coussin est complet, intègre et propre.
Des contrôles bactériologiques peuvent être réalisés régulièrement.
89
LES ACCESSOIRES
Posture de bras en Zyprex
Coudière en gel visco-fluide et
néoprène
Talonnière en gel visco-fluide
et néoprène
Coussin d’abduction en zyprex
Cale de décubitus latéral
en Alova
Coussin occipital en Alova
90
ENTRETIEN DES ACCESSOIRES
Exemple : triangles de position
 Protéger lors de l’utilisation en interposant entre le triangle et le dos du patient le
pyjama ou la chemise de nuit ou à défaut une alèse en tissu en veillant à ne pas créer
de surépaisseur et de plis
 Ne pas appliquer de sparadrap : le film de protection serait déchiré
1. Laver par essuyage humide avec du Détergent-Désinfectant
2. Rincer
3. En cas d’utilisation chez un patient en PC (isolement septique ) et/ou
triangle avec souillures apparentes : répéter le lavage
4. Laisser sécher complètement
91
ENTRETIEN DES ACCESSOIRES
Exemple : talonnières
Ne pas utiliser de sparadrap
Si besoin de maintenir le segment jambier dans la talonnière : solidariser en
utilisant un jersey tubulaire de 7 cm. Proscrire tout autre moyen d’attache
1. A MEMOIRE DE FORME ® (couleur bleu ciel) et MOUSSE MOOBA
(couleur vert foncé) : lavage par essuyage humide et séchage
2. FIBRICORE® (couleur vert clair) : lavage et séchage en Blanchisserie
92
Pour conclure…

L’Hygiène joue un rôle important dans la prévention et la prise en charge des escarres.

La conférence de consensus de novembre 2001 nous rappelle dans sa conclusion :
« La prise en soin de l’escarre de l’adulte ne relève pas d’une spécialité spécifique. Toutes
les équipes et tous les modes de prise en charge peuvent y être confrontés en particulier
en rééducation, réanimation, gériatrie, chirurgie, mais aussi en médecine de ville et soins
à domicile.
… Il est recommandé que des professionnels de qualifications différentes et des équipes
développent une compétence particulière dans le domaine de l’escarre de façon à devenir
des référents qui puissent être consultés par leurs collègues…
Par ailleurs, l’enseignement de la prévention et des soins d’escarres doit faire partie de la
formation initiale de tout médecin et de tout soignant. »
93
WEBOGRAPHIE
•
•
•
•
•
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http://www.escarres.com
http://www.ecoledeladenutrition
http://www.sfnep.org
http://www.escarres.perse.com
http://www.sffpc.org
http://www.orig.fr/
Merci à tous de votre attention
Remerciements à ma collègue et amie
Brigitte MACON du CH de LAON (02) - FRANCE
96
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