Effets de Nigella sativa L. dans la maladie cœliaque de l`adulte et

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DES FRERES MENTOURI
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département de Biochimie et Biologie
Moléculaire et Cellulaire
N° d’Ordre :………………
N° de Série :……………….
Thèse
En vue de l’obtention du
DOCTORAT EN SCIENCES
En
Biologie Moléculaire et Cellulaire
THÈME
Effets de Nigella sativa L. dans la maladie cœliaque de
l’adulte et potentiel protéolytique de la protéase des graines de
Nigelle sur la gliadine.
Présentée par : Nousseiba ABED
Soutenu le : 05 / 06 / 2016
Devant le jury :
Président :
;
Pr. Abdelkader ROUABAH
Université des Frères Mentouri.
Constantine
Directeur de thèse :
;
Examinateurs :
Pr. Leila ROUABAH
Université des Frères Mentouri.
Constantine
Université Constantine 3.
Université Constantine 3.
E.N.B. Constantine.
Pr. Yacine KITOUNI
Pr. Mohamed BOUGRIDA
Pr. Abdenacer BOUDAH
ANNEE UNIVERSITAIRE 2015-2016
TABLE DES MATIERES
RÉSUMÉS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
1
CHAPITRE. 1: ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Première partie : La maladie cœliaque
I. Définition
4
II. Historique
4
III. Epidémiologie
5
IV. Formes de la maladie cœliaque
5
V. Facteurs d’apparition de la maladie cœliaque
7
V.1 Fraction toxique du gluten
V.2. Facteur de la perméabilité intestinale
V.3 Facteur génétique
V.4 Autres facteurs
VI. Physiopathogénie
7
.
8
;
8
8
10
VI.1 Voie immunitaire acquise
10
VI.2 Voie immunitaire innée
11
VII. Présentation clinique
12
VIII. Diagnostic
14
VIII.1. Tests sérologiques
14
VIII.2. Tests histologiques
15
VIII.3. Typage de HLA
15
VIII.4. Bilans Complémentaires
15
IX. Classification de l’atteinte histologique
15
X. Complications
17
XI. Traitement
17
XII. Prévention
18
Deuxième partie: La plante Nigella sativa L.
I. Généralités
19
II. Description de la plante
19
III. Composition chimique des graines de Nigella sativa
20
III.1 Les huiles fixes
21
III.2 L’huile essentielle
21
III.3 Les Alcaloïdes
22
III.4 Les triterpènes saponines
22
III.5 Dérivés phénoliques et flavonoïdes
22
III.6 Les protéines
23
III.7 Les vitamines et sels minéraux
23
IV. Activités biologiques et propriétés pharmacologiques
IV.1. Propriétés antioxydantes
23
24
IV.1.1 Activité antioxydante in vitro
24
IV.1.2 Activité antioxydante in vivo
24
IV.2 Effets sur le système immunitaire
25
IV.3 Effets anti-inflammatoire, analgésique et antipyrétique
26
IV.4 Activité antibactérienne et antifongique
27
IV.5 Activité antitumorale
27
IV.6 Effets sur le système gastro-intestinal
28
IV.7 Effets sur le système respiratoire
29
IV.8 Activité antidiabétique
29
IV.9 Activités hypocholestérolémiante et hypolipémiante
30
IV.10 Activités cardio-vasculaire
30
IV.11 Propriétés neurologiques
30
IV.12 Propriétés sur les fonctions de reproduction et de fertilité
31
IV.13 Autres activités de N. sativa
31
V. Toxicité de Nigella sativa
32
Troisième partie : les protéases
I. Définition des enzymes protéolytiques
33
II. Propriétés
33
III. Classification des protéases
33
IV. Protéases végétales
34
CHAPITRE. 2: MATERIEL ET METHODES
I. Recueil et exploration des données
35
II. Recrutement des malades
36

Le premier essai clinique
37

Le deuxième essai clinique
37
III. Comparaison de l’effet de la poudre de Nigella sativa avec celui du RSG
IV. Analyse statistique
38
38
V. Etude du potentiel protéolytique
39
. V.1 Extraction de la protéase
39
V.2 Dosage de l’activité protéolytique de l’extrait brut
39
V.3 Etude de quelques caractéristiques de l’activité protéolytique de l’extrait brut
40
V.3.1 Détermination du pH optimum
40
.
V.3.2 Détermination de la température optimale
40
.
V.3.3 Stabilité à la température optimale
41
VI. Purification partielle de la protéase
.
41
VI.1 Précipitation par le sulfate d’ammonium
41
VI.2 Dialyse
42
VI.3 Chromatographie d’exclusion moléculaire
42
VII. Etude de l’action de la protéase sur la gliadine
42
VII.1 Extraction des gliadines
42
VII.2. Incubation de l’extrait enzymatique brut avec la gliadine
43
VII.3. Incubation de la protéase partiellement purifiée avec la gliadine
43
VII.4.Electrophorèse en présence de Sodium Dodécyl sulphate (SDS-PAGE)
44
VII.5.Chromatographie liquide à haute performance en phase inverse (RP-HPLC)
45
CHAPITRE. 3 : RÉSULTATS
I. Détermination du profil clinique de la maladie cœliaque des patients
46
I.1. Caractéristiques épidémiologiques de l’échantillon
46
I.2. Caractéristiques cliniques
50
I.2.1. Signes digestifs
51
I.2.2. Signes extra-digestifs
51
I.2.3. Perturbations des bilans biologiques
52
I.2.4. Pathologies associées
53
II. Effets de la graine de Nigella sativa sur les manifestations cliniques
de la maladie
54
II.1. Effets du RSG sur différents paramètres dans la maladie
.
54
II.1.1. Description de l’échantillon
54
II.1.2.Caractéristiques cliniques, para-cliniques et morbides
57
II.1.3. Relation entre durée et assiduité du RSG avec les différentes manifestations
61
II.1.4. Evolution des différents paramètres de la maladie après RSG
64
II.1.5. Analyse des données des patients assidus vis-à-vis du RSG
69
. II.2. Etude de l’effet de Nigella sativa sur les manifestations cliniques
II.2.1. Résultats du premier essai clinique
72
72
II.2.1.1. Evolution des fréquences des différents symptômes
73
II.2.1.2. Dosage des anticorps spécifiques
76
II.2.1.3. Effet dose administrée et de la durée sur l’amélioration
.
des paramètres cliniques
77
II.2.1.4. Suivi clinique des malades après arrêt de la prise de NS
80
II.2.1.5. Suivi sérologique des malades après arrêt de la prise de NS
83
II.2.2. Deuxième essai clinique
83
II.2.2.1. Evolution des manifestations cliniques après le deuxième essai
84
II.2.2.2. Evolution du dosage des anticorps spécifiques à la fin du traitement
87
II.3. Comparaison de l’effet de la prise de la poudre de NS avec un RSG
88
II.3.1. Premier essai clinique
88
II.3.2. Deuxième essai clinique
90
III.Potentiel protéolytique de la protéase sur la gliadine
III.1 La mise en évidence de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique
III.1.1. Caractéristiques de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut
92
92
92

Effet du pH
92

Effet de la température
93

Stabilité à la température optimale
93
III.1.2. Résultats de la purification partielle

Précipitation au sulfate d’ammonium et dialyse
94
94

Chromatographie d’exclusion moléculaire
95

Electrophorèse par SDS-PAGE
96
III.2. Etude de l’effet protéolytique de l’extrait enzymatique sur la gliadine
97
III.2.1.Mise en évidence de l’activité protéolytique sur la gliadine
97
III.2.2. Suivi de la dégradation des gliadines par SDS-PAGE
98
III.2.3. Suivi de la dégradation des gliadines par RP-HPLC
100
CHAPITRE. 4: DISCUSSION
101
CONCLUSION
135
PERSPECTIVES
139
ANNEXES
PUBLICATIONS
RÉFÉRENCES BIBLIGRAPHIQUES
Remerciements
Je tiens à exprimer d’abord mes profonds remerciements à mon DIEU, Le Tout Puissant et
Le Miséricordieux, de m'avoir donné la santé, la volonté, la patience
et le courage pour mener à terme ce travail.
Mes sincères remerciements et ma profonde gratitude
À ma Directrice de thèse,
Madame le Professeur ROUABAH L., pour avoir accepté de diriger la réalisation de cette
thèse, pour avoir cru en moi. Je ne pourrai jamais lui exprimer assez toute ma
reconnaissance pour son aide, ces conseils et sa disponibilité.
À mon Président du jury,
Monsieur le professeur ROUABAH A., Merci de me faire l’honneur de présider la
soutenance de cette thèse et de juger ce travail, Je vous prie de trouver ici l’expression de
mon profond respect et de mon entière reconnaissance.
À mes juges,
Monsieur le Professeur Bougrida M ; Monsieur le Professeur KITOUNI Y et Monsieur le
Professeur BOUDAH A. Pour m’avoir fait l’honneur d’accepter de juger ce travail,
Pour m’avoir transmis votre savoir et pour l’expérience que vous m’avez apportée.
À tous les malades cœliaques participants à ce travail.
Merci pour votre précieuse collaboration
À Monsieur le Professeur KHLIFI D. et Madame BELLIL I.,
Merci pour votre collaboration. Je vous prie de trouver ici
le témoignage de ma reconnaissance.
À Madame le Professeur SATTA D.,
Son humanité, ses conseils, ses encouragements et son soutien m’ont beaucoup apporté.
À mes parents, ma belle-mère, mes frères, ma sœur, toute ma famille et à mes amis surtout
AMIRA, Pour votre soutien constant et votre affection. Recevez ici ma profonde gratitude.
À tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont soutenu ou aidé
d’une façon ou d’une autre durant la réalisation de ce travail.
Dédicaces
Je dédie cette thèse
À tous les Malades cœliaques ;
À mes filles ;
À toute ma famille ;
À toutes celles et tous ceux qui ont contribué de loin ou de près,
même par un simple conseil, pour que ce travail de recherche
aboutisse à des résultats probants. En témoignage de mon affection,
ma reconnaissance et mon respect.
LISTE DES FIGURES
Figure. 1: Model de l’iceberg de la maladie cœliaque (West et al., 2007).
7
Figure. 2: Mécanisme de la maladie cœliaque (Di Sabatino et al., 2009).
10
Figure. 3 : Les différents grades de l’atteinte histologique dans la maladie cœliaque
;
selon la classification de Corraza et al. (Di Sabatino et al 2009).
16
Figure. 4: Nigella sativa .L d’après (Guignard, 2001; Orsi – llinares, 2005 ;
;
;Toparslan, .2012).
20
Figure. 5: Distribution des patients recrutés selon la tranche d’âge de la survenue
de la maladie.
47
Figure. 6: Distribution des fréquences de l’IMC des patients recrutés.
47
Figure. 7: Distribution des patients recrutés selon l’allaitement maternel.
48
Figure. 8: Distribution des patients recrutés selon le nombre des malades cœliaques
;
dans le ménage.
Figure. 9: Distribution des malades recrutés selon la durée de la maladie.
48
49
Figure. 10: Distribution des malades recrutés selon l’amélioration clinique
.
après RSG.
49
Figure. 11: Distribution des malades recrutés selon l’assiduité vis-à-vis
du RSG.
Figure. 12: Distribution des malades recrutés selon le tableau clinique.
50
50
Figure. 13: Distribution des symptômes digestifs présentés par les malades .
.
recrutés.
51
Figure. 14: Distribution des symptômes extra-digestifs présentés par
les malades recrutés.
52
Figure. 15: Distribution des perturbations des bilans biologiques des malades
.
recrutés.
52
Figure. 16: Distribution des pathologies associées déclarés par les malades
recrutés.
53
Figure. 17: Répartition des atteintes neurologiques associées déclarées par
.
les malades recrutés.
Figure. 18: Répartition des malades recensés selon l’âge.
54
54
Figure. 19: Répartition des malades recensés selon l’âge de la survenue
.
de la maladie.
55
Figure. 20: Répartition des patients recensés selon la durée de la maladie.
56
Figure. 21: Répartition des valeurs de l’IMC des malades recensés.
57
Figure. 22: Répartition des malades recensés selon les symptômes digestifs.
57
Figure. 23: Répartition des malades recensés selon les symptômes extra-digestifs. 58
Figure. 24: Répartition des patients recensés selon les perturbations biologiques.
59
Figure. 25: Répartition des malades recensés selon les pathologies associées
.
à la maladie cœliaque.
59
Figure. 26: Répartition des patients recensés selon le degré de l’atrophie
;
villositaire
61
Figure. 27: Evolution des fréquences des anomalies histologiques après RSG.
67
Figure. 28: Evolution des perturbations biologiques après RSG.
68
Figure. 29: Evolution des pathologies associées après RSG.
68
Figure. 30: fréquences de la positivité des anticorps spécifiques après RSG strict. 71
Figure. 31: Evolution des fréquences des anomalies histologiques après
.
.
RSG strict.
72
Figure. 32: Répartition des différents symptômes avant le premier essai clinique. 73
Figure. 33: Evolution des signes digestifs et extradigestifs
après le premier traitement.
76
Figure. 34: Répartition des malades suivis selon leurs évolutions cliniques.
80
Figure. 35: Répartition des patients suivis selon la durée de rechute.
81
Figure. 36: Répartition des manifestions cliniques réapparus
.
pendant la période de suivi.
81
Figure. 37: Evolution des différents signes cliniques après arrêt du traitement par .
.
N . sativa.
Figure. 38: Evolution des différents signes après le 2eme essai clinique.
82
86
Figure. 39: Evolution de la positivité du dosage des anticorps sériques après
.
le 2eme essai clinique.
87
Figure. 40: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut
de la graine de Nigella sativa selon le pH.
92
Figure. 41: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut
de la graine de Nigella sativa selon la température.
93
Figure. 42: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut
de la graine de Nigella sativa selon la durée de l’incubation à la
?
température optimale.
94
Figure. 43: Profil d’élution de la protéase de Nigella sativa sur le sephadex G200. .
.
Colonne de dimensions : 90cm x 2 cm.
Eluant : tampon phosphate /citrate 0,1M à pH 7,5
95
Figure. 44: Profils éléctrophorétiques de l’extrait enzymatique après chaque
étape de purification : 1 : Extrait enzymatique brut, 2 : Précipitation
par le sulfate d’ammonium et dialyse, 3 : Chromatographie sur
sephadex G200.
97
Figure. 45: Electrophoregramme de la gliadine extraite à partir de blé dur
.
(Triticum durum) (1) Témoin, (2) incubation 2h en présence de la protéase
(3) incubation 4h en présence de la protéase
(4) incubation 8h en présence de la protéase
(5) incubation 24h en présence de la protéase
99
Figure. 46: Electrophoregramme de la gliadine extraite à partir de blé tendre
.
(Triticum aestivum) (1) Témoin, (2) incubation 2h en présence de la protéase
(3) incubation 4h en présence de la protéase
(4) incubation 8h en présence de la protéase
(5) incubation 24h en présence de la protéase
100
Figure. 47: Chromatogramme d’HPLC enregistré à 12 mn de la gliadine extraite à
.
partir de blé dur (Triticum durum) (a : Témoin), et incubée en présence de
.
la protéase de Nigella sativa pondant 2h (b), 4h (c), 8h(d) et 24h(e).
102
Figure. 48: Chromatogramme d’HPLC enregistré à 12 nm de la gliadine
extraite à partir de blé tendre (Triticum aestivum) (a : Témoin),
et incubée avec la protéase pondant
2h (b), 4h (c), 8h(d) et 24h (e).
103
LISTE DES TABLEAUX
Tableau. 1: Répartition des patients interrogés selon la tranche d’âge.
46
Tableau. 2 : Répartition des malades interrogés selon la survenue de la maladie
par rapport à l’âge adulte.
46
Tableau. 3: Répartition des malades recensés selon la survenue de la maladie
par rapport à l’âge adulte.
55
Tableau. 4: Distribution des patients recensés selon la durée du RSG.
56
Tableau. 5: Répartition des marqueurs sérologiques chez les malades recensés.
60
Tableau. 6: Relation des fréquences des signes digestifs avec la durée du RSG
et l’assiduité vis-à-vis de ce dernier
61
Tableau. 7: Relation des fréquences des signes extra-digestifs avec la durée du
.
RSG et l’assiduité vis-à-vis de ce dernier.
62
Tableau. 8: Relation des fréquences des pathologies associées avec la durée .
;
et l’assiduité vis-à-vis du RSG.
62
Tableau. 9: Relation des fréquences des perturbations des bilans biologiques
avec la durée et l’assiduité vis-à-vis du RSG.
63
Tableau. 10: Relation entre les fréquences de la positivité des tests sérologiques
et la durée et l’assiduité vis-à-vis de cette diète.
64
Tableau. 11: Relation des fréquences des grades de l’atrophie villositaire avec la ;
;
durée et l’assiduité vis-à-vis du RSG.
64
Tableau. 12: Test t Student entre les fréquences des signes digestifs ;
;
avant et après RSG.
65
Tableau. 13: Test t Student entre les fréquences des signes
extra-digestifs avant et après RSG.
66
Tableau. 14: Test t Student entre les fréquences de la positivité
des tests sérologiques avant et après RSG.
67
Tableau. 15: Test t Student entre les fréquences des signes digestifs
et extra-digestifs avant et après RSG strict.
70
Tableau. 16: Test t Student entre les fréquences des perturbations biologiques avant
.
et après RSG strict.
70
Tableau. 17: Test t Student entre les fréquences de la positivité des tests sérologiques
.
avant et après RSG strict.
71
Tableau. 18: Distribution des fréquences des différents signes
;
;
avant et après administration de N. sativa.
74
Tableau. 19: Test t Student entre les fréquences des différents
signes avant et après administration de N .sativa.
Tableau. 20: Résultats des tests sérologiques après le premier traitement.
75
77
Tableau. 21: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon la .
.
dose.
78
Tableau. 22: Test d’ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration selon la
.
dose.
78
Tableau. 23: Amélioration des différents symptômes selon la durée du traitement. 79
Tableau. 24: Test d'ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration
.
selon la durée.
80
Tableau. 25: Test t Student entre les fréquences des différents signes après arrêt
.
de la prise
Tableau. 26: Résultats des tests sérologiques après la période du suivi.
82
83
Tableau. 27: Test t Student entre les fréquences de la positivité
des tests sérologiques entre l’arrêt de la prise et après la durée de suiv.83
Tableau. 28: Evolution des fréquences des différents signes après le 2eme essai
.
clinique.
85
Tableau. 29: Test t Student entre les fréquences des différents
signes avant et après le 2eme essai clinique.
Tableau. 30: Résultats des tests sérologiques après le 2eme essai clinique.
86
87
Tableau. 31: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon
le type de traitement (1er essai).
89
Tableau. 32: Test d'ANOVA comparant les fréquences d selon le type de traitement
/
après le premier essai clinique.
90
Tableau. 33: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon le type
de traitement au cours du 2em essai.
91
Tableau. 34: Test ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration selon le type
.
de traitement au cours du 2em essai.
91
Tableau. 35: Activité protéolytique avant et après dialyse selon la saturation au .
.
sulfate d’ammonium.
Tableau. 36: Purification de la protéase issue de la graine de N. sativa.
94
96
Tableau. 37: Activité protéolytique de la protéase issue de la graine de Nigella .
.
sativa sur la gliadine comme substrat, après 2h d’incubation, à pH 7,5,
.
T°=37°C.
98
LISTE DES ABREVIATIONS
AC:
Anticorps
AEM :
Anticorps anti-endomysium
AGA:
Anticorps anti-gliadine
APS :
Ammonium PerSulfate
AtTG :
Anticorps anti-transglutaminases
AVC :
Accident vasculaire cérébral.
DL50
Dose Létale médiane
GFD :
Gluten-free diet
HAS :
Haute autorité de santé
HE :
Huile essentielle
HLA :
………………
Human Leukocyte Antigen : Complexe Majeur
d’Histocompatibilité. (CMH)
HPLC :
Chromatographie liquide à haute performance
.
IFN-γ:
Interféron-γ
IgA :
Immunoglobuline A
IgG:
Immunoglobuline G
IL :
Interleukine
LT :
Lymphocyte T
Lym T CD4+:
.
Lymphocytes portant le cluster de différenciation 4
(antigène de surface).
Lym T CD8+:
.
Lymphocytes portant le cluster de différenciation 8 (antigène de .
surface)
NK :
Natural killer ou cellule tueuse
NS :
Nigella sativa
PCM :
Pâleur cutanéomuqueuse
PEP :
prolyl-endopeptidases
.
PEP:
Prolyl-endopeptidases
RSG :
Régime sans gluten
SDS :
Sodium Dodécyl Sulfate
SDS-PAGE :
Electrophorèse en présence de Sodium Dodécyl sulphate
TCA :
Acid TriChloroAcétique
TGt :
Transglutaminase tissulaire
TNF-α:
Tumor necrosis factor alpha
TQ :
Thymoquinone
Tris :
Hydroxyméthyl aminomethan
Résumé
Notre étude a pour but de tenter à proposer un traitement alternatif au RSG dans
la maladie cœliaque de l’adulte en utilisant la graine de Nigella sativa. Initialement
nous avons voulu tracer le profil clinique de la maladie dans l’Est algérien, pour cela
une étude transversale fondée sur 73 patients a été menée. Le deuxième objectif était
d’étudier l’effet de l’administration orale de la poudre de Nigelle sur les
manifestations cliniques de la maladie comparé avec celui du régime sans gluten
comme traitement actuel de la maladie estimé dans un troisième volet via une étude
rétrospective portée sur 35 sujets. Le quatrième objectif de cette thèse était de prouver
le potentiel protéolytique de la protéase de NS sur la gliadine.
Nos résultats semblent montrer que la maladie cœliaque de l’adulte dans notre
population est une maladie générale qui touche l’adulte jeune avec une nette
prédominance féminine, elle est caractérisée par un tableau clinique variable et
inconstant, pouvant s’exprimer par une variété de signes intestinaux et des symptômes
extradigestifs représentés essentiellement par la diarrhée chronique, la douleur
abdominale, l’asthénie, l’amaigrissement et la pâleur cutanéomuqueuse.
L’administration orale de la poudre de NS à raison de deux grammes par jour
répartis sur deux prises semble présenter un effet thérapeutique potentiel contre les
manifestations cliniques de la maladie. Un effet antifatigue de NS supérieur à celui
du RSG dans cette maladie semble être montré.
L’extrait enzymatique brut des graines de Nigella sativa a présenté une activité
protéolytique de l’ordre de 84,26 UP, avec un pH optimum de 1,5 et une température
optimale de 50°C. Cette protéase a résisté quelque soient les variations des valeurs du
pH ou de la température. Nos résultats semblent mettre en évidence une activité
protéolytique de la protéase de la Nigelle sur la gliadine.
La dégradation de la
gliadine issue de blé tendre (Triticum aestivum) était plus efficace par rapport à celle
de la gliadine de blé dur (Triticum durum).
On suggère que Nigella sativa peut représenter une piste thérapeutique potentiel
dans le traitement de la maladie cœliaque de l’adulte tant au point de vue de son effet
immunomodulateur, antiasthénique et améliorant des manifestations cliniques que de
sa valeur nutritionnelle en plus du pouvoir de sa protéase dégradant la gliadine.
Mots clés : Maladie cœliaque, Nigella sativa, Régime sans gluten,
Manifestations cliniques, Protéase.
Abstract
This study aims to provide a scientific basis for an alternative treatment to GFD in
celiac disease in adults using the seed of Nigella sativa. Initially we wanted to trace the
clinical profile of the disease in eastern Algeria, to achieve this objective a cross-sectional
study based on 73 patients was conducted. The second objective was to study the effect of
oral administration of Nigella powder on clinical manifestations of the disease by comparing
it with that of gluten-free diet as current treatment of the disease valued in a third part via a
study Retrospective range of 35 subjects. The fourth objective of this thesis was to prove the
potential of the NS proteolytic protease on gliadin.
The results show that celiac disease in adults in our population is a general disease of
young adults, A clean feminine predominance is noted, it is characterized by a variable
clinical picture and inconsistent, which may be expressed by a variety of signs intestinal
symptoms and extradigestifs mainly represented by chronic diarrhea, abdominal pain,
asthenia, weight loss and mucocutaneous pallor.
Oral administration of NS powder at two grams per day over two taken presented a
potential therapeutic effect against the clinical manifestations of celiac disease in adults. The
NS anti-fatigue effect in this disease has been proven.
The crude enzyme extract of Nigella sativa seeds presented proteolytic activity of 84.26
UP, with an optimum pH of 1.5 and an optimum temperature of 50 ° C. This protease resisted
whatever changes in pH or temperature values. We were able to demonstrate a proteolytic
activity of protease Nigella on gliadin. The partially purified Nigella sativa seeds protease
presented proteolytic power against gliadin, this was confirmed by analyzing the results of the
SDS-PAGE and RP-HPLC. The degradation of gliadin of wheat (Triticum aestivum) was
more effective compared to the gliadin of durum wheat (Triticum durum).
It is suggested that Nigella sativa track may represent a therapeutic potential in the
treatment of celiac disease in adults from the point of view of its immunomodulatory effect,
anti-asthenic and improving clinical manifestations, of its nutritional value in addition to its
protease degrading gliadin.
Keywords: Celiac disease, Nigella sativa, Gluten free diet, Clinical manifestations,
Protease.
‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬
‫دراﺳﺘﻨﺎ ﺗﮭﺪف إﻟﻰ ﺗﻮﻓﯿﺮ أﺳﺎس ﻋﻠﻤﻲ ﻟﻌﻼج ﺑﺪﯾﻞ ﻟﻠﻤﺮض اﻟﺰﻻﻗﻲ ﻋﻨﺪ اﻟﺒﺎﻟﻐﯿﻦ ‪ ,‬ﺑﺈﺳﺘﺨﺪام ﺣﺒﺔ‬
‫اﻟﺒﺮﻛﺔ‪.‬‬
‫ﺑﺪاﯾﺔ أردﻧﺎ ﻣﻌﺮﻓﺔ اﻷﻋﺮاض اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ ﻟﻠﻤﺮض ﻓﻲ اﻟﺸﺮق اﻟﺠﺰاﺋﺮي ﻟﮭﺬا أﺟﺮﯾﻨﺎ دراﺳﺔ ﻣﺴﺘﻌﺮﺿﺔ ﻋﻠﻰ‬
‫‪ 73‬ﻣﺮﯾﺾ ‪ .‬ﺛﺎﻧﯿﺎ ‪ ,‬درﺳﻨﺎ ﺗﺄﺛﯿﺮ ﺗﻨﺎول ﻣﺴﺤﻮق اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﻔﻢ ﻋﻠﻰ اﻷﻋﺮاض اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ و‬
‫ﻣﻘﺎرﻧﺘﮭﺎ ﻣﻊ ﻣﻔﻌﻮل اﻟﺤﻤﯿﺔ اﻟﺨﺎﻟﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﻐﻠﻮﺗﯿﻦ و اﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺗﻘﯿﯿﻤﮭﺎ ﺑﺪراﺳﺔ ﺑﺄﺛﺮ رﺟﻌﻲ‪ .‬أﺧﯿﺮا ‪ ,‬أﺛﺒﺘﻨﺎ‬
‫إﻣﻜﺎﻧﯿﺔ ﺗﺤﻄﯿﻢ ﺑﺒﺘﯿﺪ اﻟﻐﻠﯿﺎدﯾﻦ ﺑﺈﻧﺰﯾﻢ اﻟﺒﺮوﺗﯿﺎز اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ ﻣﻦ اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء‪.‬‬
‫أظﮭﺮت اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ أن اﻟﻤﺮض اﻟﺰﻻﻗﻲ ﻋﻨﺪ اﻟﺒﺎﻟﻐﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﺸﺮق اﻟﺠﺰاﺋﺮي ھﻮ ﻣﺮض ﻋﺎم ﯾﻤﺲ اﻟﺸﺒﺎب‬
‫ﻏﺎﻟﺒﯿﺘﮭﻢ إﻧﺎث ‪ ,‬ﺻﻮرﺗﮫ اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ ﻣﺘﻐﯿﺮة ﻣﺜﻞ أﻋﺮاض ﺗﺨﺺ اﻟﺠﮭﺎز اﻟﮭﻀﻤﻲ أو أﻋﺮاض ﻋﺎﻣﺔ ﻣﺜﻞ ‪:‬‬
‫اﻹﺳﮭﺎل اﻟﻤﺰﻣﻦ ‪ ,‬آﻻم ﻓﻲ اﻟﺒﻄﻦ ‪ ,‬اﻟﻮھﻦ ‪ ,‬ﻓﻘﺪان اﻟﻮزن و اﻟﺸﺤﻮب‪.‬‬
‫ﺗﻨﺎول ﻣﺴﺤﻮق اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﻔﻢ ﺑﺠﺮﻋﺔ ‪ 2‬غ ﯾﻮﻣﯿﺎ أظﮭﺮ ﺗﺄﺛﯿﺮ ﻋﻼﺟﻲ ﻛﺒﯿﺮ ﺿﺪ‬
‫اﻷﻋﺮاض‬
‫اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ‬
‫ﻟﻠﻤﺮض‬
‫‪.‬ﻛﻤﺎ‬
‫أﺛﺒﺘﻨﺎ‬
‫اﻟﻤﻔﻌﻮل‬
‫اﻟﻌﻼﺟﻲ‬
‫أﯾﻀﺎ‬
‫ﺿﺪ‬
‫اﻟﻮھﻦ‪.‬‬
‫أﺛﺒﺘﻨﺎ أن ﻟﻺﻧﺰﯾﻢ اﻟﺨﺎم اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ ﻣﻦ اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء ﻧﺸﺎط ﻟﺘﺤﻄﯿﻢ اﻟﺒﺮوﺗﯿﻦ ﯾﻘﺪر ب ‪ 84,26‬وﺣﺪة‬
‫ﻣﻊ درﺟﺔ ﺣﻤﻮﺿﺔ ﻣﺜﻠﻰ ﺗﻘﺪر ب ‪ 1,5‬و درﺟﺔ ﺣﺮارة ﻣﺜﻠﻰ ﺗﻘﺪر ب ‪ 50‬درﺟﺔ ﻣﺌﻮﯾﺔ ‪ ,‬ھﺬا اﻹﻧﺰﯾﻢ أظﮭﺮ‬
‫ﻣﻘﺎوﻣﺔ ﻣﮭﻤﺎ ﻛﺎﻧﺖ ﺗﻐﯿﺮات درﺟﺔ ﺣﺮارة أو ﺣﻤﻮﺿﺔ اﻟﻮﺳﻂ اﻟﺘﻔﺎﻋﻠﻲ‪.‬‬
‫أظﮭﺮ اﻹﻧﺰﯾﻢ اﻟﻤﻨﻘﻰ ﺟﺰﺋﯿﺎ اﻟﻘﺪرة ﻋﻠﻰ ﺗﺤﻄﯿﻢ اﻟﻐﻠﯿﺎدﯾﻦ ﺣﺴﺐ ﻧﺘﺎﺋﺞ ‪ SDS-PAGE‬و ‪, RP-HPLC‬‬
‫ﻛﺎن اﻷﺛﺮ أﻗﻮى ﻋﻠﻰ ﻏﻠﯿﺎدﯾﻦ اﻟﻘﻤﺢ اﻟﻠﯿﻦ ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﻐﻠﯿﺎدﯾﻦ اﻟﻘﻤﺢ اﻟﺼﻠﺐ‪.‬‬
‫ﯾﻤﻜﻦ اﻋﺘﺒﺎر اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء أرﺿﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ ﻟﺘﻮﻓﯿﺮ ﻋﻼج ﻓﻌﺎل ﻟﻠﻤﺮض اﻟﺰﻻﻗﻲ ﻣﻦ وﺟﮭﺔ ﻧﻈﺮ‬
‫ﺗﺄﺛﯿﺮه ﻋﻠﻰ اﻟﺠﮭﺎز اﻟﻤﻨﺎﻋﻲ ‪ ,‬ﻣﻔﻌﻮﻟﮫ ﺿﺪ اﻟﻮھﻦ ‪ ,‬ﺗﺤﺴﯿﻨﮫ ﻟﻸﻋﺮاض اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ اﻟﻘﯿﻤﺔ اﻟﻐﺬاﺋﯿﺔ‬
‫ﻟﻠﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء و ﻗﺪرة اﻹﻧﺰﯾﻢ اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ ﻣﻨﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﻄﯿﻢ اﻟﻐﻠﯿﺎدﯾﻦ‪.‬‬
‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ ‪:‬‬
‫اﻟﻤﺮض اﻟﺰﻻﻗﻲ ‪ ,‬اﻟﺤﺒﺔ اﻟﺴﻮداء ‪ ,‬اﻟﺤﻤﯿﺔ اﻟﺨﺎﻟﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﻐﻠﻮﺗﯿﻦ ‪ ,‬اﻷﻋﺮاض اﻟﺴﺮﯾﺮﯾﺔ ‪ ,‬اﻹﻧﺰﯾﻢ اﻟﻤﺤﻄﻢ‬
‫ﻟﻠﺒﺮوﺗﯿﻦ‬
INTRODUCTION
Introduction
Les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans la pathogenèse de la
maladie cœliaque. Le déclencheur primaire dans la maladie est le gluten, et, au cours de la
dernière décennie, de nombreuses études ont contribué à la compréhension de la biochimie du
gluten et des épitopes antigéniques, leurs modes de transport à travers l’épithélium de
l’intestin grêle, la modification par les tTG et la liaison aux cellules présentatrices d’antigènes
dans la lamina propria avec l’activation subséquente de l’immunité adaptative. En outre, il est
devenu clair que le gluten est associé à des réponses immunitaires innées dans l’épithélium
intestinal et que les lymphocytes cytotoxiques intraépithéliaux semblent également jouer un
rôle central. Enfin, des données émergentes impliquent le microbiote, à la fois commensal et
pathogène, dans la pathogenèse de la maladie, tandis que les études épidémiologiques ont
suggéré que l’introduction trop tôt ou trop tard du gluten à des enfants, l’accouchement par
césarienne ainsi que
l’absence de l’allaitement maternel sont des facteurs de risque
importants pour le développement de la maladie cœliaque (Bousquet., 2015).
La maladie cœliaque est progressivement passée du statut de maladie digestive rare du
nourrisson à celui de maladie systémique fréquente touchant toutes les catégories d’âge.
Bien conduire un régime sans gluten est un parcours du combattant en effet, pour que ce
régime soit efficace, il faut que le patient et son entourage aient une parfaite connaissance des
aliments autorisés et interdits, ainsi que des ingrédients et additifs présents dans ces produits.
Les principales difficultés rencontrées sont la lecture des étiquettes des produits du commerce,
le cout onéreux des produits de substitution, et les repas pris en dehors du domicile.
Des précautions particulières doivent être prises au quotidien, en particulier dans la cuisine et
lors de la préparation des repas pour éviter les contaminations croisées. Une vaisselle ou des
ustensiles ayant servi à des aliments à base de gluten, peuvent entrainer une contamination. Le
partage du four ou du grille-pain avec le reste de la famille peut aussi en être une source. Il
arrive parfois que les céréales ne contenant pas de gluten soient contaminées sur les chaines
de production, de transformation ou d’emballage. La lecture des étiquettes des produits est
alors primordiale pour les malades.
Le retentissement psychologique et social de ce régime est impressionnant. En effet, le
régime d’exclusion peut être une source de frustration et de mise à l’écart dans la société. S’il
est strictement bien suivi, la maladie reste silencieuse et devient alors difficile à comprendre
pour l’entourage qui ne voit pas toujours la nécessite d’un tel régime chez une personne à
priori en bonne santé. Dans le domaine familial, l’implication des parents et enfants peut
aussi être une difficulté au quotidien.
1
Introduction
Aujourd’hui, l’alimentation occupe une grande place dans la société ; les repas sont
conviviaux, ils représentent un partage et la réunion d’un groupe social (famille, école,
cantine, restaurants, entreprise, gouters…). L’alimentation permet de répondre à nos besoins,
mais elle est aussi source de plaisir. Le régime devient alors difficile car nécessaire à
l’amélioration des symptômes et autres signes biologiques, exclusif, restrictif dans le choix
des aliments et quotidien. Ces quatre caractéristiques montrent qu’il est compliqué de faire
abstraction de la maladie, la réalité de la pathologie apparait à chaque repas. Ce régime ne
peut être vécu sans retentissement psychologique et social. Manger est un acte social et le
régime ne peut passer inaperçu pour le malade ainsi que pour son entourage. Le cœliaque peut
le vivre comme une contrainte, une atteinte a sa liberté, comme une différence face aux
autres, avec des sentiments de jalousie, de frustration, d’injustice, d’isolement,
d’incompréhension ou de solitude. Ces sentiments peuvent entrainer des rebellions, de
l’agressivité, un repli sur soi, voire une tendance a la dépression. Le malade peut se sentir
comme un sujet de curiosité au regard des autres lors du refus d’un aliment ou d’une
invitation. L’application du régime est contraignante au restaurant ou lors d’invitations, il faut
oser demander la composition exacte de chaque plat.
Pour une bonne observance, le patient doit être correctement impliqué ; compréhension,
rigueur et discipline sont de mise. La compliance dépend de l’âge du patient, de son
accompagnement et de sa personnalité.
Toutes ces contraintes soulignent l’intérêt de multiplier des études physiopathogéniques
pour améliorer la qualité de vie de ces malades. La définition de nouvelles stratégies
thérapeutiques s’avère donc indispensable pour cette population et aussi pour les patients
devenus réfractaires au régime sans gluten.
C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de recherche qui tente d’apporter une
alternative thérapeutique au régime sans gluten. Dans cette optique notre choix s’est porté sur
Nigella sativa la plante « miraculeuse », autrefois appelée « habet el baraka ». Choix
influencé par la parole prophétique « La graine noir est un médicament pour toutes les
maladies sauf la mort ». Il s’agit d’une contribution à la recherche sous l’inspiration
prophétique.
A travers ce travail, nous essayons de faire converger le pouvoir guérissant de la
médecine prophétique. La Nigelle est une plante de grande notoriété. A l’échelle du monde
2
Introduction
arabe, où elle est souvent mentionnée comme étant une panacée. Sa renommée en tant que
plante médicinale et condimentaire dans les pays allant du Proche au Moyen Orient remonte à
plusieurs siècles. Par ailleurs, Nigella sativa est considérée comme
la plante médicinale la
plus utilisée à travers le monde et ceci depuis plus de 2000 ans. En effet, les extraits des
graines de Nigelle sont largement utilisés, dans la médecine traditionnelle, depuis des siècles
comme antidiabétique, anti-hypertenseur et anti-inflammatoire. Des études récentes
soulignent des propriétés curatives extraordinaires, miraculeuses et prometteuses (antitumorales, hypoglycémiantes, immunostimulantes, anti-inflammatoires et antioxydantes).
L’objectif de ce travail de recherche consiste d’une part à évaluer l’effet de la graine de
Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie cœliaque à travers une étude
prospective dans le but de comparer ces observations avec ceux enregistrées sous un régime
sans gluten estimé via une étude rétrospective. D’autre part, à mettre en évidence le potentiel
protéolytique de l’extrait enzymatique de Nigella sativa et d’étudier ses effets sur la gliadine,
fraction toxique du gluten.
Le gluten est très résistant à la dégradation par les enzymes gastro-intestinales et par
conséquent, les peptides entrant dans la lumière intestinale demeurent relativement longs.
Chez les patients atteints de la maladie cœliaque, ces peptides provoquent des effets délétères
en aval (Bousquet, 2015). La thérapie de supplémentation de protéases par voie orale, basée
sur le principe d’une poursuite de la digestion de peptides de gluten en petits peptides non
toxiques avant qu’ils n’atteignent l’épithélium intestinal, est l’approche la plus largement
étudiée pour des traitements alternatifs de la maladie cœliaque. Néanmoins, aucune étude n’a
proposé une protéase végétale. Nous avons à travers le dernier travail abordé ce volet
thérapeutique en utilisant une graine comestible, utilisée comme épice et comme traitement
en médecine traditionnelle à travers le monde. Ce qui représente l’originalité de ce travail de
recherche. Ce dernier volet ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de l’approche
enzymatique visant à éliminer l’immunogénicité du gluten.
L’ensemble des résultats rapportés contribuent à éclairer le pouvoir thérapeutique de
Nigella sativa dont la science moderne certifie le pouvoir mystérieux. Les bienfaits de cet
élixir prophétique est conseillée vivement à travers le monde. Il serait donc intéressant de
renforcer des testes pour les confirmer en espérant pouvoir breveter cette plante qui sera
davantage exploitée par l’industrie pharmaceutique à des fins de traitements des pathologies
liées à la maladie cœliaque.
3
CHAPITRE 1:
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Analyse Bibliographique
Première partie : La maladie cœliaque
I. Définition
La maladie cœliaque est une entéropathie chronique à lésions inflammatoires de la
muqueuse de l'intestin grêle. Elle est la conséquence d'une réaction auto-immune contre le
gluten alimentaire chez des individus génétiquement prédisposés. Elle se caractérise
principalement par une infiltration inflammatoire du duodénum et jéjunum et une atrophie
villositaire intestinale entrainant une malabsorption et d'autres manifestations cliniques,
régressives après exclusion alimentaire du gluten de blé et des prolamines équivalentes des
autres céréales réputées toxiques (Clot et al., 2001 ; Mouterde et al., 2008 ; Armstrong. et al.
2009 ; Weber, 2012 ; Roujon et al., 2013).
II. Historique
La première description de cette pathologie date de la seconde moitié du IIe siècle après
Jesus-Christ, par Aretaeus de Cappadocia, dont les écrits furent traduits du grec et édités par
Francis Adams, en 1856 : « Si une diarrhée ne découle pas d'une cause bénigne, perdure plus
de deux ou trois jours, et si, en plus, le patient présente une altération de l'état général avec
atrophie corporelle, la maladie cœliaque chronique est constituée. ». En 1888, Samuel Gee
reprend, après Francis Adams, la description de la maladie, et parle déjà d'un traitement
diététique (Sylvie, 2003).
La toxicité du gluten a été découverte en 1953 par le pédiatre Hollandais Dick
(Mouterde et al., 2008). Ce n’est qu’en 1954 que Paulley réalisa la première description
précise des lésions intestinales (Ciclitira et al. 2005).
Les études familiales dans les années 1960 suggèrent la contribution de facteurs
génétiques de prédisposition (Malamut et al., 2009). Ann Ferguson complète la description
histologique de la maladie cœliaque en 1971 et met en lumière l’augmentation massive des
lymphocytes intra-épithéliaux (Ferguson et murry, 1971).
La présence d’anticorps circulants a été découverte en 1980, l’association avec un
phénotype HLA est connue depuis 1989. L’identification décisive des anticorps dirigés contre
la transglutaminase II remonte à 10 ans. Les séquences toxiques du gluten ont été
dénombrées depuis une dizaine d’années, plus de 100 peptides différents, (Mouterde et al.,
2008).
4
Analyse Bibliographique
III. Epidémiologie
La fréquence de la maladie cœliaque a longtemps été sous-estimée, en raison des formes
silencieuses, pauci-symptomatiques ou atypiques qui sont actuellement majoritaires (Green
PH et al., 2007). Il y a une décennie, la maladie cœliaque a été considérée comme un désordre
rare dans le monde, avec une prévalence inférieure ou égale à 1‰ (Feighery, 1999).
Grâce à l’essor des tests sérologiques, des études épidémiologiques ont pu être menées
et ont révélé que la maladie se développe dans les foyers de façon comparable. Avec un ratio
homme/femme de 1/2 (Weber, 2012). La prévalence mondiale de la maladie est estimée à 1
% dans la population générale et augmente jusqu’à 33 % chez les populations dites à risque.
Le peuple Sahawari reste une particularité, car 5,6 % de la population est atteinte de la
maladie cœliaque, reconnu comme le plus haut taux au monde. Une forte consanguinité, la
diminution de l’allaitement maternel et l’introduction rapide de blé expliqueraient cette forte
prévalence (Pinier, 2010).
Dans l’Est algérien, la prévalence de la maladie cœliaque en 2003 était de 1,4‰ à
Guelma, 1,7‰ à Mila et 0,88‰ à Khanchela. La prévalence moyenne calculée sur les trois
villes est au moins 1,33‰ (Benatallah, 2009). Dans
la commune de Constantine, une
augmentation de la prévalence de la maladie cœliaque de 0,11‰ en 1996 à 0,97‰ en 2008 a
été notée (Bouasla, 2009). A Oran, la prévalence de la maladie cœliaque symptomatique en
2007 pour des enfants de moins de 15 ans était de 1,09‰ (Boudraa et al., 2008).
IV. Formes de la maladie cœliaque
La maladie cœliaque peut surgir à tout âge. On observe deux pics de fréquence : un
pendant l'enfance, très précocement soit avant 5 mois notamment si l’introduction du gluten
est prématurée. Le plus souvent, elle apparaît chez les sujets en bas âge entre 6 mois et 2 ans,
période correspondant au sevrage du lait maternel. Dans ces cas, on parle de "formes du
nourrisson et du très jeune enfant".
Cependant, elle peut survenir chez les enfants
d’environ 9 ans et on parle dans ce cas de "formes tardive de l’enfant". Elle peut même
parfois se manifester plus tard, à l’âge adulte souvent entre 20 et 40 ans et plus précocement
chez les femmes que chez les hommes, dans ce cas on parle de "formes adultes". Les formes
à révélation tardive, après 65 ans, ne sont cependant pas exceptionnelles (Bourrillon, 2000 ;
Bayrou, 2001 ; Boudraa et al., 2003 ; Weber, 2012).
5
Analyse Bibliographique
Selon l’intensité des signes, les intolérants au gluten sont classés en différents groupes
(Fig. 1) à savoir:

La forme classique
Dans la forme classique les symptômes typiques les plus fréquents sont une diarrhée
avec stéatorrhée, un amaigrissement, une dénutrition, une asthénie et des douleurs
abdominales en plus des symptômes de malabsorption (Weber, 2012).

La forme atypique
Les formes atypiques sont les formes les plus fréquentes, faites de symptômes extra-
digestifs ou digestifs mais non spécifiques (Rampertab et al., 2006).

La forme silencieuse
La forme silencieuse est caractérisée par la présence d’auto-anticorps dans le sérum, et
par l’existence de lésions histologiques intestinales typiques, chez des sujets HLA DQ2 ou
DQ8 positifs mais asymptomatiques (Hoffenberg et al., 2004).

La forme latente
Dans la forme latente malgré des sérologies positives pour une maladie cœliaque et un
génotype HLA positif pour DQ2 et DQ 8 ; on peut être confronté à une biopsie intestinale
normale ou seulement légèrement altérée. Ce groupe de patients est à risque de développer
une maladie cœliaque plus tard dans la vie (El Yaouti., 2010).

La forme réfractaire
Dans ce cas la maladie cœliaque ne répondent pas histologiquement ni cliniquement à la
diète sans gluten. Elle correspond à une persistance d'atrophie villositaire après un régime
sans gluten d'une durée de six mois (Rubio-Tapia, et al., 2009; Malamut et Cellier, 2010;
Weber., 2012).
6
Analyse Bibliographique
Figure. 1: Model de l’iceberg de la maladie cœliaque (West et al., 2007).
V. Facteurs d’apparition de la maladie cœliaque
V.1 Fraction toxique du gluten
La maladie cœliaque correspond à une intolérance alimentaire à certains composants du
gluten. Le gluten est un polymère considéré comme un matériel viscoélastique, formé de
gliadines ou prolamines et gluténines, qui constituent les protéines de réserve du grain
(Shewry et al., 1990 ; feuillet, 2000 ; Sylvie, 2003 ; Vader et al. 2003).
Les prolamines qui représentent les composants toxiques dans la maladie cœliaque sont
présentes en quantités importantes dans le blé. Les prolamines sont des alpha-gliadines, dans
l'orge, des hordéines, dans le seigle, des sécalines, dans le triticale, hybride synthétique de
blé et de seigle et des avénines dans l'avoine (Weber, 2012).
Elles sont couramment appelées prolamines en raison de leur composition en acides
aminés particulière qui traduit la présence d’un domaine répétitif riche en proline et en
glutamine (Shewry et al., 1990). Ces deux acides aminés sont à la base des deux étapes
majeures dans la cascade inflammatoire de la maladie cœliaque. D’une part, ils confèrent une
résistance à la dégradation enzymatique, car l'intestin humain n’a pas une prolylendopeptidase qui peut aisément couper les peptides du gluten riches en prolines. D’autre
part, les peptides du gluten riches en glutamine sont un substrat idéal pour la désamination par
la transglutaminase tissulaire (Lerner, 2010).
7
Analyse Bibliographique
V.2. Facteur de la perméabilité intestinale
Le passage de la lumière de l’intestin vers la lamina propria est une étape décisive dans
le développement de la maladie (Fasano 2001). Dans les circonstances physiologiques la
barrière épithéliale intestinale est presque imperméable aux macromolécules (Fasano 1998).
Cependant, la maladie cœliaque est caractérisée par une perméabilité intestinale anormale.
Aussi, il a été démontré que la régulation anormale d'un peptide, la zonuline, impliqué
dans la régulation des jonctions serrées, pourrait être en partie responsable de l'augmentation
de la perméabilité intestinale observée lors des phases précoces de la maladie. (Fasano 2000).
Par ailleurs, il a aussi été montré (Thomas et al. 2006 ; Lammers et al. 2008) qu’en
présence de gliadine, les entérocytes, sécrètent la zonuline, une protéine analogue de la toxine
du choléra. Cette protéine déclenche une cascade de phosphorylations qui aboutit à une
dérégulation des jonctions serrées. Par conséquent, un passage anormal des macromolécules
serait aussi favorisé par voie paracellulaire (Pinier, 2010).
V.3. Facteur génétique
Des études de concordance entre jumeaux et la constatation d'agrégation familiale ont
permis de suspecter le phénomène de prédisposition génétique. La fréquence de la maladie
cœliaque chez les parents de premier degré de sujets atteints est de 10% et le taux de
concordance chez les jumeaux monozygotes est de 70% à 90% contre 10% à 30% chez les
jumeaux dizygotes (Polenko I et al. 1981).
La contribution des molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité de classe II
(CMH II) qui sont codées par les gènes de la région HLA-D du chromosome 6, (HLA: Huma
n Leukocyte Antigen)- DQ2 et DQ8 sur les cellules présentatrices d’antigènes est bien établie
depuis les années 90, puisque plus de 90-95 % des personnes atteintes de la maladie cœliaque
expriment DQ2 et le reste des patients expriment DQ8 (Rambaud J-C et al. 1988; Sollid
2000).
Cependant, la génétique du système HLA n’expliquerait qu’une partie du risque
héréditaire (Sollid et al. 2005). En effet, la prévalence mondiale de la maladie est estimée à
1% tandis que 30-35 % de la population sont porteurs de ces molécules du CMH II (Dewar et
al. 2004 ; Dube et al. 2005; Van Heel et al. 2006 ; Nistico et al. 2006), d’autres gènes, hors
8
Analyse Bibliographique
HLA, semblent avoir aussi un rôle dans la pathogenèse comme des gènes impliqués dans les
fonctions de la barrière épithéliale (Monsuur et al. 2005).
V.4. Autres facteurs
L’allaitement au sein est considéré comme favorisant potentiellement la tolérance
immunitaire, par des facteurs immuno-modulateurs ou la présence de faibles quantités de
gliadine issues de l’alimentation maternelle. Les conseils sur la diversification sont donc
importants, et paradoxalement il ne paraît pas anodin de retarder trop l’introduction du
gluten, au risque de rater la fenêtre d’induction de l’immunotolérance qui s’étendrait de 4 à 6
mois. Le meilleur conseil semble être d’introduire le gluten en faibles doses entre 4 et 6 mois
pendant un allaitement maternel (Ivarsson et al. 2000 ; Farrell et al. 2005 ; Mearin et al.
2007).
Certains virus comme le rotavirus ou l'adénovirus entraîneraient une fragilité de la
muqueuse intestinale, qui favoriserait l'entrée des peptides immunogènes, donc la rupture des
mécanismes de tolérance immunitaire dans l'intestin et qui augmenteraient l’expression
d’HLA DQ et la concentration de la transglutaminase tissulaire (Cerf-Bensussan et al., 2001;
Cellier, 2006 ; Mouterde et al., 2008).
Un domaine émergeant est le rôle du microbiote humain dans la santé humaine et
notamment dans la maladie cœliaque. Il y a des interactions importantes entre le microbiote
intestinal, l’alimentation et le système immunitaire qui parait contribuer à des phénotypes tels
que les maladies inflammatoires de l’intestin et la maladie cœliaque (Murphy et al., 2012).
Les études du microbiote intestinal dans la maladie cœliaque ont donné des résultats
contradictoires probablement en raison de différentes approches expérimentales dans
différentes populations de patients de différents pays (Forsberg. et al., 2004). Des études ont
montré des différences dans la composition bactérienne fécale et/ou des muqueuses
intestinales entre patients cœliaques et des contrôles (Nistal et al., 2011). Cependant, d’autres
études n’ont pas réussi à trouver des différences dans le microbiote entre les cas
pathologiques et contrôles (Kalliomaki. et al., 2011). Beaucoup de questions demeurent sans
réponse sur le rôle des bactéries commensales dans les maladies à médiation immunitaire
gastro-intestinale telle que la maladie cœliaque.
9
Analyse Bibliographique
VI. Physiopathogénie
Les peptides ayant accédé aux tissus subépithéliaux peuvent interagir avec les cellules
immunitaires. Dans l’état actuel des connaissances, le mécanisme de la maladie se compose
de deux voies (Fig.2). Une voie liée aux lymphocytes T ou immunité acquise et l’autre voie
liée à l’interleukine 15 (IL-15) mettant en jeu l’immunité innée (Pinier, 2010).
Figure. 2: Mécanisme de la maladie cœliaque (Di Sabatino et al., 2009).
VI.1 Voie immunitaire acquise
Les peptides dérivés du gluten sont transportés vers la lamina propria par la voie de
rétrotranscytose avec de l’IgA, la voie transcellulaire ou la voie paracellulaire. Cette dernière
voie est reliée à une altération de l’intégrité des fonctions épithéliales (dommages tissulaires,
libération de zonuline). Ces peptides subissent une réaction de désamination par les
transglutaminases tissulaires de type 2 (Maiuri et al. 2003; Shan et al. 2005). Les enzymes
sont activées uniquement après des dommages tissulaires (Siegel et al. 2008). La réaction
entraîne l’apparition de charges négatives en transformant une glutamine en glutamate.
10
Analyse Bibliographique
L’affinité pour les molécules CMH II est augmentée suite à l’action des transglutaminase
tissulaires (Henderson et al., 2007).
La transglutaminase forme un complexe avec la gliadine déamidée, ces complexes sont
captés par les macrophages et les cellules dendritiques porteurs de l'HLA-DQ2 ou HLA-DQ8.
Le complexe transglutaminase-gliadine déamidée-antigenes de classe II du HLA est ensuite
présenté aux lymphocytes T CD4+ spécifiques du chorion, et vont activer le récepteur
cellulaire T (RCT) α/β (Schuppan D. 2000). Suite à l’activation des lymphocytes T CD4+, il
se produit une libération de cytokines inflammatoires dont l’interféron-γ (IFN-γ) entraînant
une inflammation. L’INF-γ augmente la cytotoxicité des lymphocytes T CD8+ intraépithéliaux ainsi que celle des cellules T natural killer (NK). Les lymphocytes T CD8+ intra
épithéliaux engendrent l’apoptose par activation de la voie Fas/FasL. L’IFN-γ entraîne
l’activation de la voie extrinsèque de l’apoptose en induisant l’expression des récepteurs
transmembranaires, les récepteurs Fas, à la surface des entérocytes. La lyse cellulaire par les
lymphocytes cytotoxiques (CD8+) porteurs du ligand Fas. L’IFN-γ stimule aussi la libération
de métalloprotéases par les fibroblastes qui détruisent la lame basale (Di Sabatino et al.,
2009).
De façon parallèle à cette réponse immunitaire adaptative, il se produit une activation de
lymphocytes B. Il en résulte une expansion clonale et une différenciation en cellules
sécrétrices d’anticorps notamment anti-gliadine et anti-transglutaminases tissulaires. En effet,
de par leur fonction, les transglutaminases tissulaires peuvent se lier aux peptides et former
des « super antigènes ». Ces complexes enzyme/peptides sont responsables de la sécrétion des
auto-anticorps antitransglutaminases tissulaires par les lymphocytes B (Di Sabatino et al.,
2009 ; Pinier, 2010).
VI.2 Voie immunitaire innée
A côté de cette réponse immunitaire adaptative, la physiopathologie de la maladie
cœliaque met en jeu une réponse innée qui s’accompagne de production d’interleukine 15 (IL
15) par les cellules épithéliales intestinales (Mention et al., 2003). Cette cytokine est
responsable du recrutement des lymphocytes au niveau de l’épithélium (CD8+ et NK
(«natural killer » ou cellule tueuse) et à l’origine de l’activation de leurs propriétés
cytotoxiques. Les cellules T natural killer engendrent l’apoptose par l’activation de la voie
perforine/granzyme
entrainant ainsi la destruction de l’épithélium et donc l’atrophie
11
Analyse Bibliographique
villositaire (Gianfrani et al., 2003; Mention et al., 2003; Hue et al., 2004; Meresse et al.,
2004; Jabri et al., 2006; Craig et al., 2007; Pinier, 2010).
De plus, in vitro, l’IL 15 prévient l’apoptose des lymphocytes intra-épithéliaux clonaux
anormaux des patients avec sprue réfractaire. Il est donc probable que les effets antiapoptotiques puissants de l’IL 15 et sa surexpression chronique dans l’épithélium, favorise
l’émergence de lymphomes T à partir de lymphocytes intra épithéliaux anormaux (Mention et
al., 2003).
VII. Présentation clinique
Traditionnellement, la maladie cœliaque est décrite comme un état de malabsorption,
avec diarrhée et stéatorrhée, débutant dans l’enfance, après l’introduction du gluten dans la
diète. Il est maintenant reconnu que sa présentation est beaucoup plus diverse. Sur le plan
clinique, le tableau est très variable (Tkoub, 2008). Il ne s’agit pas seulement d’une maladie
intestinale, mais bien d’une maladie multi-systèmes (Sollid, 2002 ; Murray et al. 2003).
Chez le jeune enfant, les symptômes apparaissent d’autant plus tôt que l’introduction
des céréales est précoce. Le diagnostic est donc posé avant 2 ans, suite à une cassure dans
l’évolution staturo-pondérale de l’enfant, associée à des symptômes digestifs (Vomissements,
douleurs abdominales). Parfois, les symptômes sont plus ténus, dans ce cas, les bilans
sérologiques facilitent le diagnostic (Pinier, 2010). Chez l’enfant et l’adolescent, les
anomalies de la croissance ou le retard pubertaire peuvent en être l’unique signe clinique
(Baillargeon, 2006).
Chez l’adolescent et l’adulte, La maladie cœliaque se manifeste cliniquement de façon
inconstante et variable, en plus d’une symptomatologie digestive très variable (Diarrhée,
constipation, vomissements, flatulences, douleurs) peuvent s’ajouter des symptômes extraintestinaux. De plus, les patients peuvent être asymptomatiques ou présenter un tableau
clinique sévère. À cela s’ajoutent des variations d’expressions cliniques selon le stade de la
vie des patients (Pinier, 2010).
Les signes classiques de la maladie cœliaque sont en relation avec une malabsorption de
l’intestin grêle ; diarrhée avec stéatorrhée, amaigrissement, dénutrition, asthénie et douleurs
abdominales. Les anomalies biologiques sont une anémie par carence en fer, en folates, en
vitamine B12, un déficit en facteurs vitamine K dépendants (II, VII, IX et X), une
hypoalbuminémie, une hypocalcémie, une hypomagnésémie et un déficit en zinc (Farrell et
12
Analyse Bibliographique
al., 2002). Cette forme classique est actuellement minoritaire. Elle représente moins de 20 %
des cas (Cellier, 2006). Il n’est pas rare de trouver une constipation ou une surcharge
pondérale chez les malades atteints de maladie cœliaque. La diarrhée peut avoir des aspects
variés: continue ou intermittente, alternant alors avec des phases de transit normales voire de
constipation. La diarrhée peut être graisseuse notamment lors des atteintes étendues du grêle
mais également d’allure hydrique parfois exacerbée par des troubles émotionnels et faisant
porter, surtout s’il y a des douleurs abdominales, le diagnostic d’intestin irritable. Dans les
maladies cœliaques non compliquées, la douleur est généralement absente ou modérée.
Toutefois certaines maladies non compliquées donnent de fortes douleurs qui cèdent au
régime sans gluten.
Des symptômes extra digestifs en rapport avec la malabsorption peuvent être au premier
plan, il s’agit, principalement de douleurs osseuses, fractures ou pseudo-fractures
pathologiques, tétanie et crampes musculaires, hypocalcémie et/ou hypomagnésémie,
neuropathie carentielle touchant préférentiellement les membres inférieurs, troubles génitaux
à type de spanioménorrhée voir d’aménorrhée, ménopause précoce et infertilité chez les
femmes, impuissance, diminution de l’activité sexuelle, stérilité ou oligo voir azoospermie
chez les hommes. La carence martiale est aussi fréquente chez les malades asymptomatiques
que chez les patients symptomatiques (Collin et al., 1994).
Parfois, seuls des troubles neurologiques (épilepsie, neuropathie périphérique d’origine
carentielle, migraine, ataxie, voire accident vasculaire cérébral) peuvent révéler la maladie
(Audia et al., 2008; Luostarinen et al., 2001).
Les formes atypiques, pauci-symptomatiques ou silencieuses, représentent actuellement
la majorité des cas diagnostiqués chez l’adulte, soit plus de 80 % des cas (Green, 2005;
Rampertab et al., 2006). Les circonstances de découverte de ces formes sont un dépistage
chez les parents du premier degré de maladie cœliaque, les antécédents de régime sans gluten
dans l’enfance, un retard staturo-pondéral, une anémie, une aménorrhée, des signes
biologiques inexpliqués d’autoimmunité (Dieterich et al., 1997; Ventura et al., 1999).
Le diagnostic de la maladie peut être évoqué devant une augmentation des
transaminases, voire une hépatopathie sévère inexpliquée, une aphtose buccale récidivante,
mais aussi un diabète, une ostéopénie, une hépatopathie, des manifestations d’intestin
irritable, une cardiomyopathie et un lymphome (Trivin. et al., 2001 ; Wahnschaffe et al.,
2001; Sanders et al., 2001 ; Farrell. et al., 2002 ; Kaukinen. et al., 2002a). Les affections
13
Analyse Bibliographique
décrites en association avec les maladies cœliaques sont nombreuses. Pour cinq d’entre elles,
l’association a été significativement démontrée : diabète insulino-dépendant, thyroïdite avec
dysthyroïdie, déficit sélectif en IgA, dermatite herpétiforme et cirrhose biliaire primitive
(Collin. et al., 1994 ; Kingham. et al., 1998).
VIII. Diagnostic
Les premiers critères de diagnostic ont été établis en 1969. La maladie cœliaque se
définissait
alors
selon
3
caractéristiques ;
une
muqueuse
anormale
sous
diète
normogluténique ; une amélioration des tissus, suite au retrait du gluten de l’alimentation du
patient ; une détérioration lors de la réintroduction.
Grâce à l’avancement des connaissances sur la maladie et sur les techniques, les critères
du diagnostic ont été modifiés. Le diagnostic de la maladie cœliaque repose sur quatre
critères ; sérologie, histologie, efficacité du régime sans gluten et typage HLA de classe II
(Wright. 1995 ; Di Sabatino. et al. 2007 ; Pinier. 2010).
VIII.1. Tests sérologiques
Les marqueurs sérologiques constituent actuellement la première étape du diagnostic
quelle que soit la forme clinique. Ils sont particulièrement utiles en cas de suspicion de
maladie cœliaque devant des signes frustes ou atypiques (Bousquet. 2015). Les anticorps antigliadine, de type IgA et IgG, ont été les premiers mis en évidence dans la maladie cœliaque et
largement utilisés pour son diagnostic. Néanmoins, en raison de leur manque de sensibilité et
de spécificité, ils ne sont plus recommandés (HAS, 2008). La recherche d’IgA
antiendomysium (anti-EMA) a une excellente sensibilité et spécificité mais nécessite des
techniques plus coûteuses. Les anticorps antitransglutaminase tissulaire (anti-tTG2), détectés
facilement par la technique ELISA, ont une excellente sensibilité (85 à 98%) et spécificité (94
à 98%). Les recommandations actuelles préconisent en première intention le dosage des
anticorps IgA anti-tTG2 en raison de sa facilité, sa fiabilité et son coût modéré (Bao et
Bhagat, 2012). La recherche des IgA anti-EMA est préconisée en deuxième intention. Il est
indispensable d’y associer un dosage pondéral des immunoglobulines car ces tests peuvent
être pris en défaut en cas de déficit en IgA (IgA < 0,2 g/l), présent chez environ 2% des sujets
intolérants au gluten. Dans ce cas, il est alors recommandé de rechercher les IgG anti-tTG2 et
IgG anti-EMA, et de réaliser une biopsie intestinale. En cas de marqueurs sérologiques
négatifs alors que le tableau clinique est évocateur, ou de discordance entre les différents
14
Analyse Bibliographique
anticorps, il sera discuté de rechercher les facteurs génétiques HLA-DQ2/DQ8 et de réaliser
une biopsie intestinale si ces derniers sont présents (Bousquet, 2015).
VIII.2. Tests histologiques
Un résultat positif pour les anticorps à IgA (anti-TG /endomysium) ou à IgG (anti-TG
/endomysium) et les anticorps antigliadine en cas d'insuffisance d'IgA devraient être suivi de
biopsie intestinale. Une biopsie pourrait également être faite dans les cas de la sérologie
négative mais avec une suspicion clinique élevée (Briani et al., 2008).
Les lésions histologiques sont retrouvées au niveau de la partie proximale de l’intestin
grêle. Elles sont souvent discontinues et justifient la répétition des biopsies (Pais et al. 2007).
L’amélioration clinique sous régime sans gluten permet de confirmer le diagnostic (Malamut
et al. 2007).
Si le rapport de la biopsie est négatif, alors qu'il y a sérologie positive ou une suspicion
clinique élevée de la maladie cœliaque, dans ces cas, un examen soigneux des résultats de la
biopsie avec un pathologiste gastro-intestinal expert devraient être faits avant de considérer la
biopsie additionnelle.
VIII.3. Typage de HLA
En outre, il est utile dans les cas où le rapport de la biopsie est négatif de considérer le
typage de HLA (Kaukinen et al., 2002b; Hill et al., 2005 ; Briani et al., 2008). Comme plus
de 95 % des patients cœliaques sont DQ2 ou DQ8, la réalisation du typage HLA de classe II
permet de conforter le diagnostic en cas de positivité DQ2 et/ou DQ8.
VIII.4. Bilans complémentaires
Une fois le diagnostic de la maladie cœliaque posé, un certain nombre d’examens
complémentaires sont réalisés pour compléter l’exploration du syndrome de malabsorption et
dépister d’éventuelles complications: hémogramme, dosage du fer sérique, des folates, de la
vitamine B12, des facteurs de la coagulation (TP), calcémie et magnésémie, tests hépatiques
pour rechercher une hépatopathie associée (Malamut et al. 2007).
IX. Classification de l’atteinte histologique
Les altérations de la muqueuse duodénale ou jéjunale sont regroupées au sein de
différentes classifications, permettant une gradation
15
des dégâts subis par la muqueuse
Analyse Bibliographique
(Marsh, 1995 ; Oberhuber , 2000). Actuellement, les atteintes histologiques sont classées en
utilisant la classification de Corraza et al. Une forte suspicion est évoquée suite à des
biopsies anormales, classifiées en 3 stades A, B et B2, selon l’atteinte histologique (Fig.3).
Figure. 3: Les différents grades de l’atteinte histologique dans la maladie cœliaque selon la
classification de Corraza et al. (Di Sabatino et al 2009).
(A) Grade A : Infiltration sans atrophie villositaire ;
(B) Grade B1 : Atrophie villositaire, les villosités sont raccourcies, mais détectables ;
(C) Grade B2 : Atrophie, les villosités ne sont plus détectables.
Lors de la phase pathologique inflammatoire, on observe une infiltration lymphocytaire,
une atrophie des villosités et une hyperplasie cryptale. Ces lésions histologiques sont
retrouvées au niveau de la partie proximale de l’intestin grêle. Elles sont souvent discontinues
(Pais et al. 2007).
X. Complications
Lors de la maladie cœliaque, on rencontre de nombreuses complications. Il s’agit
essentiellement de lésions malignes (Corrao et al. 2001 ; Askling et al. 2002). L'augmentation
du risque de tumeurs malignes de l'œsophage, du sein, des testicules et des lymphomes
intestinaux de type T, sont dus à un diagnostic tardif de la maladie ou à une mauvaise
observance du régime sans gluten (Weber., 2012). La maladie cœliaque favorise également la
survenue d’adénocarcinomes du grêle, de cancers ORL et hépatiques (Askling et al. 2002 ;
Howdle et al. 2003 ; Rampertab et al. 2003).
La malabsorption engendre des complications carentielles telles que le déficit en
calcium et en vitamine D entrainant une ostéopénie. Le risque de cancer, tout type confondu,
est multiplié par 1,3 chez les patients atteints, comparé à la population générale (Askling et al.
2002; Peters et al. 2003). Pour le cas particulier des lymphomes non hodgkiniens, le risque est
multiplié par 4 (Ying et al. 2009).
16
Analyse Bibliographique
Le risque de décès relié à la maladie cœliaque est augmenté au cours de la première
année de suivi (multiplié par 2,8) puis il diminue. Le risque global de décès pour une
personne souffrant de maladie cœliaque est augmenté de 39% comparé à la population
générale (Ludvigsson et al. 2009).
Cinq cas sur cent ne répondent pas histologiquement ni cliniquement à la diète sans
gluten. On parle alors de l'apparition de sprue réfractaire, c'est-à-dire la persistance d'atrophie
villositaire après un régime sans gluten d'une durée de six mois, c’est un mauvais pronostic.
Elle est due à une anomalie phénotypique et moléculaire évoluant vers un lymphome invasif
dans environ 50% des cas. Le pronostic vital est alors peu favorable. La survie globale à 5
ans des malades souffrant de maladie cœliaque réfractaire est de 70% (Rubio-Tapia et al.
2009 ; Malamut et al. 2010 ; Weber., 2012).
XI. Traitement
Il n’existe aucun traitement médicamenteux contre la maladie. Seule une diète sans
gluten permet de diminuer, voire supprimer, les symptômes, de palier les carences et de
prévenir d’éventuelles complications. Le régime sans gluten doit être poursuivi à vie. Le
gluten est présent sous différentes formes dans les produits du commerce, ces traces peuvent
être évidentes dans la farine ou masquées dans les excipients de médicaments ce qui rend ce
régime compliqué et contraignant (Weber., 2012). L’objectif du régime sans gluten chez le
cœliaque est double ; d’une part corriger les anomalies cliniques, biologiques, histologiques
de la maladie et d’autre part diminuer le risque de complication néoplasique à long terme
notamment le lymphome hodgkin de l’intestin grêle (Holmes et al.1989 ; Corrao, et al. 2001;
Askling, et al. 2002). Une supplémentation vitaminique, en fer, en folates, en calcium et en
vitamine D est souvent nécessaire à la phase initiale du traitement (Farrell et al. 2002).
La résistance au régime sans gluten ne concerne que 5 % environ des cas de maladie
cœliaque (Vahedi, et al. 2003). L’absence de réponse clinique et histologique après un délai
de six à douze mois à un régime sans gluten strict parfaitement bien suivi, doit faire évoquer
la possibilité d’une sprue réfractaire (Trier, et al. 1991). Avec une corticothérapie et/ou une
nutrition parentérale, on peut améliorer les signes cliniques de la maladie cœliaque réfractaire
mais pas les caractères histologiques (Cellier, et al. 2002).
Les autres causes de résistance au régime sans gluten sont des lésions histologiques très
sévères, un lymphome ou un adénocarcinome du grêle (Tkoub, 2008). La recherche évalue à
17
Analyse Bibliographique
l’heure actuelle des traitements alternatifs mais ils en sont encore au stade expérimental
(Bousquet, 2015).
XII. Prévention
L’allaitement maternel a été démontré dans certaines études pour avoir un effet
protecteur contre la maladie cœliaque. Une méta-analyse regroupant cinq études cas-témoins
a constaté une réduction de 52 % de la maladie cœliaque en corrélation avec la durée de
l’allaitement (Akobeng. et al. 2006).
18
Analyse Bibliographique
La deuxième partie: la plante Nigella sativa L.
I. Généralités
La Nigelle est une plante de grande notoriété, surtout à l’échelle du monde Arabe, où
elle est souvent mentionnée comme étant une panacée. Sa renommée en tant que plante
médicinale et condimentaire dans les pays allant du Proche au Moyen Orient remonte à
plusieurs siècles (Orsi – llinares, 2005). Durant ces vingt dernières années, de nombreuses
équipes de chercheurs se sont intéressées à Nigella sativa. De nombreuses publications
scientifiques paraissent régulièrement que ce soit pour étudier la composition des graines de
Nigelle et de ses extraits, ou pour explorer le champ de son potentiel thérapeutique. La plupart
des indications revendiquées en médecine traditionnelle ont été confirmées et d’autres
propriétés sont venues se greffer (Orsi – llinares, 2005 ; Toparslan, 2012;).
Nigella sativa est une plante appartenant à la famille des Renonculacées (Guignard,
2001). C’est une herbe originaire du moyen orient, de l’Europe centrale et de l’ouest de
l’Asie. Elle est cultivée dans les régions tropicales et semi arides. Les pays producteurs de la
nigelle sont principalement la Syrie, l'Égypte, l'Arabie Saoudite, la Turquie, l'Iran, le Pakistan
et l'Inde (D'Antuono et al., 2002 ; Rajkapoor et al., 2002 ; Aljabre et al., 2005 ; Kokdil et al.,
2005).
La nigelle possède trois noms latins Cuminum nigrum, Nigella indica et Nigella sativa,
ce dernier étant le plus employé. Ce sont des noms dérivés du latin "Niger " qui signifie noir.
N. sativa possède aussi une multitude de noms à travers le monde, Sinouj, Sanouz, Shunez,
Habbah sauda, Habbet el beraka, Kamun aswad en arabe. En Algérie, elle est connue sous le
nom vernaculaire de Sinoudj. En plus les appelations anglaises, Devil in the bush, Love in the
mist, Fennel flower, Onion seed, Nigella sativa est connue sous d’autres noms en France
comme, le cumin noir, le faux cumin, la poivrette, le sésame noir, la nielle, les cheveux de
Vénus ou encore la nigelle. (Orsi–llinares, 2005 ; Ghedira et Le Jeune., 2010 ; Toparslan,
2012).
II. Description de la plante
Nigella sativa L. est une plante annuelle herbacée, à tige dressée, côtelée, anguleuse et
rameuse atteignant 30 à 60 cm de haut. Les feuilles pennatiséquées, divisées en lobes étroits.
Les fleurs sont petites, solitaires, terminales et très riches en nectar, à pétales blanchâtres et
19
Analyse Bibliographique
sépales pétaloïdes (Fig. 4) (Bonnier, 1990; Ghedira, 2006 ; Ghedira et Le Jeune., 2010 ;
Toparslan, 2012). Son fruit est une capsule formée de 3 à 6 carpelles soudés entre eux jusqu’à
la base des styles persistants. Chaque capsule contient plusieurs graines triangulaires
blanchâtres et à maturité, elles s’ouvrent et l'exposition des graines à l'air les rend noire, ses
graines sont ovoïdes de 2 à 3.5 mm présentent 3 à 4 angle, nombreuses et granuleuses, et sont
disposées sur deux rangs. Leur forme est pyramidale, à faces triangulaires sensiblement
planes, marquées de rides transversales et finement chagrinées (Fig.4). Les amandes sont
blanches et huileuses. Au broyage elles dégagent une odeur fortement aromatique, tenant du
poivre et de l’anis et aussi de la noix de muscade (Bonnier, 1990; Wichtl et Anton, 2003;
Ghedira, 2006).
Figure. 4: Nigella sativa .L
d’après (Guignard, 2001; Orsi – llinares, 2005; Toparslan, 2012).
III. Composition chimique des graines de Nigella sativa
D’après une analyse réalisée sur des graines de Nigelle de Turquie en 1993 (Nergiz et
Otles, 1993), la composition générale des graines de Nigella sativa montre une teneur
relativement importante en glucides (37,4%), en lipides (32%) et en protéines (20%) (Orsi –
llinares, 2005). Les valeurs et proportions fournies par la littérature diffèrent d’un auteur à
l’autre; la variété et l’origine des échantillons peuvent en être partiellement responsables
(Tiendrebeogo, 2012).
20
Analyse Bibliographique
III.1 Les huiles fixes
Les huiles fixes représentent 37,9-39,2% du poids de la graine. Elle est constituée
principalement de lipides neutres 96,1%-97,2%, de lipides polaires 3% et de phospholipides
0,32-1,05% (Ramadan et Mörsel, 2002a).
Les stérols représentent environ 2% de l’huile fixe. On y trouve aussi des stérols
libres et estérifiés. L’analyse des stérols libres montre que le β-sitostérol représente le
composant majeur soit 60% des stérols, puis arrive le stigmastérol
avec environ 20%. On
peut rencontrer le cholestérol à l’état de traces, environ 1% (Ramadan et Mörsel, 2002b ;
Cheikh-rouhou, 2008 ; Hamrouni-sellami, 2008).
Dans ces huiles, les principaux acides gras saturés sont essentiellement l’acide
palmitique, l’acide stéarique et l’acide myristique, tandis que les acides gras insaturés
majoritaires sont l’acide linoléique et l’acide oléique (Üstun et al., 1990 ; Atta, 2003).
L’analyse des phospholipides par chromatographie liquide à haute performance (HPLC)
a permis d’identifier principalement sept constituants où le phosphatidyl choline représente le
composant majoritaire (46% des PL) (Ramadan et Mörsel, 2002a).
III.2 L’huile essentielle
L’huile essentielle représente entre 1,4 à 1,9 % du poids de l’huile fixe et 0,18 à 0,50 %
du poids des graines (Benkaci-Ali et al., 2006). L’analyse de cette huile par GC-MS (Gas
Chromatography-Mass Spectroscopy) réalisée par l’équipe de Bucar (2000) a permis
d’identifier 32 composants, dont la majorité d’entre eux sont ; la thymoquinone (27,8%-57
%), le p-cymène (7,07-15,83 %) et le carvacrol (5,8-11,6 %) (Burits et Bucar., 2000).
Contrairement à l’étude précédente, Moretti et ses collaborateurs (2004) ont trouvé que le
composant majeur est le p-cymene suivi du thymol alors que la thymoquinone présente un
taux faible.
La particularité de l’huile de Nigella sativa est la présence de quinones : thymoquinone
et thymohydroquinone ; et d’un composé phénolique : thymol. Ces quinones sont les
composés actifs de l’huile de Nigelle qui lui confèrent d’importantes propriétés
pharmacologiques. La photodimérisation de la thymoquinone aboutit à la dithymoquinone
anciennement citée sous le nom de nigellone (Orsi – llinares, 2005).
21
Analyse Bibliographique
III.3 Les Alcaloïdes
Dans les graines de Nigella sativa 12 alcaloïdes ont été retrouvés;

Nigellicine (Atta-Ur-Rahman et al., 1985a) ;

Nigellimine N-oxyde (Atta-Ur-Rahman et al., 1985b) ;

Nigellidine, ayant un noyau indazol (Atta-Ur-Rahman et al., 1993) ;

L’isoquinone nigellimine (Atta-Ur-Rahman et al., 1992) ;

les alcaloïdes diterpènes Dollabllane-types nigellamines A1, A2, B1, B2
(Morikawa et al., 2004a), A3, A4, A5, et C (Morikawa et al., 2004b).
Ce qui est très intéressant dans la graine de Nigelle c’est cette présence concomitante de
12 alcaloïdes de trois structures de base différentes, ces alcaloïdes est une caractéristique
rarement observée dans d’autres plantes (Orsi – llinares, 2005).
III.4 Les triterpènes saponines
Les saponosides sont des hétérosides de stérols ou de triterpènes. Ils libèrent par
hydrolyse un ou plusieurs oses et une génine (sapogénine). De nombreux saponosides ont
pu être déterminés à partir des graines, de l’extrait éthanolique et des huiles de N. sativa
(Greenish, 1880 ; Ansari et al., 1975 ; Abdel-Aal et Attia,1993).
Dans une étude réalisée par Kumara et Huat (2001) il a été possible d’isoler et de
caractériser à partir des graines de Nigella sativa une saponoside triterpénique douée de
propriétés antitumorales appelée l’α-hederine. Une
étude
ultérieure de Taskin et
collaborateurs (2005a) a permis d’isoler à partir de l’extrait méthanolique trois autres
saponosides apparentés à l’ α-hédérine (Taskin et al., 2005):
Une recherche phytochimique étendue sur l’extrait méthanolique de la nigelle
égyptienne, a menée à l'isolement de deux triterpène saponines, appelés sativosides A et B,
douées d’une activité anti-inflammatoire (Elbandy et al., 2009). Un autre triterpène glycosylé
a été identifiée dans l’extrait éthanolique des graines (Bhupendra et al., 2009).
III.5 Dérivés phénoliques et flavonoïdes
En Turquie en 1993, Nergiz et Ötles ont déterminé la teneur en dérivés phénoliques de
graines de Nigelle turques. La teneur totale de dérivés phénoliques trouvée était de 1744 ±
10.6 mg/g d’huile. En 1997, trois nouveaux flavonoïdes triglycosylés ont été isolés par
22
Analyse Bibliographique
Merfort à partir des graines de N. sativa et leurs structures ont été déterminées (Merfort et al.,
1997).
En 2008, quatorze composés phénoliques ont été isolés à partir d’un extrait
méthanolique de pousses et de racines de N. sativa (Bourgou, 2008).
III.6 Les protéines
Les graines de Nigella sativa sont très riches en protéines (environ 20 %), avec
dominance d’acide glutamique (22,4%), d’acide aspartique (10,05%) et d’arginine (9,18%)
(Al-Gaby, 1998). Le fractionnement de ces dernières par SDS-PAGE montre des bandes de
poids moléculaire compris entre 10 et 94 KDa (Haq et al., 1999). Une analyse de la
composition en acides aminés a été réalisée par Saleh Al-Jassir sur des graines de Nigelle
d’Arabie Saoudite en 1992 (Al-Jassir, 1992) révèle la présence de 17 acides aminés y compris
les 8 acides aminés essentiels.
III.7 Les vitamines et sels minéraux
La composition en vitamines a été déterminée et révèle la présence des vitamines A, B1,
B2, B6, PP et de l’acide folique (Nergiz et Ötles., 2003). Ramadan et Mörsel (2002b) ont
analysé les vitamines liposolubles des graines de Nigella sativa et ont pu identifier toutes les
classes des tocophérols dans l’huile. Les tocophérols totaux constituent 0,05% de l’huile, et
sont constitués majoritairement de l’α-tocophérol (48%) et du γ-tocophérol (28%). Ces
mêmes chercheurs ont pu également identifier d’autres vitamines liposolubles; la β-carotène
(0,05%) et la vitamine K1 (0,1%). Dans une étude ultérieure, l'analyse par HPLC démontre
que les teneurs en α et γ-tocophérols sont relativement élevées: de 5, 65 à 11,39 et de 2, 26 à
6,95 mg/kg respectivement (Al-Saleh et al., 2006).
Des travaux sur la composition minérale de la graine de Nigella sativa ont rapporté que
sa teneur en potassium est importante (1,18 % du poids total de la graine), la présence du
calcium, du fer, du sodium du phosphore, du zinc, du cuivre et du sélénium a été prouvée
(Takruri et Dameh, 1998 ; Nergiz et Otles., 2003 ; Al-Saleh et al., 2006).
IV. Activités biologiques et propriétés pharmacologiques
Durant les années 1960 et depuis, de nombreux travaux ont porté sur l’étude de Nigella
sativa, notamment sur les effets dus aux extraits de la graine, ainsi qu’aux principaux
constituants (Toparslan, 2012). Parmi ces effets on souligne les plus importants :
23
Analyse Bibliographique
IV.1. Propriétés antioxydantes
Les études réalisées in vitro et in vivo ont mis en évidence l’activité antioxydante de la
graine de nigelle et de ses différents constituants (Toparslan, 2012).
IV.1.1 Activité antioxydante in vitro
Une étude phytochimique et biochimique, montre l’activité anti-radicalaire de la
thymoquinone sur des leucocytes polymorphonucléaires (Nagi et Mansour, 2000).
L’huile essentielle de Nigella sativa, ainsi que ses fractions, ont été testées pour leur
activité antioxydante. La thymoquinone, le carvacrol, le t-anthenol, et le 4-terpineol ont
montré une propriété scavenger des radicaux libres remarquable (Burits et Bucar, 2000).
Thippeswamy et Akhilender (2005) ont investigué les propriétés antioxydantes de trois
variétés de cumin dont Nigella sativa. L’extrait aqueux et méthanolique de ses graines ont
montré une activité antioxydante dans trois systèmes ; effet scavenger du radical DPPH, effet
scavenger des hydroperoxydes lipidiques et inhibition de la peroxydation lipidique
lipooxygénase dépendante, inhibition de la peroxydation lipidique non enzymatique au niveau
des microsomes hépatiques.
Une étude de comparaison de l’action de sept plantes médicinales, dont N. sativa, sur la
déformation des érythrocytes, leur fragilité osmotique à 37°C pendant 60 minutes dans une
solution de peroxyde d’hydrogène à 10 mM, leur dégradation protéique et peroxydation
lipidique, a mis en évidence une action protectrice de la nigelle sur la dégradation
érythrocytaire suite au stress oxydatif. Nigella sativa, à activité antioxydante, anti-radicalaire,
peut donc être bénéfique dans les pathologies rhéologiques (Suboh et al., 2004).
IV.1.2 Activité antioxydante in vivo
Plusieurs études ont mis en évidence l’activité antioxydante de la graine de
nigelle in vivo (Nagi et al., 1999 ; El-Dakhakhny et al., 2000a ; Enomoto et al.,2001 ; Meral
et al., 2001; El-Saleh et al., 2004; Salem, 2005; Bronner et al., 2007).
Des investigations ont prouvé que le prétraitement des rats exposés à des radiations
ionisantes par l’huile essentielle de Nigella sativa provoque une réduction significative des
marqueurs du stress oxydant (MDA, nitrate et nitrite) avec une augmentation considérable du
taux des antioxydants non enzymatiques (acide ascorbique, rétinol, GSH) (Cemek et al.,
2006).
24
Analyse Bibliographique
Les taux anormalement élevés de potassium et calcium et la numération de la formule
sanguine abaissée par le CCl4 ont été restaurés par l’huile de nigelle (Meral et Kanter, 2003 ;
Meral et al., 2001). Elle a diminué les enzymes hépatiques élevées et augmenté les enzymes
antioxydantes diminuées ; N. sativa a lutté contre la fibrose hépatique par le CCl4 (Turkdogan
et al., 2001). Par ailleurs, le traitement des rats soumis à un régime alimentaire contaminé par
l’aflatoxine, avec l’huile de Nigella sativa entraîne une protection importante contre
l’hépatonephrotoxicité et les endommagements oxydatifs (réduction des taux de la GPx, la
SOD, augmentation de la peroxydation lipidique et des altérations de l’ADN) induits durant
l’aflatoxicose. Cet effet protecteur de l’huile de Nigella sativa est probablement attribué à leur
activité radical scavenger (Abdel-Wahhab et Aly, 2005).
Une néphrotoxicité, une cardiotoxicité et un stress oxydant, induits par la doxorubicine
chez des rats, ont été traités par la thymoquinone ; elle a ralenti l’hyperlipidémie néphrotique
et la protéinurie et a induit les biomarqueurs agissant contre le stress oxydatif (Badary et al.,
2000).
IV.2 Effets sur le système immunitaire
Pour la première fois, l’effet de N. sativa sur la réponse immunitaire a été évalué chez
des sujets humains volontaires. L’administration de capsules renfermant la poudre de N.
sativa a entrainé, après cinq semaines de traitement, une augmentation de la population
lymphocytaire T helper (CD4) et a contribué à l’amélioration du rapport cellules T
helper/cellules T suppresseurs (CD4/CD8). Par ailleurs, N. sativa augmente de 30% l’activité
des cellules tueuses NK (El-Kadi et Kandil, 1987). Ces propriétés sont confirmées par une
autre étude qui a montré que l’extrait aqueux de N. sativa stimule la réponse lymphocytaire et
la production des interleukines-3. N. sativa stimule aussi la libération des interleukines-1β.
Cela entraîne une stimulation de l’activité phagocytaire des leucocytes polynucléaires et
macrophages (Haq et al., 1995). Des études ultérieures conduites par les mêmes auteurs (Haq
et al, 1999) ont montré que les protéines isolées de la graine entière sont responsable d’effet
stimulant sur la production de cytokine (TNF-α) ainsi que la prolifération des lymphocytes en
culture. Salem et Hussain (2000) ont rapporté que Nigella sativa stimule également la
production de l’INF-γ et la prolifération des macrophages et des lymphocytes T in vivo.
4
En outre, une étude a montré que des rats vaccinés par un antigène typhoïdique ont eu
une baisse de 2 fois de la production d’anticorps après administration d’huile essentielle de
25
Analyse Bibliographique
Nigella sativa. Sur la réponse antigénique spécifique, Nigella sativa L. diminuerait donc la
réponse humorale et au contraire elle stimulerait la réponse cellulaire (Islam et al., 2004).
IV.3 Effets anti-inflammatoire, analgésique et antipyrétique
Lors d’une étude réalisée en 2001 (Al-Ghamdi, 2001), 500 mg de graines broyées,
administrées par voie orale permettaient de réduire significativement (P<0,018) l’œdème 3
heures après l’injection de carraghénane par rapport au groupe contrôle. L’effet était
comparable à celui de l’aspirine à la dose de 100 mg/kg par voie orale. A ces doses nous
pouvons considérer que l’aspirine et les graines de Nigelle exercent une action
antiinflammatoire équivalente.
L’huile essentielle de nigelle et la thymoquinone ont été utilisées pour déterminer leurs
effets sur la douleur ressentie par des rats soumis à différents tests nociceptifs (Abdel-Fattah
et al., 2000). Les polyphénols de la graine de nigelle ont été testés; leur administration par
voie orale diminue les effets nociceptifs, alors que l’administration par voie orale et
intrapéritoneale supprime de façon dose-dépendante la réponse douloureuse (Ghannadi,
2005).
En plus de ces études de nombreux travaux ont confirmé et expliqué l’effet antiinflammatoire et analgésique des graines de nigelle (El-Kadi et Kandil, 1987 ; Al-Ghamdi,
2001 ; Ali et Blunden, 2002 ; Kalus et al., 2003 ; Mahmood et al., 2003 ; Salem, 2005).
Trois types de mécanismes anti-inflammatoires ont été mis en évidence dans les
différentes études, l’inhibition de la production d’eicosanoïdes, l’inhibition de la synthèse de
prostaglandines et la diminution de la production de monoxyde d’azote (Toparslan, 2012).
Chez le rat, l’extrait aqueux de graines de Nigelle par voie orale (500 mg/kg) administré
après injection sous cutanée d’une solution de levures (afin de provoquer une fièvre) n’a pas
permis de réduire la température rectale contrairement au témoin positif représenté par
l’aspirine (Al-Ghamdi, 2001). Par contre, les extraits aqueux et méthanolique injectés par voie
intrapéritonéale chez la souris faisaient significativement chuter la température rectale au bout
de 30 minutes, respectivement de 3,15 ± 0,35°C et 2,18 ± 0,41°C (Al-Naggar et al., 2003).
Ces résultats ne permettent pas de conclure mais cet effet est envisageable (Orsi-llinares,
2005).
26
Analyse Bibliographique
IV.4 Activité antibactérienne et antifongique
Les différents extraits des graines de Nigella sativa (aqueux, de méthanol et de
chloroforme) présentent un large spectre d’inhibition vis-à-vis de nombreuses souches
bactériennes (Mashhadian et Rakhshandeh., 2005).
Différents extraits bruts issus de la graine ont été testés vis-à-vis de germes
antibiorésistants (16 Gram négatifs et 6 Gram positifs), les alcaloïdes totaux et le décocté se
sont révélés être les extraits les plus actifs, notamment à l’égard des bactéries à gramme
positif (Morsi, 2000).
L’activité antibactérienne des huiles volatiles de N. sativa a été également démontrée
sur 37 souches de Shigella dysenteriae, Shigella flexneri, Shigella sonnei et Shigella boydii
ainsi que 10 souches de Vibrio cholerae et Escherichia coli (Ferdous et al., 1992).
L’huile de la Nigelle possède également un pouvoir inhibiteur supérieur à celui de la
gentamicine sur une vingtaine de souches de Listeria monocytogenes (Nair et al., 2005).
De même, L’extrait méthanolique et hexanique possèdent aussi un effet inhibiteur très
considérable sur Candida albicans, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeroginosa
(Mashhadian et Rakhshandeh., 2005).
Bourgou et collaborateurs ont montré l'activité antimicrobienne de l'huile essentielle
obtenue à partir des graines de Nigella Sativa tunisiennes contre Staphylococcus aureus
(Gram positif) et Escherichia coli (Gram négatif). L'évaluation des activités des composés
volatils présents dans l'huile a suggéré que la TQ et le longifolène aient été en grande partie
responsable de l'activité d'huile contre Staphylococcus aureus, alors que la TQ possède une
bonne activité contre Escherichia coli (Bourgou et al., 2009).
L’huile fixe présente également une excellente activité antifongique, notamment sur
Aspergillus niger (Agrawal et al., 1979). Par ailleurs, l’extrait à l’éther et la thymoquinone
exercent une activité inhibitrice sur huit espèces de dermatophytes (Aljabre et al., 2005).
IV.5 Activité antitumorale
L’activité anti-tumorale des extraits ou de composés isolés de Nigella sativa a été testée
par plusieurs auteurs (Nair, 1991; Salomi et Nair 1992 ; Shaw et al., 1992 ; El-Daly, 1998 ;
Swamy et Tam, 2000 ; Nagi et Mansour, 2000; Ali et Blunden, 2002 ; Khan et al., 2003;
27
Analyse Bibliographique
Islam et al., 2004; Musa et al., 2004; Gali-Muhtasib et al., 2004a et 2004b ; El-Mahdy et al.,
2005; Awad., 2005 ; Salem, 2005 ; Thabrew et al., 2005 ; Ghedira, 2006 ; Mbarek et al.,
2007 ; Koka, et al., 2010). Ces études in vitro et in vivo ont montré les propriétés
antitumorales de Nigella sativa L. et de ses constituants. En étudiant leurs actions sur les
différentes cellules cancéreuses humaines, un effet cytotoxique et antiprolifératif ont été
observés (Toparslan, 2012).
En 1992, Salomi et collaborateurs ont montrés qu'un extrait méthanolique brut, préparé
à partir des graines de cette plante, présente une importante action cytotoxique sur le
carcinome ascitique d'Ehrlich et sur le lymphome ascitique de Dalton tout en exerçant une
cytotoxicité minimale vis-à-vis des lymphocytes normaux. Les graines de NS ou ses
constituants présentent une action préventive des cancers et/ou réductrice de la cytotoxicité
des médicaments antinéoplasiques usuels. En effet, la thymoquinone exerce, in vitro et in
vivo, un effet inhibiteur de la carcinogenèse de l'estomac et du fibrosarcome induit par le 2ométhylcholanthrène chez la souris (Badary et al., 1999 ; Badary et Gamal., 2001).
Kumara et Huat (2001) ont isolé un principe actif (α-hederine) qui a une forte activité
antitumorale chez des souris implantés avec un sarcome de poumon et le lymphome murin
P388. Par ailleurs, l'α-hédérine et la TQ exercent d'importantes propriétés anti tumorales visà-vis le carcinome de poumon, carcinome épidermoïde de larynx, adénocarcinome de colon et
le carcinome de pancréas, d’une manière dose et temps dépendante (Rooney et Ryan., 2005).
IV.6 Effets sur le système gastro-intestinal
Des études chez l’animal in vivo et in vitro pourraient confirmer l’usage traditionnelle
de la Nigelle lors d’affections gastro-intestinales comme les ulcères ; les spasmes intestinaux
lors de diarrhées ou parasitoses ; ou tout simplement la mauvaise digestion (Orsi – llinares,
2005).
En 2006, Kanter et al. (2006a) ont montré l’effet protecteur de l’huile fixe de nigelle et
de la thymoquinone contre l’ulcère gastrique provoqué par l’éthanol chez le rat, les deux
produits ont protégé la muqueuse gastrique de l’alcool pur, et ont traité les ulcères formés.
L’extrait aqueux des graines réduit de 36% l’indice d’ulcère induit par l’acide
acetylsalicylique (aspirine) et diminue l’activité peptique et la production d’acide chez le rat
(Ghedira, 2006).
28
Analyse Bibliographique
L’extrait alcoolique des graines de Nigella sativa présente également une activité antiulcéreuse qui a été attribuée aux flavonoïdes qu’il contient (Rajkapoor et al., 2002). De
même, l’extrait méthanolique montre un effet spasmolytique ce qui confirme l’utilisation
traditionnelle de la Nigelle dans le traitement des diarrhées (Gilani et al., 2004). L’huile
essentielle et l’extrait éthanolique de la graine de nigelle ont inhibé le péristaltisme du
jéjunum de lapin (Aqel, 1993). Une autre étude a montré les effets de la thymoquinone dans la
colite induite par l’acide acétique chez le rat (Mahgoub, 2003).
IV.7 Effets sur le système respiratoire
Les propriétés antitussives et antiasthmatiques des graines de Nigella sativa sont bien
reconnues depuis des siècles, faisant d’elle une des plantes les plus recommandées pour le
traitement des maladies respiratoire (Orsi – llinares, 2005).
Gilani et ses collaborateurs (2001) ont montré que l’extrait brut méthanolique des
graines de Nigella sativa a un effet spasmolytique et broncho-dilatateur avec implication
probable de bloqueurs des canaux calciques. Lors d’une étude réalisée en 2004 par Boskabady
et al., le traitement des cobayes préalablement exposés à des aérosols de l’acide citrique par
différents extraits de Nigella sativa (extrait aqueux, extrait macéré et extrait décocté) montre
un effet antitussif très important comparable à celui de la codéine.
En 1993, Chakravarty avait étudié in vitro, l’effet de la nigellone sur la libération
d’histamine. Ses investigations ont permis de prouver que le Nigellone (polythymoquinone)
est un agent protecteur efficace contre l’asthme et la bronchite, en inhibant efficacement la
libération de l’histamine (Gilani et al., 2004).
IV.8 Activité antidiabétique
Plusieurs études ont adressé les propriétés antidiabétiques de la nigelle (Haddad et al.,
2006). Le traitement avec diverses préparations de N.sativa engendre systématiquement une
diminution de la glycémie chez différents modèles animaux. Plusieurs mécanismes ont été
proposés pour expliquer cette activité hypoglycémiante (Benhaddou, 2009). Certains de ces
mécanismes, telle l’implication de l’insuline, demeurent sujets de controverse. Ainsi, chez le
lapin rendu diabétique par l’alloxane, N. sativa présente une action hypoglycémiante (AlHader et coll., 1993). Ces derniers rapportent que l’huile essentielle de la graine administrée
par voie intrapéritoneale, à raison de 50 mg/kg, abaisse de façon significative, de 15 à 23 %,
29
Analyse Bibliographique
la glycémie à jeun chez les animaux normo et hyperglycémiques (Hawsawi et al., 2001 ; ElDakhakhny et al., 2002).
D’autres études effectuées chez le rat des sables (Psammomys obesus) ont montré que le
niveau plasmatique de l’insuline pourrait être réduit par le traitement oral par l’extrait aqueux
des graines de N. sativa (Labhal et al., 1997). Par opposition, d’autres études ont montré que
l’effet hypoglycémiant de N. sativa pourrait être lié à une augmentation du niveau d’insuline
dans le sang (Eskander et al., 1995). De même, les études de la sécrétion d’insuline à l’aide de
modèles in vitro ont aussi donné des résultats contradictoires. Meddah et collaborateurs.,
(2009) ont contribué à la démonstration du fait que N. sativa inhibe l’absorption intestinale de
glucose chez le rat Sprague Dawley, ces auteurs rapportent que l'extrait aqueux de Nigella
sativa inhibe d’une manière dose dépendante les transporteurs sodium-dépendant de glucose
in vivo et in vitro à travers le jéjunum isolé des rats, ce qui pourrait participer à la réduction de
la glycémie, surtout en période postprandiale. L’inhibition de la gluconéogenèse hépatique
ainsi que la forte activité antioxidante de N. sativa ont aussi été mis en cause dans l’activité
hypoglycémiante de la plante (Benhaddou, 2009 ; khither, 2011).
IV.9 Activités hypocholestérolémiante et hypolipémiante
Des travaux ont montré que l’extrait aqueux des graines de N. sativa aurait une action
hypocholestérolémiante et hypotriglycéridémiante chez le rat des sables et que cette action
serait accompagnée d’une baisse de l’insulinémie (Eskander et et al., 1995 ; Labhel et al.,
1997). Une étude sur des rats montra que la thymoquinone administrée par voie intragastrique réduit les taux sanguins de cholestérol, TG et LDL au bout de quatre jours
seulement (Ramadan, 2007).
IV.10 Activité cardio-vasculaire
Plusieurs travaux ont porté sur l’étude des effets de Nigella sativa sur l’activité cardiovasculaire (Mahfoud et al., 1962 ; El-Tahir et al., 1993; Zaoui et al., 2000 ; Enomoto et al.,
2001 ; Ramadan, 2007 ; Khattab et Nagi, 2007 ; Al-Naqeep et al., 2011), ces résultats ont fait
ressortir que Nigella sativa L. possède des propriétés anti-hypertensives directes et protège le
système cardiovasculaire par son effet hypolipémiant, anticoagulant et antiagrégant
plaquettaire. Elle lutte contre l’athérosclérose et pourrait être utilisée dans la prévention
d’accidents vasculaires (Toparslan, 2012).
IV.11 Propriétés neurologiques
30
Analyse Bibliographique
De nombreuses études menées sur différents modèles animaux ont déterminé l’action de
Nigella sativa L. sur le système nerveux. Elles ont ainsi mis en évidence des propriétés
neuroprotectrices,
sédatives,
anticonvulsivantes,
anxiolytiques
et
antiépileptiques
(Hosseinzadeh et Parvardeh, 2004 ; Kanter et al., 2006b ; Akhondian et al., 2007 ; Nobrega et
Agra, 2011 ; Gilhotra et Dhingra, 2011).
IV.12 Propriétés sur les fonctions de reproduction et de fertilité
Une étude de l’action de l’extrait aqueux de la nigelle, administré par voie orale à 300
mg/kg pendant 60 jours, sur la fertilité du rat mâle, montre une augmentation du poids des
organes reproducteurs, ainsi qu’une stimulation de différents paramètres de reproduction (la
motilité et la densité du sperme, l’activité sécrétoire des vésicules séminales et de la prostate).
Une hausse du taux d’hormones responsables de la spermatogénèse, la LH, la FSH et la
testostérone, pourrait expliquer ces observations. De plus, une mise en contact de ces rats
traités avec des femelles a provoqué une augmentation du nombre de femelles gestantes, par
rapport aux rats non traités. Ceci s’expliquerait par l’augmentation de la motilité et de la
densité du sperme des rats traités (Mukhallad et al., 2009). Plus tard, d’autres études ont
confirmé ces résultats (Al-Saaidi et al., 2009 ; El-Tohamy et al., 2010).
Deux études ont été rapportées dans la littérature (Kreshri et al., 1995 ; El-Tahir et al.,
1999), elles ont démontré un effet abortif important provoqué chez la rate par l’ingestion de la
fraction lipidique de la graine de Nigelle, et stimule la lactation de la rate allaitante. La qualité
nutritionnelle de l’huile de Nigelle permet une élévation du poids du fœtus.
IV.13 Autres activités de N. sativa
Dès 1997 la perte de poids est observée sur des rats traités oralement par l’extrait
aqueux de Nigella sativa L. (Labhel et al., 1997). En 2009 cette observation est confirmée
par l’étude menée par Meddah et ces collaborateurs où un traitement de 6 semaines avec
l’extrait aqueux des graines de nigelle a réduit la masse pondérale des rats Wistar (Meddah et
al., 2009).
Plusieurs études chez les rats et les souris ont montré que les graines de N. sativa
pourraient avoir un effet protecteur contre certains produits toxiques (Nair et al., 1991 ; Daba
et Abdel-Rahman, 1998 ; El-Daly, 1998; Badary et al., 2000; El Dakhakhny et al., 2000b; ElSaleh et al., 2004).
31
Analyse Bibliographique
La Nigelle a été traditionnellement utilisée pour traiter les parasitoses, Ceci est
confirmé par la pharmacologie. Les glycosides (flavonosides) et l’huile sont de bons
antiparasitaires respectivement contre les nématodes et la bilharziose intestinale (Akhtar et
Aslam, 1997; Mahmoud et al., 2002).
V. Toxicité de Nigella sativa L.
Les propriétés toxiques de la thymoquinone (TQ) et de la thymohydroquinone (THQ)
ont été étudiées afin de déterminer leur DL50. La TQ avec une DL50 à 10 mg/kg de poids
corporel, serait plus toxique que la THQ à 25 mg/kg (El-Dakhakhny 1965). Une étude publiée
en 2012 a confirmé l’effet toxique de l’huile végétale de N. sativa. à des doses journalières de
15 et 25 mL/kg de poids corporel (Zaghlol et al., 2012). La toxicité de la Nigelle est
pratiquement nulle en ce qui concerne la consommation des graines, de l’huile ou de l’extrait
aqueux. La plupart des études montrent clairement que la nigelle possède un index
thérapeutique élevé et une excellente innocuité à des doses inférieures à 4 g/kg/jour de N.
sativa (Orsi – llinares, 2005).
32
Analyse Bibliographique
La troisième partie: les protéases
I. Définition des enzymes protéolytiques
Les enzymes protéolytiques (protéases ou protéinases) font partie de la classe des
hydrolases. En effet, ce sont des enzymes qui catalysent l’hydrolyse des protéines dans des
sites bien spécifiques en scindant la liaison peptidique qui lie deux acides aminés dans une
chaîne peptidique et sont produites extra-cellulairement comme intra-cellulairement. Cette
hydrolyse peut être initiée soit au centre de la séquence polypeptidique (endopeptidase), soit à
partir des extrémités en NH2 ou COOH-terminal (exopeptidase) (Kumar et al., 2008a).
II. Propriétés
Les protéases sont des protéines ubiquistes retrouvées à tous les niveaux du règne
vivant ; animal, végétal et microbien. Elles forment un ensemble très hétérogène puisqu’elles
vont du monomère de 10 kDa au complexe multimérique de plusieurs centaines de kDa. Ces
enzymes sont généralement synthétisées sous forme de zymogènes inactifs, ce qui permet de
protéger la cellule contre tout effet désastreux. L’activation du zymogène en enzyme active
nécessite une modification covalente irréversible (Pelmont, 1995 ; Scriban, 1999 ; Rawlings
et al., 1999 ; Sajid et al., 2002). Elles ont beaucoup de fonctions physiologiques, variant de la
digestion générale des protéines à des processus régulatrices plus spécifiques (Kumar et al.,
2008b). Le processus d’hydrolyse est essentiel à la synthèse de toutes les protéines puisqu’il
permet de contrôler leur taille, leur composition, leur structure tridimensionnelle, leur
turnover et enfin leur destruction ultime (Seife, 1997). Elles jouent un rôle important de
régulation dans la conception, la naissance, la digestion, la croissance, le vieillissement et
même la mort de tous les organismes (Shen et al., 2009).
V. Classification des protéases
Les peptidases peuvent être classées selon la nature chimique du site actif, le type de
réaction catalysée et la structure et l’homologie moléculaire (Polaina et MacCabe, 2007).
Selon leur site actif, les protéases sont divisées en quatre grandes familles, selon l'Union
Internationale de Biochimie et de Biologie Moléculaire : les protéases à aspartate, les
33
Analyse Bibliographique
protéases à cystéine (thiol), les métalloprotéases et les protéases à serine. Trois autres groupes
ont été décrits : les protéases à thréonine, les protéases à acide glutamique et les protéases à
asparagine (Rawlings et al., 2004 et 2006).
Par ailleurs, selon la structure et l’homologie moléculaire, il existe une autre
nomenclature plus détaillée, présentée dans la banque de données MEROPS, qui classifie les
protéases selon leur structure. Elle est basée sur la disposition des données des séquences des
acides aminés et les structures en 3D. Cette classification utilise maintenant le terme peptidase
pour toute enzyme impliquée dans l'hydrolyse d'un lien peptidique (Guay. C, 2007).
Selon le type de réaction, Il existe deux grandes classes de protéases selon leur site
d’action. Les endopeptidases qui clivent des liens peptidiques à l'intérieur de la structure
protéique alors que les exopeptidases le font aux extrémités N- ou C-terminales libres
(Rawlings et al., 2006).
En se basant sur la nature de l’extrémité N ou C terminale, elles sont classées en amino
et carboxypeptidases, respectivement. Les carboxypeptidases sont divisées en trois sousclasses, soit les sérines carboxypeptidases, les métallocarboxypeptidases et les cystéines
carboxypeptidases, selon la nature des acides aminés présents au site actif de l'enzyme et
selon leur mécanisme catalytique. Les endopeptidases sont divisées en quatre familles en se
basant sur le mécanisme catalytique ; les protéases sérines, les protéases cystéines, les
protéases aspartiques, et les métalloprotéases. Ces dernières forment le groupe de protéases le
plus varié (Rao et al., 1998).
Les protéases sont classées également selon la gamme du pH dans laquelle leur activité
est optimale, en protéases acides, neutres et alcalines (Kumar et al., 2008a).
IV. Protéases végétales
Les protéases ont été identifiées et étudiés chez plusieurs familles végétales,
particulièrement chez les Asteraceae, les Caricaceae, les Moraceae, asclepiadaceae,
Apocynaceae et Euphorbiaceae (Domsalla et Melzig, 2008). Le groupe des protéases le plus
répondu se retrouve dans les fruits des broméliacées (Pardo et al., 2000). C’est le cas de la
bromélaine et de l’ananaine (Lee et al., 1997) extraites de tige de l’ananas (Ananas comosus),
de la ficine issue du figuier (Ficus glabrata) (Alais, 1975 ; Scriban, 1993 ; Moodie, 2001) et
de la papaine extraite du latex d’une plante équatoriale et tropicale (Carica papaya) (Mitchel
et al., 1970 ; Dubey et al., 2007).
34
CHAPITRE 2:
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Matériel et méthodes
La première partie de ce travail de recherche concerne l’étude de l’effet de
Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte.
Cette dernière est basée sur les résultats d’une étude prospective évaluant l’effet de la
Nigelle en association avec le régime sans gluten comparée avec l’effet du le régime
sans gluten seul estimé à travers une étude rétrospective. Les caractéristiques
cliniques et para-cliniques des deux études ont été utilisées afin d’identifier le profil
clinique de la maladie cœliaque de l’adulte dans la population de l’Est algérien.
La deuxième partie consiste en une étude biochimique portant sur le pouvoir
protéolytique de la protéase issue de Nigella sativa sur la gliadine.
I. Recueil et exploration des données
Afin d’étudier les effets de la graine de Nigella sativa sur les paramètres
cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte via une étude prospective par
comparaison avec l’effet du RSG estimé à travers une étude rétrospective portant sur
100 patients (Groupe témoin) réalisée sur les dossiers des malades colligés entre les
années 2004 et 2014 dans les registres des services d’hépato-gastroentérologie et de
médecine interne du Centre Hospitalo-universitaire de Constantine et de l’Hôpital
Militaire Régional Universitaire de Constantine en plus du service d’endoscopie au
niveau de ce dernier établissement.
Parmi 100 malades recensés, nous avons observé l’évolution des différents
paramètres cliniques, para-cliniques et morbides dans la maladie cœliaque après
régime sans gluten uniquement
chez 35 malades. Les autres malades sont des
antécédents de la maladie cœliaque, admis soit pour la prise en charge d’une diarrhée
chronique, anémie, retard staturo-pondérale, amaigrissement, douleurs osseuse et
autres, soit pour une investigation d’une autre maladie (maladie de Crohn, cirrhose de
foie et autre).
L’exploration des différents dossiers a été réalisée à l’aide d’une fiche
d’exploitation inspirée d’une autre déjà utilisée dans ce type d’étude (Annexe I),
comportant les éléments d’analyse descriptive des caractéristiques épidémiologiques
et cliniques des patients, ainsi que les données para-cliniques (biologiques,
sérologiques et histologiques) avant et après régime sans gluten.
35
Matériel et méthodes
Nous avons appliqué pour réaliser cette étude, comme critères d’inclusion : des
sujets atteints de la maladie cœliaque, des deux sexes, adultes. Les critères
d’exclusion sont respectivement tout malade qui n’est pas atteint de cette pathologie,
âge inférieur à 18 ans ou bien dont les informations enregistrées ont été insuffisantes
afin de pouvoir suivre l’évolution de sa maladie après le suivi du régime sans gluten.
Le manque d’informations pour la plupart des dossiers, l’absence du suivi
régulier et la perte de vue des malades après leurs sorties de l’hôpital et après la
prescription d’un régime sans gluten à vie ont constitué un facteur limitant cette étude.
II. Recrutement des malades
Afin d’étudier les effets de la graine de Nigella sativa sur les manifestations
cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte, une étude prospective a été réalisée
dans l’Est algérien.
Lors du recrutement des malades consentants 73 patients volontaires, âgés de
18 à 58 ans, ont été interrogés grâce à un questionnaire inspiré d’un ensemble
d’interrogatoires déjà utilisés (Annexe II). Le poids des patients a été mesuré à l’aide
d’un pèse personne mécanique (TERRAILLON) d’une capacité de 120 Kg.
Les données recueillies à travers cet interrogatoire ont été utilisées pour la
réalisation d’une étude transversale visant à rechercher toute manifestation clinique,
perturbation du bilan biologique ou pathologie associée dès la survenue de la maladie
jusqu’au moment de l’interrogatoire afin d’identifier le profil clinique de la maladie
cœliaque de l’adulte.
Les objectifs de l’étude étaient clairement expliqués aux malades. Ils sont
avertis que les informations recueillies resteront anonymes et confidentielles et
seront utilisées à des fins purement scientifiques.
Parmi ces patients recrutés, 34 sujets ont participé à l’étude prospective pour
évaluer les effets de la graine de nigelle sur les manifestations cliniques, ces malades
ont présenté une bonne assiduité vis-à-vis du traitement. Parmi les autres malades on
retrouve ceux qui ont commencé le traitement pour l’interrompre par la suite et ont
déclaré leur retrait de cette étude et ceux qu’on a perdu de vue dès le premier contact.
36
Matériel et méthodes
Quatre femmes ont arrêté leur traitement après la découverte d’une grossesse vu du
risque d’avortement.
Les critères d’inclusion à l’étude prospective sont ; des sujets adultes des deux
sexes, atteints de la maladie cœliaque, convaincus par les objectifs de ce travail de
recherche, consentants pour y participer.
Les critères d’exclusion étant les femmes enceintes et tout malade refusant de
participer à cette étude, ou ayant un âge inférieur à 18 ans.
La nature, le but et les résultats attendus de l'étude ont été expliqués à chaque
patient.
 Le premier essai clinique
Les 34 malades ont été traités par la poudre de la graine de nigelle par voie
orale à raison d’un gramme le matin pour 22 malades, deux grammes répartis en deux
prises pour 11 patients et pour 1 seul sujet la dose journalière a été de trois grammes
répartis en 3 prises. La durée moyenne du traitement a été de 3,39±1,36 mois. Nous
avons utilisé une cuillère à café comme mesure dont le contenu est d’environ 2g.
Les graines de nigelle utilisées dans ce travail de recherche, ont été achetées
chez un herboriste à Constantine, en tenant compte de la date de péremption. D’après
l’emballage ces graines ont été importées de l’Inde.
A la fin du traitement les patients sont interrogés une deuxième fois et une prise
de poids est réalisée dans le but d’estimer l’effet de la graine sur les paramètres
cliniques et la prise de poids.
 Le deuxième essai clinique
Nous avons suivi l’évolution clinique de 25 malades après une durée moyenne
d’arrêt du traitement de 9,18±5,64 mois. Les autres malades soit 9 patients ont été
perdus de vue. Parmi les 25 malades suivis, 16 sujets ont observé une réapparition des
signes cliniques de la maladie, des patients dont le dosage des anticorps spécifiques de
la maladie s’est révélé positif ainsi que les malades qui ont présenté une stabilité soit
une amélioration clinique moyenne après arrêt du traitement par la graine de nigelle,
au total 22 patients ont participé au deuxième essai clinique. Ces derniers ont
37
Matériel et méthodes
consommé la graine de nigelle broyée à raison de deux grammes par jour répartis en
deux prises, la durée moyenne du traitement a été de 7,5±4,87 mois.
A la fin du traitement les patients sont interrogés une deuxième fois. Les prises
de poids réalisées, et le dosage des anticorps spécifiques de la maladie cœliaque (IgA
anti-transglutaminase et IgA anti-endomysium) effectué sur 9 patients.
III. Comparaison de l’effet de la poudre de Nigella sativa avec celui du RSG
Nous avons comparé l'efficacité du traitement par la graine de Nigelle avec
celle du régime sans gluten à travers l'appréciation des fréquences de l'amélioration
des différents signes cliniques.
IV. Analyse statistique
Tous les renseignements consignés sur les questionnaires et les fiches
d’exploitation, ont été transposés et analysés à l’aide du logiciel «IBM SPSS Statistics
20 » et «Microsoft Excel 2007» afin de réaliser les statistiques descriptives des
différents groupes ainsi que l’analyse des autres données de l’étude.
L’étude de l’effet du RSG sur différents paramètres dans la maladie
cœliaque est analysée à travers le test de corrélation de Pearson pour identifier la
corrélation entre la durée et l’assiduité vis-à-vis du régime sans gluten d’une part et
les fréquences des différents signes digestifs, extradigestifs, des perturbations
biologiques et sérologiques ainsi que les pathologies associées d’autre part.
Le test t de Student pour échantillon associé par paire est appliqué pour
comparer les fréquences des différents paramètres cliniques et para-cliniques avant et
après régime sans gluten.
Concernant l’étude de l’effet de Nigella sativa sur les paramètres clinique de la
maladie cœliaque ; le test de corrélation de Pearson a été appliqué pour identifier la
corrélation entre la durée du traitement et la dose de la graine de nigelle broyé
administrée par jour d’une part, et l’amélioration des différents signes digestifs et
extradigestifs de l’autre part.
38
Matériel et méthodes
Par ailleurs un test t de Student pour échantillon associé par paire est appliqué
pour comparer les fréquences des différents signes cliniques avant et après traitement
par la graine de nigelle, ainsi qu’entre la fin du traitement et après la période du suivi.
Le test d'analyse de la variance à un facteur de classification est utilisé pour
comparer les fréquences de l’amélioration des différents signes cliniques selon la dose
et la durée du traitement par la graine de nigelle.
D’autre part, pour comparer de l’effet de Nigella sativa avec celui du régime
sans gluten, nous avons appliqué le test d'analyse de la variance à un facteur de
classification afin de comparer les fréquences de l’amélioration des différents signes
cliniques selon le type du traitement.
Lors de l’interprétation des résultats de l’étude statistique, un seuil de
signification « p<0,05 » a été retenu. Lorsque p<0,01 la différence observée est
considérée comme hautement significative et très hautement significative dans le cas
d’un seuil p <0,001.
V. Etude du potentiel protéolytique
V.1 Extraction de la protéase
L’extraction de la protéase à partir de la graine de Nigella sativa est réalisée par
la méthode de Lowry et al. (1951). Ainsi, après un broyage à l’aide d’un moulin 100 g
de poudre de graines de Nigelle sont soumis à une agitation pendant 1 mn à 300
tr/min dans 200 ml de tampon d’acétate de sodium (0,1 M) suivi d’une centrifugation
dans une centrifugeuse Sigma à 4°C, pendant 20 min et à une vitesse de 4500tr /min.
Le surnageant est récupéré puis filtré à travers un papier filtre (WATMAN) N ° 4. Le
filtrat obtenu qui constitue l’extrait enzymatique brut est conservé au frais à une
température de 4°C.
V.2 Dosage de l’activité protéolytique de l’extrait brut
L’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut a été mise en évidence par
un dosage colorimétrique des groupements tyrosine à l’aide du réactif de FolinCiocalteu ; selon la méthode décrite par Lenoir et Auberger (1977) et modifiée par
Mechakra et al. (1999) dont le protocole est rapporté en annexe N° III.
39
Matériel et méthodes
L’absorbance de la coloration bleue développée est mesuré à 750 nm dans un
spectrophotomètre Jenway 6315 UV VIS. L’activité est calculée par référence à une
courbe d’étalonnage établie en utilisant la tyrosine comme standard avec une
concentration de la solution mère de 100 μg/ml (annexe N° IV).
Une unité de protéase (UP) est l’équivalent de 1 μg de tyrosine libérée pendant
1h de temps par 1 ml d’une solution d’enzyme. Le blanc est préparé dans les mêmes
conditions, sauf que le TCA est rajouté avant le substrat. Chaque dosage est reproduit
trois fois.
V.3 Etude de quelques caractéristiques de l’activité protéolytique de l’extrait
brut
L’extrait brut de Nigella sativa contenant la protéase a été étudié afin de
déterminer quelques caractéristiques de l’enzyme tel que pH optimum, température
optimale et stabilité à la température optimale.
V.3.1 Détermination du pH optimum
La détermination du pH optimum consiste à l’utilisation de solutions tampons à
des pH de 1 à 10 (avec un intervalle de 0,5) (Belmessikh, 2011)
-
Na-OH- HCL (0,1M) de pH 1 à 3,5.
-
Citrate - phosphate (0,1 M / 0,2 M) de pH 4 à 7,5 (plus le pH 6,8).
-
Glycine - NaOH (0,1 M) de pH 8 à 10.
V.3.2 Détermination de la température optimale
L’influence de la température sur l’activité de la protéase est étudiée en
incubant le mélange réactionnel à différentes températures de 30°C à 90°C avec un
intervalle de 5°C, pendant 1 h à pH optimum. La température optimale a été
déterminée en traçant les courbes de l’activité protéolytique en fonction de la
température (Belmessikh, 2011).
V.3.3 Stabilité à la température optimale
La stabilité de l’enzyme est déterminée par incubation du mélange réactionnel à
la température optimale à différents intervalles de temps (10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80
et 90 min) (Belmessikh, 2011).
40
Matériel et méthodes
VI. Purification partielle de la protéase
La protéase est partiellement purifiée après précipitation par le sulfate
d’ammonium selon la méthode d’Osterlund et Janson (1997) suivi d’une dialyse de
l’extrait enzymatique et une chromatographie d’exclusion moléculaire de l’extrait
enzymatique concentré sur gel séphadex G200 (Dendouga, 2006 ; Abdellaoui, 2007).
VI.1 Précipitation par le sulfate d’ammonium
10 g de poudre de graines de Nigelle broyées sont agitées dans un bain de glace
dans 100 ml de tampon citrate/phosphate (0,1 M), pH 7,5 (1/10 w/v), ensuite
centrifugés à 1000 r.p.m pendant 10 mn à 4°C. Le surnageant, constituant l’extrait
enzymatique brut, est utilisé pour purifier partiellement la protéase.
L’addition de sulfate d’ammonium à une solution protéique aqueuse entraîne
une diminution de la constante diélectrique, donc la stabilité des protéines, ce qui
conduit à leur précipitation.
Afin de concentrer la protéase recherchée du sulfate d’ammonium solide est
ajouté à 50 ml d’extrait enzymatique brut dans un bain de glace et sous agitation
douce jusqu’à une saturation de 30%, le mélange est centrifugé à 6000 r.p.m pendant
10 mn à
4°C. Le culot ainsi obtenue est remis dans 10 ml de tampon
citrate/phosphate (0,1 M) PH=7,5, le surnageant est repris pour une deuxième phase
de précipitation selon la même méthode jusqu’à une saturation de 60%, puis une
troisième phase de précipitation jusqu’à une saturation de 80%.
Après la séparation du précipité par centrifugation,
à l’issu de chaque
précipitation l’activité protéolytique est déterminée, et les fractions sont conservées
au frais pour être dialysées.
VI.2 Dialyse
A l’issu de chaque précipitation, 10 ml de l’extrait enzymatique obtenu est dialysé
dans des sacs de cellophane (bag 260 C.T de 2 cm de diamètre) découpées en boudin
de 20 cm de longueur, contre 1 litre de tampon citrate/phosphate (0,1 M) pH 7,5, sous
agitation pendant 24 h à 4°C. Après dialyse un échantillon aliquote est prélevé pour la
mesure de l’activité protéolytique.
41
Matériel et méthodes
VI.3 Chromatographie d’exclusion moléculaire
L’extrait enzymatique concentré est soumis à une chromatographie d’exclusion
moléculaire sur gel Séphadex G200 qui consiste à un tamisage moléculaire des
protéines. Les molécules de taille supérieure à la limite d’exclusion du gel ne sont pas
retenues et se retrouvent dans le volume mort. Les molécules plus petites diffusent
dans les grains du gel et sont plus ou moins incluses selon leur taille moléculaire et
éluées suivant leur poids moléculaire et d’autant plus tard qu’elles sont plus petites.
Le fractionnement est réalisé sur le gel Sephadex G 200 medium, dans une
colonne de 90cm x 2 cm. Le volume d’élution est collecté par fractions de 5 ml grâce
à une solution de tampon de phosphate citrate (0,1 M, pH= 7,5). Sur chacune des
fractions ainsi obtenues, l’absorbance est déterminée sous une longueur d’onde de
280nm.
L’activité protéolytique est mesurée selon le même protocole décrit
précédemment, par un dosage colorimétrique des groupements tyrosine à l’aide du
réactif de Folin-Ciocalteu ; selon la méthode décrite par Lenoir et Auberger (1977) et
modifiée par Mechakra et al. (1999) dont le protocole est rapporté en annexe N° III.
Le contrôle de l’homogénéité et de la pureté de l’enzyme sont déterminés par
SDS-PAGE selon la méthode de Laemmli (1970) modifiée par Payne et al., (1979) en
utilisant la fraction obtenue par chromatographie sur colonne, dont l’activité
protéolytique la plus élevée. Cette même fraction va servir pour la suite des
investigations.
VII. Etude de l’action de la protéase sur la gliadine
VII.1. Extraction des gliadines
L’extraction a été réalisée à partir de la farine de cinq graines de blé dur,
Triticum durum WAHA et cinq graines de blé tendre, Triticum aestivum HD 1220,
broyés au mortier selon la méthode décrite par Singh et al., (1991), cette méthode est
basée sur une extraction séquentielle des protéines de réserve selon leur solubilité
dans trois solutions de base (Annexe V).
42
Matériel et méthodes
L’extraction des gliadines est réalisée à partir des farines, en ajoutant 1ml de
propanol 50% (v/v1) et une incubation pendant 30mn à 65 °C, avec deux agitations
intermédiaires à l’aide d’un vortex toutes les 10 mn puis une centrifugation finale à
10 000 rpm pendant 15mn. La deuxième extraction est effectuée sans agitations
intermédiaires. La fraction de gliadine présente dans le surnageant est aspirée et
évaporée à 65°C pendant 12h.
VII.2. Incubation de l’extrait enzymatique brut avec la gliadine
10 mg de gliadine de blé dur (Waha) et 10mg de gliadine de blé tendre (HD
1220) sont respectivement diluées dans 1ml de tampon citrate phosphate (0,1 M) pH
=7,5 et 1ml de l’extrait brut de Nigella Sativa puis soumis à une incubation pendant
2h à 37°C. La réaction est stoppée par l’ajout de 3ml de TCA frais (4%). L’activité
protéolytique du mélange est mesurée à l’aide d’un spectrophotomètre Jenway 6315
UV VIS à une longueur d’onde de 750 nm selon le même protocole décrit
précédemment par Lenoir et Auberger (1977) et modifiée par Mechakra et al. (1999)
dont le protocole est rapporté en annexe N° III.
VII.3. Incubation de la protéase partiellement purifiée avec la gliadine
Deux échantillons de 10mg de gliadine de blé dur (Waha) et 10mg de gliadine
de blé tendre (HD 1220) sont respectivement incubés à 37°C pendant une durée de
2h, 4h, 8h et 24h dans une solution de 0,5ml de tampon citrate phosphate (0,1 M) pH
=7,5 en présence de 0,5 ml d’extrait enzymatique partiellement purifiée de Nigella
Sativa. Pour les deux échantillons la réaction est stoppée par addition de 1ml de TCA
frais à 4% et le mélange incubé pendant 2h est utilisé pour mesurer l’activité
protéolytique à l’aide d’un spectrophotomètre Jenway 6315 UV VIS à une longueur
d’onde de
750 nm selon la méthode décrite par Lenoir et Auberger (1977) et
modifiée par Mechakra et al. (1999) dont le protocole est rapporté en annexe N° III.
Après incubation l’ensemble des échantillons sont analysés par SDS-PAGE et RPHPLC.
VII.4. Electrophorèse en présence de Sodium Dodécyl sulphate (SDS-PAGE)
La séparation des gliadines traités ou non par la protéase partiellement purifiée
de la graine de Nigella Sativa est réalisée par électrophorèse monodimensionnelle
sur gel vertical, discontinue, en présence d’un détergent anionique SDS suivant la
43
Matériel et méthodes
méthode de Laemmli (1970) modifiée par Payne et al., (1979). Les ponts disulfures
sont rompus par l’action du DTT et les liaisons faible sont détruites par le SDS, ce ci
abouti à la formation d’un complexe SDS- protéine dénaturée, le SDS a pour but de
masquer la charge des protéines par une charge négative, il annule ainsi le
fractionnement en fonction de la charge électrique, et assure donc une séparation
selon la taille, la conformation et la masse moléculaire.
Le gel de séparation et le de concentration préparés sont coulés, entre deux
plaques verticales, en couches superposées (Annexe N° VI). Les peignes à 15 puits
sont ensuite délicatement insérés. Après 20 à 40 mn les peignes sont retirés
soigneusement pour conserver les puis formés après la prise du gel.
Après préparation des échantillons à analyser, selon le protocole rapporté en
annexe N° VI, 50 μl sont déposés dans les puits remplis de solution tampon de
migration.
La migration électrophorétique à lieu dans un tampon Tris-glycine (pH 8.3)
dans une cuve d’électrophorèse maintenue à une température constante de 10°C, grâce
à un système de réfrigération, sous une intensité constante de 80 mA pendant 30 mn.
Les protéines chargées négativement migrent vers l’anode et sont séparées en fonction
de leur poids moléculaire.
A l’issue de la migration électrophorétique les gels sont récupérés et plongés
dans un bain de coloration (Annexe N° VI) sous agitation pendant 24 h. après rinçage
à l’eau de robinet, pour éliminer l’excès de colorant, les gels sont décolorés dans un
bain contenant une solution de glycérol à 10% pendant 1h sous agitation par la suite
ils sont séchés dans une étuve à aération jusqu’à diaphanisation, puis conservés entre
deux feuilles de polyéthylène.
L’analyse de plaques est basée sur une lecture phénotypique qui tient compte
de la présence et/ou de l’absence des bandes correspondantes aux protéines
recherchées.
VII.5. Chromatographie liquide à haute performance en phase inverse (RPHPLC)
L’analyse des gliadines traités ou non par la protéase partiellement purifiée de
la graine de Nigella Sativa a été réalisée par un système d’HPLC (Reversed-Phase
High Performance Liquid Chromatography ) qui se compose d’un système de
44
Matériel et méthodes
pompage, d’un injecteur et d’une colonne C18 en phase inverse (TRACER
EXTRASIL ODS2, 5μm, 250x 4,6 mm), et d’un détecteur UV à une longueur d’onde
de 210 nm. Les différents éléments sont reliés à un micro-ordinateur qui permet de
piloter automatiquement les différents composants du système.
L’analyse est effectuée selon la méthode de Lookhart et al. (1986). Un aliquote
de chaque échantillon est filtré à travers des filtres Milipores de 0,22μm
avant
l’analyse. Les échantillons sont injectés à une dose de 20μl avec un débit de 1ml/mn.
L’élution consiste à utiliser un gradient linéaire, le premier solvant est composé de
25% acetonitrile et 75% d’eau, chacune contient 0,1% acide trifluoroacetic. La
concentration de l’acetonitrile est augmentée à 35% à 5mn, 50% à 10 mn, 75% à 17
mn, 85% à 18 mn, et on retourne à la concentration initiale (25% acetonitrile) à 19
mn. Le temps total entre deux injections est de 30 mn.
45
CHAPITRE 3:
RÉSULTATS
Résultats
I. Détermination du profil clinique de la maladie cœliaque des patients
L’analyse des données de 73 patients atteints de la maladie cœliaque interrogés
lors de l’étude transversale, afin de tracer le profil clinique de la maladie cœliaque de
l’adulte dans la population de l’Est algérien, a permis d’identifier une variété de
manifestations cliniques, des aspects particuliers et des pathologies associées à cette
maladie.
I.1. Caractéristiques épidémiologiques de l’échantillon
La population échantillonnée est constituée de 56 femmes et 17 hommes, soient
respectivement 76,71% et 23,28% respectivement. Le sexe ratio Femme / Homme est
de l’ordre de 3,29. L’âge moyen des malades est estimé à 30,15±9,64 ans dont
73,97% d’individus sont enregistrés dans la tranche d’âge de [18-34[ans (Tableau.1).
Tableau. 1: Répartition des patients interrogés selon la tranche d’âge.
Tranche d’âge
(ans)
Effectif
%
[18-34[
54
73,97
[34-50[
14
19,17
[50-58]
5
6,84
L’âge moyen de la survenue de la maladie est de 21,67±13,45 ans avec un
minimum d’âge inférieur à 2 ans et un maximum de 56 ans. La fréquence des patients
atteints de la maladie cœliaque à l’âge adulte est de l’ordre de 60,27% (Tableau.2,
Figure.5).
Tableau. 2: Répartition des malades interrogés selon la survenue de la maladie par
rapport à l’âge adulte.
Age (ans)
Effectif
%
˂ 18
29
39,72
≥ 18
44
60,27
46
Résultats
Figure. 5: Distribution des patients recrutés selon la tranche d’âge
de la survenue de la maladie.
Sur un total de 47 recrus, la valeur moyenne de l’IMC est de 20,18±3,39 Kg/m²
avec un minimum de 16 Kg/m² et un maximum de 32 Kg/m². 38,29% des malades
présentent un poids insuffisant, 8,51% souffrent d’un surpoids et 2,12% d’obèse, il
s’agit d’un homme âgé de 32 ans respectant rigoureusement le régime sans gluten
(Figure.6).
Figure. 6: Distribution des fréquences de l’IMC des patients recrutés.
47
Résultats
Dans la population étudiée, l’allaitement maternel n’est précisé que dans 41 cas
dont 68,3% ont bénéficié d’un allaitement au sein d’une durée variant entre 6 à 24
mois (Figure.7).
Figure. 7: Distribution des patients recrutés selon l’allaitement maternel.
La fréquence des patients ayant des antécédents familiaux de maladie cœliaque
représentent 20,5 % soit 16 sujets avec un patient au1er degré d’apparenté (Frère ou
bien sœur cœliaque), et 1 ménage comportant trois frères cœliaques (Figure. 8).
Figure. 8: Distribution des patients recrutés selon le nombre
des malades cœliaques dans le ménage.
Sur un total de 69 patients, la durée moyenne de la maladie est de 8,98±8,18
ans, allant de 0 à 32 ans. Les patients récemment atteints par cette maladie
représentent 7,24% de l’échantillon, ceux dont la durée de la maladie est de 1 à 5 ans
48
Résultats
représentent la fréquence la plus élevée soit 34,78 %. Un seul sujet dont la durée de la
maladie dépasse 30 ans a été noté (Figure. 9).
Figure. 9: Distribution des malades recrutés selon la durée de la maladie.
Les malades qui ne sont pas sous un régime sans gluten (RSG) représentent
11,3% contre 88,7 % qui sont sous cette diète, 68,1% parmi ces derniers déclarent
une amélioration clinique complète après l’exclusion du gluten, 10,6%
une
amélioration modérée et 21,3% aucune amélioration (Figure.10).
Figure. 10: Distribution des malades recrutés selon
l’amélioration clinique après RSG.
Parmi 71 des malades l’ observance du RSG est bonne dans 54,9% des cas
(Figure.11).
49
Résultats
Figure. 11: Distribution des malades recrutés selon l’ observance du RSG.
I.2. Caractéristiques cliniques
Nous avons recherché dans cette étude toute manifestation viscérale, clinique
ou morphologique et toute pathologie associée à la maladie cœliaque. Nous avons
noté une large gamme de manifestations à savoir des symptômes digestifs et/ou extradigestifs isolés ou bien en association avec d’autres pathologies (Figure.12). Les
formes symptomatiques de la maladie représentent 100 % des cas. Un pourcentage de
46,6% des patients soufrent des signes digestifs et extra-digestifs en plus d’autre
maladies en association.
Figure. 12: Distribution des malades recrutés selon le tableau clinique.
50
Résultats
I.2.1. Signes digestifs
Dans 1,40 % les patients souffrent de signes digestifs isolés. Alors que 41,1%
des malades présentent des signes digestifs et extra-digestifs en association (Fig. 12).
Par ailleurs la figure 13 indique les signes digestifs sont représentés essentiellement
par les diarrhées chroniques (69,2%) et les douleurs abdominales (53,8%).
Figure. 13: Distribution des symptômes digestifs présentés
par les malades recrutés.
I.2.2. Signes extra-digestifs
4,1 % des patients souffrent des signes extra-digestifs isolés. Les signes extradigestifs sont représentés essentiellement par une asthénie (67,9%) ou un
amaigrissement (53,8 %). Une série de symptômes extra-intestinaux a été enregistrée
(Figure.14). Il s’agit de la douleur osseuse et articulaire, les céphalées, l’angoisse, les
œdèmes des membres inférieurs, le retard de croissance, les troubles du sommeil, la
fièvre, l’hypotension, l’hypoplasie de l’émail dentaire, les crampes, les vertiges, le
bourdonnement d'oreille et la chute des cheveux.
51
Résultats
Figure. 14: Distribution des symptômes extra-digestifs présentés
par les malades recrutés.
I.2.3. Perturbations des bilans biologiques
Les perturbations des bilans biologiques notées selon les déclarations des
malades sont représentées essentiellement par l’hypocalcémie avec 7,7% de patients
(Figure.15).
Figure. 15: Distribution des perturbations des bilans biologiques
des malades recrutés.
52
Résultats
I.2.4. Pathologies associées
Dans ce groupe de patients on note la présence de certaines pathologies
associées aux signes digestifs (2,70%) ou extra-digestifs (4,10%). Nous avons observé
une variété de pathologies associées à la maladie cœliaque de l’adulte, représentées
essentiellement par l’anémie (43,6%). Dans 8,21% des cas les malades présentent
des pathologies nerveuses, et dans 5,1 % une aphtose buccale. Un seul sujet de sexe
masculin âgé de 18 ans présente une association cirrhose du foie, varices
œsophagiennes et hyper-transaminasémie. Un autre malade de sexe masculin âgé de
26 ans souffre de diabète de type I (Figure. 16).
Figure. 16: Distribution des pathologies associées déclarées
par les malades recrutés.
Dans ce groupe et selon les déclarations des malades, les sujets qui souffrent des
atteintes neurologiques sont tous de sexe féminin ; 2 patientes présentent une
migraine, un cas d’épilepsie, un cas de dépression et un cas d’accident vasculaire
cérébral (Figure.17).
53
Résultats
Figure. 17: Répartition des atteintes neurologiques associées déclarées par les
malades recrutés.
II. Effets de la graine de Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la
maladie
II.1. Effet du RSG sur différents paramètres dans la maladie
II.1.1. Description de l’échantillon
La population échantillonnée est composée de 100 patients. Elle est caractérisée
par une prédominance féminine avec 64% de femmes et 36% d’hommes, soit un sexe
ratio de l’ordre de 1,77. L’âge des malades recensés varie entre 18 et 83 ans, avec une
moyenne d’âge de 30,30±11,43 ans. 70% de patients sont âgés entre 18 et 34 ans
(Figure.18).
Figure. 18: Répartition des malades recensés selon l’âge.
54
Résultats
L’âge de diagnostic de la maladie est compris entre 2 et 82 ans, L’âge moyen
de la survenue de la maladie chez 89 malades recensés est de 20,36±14,76 ans. Dans
50,56% les patients ont constaté la maladie à l’âge adulte (Tableau. 3). On note deux
pics de révélation de la maladie, soit au cours de l’enfance avec 20% dans la tranche
d’âge [3-12 ans [et 20% dans la tranche [12-18 ans [, soit à l’âge adulte dans la
tranche [20-40 ans [avec une fréquence de 36,66% (Figure. 19).
Tableau. 3: Répartition des malades recensés selon la survenue de la maladie par
rapport à l’âge adulte.
Age (ans)
Effectif
%
< 18
44
49,43
≥ 18
45
50,56
Figure. 19: Répartition des malades recensés selon l’âge
de la survenue de la maladie.
La durée moyenne de la maladie pour 93 sujets est de l’ordre de 11,63±9,60 ans,
allant de 0 à 41 ans. On observe un patient dont la durée de la maladie est inférieure à
une année. Alors que dans 32,3% des cas la durée de la maladie est comprise entre 1 à
5 ans (Figure. 20).
55
Résultats
Figure. 20: Répartition des patients recensés selon la durée de la maladie.
Dans 91% le ménage comporte 1 seul cœliaque, et dans 3% des cas il comporte
deux cœliaques. Dans 6% des cas on retrouve 3 malades atteins de cette maladie dans
le même ménage.
Par manque d’information nous avons pu estimer la durée du RSG seulement
chez 15 patients. La durée moyenne de cette diète est de 6,27±5,725 ans, avec des
limites de 1et 18 ans. Chez 53,4% des malades la durée de la diète sans gluten est de 1
à 5 ans, elle est entre 5 et 11 ans chez 20% des patients et de 11 à 18 ans chez 26,4%
des malades (Tableau.4).
Tableau. 4: Distribution des patients recensés selon la durée du RSG.
Durée de RSG
(ans)
Effectif
%
[1,5[
8
53,4
[5,11[
3
20
[11,19[
4
26,4
L’observance du RSG a été mentionnée au niveau des dossiers de 35 malades
seulement, 37,1% parmi eux maintiennent un RSG strict, alors que pour le reste des
patients le RSG est moyen dans 42,9% à mauvais dans 20% des cas recensés.
56
Résultats
La valeur moyenne de l’IMC de 70 sujets est de l’ordre de 18,20±3,67 kg/m²,
avec
47,1% de poids insuffisant, 48,5% de poids normal et seulement 4,3%
présentent un surpoids. On ne note pas d’obèses parmi les patients recensés
(Figure.21).
Figure. 21: Répartition des valeurs de l’IMC des malades recensés.
II.1.2.Caractéristiques cliniques, para-cliniques et morbides
99% des sujets recensés présentent des signes digestifs, qui sont dominés
principalement par la diarrhée (62,6%), les douleurs abdominales (58,6 %). En plus
d’une variété d’autres symptômes digestifs (Fig.22).
Figure. 22: Répartition des malades recensés selon les symptômes digestifs.
57
Résultats
L’amaigrissement est le signe extra-digestif le plus observé à l’examen clinique
avec un pourcentage de 75,8%, suivi par la pâleur cutanéomuqueuse (PCM) dans
74,7% des malades et 71,4% des cas d’asthénie. Nous avons enregistré également une
variété d’autres symptômes extra-digestifs comme rapporté en Figure. 23.
Figure. 23: Répartition des malades recensés selon les symptômes extra-digestifs.
La répartition des patients selon les perturbations biologiques, consignée dans
la figure 24 indique que l’hypoferritinemie est retrouvée dans 38,4% des cas,
l’hypocalcémie dans 33,3%, et l’hypoprotidémie dans 28,3%. On note que 13,3%
des patients présentent une hypophosphorémie et 7,1% une hypoglycémie.
58
Résultats
Figure. 24: Répartition des patients recensés selon les perturbations biologiques.
Dans 99% des cas recensés ; nous avons retrouvé une association morbide à la
maladie cœliaque (Fig.25). La majorité soit 65,7%
des malades présentent une
anémie, le diabète de type I est noté également chez 12,1% des malades, la maladie de
Crohn affecte 7,1% et la cirrhose du foie est observée dans 6,1% des cas, alors que le
lymphome, la thyroïdite et des troubles nerveux sont signalés chez 5,1% des patients.
Figure. 25: Répartition des malades recensés selon les pathologies
associées à la maladie cœliaque.
59
Résultats
Dans une série composée de 100 patients atteins de la maladie cœliaque les
résultats du bilan immunologique prescrit par le médecin traitant consignés dans le
tableau 5 révèlent que:
 Le dosage des anticorps sériques anti-transglutaminase IgA demandé 56 fois est
positif chez 82,1% des cas.
 Le dosage des anticorps anti-endomysium IgA réalisé chez 67 patients, est positif
dans 73,1% des cas.
 Le dosage des anticorps sériques anti-gliadine IgA prescrit pour 71% patients est
positif dans 70,4% des cas.
 Les anticorps anti-réticuline demandés uniquement pour 5 patients, dont 1 cas
positif.
Une sensibilité élevée des AC anti-transglutaminases suivi par celle des AC
anti- endomysium et anti-gliadine est observée. Le test des anticorps anti-réticuline
semble être d’une sensibilité la plus faible (Tableau.5).
Tableau. 5: Répartition des marqueurs sérologiques chez les malades recensés.
positivité
Anticorps
Négativité
Total
Effectif
%
Effectif
%
46
82,1
10
17,9
(IgA)
49
73,1
18
26,9
Anti-gliadine (IgA)
50
70,4
21
anti-réticuline (IgA)
1
20
2
Anti-transglutaminase
(IgA)
Sensibilité
%
56
82,14
67
73,13
29,6
71
70,42
80
5
20
Anti-endomysium
Concernant l’analyse histologique, 3 degrés d’atrophie villositaire sont notés à
savoir ; l’atrophie villositaire totale (AVT) avec un taux de 48,8%,
subtotale (AVST)
avec une fréquence de 19,5%
retrouvée chez 31,7% des patients (Figure.26).
60
l’atrophie
et l’atrophie partielle (AVP)
Résultats
Figure. 26: Répartition des patients recensés selon le degré de l’atrophie villositaire.
II.1.3. Relation entre durée et observance du RSG avec les différentes
manifestations
Nous avons noté une corrélation non significative (p>0,05) entre la durée du
RSG et les fréquences de la diarrhée, des douleurs abdominales et de l’anorexie, et
entre l’ observance du RSG d’une part et les fréquences de la diarrhée et des douleurs
abdominales d’autre part. Alors que la corrélation est significative (p<0,05) entre
l’observance du RSG et les fréquences de l’anorexie (Tableau.6).
Tableau. 6: Relation des fréquences des signes digestifs avec la durée du RSG et
l’observance de ce dernier.
Variables
r
P
Durée de RSG – Diarrhée.
0,027
0,923 NS
Durée de RSG – Douleurs abdominales.
-0,027
0,923 NS
Durée de RSG – Anorexie.
-0,411
0,128 NS
Observance du RSG – Diarrhée.
-0,191
0,287 NS
Observance du RSG – Douleurs abdominales.
-0,191
0,287 NS
Observance du RSG – Anorexie.
0,379
0,03 *
r: Coefficient de corrélation. ; P : probabilité de commettre l'erreur alpha ; * : Valeur de p < 0,05 :
significative ; NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non significative.
61
Résultats
De mêmes les résultats montrent une corrélation non significative (p>0,05)
entre la durée du RSG et l’observance du régime et les fréquences des signes extradigestifs, à savoir la pâleur cutanéomuqueuse, l’asthénie et l’amaigrissement
(Tableau.7).
Tableau. 7: Relation des fréquences des signes extra-digestifs avec la durée du RSG
et l’observance de ce dernier.
Variables
r
P
Durée de RSG – PCM.
-0,325
0,237 NS
Durée de RSG – Asthénie.
0,002
0,995 NS
Durée de RSG – Amaigrissement.
0,213
0,446 NS
Observance du RSG – PCM.
-0,086
0,635 NS
Observance du RSG – Asthénie.
0,051
0,776 NS
Observance du RSG – Amaigrissement.
-0,170
0,345 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non significative.
Par ailleurs, les résultats du test statistique rapportés en tableau 8 indique que la
corrélation est non significative (p>0,05) entre la durée et l’observance du RSG et
l’anémie et le diabète de type 1 (Tableau.8).
Tableau. 8: Relation des fréquences des pathologies associées avec la durée et
l’observance du RSG.
r
p
Durée de RSG – Anémie.
-0,162
0,565 NS
Durée de RSG – Diabète de type I.
-0,019
0,947 NS
Observance du RSG – Anémie
-0,171
0,340 NS
Observance du RSG – Diabète de type I.
-0,262
0,141 NS
Variables
NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non significative.
62
Résultats
Les résultats consignés en tableau 9 révèlent une corrélation très significative
(p<0,05) entre la durée du RSG et les fréquences de l’hypoferritinemie et l’hypoprotidémie. Alors qu’elle semble non significative (p>0,05) pour les autres variables
biologiques, la durée du RSG ou l’observance de cette diète (Tableau.9).
Cependant une corrélation hautement significative (p<0,01) est observée entre
la durée du RSG et les fréquences de la positivité des anticorps anti-transglutaminase.
Pour la durée et l’observance du RSG
la corrélation demeure non significative
(p>0,05) avec les fréquences de la positivité des différents autres anticorps spécifiques
de la maladie (Tableau.10).
Tableau. 9: Relation des fréquences des perturbations des bilans biologiques avec la
durée et l’observance du RSG. .
Variables
r
p
Durée de RSG – Hypocalcémie.
0,293
0,289 NS
Durée de RSG – Hypoferritinemie.
0,598
0,019*
Durée de RSG – Hypoprotidémie.
0,545
0,036*
Observance du RSG – Hypocalcémie
0,038
0,835 NS
Observance du RSG – Hypoferritinemie.
0,077
0,669 NS
Observance du RSG – Hypoprotidémie.
-0,111
0,537 NS
* : Valeur de p < 0,05 : Corrélation
significative ; NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non
significative.
63
Résultats
Tableau. 10: Relation entre les fréquences de la positivité des tests sérologiques et la
durée et l’observance de cette diète.
Variables
R
p
Durée de RSG –AC anti-transglutaminase.
-0,929
0,007 **
Durée de RSG – AC anti-endomysium.
-0,379
0,224 NS
Durée de RSG – AC anti-gliadine
-0,432
0,213 NS
Observance du RSG – AC anti-transglutaminase.
-0,134
0,695 NS
Observance du RSG – AC anti-endomysium.
0,032
0,901 NS
Observance du RSG – AC anti-gliadine
0,188
0,470 NS
** : p <0,01 : Corrélation hautement significative ; NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non
significative.
Une corrélation demeure non significative (p>0,05) entre les fréquences des
différents grades de la maladie cœliaque et la durée ainsi qu’avec l’observance du
RSG (Tableau.11).
Tableau. 11: Relation des fréquences des grades de l’atrophie villositaire avec la
durée et l’observance du RSG.
Variables
r
p
Durée de RSG – grade de l’atrophie.
-0,212
0,488 NS
Observance du RSG – grade de l’atrophie.
0,084
0,731 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Corrélation non significative.
II.1.4. Evolution des différents paramètres de la maladie après RSG
Après régime sans gluten nous avons observé une diminution des fréquences de
tous les symptômes digestifs.
Le test t Student pour échantillon associé par paire, appliqué pour comparer les
fréquences des signes digestifs avant et après RSG montre des différences hautement
64
Résultats
significatives (p <0,01) entre les fréquences de la diarrhée et des douleurs
abdominales, et des différences significatives (p<0,05) entre les fréquences des
vomissements, des nausées et de l’anorexie (Tableau.12, Figure.28).
Tableau. 12: Test t Student entre les fréquences des signes digestifs avant et après
RSG.
Symptômes
t obs
ddl
P
Diarrhée
3 ,436
32
0,002**
Constipation
1
32
0,325 NS
Alternance diarrhée /constipation
1
32
0,325 NS
Selles graisseuses
1,437
32
0,160 NS
Selles liquidiennes
1,139
32
0,263 NS
Ballonnement abdominal
0,571
32
0,572 NS
Douleurs abdominales
3,464
32
0,002**
Vomissements
2,667
32
0,012*
Nausées
2,101
32
0,044*
Anorexie
2,268
32
0,030*
Distension abdominale
1
32
0,325 NS
Dyspepsie
1
32
0,325 NS
** : p <0,01 : Différence hautement significative ; * : Valeur de p <0,05 : Différence significative ; NS
: Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
Une diminution des fréquences de tous les signes extra-digestifs après régime
sans gluten a été constatée. Nous avons observé une diminution hautement
significative (p<0,01)
du taux de l’asthénie, de la pâleur cutanéomuqueuse, de
l’amaigrissement et de la dyspnée. La diminution des fréquences des
articulaires est significative (p<0,05). (Tableau.13, Figure.29).
65
signes
Résultats
Tableau. 13: Test t Student entre les fréquences des signes extra-digestifs avant et
après RSG.
Symptôme
t obs
ddl
P
PCM
3,464
32
0,002**
Asthénie
3,546
32
0,001**
Amaigrissement
3,288
32
0,002**
Retard de croissance
1,499
21
0,162 NS
Signes articulaires
2,101
32
0,044*
Dyspnée
2,935
32
0,006**
Œdèmes des membres inferieurs
0,571
32
0,572 NS
1
32
0,325 NS
Troubles phanèriens
1,359
32
0,184 NS
Signes de déshydratation
1,359
32
0,184 NS
Douleurs osseuses
1
32
0,325 NS
Fièvre
0
32
1 NS
Retard pubertaire
1,677
32
0,103 NS
Anxiété
1,437
32
0,160 NS
Œdèmes
0,571
32
0,572 NS
0
32
1 NS
1,437
32
0,160 NS
1
32
0,325 NS
1,437
32
0,160 NS
Chute de cheveux
1
32
0,325 NS
Dénutrition
1
32
0,325 NS
Hypotension
1
32
0,325 NS
Vertige
Troubles menstruels
Apathie
Troubles du sommeil
Syndrome hémorragique
** : p <0,01 : Différence hautement significative ; * : Valeur de p <0,05 : Différence significative ; NS
: Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
66
Résultats
La diminution des fréquences du test positifs des anticorps spécifiques de la
maladie après RSG est non non significative des fréquences (p>0,05) (Figure.30,
Tableau.14).
Tableau. 14: Test t Student entre les fréquences de la positivité des tests sérologiques
avant et après RSG.
Anticorps
t obs
ddl
p
AC anti-transglutaminase
1,549
6
0,172 NS
AC anti-endomysium
1
7
0,351 NS
AC anti-gliadine
1
3
0,391 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
Après un RSG des patients nous avons observé une nouvelle distribution des
patients selon le grade de l’atrophie villositaire. En effet, il y a apparition d’un
groupe de malades qui présente une muqueuse normale soit 5,3% des patients. Par
ailleurs, nous avons noté une augmentation du taux de l’atrophie villositaire totale et
subtotale et une diminution des fréquences de l’atrophie partielle l’étude statistique
indique une corrélation
non significative (t=1, ddl=12, p=1) (Figure. 27). Les
résultats obtenus semblent mettre en cause la mauvaise observance du RSG.
Figure. 27: Evolution des fréquences des anomalies histologiques après RSG.
67
Résultats
Le résultat de l’analyse des fréquences des perturbations des bilans biologiques
des patients avant et après régime,
indiquent une diminution non significative
(p>0,05) des fréquences des paramètres biologiques étudiés (Figure.28).
Figure. 28: Evolution des perturbations biologiques après RSG.
D’autre part, nous avons noté après le RSG une diminution non significative
(p>0,05) de la fréquence de l’anémie, des pathologies nerveuses et thyroïdiennes et
une augmentation non significative (p>0,05) des taux du lymphome et des thromboses
des membres inférieurs (Figure.29).
Figure. 29: Evolution des pathologies associées après RSG.
68
Résultats
II.1.5. Analyse des données des patients assidus vis-à-vis du RSG
Dans le but de caractériser l’effet réel du RSG sur les différents paramètres de la
maladie cœliaque, nous avons analysé uniquement les données des patients dont
l’observance de la diète est bonne soit 13 patients, 9 femmes et 4 hommes, dont la
moyenne d’âge est de 26,31±7,27 ans.
L’analyse des fréquences des symptômes cliniques, des perturbations
biologiques et sérologiques ainsi que celle des pathologies associées à cette maladie,
et leur comparaison avant et après RSG révèle une amélioration clinique, biologique,
sérologique et histologique après le suivi strict de la diète
représentée par une
diminution des fréquences de tous les signes digestifs et extra-digestifs.
En effet, la diminution est hautement significative (p<0,01) des proportions des
manifestations cliniques révélées par les diarrhées, des douleurs abdominales, la
pâleur cutanéomuqueuse et l’asthénie. Elle est significative (p<0,05) vis-à-vis des
fréquences observées de l’amaigrissement (Tableau. 15).
Concernant la principale pathologie associée à la maladie cœliaque à savoir
l’anémie, les résultats obtenues révèlent une régression de la fréquence de cette
dernière de 76,9 à 50 %, cependant cette régression est non significative(t=1,393,
ddl=11, p= 0,191).
Dans le groupe à RSG strict, nous avons noté une diminution remarquable des
fréquences de toutes les perturbations des bilans biologiques. Cependant, seule la
régression des fréquences de l’hypoferritinemie
significatives (p<0,05) (Tableau.16).
69
et l’hypocalcémie semblent
Résultats
Tableau. 15: Test t Student entre les fréquences des signes digestifs et extra-digestifs
avant et après RSG strict.
Variable
t obs
ddl
P
Diarrhée
4,690
11
0,001**
Douleurs abdominales
3,924
11
0,002**
Vomissements
1,000
11
0,339
Nausées
1,000
11
0,339NS
Anorexie
2,345
11
0,039NS
Asthénie
3,924
11
0,002**
Pâleur cutanéomuqueuse
-3,317
11
0,007**
Amaigrissement
-2,803
11
0,017*
Douleurs osseuses
1,915
11
0,082NS
Anxiété
1,000
11
0,339NS
* : p <0,05 : Différence significative ; ** : p <0,01 : Différence hautement significative ;
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
Tableau. 16: Test t Student entre les fréquences des perturbations biologiques avant
et après RSG strict.
Variable
t obs
ddl
p
Hypocalcémie
2,345
11
0,039*
Hypoferritinemie
-2,345
11
0,039*
Hypoprotidémie
0,561
11
0,586 NS
Hypophosphorémie
1
11
0,339NS
Hypoglycémie
1
11
0,339NS
* : p <0,05 : Différence significative ; NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
70
Résultats
Nous avons enregistré également dans ce groupe une diminution non
significative (p>0,05) des fréquences de la positivité du test de tous les anticorps
spécifiques de la maladie après un suivi strict du régime sans gluten (Figure. 30,
Tableau.17).
Figure. 30: Fréquences de la positivité des anticorps spécifiques après RSG strict.
Tableau. 17: Test t Student entre les fréquences de la positivité des tests
sérologiques avant et après RSG strict.
Anticorps spécifique
t obs
ddl
P
AC anti-transglutaminase
1
2
0,423 NS
AC anti-endomysium
1
4
0,374 NS
AC anti-gliadine
1,633
4
0,178 NS
AC antigliadine
1,633
4
0,178 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
Cependant, une nouvelle répartition des malades selon le grade de l’atrophie
villositaire est apparue (Fig.31). Par manque d’information
enregistrée. Il s’agit
uniquement de l’évolution de quatre sujets, de ce fait elle demeure non représentative
vu la taille de l’échantillon.
71
Résultats
Figure. 31: Evolution des fréquences des anomalies histologiques après RSG
strict.
II.2. Etude de l’effet de Nigella sativa sur les manifestations cliniques
II.2.1. Premier essai clinique
L’âge des 34 malades ayant participé au premier essai clinique oscille entre 18
et 58 ans, l’âge moyen étant de 31,14 ± 9,72 ans, dont 76,5% sont des femmes. La
valeur moyenne de l’IMC est de 20,69 ± 3,93 Kg/m², la durée moyenne de la maladie
est de 9,19 ± 7,97 ans. Les patients ont été sous régime pendant une durée moyenne
de 2,03 ± 1,99 ans, seuls 38,2% parmi eux ont une bonne observance de cette diète.
Ce groupe de malade a été caractérisé par une diversité de symptômes digestifs
et extradigestifs représentée essentiellement par l’asthénie avec 76%
les cas suivi
par la constipation, la diarrhée, le ballonnement et les douleurs abdominales comme la
montre la figure 32.
72
Résultats
Figure. 32: Répartition des différents symptômes avant le premier essai clinique.
II.2.1.1. Evolution des fréquences des différents symptômes
Après administration orale de la poudre de Nigella sativa pendant une durée
moyenne de 3,39±1,36 mois, une augmentation non significative (p>0,05) de la valeur
moyenne de l’IMC est observée. Par ailleurs une diminution significative (p<0,05) à
très hautement significative (p<0,001) des fréquences de tous les symptômes digestifs
et extradigestifs est enregistrée (Tableau. 18 & 19).
73
Résultats
Tableau. 18: Distribution des fréquences des différents signes avant et après
administration de NS.
Symptôme
Avant
Après
Effectif
17
5
%
50
14,5
Effectif
18
6
%
52,9
17,6
Effectif
15
7
%
44
20,6
Effectif
26
7
%
76,5
20,6
Effectif
17
5
%
50
14,7
Effectif
7
2
%
20,6
5,9
Effectif
6
4
%
17,6
11,8
Effectif
6
4
%
17,6
11,8
Effectif
4
1
%
11,8
2,9
Effectif
2
1
%
5,9
2,9
Effectif
1
1
%
2,9
2,9
Effectif
1
0
%
2,9
0
Effectif
1
0
%
2,9
0
Diarrhée
Constipation
Douleurs abdominales
Asthénie
Ballonnement abdominal
Vomissements
Nausées
Douleurs osseuses
Anorexie
Œdèmes des membres inferieurs
Céphalées
Anxiété
Troubles du sommeil
74
Résultats
Le test t pour échantillon associé par paire appliqué pour comparer les
fréquences des différents signes avant et après administration de la graine de nigelle a
révélé une diminution très hautement significative (p<0,001) de la fréquence de la
diarrhée, constipation, asthénie et ballonnement abdominal. La diminution du taux
des douleurs abdominales est hautement significative (p<0,01). La différence entre les
fréquences des vomissements est significative (p<0,05). Par contre, les différences
entre les fréquences des autres signes cliniques ainsi que l’augmentation du poids
sont non significatives (p>0,05) (Tableau. 19, Figure. 33).
Tableau. 19: Test t Student entre les fréquences des différents signes avant et après
administration de NS.
Variable
t obs
ddl
P
Poids
-1,309
33
0,199NS
Diarrhée
5,555
18
0,000***
Constipation
5,831
17
0,000***
Douleurs abdominales
3,688
17
0,002**
Asthénie
8,238
25
0,000***
Ballonnement abdominal
5,555
18
0,000***
Vomissements
3,000
9
0,015*
Nausées
1,512
8
0,169NS
Douleurs osseuses
1,581
5
0,175NS
Anorexie
1,000
6
0,356NS
Œdèmes des membres inferieurs
1,000
2
0,423NS
Anxiété
1,000
2
0,423NS
Troubles du sommeil
1,000
2
0,423NS
* : Valeur de p <0,05 : Différence significative ; ** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement
significative; *** : Valeur de p <0,001 : Différence très hautement significative; NS : Valeur de
p>0,05 : Différence non significative.
75
Résultats
* : Valeur de p <0,05 : Différence significative ; ** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement
significative ; *** : Valeur de p <0,001 : Différence très hautement significative.
Figure. 33: Evolution des signes digestifs et extradigestifs après le premier
traitement.
II.2.1.2. Dosage des anticorps spécifiques
Après administration de Nigella sativa un dosage des anticorps spécifiques à la
maladie a été réalisé sur 20 patients (Tableau.20) :
 Les anticorps sériques anti-transglutaminase IgA sont recherché chez 20 patients,
ils s’avèrent positifs chez 25% des cas.
 La recherche des anticorps anti-endomysium IgA a été réalisée chez 20 sujets. Elle
s’est révélée positive chez 25%, soit 5malades.
 Le dosage des anticorps sériques anti-gliadine IgA est fait chez 8 patients. Le test
est positif dans 50% des cas.
 Les anticorps anti-réticuline ont été recherchés uniquement chez 1 patient, qui s’est
avéré positif.
76
Résultats
Tableau. 20: Résultats des tests sérologiques après le premier traitement.
positivité
Type d'AC
Négativité
Total
Effectif
%
Effectif
%
AC anti-transglutaminase
5
25
15
75
20
AC anti-endomysium
5
25
15
75
20
AC anti-gliadine
4
50
4
50
8
AC anti-réticuline
1
100
0
0
1
II.2.1.3. Effet dose administrée et de la durée sur l’amélioration des
paramètres cliniques
D’après les résultats obtenus sur l’étude de l’amélioration des différents signes
cliniques selon la dose de Nigella sativa (Tableau.21), nous avons observées une nette
amélioration concernant la diarrhée, principal symptôme de la maladie dans cette
population d’étude. Un taux de 77,8% des patients traités par 1g de la poudre de la
graine de nigelle par jour, déclarent une disparition de la diarrhée et 57,1% des sujets
dont la dose journalière est de 2g par jour ont constaté
l’arrêt de la diarrhée.
S’agissant de la douleur abdominale et de l’asthénie les fréquences de l’amélioration
clinique semblent relativement plus élevées parmi les patients traités par une dose de
1g de graine de nigelle par jour comparés à ceux traités par une dose de 2g.
L'analyse de la variance à un facteur de classification (Tableau.22) appliqué,
pour comparer les fréquences de l’amélioration des différents signes cliniques selon la
dose utilisée, indique des valeurs de probabilité p supérieurs au seuil de signification
(p>0,05), une différence non significative entre les valeurs des fréquences obtenus sur
l’amélioration des différents symptômes.
De même on observe aussi des différences non significatives (p>0,05) entre les
fréquences de l’amélioration des différents signes cliniques en fonction de la durée du
traitement sont rapportées en Tableau 23 & 24.
77
Résultats
Tableau. 21: Fréquence de l’amélioration des différents symptômes selon la dose.
Symptôme
Dose (g/j)
1 (N=22)
n/Effectif
2 (N=11)
%
n/Effectif
total
Diarrhée
3 (N=1)
%
total
n/Effectif
%
total
7/9
77,8
4/7
57,1
1/1
100
Constipation
11/15
73,3
1/3
33,3
/
/
Ballonnement
9/13
69,2
4/5
80
/
/
Douleurs
5/9
55,6
2/5
40
1/1
100
12/16
75,0
6/9
66,7
1/1
100
Vomissements
4/4
100
1/3
33,3
/
/
Nausées
1/3
33,3
1/3
33,3
/
/
Anorexie
3/3
100
3/3
100
/
/
Céphalées
0/1
0
/
/
/
/
Douleurs
2/6
33,3
/
/
/
/
1/1
100
/
/
/
/
abdominales
Asthénie
osseuses
Anxiété
Tableau. 22: Test d’ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration
selon la dose.
Variable
F
P
Diarrhée
0,556
0,586 NS
Constipation
1,778
0,201 NS
Douleurs abdominales
0,545
0,593 NS
Asthénie
0,265
0,769 NS
Ballonnement abdominal
0,188
0,671 NS
Vomissements
5,714
0,062 NS
Nausées
0,000
1,000 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
78
Résultats
Tableau. 23: Amélioration des différents symptômes selon la durée du traitement.
Symptôme
Durée (Mois)
2
n/Effectif
3
%
total
Diarrhée
n/Effectif
6
%
total
n/Effectif
9
%
total
n/Effectif
%
total
1/2
50
9/12
75
1/2
50
1
100
Constipation
/
/
12/17
70,6
0
0
/
/
Ballonnement
2/2
100
11/14
78,6
0
0
1/2
50
5/10
50
1/2
50
1
100
0/1
0
16/20
80
2/3
66,7
1
100
Vomissements
/
/
5/6
83,3
0
0
/
/
Nausées
/
/
2/7
40
0
0
/
/
Anorexie
/
/
4/4
100
/
/
1
100
Céphalées
/
/
1/1
100
/
/
/
/
Douleurs
/
/
2/6
33,3
/
/
/
/
1/1
100
/
/
/
/
/
/
abdominal
Douleurs
abdominales
Asthénie
osseuses
Anxiété
79
Résultats
Tableau. 24: Test d'ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration
selon la durée.
Variable
F
P
Diarrhée
0,373
0,774 NS
Constipation
2,133
0,163 NS
Douleurs abdominales
0,244
0,864 NS
Asthénie
1,255
0,315 NS
Ballonnement abdominal
2,084
0,161 NS
Vomissements
3,571
0,117 NS
Nausées
0,444
0,541 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
II.2.1.4. Suivi clinique des malades après arrêt de la prise de NS
Nous avons suivi l’évolution clinique de 25 malades après un arrêt de la prise de
Nigella sativa sur une durée moyenne de 9,18 ±5,64 mois. Ainsi, 9 patients sont
perdus de vue et parmi le reste de l’effectif on note 9 n’ont pas rechuté.16 individus
soit 64% ont rapporté une réapparition des symptômes de la maladie après une durée
moyenne de 1,04±0,61 mois (Figure.34), 9 sujets parmi eux ont rechuté
immédiatement après l’arrêt de la prise. D’autres ont rechuté après une durée allant de
15 jours à 6 mois (Figure. 35).
Figure. 34: Répartition des malades suivis selon leurs évolutions cliniques.
80
Résultats
Figure. 35: Répartition des patients suivis selon la durée de rechute.
Durant la période de rechute des 64% des malades nous avons noté une
réapparition d’une variété de symptômes de la maladie évoqués essentiellement par
l’asthénie, la diarrhée et les douleurs abdominales (Figure.36) avec diminution de la
valeur moyenne de l’IMC de 21,03±3,58 Kg/m² à 20,75±3,57 Kg/m².
Figure. 36: Répartition des manifestions cliniques réapparus
pendant la période de suivi.
A la fin de la période de suivi, l’asthénie, la diarrhée, l’anorexie et les céphalées
sont observés avec des fréquences plus élevées par rapport à celles enregistrées à la
fin de la prise. (Figure.37). Le test t pour comparer les valeurs obtenues des différents
signes a montré que la diminution de la valeur moyenne de l’IMC est significative
81
Résultats
(p<0,05). L’augmentation de la fréquence de l’asthénie est très hautement
significative (p<0,001), celle de la diarrhée hautement significative (p<0,01), alors
que pour le reste des signes cliniques les valeurs des fréquences demeurent non
significatives (p>0,05) (Tableau.25).
**: Valeur de p <0,01 : Différence hautement significative ; *** : Valeur de p <0,001 : Différence très
hautement significative
Figure. 37: Evolution des différents signes cliniques après arrêt de la prise de NS.
Tableau. 25: Test t Student entre les fréquences des différents signes après arrêt de la
prise.
Variable
t obs
ddl
P
IMC
2,134
23
0,044*
Diarrhée
-4,583
7
0,003**
Constipation
-1,000
2
0,423NS
Douleurs abdominales
-1,000
3
0,391NS
Asthénie
-9,000
9
0,000***
Ballonnement abdominal
-1,000
2
0,423NS
* : Valeur de p <0,05 : Différence significative; **: Valeur de p <0,01 : Différence hautement
significative ; *** : Valeur de p <0,001 : Différence très hautement significative ; NS : Valeur de
p>0,05 : Différence non significative. Pour le reste des paramètres (vomissement, nausées, douleurs
osseuses, anorexie et céphalées) le tableau de test t n’est pas produit.
82
Résultats
II.2.1.5. Suivi sérologique des malades après arrêt de la prise de NS
3,70 ± 2,05 mois après l’arrêt de la prise, la recherche des anticorps antitransglutaminase IgA et anti-endomysium IgA est réalisée chez 19 patients. Les
résultats se sont avérés positifs chez 9 individus soit 47,4%.
Par ailleurs, le dosage de ces anticorps s’est avéré négatif chez 3 patients à la
fin de la prise de NS, le dosage des deux anticorps chez 8 patients a persisté négatif
(Tableau.26). Le test t appliqué indiquent que les différences ne sont pas significative
(p>0,05) (Tableau.27).
Tableau. 26: Résultats des tests sérologiques après la période du suivi.
Positivité
Négativité
Total
Types d'AC
Effectif
%
Effectif
%
AC anti-transglutaminase IgA
9
47,4
10
52,6
19
AC anti-endomysium IgA
9
47,4
10
52,6
19
Tableau. 27: Test t Student entre les fréquences de la positivité des tests sérologiques
entre l’arrêt de la prise et après la durée de suivi.
Anticorps sérique
t obs
ddl
P
AC anti-transglutaminase IgA
-1,897
12
0,082 NS
AC anti-endomysium IgA
-1,897
12
0,082 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
II.2.2. Deuxième essai clinique
Les 16 patients qui ont rechuté ainsi que les patients dont le dosage des
anticorps spécifiques de la maladie se révèle positif et les malades qui ont présenté
une stabilité d’une amélioration clinique moyenne après arrêt de la prise de NS, tous
83
Résultats
réunis ont composé un groupe de 22 patients qui ont participé au deuxième essai
clinique sur une durée moyenne de 7,5±4,87 mois, avec une posologie journalière de
2g de la poudre de la graine de nigelle repartis en 2 prises.
Pendant la durée de la prise tous les malades ont été sans RSG à l’exception de
2 patients dont l’observance de cette diète était bonne.
Les patients qui ont présenté une bonne assiduité vis-à-vis de la prise de NS
représentent 68,18% soit 15 individus.
II.2.2.1. Evolution des manifestations cliniques après le deuxième essai
Nous avons observé une augmentation de la valeur moyenne de l’IMC de
20,75±3,57Kg/m² à 21,49±3,57 Kg/m² et une diminution des fréquences de tous les
symptômes après la deuxième prise de NS (Tableau.28).
Le test t appliqué pour comparer les fréquences des différents signes avant et
après la prise de la graine de nigelle a révélé des différences hautement significatives
(p<0,01) par rapport aux la diarrhée ainsi que pour les valeurs moyennes de l’IMC. La
diminution de la fréquence de l’asthénie est très hautement significatives (p<0,001).
Cependant, concernant la constipation, la douleur et le ballonnement abdominal les
différences sont non significatives (p>0,05) (Tableau. 29, Figure. 38).
84
Résultats
Tableau. 28: Evolution des fréquences des différents signes après le 2eme essai
clinique.
Symptômes
Avant
Après
Effectif
10
2
%
40
8
Effectif
3
1
%
12
4
Effectif
5
2
%
20
8
Effectif
11
3
%
44
12
Effectif
4
3
%
16
12
Effectif
1
1
%
4
4
Effectif
2
2
%
8
8
Effectif
1
1
%
4
4
Effectif
2
2
%
8
8
Effectif
1
1
%
4
4
Diarrhée
Constipation
Douleurs abdominales
Asthénie
Ballonnement abdominal
Vomissements
Nausées
Douleurs osseuses
Anorexie
Céphalées
85
Résultats
Tableau. 29: Test t Student entre les fréquences des différents signes avant et après le
2eme essai clinique.
Variable
t obs
ddl
P
IMC
-3,011
23
0,006**
Diarrhée
5,292
8
0,001**
Constipation
2,000
2
0,184NS
Douleurs abdominales
2,449
4
0,070NS
Asthénie
5,164
10
0,000***
Ballonnement abdominal
0,535
4
0,621NS
** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement significative ; *** : Valeur de p <0,001 : Différence très
hautement significatives ; NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative. Le tableau de test pour
échantillon appariés pour le reste des paramètres n’est pas produit.
Figure. 38: Evolution des différents signes après le 2eme essai clinique.
86
Résultats
II.2.2.2. Evolution du dosage des anticorps spécifiques à la fin du traitement
A la fin du deuxième essai clinique un dosage des anticorps sériques antitransglutaminase IgA et anti-endomysium IgA est réalisé sur 9 patients. Le dosage des
deux anticorps s’est avéré positif chez 66,7% soit 6 sujets (Tableau.30).
Tableau. 30: Résultats des tests sérologiques après le 2eme essai clinique.
positivité
Anticorps sérique
Négativité
Total
Effectif
%
Effectif
%
AC anti-transglutaminase IgA
6
66,7
3
33,3
9
AC anti-endomysium IgA
6
66,7
3
33,3
9
Le test statistique révèle une augmentation non significative (p=1) des
fréquences de la positivité des deux anticorps spécifiques de la maladie après le
deuxième essai clinique comparé aux valeurs obtenues avant l’essai clinique
(Figure.39).
Figure. 39: Evolution de la positivité du dosage des anticorps sériques après le 2eme
essai clinique.
87
Résultats
II.3. Comparaison de l’effet de la prise de la poudre de NS avec un RSG
II.3.1. Premier essai clinique
Le premier essai clinique consiste au traitement de 34 malades par la poudre de
la Nigelle par voie orale à raison d’un gramme le matin pour 22 malades, deux
grammes répartis en deux prises pour 11 patients et
pour 1 seul sujet la dose
journalière a été de trois grammes répartis en 3 prises.
La comparaison de l’effet de la poudre sur l’amélioration des malades soumis à
un RSG d’une durée moyenne de 2,03±1,99 ans, dont le taux de respect de la diète est
de 38,2% avec des malades soumis à un RSG seul pendant 6,27±5,725 ans et dont le
taux d’assiduité est de 37,1% montre des variations entre les fréquences de
l’amélioration des différents signes cliniques de la maladie selon le type de traitement
préconisé à savoir ; RSG associé à la graine de nigelle ou RSG seul, le pourcentage de
la disparition de la diarrhée, du ballonnement abdominal, de l’asthénie, des
vomissements, de l’anorexie, des œdèmes des membres inférieurs et de l’anxiété
semble plus avéré chez les patients traités par Nigella sativa par rapport à ceux traités
par le régime sans gluten seul (Tableau.31).
Les résultats du test d'analyse appliqué pour comparer les fréquences de
l’amélioration des différents signes cliniques selon le type de traitement indique
l’absence d’une différence significative (p>0,05), à l’exception de l’asthénie dont les
fréquences de disparition observées, chez les patients traités par la poudre de nigelle,
sont significatives (p<0,05) (Tableau.32).
88
Résultats
Tableau. 31: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon le type de
traitement (1er essai).
Type de traitement
Symptôme
RSG +
RSG
Nigella sativa
Effectif
%
Effectif
%
Diarrhée
12
70,6
16
57,1
Constipation
12
66,7
1
100
13
72,2
2
66,7
8
53,3
16
57,1
Asthénie
19
73,1
14
46,7
Vomissements
5
71,4
6
66,7
Nausées
2
33,3
4
80
Anorexie
5
100
12
70,6
1
50,0
2
28,6
Troubles du sommeil
1
100
2
100
Douleurs osseuses
2
33,3
3
50
Anxiété
1
100
2
66,7
Ballonnement
abdominal
Douleurs
abdominales
Œdèmes des
membres inferieurs
89
Résultats
Tableau. 32: Test d'ANOVA comparant les fréquences d selon le type de traitement
après le premier essai clinique.
Variable
F
P
Diarrhée
0,792
0,379 NS
Constipation
0,447
0,513 NS
Douleurs abdominales
0,055
0,816 NS
Asthénie
4,170
0,046*
Ballonnement abdominal
0,035
0,853 NS
Vomissements
0,036
0,851 NS
Nausées
2,506
0,148 NS
Anorexie
1,894
0,184 NS
Douleurs osseuses
0,294
0,599 NS
* : Valeur de p <0,05 : Différence significative ; NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
II.3.2. Deuxième essai clinique
Le deuxième essai clinique consiste au traitement de 22 patients à la graine de
nigelle broyée à raison de deux grammes par jour répartis en deux prises.
Des différences sont observées dans les fréquences de disparition des différents
symptômes de la maladie selon le type de traitement. Les fréquences de l’amélioration
des signes cliniques dans le cas de diarrhée, des douleurs abdominales, de l’asthénie,
de l’anorexie et des céphalées ont été plus perceptibles chez les patients traités par la
nigelle. Les différences observées entre les fréquences dans l’amélioration de tous les
symptômes selon le type de traitement (Tableau.33) sont non significatives (p>0,05)
(Tableau. 34).
90
Résultats
Tableau. 33: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon le type de
traitement au cours du 2em essai.
Symptômes
Type de traitement
RSG +
RSG
Nigella sativa
Effectif
%
Effectif
%
8
80
16
57,1
2
66,7
1
100
2
40
2
66,7
3
60
16
57,1
7
70
14
46,7
0
0
6
66,7
0
0
4
80
1
100
12
70,6
1
100
0
0
Diarrhée
Constipation
Ballonnement abdominal
Douleurs abdominales
Asthénie
Vomissements
Nausées
Anorexie
Céphalées
Tableau. 34: Test ANOVA comparant les fréquences de l’amélioration selon le
type de traitement au cours du 2em essai.
Variable
F
P
Diarrhée
1,639
0,209 NS
Constipation
0,250
0,667 NS
Douleurs abdominales
0,013
0,909 NS
Asthénie
1,622
0,211 NS
Ballonnement abdominal
0,429
0,537 NS
Vomissements
1,600
0,242 NS
Nausées
5,714
0,062 NS
Anorexie
0,370
0,551 NS
NS : Valeur de p>0,05 : Différence non significative.
91
Résultats
III. Potentiel protéolytique de la protéase sur la gliadine
III.1 La mise en évidence de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique
Nous avons pu mettre en évidence une activité protéolytique
de l’extrait
enzymatique brut de la graine de Nigella sativa. Elle est estimée à 84,26 UP sur la
caséine comme substrat après une heure d’incubation à pH 6,8 et à température égale
à 40°C.
III.1.1. Caractéristiques de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique
brut
 Effet du pH
L’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut de la graine de Nigella
sativa a été déterminée selon les variations du pH (Fig.40). L’analyse des résultats
montre que le pH optimum est de 1,5. Cependant, pour les autres valeurs on observe
une stabilité de l’activité protéolytique et ce quelques soient les variations du pH.
Néanmoins, l’analyse de la variance indique une corrélation non significative
(p=0,267).
Figure. 40: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut de la
graine de Nigella sativa selon le pH.
92
Résultats
 Effet de la température
L’effet de la température sur l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique
brut est présenté dans la figure 41. L’analyse des résultats montre que la protéase est
active quelques soient les modifications de la température du milieu réactionnel. La
température optimale est de 50°C. On a noté une activité protéolytique qui persiste
même à une température maximale de l’ordre de 90°C ce qui indique une résistance
de la protéine à la chaleur. L’analyse de la variance des résultats révèle que les
différences sont non significatives (p=0,235).
Figure. 41: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut de la
graine de Nigella sativa selon la température.
 Stabilité à la température optimale
Nous avons observé une augmentation de l’activité protéolytique de l’extrait
enzymatique proportionnelle à la durée d’incubation en présence du substrat à
température optimale entre 10 et 30 mn. Entre 30 et 70 mn la stabilité de l’activité
protéolytique est maintenue cette dernière atteins une valeur maximale après 90 mn
d’incubation. (Figure. 42)
93
Résultats
Figure. 42: Variation de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut de la
graine de Nigella sativa selon la durée d’incubation à température optimale.
III.1.2. Résultats de la purification partielle
 Précipitation au sulfate d’ammonium et dialyse
Le dosage de l’activité protéolytique avant et après dialyse indique que la
meilleure séparation de l’enzyme se situe dans la fraction de 30% de saturation au
sulfate d’ammonium fraction où on a enregistré l’activité protéolytique la plus élevée
aussi bien avant qu’après dialyse, avec des valeurs respectives de 109,8 et 49,2 UP.
(Tableau. 35).
Tableau. 35: Activité protéolytique avant et après dialyse selon la saturation
au sulfate d’ammonium
Fraction
Volume (ml)
Saturation au
Activité
Activité
sulfate
protéolytique
protéolytique
d’ammonium
avant dialyse
après dialyse
(%)
(UP)
(UP)
1
10
30
109,8
49,2
2
10
60
102,8
41,1
3
10
80
79,2
33,2
94
Résultats
 Chromatographie d’exclusion moléculaire
La figure 43 a et 43 b illustrent respectivement la chromatographie ainsi que le
profil d’élution de la protéase extraite de Nigella sativa. Ainsi la fraction (17)
(Figure.43b) correspond au pic d’activité protéolytique maximale. Par conséquent elle
contient l’enzyme obtenue après le fractionnement moléculaire retenue pour la suite
des investigations.
Figure. 43: Profil d’élution de la protéase de Nigella sativa.
Sur le sephadex G200. Colonne de dimensions : 90cm x 2 cm. Eluant : tampon
phosphate /citrate 0,1M à pH 7,5.
95
Résultats
Les résultats de la purification partielle de la protéase issue de la graine de
nigelle sont consignés dans le tableau 36. Le dosage de l’activité protéolytique après
chaque étape de purification, montre une activité de 84,26 UP pour l’extrait
enzymatique brut, 49,2 UP après précipitation avec 30% de saturation au sulfate
d’ammonium et de dialyse ont été enregistrés. Elle est de 59,9 UP et d’un rendement
de 14% après fractionnement moléculaire par chromatographie d’exclusion
moléculaire.
Tableau. 36: Purification de la protéase issue de la graine de Nigella sativa.
Etape
Volume (ml)
Rendement (%)
Activité
protéolytique
(UP)
Extrait
enzymatique brut
Précipitation
50
100
84,26
10
20
49,2
7
14
59,9
avec
30% (NH4)2SO4 et
Dialyse
Chromatographie
(Sephadex G200)
 Electrophorèse par SDS-PAGE
L’analyse électrophorétique de l’extrait enzymatique après chaque étape de la
purification a permis d’observer des différences entre les profils des protéines.
L’électrophorégramme obtenu (Figure. 44) montre que l’extrait enzymatique brut
révèle une succession de bandes. Les échantillons issus de la précipitation par le
sulfate d’ammonium et de la dialyse (2) ainsi que celui obtenu par chromatographie
sur sephadex G200 (3) révèlent plusieurs bandes mais de manière moins accentuée.
Après la dernière étape de la purification par chromatographie l’extrait enzymatique
n’est pas homogène. Ainsi, nous avons utilisé l’extrait enzymatique obtenu à ce
stade au cours des prochaines étapes de l’étude.
96
Résultats
Figure. 44: Profils électrophorétiques de l’extrait enzymatique après chaque étape de
purification (1) Extrait enzymatique brut, (2) Précipitation par le sulfate
d’ammonium et dialyse, (3) Chromatographie sur sephadex G200.
III.2. Etude de l’effet protéolytique de l’extrait enzymatique sur la gliadine
III.2.1.Mise en évidence de l’activité protéolytique sur la gliadine
Une activité protéolytique de l’extrait brut et de la protéase partiellement
purifiée issue de la graine de Nigella sativa a été mise en évidence sur la gliadine
comme substrat après 2h d’incubation, à un pH 7,5 et une température de 37°C
(Tableau.37).
Les résultats consignés dans le tableau 39 montrent que l’activité protéolytique
de l’enzyme partiellement purifié est plus importante comparée à celle de l’extrait
enzymatique brut, aussi bien sur la gliadine du blé tendre (Triticum aestivum) comme
substrat, ou nous avons obtenu 101,8 UP, que sur la gliadine du blé dur (Triticum
durum) comme substrat avec 73,1 UP.
97
Résultats
Tableau. 37: Activité protéolytique de la protéase issue de la graine de Nigella sativa
sur la gliadine comme substrat après 2h d’incubation, à pH 7,5, T°=37°C.
Type de blé
Activité
protéolytique
Blé dur :
Blé tendre :
Triticum durum
Triticum aestivum
(WAHA)
(HD 1220)
19,7
69,3
73,1
101,8
(UP)
Extrait enzymatique
brut
Enzyme partiellement
purifiée
III.2.2. Suivi de la dégradation des gliadines par SDS-PAGE
La figure 45(1) et 46(1), profils correspondants aux témoins, à savoir la gliadine
issue de blé dur (Triticum durum) et du blé tendre (Triticum aestivum) révèlent 4
zones différentes représentant respectivement les fractions α, β, γ et ω composant la
gliadine.
L’analyse électrophorétique (Fig.45, Fig.46) de la gliadine issue du blé dur et de
blé tendre avant et après incubation en présence de la protéase partiellement purifiée
de la graine de Nigella sativa a permis de prouver l’effet protéolytique de cette
protéase sur la gliadine.
Après protéolyse nous avons observé
des différences entre les profils
électrophoretiques des gliadines incubés avec la protéase comparés aux profils
gliadines seules. L’analyse des gels indique une diminution proportionnelle du
nombre des bandes des fractions des gliadines en fonction de la durée d’incubation en
présence de la protéase voir même une disparition totale de certaine bandes après 24h
d’incubation.
L’analyse électrophorétique de la gliadine issue de blé dur (Triticum durum)
incubée en présence de la protéase partiellement purifiée (Fig. 45) révèle une
diminution des bandes de toutes les fractions de la gliadine (Fig.45 (2) ; Fig.45 (3) ;
Fig.45 (4)) proportionnellement à la durée d’incubation comparé au profil
98
Résultats
électrophorétique de la gliadine seule (Fig.45 (1)). Après une incubation de 24h
l’électrophorégramme (Fig. 45 (5)) révèle des bandes fines correspondantes à la zone
de la fraction α gliadine d’apparence pâle, ce qui traduit une dégradation de cette
dernière mais qui demeure incomplète.
Figure. 45: Electrophoregramme de la gliadine extraite à partir de blé dur
(Triticum durum) (1) Témoin, (2) incubation 2h en présence de la protéase
(3) incubation 4h en présence de la protéase
(4) incubation 8h en présence de la protéase
(5) incubation 24h en présence de la protéase
Concernant l’analyse des électrophoregrammes de la gliadine issue de blé
tendre (Triticum aestivum) (Fig. 46) seule, et incubée en présence de la protéase
partiellement purifiée pendant des durées croissantes 2h, 4h, 8h et 24h, la majorité
des bandes n’apparaissent que légèrement après la première incubation correspondant
à une durée de deux heures comparé à l’éléctrophorégramme témoin (Figure.46 (1) et
(2)), après augmentation la durée de l’incubation toutes les bandes correspondant aux
fractions β, ϒ et ω gliadines ont disparaissent définitivement, alors que la fraction α
gliadine est observée légèrement (Figure. 46 (3) (4) (5)).
99
Résultats
Figure. 46: Electrophoregramme de la gliadine extraite à partir de blé tendre
(Triticum aestivum) (1) Témoin, (2) incubation 2h en présence de la protéase
(3) incubation 4h en présence de la protéase
(4) incubation 8h en présence de la protéase
(5) incubation 24h en présence de la protéase
L’étude comparative de l’intensité des bandes les électrophoregrammes de la
gliadine issue de blé dur et de blé tendre, incubés en présence de la protéase de NS
(Fig. 45 et Fig. 46), révèle clairement un effet protéolytique, de la protéase
partiellement purifiée de Nigella sativa, est plus intense sur la gliadine de blé tendre.
III.2.3. Suivi de la dégradation des gliadines par RP-HPLC
L’analyse qualitative par RP-HPLC de la gliadine seule comparée à la gliadine
incubée en présence de la protéase confirme les résultats de la SDS-PAGE. Les
résultats des chromatogrammes indiquent un effet protéolytique de la protéase
partiellement purifiée issue de la graine de Nigella sativa sur la gliadine.
Les figures 47 et 48 représentent respectivement les chromatogrammes de la
RP-HPLC de la gliadine issue de blé dur (Triticum durum) et de blé tendre (Triticum
aestivum) avant et après incubation en présence de la protéase partiellement purifiée
pendant des durées croissantes de 2h, 4h, 8h et 24h.
L’analyse des chromatogrammes de la RP-HPLC de la gliadine incubée en
présence de la protéase partiellement purifiée pendant différentes durées comparés au
chromatogrammes témoins (Fig. 47a, Fig. 48a), montre une diminution voir même la
100
Résultats
disparition totale des pics correspondants aux différentes fractions de la gliadine et
l’apparition de nouveaux pics correspondant probablement aux peptides résultants de
la dégradation de la gliadine après différents temps d’incubation.
En effet, on observe la disparition du pic du chromatogramme témoin de la
gliadine issue à partir de blé dur (Triticum durum) (Fig. 47a) correspondant au temps
de résolution 2min-2,5 min (A), après 2h d’incubation (Fig. 47b), et la diminution du
pic (B) dans le chromatogramme témoin (Fig. 47a)
correspondant au temps de
résolution entre 3,5mn et 4,5 mn, après 2h et 4h d’incubation en présence de l’enzyme
(Fig. 47b et Fig. 47c) ce dernier n’apparait plus après 8h d’incubation (Fig. 47d), alors
que de nouveaux pics (C et D) apparait à un temps de résolution de 2 et 4min après 4
h d’incubation (Fig. 47c).
Vu que la disparition des deux pics du chromatogramme de la gliadine de blé
tendre (Triticum aestivum) correspondant respectivement aux temps de résolution 2
mn (pic A) et 6mn (pic B) (Fig. 48a) est complète après seulement 2h d’incubation
(Fig. 48b) cela démontre que le pouvoir protéolytique de la protéase sur la gliadine du
blé tendre est plus important à celui du blé dur. Cela confirme les résultats obtenus
par l’SDS-PAGE.
Après 24h d’incubation les chromatogrammes correspondants à la gliadine
provenant aussi bien du blé dur (Triticum durum) (Fig. 47e) et de blé tendre (Triticum
aestivum) (Fig. 48e) indiquent une disparition des pics aux temps de résolution 2mn
(pic A), ainsi que les pics aux temps de résolution 5mn (pic B). Cela est dû
probablement à la dégradation complète des fractions protéiques de la gliadine et
l’apparition de pics du temps de résolution différents révélant probablement les
peptides résultant de cette dégradation.
D’autre part, on observe la formation d’un nouveau pic de temps de résolution
2mn (pic C) après 4h d’incubation de la gliadine en présence de la protéase (Fig. 48c).
Ce dernier correspond probablement aux peptides résultant de la dégradation de la
gliadine au cours de l’incubation.
Les figures (Fig. 47e, Fig. 48e) représentent deux chromatogrammes totalement
différents par rapport aux témoins (Fig. 47a, Fig. 48a) avec une disparition complète
des deux pics traduisant la dégradation complète des fractions protéiques suivis par la
101
Résultats
formation de nouveaux pics correspondant aux peptides résultant de la dégradation
après 24h d’incubation.
Figure. 47: Chromatogramme d’HPLC enregistré à 12 mn de la gliadine
extraite à partir de blé dur (Triticum durum) (a : Témoin), et incubée en
présence de la protéase de Nigella sativa pondant 2h (b), 4h (c), 8h(d) et
24h(e).
102
Résultats
Figure. 48: Chromatogramme d’HPLC enregistré à 12 mn de la gliadine extraite à
partir de blé tendre (Triticum aestivum) (a : Témoin), et incubée en présence la
protéase pondant 2h (b), 4h (c), 8h(d) et 24h (e).
103
CHAPITRE 4:
DISCUSSION
Discussion
De très nombreux travaux ont été réalisés sur les propriétés pharmacologiques
de la nigelle et ont pu démontrer qu’elle avait des propriétés immunomodulatrices
(El-Kadi et al., 1987; Houghton et al., 1995; Haq et al., 1995; El-Dakhakhny et al.,
2000b; Al-Ghamdi, 2001; Salem, 2005). En effet, Il a été établi que le système
immunitaire est le seul système qui est capable d’enrayer toute maladie, grâce à sa
capacité d’immunité naturelle et acquise qui lui permettent de produire les anticorps
adéquats contre les organismes susceptibles de causer une maladie, en plus de sa
capacité à produire les cellules tueuses spécifiques.
A ce jour le seul traitement de la maladie cœliaque est le régime sans gluten,
cependant son suivi est contraignant chez un grand nombre de malades (Bousquet.
2015). Dans le but d’améliorer la vie sociale de ces malades, déjà trop compliquée par
les symptômes associés à cette pathologie, nous avons abordé ce travail de recherche
afin
de leur proposer une alternative phytothérapeutique en l’occurrence un
complément alimentaire qui semble être capable d’améliorer à la fois les
manifestations sérologiques et histologiques de cette pathologie ainsi que
ses
symptômes associés très variables. En effet, par manque d’une thérapie alternative, le
recours à la phytothérapie semble être inévitable ce qui justifie l’intérêt d’encourager
ce type de recherche qui se base sur une médecine naturelle qui réduit sans aucun
doute les effets secondaires causés par tout autre traitement médicamenteux.
La plante Nigella sativa est parmi les plantes médicinales les plus exploitées en
médecine traditionnelle à travers le monde. Elle est utilisée d’abord comme épice
puis comme remède depuis plus de 2000 ans dans la culture orientale, a un large
spectre d’activité. Les médecins Musulmans et Arabes se sont doublement préoccupés
de la graine de nigelle après l’avoir connue dans la Tradition Prophétique. Les
diverses propriétés attribuées à la nigelle cultivée pourraient avoir des applications
thérapeutiques. Bien que toutes ces potentialités ne se soient pas encore concrétisées,
de nombreux travaux soutiennent l’utilisation possible de Nigella sativa en
thérapeutique. En effet, cette plante présente déjà des applications en tant que
complément alimentaire, notamment sous forme de gélules à base d’huile fixe
revendiquant l’allégation « complément alimentaire à activité immunomodulatrice »,
notamment en Allemagne (Toparslan, 2012).
101
Discussion
A travers une étude prospective, nous avons tenté dans un premier temps de
caractériser l’effet de Nigella sativa sur l’amélioration des signes cliniques chez les
patients atteints de la maladie cœliaque et de comparer cette amélioration dans un
deuxième temps avec celle observée chez des malades sous régime sans gluten seul
estimé à travers une étude rétrospective.
Ces dernières années, le statut de la maladie cœliaque s’est considérablement
modifié. En effet, elle est longtemps considérée comme maladie rare touchant surtout
l’enfant dans une présentation clinique classique, la maladie cœliaque représente
actuellement une des maladies chroniques les plus fréquentes dans le monde sous les
traits d’une affection pouvant être diagnostiquée à tout âge et comprenant surtout des
expressions atypiques, celles qui prédominent chez l’adulte. La triade classique
associant stéatorrhée, météorisme abdominal, amaigrissement ne sont plus le motif
principal de consultation. Les deux dernières décennies ont révélé l’existence de
formes atypiques ou frustes qui s’avèrent plus fréquentes que la forme classique. Les
signes digestifs sont le plus souvent discrets voire même absents. Des signes isolés de
malabsorption peuvent être au premier plan et des manifestations extra-digestives de
la maladie, atypiques, peuvent faire méconnaître le diagnostic pendant plusieurs
années. Souvent, des signes digestifs et extra-digestifs sont associés rendant le
diagnostic encore plus difficile (El Abkari, 2006 ; Malamut et Cellier, 2010; El
Yaouti., 2010 ; Bousquet., 2015).
Une étude transversale portant sur les données de 73 patients interrogés, visant
à rechercher toute manifestation clinique et pathologie associée à la maladie cœliaque
est réalisée dans le but de déterminer le profil clinique de cette pathologie chez
l’adulte dans une population de l’Est algérien et de chercher d’éventuels symptômes
spécifiques.
L’étude prospective réalisée, nous a permi de confirmer le changement du profil
clinique cité par la littérature (El Abkari, 2006 ; Malamut et Cellier, 2010 ; El Yaouti.,
2010). Les résultats obtenus montrent que seulement 1,4% des patients présentent
exclusivement des signes digestifs, 4,1% des signes extra-digestifs isolés et 4,1% des
signes extra-digestifs associés à d’autres pathologies. En revanche, la majorité soit
90,4% des patients présentent une association des signes digestifs et extra-digestifs
102
Discussion
uniquement ou associés à d’autres maladies. Ces observations sont également
rapportées par deux études menées au Maroc (Loudghiri, 2010 ; Kerfal, 2012).
La maladie cœliaque a deux pics de fréquence avec une révélation soit dans
l’enfance ou à l’âge adulte, le plus souvent entre 20 et 40 ans. (Malamut et Cellier,
2010), ce qui concorde avec l’étude transversale qui indiquent un âge moyen de la
survenue de la maladie de 21,67±13,45 ans. Le taux de la survenue de la maladie à
l’âge adulte représente 60,27 % dont 49,85% des patients ont été diagnostiqués à un
âge allant de 20 à 40 ans. Dans l’étude rétrospective, l’âge moyen de la survenue de
la maladie est de 20,36±14,76 ans, avec 37,07% diagnostiqués à l’âge de 20 à 40 ans.
Le sexe ratio Femme / Homme obtenu lors de l’étude transversale est de 3,29, il
est de 1,77 dans l’étude rétrospective. Nos résultats rejoignent ceux de Bouasla,
(2011) qui rapporte une prédominance des sujets de sexe féminin dans cette
pathologie et sont en accord avec les données de la littérature (Ivarsson., 1999;
Elsurer., 2005; Rostom., 2006; Tkoub., 2008) qui révèlent que la maladie cœliaque
est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes. Ceci suggère que le sexe féminin
représente un facteur de prédisposition biologique à la maladie.
Polenko I et al. 1981, Vahedi K et al. 2001 ont évoqué la prédisposition
génétique à la maladie cœliaque. Sa fréquence chez les parents de premier degré de
sujets atteints est de 10%.
Les résultats de l’étude transversale montrent que les
patients ayant des antécédents familiaux de maladie cœliaque avec un 1er degré
d’apparenté (Frère ou bien sœur cœliaque) représentent 20,5 % de l’échantillon. Un
seul ménage avec 3 frères cœliaques a été enregistré. Cependant, dans l’étude
rétrospective nous avons noté seulement 3% des ménages comptant deux cœliaques,
et 3 malades dans le même ménage dans 6% des cas.
Les données de la littérature énoncent l’effet protecteur de l’allaitement
maternel sur le développement de la maladie cœliaque (Garnier-Lengliné, et al, 2013).
Ce qui n’a pu être observé à travers les résultats de l’étude transversale menée qui
révèle que sur un total de 41 patients ayant répondu à la question de l’allaitement
68,3% ont été allaités au sein pendant 6 mois au minimum, contre 17,1 % seulement
qui n’ont pas bénéficié de ce type d’allaitement.
103
Discussion
Selon les déclarations des patients, 10,6%,
ont déclaré
une amélioration
modérée contre 21,3% sans aucune amélioration, après un régime sans gluten.
(RSG). Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par l’observance moyenne (38,0%)
ou mauvaise (7,0%) de ce régime. Par ailleurs la qualité des produits sans gluten
retrouvés sur le marché Algérien notamment, pain et pattes est à contrôler, il y aurait
probablement un lien entre l’échec du régime et la qualité des produits de substitution
proposés, les indications dans la composition des produits de commerce, les coûts
onéreux ainsi que les repas pris en dehors du domicile.
Parmi les patients interrogés
45 %
déclarent une moyenne ou mauvaise
observance du RSG, ce qui traduit sa difficulté en pratique. Lors de l’étude
rétrospective, sur 35 malades, seulement 37,1% observent un RSG strict. Ces données
corroborent avec ceux rapportées par plusieurs auteurs (Butterworth et al., 2004 ;
Mearin., 2007 ; Leffler et al., 2008). Ces derniers ont enregistré respectivement des
fréquences de l’ordre de 75%, 74% et 70,1% des malades qui maintiennent un RSG
strict. La mauvaise observance de cette diète, selon Hadji (2000) et Lerner (2010), est
le résultat de la non disponibilité, du coût élevé et de la moindre palatabilité des
produits sans gluten.
Chez l’adolescent et l’adulte, la maladie cœliaque se manifeste cliniquement de
façon inconstante et variable, en plus d’une symptomatologie digestive très variable
s’ajoutent des symptômes extra-intestinaux. De plus, les patients peuvent être
asymptomatiques ou présenter un tableau clinique sévère. On retrouve des variations
d’expressions cliniques selon le stade de la vie des patients (Pinier, 2010). Ces
données sont comparables à nos résultats où nous avons noté un tableau clinique et
para-clinique très variable et inconstant.
Les signes classiques de la maladie cœliaque sont en relation avec une
malabsorption de l’intestin grêle révélés par les diarrhées, amaigrissement,
dénutrition, asthénie et douleurs abdominales (Malamut et Cellier, 2010). Ce qui
rejoint les résultats de l’étude transversale et rétrospective, que nous avons mené, où
les signes digestifs rapportés sont essentiellement, la diarrhée chronique et la douleur
abdominale avec
pratiquement les mêmes fréquences enregistrées dans les cas
diarrhées dans l’étude transversale et rétrospective et qui étaient respectivement de
69,2% et 62,6% des cas. Les résultats sont similaires à ceux enregistrés en France
104
Discussion
par Matuchansky et al en 1994 où la diarrhée a été notée chez 62% des malades, elle
estimée à 97,5% dans une étude menée en Tunisie (Gueddana, 2000) et à 74%
au
Maroc (Kerfal, 2012). Loudghiri, (2010) rapporte une fréquence de 79,9%.
Le premier mécanisme de cette diarrhée correspond à la malabsorption,
essentiellement celle des lipides. Il s’agit d’une stéatorrhée qui est en corrélation avec
l’extension en longueur des lésions d’atrophie villositaire sur le grêle et en particulier
sur l’iléon. Elle peut relever aussi une mauvaise sollicitation des sécrétions biliopancréatiques par modification de la sécrétion des peptides gastro-intestinaux. Cette
stéatorrhée s’associe fréquemment à une diarrhée hydro-électrolytique essentiellement
due à une composante osmotique liée à l’hypertonie intra-luminale crée par les
substances mal absorbées qui provoquent un appel d’eau et d’électrolytes dans la
lumière intestinale. Cette diarrhée hydro-électrolytique peut également être en rapport
avec l’effet sécréatogène des acides gras hydroxylés issus de la transformation
bactérienne intra-luminale surtout colique des graisses insaturées mal absorbées dans
le grêle (Regan et DiMagno, 1980).
La fréquence des douleurs abdominales est variable. Selon Matuchansky et al
(1994), En France, ces douleurs ont été retrouvées dans 59% des malades cœliaques.
Elles sont de75% dans une étude tunisienne (Gueddana, 2000) et de 65,3% à Rabat
(Loudghiri, 2010) et de 43% à Fes (Kerfal, 2012). Nos résultats concordent avec
ceux rapporté en France où l’étude transversale indique une fréquence de 53,8% et
l’étude rétrospective 58,6% de patients présentant des douleurs abdominales.
L’asthénie constitue aussi l’un des signes dits «constitutionnels» de la maladie.
Elle est liée à la diminution des échanges énergétiques, à l’hypokaliémie et à l’anémie
éventuelle (Cosnes et Le-Quintrec, 1990). Cette asthénie ne peut presque jamais être
quantifiée puisqu’elle est souvent négligée par le malade qui vit généralement avec
depuis une longue période. Ce fait pourrait expliquer les fréquences variables de ce
symptôme dans la littérature. Elle a été retrouvée chez 31% des patients dans l’étude
menée par Ciacci. et al., (1995), chez 54% des patients lors d’une étude réalisée par
Corazza. et al., (1994). Loudghiri
et Kherfal (2012) rapportent que ce symptôme a
été révèle chez 58% et 54,8% des patients respectivement. Alors qu’elle est notée
chez 87% des patients français (Matuchansky. et al., 1994). Dans notre étude, nous
105
Discussion
avons enregistré des fréquences relativement élevées, qui étaient respectivement de
67,9% et 71,4 % pour l’étude transversale et rétrospective respectivement.
L’amaigrissement représentait, dans les années 60, l’un des signes les plus
fréquents de la maladie (Corazza et al., 1994), effectivement parmi les sujets
interrogés, les signes extra-digestifs ont été représentés principalement par une
asthénie et un amaigrissement dont les fréquences ont été les plus élevées. Parmi les
malades recensés également, l’amaigrissement et l’asthénie, en plus de la pâleur
cutanéomuqueuse
ont
représenté
les
signes
extra-digestifs
majoritaires.
L’amaigrissement est le plus souvent modeste car le patient développe spontanément
une hyperphagie visant à compenser sa malabsorption. C’est seulement dans les
formes sévères et étendues que cette compensation n’est pas suffisante et que
s’installe peu à peu une dénutrition et une anorexie progressives. Récemment, une
meilleure connaissance des formes pauci-symptomatiques de la maladie cœliaque et
une plus large utilisation des tests sérologiques ont permis de détecter un grand
nombre de patients avec un statut nutritionnel normal ou faiblement altéré, et de ce
fait, la fréquence de l’amaigrissement a nettement baissé surtout dans les pays
occidentaux où Corazza et al., (1994) rapportent un taux de 53% des cas. Ce signe
était plus fréquent dans les formes classiques de la maladie (67%) que dans les formes
pauci-symptomatiques (31%) (Corazza et al., 1994). Cette différence pourrait être
expliquée par le fait que le diagnostic des formes pauci-symptomatiques pourrait
révéler des cas où les lésions du grêle sont limitées et donc le degré de malabsorption
est moindre, et par conséquent le statut nutritionnel est meilleur.
Selon Kerfal, (2012) ce symptôme a été noté dans 35,4% des cas seulement, ce
qui est expliqué par la méconnaissance par les patients de leur poids de départ ainsi
que la diminution de celui-ci. Dans l’étude de Matuchansky et al., (1994)
l’amaigrissement était retrouvé dans 77% des cas. Loudghiri en 2010 rapporte 69,4%
des cas. Nos résultats rejoignant ceux rapportés par ces études en effet, nous avons
enregistré des fréquences élevées soit 53,8% pour l’étude transversale et 75,8% pour
l’étude rétrospective.
Baillargeon et al, (2006) ont rapporté la possibilité de la présence de malades
cœliaques en surpoids ou obèses. Classiquement, dans une maladie où il y a un
trouble de l'absorption, l'état clinique attendu est la malnutrition plutôt que l'obésité.
106
Discussion
La coexistence de l'obésité et de la maladie cœliaque est expliquée par une théorie de
compensation. Selon cette théorie, les éléments nutritifs, qui ne peuvent pas être
absorbés en raison de l'atrophie des villosités de l'intestin grêle proximal, sont pris
dans l’organisme avec une plus grande absorption au niveau de l'intestin grêle distal
et, par conséquent, ces patients ne perdent pas de poids. Une surcharge pondérale ne
doit pas faire récuser le diagnostic, puisqu'environ 30% des patients nouvellement
diagnostiqués aux Etats-Unis ont une obésité. Des tests diagnostics doivent donc être
proposés aux patients présentant des symptômes évocateurs de la maladie cœliaque, et
ce quelque soit leur indice de masse corporelle (Arslan. et al., 2009). Nos résultats
confirment la possibilité de trouver un surpoids ou une obésité chez les malades
cœliaques, parmi les patients interrogés,
8,51 %
des patients recrutés sont en
surpoids et 2,12 % obèses. D’autre part l’étude rétrospective indique que 4,3 % des
malades en surpoids.
Nos résultats confirment également la possibilité de trouver une constipation ou
une alternance diarrhée constipation chez les malades atteints de la maladie cœliaque.
En plus d’une symptomatologie digestive très variable à savoir le ballonnement
abdominal, les vomissements, les nausées, l’anorexie, la dyspepesie, la distention
abdominale et les selles graisseuses, qui représentent la résultante des atteintes
étendues du grêle, on peut également
trouver des parasites intestinaux et une
colopathie fonctionnelle, cette diversité rend le diagnostic de cette maladie plus
difficile.
Le météorisme abdominal est lié à la distension gazeuse du colon par le
métabolisme bactérien des hydrates de carbone non absorbés par le grêle. Loudghiri
(2010) a rapporté
9,7% des cas et Kerfal
(2012) 13%. A travers notre étude
rétrospective nous avons noté 11,1% des malades souffrant d’un ballonnement
abdominal et 35,9% dans l’étude transversale.
Des nausées et des vomissements sans rapport avec les repas peuvent être
présents. Dans l’étude marocaine, des nausées et des vomissements ont été notés dans
18,1% des cas (Loudghiri, 2010). Nous avons enregistré lors de notre étude des
valeurs proches, elles sont de l’ordre de 17,9% pour l’étude transversale et 24,2%
dans l’étude rétrospective. Par ailleurs, nous avons noté respectivement un taux de
107
Discussion
signes 16,7% et 7,1% de vomissements dans les deux études. Kerfal (2012) rapporte
que 5,3% des sujets ont présenté des nausées et des vomissements.
À ces signes s’ajoute une série des symptômes extra-intestinaux notés qui sont
comparables à ceux cités par Vahedi et al., (2001). La physiopathogénie de ces
atteintes extra-intestinales n’est pas parfaitement élucidée. Elle pourrait être liée aux
carences d’absorption et à des mécanismes auto-immuns (Liu, et al., 2005).
L’analyse de nos résultats révèle une série de symptômes qui peuvent être
secondaires à la malabsorption tel que le syndrome anémique regroupant les
céphalées, les vertiges et les bourdonnements
d'oreille, les douleurs osseuses et
articulaires, la chute des cheveux, le retard de croissance, les crampes causées par des
diarrhées profuses qui peuvent être responsables de désordres électrolytiques en
particulier hypokaliémie, un déficit en magnésium et les œdèmes des membres
inférieurs qui peuvent être secondaires à l'hypoalbuminémie et l'hypoprotidémie.
Cette baisse des protéines sériques est probablement due non seulement à la
malabsorption mais aussi à une perte de protéine à travers la muqueuse lésée.
Nous avons enregistré également des symptômes extra-digestifs qui peuvent
être indépendants de la malabsorption à savoir l’hypoplasie de l’émail dentaire, les
troubles du sommeil, la fièvre et l’hypotension.
Le signe extra-digestif majoritaire enregistré lors de notre étude rétrospective a
été une pâleur cutanéomuqueuse avec une fréquence de 74,7%, en plus d’autre
symptômes à savoir des signes de déshydratation, une dyspnée, une apathie, des
troubles menstruels, une dénutrition et un syndrome hémorragique du à une
hypovitaminose K entrainant des troubles de la coagulation.
En plus des signes digestifs et extra-digestifs, nous avons noté des perturbations
des bilans biologiques surtout l’hypocalcémie qui résulte d’une malabsorption ce qui
est rapporté par Frexinos et al., (2004). Nos résultats montrent également la présence
d’une hypertransaminasémie, hypercholestérolémie et une hypoglycémie en plus de
l’hypoprotidémie, l’hypoferritinemie et l’hypophosphorémie .
Le diagnostic de la maladie peut être évoqué devant une augmentation des
transaminases (Trivin, et al., 2001), voire une hépatopathie sévère inexpliquée
(Kaukinen, et al., 2002a), et une cirrhose du foie (Powell, 2009). Dans l’étude
108
Discussion
transversale, une cirrhose du foie et une hyper-transaminasémie en plus des varices
œsophagiennes ont été signalées par un seul patient de sexe masculin âgé de 18 ans,
alors que parmi les sujets recensés 6,1% des malades ont présenté une cirrhose de
foie.
Une hypertransaminasémie peut être observée comme manifestation de la
maladie cœliaque de l’adulte, si elle n’est pas due à une hépatopathie sous jacente.
Dans certains cas, elle peut être la seule manifestation révélatrice de la maladie
cœliaque (Bardella. et al., 1999). Dans notre étude un seul cas a déclaré souffrir
d’une hypertransaminasémie, soit 1,3% des patients.
Selon Peretti. et al., (2004) la maladie cœliaque peut être associées à d’autres
maladies à caractère immunitaire telles que la dermatite herpétiforme, le diabète de
type 1et les maladies auto-immunes de la thyroïde.
L’association maladie cœliaque de l’adulte - diabète insulinodépendant est
fréquemment rapportée (Cosnes et Le-Quintrec., 1990 ; Maki et Collin, 1997).
Kitouni et al., (2013), rapportent une prévalence très élevée, de l’ordre de 15,57 % de
la maladie cœliaque chez les diabétiques de type 1 adultes dans la population
constantinoise.
D’autres travaux ont montré que la prévalence du diabète insulinodépendant est
élevée au cours de la maladie cœliaque ; 5,4% versus 1,5% dans la population témoin
(Collin et al., 1989). Cependant, notre étude transversale révèle une faible fréquence
(1, 3%) soit un seul malade de sexe masculin âgé de 26 ans. En revanche, l’étude
rétrospective indique un pourcentage plus élevé qui atteint 12,1%. Concernant la
thyroïdite notre étude rétrospective rapporte un taux de 5,1%. Le rapport causal entre
la maladie cœliaque et d'autres désordres auto-immuns est toujours une issue
controversée. Les deux théories les plus accréditées proposent que cette association
soit secondaire à un fond génétique commun prédisposant à la maladie cœliaque et la
maladie auto-immune associée, ou bien qu’une maladie cœliaque non traitée mène au
début d'autres désordres auto-immuns chez les individus génétiquement prédisposés
(Catassi et Fasano, 2008).
Selon la littérature des symptômes extra-intestinaux apparemment non reliés
peuvent s’ajouter comme l’anémie, l’asthénie, les atteintes osseuses et dentaires, les
109
Discussion
atteintes cutanéomuqueuses et les neuropathies (Malamut et al., 2009). L’association
de la maladie cœliaque à l'anémie est bien établie (Annibale et al., 2004 ; See Et
Murray, 2006; Barton et Murray, 2008). Selon Catassi et al., (2002) et Ascher,
(2002), l’anémie est un signe de malabsorption associé à la maladie cœliaque. Elle
s'est avéré la manifestation extra intestinale la plus commune de la maladie, et
souvent sa manifestation clinique primaire (Bottaro et al., 1999; Mody et al., 2003).
Ces données confirment par les taux élevés notés au cours de notre étude transversale
et rétrospective qui sont respectivement de 43,6% et de 65,7%. Kerfal rapporte que
l’anémie a été retrouvée chez 77,4% des cas ce qui rejoint les résultats de Loudghiri
60,7%. Cependant, nos résultats, montrent
une faible fréquence lors de l’étude
transversale ceci, peut s’expliquer par le fait que les patients lors de leur déclaration
ont sous-estimé cette manifestation clinique.
Une anémie le plus souvent microcytaire hypochrome de type ferriprive est liée
à une carence martiale par malabsorption du fer, c’est la forme la plus fréquente de la
révélation de la maladie cœliaque chez l’adulte (Takei. et al., 2003). En effets, le fer
est absorbé dans le duodénum proximal, site de prédilection de l’entéropathie de la
maladie cœliaque (Loudghiri, 2010).
L’anémie peut être aussi macrocytaire, liée à une carence en folates ou plus
rarement à une carence en vitamine B12 qui n’est observée que dans les formes
étendues à l’iléon évoluant depuis plusieurs années (Farrell et Kelly, 2002).
Les manifestations neurologiques isolées (épilepsie, migraine, voire accident
vasculaire cérébral) peuvent rarement être révélatrices de la maladie cœliaque
(Luostarinen, et al., 2001, Audia, et al., 2008 ; Fernandez et al., 2010). Le plus
souvent, les manifestations neurologiques sont associées à d’autres manifestations
digestives ou extra-digestives. Selon la littérature (Holmes et al., 1989 ; Bai et al.,
1997 ; Fernandez et al., 2010), ces troubles toucheraient 5 à 8% des patients. Ce qui
est comparable à nos résultats où nous avons observé lors de l’étude transversale
8,21% de survenue de pathologies nerveuses alors que l’étude rétrospective révèle
5,7% en association avec d’autres signes notamment la migraine (2,6%), la dépression
(1,3%), l’épilepsie (1,3%), et l’AVC (1,3%). En effet, selon Pratessi et al., (2003) et
Mavroudi et al., (2005), une variété de désordres neurologiques a été rapportée en
association avec la maladie cœliaque, et plus particulièrement l'épilepsie. (3,5% 110
Discussion
5,5%) des malades cœliaques souffrent d’épilepsie. D'autre part, une prévalence plus
élevée de maladie cœliaque (0,8% - 2,5%) a été retrouvée chez les patients
épileptiques par rapport à la population générale (Khalafalla et Bushara, 2005).
La prévalence de cœliaques souffrants de migraine est variable allant de 4,4% à
27,9% (Serratrice. et al., 1998 ; Gabrielli. et al., 2003). La moitié de ces patients ont
vu leur migraine s’améliorer avec le régime sans gluten (Serratrice. et al., 1998).
Dans l’étude de Loudghiri (2010) ce trouble était noté chez 2,4% des cas. Il est de
1% dans l’étude de Kerfal (2012). Dans notre population l’étude transversale indique
pratiquement la même fréquence soit 2,6%.
Les patients cœliaques présentent aussi fréquemment des troubles de l’humeur
(Pinier, 2010). Dans notre population, l’étude transversale et rétrospective ont permis
de
recenser respectivement, 6,4%
et 8,1%
des patients qui ont déclaré leur
souffrance de l’angoisse.
Dans une étude britannique réalisée par Lubrano portant sur 200 adultes, 26%
présentaient des signes ostéo-articulaires (Lubrano. et al., 1996). Loudghiri, (2010)
rapporte que les signes ostéo-articulaires étaient présents dans 31,8% des cas. Ils sont
de 20,2% des cas lors de notre étude rétrospective.
Corazza et Gasbarrini (1995), Farrell et al, (2002) et Powell (2009) ont noté la
présence de l’aphtose buccale récidivante lors de la maladie cœliaque. En effet,
l’analyse des données de l’étude rétrospective confirme cette association. Une
fréquence de 3 % des sujets souffrant de cette maladie a été enregistrée par Loudghiri
(2010). Les signes cutanéomuqueux regroupant une alopécie diffuse et une aphtose
buccale ont été retrouvés chez 2,1% lors de l’étude de Kerfal (2012). Dans notre
échantillon, nous avons noté une fréquence plus élevée, elle est de 5,1% des patients
interrogés lors de l’étude transversale.
L’association maladie cœliaque - maladie de Crohn est possible quoique rare
mais doit être suspectée en cas de symptômes évocateurs ou de résistance
thérapeutique à l’une de ces deux affections. Les liens étiopathogéniques entre les
deux maladies restent encore mal connus (Loudghiri, 2010). L’étude rétrospective
montre une possibilité probable de l’association de la maladie cœliaque avec la
maladie de Crohn évoquée dans 7,1% des cas et la maladie de Wilson rencontrée dans
111
Discussion
1% des cas élucidés. Le lymphome représentant une complication maligne de la
maladie cœliaque est retrouvé chez 5,1% des patients.
Selon les données de la littérature, le dosage des anticorps anti-gliadine n’est
plus recommandé aussi bien dans le diagnostic que pour le suivi de la maladie
cœliaque, du fait de leur faible sensibilité et spécificité. Les anticorps IgA AEM et
ATG ont une très bonne spécificité et sensibilité et leur présence corrèle bien avec le
degré d’atrophie.
Les anticorps anti-réticuline ont une sensibilité médiocre. Les
performances de ce marqueur ne répondent donc pas aux exigences d’un test de
dépistage, et ce test peut être abandonné. (Boige. et al., 1996 ; Vahede. et al., 2003).
Les résultats obtenus à travers l’étude rétrospective semblent justifier ces
recommandations. En effet, une sensibilité élevée des AC anti-transglutaminases
suivie par celle des AC anti-endomysium a été observée (82,14% et 73,13%
respectivement). Alors que les AC anti-gliadine ont montré une sensibilité plus faible
(70,42%).
Le profil clinique de la maladie cœliaque de l’adulte dans notre population est
très proche des différents profils établis dans divers pays. En effet, il s’agit d’une
maladie générale, touchant l’adulte jeune et atteignant de manière prédominante les
sujets de sexe féminin. La maladie cœliaque n’est pas une maladie intestinale, mais
caractérisée comme maladie multi-systèmes, son tableau clinique dans la population
de l’Est algérien est très variable et inconstant ce qui concorde avec les données
rapportées par les différentes études. Il est donc important que le diagnostic soit
évoqué devant une perturbation du bilan biologique tel qu’une carence en fer, en
folates et en calcium, ou même une augmentation inexpliquée des transaminases.
Aussi, la maladie doit être dépistée chez les sujets à risque : les sujets atteints de
diabète de type 1, de thyroïdite auto-immune, d’hépatopathie auto-immune, présentant
un déficit en IgA, ainsi que chez les apparentés de premier degré de patients atteints
de maladie cœliaque.
La maladie cœliaque a été le sujet de plusieurs travaux depuis sa description
pour la première fois par Samuel Gee en 1888. Son diagnostic et son traitement sont
bien codifiés, (El Yaouti., 2010). Les corticostéroïdes par voie systémique ont été
introduits pour traiter cette maladie cependant, ils ne sont plus utilisés régulièrement,
en raison des effets indésirables qu’ils entraînent (Latorre et Green., 2012). Le
112
Discussion
concept de la diète comme un traitement pour l’intolérance au gluten remonte aux
années 1950. Depuis, c’est la seule approche disponible et efficace. Le strict respect
de ce régime permet d’avoir des résultats sur la réduction des symptômes, la
récupération de la muqueuse intestinale et permet également de prévenir le
développement des complications liées à la maladie cœliaque. Cependant, l’adhésion
au régime peut rester insuffisant, car le régime sans gluten est coûteux et
particulièrement restrictif dans la mesure où les produits de substitution sont souvent
moins agréables que les aliments contenant du gluten. Compte tenu de ces difficultés,
les patients non compliants ressentent un besoin de thérapies alternatives. En effet,
les résultats relevés pour la moyenne et/ou mauvaise observance du RSG
sont
importants, 45% dans l’étude transversale et 62,9% dans l’étude rétrospective.
Plusieurs approches ont été proposées afin de remplacer le RSG. Idéalement, la
prévention du développement de la maladie cœliaque représente l’approche la plus
recommandée (Garnier-Lengliné, et al, 2013).
Une première approche, au cœur de travaux menés par un consortium européen,
concerne la prévention possible de la maladie cœliaque chez les enfants à risque
(Troncone. et al, 2008). Des études épidémiologiques réalisées en Suède depuis la fin
des années 1980 ont montré entre 1985 et 1987 une multiplication par quatre de
l’incidence de la maladie cœliaque chez les nourrissons, coïncidant avec une
introduction du gluten plus tardive, après six mois, et avec une augmentation d’un
facteur 2 de la quantité introduite. L’incidence a diminué à partir de 1995, alors que la
proportion des enfants allaités au-delà de six mois augmentait (76 versus 54 %). De
plus, les apports en gluten chez le nourrisson étaient réduits et introduits entre quatre
et six mois, souvent lorsque le sevrage de l’allaitement maternel n’est pas encore fait
(Ivarsson. et al., 2005). Les recommandations suédoises sont identiques à celles
formulées par l’ESPAGAN (La Société Européenne de Gastroentérologie,
Hépatologie et Nutrition pédiatriques (2007), à savoir : « Il est prudent d’éviter une
introduction trop précoce (avant le 4ème mois) ou trop tardive (après le 6ème mois)
du gluten, et de l’introduire progressivement sous couverture de l’allaitement
maternel, dans la mesure où cela réduirait le risque de maladie cœliaque, de diabète de
type I ou d’allergie au blé». (Agostoni. et al., 2008 ; Luca Silano. et al., 2010).
L’allaitement maternel semble donc protecteur si présent lors de l’introduction du
gluten dans l’alimentation et ce d’autant plus qu’il dure longtemps (Hadi., 2014).
113
Discussion
Plusieurs autres approches peuvent être explorées ; le développement d’un blé
modifié non immunostimulant, la digestion intraluminale complète du gluten en
fragments non immunogènes, l’inhibition de la déamination des peptides du gluten,
ou encore le blocage du site de liaison des peptides toxiques aux molécules HLA
(Garnier-Lengliné. et al, 2013).
La détoxification du gluten lors de la culture des céréales a été approuvée
cependant, cette stratégie exige le développement de souches de graines contenant du
gluten sans les protéines responsables de la maladie cœliaque (Spaenij-Dekking. et al,
2005). Ce point soulève la question de savoir si les techniques nécessaires pour
modifier les céréales, en particulier le génie génétique, n’augmenterait pas le coût du
RSG, qui est déjà économiquement considérable et plus lourd qu’un régime
alimentaire normal (Bousquet, 2015).
Une autre approche vise à rendre le gluten et ses dérivés moins
immunostimulants, en inhibant la fonction de déamination de la TGt. Plusieurs classes
d’inhibiteurs de la TGt ont été développées. Le composé KCC009 inhibe le site actif
de cette enzyme et est bien toléré chez les rongeurs aux doses pharmacologiquement
actives (Choi. et al, 2005). Des études in vivo sont nécessaires pour définir la voie
d’administration possible de tels composés, valider leur efficacité mais aussi leur
innocuité (Sollid. et Lundin., 2009).
Fasano et al (2000) ont proposé de réduire la perméabilité paracellulaire grâce à
l’utilisation d’une molécule appelée AT1001. Celle-ci serait un inhibiteur compétitif
de la zonuline, une molécule qui participerait à la régulation des jonctions serrées. La
zonuline, qui a été ensuite renommée préhaptoglobine 2 (Tripathi et al. 2009).
L’acétate de Larazotide est un octapeptide dérivé de la toxine de la zonula occludens
de Vibrio cholerae qui contient un motif commun à la zonuline. Ce composé empêche
l’ouverture des jonctions serrées épithéliales de l’intestin, et empêche ainsi la
perméabilité induite par la gliadine (Clemente. et al. 2003 ; Drago et al. 2006). Cette
voie de recherche se poursuit à travers une étude clinique portant sur 320 patients
ayant des symptômes persistants en dépit d’être sous RSG (Clinical Trials.gov,
2014a ; Bousquet, 2015).
114
Discussion
Une autre approche vise à bloquer le site de liaison des peptides toxiques aux
molécules HLA, le site de liaison des peptides du gluten dans les molécules HLA peut
être bloqué par des analogues peptidiques se liant de façon compétitive aux molécules
HLA DQ2/DQ8, entraînant ainsi une inhibition de l’activation lymphocytaire T.
Plusieurs peptides ayant ces caractéristiques ont été mis au point (Xia, et al. 2007 ;
Kapoerchan. et al, 2008 ; Sollid. et Lundin., 2009 ; Juse et al. 2010 ; Huan, 2011).
D’autre part, le rôle d’une nouvelle protéine humaine ; l’élafine, dans la
protection contre la réaction inflammatoire caractéristique de la maladie cœliaque a
été mis en évidence. Elle est moins abondante chez les patients atteints de la maladie
cœliaque que chez les personnes saines. Dans les conditions non pathologiques,
l’élafine est capable d’interagir avec l’enzyme responsable de la mauvaise
dégradation du gluten, la transglutaminase-2, et peut ainsi inhiber une étape clé de
cette dégradation. (Galipeau. et al, 2014).
Deux autres approches visent aussi à prévenir le contact de fragments
immunogènes du gluten avec le système immunitaire, soit en utilisant un polymère
qui peut séquestrer les protéines du gluten (Pinier. et al. 2009), soit à travers la
supplémentation orale par des prolyl-endopeptidases exogènes qui pourraient
permettre une digestion du gluten en fragments entièrement dépourvus des propriétés
immunogènes (Shan. et al., 2002). La thérapie de supplémentation de protéases par
voie orale, basée sur le principe d’une poursuite de la digestion de peptides de gluten
en petits peptides non toxiques avant qu’ils n’atteignent l’épithélium intestinal, est
l’approche la plus largement étudiée pour des traitements alternatifs de la maladie
cœliaque (Bousquet, 2015).
Tous ces échecs nous entrainent vers une approche phytothérapeutique qui
repose sur une action très en amont de la cascade physiopathologique de la maladie, à
travers la supplémentation orale par une protéase végétale qui semble permettre une
digestion partielle du gluten et spécialement de la gliadine en fragments dépourvus
des propriétés immunogènes.
Dans cette optique, notre choix s’est porté sur la graine de Nigella sativa
comme agent thérapeutique. Cette plante qui a occupé une place spéciale pour son
grand spectre d’application médicale dans la civilisation islamique, dû à la parole
115
Discussion
prophétique qui est restée pour longtemps un mystère pour la science jusqu'à l’arrivée
des techniques modernes qui ont réussi à prouver les vertus thérapeutiques des graines
de cette plante (Ghedira, 2010).
Durant les années 1960 et depuis, de nombreux travaux ont porté sur l’étude de
Nigella sativa, notamment sur les effets des extraits de la graine (Toparslan, 2012).
L’emploi traditionnel de la Nigelle dans certaines pathologies comme les
infections et les affections inflammatoires amène à rechercher d’éventuelles
propriétés immunomodulatrices. El-Kadi et al. furent les premiers à montrer (en
1987) que la Nigelle avait des effets immunomodulateurs sur des lymphocytes
T humains in vitro. Ultérieurement, d’autres auteurs ont confirmé ces effets
immunomodulateurs (Randhawa and Al-Ghamdi, 2002; Salem, 2005).
Etant une entéropathie auto-immune chronique induite par l’ingestion du gluten
(Debonne. et al., 1998 ; Matuchansky et al., 1999 ; Lamireau et al.,, 2008) nous
avons tenté de mettre à profit l’effet immunomodulateurs de cette graine dans la
maladie cœliaque. En outre, vu ses caractéristiques thérapeutiques, elle peut avoir des
effets bénéfique sur la symptomatique de cette maladie multi-systèmes ainsi que sur
les pathologies associées.
A ce jour, il n'existe pas d’étude portant sur les effets de la graine entière sur la
maladie cœliaque. L’étude réalisée par M. T. Osman en 2012 porte sur l’effet de
l’huile de Nigella sativa sur cette pathologie en association avec le régime sans
gluten.
La graine broyée est employée dans un but médicinal dans les pays d’origine.
Cette utilisation est certainement aussi fréquente que celle de l’huile. Par contre en
Europe, l’huile est la seule forme médicinale recommandée. Les formes galéniques
les plus utilisées sont ; les graines broyées ou réduites en poudre qui sont ensuite
ingérées ou utilisées en application locale, mélangées ou non à d’autres ingrédients, et
peuvent être inhalées contre les affections respiratoires. L’huile est beaucoup utilisée
par voie interne ou externe, en application sur les affections cutanées comme
l’eczéma, les furoncles et l’acné par exemple. La tisane ou l’extrait aqueux sont peu
employés. En essais cliniques, les graines ont été beaucoup plus étudiées. L’huile a
un certain effet immunostimulant ; la partie protéique de la graine semble avoir aussi
116
Discussion
ses propres effets ; l’action de la graine sur l’immunité n’a pas été étudiée mais son
administration permettrait de bénéficier à la fois des propriétés de ses protéines et de
son huile. Pour cela il est conseillé de consommer les graines complètes pour
bénéficier de toutes les propriétés (Orsi – Llinares, 2005). Tenant compte de toutes
ces données, notre choix s’est porté sur l’utilisation de la graine entière.
La posologie idéale a été mise au point après analyse des protocoles de
plusieurs études et essais cliniques ayant utilisé la poudre des graines de Nigelle. Ces
derniers ont démontré que l’administration orale d’un gramme de graine de Nigelle
deux fois par jour provoque une diminution de la glycémie après deux semaines de
traitement (Bamosa et al., 1997). Ces mêmes auteurs ont confirmé en 2010 que
l’administration orale de 2g/jour de nigelle diminue la glycémie chez les diabétiques
de type 2 (Ibraheim et al., 2001 ; Ibraheim., 2002 ; Bamosa et al., 2010).
Les graines de Nigella sativa broyées et administrées à une dose de 2 g / jour en
même temps que 40 mg / j de l’oméprazole, possèdent des propriétés comparable à
celle de la triple thérapie standard contre l’Helicobacter pylori. Les doses de 1 g /j et
3 g /j étaient moins efficaces, les résultats obtenus avec ces doses étaient similaires à
ceux obtenus avec un seul antibiotique (Salem. et al., 2010).
Afin d’étudier l’effet de N. sativa sur la réponse immunitaire pour la première
fois, El-Kadi et Kandil ont administré par voie orale un gramme de poudre de la
graine deux fois par jour pendant cinq semaines (El-Kadi et Kandil, 1987).
M. T. Osman en 2012, a administré 450 mg d’huile de Nigelle deux fois par
jour. Selon Orsi – Llinares (2005) 2g des graines de nigelle contiennent 640 mg
d’huile, donc les 900 mg utilisés au cours de l’étude de M. T. Osman correspondent à
l’équivalent d’huile contenu dans 2,8 g de nigelle. A partir de ces essais cliniques on
peut constater que la dose journalière a été en moyenne de deux grammes par jour
répartis en deux prises.
Dans ce travail de recherche, nous avons tenté la production de gélules
contenant la poudre de nigelle, malheureusement plusieurs difficultés à différents
niveaux ont fait que ceci soit impossible. Nous avons alors opté pour l’utilisation de la
cuillère à café comme cuillère mesure. Le contenu en graines correspond environ à
2g.
117
Discussion
Le premier essai de l’étude prospective a été réalisé afin d’évaluer l’effet de
la graine de Nigelle sur les manifestations cliniques de la maladie et d’évaluer
l’amélioration de ces dernières selon la dose journalière et la durée du traitement. Les
34 patients ont été traités par la poudre de la graine de nigelle par voie orale à raison
d’un gramme le matin pour 22 malades, deux grammes répartis en deux prises pour
11 patients et trois grammes répartis en 3prises pour un seul patient. A la recherche
de la dose la plus efficace, nous avons partagé les malades en trois groupes, le
troisième groupe est représenté par un seul patient par manque de malades recrutés.
A la fin du traitement, nous avons noté des différences non significatives
(p>0,05) entre les fréquences de l’amélioration des différents signes cliniques selon la
dose. Nous avons ainsi opté pour l’utilisation de deux grammes par jour lors du
deuxième essai clinique où 22 malades sont recrutés.
Dans cette étude, nous avons tenté dans un premier temps, d’estimer l’effet de
l’administration de Nigella sativa chez des patients dont l’ observance du régime sans
gluten est mauvaise, dans le but de proposer une alternative à cette diète vue sa
difficulté en pratique et dans un deuxième temps de comparer l’amélioration des
paramètres cliniques identifiants de la maladie obtenus suite au régime sans gluten à
celle observée après traitement par la graine de nigelle.
Afin de choisir la durée adéquate du traitement nous avons opté pour celle
nécessaire pour l’observation de l’efficacité du RSG qui selon la littérature sera jugée
par une amélioration clinique et biologique franche dans les trois mois suivant la
suppression
du
gluten
de
l’alimentation.
Cliniquement,
une
amélioration
symptomatique peut se produire en quelques jours. 70% des patients ont une
amélioration clinique dans les deux semaines suivant l’introduction du RSG.
L’efficacité du RSG sera jugée également par la négativation des anticorps
spécifiques et l’amélioration histologique avec repousse villositaire sur la biopsie de
contrôle réalisée après 12 à 24 mois de régime. (Brar, et al., 2006). Le RSG permet
dans la plupart des cas d’obtenir la guérison clinique, la normalisation histologique et
de prévenir les complications (Bousquet, 2015).
En ce qui nous concerne, nous avons évalué l’effet de l’administration orale de
la poudre de Nigella sativa sur les paramètres cliniques de la maladie après une durée
moyenne de 3,39±1,36 mois pour le premier essai clinique et 7,5±4,87 mois pour le
118
Discussion
deuxième , en le comparant avec celui du régime sans gluten seul après une durée
moyenne de 6,27±5,725 ans. Les résultats montrent une diminution des fréquences de
tous les signes digestifs après introduction du régime sans gluten, mais qui demeurent
statistiquement significatives (p<0,05) pour la diarrhée, les douleurs abdominales,
l’anorexie, les vomissements et les nausées. Nous avons
également
noté une
diminution hautement significative (p<0,01) des fréquences de l’amaigrissement, de
la pâleur cutanéomuqueuse, de l’asthénie et des signes articulaires.
En médecine traditionnelle dans des pays de l’Asie, au Moyen-Orient et en
Extrême-Orient les graines de Nigella sativa sont utilisées contre les désordres gastrointestinaux, la diarrhée, les douleurs abdominales, l’indigestion, la dyspepsie,
l’anorexie et les vomissements
(Gali-Muhtasib., et al. 2006 ; Azadeh., et al. 2014).
En 2001 une étude a montré que l’extrait méthanolique aqueux de Nigella sativa a un
effet spasmolytique par un effet antagoniste de calcium. La Nigelle induit une
relaxation du jéjunum isolé de lapin par son effet inhibiteur calcique. Ceci pourrait
justifier l’intérêt de la prise d’huile de Nigelle dans les spasmes intestinaux, les
coliques et la diarrhée (Gilani., et al. 2001). Swantje et al. (2012) ont montré que
l’extrait hexanique des graines de Nigella sativa diminue significativement la sévérité
de la diarrhée comme symptôme clinique de la diarrhée allergique provoquée par
l’ovalbumine chez le rat.
Nos résultats rejoignent les données de la littérature et semblent confirmer
l’effet de la graine de nigelle contre ces désordres digestifs dans la maladie cœliaque
de l’adulte.
L’amélioration des manifestations cliniques de la maladie après administration
de la poudre de Nigella sativa ont montré une augmentation non significative
(p>0,05) de la valeur moyenne de l’IMC des patients de 20,69±3,93 Kg/m² à
20,94±3,68 Kg/m². Nous avons également observé une diminution des fréquences de
tous les symptômes digestifs et extradigestifs.
Après le premier essai clinique, nous avons noté des diminutions hautement
significatives (p<0,01) des fréquences de la diarrhée, la constipation, les douleurs
abdominales, l’asthénie et le ballonnement abdominal. La diminution de la fréquence
des vomissements a été significative (p<0,05).
119
Discussion
Après le deuxième essai clinique nous avons noté une augmentation hautement
significative (p<0,01) de la valeur moyenne de l’IMC de 20,75±3,57 Kg/m² à
21,49±3,57 Kg/m² et une diminution des fréquences de tous les symptômes après
traitement par la graine de nigelle. Les diminutions des fréquences de la diarrhée et de
l’asthénie ont été hautement significatives (p<0,01).
Après le premier essai clinique, nous avons constaté des différences non
significatives (p>0,05) entre les fréquences de l’amélioration des différents signes
cliniques de la maladie cœliaque selon le type de traitement. La disparition de la
diarrhée, du ballonnement abdominal, de l’asthénie, des vomissements, de l’anorexie,
des œdèmes des membres inferieurs et de l’anxiété étaient plus importants chez les
patients traités par Nigella sativa par comparaison avec ceux traités par le régime
sans gluten seul. La différence observée entre la fréquence de la disparition de
l’asthénie a été significativement supérieure (p<0,05) parmi les patients traités avec
la graine de nigelle.
Après le deuxième essai clinique, les fréquences dans l’amélioration de la
diarrhée et de l’asthénie semblent plus accrues parmi les patients traités par la graine
de nigelle mais les différences observées demeurent non significatives (p>0,05).
Dans le système de médecine Greco Arabe, Galien et Avicenne considèrent la
Nigelle comme un remède précieux contre les désordres digestifs et hépatiques, et
comme un bon stimulant général. Pour Avicenne les graines de Nigelle stimulent
l’énergie du corps et aident à récupérer de la fatigue et du découragement (Orsi –
Llinares, 2005).
Ibn Sina (Avicenne) dans son livre intitulé '' livre de la guérison '' la
recommanda contre la fatigue (Nadkarni., 1976). En effet un travail récent a rapporté
l’effet antifatigue de Nigella sativa (Azadeh., et al. 2014). Dans notre étude l’effet
antifatigue de la Nigelle a été observé, nous avons noté une diminution très hautement
significative (p<0,001) de la fréquence de l’asthénie après administration de Nigella
sativa. En plus le taux de la disparition de l’asthénie a été significativement supérieur
(p<0,05) parmi les patients traités par la graine de nigelle par rapport à ceux traités par
le régime sans gluten seul, ce qui signifie que l’effet de la Nigelle est supérieur à celui
du RSG dans le traitement de l’asthénie liée à cette maladie. Ce pouvoir antifatigue
peut s’expliquer par la teneur de la Nigelle en vitamines du groupe B qui contribuent
120
Discussion
à la réduction de la fatigue, et plus particulièrement les vitamines B1 et B6 dont
l’association est indiquée comme traitement d’appoint de l’asthénie. En effet, la
vitamine B1 est recommandée comme antiasthénique, antinévritique et apéritive
(Roguet., et al., 2015).
Ces résultats corroborent l’effet fortifiant de la Nigelle, rapporté par la
littérature. Ceci s’explique par l’apport nutritionnel de la graine qui montre une teneur
relativement importante en glucides (37,4%), en lipides (32%) et en protéines (20%).
Ces données permettent de la qualifier comme ayant une bonne valeur nutritive
(Nergiz et Ünal, 1991; Orsi – Llinares, 2005). C’est une des rares plantes dont les
graines contiennent à la fois une huile grasse (environ 30%) et une huile essentielle
(environ 0,5%) avec un principe actif majeur ; la thymoquinone (jusqu’à 24%). Elle
peut potentiellement être une source nutritionnelle importante des acides gras
essentiels, 84% de ces acides gras sont des acides gras insaturés principalement les
acides linoléique et oléique. En la comparant à d’autres graines oléagineuses telles
que les noisettes, les amandes, et les pistaches, la graine de Nigelle a une teneur
particulièrement intéressante en fer, zinc et phosphore, en plus du sodium, cuivre,
calcium, magnésium et potassium. Ces graines sont caractérisées également par la
richesse en vitamines du groupe B : B2, B3, B6, B9 et particulièrement B1 en plus de
la vitamine C et la vitamine A. Les graines de Nigelle sont plus riches en fibres et en
glucides comparées à d’autres graines oléagineuses. Cette richesse chimique laisse
présager de nombreuses actions pharmacologiques. De par ses teneurs en vitamines B,
en minéraux en lipides et par la qualité de ses protéines, la graine de Nigelle constitue
une bonne source complémentaire de nutriments essentiels. Son incorporation dans
les aliments pour améliorer leur valeur nutritionnelle est ainsi tout à fait justifiée
(Takruri et Dameh., 1998 ; Qari, 2002 ; Nergiz et Ötles., 2003, Orsi – Llinares, 2005 ;
Caponio et al., 2008 ; Randhawa, 2008).
La graine de nigelle est donc capable d’assurer un apport en fer, en folates, en
calcium, en magnésium, en zinc, en cuivre, en phosphore, en vitamine C et en
vitamines B, dont on a besoin comme traitement supplémentaire dans la maladie
cœliaque. Selon Bousquet (2015), une diminution de l’absorption intestinale, non
seulement des nutriments (d’où la perte de poids), mais également des vitamines et
des minéraux entrainant des carences parfois importantes. L’intensité de ces carences
est dépendante de l’ancienneté et de l’intensité des lésions. Une supplémentation
121
Discussion
vitaminique en Fer, Calcium, Folates et Vitamine D est souvent nécessaire à la phase
initiale de mise en place du régime sans gluten. Le médecin doit prévoir un bilan
nutritionnel à la recherche des carences afin de mettre en place un traitement
substitutif (bilan martial, dosages vitamine B12, folates, zinc, magnésium, albumine,
préalbumine, calcium, vitamine D).
En outre, afin de traiter le stress, la nervosité et l’anxiété associés à la maladie
cœliaque il faut assurer des apports en magnésium par l'alimentation ainsi que des
apports en vitamines B, en zinc, en vitamine C et en omega-3. Pour traiter la fatigue
associée à la maladie cœliaque il faut assurer des apports en vitamines et minéraux
(Weber., 2012). La graine de Nigelle apporte tous ces compléments nutritionnels.
L’effet anxiolytique de Nigella sativa a été prouvé (Perveen et al., 2003 ;
Gilhotra et Dhingra, 2011). De notre part, nous avons noté lors du premier essai
clinique de l’étude prospective une diminution des fréquences de l’anxiété et de
l’anorexie après traitement par Nigella sativa, cette diminution a été non significative
probablement à cause du faible nombre des malades atteins par ces symptômes. Les
effets anti-anxieux et apéritif de Nigella sativa peuvent être les effets des vitamines
B1 et B6, cette hypothèse est à confirmer par d’autres études.
78% des adultes cœliaques ont été guéri de l'anémie en étant traités seulement
avec un RSG. Puisque l'intestin grêle proximal est le site prédominant de
l'inflammation et également le site de l'absorption du fer, (Annibale et al., 2004 ; See
et Murray, 2006 ; Barton et al., 2007). Les résultats de l’étude rétrospective font
ressortir une diminution non significative (p>0,05) des fréquences de l’anémie de
80% à 66,7 % après le suivi du RSG, ce résultat peut s’interpréter par la mauvaise
observance de la diète sans gluten.
Après observance du régime sans gluten, la disparition des troubles biologiques
est plus lente que celle des signes cliniques et se fait en quelques mois. Nous avons
noté lors de l’étude rétrospective une forte corrélation significative entre la durée du
RSG et les fréquences des perturbations biologiques et une diminution non
significative des fréquences de ces perturbations après la diète sans gluten.
Lors de notre étude prospective nous n’avons pas pu évaluer l’effet de Nigella
sativa sur l’évolution des fréquences des différentes maladies associées à la maladie
122
Discussion
cœliaque, surtout l’anémie ainsi que l’évolution des troubles biologiques, parce que
cette étude est basée uniquement sur les déclarations des patients.
Le RSG doit être préconisé à vie, en particulier chez l’adulte, car il prévient en
partie le risque de complications malignes (Holmes. et al., 1989) osseuses (Bai . et
al.,1997 ) ainsi que la survenue de maladies auto-immunes (Cosnes. et al., 2008).
La rechute clinique des malades après arrêt du traitement par la Nigelle , la
haute signification (p<0,01) de l’augmentation des fréquences de la diarrhée et de
l’asthénie ainsi que
l’augmentation significative (p<0,05) des fréquences de la
positivité des deux anticorps sériques anti-transglutaminase et anti-endomysium après
une durée moyenne de 3,70±2,05 mois, montre que l’administration orale de la
poudre de Nigella sativa ne permet pas une guérison définitive des signes de la
maladie cœliaque de l’adulte. Cette amélioration disparait après interruption de la
prise de cette graine.
L’effet protecteur du régime sans gluten vis-à-vis de la survenue de
complications malignes, en particuliers les lymphomes intestinaux à été clairement
suggérée par une étude britannique portant sur 210 adultes (Holmes. et al., 1989). Le
risque global de lymphome est significativement plus faible au bout de 5 ans, chez les
cœliaques suivant un régime sans gluten strict que chez ceux ne suivant aucun régime
ou simplement appauvri en gluten. Nous avons noté la présence du lymphome chez
2,9% des sujets avant RSG et après le suivi du RSG nous avons observé une légère
augmentation non significative (p<0,05) à 3%. Cette étude indique un effet protecteur
probable du RSG dans la maladie cœliaque qui consiste d’être confirmé par une étude
plus approfondie.
Au cours des deux essais clinique ainsi que durant la période de suivi nous
n’avons pas observé l’apparition de nouvelles maladies associées, ni complications
malignes ni une augmentation des fréquences des maladies déjà présentes auparavant.
Cette observation suggère un rôle
protecteur de Nigella sativa. Toutefois,
les
observations sont basées uniquement sur les déclarations des patients, donc cette
hypothèse doit être confirmée par une étude portant sur une cohorte plus importante ;
une durée de suivi des malades plus longue et une meilleure évaluation du rôle
protecteur de la Nigelle.
123
Discussion
Les anticorps anti-endomysium et anti-transglutaminase sont négatifs chez sept
patients sur huit sous RSG strict (Dickey., et al. 2000). Les anticorps antitransglutaminase, anti-gliadine et anti-endomysium de type IgA disparaissent après un
délai de 2 à 30 mois si le régime sans gluten était bien suivi (Modigliani., 1997).
Dans l’étude rétrospective nous avons enregistré une diminution non
significative (p˃0,05) des fréquences de la positivité des différents anticorps
spécifiques, cela peut s’expliquer par la mauvaise observance du régime sans gluten.
Alors qu’à la fin du traitement par Nigella sativa, lors du deuxième essai clinique
nous avons noté une augmentation non significative (p˃0,05) des fréquences de la
positivité des deux anticorps spécifiques anti-transglutaminase et anti-endomysium,
cela peut être interprété par la durée moyenne du traitement de 7,5±4,87 mois qui
pourrait être courte. M. T. Osman. et al., (2012)
après une année de traitement a
noté une diminution hautement significativement (P=0,0001) de la positivité des
anticorps spécifiques. L’observance du RSG des participants aux essais cliniques du
présent travail a été mauvaise à 61,8% des cas.
Les effets de Nigella sativa sur le système immunitaire ne sont pas élucidés
totalement, cependant on attribue à la nigelle des propriétés immunomodulatrices
(Toparslan, 2012).
L’effet de NS sur le système immunitaire a été signalé dans de nombreuses
études il ya plus de deux décennies, en suggérant que l'utilisation continue de NS
améliore la réponse immunitaire chez l'homme. Chez des sujets qui ont été traités
pendant quatre semaines avec de l’huile de nigelle ; une augmentation de l’activité
des cellules NK ainsi qu’une croissance du nombre de lymphocytes T CD4 et CD8 a
été observée (Salem, 2005).
Différentes études réalisées sur la Nigelle ont montré les propriétés stimulantes
sur l’immunité à médiation cellulaire via les lymphocytes T en augmentant la
production de l'interleukine-3 par les lymphocytes T et l'augmentation de
l'interleukine-1β in vitro (Haq. et al., 1995), d’autres études ont prouvé un effet
inhibiteur sur l’immunité humorale médiée par les lymphocytes B (Islam et al., 2004 ;
Salem, 2005). Sur la réponse antigénique spécifique, Nigella sativa L. diminuerait
donc la réponse humorale et au contraire elle stimulerait la réponse cellulaire (Islam et
al., 2004).
124
Discussion
M. T. Osman. et al., (2012)
rapportent un effet immunomodulateur qui
s’effectue en parallèle avec l’amélioration histologique. L’effet immunomodulateur
de l’huile de NS dans la maladie cœliaque s’exerce par la régulation négative de
l’immunité à médiation humorale comme en témoignent la diminution de la
production des auto-anticorps par les lymphocytes B,
il en résulte alors une
amélioration histologique.
La régression de l’atrophie villositaire survient après 6 à 12 mois de régime sans
gluten. L’amélioration histologique est la dernière à survenir ; elle est lente et
progressive (Cellier C., 2000). Dans notre étude rétrospective, après le suivi d’un
RSG pendant
une durée moyenne de 6,27±5,725 ans nous avons noté une
augmentation des fréquences de l’atrophie villositaire totale et subtotale et une
diminution de l’atrophie partielle, mais ces différences sont non significatives
(p˃0,05). Néanmoins, nous avons noté 5,3% de patients qui ont retrouvé une
muqueuse normale. Ce faible taux peut s’expliquer par la mauvaise observance du
RSG, cela est confirmé par l’analyse des données des sujets dont l’observance est
bonne, où nous avons observé une nette diminution des fréquences de l’atrophie
villositaire totale chez 4 sujets de 40 à 25%.
Lors de la présente étude nous n’avons pas pu évaluer l’effet de l’administration
orale de la poudre de la nigelle sur les paramètres sérologiques et histologiques
identifiants la maladie pour plusieurs raisons ; le nombre limité des malades en effet,
la prévalence moyenne de cette maladie calculée sur trois villes de l’Est algérien est
moins 1,33‰ (Benatallah, 2009). Par ailleurs nous n’avons pas pu recruter les
patients par l’intermédiaire des services de gastro-entérologie des hôpitaux ni par les
gastro-entérologues privés ce qui rend l’opération plus difficile, et lorsqu’on trouve
des participants volontaires il est plus facile de les convaincre à participer à une
évaluation clinique que sérologique et histologique, surtout que la biopsie est gênante,
douloureuse et coute chère, il en est de même pour les tests sérologiques. En plus
plusieurs malades ont été perdus de vue après recrutement,
Malgré cela, cette étude préliminaire semble montrer les effets de la Nigelle
dans l’amélioration des manifestations cliniques de la maladie.
L’effet de l’administration orale de la graine de Nigella sativa sur les
manifestations cliniques de la maladie cœliaque observé lors de cette étude semble
125
Discussion
appuyer l’effet immunomodulateur de l’huile dans cette maladie rapporté par M.T.
Osman. et al., (2012). Une supplémentation en vitamines et minéraux qui a pour but
de corriger les carences observées ne peut être administrée au début de la maladie
que par voie parentéral, la muqueuse étant lésée ne permet pas l’absorption adéquate
des nutriments. La voie orale est admise 6 mois au moins après le début d’un bon
RSG (Loudghiri, 2010). M.T. Osman. et al., (2012) ont rapporté une diminution de la
production des auto-anticorps suivie par une amélioration histologique, et une
guérison des lésions intestinales permettant ainsi l’absorption des composants
fortifiants de la nigelle. Cette amélioration clinique ne peut être observée que suite à
une élimination du gluten de l’alimentation, ou à travers la supplémentation par une
protéase par voie orale capable de le dégrader ou alors, par intervention d’un facteur
immunomodulateur entrainant la régression villositaire. Ainsi donc, l’amélioration
clinique notée dans cette étude suggère l’amélioration sérologique et histologique.
Le dernier objectif de cette étude était d’extraire une protéase à partir de la
graine de Nigella sativa et de tester sa capacité à dégrader la gliadine qui représente la
fraction toxique du gluten. Il s’agit d’une approche enzymatique qui vise à prévenir le
contact de fragments immunogènes du gluten avec le système immunitaire. Le but
étant d’aboutir à une supplémentation orale par une protéase issue de la Nigelle qui
pourrait entrainer une digestion de la gliadine en fragments dépourvus des propriétés
immunogènes.
Les graines de plusieurs plantes médicinales sont efficaces dans le traitement
des troubles gastriques. Cette action thérapeutique dans le tube digestif peut être due à
la présence des protéases qui sont capables de dégrader les protéines (Shaukat. et al.,
2003).
Nos résultats ont montré que l’extrait brut de Nigella sativa possède une activité
protéolytique de l’ordre de 84,26 UP, c’est une activité très élevée par rapport à celle
enregistrée par Shaukat et al., (2003) concernant la même graine. Ces auteurs ont noté
une faible activité égale à 25 UP. Cette activité protéolytique peut être augmentée en
optimisant l’extraction de la protéase. Ce résultat explique l’utilisation traditionnelle
des graines de Nigella sativa contre les désordres gastro-intestinaux (Azadeh., et al.
2014).
126
Discussion
Le pH optimum de l’activité protéolytique de l’extrait enzymatique brut de
Nigella sativa est de 1,5 ce qui confirme la présence d’une protéase acide. Cependant,
ce pH optimum est très acide, ce qui est rare par rapport à celui obtenu pour d’autres
protéases.
Le pH optimum de plusieurs protéases est acide, il est de 5 pour les cardosines
A et B isolées des fleurs de Fagopyrum esculentum (Timotijevic et al., 2003) de
Centaurea calcitrapa (Domingos et al., 2000 ; Lourenco et al., 2002 ; Salvador et al.,
2006) et de Cyanara scolymus (Llorente et al., 2004 ; Sidrach et al., 2005). Les
protéases de Scolymus maculatus et Scolymus hispanicus (Benchiheub, 2015) sont
également acides mais très actives à pH égal 5. Kassa-laouar (2006) a également
enregistré un pH optimum de 4,5 pour la protéase de Silybum marianum, Kassa-laouar
(2006) et Benchiheub (2015) ont constaté que pour toutes les protéases, en dehors de
ce pH optimum, l’activité protéolytique décroit rapidement.
L’extrait enzymatique brut de Nigella sativa a présenté une stabilité de l’activité
protéolytique quelques soient les variations du pH. Ainsi donc, l’extrait brut utilisé
semble être un mélange de protéases acide, neutre et basique, il pourrait être efficace
dans l’estomac et également au niveau des intestins. Shaukat et al., (2003) ont
également recommandé l’utilisation de protéase issue de Carum copticum qui est une
protéase mixte ayant un pH optimum à 3 et 7 pour traiter les problèmes gastrointestinaux.
D’après le profil de l’activité protéolytique selon la température du milieu
réactionnel, la température optimale est de 50°C. Au-delà de cette température une
légère diminution de l’activité protéolytique est observée. L’activité enzymatique
persiste jusqu’à température maximale (90°C) indiquant une résistance de l’enzyme à
la chaleur. Ceci est rare selon les données de la littérature (Khan et al., 1981 ; Jilani
et Khan., 1986), qui témoignent que la plupart des protéases issues des plantes sont
dénaturées à des températures entre 40 et 50°C. En effet, Benchiheub (2015) a
rapporté une température optimale de l’ordre de 50°C pour les protéases acides de
Scolymus maculatus et Scolymus hispanicus, mais au-delà de cette température, les
deux enzymes perdent leurs activités et elles sont inactivées complètement à 90°C.
Kassa-laouar (2006) également a rapporté que la protéase de Silybum marianum
127
Discussion
atteint son maximum d’activité à 55°C mais au-delà de cette température, l’activité
protéolytique diminue rapidement à cause de la dénaturation de l’enzyme.
Nos résultats concordent avec ceux de Verissimo. P. et al., (1996) qui ont
rapporté que les deux aspartyl protéases de Cynara cardulus sont très stables à des
températures supérieurs à 60°C avec une meilleure activité à 50°C.
La protéase acide de C. calcitrapa (Domingos et al., 2000 ; Salvador et al.,
2006) agit à une température optimale de 60°C. Shaukat. et al., (2003) ont noté que
les protéases de Allium sepa et Carum copticum ont présenté une activité optimale à
70°C.
La stabilité de la protéase de la graine de nigelle a été confirmée également par
la prolongation de la durée de l’incubation avec le substrat à température optimale.
Nous avons noté une augmentation proportionnelle de l’activité protéolytique avec la
durée de l’incubation. L’activité la plus élevée a été enregistrée après 90 mn
d’incubation, avec une augmentation de plus de 284% par rapport à celle enregistrée
après 10 mn d’incubation.
D’autre part Benchiheub (2015)
après 90 mn,
d’incubation à 50°C des protéases de Scolymus maculatus et Scolymus hispanicus a
enregistré une activité résiduelle d’environ 90%, sachant que la température optimale
de ces deux protéases est de 55°C.
Les profils de l’effet de la température et de la stabilité de l'enzyme à la
température optimale révèlent que l'enzyme est thermostable. Ce caractère
thermorésistant de la protéase de Nigella sativa, peut être du à une structure
oligomérique de la protéase et/ou une richesse en liaisons disulfures. Ce caractère
thermorésistant peut s’expliquer également par la région d’origine de cette graine qui
lui confère cette caractéristique afin de résister aux conditions du climat.
La plupart des industries alimentaires telles que la boulangerie et la fabrication
du fromage exigent que leurs processus soient portés à des températures autour de 5060°C (Sumantha et al., 2006), la protéase de Nigella sativa peut servir alors comme
agent de transformation des aliments.
Après la première étape de purification à savoir la précipitation au sulfate
d’ammonium, la meilleure activité protéolytique a été obtenue dans la fraction
128
Discussion
précipitée à 30 % de sulfate d’ammonium avec un rendement de 20%. Ces résultats
sont similaires à ceux obtenues par Benchiheub (2015) qui a enregistré les activités
les plus élevées des protéases de Scolymus maculatus et Scolymus hispanicus dans les
fractions précipitées à 30 % de saturation avec des rendements de l’ordre de 30,68%
et 25,51% respectivement.
L’analyse électrophorétique de l’extrait enzymatique après chaque étape de
purification a permis d’observer des différences entre les profils des protéines. Nous
avons observé une diminution du nombre des bandes cependant, même après la
dernière étape l’enzyme n’est pas homogène. On peut supposer que la solution
enzymatique est impure ce qui est révélé par les profils électrophorétiques. Il se
pourrait que durant cette étape de purification nous avons eu un mélange de plusieurs
protéases
d’autant plus que cette solution a présenté une activité protéolytique
quelque soit le pH et la température du milieu réactionnel. Ces résultats montrent que
nous avons purifié partiellement l’extrait enzymatique brut. Les étapes de purification
n’ont pas permis d’avoir une protéase purifiée.
Nous avons alors testé la capacité de cet extrait sur la dégradation de la
gliadine. Les résultats montrent un pouvoir protéolytique de cette protéase sur la
gliadine après 2h d’incubation à pH 7,5 à une température de 37°C. L’activité
protéolytique de cette protéase sur la gliadine a été confirmée par les résultats de
l’analyse par SDS-PAGE et RP-HPLC.
L’intensité du potentiel protéolytique sur l'ensemble des fractions de gliadine a
été proportionnelle avec la durée de l’incubation. Après 24 h nous avons enregistré la
meilleure dégradation des gliadines de blé dur (Triticum durum) et une dégradation
complète de toutes les fractions de gliadine de blé tendre (Triticum aestivum). Bien
que la durée d'incubation de 24 heures appliquée dans notre étude pour avoir une
dégradation complète de la gliadine du blé tendre est loin de la durée physiologique
dans le tractus gastro-intestinal. Après 2h d’incubation seulement, durée
correspondant à celle du transit gastrique, nous avons noté également une dégradation
incomplète des fractions de gliadine. Cette digestion incomplète pourrait s’expliquer
par l’action de l’extrait enzymatique partiellement purifié. La complexité de la
molécule de la gliadine du blé rend la procédure de dégradation très difficile (Shan. et
al. 2004 ; Matysiak- Budnik et al., 2005). Pour cela une combinaison de différentes
129
Discussion
enzymes, plutôt qu’une protéase spécifique, est probablement nécessaire (Siegel et al.,
2006; Gass et al., 2007; Ehren et al., 2009).
Nous n’avons pas dosé les protéines dans la solution enzymatique utilisée,
il
est donc probable que la solution contenant la protéase utilisée serait diluée. La
durée d'incubation de 24h peut être raccourcir par l’optimisation de l'extraction et la
purification complète de la protéase.
Afin de proposer une alternative au RSG, l'approche enzymatique est l'une des
stratégies thérapeutiques potentielles des plus étudiées. Cette approche vise à prévenir
le contact de fragments immunogènes du gluten avec le système immunitaire à travers
la supplémentation orale par des prolyl-endopeptidases exogènes spécifiques qui
pourraient permettre une digestion des peptides de gluten riches en proline en
fragments entièrement dépourvus des propriétés immunogènes (Shan. et al. 2002 ;
Sollid et Khosla, 2005).
Bien que des tentatives antérieures ont proposé plusieurs enzymes bactériennes
et fongiques pour détoxifier les peptides du gluten avec différentes protéases tels que,
PEP de Flavobacterium meningosepticum (FM-PEP), Myxococcus xanthus (MX-PEP)
et Sphingomonas capsulata (SC-PEP), ces propositions qui se sont avérées
prometteuses dans des expériences in vitro (Shan. et al. 2002 & 2004 ; MatysiakBudnik. et al. 2005 ; Stepniak et al., 2006 ; Gass et al. 2006 ; Cerf-Bensussan. et al.
2007 ; Mitea. et al. 2008). Matysiak-Budnik et ses collègues (2005) ont montré que
des concentrations assez élevées des PEP bactériennes et une exposition prolongée
sont nécessaires pour atteindre la digestion complète des peptides du gluten in vitro.
Une autre difficulté dans l'utilisation des PEP comme une thérapie alternative dans la
maladie cœliaque, est que ces enzymes ne fonctionnent pas complètement dans les
conditions de l'estomac et elles sont dégradées par la pepsine (Shan. et al. 2004). En
plus de la vitesse lente de la réaction et la nécessité de l’utilisation des concentrations
élevées d’autres inconvénients comme le besoin d'enzymes supplémentaires et les
coûts élevés de production de ces protéases peuvent limiter leurs applications en
pratique (Sollid et Khosla, 2005 ; Matysiak- Budnik et al., 2005; Bethune et al., 2006;
Siegel et al., 2006;).
130
Discussion
La protéase partiellement purifiée de Nigella sativa proposée et utilisée dans
notre étude peut fournir un moyen palliatif aux problèmes mentionnés. En effet, elle
a présenté une stabilité de l’activité protéolytique quelques soient les variations du
pH. Elle est fonctionnelle dans le pH gastrique, donc elle peut être active dans
l’estomac, si elle n’est pas dégradable par les enzymes gastro-intestinaux, elle peut
représenter une alternative des PEP.
L’avantage majeur de l’utilisation de cette protéase dans la détoxification du
gluten est qu’elle a un bon profil de sécurité puisqu'elle provient d'une
source
naturelle, elle est comestible et utilisée comme remède. L’extrait enzymatique brut ne
présente donc aucun danger. L'extraction de cette protéase étant simple et non
couteuse contrairement aux protéases bactériennes et fongiques qui nécessitent une
purification avancée avec des coûts élevés pour éliminer les toxines avant d’être
utilisées in-vivo.
Si les PEP proposées s’avèrent d’une efficacité insuffisante pour réduire de
façon efficace le contact de la muqueuse duodénale avec les peptides immunogènes,
de nouvelles enzymes ont été identifiées elles sont actives dans l’estomac et
permettent une digestion plus efficace du gluten (Cerf-Bensussan. et al. 2007). Il
s’agit d’une enzyme dérivée d’Aspergillus Niger (AN-PEP) et ALV003 (Gass et al.
2007). Cette dernière est 60 fois plus active que la PEP de F. meningosepticum et
efficace dès l’estomac (Stepniak. et al. 2006). Son efficacité a été testée dans un
modèle mécanique de tractus gastro-intestinal en l’administrant simultanément avec
une tranche de pain ou un repas type « fast-food ». Dans ce modèle, l’ajout de
l’enzyme évite l’apparition dans le compartiment duodénal des motifs immunogènes
du gluten (Mitea. et al. 2008). AN-PEP résiste au pH faible et en présence de pepsine
et dégrade significativement le gluten dans les conditions gastriques (Stepniak et al.,
2006 ). Récemment, AN-PEP a été testée dans un essai clinique de phase II et elle a
été bien tolérée par les patients cœliaques. Cependant, le traitement par cette enzyme
n’était pas supérieur au placebo dans la prévention de la détérioration gastrointestinale induite par le gluten (Tack et al., 2010).
L’administration de l’enzyme EP-B2 lors d’une épreuve orale par le gluten chez
le macaque prévient la rechute clinique, mais elle n’empêche pas la réapparition des
131
Discussion
anticorps anti-gliadine et anti-TGt, évoquant une efficacité insuffisante de cette
enzyme (Bethune et al. 2008).
Les difficultés rencontrées lors de l’utilisation de l’AN-PEP et de l’EB-P2 en
essais cliniques à savoir, la persistance de la détérioration gastro-intestinale, de la
mauvaise qualité de vie des malades et des anticorps anti-gliadine et anti-TGt
respectivement peuvent être surmonter par l’utilisatio Boige n de l’huile de Nigelle en
association avec la protéase, parce que l’huile de Nigelle a prouvé son pouvoir
immunomodulateur dans la maladie lors de l’étude de Osman (2012) en améliorant
les paramètres sérologiques et histologiques. L’effet antiasthénique dans la maladie
cœliaque de la graine entière rapporté par la présente étude apporte une amélioration
de la qualité de vie des patients.
ALV003 combine EB-P2, une cystéine-protéase dérivée de l’orge, à la prolylendopeptidase de Flavobacterium
meningosepticum initialement proposée seule
(Gass et al. 2007). Les résultats des essais cliniques montrent que la glutenase
ALV003 atténue les lésions de la muqueuse de l’intestin grêle induites par le gluten
dans le cadre d’un régime quotidien sans gluten contenant jusqu’à 2 g de gluten par
jour (Lähdeaho. et al., 2014). Cependant, les symptômes gastro-intestinaux induits par
le gluten n’ont pas été diminué significativement par le gluten pré-digéré avec
ALV003 (Tye-Din et al. 2010). L’efficacité et l’innocuité de ALV003 est en cours de
détermination (ClinicalTrials.gov, 2014b). Alors que lors des essais cliniques menés
au cours de ce travail de recherche, le pouvoir thérapeutique de la poudre de la graine
de Nigelle sur les manifestations cliniques de la maladie a été prouvé quoi que ces
effets ont été la résultante de l’utilisation de la graine complète mais la protéase si elle
n’est pas dégradable par les enzymes du tractus gastro-intestinal, elle est présente et
elle est active à pH gastrique et intestinal, donc l’effet résultant peut être celui de
toutes les composantes de la Nigelle y compris la protéase.
L’approche enzymatique est la piste qui parait la plus prometteuse dans la
maladie cœliaque non compliquée, en raison de sa simplicité et de sa probable
innocuité . Le problème est d’imaginer le développement d’enzymes suffisamment
efficaces pour traiter la maladie cœliaque sur le long terme. En effet, une ingestion de
plus de 100 mg de gluten par jour seulement semble suffisante pour induire des
lésions intestinales. (Garnier-Lengline 2013). On peut en tout cas espérer que cette
132
Discussion
enzyme puisse protéger contre des écarts occasionnels au RSG et ainsi alléger les
contraintes de son suivi.
Par conséquent, notre étude constitue une contribution pour des études
ultérieures pour une analyse ultérieure sur les effets de la protéase des graines de
Nigella sativa sur les protéines de réserve du blé avec des méthodes biochimiques
plus développées et performantes et semble ouvrir une piste prometteuse de
l’utilisation de cette enzyme comme alternative thérapeutique dans la maladie
cœliaque.
Alors que l'approche enzymatique peut effectivement détoxifier les peptides de
gluten in vitro et semble être bien toléré par les patients cœliaques, sa sensibilité par
rapport aux conditions difficiles rencontrées le long du tractus gastro-intestinal peut
exiger des systèmes de livraison spécialisés tels que des enrobages entériques (Gass et
al. 2005). Ces enzymes pourraient être administrés aux heures des repas, ou elles
pourraient être utilisés dans la transformation des aliments en vue d'éliminer la
toxicité du gluten et de développer des produits alimentaires cœliaques.
La graine entière de Nigella sativa peut représenter une alternative du RSG, vu
son pouvoir thérapeutique contre les manifestations cliniques de la maladie, en plus
de son effet immunomodulateur améliorant les paramètres sérologiques et
histologiques. A cet avantage s’ajoutent ses caractéristiques thérapeutiques
miraculeuses, elle peut réduire les pathologies associées à cette maladie et prévenir
l’apparition des complications qui en résulte.
Dans notre étude, nous avons utilisé une quantité de 2 g de graines qui
correspond environ à 1 cuillérée à café. Dans ces 2 g de graines on retrouve 32%
d’huile, soit 640 mg et 0,5% d’huile essentielle contenant en moyenne 21% de TQ ;
soit 10 mg d’HE et 2 mg de thymoquinone. Les 10 mg d’huile essentielle et 2 mg de
TQ contenus sont consommés par voie orale et la TQ est métabolisée par certaines
enzymes du tractus gastro-intestinal en métabolites moins actifs (Orsi – Llinares,
2005). Donc les effets de Nigella sativa observés lors de cette étude ont été la
conséquence de l’utilisation de la graine entière. L’huile fixe a exercé un effet
immunomodulateur, les vitamines et surtout la vitamine B1 ont joué le rôle d’un
fortifiant et antiasthénique en plus de la teneur en glucides qui ont représenté une
source d’énergie, la fraction protéique principalement la protéase si elle n’est pas
133
Discussion
dégradable par les enzymes gastro-intestinales on peut suggérer qu’elle a participé à la
dégradation du gluten et diminuer ou éliminer son immunogénicité.
notre étude semble donner une ébauche d’un traitement alternatif au RSG qui
pourrait à la fois traiter les manifestations cliniques de la maladie, être utilisé comme
traitement complémentaire afin de corriger les carences résultantes de la
malabsorption, exercer son effet immunomodulateur et diminuer la production des
auto-anticorps spécifiques ainsi que provoquer la régression villositaire qui en résulte,
Enfin cette étude pourrait servir comme une plate-forme pour des futures travaux
visant à utiliser la protéase de Nigella sativa pour détoxifier le gluten et empêcher son
effet immunogène.
134
CONCLUSION
Conclusion
Le prophète (satisfaction et salut de dieu sur lui) a informé ses compagnons du pouvoir
médicinal merveilleux de la graine de nigelle et c’est à nous fidèles de tenter chacun selon ses
compétences de prouver l’effet miraculeux de cette plante médicinale et d’exploiter ce hadît
afin d’encourager la médecine par le naturel, cette médecine santé qui doit agir positivement
sur notre organisme ne pourra se développer que par la conjugaison des efforts de recherche
des médecins, des pharmaciens et surtout de biologistes. C’est dans ce but que nous avons
abordé ce travail en espérant aboutir sur des données qui réconforteront la prophétie de notre
auguste prophète restée à ce jour inachevée par rapport à certaines pathologies.
A ce jour, le RSG sûr et efficace, reste le traitement de référence, mais le suivi de ce
régime est contraignant chez un grand nombre de malades. Un espoir important repose sur la
thérapie enzymatique orale, qui a pour avantage une probable innocuité. Sans nécessairement
réussir à remplacer le régime, elle pourrait cependant permettre des écarts améliorant la vie
sociale des patients. D’autres approches thérapeutiques restent pour l’instant encore à un
niveau très théorique, et nécessitent encore une recherche clinique.
L’objectif de cette thèse étant de proposer une alternative phytothérapeutique capable
de réduire les manifestations cliniques, sérologiques et histologiques de la maladie dans le but
d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant de cette pathologie et de tenter de pallier
aux carences résultant de la malabsorption ainsi qu’aux pathologies associées.
Par manque d’une thérapie alternative, le recours à la phytothérapie semble être d’un
grand intérêt. La plante Nigella sativa est parmi les plantes médicinales largement exploitées
dans la civilisation islamique et fortement utilisées de nos jours en médecine traditionnelle à
travers le monde.
L’originalité de ce travail
de recherche étant de tenter à proposer une approche
thérapeutique qui consiste à estimer l’effet immunomodulateur de cette graine sur la
maladie cœliaque de l’adulte, qui est une maladie générale. En effet, il ne s’agit pas seulement
d’une maladie intestinale, mais bien d’une maladie multi-systèmes, où l’utilisation de la
graine de Nigella sativa, la graine miraculeuse, comme agent thérapeutique et de sa poudre en
essais cliniques est abordée pour la première fois.
L’originalité de cette étude repose également sur la proposition d’une protéase issue de
la graine de nigelle qui pourrait permettre l’élimination de l’effet immunogène du gluten. Il
existe actuellement diverses approches dans le traitement de cette maladie. Néanmoins, tous
135
Conclusion
ces traitements ne visent pas l’utilisation d’une plante médicinale qui pourrait être capable de
remplacer une diète sans gluten qui demeure le seul traitement de référence.
Les résultats obtenus dans le cadre de ce travail de recherche permettraient de mettre
en évidence plusieurs identifications à plusieurs niveaux :
 Dans un premier temps, nous avons à travers les études transversales et rétrospectives
tenté de tracer le profil clinique de la maladie cœliaque de l’adulte dans notre population
d’étude. Le profil obtenu semble montrer que celui ci est très proche de ceux établis dans
différents pays. C’est une maladie générale touchant surtout l’adulte jeune avec une survenue
le plus souvent entre 20 et 40 ans et une nette prédominance féminine. Elle peut s’exprimer
par une variété de symptômes digestifs et extra-digestifs en plus d’une série de pathologies
associées. Les signes intestinaux sont représentés essentiellement par la diarrhée chronique et
la douleur abdominale. Les signes extra-digestifs se manifestent par une asthénie, un
amaigrissement et une pâleur cutanéomuqueuse.
On a également noté une diversité de symptômes digestifs à savoir le ballonnement
abdominal, la constipation, l’alternance diarrhée constipation, les vomissements, les nausées,
l’anorexie, l’indigestion, les selles graisseuses et les parasites intestinaux.
Des signes extra-intestinaux ont été observés, il s’agit des céphalées, des vertiges et des
bourdonnements d'oreille, des douleurs osseuses et articulaires, des œdèmes des membres
inférieurs, des troubles phanèriens, des signes de déshydratation, un retard de croissance, des
crampes, une hypoplasie de l’émail dentaire, une dyspnée, une apathie, un retard pubertaire,
une anxiété, des troubles menstruels, un syndrome hémorragique, des troubles du sommeil,
une fièvre et une hypotension.
Nous avons par ailleurs noté l’association de la maladie cœliaque à des troubles
biologiques représentés par l’hypocalcémie, l’hypertransaminasémie, l’hypercholestérolémie,
l’hypoglycémie, l’hypoferritinémie et l’hypophosphorémie. Une série de pathologies à
savoir : l’anémie, des atteintes neurologiques, l’aphtose buccale, la cirrhose du foie, les
varices œsophagiennes, la colopathie fonctionnelle, le diabète insulinodépendant et les
thyroïdites ont également été observées. La maladie cœliaque semble donc se manifester
cliniquement de façon inconstante et variable, il est donc peu aisé de définir un tableau
symptomatique typique.
136
Conclusion
 Dans un second temps, l’étude rétrospective menée au cours de cette thèse semble
confirmer l’effet thérapeutique du régime sans gluten dans la maladie cœliaque de l’adulte.
Le régime sans gluten a diminué significativement les fréquences des signes digestifs et
extra-digestifs à savoir : la diarrhée, les douleurs abdominales, l’anorexie, les vomissements,
les nausées, la pâleur cutanéomuqueuse, l’amaigrissement, l’asthénie et les signes articulaires.
Après RSG la stabilité des fréquences du diabète de type 1 et du lymphome ainsi que la
non apparition d’autres complications à long terme semblent confirmer l’effet protecteur de
cette diète.
Les résultats de l’ étude transversale et rétrospective ont noté des pourcentages élevés
de la moyenne ou mauvaise observance du régime sans gluten qui sont de l’ordre de 45% et
62,9% respectivement, ce qui démontre clairement la difficulté du suivi de cette diète en
pratique malgré la simplicité de son principe, et justifie le souhait de ces malades d’un
traitement alternatif.
 Les résultats de l’étude prospective semblent démontrer un effet thérapeutique
potentiel de l’administration orale de la poudre de Nigella sativa, à raison de deux grammes
par jour répartis en deux prises, contre les désordres intestinaux et les manifestations
extradigestifs dans la maladie cœliaque de l’adulte, et semblent confirmer l’effet
immunomodulateur de la plante dans la maladie déjà documenté. Comme rapporté par M. T.
Osman. et al., en 2012.
Dans cette étude, nous avons noté l’effet antifatigue de Nigella sativa dans la maladie
cœliaque de l’adulte. Les résultats montrent que les graines de Nigelle semblent présenter un
effet antiasthénique supérieur à celui du RSG dans le traitement de cette maladie.
En dehors de l’effet immunomodulateur et thérapeutique contre les signes cliniques
qui s’avèrent potentiellement utile dans le traitement de la maladie cœliaque, la valeur
nutritionnelle semble donner à la graine de Nigelle la qualification d’être utilisée comme
traitement complémentaire dans cette maladie dans le but de bénéficier de son apport
nutritionnel pour traiter les carences résultant de la malabsorption.
L’administration orale de la poudre de Nigella sativa dans le traitement de cette maladie
semble provoquer une amélioration clinique. Cette amélioration disparait après interruption de
la prise de cette graine.
137
Conclusion

Les résultats de l’étude biochimique montrent la présence d’une protéase dans
l’extrait brut des graines de Nigella sativa. Cet extrait possède une activité protéolytique de
l’ordre de 84,26 UP, avec un pH optimum de 1,5 et une température optimale de 50°C.
L’extrait enzymatique brut montre une stabilité de l’activité protéolytique quelques soient les
variations de la valeur du pH. Il présente également un caractère thermorésistant.
Nos résultats semblent mettre en évidence une activité protéolytique de l’extrait brut et
de la protéase partiellement purifiée issue de la graine de Nigella sativa sur la gliadine comme
substrat. La dégradation de la gliadine était plus efficace en utilisant la protéase partiellement
purifiée par ailleurs, elle était plus importante sur la gliadine issue de blé tendre que sur celle
issue du blé dur.
Ces résultats bien que préliminaires et non concluants semblent néanmoins proposer une
nouvelle approche enzymatique pour le traitement de cette maladie, en effet, une telle enzyme
pourrait être administrée au cours des repas ou incorporée lors de la fabrication des produits
sans gluten.
Remplacer le régime sans gluten, certes contraignant, mais sûr et efficace pour la grande
majorité des patients représente en effet un enjeu difficile. Cependant les contraintes imposées
par ce régime encouragent la voie phytothérapeutique. L’efficacité et la sûreté de ces
traitements alternatifs nécessitent des tests précliniques afin d’évaluer la pertinence de cette
nouvelle cible thérapeutique et surtout apprécier ses effets secondaires cependant cette graine
de Nigelle demeure une piste potentielle à explorer et surtout à ne pas négliger.
138
PERSPECTIVES
Perspectives
Les résultats de cette étude ouvrent de nombreuses pistes de réflexion aussi bien
dans le domaine de la recherche fondamentale que dans celui de la recherche
appliqué. Ils alertent les pouvoirs publics et tous les acteurs concernés notamment les
professionnels de la santé et de la restauration sur la nécessité de la prise en charge
des intolérants au gluten compte tenu de leur souffrance journalière. En effet il s’agit
d’un régime alimentaire d’exclusion. Notons qu'une diète d'éviction comme celle du
gluten est difficile et pose des difficultés socio-économiques en raison du prix des
produits sans gluten et aussi de par la place conviviale qu'occupent les repas dans
notre société c’est pourquoi il faut intervenir auprès des pouvoirs publiques en
particulier au niveau de la réglementation alimentaire ainsi qu’auprès des industriels.
Trouver la molécule miracle qui pourrait remplacer le régime sans gluten est
actuellement l’un des enjeux majeurs de santé publique des prochaines décennies. Les
résultats de cette étude montrent qu’il existe des preuves substantielles suggérant
l’intérêt de l’utilisation de Nigella sativa dans le traitement de la maladie cœliaque
vont servir de plateforme aux études cliniques.
Le profil clinique retrouvé à travers notre étude doit être confirmé au niveau
des autres régions du pays (Est, Ouest, Centre et Sud).
En effet, les résultats obtenus représentent un point de départ et permettent
raisonnablement d’envisager prochainement des études cliniques et biochimiques afin
de mettre au point un traitement qui pourrait remplacer le régime sans gluten en
utilisant
les composants de
cette
graine
aussi
bien pour les
éléments
immunomodulateur, antiasthénique, antidiahrréique et antispasmodique que pour la
protéase ou bien pour ses éléments déterminants sa valeur nutritionnelle.
Des études complémentaires, en particulier in vivo, devront confirmer l’intérêt
de cette piste thérapeutique. Des essais cliniques portant sur des échantillons plus
important qui visent à étudier l’effet de l’administration orale de la poudre de Nigella
sativa, en utilisant des examens cliniques et para-cliniques nécessaires par des
spécialistes seraient indispensables afin d’illustrer l’effet thérapeutique de la graine de
Nigelle en évaluant tous les paramètres de diagnostic et de suivi identifiant la maladie
à savoir les paramètres sérologiques et histologiques. D’autres études seront
envisageables afin d’élucider les mécanismes thérapeutiques exercés par les
composants de cette graine dans cette maladie.
139
Perspectives
Nos observations sur l’effet protéolytique de la protéase de la graine de nigelle
sur la gliadine doivent être confirmées. Des travaux complémentaires seraient
nécessaires portant sur l’optimisation de l’extraction, la purification complète, la
caractérisation et l’étude du mécanisme d’action de la protéase de Nigella sativa, en
plus de l’étude de l’effet des enzymes du tractus gastro-intestinal sur cette protéase.
Cette protéase de la graine de Nigelle semble être capable de cliver la gliadine
in vitro, Il serait intéressant d’étudier le pouvoir immunogène des peptides résultants
et leurs cytotoxicité en étudiant leurs effet sur des cellules épithéliales en culture en
évaluant la libération de la zonuline, et par conséquence l’organisation du
cytosquelette, ainsi que leurs effet sur des biopsies intestinales de patients cœliaques
afin d’évaluer l’intégrité des jonctions étanches en mesurant
la résistance
transépithéliale pour estimer la perméabilité intestinale et l'ouverture des jonctions
serrées.
140
RÉFÉRENCES
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ANNEXES
Annexe I:
FICHE D’EXPLOITATION MALADIE
COELIAQUE N°……….
Nom & Prénom :…………………………………………………………………
Age :……………………………………………………………………………..
Sexe : ……………………………………………………………………………
Adresse :…………………………………………………………………………
Tél :………………………………………………………………………………
Période d’hospitalisation :……………………………………………………….
SIGNES D’APPEL
- Trouble de transit
- Vomissement
- Amaigrissement
- Pâleur CM
- Diarrhée chronique
- Douleur abdominale
- Autre : …………………………………………………………………………...
ATCD
Personnels :
- Diarrhée chronique
-Syndrome hémorragique
- Parasitose intestinal
- Fracture
- Aphtose buccale
Autres :……………………………………………………………………………..
Familiaux :
- Cas similaire dans la fratrie
Historique de la maladie :
- Age de début
Autres :………………………………………………………………………………
SIGNES CLINIQUES
-Diarrhée
- Constipation
-Alternance diarrhée
- Constipation
-Selles pâteuses
- Selles liquidiennes
-Ballonnement abdominal
-Douleurs abdominales
-Vomissement
-Asthénie
-Perte de poids
-Trouble de l’humeur
-Œdème
-Pâleur CM
-Anorexie
-Dermatite herpétiforme
Autres :……………………………………………………………………........
EXAMEN CLINIQUE
- Poids :
- Taille :
-IMC :
-Œdème des membres inférieurs
- Distension abdominale
-Trouble neurologique
- Dénutrition
-Signes de déshydratation
- Troubles phanèriens
- Signes articulaires
Autres :……………………………………………………………………….........
EXAMENS COMPLIMANTAIRES
- NFS : -Hb :
-VGM :
-GB :
-PLQ :
-CCMH :
- Protidémie :
- Lipidémie :
- Ferritinemie :
- Ionogramme :
-Calcémie :
-Phosphorémie :
-Urée :
-Créât :
- TP:
- TCK:
Autres……………………………………………………………………………….
EXAMENS SEROLOGIQUE :
- AC anti gliadine IgA:
IgG:
- AC anti réticuline IgA :
IgG :
- AC anti transglutaminase:
- AC anti endomysium:
EXAMENS HISTOLOGIQUE :
- Biopsie jéjunale faite le :
- Histologie :
TRAITEMENT
- Régime sans gluten depuis :
- Transfusion
- Fer
- Autre : ………………………………………………………………………………
SUIVI APRES REGIME SANS GLUTEN :
EVOLUTION :
-Assiduité vis-à-vis du régime sans gluten :
Bonne
mauvaise
moyenne
SIGNES CLINIQUES :
-Diarrhée
-Constipation
-Alternance diarrhée
- Constipation
-Selles pâteuses
-Selles liquidiennes
-Ballonnement abdominal
-Douleurs abdominales
-Vomissement
-Asthénie
-Perte de poids
-Trouble de l’humeur
-Œdème
-Pâleur CM
-Anorexie
-Dermatite herpétiforme
Autres :…………………………………………………………………………
EXAMEN CLINIQUE
- Poids :
- Taille :
-IMC :
- Distension abdominale
-Troubles neurologique
- Dénutrition
-Signes de déshydratation
- Troubles phanèriens
- Signes articulaires
Autres :………………………………………………………………………..
EXAMENS COMPLIMANTAIRES
- NFS : -Hb :
-VGM :
-GB :
-PLQ :
- Protidémie :
- Ferritinemie :
-CCMH :
- Lipidémie :
- Ionogramme :
-Calcémie :
-Urée :
- TP:
-Phosphorémie :
-Créât :
- TCK:
EXAMENS SEROLOGIQUE :
- AC anti gliadine IgA:
IgG:
- AC anti réticuline IgA :
IgG :
- AC anti transglutaminase:
- AC anti endomysium:
EXAMENS HISTOLOGIQUE :
- Biopsie jéjunale faite le :
- Histologie
Références : El Yaouti., 2010 ; El-Hannach. S, 2010; EL Haddou Yousfi. G, 2011.
Annexe II:
Questionnaire de l’enquête :
Première partie : avant le traitement.
N° du questionnaire :……… Date de l’enquête:……
I.IDENTIFICATION :
1. Patient : Nom :…………
Prénom :…….……… Age :…………
Sexe : □M □ F ; Poids :…………Taille :…………..
Commune :…………………Wilaya :………………
Êtes-vous allaités au sein ? □ Oui □ Non
2. Nombre des malades cœliaques dans le ménage : ….....
3. Maladie : 1. Durée de la maladie:………....
2. Symptômes révélateurs :
………………………………………...…………………….…………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
3. Maladies associes :….……………...…………………….…………………………
II. RENSEIGNEMENTS SUR LE REGIME SANS GLUTEN
1. Suivez-vous un régime sans gluten ?
2. Qui vous a prescrit le régime ? □ Médecin □ Diététicien □ Famille, amis □ Autres
:………………………………………………………………………………………..
3. Assiduité vis-à-vis du régime : □ Bonne □ Médiocre □ Mauvaise
4. Est-ce que le régime a apporté une amélioration? □ Oui □ Non
5. Symptômes et maladies associés avant le traitement :
. Symptômes :
………………………………………...…………………….…………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
. Maladies associes :…………………...…………………….…………………………
…………………………………………………………………………………………
Deuxième partie : après le traitement.
RENSEIGNEMENTS SUR LE TRAITEMENT PAR NIGELLA SATIVA :
1. Durée du traitement :…………..
Posologie :…….g /jour
Poids :…………...
2. Assiduité vis-à-vis du traitement : □ Bonne □ Médiocre □ Mauvaise
3. Est-ce que le traitement a apporté une amélioration? □ Oui □ Non
4. Symptômes et maladies associés après le traitement :
. Symptômes :
………………………………………...…………………….…………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
. Maladies associes:…………………...…………………….…………………………
…………………………………………………………………………………………
Références: Bouasla. A., 2009, Butterworth et al., 2004 ; Bower et al., 2007 ;
Schmitz, 2007 ; Thompson, 2008.
Annexe III:
Dosage de l’activité protéolytique de l’extrait brut

Principe
Les protéases catalysent l’hydrolyse des protéines et les polypeptides en libérant
des acides aminés libres et des peptides simples qui se trouvent dans la phase soluble.
Les molécules non hydrolysées sont précipitées par le TCA. La tyrosine est un acide
aminé présent dans toutes les protéines, que l’on utilise comme standard de dosage
colorimétrique de l’activité protéasique à l’aide du réactif de Folin-Ciocalteu. Celui-ci
réagit avec la tyrosine et le tryptophane pour donner par réduction un complexe bleu.

Réaction enzymatique
Le mélange réactionnel a été préparé par addition de :
- 1 ml de l’extrait enzymatique;
- 1,5 ml du tampon citrate - phosphate (0,1M / 0,2 M), pH 6,8 ;
- 2,5 ml de substrat (solution de caséine 2,5% dans le citrate de sodium à 0,02 M).
Après agitation et incubation 1 h au bain-marie à 40°C, la réaction est arrêtée par
addition de 5 ml de TCA froid (4%). Le mélange est laissé reposer 30 min dans un
bain de glace ou à 4°C (Beynon et Oliver, 2004; Wu et al., 2006; Devi et al., 2008) ;
ce qui entraîne la précipitation des macromolécules, y compris l’enzyme et la caséine
non hydrolysées (Sandhya et al., 2005). Il est ensuite filtré sur papier Whatman n° 1.

Protocole de dosage
Les composés azotés non protéiques solubles dans le filtrat sont dosés par la
méthode d’Anson (1938). 0,5 ml du filtrat sont mélangés avec 2,5 ml de Na2CO3 à
2% dans le NaOH (0,1N). Après agitation et incubation 15 min à température
ambiante, 0,25 ml de réactif de Folin-Ciocalteu dilué au 1/4éme sont ajoutés. Les
mélanges sont bien agités et laissés reposer à température ambiante et à l’obscurité
pendant au moins 30 min (Sumantha et al., 2006; Paranthaman et al., 2009).
Annexe IV:
La courbe d’étalonnage de la tyrosine
Annexe V:
Extraction des gluténines et des gliadines
D’après Singh, Shepherd et Cornish, 1991. Journal of cereal science.14 :203-208
Farine d’un grain entier broyé au mortier
- introduire 1 ml de la solution A
- vortexer
- étuver 30 minutes à 65°C avec deux vortex intermédiaires
- centrifuger 1 minute à 10 000 g
- éliminer le surnagent
- récupérer le surnagent
- introduire 1 ml de la solution A
- vortexer pendant une nuit à 65°C
- étuver 30 minutes à 65°C
- centrifuger 1 minute à 10 000 g
- éliminer le surnagent
- évaporation du surnagent
- introduire 0,5 ml de la solution A
- vortexer
- centrifuger 5 minutes à10 000 g
- éliminer le surnagent par aspiration
- reprendre le résidu sec avec
0,2 ml de la solution C
- introduire 0,1 ml de la solution B1
- vortexer
- incuber 30 minutes à 65 °C
- centrifuger 5 minutes à 10 000 g
- additionner 0,1 ml de la solution B2
- incuber 15 minutes à 65 °C
- centrifuger 2 minutes à 10 000 g
- prélever 0,1 ml du surnagent
- additionner 0,1 ml de la solution C
- vortexer
- incuber 15 minutes à 65°C
- centrifuger 2 minutes à 10 000 g
Révélation des gluténines HPM et FPM
sur SDS-PAGE
Révélation des -gliadine
sur SDS-PAGE
Solutions utilisées dans l'extraction des gluténines et gliadines
D’après Singh, Shepherd et Cornish, 1991. Journal of cereal science.14 :203-208
Solution A:
Propanol-1
Eau distillée
Solution B: (conservation environ 2 semaines, à 4°C°)
Propanol-1
Tris HCl 1M pH 8
Eau distillée
Solution B1: (à préparer ex temporairement)
Solution B
Dithiotreithol
Solution B2: (à préparer ex temporairement)
Solution B
4-vinyl-pyridine
Solution C (conservation environ 2 semaines, à 4°C°)
SDS
Glycérol
Bleu de bromophénol
Tris HCl 1M pH 8
Eau distillée qsp
50 ml
qsp100 ml
10 ml
1.6 ml
qsp20 ml
7 ml
70 mg
7 ml
98 μl
0.2 g
4 ml
2 ml
0.8 ml
10 ml
Annexe VI:
Réalisation de l’SDS-PAGE

Préparation des échantillons
On a mélangé 5ml d’eau distillé avec 2,125 ml de la solution d’extraction
constituée de 20 mg SDS, 4mg glycérol, 0,8ml tampon Tris -HCL pH=8, qsp=10ml.
50 μl du mélange ont été ajouté à chaque fois à 100 μl de chaque échantillon à
analyser, ensuite incubé pendant 15mn à 65°C et centrifugé pondant 5 mn à 10000
rpm. Le surnageant représente l’échantillon à analyser par SDS-PAGE.

Préparation des gels
La technique SDS-PAGE nécessite la préparation de deux types de gels : un gel
de séparation à T1=12,52% et un gel de concentration à T=2,8 %.
Le gel de séparation (separating gel) permet la séparation des protéines selon
leur poids moléculaire, alors que le gel de concentration (stacking gel) permet de
stocker les impuretés et de tasser les protéines avant leur entrer dans le gel de
séparation.
Le gel de séparation (separating gel) est à T=12,8% et C=0,97%. Il est constitué
d’acrylamide à 40%, Bisaacrylamide à 2%, de tampon Tris HCL à pH=8,8, de SDS à
10 % et de l’eau permutée. La réaction de polyacrylamide est catalysée par
l’ammonium persulfate (APS) à 1 % et le TEMED.
Le gel de concentration est à T=2,88 % et C= 1,4%. Il est constitué de la façon
que le gel de séparation avec une seule différence au niveau du Tris HCL qui a un pH
de 6,8. Le gel de concentration est coulé sur le gel de séparation. On prépare le gel de
séparation en premier puis on le coule doucement entre deux plaques verticales
(montées auparavant), jusqu’à un niveau délimité sur l’une des plaques pour laisser la
place au gel de concentration (environ 4 cm de l’encoche).
On coule une fine couche de butanol afin d’égaliser sa surface et de faciliter la
polymérisation. Au bout de 20 mn le gel prend, on se débarrasse du butanol et on
rince à l’eau distillée. Ensuite, le gel de concentration a été préparé, bien mélangé puis
coulé au-dessus du gel de concentration après avoir éliminé la couche de butanol, puis
des peignes à 15 puits sont délicatement insérés. Le gel de concentration prend en
l’espace de 20 à 40 min, les peignes sont retirées soigneusement pour ne pas détruire
les puits formés, on verse le tampon Tris-glycine (pH 8.3) dans les puits puis on
procède au dépôt des échantillons à raison de 50μl.

La migration
Le bac supérieur qui porte les deux plaque est remplit de tampon de migration.
Tampon Tris-glycine (pH 8.3). (Annexe IV) à un niveau qui dépasse celui des gels, on
le place dans la cuve d’électrophorèse ou le bac inferieur, remplit préalablement de
solution de tampon de tel sorte que les faces inférieurs des gels soient immergée.
La cuve d’électrophorèse est maintenue à une température constante à 10°C
grâce à un système de refroidissement. Le gel est soumis à une intensité constante de
80 mA. Les protéines chargées négativement migrent vers l’anode et sont séparées
selon leur encombrement moléculaire. La migration est arrêtée généralement une
30min après la sortie du front coloré.

Coloration et décoloration des gels
Les gels sont recouverts de solution de coloration contenant un fixateur de
protéines le TCA1 à 60% et le bleu de coomassie R250 à 1% (p/v) (Annexe IV) ils
sont placés en agitation pendant 24h. Les gels sont ensuite décolorés par l’eau du
robinet puis mis dans une solution de glycérol à 10% pendant au moins 1h d’agitation.
Enfin, ils sont séchés et conservés entre deux feuilles de papier polyéthylène.

Solutions pour la réalisation de l’SDS-PAGE.
Tampon Tris HCl pH 8.8
(à préparer sous la hotte, avec gants et masque)
Tris (hydroxyméthyl aminomethan)
60.57g
Eau distillée
qsp400 ml
Ajuster à pH 8.8 avec du HCl fumant
8 à 10 ml
Eau distillée
qsp500 ml
Tampon Tris HCl pH 6.8
(à préparer sous la hotte, avec gants et masque)
Tris (hydroxyméthyl aminomethan)
30.285 g
Eau distillée
qsp200 ml
Ajuster à pH 8.8 avec du HCl fumant
19.5 ml
Eau distillée
qsp250 ml
Tampon d'électrophorèse
Glycine
70.55 g
Tris (hydroxyméthyl aminomethan)
15 g
SDS
5g
Eau distillée
qsp5000 ml
Solution de coloration
(pour deux gels)
TCA 60%
100 ml
Solution mère de Bleu de Coomassie R250
25 ml
Eau distillée
qsp 500 ml
Solution mère de bleu de Coomassie R250
Bleu de Coomassie R250
10 g
Ethanol 95°
qsp 1000 ml
NB. L'éthanol doit être mis en agitation dans l'éprouvette, avec un barreau aimanté.
Le bleu de Coomassie est ensuite ajouté (sinon le bleu prend en masse au fond du
contenant). Laisser en agitation au moins deux heures, puis filtrer la solution.
PUBLICATIONS
Int. J. Pharm. Sci. Rev. Res., 27(1), July – August 2014; Article No. 40, Pages: 224-227
ISSN 0976 – 044X
Research Article
Celiac Disease in Adults: Report of 73 Cases Features of Eastern Algeria
1
1
2
1
Nousseiba Bellir *, Mohamed Nacer Bellir , Leila Rouabah
Laboratory of Cellular and Molecular Biology, Faculty of sciences, Constantine 1 university, BP 25000 Constantine, Algeria.
2
Faculty of Medicine, Department of Pharmacy, Constantine 3 university, BP 25000 Constantine, Algeria.
*Corresponding author’s E-mail: [email protected]
Accepted on: 29-04-2014; Finalized on: 30-06-2014.
ABSTRACT
The diagnosis of adult celiac disease is based on clinical, serological and histological arguments. Clinically the picture is very variable.
This work aims to determine the symptoms, associated pathologies and the features of this disease in the population of eastern
Algeria. This representative sample of 73 patients is characterized by a predominance of women, a disease onset between 20 and 40
years and no asymptomatic form. There was a diversity of signs and associated pathology, a variety of digestive symptoms
represented mainly by chronic diarrhea and abdominal pain, extra-digestive symptoms represented mainly by asthenia and weight
loss in addition to biological disorders and a series associated pathologies namely: anemia, neurological damage, the disease of the
mouth, liver cirrhosis, insulin-dependent diabetes and esophageal varicose veins.
Keywords: Adults, Associated pathology, Celiac disease, Eastern Algeria, Symptoms.
INTRODUCTION
C
eliac disease is a chronic inflammatory
autoimmune enteropathy caused by a food antigen
gluten gliding. Diagnosis of the disease is based on
clinical, serological and histological findings.
Clinically, the picture is very variable.1 It is not only an
intestinal disease, but a multi- system disease as well.2,3
Adolescent and adult Celiac disease is clinically
manifested so fickle and variable, plus a very variable
digestive symptoms (i.e. Diarrhea, constipation, vomiting,
flatulence and pain) is possibly added to extra intestinal
symptoms: In addition, patients may be asymptomatic or
present with severe clinical picture. In addition, there are
variations in clinical expression depending on the stage of
life of patients.4
To identify the clinical picture, associated pathology and
the peculiarities of this disease in our population, we
report the results of a cross-sectional study in the region
of eastern Algeria.
Objectives
The objective of this study is to identify the symptoms
and specific aspects of celiac disease in the population of
eastern Algeria.
MATERIALS AND METHODS
We conducted a cross-sectional study in the region of
eastern Algeria based on a sample of 73 patients with
celiac disease, aged 18-58 years, who were surveyed
using a questionnaire which is inspired by another used in
5
a similar survey. We applied, as criteria for inclusion of
individuals with celiac disease, volunteers of both sexes,
aged 18 years and more.
Exclusion criteria are respectively: all patients refusing to
participate in this study, or subjects having less than 18
years of age.
RESULTS
Descriptive statistics of the sample
The sampled population consists of 56 women and 17
men, representing respective proportions of 76.7% and
23.3%.
The mean age was (30.15 ± 9.64), with a distribution of
76.05 % of individuals belong to the 18 to 34 years
interval, 19.71 % aged [34-50] years and 7.07% aged
between [50-58] years.
The average age of disease onset is 21.67±13.45 years
with a minimum of 0 and a maximum of 56 years.
The occurrence of the disease at an age less than 18 years
is 39.72% and 60.27% of subjects suffering from this
disease at an age higher or equal to 18 years.
A total of 47 patients, the average BMI values is (20.18
±3.39) with a minimum of 16kg/m² and a maximum of
32kg/m².
38.29% of the patients are underweight, 8.51% suffering
from overweight and 2.12% is one obese subject, a man
who has 32 years old and who is strictly respecting the
gluten-free diet. (Figure 1).
Of a total of 41 patients who responded to the question
of breastfeeding, 68.3% were breastfed for at least 6
months and 17.1% answered by no and 14.6 % do not
know.
Patients with a family history of celiac disease accounted
for 20.5% of patients or 16 patients. With a related first
degree (Brother or sister celiac), we found a single
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household with three brothers celiac. A total of 69
subjects, the mean disease duration was 8.98 ± 8.18
years, with a range of 0-32 years.
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series of extra-intestinal symptoms found namely bone
and joint pain, headache, anxiety, edema of the lower
limbs, growth retardation, sleep disorders, fever,
hypotension, hypoplasia tooth enamel, cramps, dizziness,
ear ringing and hair loss with percentages and numbers
which are reported in figure 4.
Figure 1: Frequency distribution of BMI
New patients with a disease duration of less than one
year represent 7.24% of the sample, the duration of the
disease belonging to the interval [1-5] years is the highest
(34.78%) and one subject whose disease duration exceeds
30 years.
Figure 2: Distribution of clinical presentations in our
sample.
Patients who do not follow a gluten-free diet represent
11.3%. From the 88.7% following gluten-free diet, 60.4%
of them felt a complete clinical improvement and
9.4%felt moderate improvement. Whereas, 18.9% said
they felt no improvement after gluten-free diet.
Patients who said their attendance vis-a-vis the diet is
good present 54.9%, average attendance represent 38.0%
and 7.0% have poor attendance.
Clinical signs
We sought in this study all visceral, clinical or
morphological manifestations and any pathology
associated with celiac disease.
Symptomatic forms represent 100% of patients. 46.60%
of patients suffer from digestive and extra-digestive signs
in
addition
to
other
diseases
combined.
Clinical pictures found namely digestive symptoms, extradigestive alone or in association with other diseases.
Percentages and numbers are reported in Figure 2. In our
series of patients we have not found asymptomatic
forms.
Figure 3: Distribution of gastrointestinal symptoms in our
sample.
Gastrointestinal symptoms
They are represented mainly by chronic diarrhea (69.2%)
and abdominal pain (53.8%). Patients suffering from
digestive signs represent only 1.40%, and those with
extra-digestive symptoms represent 41.1%. The
distribution of different clinical signs is shown in Figure 3.
Figure 4: Distribution of extra-digestive symptoms in our
sample.
Extra-intestinal symptoms
Patients who suffer from extra-intestinal symptoms
represent only 4.1%. Extra-intestinal symptoms are
mainly represented by asthenia and weight loss with the
percentages: 67.9% and 53.8% respectively. Another
Disruption of biological tests found is mainly represented
by hypocalcaemia with a percentage of 7.7%. (Figure 5).
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Most studies on celiac disease report a predominance of
female subjects compared to male.7 This is consistent
with our result of sex ratio women/men (3.29). This
suggests that female gender is a factor of biological
predisposition to celiac disease.
Figure 5: Distribution of extra-digestive symptoms in our
sample
Associated pathology
Our series is marked by the presence of certain
pathologies associated with digestive symptoms or extradigestive in 2 and 3 patients respectively that time of
diagnosis of celiac disease was 2.70% and 4.10% of cases.
The association digestive symptoms, extra-digestive and
associated diseases represent the highest percentage. We
illustrate this association by the figure 6.
The percentages of moderate and no improvement after
gluten-free diet as reported by patients (9.4% , 18.9 %
respectively), can be explained by the percentage of
average attendance and poor vis-a-vis plan (38.0 % and
7.0%, respectively) or by the falsification of gluten
products placed on the Algerian market especially bread
and legs that patients considered non compliant. 45% of
patients report their average or poor attendance vis-a- vis
the diet so they are considered as subjects without
dieting which reflects its difficulty. 54.9 % of patients had
good attendance vis-a- vis the regime this percentage is
lower than that found by Luisa Mearin (2007)8,
9
10
Butterworth et al. (2004) and Leffler et al. (2008) (75%,
74 % and 70.1 % respectively.
The classic signs of celiac disease are related to evil
absorption of the small intestine, diarrhea, weight loss,
malnutrition, weakness and abdominal pain11 which is
comparable to our results namely , gastrointestinal
symptoms which are represented mainly by chronic
diarrhea and abdominal pain, and extra-intestinal
symptoms which are represented mostly by weakness
and wasting.
The weight loss observed in 38.29% could be the result of
poor attendance vis-a-vis the gluten free diet. Our results
confirm the possibility of the presence of overweight or
obesity in celiac disease with percentages in our sample
of 8.51% and2.12% respectively. This is what is reported
by Baillargeon and al 2006.12
Figure 6: Distribution of associated pathology
Associated pathology are represented mainly by anemia
with a percentage of 43.6%, 8.21% of the patients have
nervous disease, ulcers of the mouth is represented by
5.1% of patients, an association of liver cirrhosis,
esophageal varicose veins and a hyper-transaminasemie
is presented by a single patient of 18 years old male. One
26 years old male suffering from diabetes type I.
In this series the subjects suffering from neurological
disorders are female. Two patients with migraine, one
epilepsy case, one case of depression, 26 years old
woman said she had a cerebral vascular accident.
DISCUSSION
It was a cross-sectional study in the region of eastern
Algeria on 73 patients with celiac disease, to find any
clinical signs and pathology associated with celiac disease.
To determine the symptoms and specific aspects of this
disease in our population we will analyze our results in
the light of data from the international literature.
Our results also confirm the possibility of finding
constipation in patients with celiac disease. In addition to
a very variable namely abdominal bloating digestive
symptoms, vomiting, nausea, anorexia, indigestion and
greasy stools that are the result of extensive small bowel
also the possibility of finding intestinal parasites and
irritable bowel syndrome, this diversity makes the
diagnosis of this disease more difficult.
To this is added a series of extra-intestinal symptoms
found, symptoms that may be secondary to mal
absorption syndrome involving anemic headache,
dizziness and tinnitus, the bone and joint pain, lower limb
edema which may be secondary to hypo albuminemia
and hypo proteinemia of evil absorption, hair loss, growth
retardation, cramps caused by profuse diarrhea, which
may be responsible for electrolyte disturbances,
particularly hypokalemia and magnesium deficiency.
In addition to the extra-digestive symptoms that may be
independent of evil absorption namely enamel
hypoplasia, sleep disorders, fever and hypotension. In
addition to digestive and extra-digestive symptoms, celiac
disease in our sample may be associated with biological
disturbances especially hypocalcemia resulting from evil
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absorption, the hyper transaminasemia, cholesterol and
blood sugar.
Particular aspects observed in this series of patients are
represented mainly by anemia that can be the result of
evil absorption, neurological damage i.e. migraine,
depression, epilepsy and stroke. According to PRATESSI
and al.13 and Mavroudi and al.,14 a variety of neurological
disorders has been reported in association with celiac
disease, particularly epilepsy.
We also observed the presence of oral disease, cirrhosis
of the liver and insulin-dependent diabetes which are
cited in the literature.15,16 In addition we observed the
presence of esophageal varicose veins in a patient, this
disease is not cited in the literature as pathology
associated with celiac disease, it can be a feature in our
population.
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CONCLUSION
Our study shows that celiac disease in adults in our
population is a systemic disease with a female
predominance and occurs most often between 20 and 40
years, this disease can be expressed in a variety of
digestive symptoms and extra-digestive and more of a
series of associated pathology.
Digestive signs are represented mainly by chronic
diarrhea and abdominal pain, and extra-intestinal
symptoms which are represented mostly by weakness
and wasting what is classic and consistent with literature
data.
There was also a variety of digestive symptoms namely
abdominal bloating, vomiting, nausea, anorexia,
indigestion, greasy stools, intestinal parasites and irritable
bowel syndrome. Extra-intestinal signs were reported
represented by headache, dizziness and tinnitus, of bone
and joint pain, lower limb edema, hair loss, growth
retardation, cramps, hypoplasia dental enamel, sleep
disorders, fever and hypotension.
In this sample celiac disease may be associated with
biological disorders represented by hypocalcemia, hyper
transaminasemia,
hypercholesterolemia
and
hypoglycemia in addition to a series of pathology
including: anemia, neurological damage, ulcers of the
mouth, cirrhosis of the liver, diabetes mellitus and
esophageal varicose veins.
Celiac disease in our population is clinically manifested so
fickle and variable, so it is not easy to define a typical
symptom picture.
ISSN 0976 – 044X
La
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Source of Support: Nil, Conflict of Interest: None.
International Journal of Pharmaceutical Sciences Review and Research
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227
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WORLD JOURNAL OF PHARMACY AND PHARMACEUTICAL SCIENCES
Bellir et al.
World Journal of Pharmacy and Pharmaceutical Sciences
SJIF Impact Factor 2.786
Volume 3, Issue 11, 507-522.
Research Article
ISSN 2278 – 4357
ENZYMATIC DEGRADATION OF GLIADIN BY NIGELLA SATIVA
SEEDS PROTEASE: IMPLICATIONS FOR NEW TREATMENT OF
CELIAC DISEASE
Nousseiba Bellir a*, Mohamed Nacer Bellir b., Douadi Khlifi c., Ines Bellil c ., Asma
Medouri c., Imane Medoukali c., Leila Rouabah a
a
Laboratory of Cellular and Molecular Biology, Faculty of sciences, Constantine 1 university,
Route Ain El Bey., 25017 Constantine, Algeria.
b
Faculty of Medicine, Department of Pharmacy, Constantine 3 university,
Route Ain El Bey., 25017 Constantine, Algeria.
Laboratory of Biochimy, genetic and biotechnology vegetables, Faculty of sciences,
Constantine 1 university, Algeria.
Article Received on
26 August 2014,
Revised on 17 September
2014,
Accepted on 09 October
2014
ABSTRACT
The protease was extracted from Nigella sativa seeds with 0,1 M
citrate/phosphate buffer (pH 7,5), the crude enzyme extract showed
maximum protease activity at pH 1,5 ,and optimal temperature at
50°C. After the partially purification of enzyme and analyses of RP-
*Correspondence for
HPLC and SDS-PAGE results it appeared that Nigella sativa seeds
Author
protease degrade Triticum aestivum
Dr. Nousseiba Bellir
Triticum durum gliadin after 24h of incubation. The activity of Nigella
Laboratory of Cellular and
sativa seeds protease with gliadin as substrate, in pH 7,5 at 37°C after
Molecular Biology, Faculty
gliadin more efficiently than
2h of incubation, before and after partial enzymatic purification prove
of sciences, Constantine 1
university, Route Ain El
that the crude enzyme extract have a low activity with Triticum durum
Bey., 25017 Constantine,
gliadin however it was important with Triticum aestivum gliadin, this
Algeria
protease activity was increased in the same conditions using partially
purified enzyme and it persist always higer with Triticum durum
gliadin comparing with Triticum aestivum gliadin. On the bases of these results, Nigella
sativa seeds protease represent the alternative means of treating celiac disease in the future
using the detoxification of gliadin to eliminate the immunogenicity of gluten.
Key Words: Gliadin, Celiac disease, Nigella sativa, Protease.
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INTRODUCTION
Celiac disease (CD) is a chronic, immunologically determined form of enteropathy affecting
the small intestine in genetically predisposed children and adults
[1]
this disorder
characterized by the presence of typical auto-antibodies and histological alterations of the
small bowel mucosa is caused by an inflammatory T-cell response to the storage proteins in
wheat (gliadin), rye (secalin), and barley (hordein), which are collectively called “gluten”.
[2]
Incomplete degradation of these dietary proteins in the gastrointestinal tract leads to the
appearance of peptides, of which some are toxic
[3], [4]
and others immunogenic
[5] , [6]
for
celiac disease patients.
It has been proposed that some of these harmful gluten proteins could be detoxified by
enhancing their hydrolysis during food processing [7], [8].
Nigella Sativa Linn belongs to family Ranulaceae. The herb is widely known in different
parts of the world and its seeds are used as condiment. In subcontinent it is known as
„kalonji‟ and its Arabic name is „Habatul Sauda‟. In the west it is known as “Black Cumin”.
There is a Hadith of Hazrat Muhammad (PBUH) that, „black seed is treatment of every
disease but death‟. [9]
In this study we hypothesized that the protease isolated from Nigella sativa seeds would be
most efficient in detoxifying dietary gluten and could thus be suitable as enzyme supplement
therapy in the treatment of celiac disease.
MATERIALS AND METHODS
Enzyme extraction
The enzyme was extracted according to Lowry et al. (1951). 10 g of powder of Nigella sativa
seeds was homogenized with 100mL of 0,1 M citrate/phosphate buffer (pH 7,5) in an ice
bath. The homogenate was centrifuged at 1000 × g for 10 min at 4◦ C. The supernatant was
used for protease activity assay and further purification and investigations.
Assay of proteolytic enzymes: Protease activity was assayed by the method of Lenoir and
Auberger (1977) modified by Mechakra et al. (1999) by using casein as substrate. 1 ml of the
crude enzyme extract, 1,5 ml (0,1M / 0,2 M) citrate - phosphate buffer, pH 6,8, and 2,5 ml of
substrate (2,5% casein in 0,02 M citrate sodium buffer),The mixture was incubated at 40°C
for 60 min. Reaction was terminated by the addition of an equal volume of 4% (w/v)chilled
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trichloroacetic acid then the reaction mixture was allowed to stand in ice for 30 min to
precipitate the insoluble proteins. The supernatant was separated by filtration; the acid
soluble product in the supernatant was neutralized with 2,5 ml 2% Na2CO3 in (0,1N) NaOH
witch mixed with 0,5 ml of filtrate solution. The color developed after adding 0.25 ml of 3folddiluted Folin–Ciocalteau reagent was measured at 750 nm.
All assays were done in triplicate. One protease unit is defined using a calibration curve of
tyrosine (Fig.1), as the amount of enzyme that releases 1 mg of tyrosine per ml per minute
under the above assay conditions.
Figure.1: A calibration curve of tyrosine.
Effect of pH and temperature: Effect of pH on the crude enzyme activity was measured at
various pH ranges (1 – 10). Reaction mixtures were incubated at 40°C for 60 min and the
activity of the enzyme was measured as described previously at various pH levels (pH 1–10),
(0,1M) Na-OH- HCL buffer (pH 1 à 3,5), (0,1 M / 0,2 M) citrate phosphate buffer (pH 4 à 7,5
) and (0,1 M) glycine-NaOH buffer (pH 8–10). The optimal temperature of the enzyme was
determined by measuring the enzyme activity at various temperatures (30–90 ◦C) in the
optimal pH.
Effect of Prolonged Heating: The stability in the optimal temperature was studied by
incubating the crude enzyme with the substrate in the optimal pH and temperature different
intervals for times (10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80 and 90 min).
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Purification of protease: Solid ammonium sulfate was added slowly to the crude enzyme
extract to 30, 60, 80% saturation with gentle stirring in an ice bath.
The collected precipitate with the highest protease activity was dissolved in 10ml of enzyme
extract buffer; the protein solution was extensively dialyzed against the same buffer at 4 ◦C,
and loaded on a Sephadex G-200 column (2.5 cm× 90 cm) and eluted with enzyme extract
buffer. The section with the highest activity was collected; the peaks from each fraction were
monitored at 280 nm. The products of each step were detected by sodium dodecyl sulfate
polyacrylamide gel electrophoresis (SDS-PAGE).The determination of the activity of each
step of the purification was determined using casein as substrate like described previously.
Extraction of gliadin: Gliadin was extracted from wheat Triticum durum (Variety: WAHA)
and Triticum aestivum (Variety: HD 1220) by a method of Singh et al.
Gliadin were extracted twice with 1 ml of 50 % (v/v) 1-propanol for 30 min at 65°C with
brief vortexing every 10 min and centrifuged for 15 min at 10 000 rpm. The second
extraction was without vortexing. The gliadin fraction present in the supernatant was
aspirated and evaporated at 65°C for 12 h.
Incubation of gliadin with the crude enzyme extract
Gliadin (10mg) was incubated with the crude enzyme extract (1mL) for 2 h at 37°C in 1 ml
(0,1M) citrate phosphate buffer, pH 7.5. The reaction was then stopped by addition of 3 ml
4% (w/v) chilled trichloroacetic acid.
The determination of activity of the protease was determined like described previously.
Incubation of gliadin with the enzyme purified
Gliadin (10mg) was incubated with or without the purified enzyme (0.5mL) for 2h, 4h, 8h
and 24h at 37°C in 0,5 ml (0,1M) citrate phosphate buffer, pH 7,5. The reaction was then
stopped by addition of 1 ml 4% (w/v) chilled trichloroacetic acid.
Afterward the samples were subjected to determine the protease activity , SDS-PAGE
analysis and RP-HPLC.
Sodium dodecyl sulphate polyacrylamide gel electrophoresis (SDS-PAGE)
Sodium dodecyl sulfate polyacrylamide gel electrophoresis (SDS-PAGE), according to the
method of Laemmli performed. The separation conditions of the gel were for the separating
gel 12% and the stacking gel 2, 88%. The buffer solution for the separating gel was Tris-HCl
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1.5 M (pH 8.8). 2,125 ml of extraction solution (witch prepared by addition of 20 mg SDS,
4ml glycerol, 0,8 ml Tris-HCL buffer, QSP=10 ml) was added to 5ml H2O qsp, 50 μL of this
preparation was added to 100 μL of the gliadin degradation samples aliquots with different
incubation duration and to the gliadin control samples.
The mixtures were after vortexing incubated at 65°C for 15 min and centrifuged for 5 min at
10000 rpm. 50 μL of each mixture were loaded onto the gel and electrophoresed with Trisglycine buffer (pH 8.3). Electrophoresis was performed at 180 V. The protein bands were
visualized by Commassie Brilliant Blue G-250
Reversed-Phase High Performance Liquid Chromatography (RP-HPLC)
The HPLC procedure was performed according to the method of Lookhart et al (1986), with
the exceptions noted below. 20μL were injected on a C18 RP column (TRACER EXTRASIL
ODS2, 5μm, 250x 4,6 mm) at 1m/min. The elution conditions consisted of a multistep linear
gradient; the starting solvent contained 25% acetonitrile concentration 75% water, each
containing 0,1% trifluoroacetic acid. The acetonitrile concentration increased to 35% at 5min,
50% at 10 min, 75% at 17 min, 85% at 18 min, and then returned to initial conditions (25%
acetonitrile) at 19 min. The total runtime, from injection to injection, was 30 min, which
included an 11 min reequilibration step between runs. The absorbance was measured at 210
nm.
RESULTS
The protease activity (units/g) of the crude enzyme extract is estimated by 84,26 units/g UP
with the casein as substrate in pH 6,8 and 40°C after 1h of incubation. The pH profile of
Nigella sativa seeds protease is shown in Fig.2
Activity of the enzyme was determined at
different pH ranging from 1.0-10.0. The optimum pH recorded was 1.5 for protease activity.
Protease activity was found to be stable in al value of pH.
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Figure.2: The pH profile of Nigella sativa seeds crude enzyme extract.
The temperature profiles of the protease of Nigella sativa seeds is shown in Fig. 3, the profile
indicates that the temperature optimum of the enzyme is 50°C, at higher temperature it
decreases slightly, but it persists stable.
Figure.3: The temperature profile of Nigella sativa seeds crude enzyme extract.
The effect of prolonged heating on protease activity of Nigella sativa seeds is shown in Fig.4.
A proportional increase of protease activity was observed with the incubation time between
10 min and 30 min, between 30 min and 70 min stability is recorded, and it still increases
proportionally with the incubation period, the highest activity was registered after 90 min of
incubation.
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Figure.4: Effect of Prolonged Heating on protease activity of Nigella sativa seeds crude
enzyme extract.
Purification of the protease: The results of purification of Nigella sativa seeds protease are
summarized in Table1 and figure 5. The overall activity yield of the purified protease was
14%.
The protease activity measured by using the casein as substrate, calculated at each stage of
purification is summarized in Table 1. The crude extract contains 84,26 units. The precipitate
obtained after 30% saturation and dialyzed recovered nearly 49,2 units. And that of the
partially purified enzyme recovered was 59,9 units.
Figure 5 shows that the fraction which corresponds to the peak of maximum protease activity
represents the partially purified enzyme witch used in further investigations.
Table.1: Purification of Nigella sativa seeds protease.
Step
Crude enzyme
extract
(NH4)2SO4
Precipitation,
Dialyze (30%)
Chromatography on
Sephadex G200
Volume (ml)
Yield (%)
Protease activity
(PU)
50
100
84,26
10
20
49,2
7
14
59,9
The activity of Nigella sativa seeds protease with gliadin as substrate, in pH 7,5 at 37°C after
2h for incubation, before and after partial enzymatic purification prove that the crude
enzyme extract have a low activity with Triticum durum gliadin however it was important
with Triticum aestivum gliadin, this protease activity was increased in the same conditions
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using partially purified enzyme and it persist always higher with Triticum aestivum gliadin
comparing with Triticum durum gliadin. (Tab. 2)
Table.2: Protease activity of Nigella sativa seeds protease with gliadin as substrate, in
pH 7, 5 at 37°C and after 2h for incubation.
wheat
Protease activity
(PU)
Crude enzyme
extract
Partially purified
enzyme
Triticum durum
(variety: WAHA)
Triticum aestivum
(variety: HD 1220)
19,7
69,3
73,1
101,8
Figure.5: Elution profile of Nigella sativa protease from sephadex G200 column. (90cm x
2 cm) eluted with phosphate /citrate buffer 0,1M, pH 3.
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SDS-PAGE analysis of the proteins at each step of purification shows that substantial
qualitative difference between the proteins profiles of each purification step but the purified
enzyme was also confirmed to not be homogeneous by SDS-PAGE (Fig. 6).
Paper electrophoresis of the crude enzyme gave seven different bands (Lane 1), witch after
ammonium sulfate precipitation and dialyze (30%) gave six bands (Lane 2), and the isolated
protease after Sephadex G200 filtration (Lane 3) migrated as divers bands. The purification
steps were little effective but the quantities of the partially purified protease were insufficient
to complete the purification.
Figure.6: Electrophoretic patterns after each purification step of Nigella sativa seeds
protease.
Lane1: crude extraction; Lane2: after ammonium sulfate precipitation and dialyse (30%);
Lane 3: after Sephadex G-200 filtration.
SDS-PAGE pattern of the gliadin from two variety of wheat (Triticum durum (variety:
WAHA) and Triticum aestivum (variety: HD 1220) before and after incubation with Nigella
sativa seeds protease is shown in Fig. 7 and Fig.8.
After proteolysis, the electrophoretic pattern of the resultant hydrolysate showed a lot of
differences from that of unhydrolysed gliadin, all gliadin sub-fractions were decreased.
The incubation of Triticum durum gliadin with Nigella sativa seeds protease partially purified
(Fig.7) resulted in a decrease in total gliadins proportionally with the duration incubation with
the enzyme (Lane2, Lane3, Lane4) comparing with the control (Lane1). After the final
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incubation (Lane 5) the β gliadin bands were lost completely, however α gliadin bands was
present but with slim apparition translated the incomplete degradation.
Figure.7: SDS Page results of gliadin from Triticum durum ( variety : WAHA).
Control (Lane1); after incubation with Nigella sativa seeds protease for 2h (Lane2);4h (Lane
3); 8h (Lane 4) and 24h (Lane 5).
In the case of wheat gliadin from (Triticum aestivum (variety: HD 1220)) (Fig.8) the majority
of bands region were apparent slightly proportionally with the incubation duration with the
enzyme partially purified (Lane2, Lane3, Lane4) comparing with the control (Lane1). and it
were lost definitively after 24h for incubation (Lane 5), regarding the regions correspondent
of the β, ϒ and ω gliadin.
The region of α gliadin was apparent as a slight band. Finally, the results of RP-HPLC
illustrates clearly this observations, It appeared that Nigella sativa seeds protease degrade
Triticum aestivum gliadin more efficiently than Triticum durum gliadin.
Figure.8: SDS Page results of gliadin from Triticum estivum ( variety : HD 1220).
Control (Lane1) ; after incubation with Nigella sativa seeds protease for 2h (Lane2) 4h (Lane
3) 8h (Lane 4) and 24h (Lane 5).
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This is evidenced by Fig. 9 & Fig.10, showing the peptide profiles of gliadin extracted from
two variety of wheat before (Fig. 9a, Fig.10 a) and after incubation with Nigella sativa seeds
protease.
This can be confirmed by diminution or disappearance of picks correspondents of gliadin
fractions in comparison with the control (Fig. 9a, Fig.10 a) concerning and by the increasing
formation of peptides from gliadin detected after 2, 4, 8 and 24 h of incubation.
It appeared a disappearance of the first pick of the Triticum durum gliadin chromatogamme
control (Fig. 9a) (between 2.5 and 2 min min) after 2 h incubation of gliadin with partially
purified protease (Fig. 9b), and the reduction of the second pick in (Fig. 9a) (between 3.5 min
and 4.5 min) after 2 h and 4 h of incubation with the enzyme (Fig. 9b and Fig. 9c
respectively), until its disappearance after 8 hours of incubation (Fig . 9d). In addition to the
appearance of a new pick between 2 and 4 min after 4 h incubation (Fig. 9c).
While the disappearance of the two picks of the Triticum aestivum gliadin chromatogamme
control (Fig. 10a) was complete after only 2 hours of incubation (Fig. 10b).
We can observe the formation of a new concentrated pick corresponding to the resulting
peptides degradation after 4h incubation of gliadin with the protease (Fig. 10c).
The figures (Fig. 9, Fig.10 e) represent two completely different chromatograms compared to
controls (Fig. 9a, Fig.10 a) with a complete disappearance of the two picks reflecting the
complete degradation of the protein fractions followed by formation of new picks
corresponding to peptides resulting from the degradation after 24 hours of incubation.
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Figure. 9: RP-HPLC results of degraded wheat gliadin extracted from Triticum durum (
variety : WAHA). Control (a) ; after incubation with Nigella sativa seeds protease for 2h
(b) 4h (c) 8h (d) and 24h (c).
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Figure.10: RP-HPLC results of degraded wheat gliadin extracted from Triticum estivum
( variety : HD 1220). Control (a) ; after incubation with Nigella sativa seeds protease
for 2h (b) 4h (c) 8h (d) and 24h (c).
DISCUSSION
The results of this study show that this medicinal seeds analyzed have high protease activity
and can be effectively used to cure the gastrointestinal disorders as these acts, as digestive
aids.
The pH optimum of Nigella sativa seeds protease is around 1,5 after this value of pH
protease activity was found to be stable in al values of pH. Therefore the protease present in
Nigella sativa seeds is a mixture of acidic, neutral and alkaline proteases. It may be effective
both in stomach where the medium is acidic and in small intestine where the medium is
alkaline.
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From the temperature profiles, it is evident that Nigella sativa seeds protease show higher
temperature optimum at 50°C. Most of plant proteases generally denature between 40 - 50°C
as described by Khan et al. [10] and Jilani and Khan [11].
The proteases of Nigella sativa seeds exhibit relatively higher temperature optimum. This
may be due to their binding with the cells in powder form as this binding increases
thermostability. It is also confirmed by the effect of prolonged heating on the activity of
protease of Nigella sativa seeds which shows that it are thermostable even at 90°C and it still
increases proportionally with the incubation period, the highest activity was registered after
90 min of incubation.
The major objective of this study reported here is to find the enzymatic degradation of gliadin
by Nigella sativa seeds protease to reduce gluten immunogenicity and the Implications of this
seeds for new treatment of celiac disease on the basis of their protease activity, as the
proteases are capable of degrading proteins.
Recently Matysiak-Budnik and colleagues
[12]
showed that fairly high concentrations of
bacterial PEP and prolonged exposure are needed to achieve complete digestion of gluten
peptides. A further difficulty in using bacteria-derived PEP as an alternative therapy in celiac
disease is that it does not completely function in conditions found in the stomach and it is
broken down by pepsin [13]. After the study of the effect of gastric and intestinal enzymes on
the activity of this protease, these results indicate the possibility functional role of this
enzyme in vivo in participation in the degradation of storage proteins. Nigella sativa seeds
protease used in the current study provide an alternative means to overcome the abovementioned problems. Nigella sativa seeds protease are active over a large pH range, being
thus effective both in the stomach and in the small intestine. Further benefits of using this
enzyme in detoxifying gluten are that they have a good safety profile as they are derived from
a naturally safe source; the isolation of these proteases is simple and inexpensive.
In addition the breakdown of gliadins by Nigella sativa seeds protease shows the potential of
these proteases to degrade all of the gliadin fractions after 24h of incubation.
The
degradation of gliadin extracted from Triticum durum occurred to a lower extent when
compared to gliadin extracted from Triticum aestivum.
Although the 24-hour incubation time applied in the current study is far from a physiological
timeframe in the gastrointestinal tract, it is important to note that we did not enrich the
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proteins responsible for the gliadin hydrolysis but instead used simple water-soluble Nigella
sativa seeds protease preparations. Thus it is very likely that the active enzyme
concentrations can be increased many-fold by optimizing the extraction process, and hence
the incubation times can be shortened respectively.
Therefore, the present study is the initial point for further analysis of wheat storage proteins
by Nigella sativa seeds protease with biochemical methods and it documents the eligibility of
these enzymes as a prospective degrading tool with regard to celiac disease.
CONCLUSIONS
Thus, the data obtained in the present study confirm the presence of proteases in Nigella
sativa seeds and its ability to be applied in many industrial areas instead of other protease
enzymes which are produced from animals, microorganisms or tropical plants.
Furthermore; from the results of our research, we concluded that the protease enzyme which
was partially purified from Nigella sativa seeds can hydrolyze the storage protein so it could
be used for new treatment of celiac disease.
We conclude that gluten detoxification by Nigella sativa seeds protease offers a promising
alternative means of treating celiac disease in the future. Such enzymes could be administered
at meal-times to detoxify ingested gluten, or they could be utilized in food processing in order
to eliminate gluten toxicity and to develop high-quality celiac-safe food products. This proofof-concept study provides a platform for future exploratory investigations.
CONFLICT OF INTEREST
The authors declare that they have no conflicts of interest related to this article.
ACKNOWLEDGMENTS
The authors thank Pr KHLIFI Douadi and Ms BELLIL Ines, Laboratory of Biochimy, genetic
and biotechnology vegetables, Faculty of sciences, Constantine 1 university, Algeria; for
technical assistance in realization of SDS-PAGE.
The authors is thankful to the Faculty of sciences, Constantine 1 university, and all those who
meadows or indirectly contributed to the achievement of this study.
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ISSN 2320-5407
International Journal of Advanced Research (2014), Volume 2, Issue 10, 78-90
Journal homepage:http://www.journalijar.com
INTERNATIONAL JOURNAL
OF ADVANCED RESEARCH
RESEARCH ARTICLE
Etude de l’effet du régime sans gluten sur différents paramètres dans la maladie cœliaque
de l’adulte. (À propos de 35 cas)
A study of the effect of gluten-free diet on various parameters in adult celiac
disease.;(Report of35 cases)
Nousseiba BELLIR1 *, Aida BENSAID1, Mohamed Nacer BELLIR2, Leila Rouabah1.1, Laboratoire de
Biologie Moléculaire et cellulaire, Faculté des sciences de la Nature et de la Vie, Université Constantine1. Route
Ain El Bey, 25017 Constantine, Algerie.
2, Faculté de médecine, Département de pharmacie, Université Constantine 3. Route Ain El Bey, 25017
Constantine, Algerie.
Manuscript Info
Manuscript History:
Received: 25 August 2014
Final Accepted: 28 September 2014
Published Online: October 2014
Key words:
Celiacdisease, Gluten, Diet,
Symptoms,Associated pathology.
*Corresponding Author
Nousseiba BELLIR
Abstract
The objective of this study is to investigate the effect of gluten-free diet
(GFD) on clinical, para-clinical and morbid parameters in celiac disease in
adults.
, :
To achieve this objective a retrospective study based on 35 patients was
conducted
.
This representative sample is characterized by a mean age of
30.30±11.43 years and an average BMI of 18.20 kg/ m²±3.67. This study
confirms the predominance of women, with a sex ratio Woman / Man of
1.77and a variety of clinical manifestations and absence of asymptomatic
form
of
the
disease.
This series is characterized clinically by digestives symptoms dominated
by diarrhea (77.1%), abdominal pain (74.3%) and anorexia(40%) which the
decreases of the frequency observed after GFD are significant. Whereas for
digestive symptoms represented primarily by muco-cutaneous pallor, weight
loss, fatigue and osteo-articular symptoms which are marked in94.3%,
77.1%, 82.9% and 28 ,6%, respectively, there was a significant decrease of
their frequency after the monitoring GFD and also for all pathologies
associated dominated by anemia (80%), and all biological and serological
disturbances. A non-significant increase in the frequency of total villous
atrophy was observed, reflecting poor attendance vis-à-vis the GFD.
Copy Right, IJAR, 2014,. All rights reserved
Introduction
La maladie cœliaque est une entéropathie auto-immune induite par l’ingestion de gluten chez des sujets
génétiquement prédisposés. (1) Elle se traduit par une atrophie de la muqueuse du grêle proximal, régressive après
exclusion alimentaire du gluten de blé et des prolamines équivalentes des autres céréales réputées toxiques telles que
le seigle et l’orge. (2 ,3)
La maladie cœliaque est considérée actuellement comme l’une des maladies gastro-intestinales les plus
fréquentes. Elle est très répandue dans les pays européens avec une prévalence qui serait située entre 0,1 et 3,3‰ et
semble aussi élevée en Afrique du nord avec 1,4‰. (4, 5, 6)
En Algérie, une insuffisance de l’information est notée. Dans la commune de Constantine, une augmentation de
la prévalence de la maladie cœliaque de 0,11‰ en 1996 à 0,97‰ en 2008 a été notée. (7)
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La maladie cœliaque est incurable. La stricte exclusion du gluten de l'alimentation, et ce, la vie durant, constitue
la seule prise en charge efficace de cette maladie et la seule mesure de prévention des complications qui y sont
associées. (8)
I.
Objectif :
Le but de cette étude est d’étudier l’effet du régime sans gluten sur des paramètres cliniques, sérologiques et
histologiques dans la maladie cœliaque de l’adulte.
I.
MATERIEL ET METHODES :
Afin de réaliser cet l’objectif, une étude rétrospective fondée sur 35 patients a été réalisée sur les dossiers des
patients colligés entre les années 2004 et 2014 dans les registres des services d’hépato-gastroentérologie et de
médecine interne du Centre Hospitalo-universitaire, Constantine et de l’Hôpital Militaire Régionale Universitaire,
Constantine en plus du service d’endoscopie an niveau de ce dernier établissement.
Les données ont été collectées en utilisant une fiche d’exploitation et analysées à l’aide du logiciel «IBM SPSS
Statistics 20» et « EXCEL 2007 ».
Un test de corrélation de Pearson a été appliqué pour identifier la corrélation entre la durée et l’assiduité vis-à-vis du
régime sans gluten d’une part et les différents signes digestifs, extradigestifs, perturbations biologique et
sérologiques et pathologies associées d’autre part.
Un test de Student pour échantillon associé par paire est appliqué pour comparer les valeurs des différents
paramètres cliniques et para-cliniques avant et après régime sans gluten.
II.
RESULTATS :
III.1. Caractéristiques générales de l’échantillon :
Sur 35 malades dont les informations enregistrées précisent leurs évolutions après régime sans gluten, nous
avons trouvé une prédominance féminine, 26 femmes (74,3%) contre 9 hommes (25,7%) (Fig.1).
Figure. 1 : Répartition des malades selon le sexe.
La moyenne d’âge chez les 35 patients est de 28,14 ±9.659 ans avec des extrêmes de 18 ans et 56 ans (Fig.2).
Par manque d’information enregistrée on a pu estimer la durée du régime seulement chez 15 patients. La durée
moyenne du régime sans gluten est de 6,27 ±5,725 ans.
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Figure. 2 : Répartition des malades selon l’âge.
La durée de RSG chez 53,4% est de 1 à 5 ans, entre 5 et 11 ans chez 20% et un régime durant 11 à 18 ans est
trouvé chez 26,4% malades (Tab.1).
Tableau.1: Distribution des patients selon la durée du régime sans gluten.
Durée de RSG
Effectifs
%
[1,5[
8
53,4
[5,11[
3
20
[11,19[
4
26,4
Totale
15
100
Parmi les 35 malades recensés, 37,1% seulement maintiennent un RSG stricte, alors que le reste des malades ont
un suivi moyen et mauvais avec des proportions respectives de 42,9% et 20% (Fig.3).
Figure.3: Répartition des patients selon l’assiduité vis-à-vis du régime sans gluten.
III.2. Résultats du test de corrélation de Pearson:
On a noté une faible corrélation non significative (p=0,05) entre la durée du RSG et l’assiduité vis-vis de ce
dernier d’un coté et les fréquences de la diarrhée, des douleurs abdominales et de l’anorexie de l’autre coté, à
l’exception de celle avec l’anorexie elle était moyenne significative (p=0,05). Les mêmes résultats non significatifs
ont été enregistrés avec les signes extra-digestifs, à savoir la pâleur, cutanéo-muqueuse, l’asthénie et
l’amaigrissement et avec l’anémie et diabète type 1.
On note une forte corrélation significative entre la durée de RSG et l’Hypoferritinemie, l’Hypo-protidémie.
Alors qu’il ya une faible corrélation non significative des autres variables biologique soit avec la durée ou l’assiduité
de RSG.
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La durée et l’assiduité vis-à-vis du RSG ont une faible corrélation non significative avec la positivité des
différents anticorps spécifiques de la maladie.
Une faible corrélation non significative du grade de la maladie d’un coté avec la durée et l’assiduité vis-à-vis du
RSG.
III.3. Résultats de l’évolution des différents paramètres de la maladie:
On a observé une diminution des fréquences de tous les symptômes digestifs après RSG.
Le test T Student pour échantillon associé par paire appliqué pour comparer les fréquences des signes digestifs
avant et après régime sans gluten a donné des différences significatives après RSG entre les fréquences de la
diarrhée, les douleurs abdominales, vomissement, nausées et anorexie. Alors que les différences entre les valeurs des
fréquences des autres signes avant et après RSG ont été non significatives. (Fig.4)
Figure.4: Répartition des signes digestifs avant et après RSG.
Une diminution des fréquences des signes extra-digestifs après le régime sans gluten a été enregistrée. Le résultat
du test T Student appliqué pour comparer ces fréquences avant et après RSG montre qu’il existe une différence
significative entre les pourcentages de l’asthénie, la pâleur cutanéo-muqueuse, l’amaigrissement et les signes
articulaires. Par contre les différences entre les autres signes extradigestifs ont été non significatives. (Fig.5)
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Figure.5: Répartition des signes extradigestifs avant et après RSG.
On a observé une diminution des fréquences de la positivité du test des anticorps spécifiques de la maladie après
RSG (Fig.6), mais ces différences ne sont pas significatives statistiquement.
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Figure.6: Répartition de l’évolution des anticorps sériques après RSG.
On a noté une augmentation non significative des pourcentages de l’atrophie villositaire totale et subtotale ainsi
que de la muqueuse normale après le RSG, et une diminution non significative des fréquences de l’atrophie
partielle. (Fig.7)
Figure.7: Répartition de l’évolution histologique après RSG.
Les résultats de la comparaison des fréquences des perturbations biologiques avant et après régime sans gluten,
on noté une diminution non significative des fréquences de tout les paramètres. (Fig.8)
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Figure.8: Répartition de l’évolution des perturbations biologiques avant et après RSG.
On a noté une diminution non significative des fréquences de l’anémie, des pathologies nerveuses et
thyroïdiennes (Fig.9).
Figure.9: Répartition de l’évolution des pathologies associées après RSG.
III.4. Résultats de l’analyse des données des patients dont l’assiduité est bonne:
L’analyse séparément des données des patients dont l’assiduité vis-à-vis du régime est bonne soit 13 patients (9
femmes et 4 hommes) avec une moyenne d’âge de (26,31±7,27 ans), nous a permisde savoir l’effet réel et
spectaculaire du RSG sur différents paramètres dans la maladie cœliaque.
En analysant les symptômes, perturbations biologiques et sérologiques et pathologies associées à la maladie
cœliaque, dont les pourcentages les plus importants et en comparants leurs fréquences avant et après RSG on a noté
une amélioration clinique, biologique, sérologique et histologique après le suivi strict de la diète sans gluten.
On a enregistré une amélioration remarquable des trois principaux signes digestifs à savoir la diarrhée, douleur
abdominale et anorexie. (Fig. 10)
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Figure.10 : Répartition de l’évolution des principaux signes digestifs.
L’amélioration des signes extra-digestifs les plus importants également est notée après le suivi strict du régime
sans gluten, avec une diminution des fréquences de la pâleur cutano-muqueuse, de l’asthénie et de l’amaigrissement.
(Fig.11)
Figure.11: Répartition de l’évolution des principaux signes extra-digestifs.
On a observé une diminution de la fréquence de l’anémie qui est la principale pathologie associée à la maladie
cœliaque. (Fig.12).
Figure.12: Répartition de l’évolution des principales pathologies associées.
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Après le suivi strict du RSG on a noté une diminution remarquable des fréquences des principales perturbations
biologiques, à savoir l’hypocalcémie, l’ hypoferritinemie et l’ hypoprotidémie, mentionnée dans la figure 13.
Figure.13: Répartition de principales perturbations biologiques.
On a enregistré également une diminution des fréquences de la positivité des anticorps spécifiques de la maladie
après un suivi strict du régime sans gluten (Fig.14).
Figure.14: Répartition des fréquences des anticorps spécifiques de la maladie.
L’amélioration de l’état de la muqueuse intestinale après le RSG strict est caractérisée par une diminution du
pourcentage de l’atrophie totale qui est devenue subtotale ou partielle, cette évolution est consignée dans la figure
15.
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Figure.15: Répartition de l’histologie des malades.
DISCUSSION :
La maladie cœliaque a été le sujet de plusieurs travaux depuis sa description pour la première fois par Samuel
Gee en 1888. Son diagnostic et son traitement sont bien codifiés, sa pathogénie reste encore mal définie malgré les
différentes découvertes sur le plan immunologique et génétique (9).
D’après (10; 11) malgré les difficultés qui ont été constatées lorsqu'il s'agit de réaliser une évaluation complète
des plus récents essais cliniques, la majeure partie des données indiquent que la plupart des chercheurs du domaine
ont recommandé un suivi clinique. Une telle démarche doit comporter une évaluation initiale et un suivi à long
terme.
Dans cette étude nous nous proposons pour mieux comprendre les différents paramètres identifiants cette
maladie dans notre population, d’étudier l’effet du régime sans gluten sur différents paramètres cliniques, paracliniques et morbides de la maladie cœliaque de l’adulte.
Cette étude a été réalisée sur deux volets, le premier concerne l’étude de l’effet du régime sans gluten chez 35
patients recensés dont les informations nécessaires à l’étude sont enregistrées, et le deuxième concerne une analyse
des données des 13 patients dont l’assiduité vis-à-vis du régime est bonne. Après le traitement des données on va
analyser nos résultats à la lumière de la littérature internationale.
Une prédominance féminine a été notée dans cet échantillon, ce qui est en accord avec les données de la littérature.
Les données de la littérature (12; 13; 14; 15) révèlent que la maladie cœliaque est deux à trois fois plus fréquente
chez les femmes.
L’efficacité du RSG sera jugée sur une amélioration clinique et biologique franche dans les trois mois suivant la
suppression du gluten de l’alimentation, par la négativation des anticorps spécifiques et l’amélioration histologique
avec repousse villositaire sur la biopsie de contrôle réalisée après 12 à 24 mois de régime. 70% des patients ont une
amélioration clinique dans les deux semaines suivant l’introduction du RSG (16).
Dans notre série de patients on va étudier l’effet du régime sans gluten sur les différents paramètres de la
maladie après une durée moyenne de 6,27 ±5,725 ans.
Les manifestations cliniques révélant la maladie cœliaque ont changé de profil au cours de ces 20 dernières
années. Les signes digestifs sont représentés essentiellement par la diarrhée et les douleurs abdominales. La diarrhée
c’est le maître symptôme, elle est intermittente ou permanente, alternant avec des épisodes de transit normal ou
même de constipation. (17)
Le RSG permet habituellement la diminution du syndrome de malabsorption, l’amélioration des symptômes
classiques (diarrhée, douleurs abdominales, ballonnements), l’anémie et les aphtes (18) ces données sont
comparables à nos résultats, on a noté une diminution des fréquences de tous les signes digestifs après régime sans
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gluten, mais statistiquement ces différences ont été significatives (p<0,05) uniquement pour quelques variables à
savoir : la diarrhée, douleurs abdominales, anorexie, vomissements, nausées.
Le test T appliquer pour comparer les fréquences des signes extra-digestifs avant et après RSG montre qu’il existe
une diminution hautement significative des fréquences de la pâleur cutanéo-muqueuse, de l’amaigrissement, une et
de l’Asthénie et les signes articulaires.
Lorsque la maladie cœliaque se manifeste pendant l’enfance, cela peut entraîner un retard statural et l’incapacité
d’atteindre une masse osseuse maximale normale à l’âge adulte. Selon la littérature, le retard staturo-pondéral
n’attire l’attention vers une maladie cœliaque qu’entre 2 à 11,6% des cas (19) Dans notre étude, 53,8% cas de
retards staturo-pondéraux ont été retrouvés.
Le retard de croissance est rétrocédant généralement avec un régime alimentaire sans gluten (20) Ces données
sont comparables a nos résultats, 9 sujets avec 34,6% ont retrouvés une évolution de croissance après le RSG.
La disparition des troubles biologiques est plus lente que des signes cliniques et se fait en quelques mois (21) on
a noté une forte corrélation significative entre la durée du RSG et les perturbations biologiques et une diminution
des fréquences de ces perturbations après la diète sans gluten mais ces différences sans non significatives.
Les anticorps anti-transglutaminases, anti-gliadine et antiendomysium de type IgA disparaissent après un délai
de 2 à 30 mois si le régime sans gluten était bien suivi, semblent ne pas être sensibles au régime (22)
Les anticorps anti-endomysium et anti-transglutaminase sont négatives chez sept patients sur huit sous RSG
strict selon (23) .Alors que dans notre étude on a enregistré une diminution non significative des fréquences de la
positivité des différents anti-corps spécifiques, cela peut s’expliquer par la mauvaise assiduité vis-à-vis du régime
sans gluten. Cette interprétation est confirmé par l’analyse des données des patients dont l’assiduité est bonne, mais
on n’a pas pu tester la significativité à cause du nombre limité.
La régression de l’atrophie villositaire survient après 6 à 12 mois de régime sans gluten (24) L’amélioration
histologique est la dernière à survenir ; elle est lente et progressive. La persistance d’une atrophie villositaire
proximale ne signifie donc pas de façon absolue une résistance au régime. Cependant, même lorsque le régime est
bien suivi, une atrophie villositaire partielle peut persister jusqu’à 35% des cas.
Dans cette série après le suivi d’un régime sans gluten pondant une durée moyenne de 6,27 ±5,725 ans on a noté
une augmentation des fréquences de l’atrophie villositaire totale et subtotale et une diminution de l’atrophie
partielle, ces différences sont non significatives. Néanmoins une apparition d’un groupe de 5,3% patients avec une
muqueuse normale a été observée.
Les résultats de notre étude ont montré que 13 patients sur 35 ont une bonne assiduité vis-à-vis de leur régime. Par
contre, 22 patients ont une assiduité moyenne ou mauvaise. Ce qui traduit les résultats non significatifs de la
diminution des fréquences de plusieurs paramètres après RSG et donne une idée sur la difficulté du suivi de ce
régime en pratique malgré la simplicité de son principe sur le plan théorique. En plus ces résultats prouve que
l’exclusion du gluten doit être stricte.
Les résultats non significatifs peuvent s’expliquer par la mauvaise assiduité vis-à-vis du régime, et confirmé par
l’étude des différences des fréquences chez les sujets dont l’assiduité est bonne, dans ce groupe on a observé une
nette diminution des fréquences de tous les grades.
L’anémie, selon la littérature (25 ; 26), est un signe de malabsorption associé à la maladie cœliaque, s'est avéré la
manifestation extra intestinale la plus commune de la maladie cœliaque, et souvent sa manifestation clinique
primaire (27; 28).ces données confirment son pourcentage élevé noté dans cette étude 80%.
Cependant, des études ont montré que 78% des adultes ont été guéri de l'anémie en étant traités seulement avec
un régime sans gluten (29). Puisque l'intestin grêle proximal est le site prédominant de l'inflammation et également
le site de l'absorption du fer (on observe une hypoferritinemie dans nos résultats 40%), l'association de la maladie
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cœliaque à l'anémie est bien établie (30; 31; 32). En effet on a noté une diminution des fréquences de l’anémie de
80% à 66,7 % après le suivi du RSG, mais le test T révèle que cette diminution est non significative.
Des manifestations neurologiques isolées peuvent rarement être révélatrices de la maladie cœliaque (33). Le
plus souvent, les manifestations neurologiques sont associées à d’autres manifestations digestives ou extradigestives. Selon Fernandez et Bouhnik et al (34; 35) cela toucherait 5 à 8% des patients. Ce qui est comparable à
nos résultats on a observé 5,7% de survenue de pathologies nerveuses. Après RGS on a noté une diminution non
significative de ces fréquences.
L’association maladie cœliaque de l’adulte - diabète insulinodépendant est fréquemment rapportée (36; 37) M. nos
résultats confirmes ces données on a noté la présence du diabète type I, cirrhose du foie et de la thyroïdite avec les
pourcentages de 8,6%, 8,6% et 5,7 respectivement.
Le RSG doit être préconisé à vie, en particulier chez l’adulte, car il prévient en partie le risque de complications
malignes (38) osseuses (39) ainsi que la survenue de maladies auto-immunes (40).
L’effet protecteur du régime sans gluten vis-à-vis de la survenue de complications malignes, en particuliers les
lymphomes intestinaux à été clairement suggérée par une étude britannique portant sur 210 adultes atteints de
maladie cœliaque (41) Le risque global de lymphome est significativement plus faible au bout de 5 ans, chez les
cœliaques suivant un régime sans gluten strict que chez ceux ne suivant aucun régime ou simplement appauvri en
gluten. Dans notre étude on n’a pas observé l’apparition d’autres complications ou pathologies ni une augmentation
des fréquences des maladies déjà présentes auparavant. On a noté la présence du lymphome chez 2,9% des sujets
avant RSG et après le suivi de ce dernier on a observé son augmentation à 3%, statistiquement cette différence est
non significative (p<0,05). On peut donc conclure l’effet protecteur du RSG dans la maladie cœliaque.
III.
CONCLUSION :
Cette étude confirme la prédominance féminine dans la maladie cœliaque, et démontre clairement l’effet
thérapeutique du régime sans gluten sur les paramètres cliniques, para-cliniques et morbides de la maladie
cœliaque de l’adulte dans la population de l’est algérien.
On a noté une diminution des fréquences des signes digestifs, extra-digestifs ainsi que les perturbations
biologiques et sérologiques, mais statistiquement ces différences ont été significatives (p<0,05) uniquement pour
quelques variables à savoir : la diarrhée, douleurs abdominales, anorexie, vomissements, nausées, pâleur cutanéomuqueuse, amaigrissement, asthénie et signes articulaires.
La non significativité de la diminution des pourcentages des autres paramètres ainsi que l’augmentation des
fréquences de l’atrophie villositaire totale et subtotale et la non significativité des tests de corrélation de Pearson
entre la durée et l’assiduité vis-à-vis du régime sans gluten d’un coté et les fréquences de la plupart des différents
paramètres de la maladie de l’autre coté, traduisant la mauvaise assiduité vis-à-vis du RSG de la plupart des patients
recensés, et montre que l’exclusion du gluten doit être stricte pour avoir une amélioration significative de toutes les
manifestations associées à cette maladie.
Après RSG la stabilité des fréquences du diabète de type 1 et du lymphome ainsi que la non apparition d’autres
complications à long terme prouve l’effet protecteur de cette diète.
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INTERNATIONAL JOURNAL
OF ADVANCED RESEARCH
RESEARCH ARTICLE
Etude de l’effet de Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie cœliaque de
l’adulte.
Nousseiba Bellir1 *1, Mohamed Nacer Bellir2, Leila Rouabah1.
1, Laboratoire de Biologie Moléculaire et cellulaire, Faculté des sciences de la Nature et de la Vie, Université
Constantine1. Route Ain El Bey, 25017 Constantine, Algerie.
2, Faculté de médecine, Département de pharmacie, Université Constantine 3. Route Ain El Bey, 25017
Constantine, Algerie.
Manuscript Info
Abstract
Manuscript History:
L’objectif de cette étude vise à étudier l’effet de l’administration orale de la
poudre de la graine de Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la
maladie cœliaque de l’adulte par rapport à l’effet du régime sans gluten
(RSG) comme traitement unique de cette maladie existant à ce jour.
Afin de réaliser cet objectif une étude prospective a été réalisée, avec une
administration orale de la poudre de la graine de nigelle à des malades
diagnostiqués et volontaires en plus d’une étude rétrospective fondée sur 35
malades afin d’évaluer l’effet du RSG.
Les résultats de cette étude confirment l’effet de la graine de nigelle contre
les désordres digestifs et extradigestifs dans la maladie cœliaque de l’adulte,
l’administration orale de la poudre de Nigella sativa a diminué hautement
significativement (p˂0,01) les fréquences de la diarrhée, la constipation et
des douleurs abdominales et elle a diminué significativement (p˂0,05) la
fréquence des vomissements.
Dans cette étude l’effet anti fatigue dans la maladie cœliaque de l’adulte a
été confirmé, on a noté une diminution hautement significative (p˂0,01) de la
fréquence de l’asthénie après administration de Nigella sativa en plus le
pourcentage de la disparition de l’asthénie a été significativement supérieur
parmi les patients traités avec la graine de nigelle par rapport à ceux traités
avec le régime sans gluten. L’administration de Nigella sativa ne permet pas
la guérison complète, l’amélioration clinique est conditionnée par la
consommation de la graine de nigelle.
Received: 25 November 2014
Final Accepted: 29 December 2014
Published Online: January 2015
Key words:
Maladie cœliaque, Nigella sativa,
Régime sans gluten, manifestations
cliniques.
*Corresponding Author
Nousseiba Bellir
Copy Right, IJAR, 2015,. All rights reserved
INTRODUCTION
La maladie cœliaque est une entéropathie auto-immune induite par l’ingestion de gluten chez des sujets
génétiquement prédisposés (1). Elle se traduit par une atrophie de la muqueuse du grêle proximal, régressive après
exclusion alimentaire du gluten de blé et des prolamines équivalentes des autres céréales réputées toxiques telles que
le seigle et l’orge. (2 ,3). La maladie cœliaque est considérée actuellement comme l’une des maladies gastrointestinales les plus fréquentes. Elle est très répandue dans les pays européens avec une prévalence qui serait située
entre 0,1 et 3,3‰ et semble aussi élevée en Afrique du nord avec 1,4‰. (4, 5, 6)
Le seul traitement actuel de la maladie cœliaque est un régime sans gluten strict à vie. Ce régime permet chez la
grande majorité des patients la guérison des symptômes digestifs (7) et la régression de manifestations
extradigestives (8,9). L’efficacité et la surveillance du régime sans gluten sont appréciées par l’amélioration clinique
et biologique après un à trois mois de régime et par la régression des anomalies histologiques et la négativation des
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anticorps spécifiques après 12 mois de régime (10). Alors que l’amélioration clinique est rapide, l’atrophie
villositaire ne régresse généralement pas avant six à 24mois de RSG. (11)
Cette étude vise à proposer une alternative du RSG qui pourrait guérir les manifestations cliniques de cette maladie.
Notre approche est basée sur l’utilisation des graines de la plante médicinale Nigella sativa L. qui est une plante
appartenant à la famille des Renonculacées (12). C’est une herbe originaire du moyen orient, de l’Europe centrale et
de l’ouest de l’Asie (13).
I. MATERIEL ET METHODES :
On a réalisé une étude prospective sur deux volets le premier est un essai clinique réalisé sur 34 malades
cœliaques adultes volontaires, ce volet vise à étudier l’effet de l’administration orale de la poudre de la graine de
Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte et en le comparant avec celui du
régime sans gluten (RSG) évalué par une étude rétrospective en deuxième volet.
Les participants à l’essai clinique ont été interrogés en utilisant un questionnaire avant et après traitement, avec des
mesures du poids. Les critères d’exclusion sont respectivement, les femmes enceintes, et tout malade qui a un âge
inférieur à 18 ans. Les 34 malades ont été traités avec la poudre de la graine de nigelle par voie orale à raison d’un
gramme le matin pour 22 malades, deux grammes répartis en deux prises pour 11 patients et pour un seul patient la
dose journalière a été de trois grammes répartis en 3prises.
On a pu suivre l’évolution clinique de 25 malades après une durée moyenne de 9,18 ± 5,64 mois, le reste des
malades soit 9 patients ont été perdu de vue.
Parmi les malades suivis, les patients qui ont rechutés après arrêt du traitement ont été traités avec la graine de
nigelle broyée en augmentant la dose et la durée du traitement, 20 patients ont consommés la graine de nigelle
broyée à raison de deux grammes par jour répartis en deux prises, pour un seul patient la dose journalière a été de
trois grammes répartis en 3prises, la durée moyenne du traitement a été de 7,5 ± 4,87 mois.
A la fin des deux essais cliniques un dosage des anticorps spécifiques de la maladie cœliaque a été réalisé chez 24
patients.
En deuxième volet une étude rétrospective fondée sur 35 patients a été réalisée sur les dossiers des patients
colligés entre les années 2004 et 2014 dans les registres des services d’hépato-gastroentérologie et de médecine
interne du Centre Hospitao-Universitaire, Constantine et de l’Hôpital Militaire Régionale Universitaire, Constantine
en plus du service d’endoscopie au niveau de ce dernier établissement.
Les données des deux études ont été analysées à l’aide du logiciel «IBM SPSS Statistics 20» afin de réaliser :

les statistiques descriptives des différents groupes.

Un test de Student pour échantillon associé par paire a été appliqué pour comparer les fréquences des
différents paramètres cliniques avant et après traitement avec la graine de nigelle, ainsi qu’entre la fin du
traitement et la période du suivi en plus de la comparaison de différentes fréquences avant et après régime
sans gluten.

Un test d'analyse de la variance à un facteur de classification a été utilisé pour comparer les fréquences de
l’amélioration des différents signes cliniques selon la dose et la durée du traitement avec la graine de
nigelle.

Un test d'analyse de la variance à un facteur de classification a été utilisé pour comparer les fréquences de
l’amélioration des différents signes cliniques selon le type du traitement.
Lorsque la valeur de p <0,05 la différence observée est considérée comme significative ; lorsque p <0,01 la
différence est considérée comme hautement significative et très hautement significative lorsque p <0,001.
II.
RESULTATS :
III.1 Résultats de l’étude des effets du régime sans gluten sur les manifestations cliniques de la maladie
cœliaque de l’adulte :
Sur 35 malades dont les informations enregistrées précisent leurs évolutions après régime sans gluten, nous
avons trouvé une prédominance féminine, 26 femmes (74,3%) contre 9 hommes (25,7%). La moyenne d’âge chez
les 35 patients est de 28,14 ±9.659 ans avec des extrêmes de 18 ans et 56 ans.
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Par manque d’information enregistrée on a pu estimer la durée du régime seulement chez 15 patients. La durée
moyenne du régime sans gluten est de 6,27 ±5,725 ans, avec des limites de 1et 18 ans. Parmi les 35 malades
recensés, 37,1% seulement maintiennent un RSG stricte.
III.2 Résultats de l’évolution des différents paramètres cliniques de la maladie:
On a observé une diminution des fréquences de tous les symptômes digestifs après RSG.
Après RSG on a noté une diminution significative des fréquences de la diarrhée, des douleurs abdominales, des
vomissements, des nausées et de l’anorexie. Alors que les diminutions des fréquences des autres signes ont été non
significatives. (Fig.1)
Figure.1: Répartition des signes digestifs avant et après RSG.
Une diminution des fréquences des signes extra-digestifs après le régime sans gluten a été enregistrée. On a
enregistré une diminution significative des fréquences de l’asthénie, la pâleur cutanéo-muqueuse, l’amaigrissement
et les signes articulaires. Par contre les différences entre les autres signes extradigestifs ont été non significatives.
(Fig.2)
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Figure.2: Répartition des signes extradigestifs avant et après RSG.
On a observé une diminution significative des fréquences de la positivité du test des anticorps spécifiques de la
maladie après RSG (Fig. 3).
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Figure.3: Répartition de l’évolution des anticorps sériques après RSG.
III.2 Résultats de l’étude de l’effet de Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie
cœliaque de l’adulte :
Résultats du premier essai clinique :
On a réalisé un essai clinique pendant une durée moyenne de 3,39± 1,36 mois , fondée sur 34 malades cœliaques,
volontaires, âgés entre 18 et 58 ans, les femmes représentent 76,5% parmi eux, l’âge moyen des participants est de
31,14± 9,72 ans, la valeur moyenne de leurs IMC est de 20,69± 3,93Kg/m², la durée moyenne de leur maladie est de
9,19±7,97 ans, ces patients ont été sous régime sans gluten pendant une durée moyenne de 2,03±1,99 ans, mais
seulement 38,2% parmi eux ont une bonne assiduité vis-à-vis de cette diète.
Résultats de l’évolution des fréquences des manifestations cliniques de la maladie après administration de la
poudre de Nigella sativa:
Après traitement avec la graine de nigelle, on a noté une augmentation non significative (p ˃0,05) de la valeur
moyenne du poids des participants et par conséquent celle de l’IMC de (20,69±3,93) à (20,94±3,68).
On a observé une diminution des fréquences de tous les symptômes digestifs et extradigestifs après traitement
avec la graine de nigelle (Fig.4). On a noté des diminutions hautement significatives (p˂0,01) des fréquences de la
diarrhée, la constipation, les douleurs abdominales, l’asthénie et le ballonnement abdominal. Les diminutions des
fréquences des vomissements ont été significatives (p˂0,05). Alors que les différences entre les valeurs des
fréquences des autres signes ont été non significatives.
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* : Valeur de p <0,05 : Différence significative.
** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement significative.
Figure.4 : Evolution des fréquences des différents signes cliniques après traitement avec Nigella sativa.
Résultats du dosage des anticorps spécifiques à la fin du traitement :
A la fin du traitement avec Nigella sativa un dosage des anticorps spécifiques de la maladie a été réalisé :
 Les anticorps sériques anti-transglutaminase et anti-endomysium ont été retrouvés positives chez 25% des
malades soit 5 sujets parmi 20 Patients.
 Le dosage des anticorps sériques anti-gliadine IgA a été fait chez 8 patients, il a été positif chez 50%.
 Les anticorps anti-réticuline ont été recherchés uniquement chez 1 patient, qui a été positif.
Résultats de l’étude de l’effet de la dose et de la durée du traitement sur l’amélioration des différents
paramètres cliniques :
On a observé des différences non significatives (p ˃0,05) entre les fréquences de l’amélioration des différents signes
cliniques selon la dose, concernant la diarrhée comme principale symptôme de la maladie cœliaque, 77,8% des
sujets traités par 1g de la poudre de la graine de nigelle par jour soit 7 malades ont observé une disparition de la
diarrhée, alors que 4 patients qui représentent 57,1% seulement des sujets dont la dose journalière est de 2g par jour
ont présentés une disparition de la diarrhée. Pour la douleur abdominale et l’asthénie également on a noté un
pourcentage plus élevé de l’amélioration clinique parmi les malades traité par 1g de la graine de nigelle par jour par
rapport aux patients traités par 2g par jour.
Les différences entre les fréquences de l’amélioration des différents symptômes observées selon la durée du
traitement également sont non significatives (p ˃0,05) selon le test d'analyse de la variance à un critère.
Résultats du suivi clinique des malades après arrêt du traitement :
On a pu suivre l’évolution clinique de 25 malades sur une durée moyenne de 9,18 ± 5,64 mois, alors que 9 patients
ont été perdus de vue.
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Parmi les sujets suivis 9 patients n’ont pas rechutés parcontre16 malades soit 64% ont constaté une réapparition des
symptômes de la maladie après une durée moyenne de 1,04 ± 0,61 mois, 9 sujets parmi eux ont rechuté
immédiatement après l’arrêt du traitement par la graine de nigelle, le reste des patients ont rechuté après une durée
entre un minimum de 15 jours et un maximum de 6 mois.
Durant la période de rechute de 64% des malades on a noté une réapparition d’une variété de symptômes de la
maladie représentés essentiellement par la diarrhée, les douleurs abdominales et l’asthénie (Fig.5). On a enregistré
également une diminution significative (p˂0,05) de la valeur moyenne de l’IMC de (21,03+-3,58) à (20,75+-3,57)
après la période de suivi sans traitement avec Nigella sativa.
Les augmentations des fréquences de la diarrhée et l’asthénie ont été hautement significatives (p˂0,01), alors que les
différences entre les valeurs des fréquences des autres signes ont été non significatives.
* : Valeur de p <0,05 : Différence significative.
** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement significative
Figure.5: Evolution des fréquences des différents signes cliniques après arrêt du traitement avec Nigella sativa.
Résultats du suivi sérologique des malades après arrêt du traitement :
Après une durée moyenne de (3,70±2,05) mois, la recherche des anticorps anti-transglutaminase et anti-endomysium
a été réalisée chez 19 sujets dont 9 malades soit 47,4% s’est révélée positifs sachant que le dosage de ces anticorps
chez 3 sujets parmi eux a été négatif à la fin du traitement, le dosage de ces deux anticorps spécifiques chez 10
patients a persisté négatif. L’augmentation de la positivité anticorps spécifique après arrêt du traitement est
significative (p˂0,05).
Résultats du deuxième essai clinique :
Les 16 patients qui ont rechutés ainsi que les patients dont le dosage des anticorps spécifiques de la maladie se révèle
positif et les malades qui ont présenté une stabilité d’une amélioration clinique moyenne après arrêt du traitement
par la graine de nigelle, ont composé un groupe de 22 participants à un deuxième essai clinique sur une durée
moyenne de 7,5±4,87 mois, avec une dose journalière de 2g de la poudre de la graine de nigelle repartis en 2 prises.
Pendant la durée du traitement tous les malades ont été sans régime sans gluten à l’exception de 2 patients dont
l’assiduité vis-à-vis de cette diète était bonne.
Les patients qui ont présenté une bonne assiduité vis-à-vis du traitement représentent 68,18% des participants soit
15 sujets, les 7 sujets qui restent ont présenté une mauvaise assiduité.
Résultats de l’évolution des manifestations cliniques de la maladie après le deuxième essai clinique :
On a noté une augmentation hautement significative (p˂0,01) de la valeur moyenne de l’IMC de (20,75±3,57) à
(21,49± 3,57) et une diminution des fréquences de tous les symptômes après traitement par la graine de nigelle, la
diminution des fréquences de la diarrhée et de l’asthénie ont été hautement significatives (p˂0,01) (Fig.6).
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** : Valeur de p <0,01 : Différence hautement significative
Figure.6: Evolution des fréquences des différents signes cliniques après traitement par Nigella sativa.
Résultats de l’évolution du dosage des anticorps spécifiques à la fin du traitement :
A la fin du deuxième traitement par Nigella sativa un dosage des anticorps sériques anti-transglutaminase et antiendomysium a été réalisé chez 9 Patients, le dosage des deux anticoprs spécifiques a été retrouvé positif chez 66,7%
soit 6 sujets.
En comparant les pourcentages de positivité du dosage des anticorps spécifiques de la maladie on a noté une
augmentation non significative des fréquences de la positivité des deux anticorps après le deuxième traitement par
rapport à leurs valeurs avant ce dernier (Fig.7).
Figure.7: Evolution du pourcentage de la positivité du dosage des anticorps sériques.
Comparaison de l’effet de Nigella sativa avec celui du régime sans gluten :
Lors du premier essai clinique :
On a constaté des différences entre les fréquences de l’amélioration des différents signes cliniques de la maladie
cœliaque selon le type de traitement, le pourcentage de la disparition de la diarrhée, du ballonnement abdominal, de
l’asthénie, des vomissements, de l’anorexie, des œdèmes des membres inferieurs et de l’anxiété étaient supérieurs
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parmi les patients traités par Nigella sativa en les comparant avec ceux traités par le régime sans gluten (Tab.1).
Mais la seule différence significative est celle entre les fréquences de la disparition de l’asthénie.
Tableau. 1: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon le type de traitement.
Type de traitement
Symptômes
Diarrhée
Constipation
Ballonnement
Douleurs
abdominales
Asthénie
Vomissement
Nausées
Anorexie
Œdèmes des
membres
inferieurs
Troubles du
sommeil
Douleurs
osseuses
Anxiété
Nigella sativa
Régime sans gluten
Effectif
%
Effectif
%
12
12
13
70,6%
66,7%
72,2%
16
1
2
57,1%
100%
66,7%
8
53,3%
16
57,1%
19
5
2
5
73,1%
71,4%
33,3%
100%
14
6
4
12
46,7%
66,7%
80%
70,6%
1
50,0%
2
28,6%
1
100%
2
100%
2
33,3%
3
50,0%
1
100%
2
66,7%
Lors du deuxième essai clinique :
Les fréquences de l’amélioration de la diarrhée et de l’asthénie ont été supérieurs parmi les patients traités par la
graine de nigelle mais les différences observées entre les fréquences de l’amélioration des différents symptômes
selon le type de traitement (Tab.2) sont non significatives (p˃0,05)
Tableau.2: Fréquences de l’amélioration des différents symptômes selon le type de traitement.
Symptômes
Type de traitement
Nigella sativa
Diarrhée
Constipation
Ballonnement
Douleurs
abdominales
Asthénie
Vomissement
Nausées
Anorexie
Céphalées
III.
Régime
Effectif
%
Effectif
%
8
2
2
80,0%
66,7%
40,0%
3
60,0%
16
1
2
16
57,1%
100,0%
66,7%
57,1%
7
0
0
1
1
70,0%
0,0%
0,0%
100,0%
100,0%
14
6
4
12
0
46,7%
66,7%
80,0%
70,6%
0,0%
DISCUSSION :
La maladie cœliaque est incurable. La stricte exclusion du gluten de l'alimentation, et ce, la vie durant, constitue la
seule prise en charge efficace de cette maladie et la seule mesure de prévention des complications qui y sont
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associées (14). Les contraintes imposées par le régime sans gluten sont à l’origine d’une compliance insuffisante
chez de nombreux patients qui souhaiteraient une alternative. Les études pathogéniques suggèrent de nombreuses
cibles potentielles (15). Notre approche repose sur la proposition d’une alternative qui pourrait guérir les
manifestations cliniques, les pathologies et les complications associées à cette maladie. Notre choix s’est porté sur la
graine de Nigella sativa comme agent thérapeutique. Cette plante qui a occupé une place spéciale pour son grand
spectre d’application médicale dans la civilisation islamique, dû au proverbe du Prophète MOHAMED (salut et
merisécorde soit sur lui); « El habbah sauda est un médicament pour toutes les maladies sauf la mort », ces paroles
sont restées pour longtemps un mystère pour la science jusqu'à l’arrivée des techniques modernes qui ont réussi à
prouver les vertus thérapeutiques des graines de cette plante (16). Durant les années 1960 et depuis, de nombreux
travaux ont porté sur l’étude de Nigella sativa, notamment sur les effets dus aux extraits de la graine, ainsi qu’aux
principaux constituants, surtout la thymoquinone (17). Depuis quelques années de nombreuses publications
scientifiques paraissent régulièrement que ce soit pour étudier la composition des graines de Nigelle et de ses
extraits, ou pour explorer le champ de ses possibilités thérapeutiques (18).
L’emploi traditionnel de la Nigelle dans certaines pathologies comme les infections et les affections inflammatoires
amène à rechercher d’éventuelles propriétés immunomodulatrices. El-Kadi et al. furent les premiers à montrer (en
1987) que la Nigelle avait des effets immunomodulateurs sur des lymphocytes T humains in vitro (19).
Pour cela on a pensé d’évaluer son effet dans la maladie cœliaque qui est une entéropathie auto-immune chronique
induite par l’ingestion de gluten chez des sujets génétiquement prédisposés (20, 21, 22).
A notre connaissance, il n'existe pas de documentation sur les effets de la graine de Nigella sativa dans la maladie
cœliaque. La seule étude concernant l’effet sur cette pathologie est celle réalisée par M. T. Osman en 2012 (23) en
étudiant l’effet de l’administration de l'huile de Nigella sativa lorsqu'il est utilisé avec le régime sans gluten et son
rôle immunomodulateur dans le traitement de la maladie cœliaque réfractaire en évaluant les paramètres
sérologiques et histologiques.
La graine broyée est employée dans un but médicinal dans les pays d’origine. Cette utilisation en l’état y est
certainement aussi fréquente que celle de l’huile. Par contre en Europe, l’huile est la seule forme médicinale
recommandée.
Les formes galéniques les plus utilisées sont : Les graines broyées ou réduites en poudre qui sont ensuite ingérées ou
utilisées en application locale (mélangées ou non à d’autres ingrédients), et peuvent être inhalées contre les
affections respiratoires. L’huile est beaucoup utilisée par voie interne ou externe (en application sur les affections
cutanées comme l’eczéma, les furoncles et l’acné par exemple). La tisane ou l’extrait aqueux sont peu employés. En
essais cliniques, les graines ont été beaucoup plus étudiées (18).
Dans cette étude afin de profiter de l’effet de la fraction protéique de la graine qui est immunostimulante (18) et de
profiter de l’effet des différent principes absents dans l’huile on a voulu utiliser la graine complète broyé.
Lors de l’étude de M. T. Osman en 2012 (23) après le traitement des patients par l’huile de Nigella sativa, ils ont
évalué seulement les paramètres sérologiques et histologiques. Et d’après la littérature (24; 25) malgré les difficultés
qui ont été constatées lorsqu'il s'agit de réaliser une évaluation complète des plus récents essais cliniques, la majeure
partie des données indiquent que la plupart des chercheurs du domaine ont recommandé un suivi clinique. Une telle
démarche doit comporter une évaluation initiale et un suivi à long terme.
Par conséquent, le premier objectif de cette étude est d'évaluer les avantages potentiels de l'administration orale de la
poudre de la graine de Nigella sativa sur les manifestations cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte.
M. T. Osman et al. (23) ont évalué l’effet de l’huile de nigelle en association avec le RSG sur la maladie cœliaque
réfractaire, qui ne répondent pas histologiquement ni cliniquement à la diète sans gluten. Elle correspond à une
persistance d'atrophie villositaire après un régime sans gluten d'une durée de six mois. (26, 27, 28).
Lors de cette étude on a voulu estimer l’effet de l’administration de Nigella sativa sur les paramètres identifiants la
maladie cœliaque chez des patients dont l’assiduité vis-à-vis du régime sans gluten est mauvaise afin de proposer
une alternative à cette diète vue sa difficulté en pratique.
On a réalisé une étude prospective sur deux volets, le premier concerne l’étude de l’effet de l’administration
orale de la poudre de la graine de nigelle sur les différents paramètres identifiants la maladie en les comparants avec
celui du régime sans gluten estimé en deuxième volet.
Dans cette étude on a étudié l’effet de l’administration orale de la poudre de Nigella sativa sur les paramètres
cliniques de la maladie après une durée moyenne de 3,39± 1,36 mois pour le premier essai clinique et après une
durée moyenne de 7,5±4,87 mois pour le deuxième essai clinique, en le comparant avec celui du régime sans gluten
après une durée moyenne de 6,27 ±5,725 ans.
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Selon la littérature l’efficacité du RSG sera jugée par une amélioration clinique et biologique franche dans les trois
mois suivant la suppression du gluten de l’alimentation. Cliniquement, une amélioration symptomatique peut se
produire en quelques jours. 70% des patients ont une amélioration clinique dans les deux semaines suivant
l’introduction du RSG. L’efficacité du RSG sera jugée également par la négativation des anticorps spécifiques et
l’amélioration histologique avec repousse villositaire sur la biopsie de contrôle réalisée après 12 à 24 mois de régime
parce que l'amélioration de la muqueuse peut prendre jusqu'à 2 ans. (29)
Le RSG permet habituellement l’amélioration des symptômes classiques (diarrhée, douleurs abdominales,
ballonnements), (30) les résultats de l’étude rétrospective ont noté une diminution des fréquences de tous les signes
digestifs après introduction du régime sans gluten, mais statistiquement ces différences ont été significatives
(p<0,05) uniquement pour quelques variables à savoir : la diarrhée, douleurs abdominales, anorexie, vomissements,
nausées.
On a noté également une diminution hautement significative des fréquences de l’amaigrissement de l’asthénie et des
signes articulaires.
Les résultats de l’évolution des fréquences des manifestations cliniques de la maladie après administration de la
poudre de Nigella sativa ont montré une augmentation non significative de la valeur moyenne du poids des
participants et par conséquent celle de l’IMC de (20,69±3,93) à (20,94±3,68). On a observé une diminution des
fréquences de tous les symptômes digestifs et extradigestifs.
Après le premier essai clinique, ont a noté des diminutions hautement significatives (p˂0,01) des fréquences de la
diarrhée, la constipation, les douleurs abdominales, l’asthénie et le ballonnement abdominal. La diminution de la
fréquence des vomissements a été significative (p˂0,05). Alors que les diminutions des fréquences des autres signes
ont été non significatives.
Après le deuxième essai clinique on a noté une augmentation hautement significative (p˂0,01) de la valeur moyenne
de l’IMC de (20,75±3,57) à (21,49±3,57) et une diminution des fréquences de tous les symptômes après traitement
par la graine de nigelle.
Les diminutions des fréquences de la diarrhée et de l’asthénie ont été hautement significatives (p˂0,01).
Après le premier essai clinique, on a constaté des différences non significatives (p˃0,05) entre les fréquences de
l’amélioration des différents signes cliniques de la maladie cœliaque selon le type de traitement, le pourcentage de la
disparition de la diarrhée, du ballonnement abdominal, de l’asthénie, des vomissements, de l’anorexie, des œdèmes
des membres inferieurs et de l’anxiété étaient supérieurs parmi les patients traités par Nigella sativa en les
comparant avec ceux traités par le régime sans gluten.
La différence observée entre les fréquences de la disparition de l’asthénie a été supérieur parmi les patients traités
avec la graine de nigelle.
Après le deuxième essai clinique, les fréquences de l’amélioration de la diarrhée et de l’asthénie ont été supérieurs
parmi les patients traités par la graine de nigelle mais les différences observées entre les fréquences de l’amélioration
des différents symptômes selon le type de traitement sont non significatives (p˃0,05)
Dans le système de médecine Greco Arabe ; les contemporains d’Hippocrate : Galien et Avicenne considèrent la
Nigelle comme un remède précieux contre les désordres digestifs et hépatiques, et comme un bon stimulant général.
Pour Avicenne les graines de Nigelle stimulent l’énergie du corps et aident à récupérer de la fatigue et du
découragement. (18)
Ibn Sina (Avicenne) dans son livre intitulé '' livre de la guérison '' la recommanda contre la fatigue (31). En effet un
article publié en 2014 a prouvé l’effet antifatigue de Nigella sativa à des doses expérimentales (32).
Dans cette étude l’effet anti fatigue dans la maladie cœliaque de l’adulte a été confirmé, on a noté une diminution
hautement significative (p˂0,01) de la fréquence de l’asthénie après administration de Nigella sativa en plus le
pourcentage de la disparition de l’asthénie a été significativement supérieur parmi les patients traités par la graine de
nigelle par rapport à ceux traités par le régime sans gluten.
En médecine traditionnelle les graines de Nigella sativa ont été utilisées contre les désordres gastro-intestinaux, la
diarrhée, l’indigestion, la dyspepsie, l’anorexie et les vomissements (33). En 2001 une étude a prouvé que l’extrait
méthanolique aqueux de Nigella sativa a montré un effet spasmolytique par un effet antagoniste de calcium
fournissant ainsi une base scientifique pour son utilisation traditionnelle contre la diarrhée (34). Une autre étude
réalisée en 2012 a montré que l’extrait hexanique des graines de Nigella sativa diminue significativement la sévérité
de la diarrhée comme symptôme clinique de la diarrhée allergique provoquée par l’ovalbumine chez le rat. (35)
Les graines de Nigella sativa en médecine traditionnelle dans des pays de l’Asie, au Moyen-Orient et en ExtrêmeOrient ont été utilisées contre les douleurs abdominales et la diarrhée (36). La Nigelle induit une relaxation du
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jéjunum isolé de lapin par effet inhibiteur calcique. Ceci pourrait confirmer l’intérêt de la prise d’huile de Nigelle
dans les spasmes intestinaux et les coliques (37).
Ces données de la littérature sont en accord avec les résultats de cette étude qui confirment l’effet de la graine de
nigelle contre les désordres digestifs dans la maladie cœliaque de l’adulte, l’administration orale de la poudre de
Nigella sativa a diminué hautement significativement (p˂0,01) les fréquences de la diarrhée, la constipation et des
douleurs abdominales et elle a diminué significativement (p˂0,05) la fréquence des vomissements.
La rechute clinique des malades après arrêt du traitement, la haute significativité (p˂0,01) de l’augmentation des
fréquences de la diarrhée et l’asthénie, ainsi que l’augmentation significative (p˂0,05) des fréquences de la
positivité des deux anticorps sériques anti-transglutaminase et anti-endomysium après une durée moyenne de
(3,70±2,05) mois, ces résultats montrent que l’administration orale de la poudre de Nigella sativa ne permet pas une
guérison complète de la maladie cœliaque de l’adulte et l’amélioration clinique est conditionnée par la
consommation de la graine de nigelle.
Les anticorps anti-endomysium et anti-transglutaminase sont négatives chez sept patients sur huit sous RSG strict
selon (38). Les anticorps anti-transglutaminases, anti-gliadine et anti-endomysium de type IgA disparaissent après
un délai de 2 à 30 mois si le régime sans gluten était bien suivi (39).
Lors de l’étude rétrospective on a enregistré une diminution non significative des fréquences de la positivité des
différents anticorps spécifiques, cela peut s’expliquer par la mauvaise assiduité vis-à-vis du régime sans gluten.
Alors qu’à la fin du deuxième traitement on a noté une augmentation non significative des fréquences de la
positivité des deux anticorps spécifiques anti-transglutaminase et anti-endomysium, cela peut être interprété par le
nombre limité des patients participants à ce dosage et par la durée moyenne de 7,5±4,87 mois du traitement qui a été
courte en plus pendant la durée du traitement tous les malades ont été sans régime sans gluten à l’exception de 2
patients dont l’assiduité vis-à-vis de cette diète était bonne
Par contre lors de l’étude de M. T. Osman (23) l’administration de l’huile de Nigella sativa avec le régime sans
gluten après une année de traitement a diminué hautement significativement (P=0,0001) la positivité des anticorps
spécifiques.
IV. CONCLUSION :
Les résultats de cette étude confirment l’effet de l’administration orale de la poudre de Nigella sativa contre les
désordres digestifs et les manifestations extradigestifs dans la maladie cœliaque de l’adulte.
Dans cette étude l’effet anti fatigue dans la maladie cœliaque de l’adulte a été confirmé, en plus le pourcentage de la
disparition de l’asthénie a été significativement supérieur parmi les patients traités par la graine de nigelle par
rapport à ceux traités par le régime sans gluten.
L’administration orale de la poudre de Nigella sativa ne permet pas une guérison complète de la maladie cœliaque de
l’adulte et l’amélioration clinique est conditionnée par la consommation de la graine de nigelle.
Ces résultats préliminaires peuvent aider à donner une base scientifique d’une alternative phytothérapique au régime
sans gluten afin de traiter les manifestations cliniques de la maladie cœliaque de l’adulte.
V.
REMERCIMENTS:
Les auteurs expriment leurs gratitudes et reconnaissances et remercient vivement les malades cœliaques participants
à cette étude, pour leur précieuse collaboration.
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UNIVERSITE DES FRERES MENTOURI
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département de Biochimie et Biologie
Cellulaire et Moléculaire
THÈSE EN VUE DE L’OBTENTION
Du DOCTORAT EN SCIENCES
Biologie Moléculaire et Cellulaire
THÈME : Effets de Nigella sativa L. dans la maladie cœliaque de l’adulte et potentiel
protéolytique de la protéase des graines de Nigelle sur la gliadine.
Présentée par : Nousseiba ABED
RÉSUMÉ
Notre étude a pour but de tenter à proposer un traitement alternatif au RSG dans la maladie
cœliaque de l’adulte en utilisant la graine de Nigella sativa. Initialement nous avons voulu tracer
le profil clinique de la maladie dans l’Est algérien, pour cela une étude transversale fondée sur 73
patients a été menée. Le deuxième objectif était d’étudier l’effet de l’administration orale de la
poudre de Nigelle sur les manifestations cliniques de la maladie comparé avec celui du régime
sans gluten comme traitement actuel de la maladie estimé dans un troisième volet via une étude
rétrospective portée sur 35 sujets. Le quatrième objectif de cette thèse était de prouver le potentiel
protéolytique de la protéase de NS sur la gliadine.
Nos résultats semblent montrer que la maladie cœliaque de l’adulte dans notre population est
une maladie générale qui touche l’adulte jeune avec une nette prédominance féminine, elle est
caractérisée par un tableau clinique variable et inconstant, pouvant s’exprimer par une variété de
signes intestinaux et des symptômes extradigestifs représentés essentiellement par la diarrhée
chronique, la douleur abdominale, l’asthénie, l’amaigrissement et la pâleur cutanéomuqueuse.
L’administration orale de la poudre de NS à raison de deux grammes par jour répartis sur deux
prises semble présenter un effet thérapeutique potentiel contre les manifestations cliniques de la
maladie. Un effet antifatigue de NS supérieur à celui du RSG dans cette maladie semble être
montré. L’extrait enzymatique brut des graines de Nigella sativa a présenté une activité
protéolytique de l’ordre de 84,26 UP, avec un pH optimum de 1,5 et une température optimale de
50°C. Cette protéase a résisté quelque soient les variations des valeurs du pH ou de la température.
Nos résultats semblent mettre en évidence une activité protéolytique de la protéase de la Nigelle
sur la gliadine. La dégradation de la gliadine issue de blé tendre (Triticum aestivum) était plus
efficace par rapport à celle de la gliadine de blé dur (Triticum durum).
On suggère que Nigella sativa peut représenter une piste thérapeutique potentiel dans le
traitement de la maladie cœliaque de l’adulte tant au point de vue de son effet immunomodulateur,
antiasthénique et améliorant des manifestations cliniques que de sa valeur nutritionnelle en plus du
pouvoir de sa protéase dégradant la gliadine.
Mots clés : Maladie cœliaque, Nigella sativa, Régime sans gluten, Manifestations cliniques,
Protéase.
Année Universitaire : 2015/2016
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